Sclérose en plaques : La biotech AB Science autorisée à lancer des essais de sa molécule phare en France…

Selon l’entreprise pharmaceutique, il n’existe aucun traitement de ce genre.

Sclérose en plaques : La biotech AB Science autorisée à lancer des essais de sa molécule phare en France

 

La biotech française AB Science a indiqué ce lundi avoir obtenu le feu vert de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) pour lancer des  essais de sa molécule phare contre la  sclérose en plaques. L’entreprise a « reçu l’autorisation de l’ANSM pour initier une étude de Phase III […] évaluant le masitinib chez les patients atteints de sclérose en plaques progressive primaire (PPMS) ou de sclérose en plaques secondairement progressive non-active (nSPMS) », a-t-elle indiqué dans un communiqué.

L’objectif de l’étude sera d’évaluer l’effet de la molécule, qui bloque le fonctionnement d’une cellule suspectée de jouer le rôle de tour de contrôle du système immunitaire, « sur le délai avant progression confirmée du handicap », poursuit-elle. « A ce jour, il n’existe aucun traitement capable de cibler efficacement les cellules du système immunitaire inné qui sont associées à la pathologie des formes progressives de la sclérose en plaques. Le masitinib cible sélectivement ces cellules », s’est réjoui le professeur Olivier Hermine, président du comité scientifique d’AB Science, cité dans le communiqué.

Le masitinib évalué dans d’autres maladies ?

AB Science avait dû suspendre en juin ses principaux essais cliniques du masitinib, après avoir identifié un risque de « cardiopathie ischémique » chez les patients prenant le traitement. Cette suspension avait mené à une chute de 30 % de sa cotation à la Bourse. En juillet, AB Science avait annoncé que l’ANSM validait son nouveau programme de gestion des risques, renforçant la sécurité cardiaque, « permettant d’envisager la reprise des inclusions dans ses trois études en cours ».

En août, elle avait reçu une première autorisation de reprise des essais par l’agence sanitaire norvégienne, pour tester la molécule sur la maladie de Charcot. Puis elle avait reçu une nouvelle autorisation de la Food and Drug Administration (FDA), l’autorité sanitaire américaine, en novembre pour reprendre le recrutement de patients dans le cadre d’une étude sur la sclérose latérale amyotrophique (SLA). AB Science compte sur le masitinib pour apporter une réponse à une large gamme de maladies, parmi lesquelles des cancers ou encore le Covid-19.

Source 20 MINUTES.

Sclérose en plaques : Une appli « où vous êtes le héros » pour mieux comprendre la maladie..

L’association nantaise Notre sclérose vient de sortir une appli immersive autour de cette maladie, qui touche majoritairement les jeunes adultes.

Sclérose en plaques : Une appli « où vous êtes le héros » pour mieux comprendre la maladie

 

  • « Ma vie avec la sclérose en plaques » se présente comme un roman graphique immersif.
  • Cette nouvelle appli gratuite propose de se glisser dans la peau d’un patient et de répondre à de nombreuses questions sur la maladie.

« Aujourd’hui, vous avez votre premier rendez-vous avec votre neurologue. » C’est dans un long couloir d’hôpital que commence l’histoire. Accessible depuis quelques jours, l’application gratuite « Ma vie avec la sclérose en plaques » se définit comme un « ovni dans le monde de la santé ». Se présentant comme un roman graphique « où vous êtes le héros », elle propose de se glisser dans la peau d’un  patient atteint de la sclérose en plaques dans le but de mieux comprendre cette maladie du système nerveux, qui concerne 110.000 personnes en France, diagnostiquées pour la plupart entre 20 et 40 ans.

Diagnostic, poussées (apparition de nouveaux symptômes), rencontres avec d’autres malades, questionnement sur sa vie quotidienne… A chaque étape de « l’aventure », l’utilisateur joue le scénario qu’il veut, parmi les options proposées. « On voulait que toute l’info fiable soit rassemblée ici, même les questions taboues comme celles du fauteuil roulant ou de la grossesse », explique Arnaud Gautelier, directeur de l’association Notre sclérose, qui a conçu cette application d’abord à destination des malades. « Ils sortent souvent du premier rendez-vous complètement abattus et sans idée de ce à quoi pourrait ressembler leur parcours de soin et de vie, poursuit cet ancien directeur artistique de 45 ans, diagnostiqué en 1999. Cela peut aussi être un bon outil pour les proches. »

Vidéos et podcasts

Joliment illustrée par Renaud Pennelle, l’appli renvoie à des dizaines d’articles et de vidéos rédigés ou mettant en scène « des professionnels de santé experts en sclérose en plaques, issus des CHU de Lille, Lyon, Nantes, Montpellier, Strasbourg et Toulouse », explique l’association, basée à Nantes.

Des podcasts témoignages de patients sont répertoriés car l’idée de cette fiction « pédagogique et interactive » est également de rompre « l’isolement » vécu par certains malades. Des conseils pratiques sur la façon de gérer sa fatigue, sa vie de couple ou les procédures administratives y sont par exemple donnés.

Source 20 MINUTES.

Au CHU de Montpellier, des groupes de paroles pour apprendre à vivre avec la maladie…

Arthrose, diabète, Alzheimer… pour près de 70 maladies, le CHU de Montpellier propose des cursus d’éducation thérapeutique du patient.

Des malades se réunissent autour de soignants pour apprendre à mieux gérer leur pathologie, et aussi la dédramatiser.

Assia Diani a participé au programme dédié à la sclérose en plaques

 

Il y a deux ans, Assia Diani était « au fond du trou ». Tout juste remise d’un très grave accident de la route, elle découvre qu’elle développe une sclérose en plaques. Une maladie qu’elle appréhende bien mieux depuis sa participation à un groupe de parole du CHU de Montpellier. Un parcours appelé « éducation thérapeutique du patient ».

« L’éducation thérapeutique du patient ça consiste à acquérir des connaissances qui permettent au patient de mieux gérer sa maladie chez lui, au quotidien » – Xavier de la Tribonnière

68 maladies chroniques bénéficient aujourd’hui de cette prise en charge. Elle concerne, par exemple le diabète, l’arthrose, Alzheimer, l’asthme ou les addictions. Pour toutes ces maladies de long court, les patients peuvent rejoindre un groupe de parole animé par des soignants.

« L’éducation thérapeutique du patient ça consiste à acquérir des connaissances qui permettent au patient de mieux gérer sa maladie chez lui, au quotidien », explique le professeur Xavier de la Tribonnière, le coordinateur du programme. Ces ateliers gratuits, basés sur le volontariat, abordent aussi bien l’aspect médical (la prise du traitement, les bons gestes, etc.) que paramédical. A commencer par l’acceptation de soi et de sa maladie.

Le CHU de Montpellier précurseur

En dix ans d’existence, le programme a permis d’accompagner près de 4.000 malades à Montpellier. Il s’est également étoffé, à raison de 7 nouveaux parcours ouverts chaque année. Pour poursuivre dans cette direction, le CHU vient de mettre en place une campagne d’affichage intitulée « Je suis grand malade, et alors ? »

Xavier de la Tribonnière, médecin coordinateur du programme.

Un dispositif présenté comme « innovant » et « personnalisé » par Xavier de la Tribonnière, le médecin coordinateur du programme. Selon lui, tout l’enjeu est de « transférer des compétences au patient ». C’est à dire le rendre plus autonome grâce aux conseils de soignants, tout en faisant tomber les tabous liés à la maladie.

Reprendre le contrôle sur la maladie

Après un an et demi de suivi, Assia Diani dit s’être « totalement révélée » lors du cursus d’éducation thérapeutique du patient. D’abord sur le plan médical : « Ça m’a permis de déconstruire certaines croyances sur la maladie, notamment des fausses informations que j’avais pu lire sur internet », explique la trentenaire originaire de Perpignan.

S’ajoute à cela l’acceptation de la maladie : « J’ai quand même un corps balafré après ma vingtaine d’opérations. Des cicatrices un peu partout. Je n’avais plus d’intimité, j’avais même du mal à entretenir une relation amoureuse parce que je faisais un refus de mon corps. J’ai même pris rendez-vous chez tous les tatoueurs de Perpignan pour camoufler ces cicatrices. Mais grâce aux groupes de parole, aux rencontres que j’ai pu faire, j’ai changé de regard. Finalement, je ne me suis jamais faite tatouer, et je n’ai jamais autant aimé mon corps qu’aujourd’hui.« 

Assia Diani veut aujourd’hui passer le témoin. Elle est devenue « patiente experte » c’est-à-dire qu’elle a suivi une formation pour coanimer à son tour des ateliers sur la sclérose en plaques.

Source FRANCE BLEU.

Première démonstration de l’effet neuroprotecteur de la remyélinisation chez des patients atteints de sclérose en plaques…

Dans un article récemment publié dans le European Journal of Neurology, Vito Ricigliano (AP-HP/Sorbonne Université), Benedetta Bodini (AP-HP/Sorbonne Université) et leurs collaborateurs à l’Institut du Cerveau, démontrent l’effet protecteur de la réparation de la myéline sur les tissus entourant les lésions chez les patients atteints de sclérose en plaques.

 

Cette découverte souligne le potentiel de nouvelles stratégies thérapeutiques et fournit de nouveaux éléments pour évaluer l’efficacité de médicaments remyélinisants à l’essai.

Comment prévenir ou diminuer la dégénérescence des neurones, à l’origine du handicap clinique dans la sclérose en plaques (SEP) ? A l’heure actuelle, les médecins ont à disposition des traitements pour contrôler la composante inflammatoire de la maladie, mais sont démunis face à la composante dégénérative.

« L’étude de modèles expérimentaux a montré que la réparation de la myéline pouvait protéger l’intégrité des neurones et prévenir la neurodégénérescence, qui se propage depuis la lésion démyelinisante tout le long des nerfs encore non démyélinisés mais qui vont directement dégénérer. » explique Benedetta Bodini, neurologue et dernière autrice de l’article.

En effet, dans la sclérose en plaques, l’atteinte des neurones ne se situe pas uniquement au niveau des lésions de la myéline visibles à l’IRM, mais s’étend aux régions qui les entourent, les tissus péri-lésionnels. Les chercheurs et cliniciens de l’Institut du Cerveau ont souhaité étudier si la récupération spontanée de la myéline – ou remyélinisation – dans les lésions permettait de protéger de l’atteinte microstructurelle des tissus alentours chez les patients.

Pour cela, ils ont suivi au cours du temps de la quantité de myéline au niveau des lésions grâce à la TEP de la myéline, et l’ont combiné à une évaluation de l’atteinte microstructurelle des tissus péri-lésionnels par IRM de diffusion, chez 20 patients atteints de sclérose en plaques. Leurs analyses ont été conduites à l’échelle des lésions uniques, soit plus de 500 lésions étudiées.

« Nous montrons pour la première fois in vivo chez des patients atteints de SEP que la remyélinisation protège non seulement la lésion mais également les tissus alentours. Ce résultat souligne l’importance de coupler les thérapies anti-inflammatoires existantes avec une stratégie remyélinisante pour protéger l’ensemble des tissus, même ceux d’apparence normale. » explique Vito Ricigliano, neurologue et premier auteur de l’étude.

Il existe une grande hétérogénéité des patients en matière de capacité de remyélinisation. Dans cette étude, les scientifiques montrent également que chez un même patient, certaines lésions peuvent très bien se réparer et d’autres beaucoup moins, et que cette différence se retrouve dans l’atteinte des tissus alentours.

Des essais cliniques de thérapies remyélinisantes sont en cours, notamment dans l’équipe de Bruno Stankoff et Catherine Lubetzki à l’Institut du Cerveau. Grâce à l’utilisation de la TEP-IRM, les chercheurs seront en mesure d’étudier l’efficacité des traitements, non seulement sur les signes cliniques, mais aussi à l’échelle cellulaire avec la réparation de la myéline et la diminution de l’atteinte microstructurelle des tissus alentours.

Source INSTITUT DU CERVEAU.

 

 

Eure. À Saint-Marcel, Aline, en situation de handicap (SEP), se lance dans la création de luminaires…

Aline Goderis souffre d’une sclérose en plaques. À Saint-Marcel (Eure), elle s’est lancé dans la création artistique, comme un échappatoire face à la maladie.

Eure. À Saint-Marcel, Aline, en situation de handicap, se lance dans la création de luminaires

 

Aline Goderis est une jeune femme dynamique, positive qui est en situation de handicap. Elle a une sclérose en plaques. Malgré cela, son moral est toujours au beau fixe. Elle a un souhait : « Je rêve qu’un jour en allumant la télé on entende aujourd’hui tout va bien. »

Elle a adhéré à l’association AI Norme Handi, qui œuvre dans le domaine de l’inclusion des personnes en situation de handicap.

« L’association m’aide beaucoup. Lorsque l’on a une maladie invalidante, on est mis dans une case, alors que l’on n’est pas des numéros, mais tout simplement des humains »

Aline GoderisArtiste

« Toujours autonome »

Elle conçoit des luminaires et ce travail de création l’aide énormément à supporter sa maladie. Elle a toujours aimé l’art. Après un bac littéraire avec option arts plastiques et histoire de l’art, elle voulait suivre les cours de l’école du Louvres et plus tard travailler dans ce musée qu’elle affectionne tout particulièrement. La vie en a décidé autrement. Elle a toujours aimé la lumière et les ampoules.

« Quand j’étais jeune, j’étais souvent seule avec mes sœurs. J’ai toujours été autonome et la lumière était importante pour moi », relate-t-elle.

Les luminaires qu’elle crée ont tous une histoire. Elle se sert de scalpel et de dremel pour créer. Il y a aussi beaucoup de matériaux de récupération dans ses créations.

« J’utilise du tilleul pour les lampes car je trouve ce bois très beau, on peut lui donner la couleur que l’on veut avec l’huile de lin, ou d’autres huiles. Les socles sont en manguier, hêtre, teck, toujours des bois nobles »

Aline Goderis

Dans chacune de ses œuvres, on trouve un bonhomme. Celui qui sert dans les cours de dessins et que tout un chacun connaît comme le bonhomme d’O Cedar.

Des œuvres uniques

« L’idée du bonhomme, c’est l’idée d’allumer la lumière car c’est la vie la lumière. On veut vivre grâce à la lumière » assure l’artiste.

Chaque lampe, en plus d’être une œuvre unique et certifiée, possède son poème écrit par Aline.

« J’aime particulièrement les filaments des lampes. Chaque lampe a son poème et son histoire »

Aline Goderis

Elle est très fière d’avoir 30 000 abonnés sur Instagram. Sur sa page Facebook : L’illuMin’Ècorchée, il est possible de découvrir toutes ses créations en allant sur : voir la boutique. Elle a aussi obtenu un certificat de reconnaissance pour son œuvre l’écorchEnvolée au grand concours international du Luxembourg Art Prize. Elle cherche maintenant à faire une exposition personnelle.

Source ACTU – FR. LE DEMOCRATE VERNONNAIS.

 

Sclérose en plaques : le lien de causalité avec le virus d’Epstein-Barr encore plus clairement établi. Un vaccin ARN bientôt, contre Epstein-Barr ?…

On savait que le virus Epstein-Barr, responsable de la mononucléose, était impliqué d’une façon ou d’une autre dans le déclenchement de la sclérose en plaques.

Une étude américaine publiée dans « Science » va plus loin et tend à prouver qu’il jouerait en fait un rôle déclencheur déterminant. 

100.000 personnes atteintes de sclérose en plaques en France, 3 femmes pour un homme

 

Et s’il suffisait de trouver le vaccin contre la mononucléose pour éradiquer la sclérose en plaques ? Ça peut paraître fantaisiste, c’est pourtant tout à fait sérieux. On savait que ce virus dit « virus d’Epstein-Barr » était impliqué dans la maladie, mais une étude américaine produite par des chercheurs réputés d’Harvard et qui vient d’être publiée dans la revue « Science » établit clairement son rôle de détonateur dans le déclenchement de la maladie.

Tout en restant prudente, car les mécanismes à l’œuvre n’y sont pas pour autant expliqués, cette étude pourrait faire date et avoir des conséquences majeures dans la lutte contre cette maladie auto-immune qui touche 100 000 personnes en France.

La mononucléose est un facteur de risque

D’une façon générale, on sait que dans beaucoup de maladies auto-immunes, comme c’est le cas de la sclérose en plaques, des virus sont à l’œuvre, et contribuent au déclenchement de la maladie. Ce virus Epstein-Barr, 95% de la population y a été exposée, mais sur la plupart des gens, il est resté inoffensif.

En revanche, on le sait depuis un certain temps, avoir fait une mononucléose et donc exprimé ce virus de façon très symptomatique à la fin de l’adolescence ou au début de l’âge adulte est un facteur de risque.

Chez les malades, on a par ailleurs retrouvé des particules virales dans le cerveau, et un taux d’anticorps dirigés contre Epstein-Barr plus élevé qu’en population générale. On avait donc jusqu’à présent un faisceau de présomptions qui semblaient attester de la contribution du virus au développement de cette maladie. Sur des personnes prédisposées, le virus entrainerait une sorte de dysfonctionnement du système immunitaire.

Des soldats américains suivis par tests sanguins réguliers pendant vingt ans

L’étude américaine va plus loin, et tout en restant encore prudente, tend à prouver que c’est ce virus qui constitue l’allumette, le catalyseur de quelque chose qui couve. Les chercheurs ont disposé, il faut le dire, d’une base de données incroyable : 10 millions de soldats américains régulièrement soumis à des tests sanguins pendant 20 ans.

Le Professeur Patrick Vermersch est neurologue au CHRU de Lille, il est emballé par les résultats : « C’est une équipe très solide qui produit ces conclusions. En fait, jusqu’à présent, on avait des ‘photos’ de la situation. On trouvait de l’Epstein-Barr et on se contentait de ‘photographier’ ce lien », déclare-t-il.

Un lien temporel établi entre l’apparition des anticorps contre le virus et le fait de faire une sclérose en plaques

Il explique que cette étude apporte des connaissances sur la chronologie du développement de la maladie. « Ce qui nous manquait, c’était le lien temporel entre l’apparition des anticorps et le fait de faire une sclérose en plaques. Il fallait une cohorte énorme pour le prouver puisqu’à la base, beaucoup de sujets dans la population ont ces anticorps. »

Cette étude nous donne la chronologie des événements. C’est très important.

Il explique la méthode utilisée. « On a pris des jeunes adultes ‘séronégatifs’, on a vu combien avaient été infectés au cours du temps, étaient donc devenus ‘séropositifs’ à Epstein Barr, et on a vu dans quelle mesure cette ‘séroconversion’ avait conduit à la maladie. De façon très significative, un certain nombre de ces ‘séroconvertis’ ont fait une sclérose en plaques ! « 

Utilisation d’un marqueur neuronal pour « suivre » la douleur

Patrick Vermersch ajoute que l’étude révèle une seconde information capitale. « On a aussi dosé un marqueur neuronal dans le sang, les neurofilaments, qui sont un marqueur spécifique du système nerveux central. Ils prouvent l’existence d’une souffrance au niveau du cerveau. On voit que chez une partie de ceux qui ont eu bien après la sclérose en plaques, le cerveau montre des signes de souffrance juste après l’infection au virus Epstein Barr. »

Ces deux informations, ce sont deux maillons supplémentaires dans la compréhension du lien qu’on connaissait, donc c’est majeur.

Un vaccin ARN bientôt, contre Epstein-Barr ?

Ces deux maillons nouveaux devraient être de nature à convaincre les laboratoires d’investir dans un vaccin contre le virus d’Epstein-Barr. On le cherche depuis des années sans le trouver, mais un tel vaccin administré durant l’enfance pourrait peut être réduire le risque de déclarer une sclérose en plaques par la suite.

Moderna est sur le coup avec son vaccin ARN : un essai clinique vient de démarrer. La recherche prendra évidemment de nombreuses années car il faudra se donner le temps de vérifier dans quelle mesure ce vaccin, s’il voit le jour, protège au cours d’une vie entière de la sclérose en plaques.

Source FRANCE INTER.

Atteint de sclérose en plaques, il traverse la France en canoë …

Cyrille Labache est atteint d’une sclérose en plaques. Depuis une semaine, le Vésulien s’est lancé sur les flots pour rejoindre la mer Méditerranée depuis Besançon.

Le quadragénaire a déjà effectué plus de 300 km et devrait arriver dès la semaine prochaine.

Atteint de sclérose en plaques, il traverse la France en canoë

 

C’est un pari fou mais mûrement préparé et réfléchi. Cyrille Labache, 40 ans, est atteint d’une sclérose en plaques. Une maladie dégénérative du cerveau et de la moelle épinière, diagnostiquée il y a 6 ans.

Amateur de canoë depuis sa plus tendre enfance, le Vésulien a choisi de traverser la France et de rejoindre la mer Méditerranée sur son embarcation, malgré sa maladie. Partie de Besançon le 23 juin dernier, il est actuellement à mi-parcours et poursuit son épopée.

Réaliser le rêve de son père

L’envie de voguer par-delà les montagnes et les frontières a nourri ses rêves d’enfant : « Mon père était un amateur de canoë. Il a toujours eu dans l’idée de partir de la maison et de rejoindre la mer Méditerranée sur son embarcation. Malheureusement, il ne l’a jamais fait. » Face à ce rêve paternel, Cyrille a décidé de prendre la relève et d’accomplir cette traversée longue de 626 km entre Besançon et Port-Saint-Louis-du-Rhône.

C’est l’année ou jamais pour faire cette traversée

Pour ne prendre aucun risque lié à sa maladie, il a minutieusement préparé son voyage avec l’aide de son médecin. «  La sclérose en plaques peut être diverse suivant les personnes atteintes. Avec les crises, on peut perdre l’usage ou la mobilité de certains membres. Parfois, cela revient avec le temps et d’autrefois non. J’ai la chance d’avoir deux bras qui fonctionnent encore bien. Donc je me suis dit : c’est l’année ou jamais pour réaliser cette traversée. J’ai pu compter sur l’aide de sponsors et de mes proches pour mener cette aventure ».

Une embarcation connectée

Sur l’embarcation, il dispose de tout le nécessaire à portée de main. « J’ai deux caisses qui contiennent de la nourriture, des habits et tout le matériel pour réparer la coque du bateau. Sur le Doubs, j’ai passé près de 15 barrages et les frottements ou les chocs avec les rochers peuvent engendrer des trous. » Ses proches peuvent également le joindre en permanence avec l’enceinte connectée qu’il a fixée sur le bateau et qui lui permet de répondre au téléphone, sans quitter ses rames.

« J’ai pris des photos avec des silures »

Concernant le couchage, l’homme a pour habitude de bivouaquer dès qu’il repère un champ accessible et favorable à sa nuitée. « Je hisse mon bateau sur la berge puis je plante ma tente afin de passer la nuit. » Au gré de ses étapes, il a croisé la route de bateaux géants « sur la Saône », de poissons tout aussi impressionnant tapis dans les algues. « J’ai pris des photos avec des silures. Ils sont peu craintifs, j’ai pu les approcher de très près ». Le long du fleuve, il partage sa route avec les cigognes pataugeant sur la berge, ou des martins-pêcheurs, dont il admire les ballets entre les airs et l’eau. Des instants privilégiés avec la nature qu’il compile sur son appareil photo, pour ne jamais oublier la richesse de cette aventure.

50 km par jour

À raison d’une cinquantaine de kilomètres par jour, l’aventurier pourrait rallier sa destination finale dès la semaine prochaine où son frère l’attendra, pour le ramener en terre comtoise. « Avec un ami, on se disait que ça pourrait être sympa de traverser la France d’Est en Ouest sur un tracteur. Enfin, on en reparlera quand je serai arrivé ».

Source EST REPUBLICAIN.

Sclérose en plaques : pourquoi devenir délégué pour soutenir les malades au quotidien dans l’Ain ?…

L’Association Française des Sclérosés En Plaques (AFSEP) recherche des bénévoles dans le département de l’Ain. Un rôle souvent occupé par les malades, parfois par des aidants ou des proches.

Leur mission : écouter, soutenir et représenter les personnes atteintes de sclérose en plaques.

Maladie inflammatoire chronique du système nerveux central, la sclérose en plaques (dite SEP) touche plus de 130 000 personnes en France. Dans 80% des cas, elle se manifeste entre 20 et 40 ans

 

« J’ai appris le diagnostic de SEP il y a environ 7 ans. C’est une évolution progressive et je sais qu’il n’y a pas de traitement. C’était un peu mon cadeau de départ à la retraite! « explique avec humour et ironie Frédérique Coulon. Habitante de Décines, cette ancienne infirmière est l’une des deux déléguées de l’Association Française des Sclérosés En Plaques (AFSEP) dans le Rhône.

« On n’a pas de bureau, on fait ça de chez nous et bénévolement » précise d’emblée notre interlocutrice, qui déplore que cette période de Covid ait stoppé provisoirement toute possibilité d’agir. « Avec Clara, l’autre déléguée, on est toutes les deux concernées par la maladie, mais elle est beaucoup plus jeune. Elle a été diagnostiquée à l’âge de 16 ans. Aujourd’hui, elle a 22 ans et moi 65, alors on fait bon ménage. Nous voyons les choses avec un recul différent et on se complète bien » raconte-t-elle en retrouvant son enthousiasme.

« Moi ça m’arrive de discuter pendant 30 à 45 minutes avec des gens qui parlent de leur maladie »

Frédérique Coulon, déléguée AFSEP dans le Rhône

Groupe de parole, sophrologie, les activités proposées par les deux déléguées du rhône  sont variées : « Il y a même de la cryothérapie, mais peu de gens y sont allés. On a aussi tenté l’équithérapie. On a aussi ouvert un groupe sur Facebook. Et puis on répond évidemment à tous les appels téléphoniques. » Il s’agit de répondre et surtout d’écouter les aidants, ou les personnes qui viennent d’apprendre leur diagnostic.

« Souvent, ce sont des personnes qui veulent juste discuter. Moi ça m’arrive de discuter pendant 30 à 45 minutes avec des gens qui parlent de leur maladie, de leurs problématiques au quotidien. Parfois ils viennent d’être diagnostiqués. On les renseigne et après, on ne les a plus jamais au téléphone. C’est souvent comme ça »

4500 nouveaux cas de sclérose en plaque par an

Maladie inflammatoire chronique du système nerveux central, la sclérose en plaques (dite SEP) touche plus de 130 000 personnes en France. Dans 80% des cas, elle se manifeste entre 20 et 40 ans. Parfois des enfants sont également touchés. La maladie évolue par poussées successives plus ou moins rapprochées, pouvant laisser des séquelles qui s’additionnent au fil des années.

Un développement lent et continu est également possible, entraînant un handicap progressif. Chaque année, 4500 nouveaux diagnostics sont annoncés. Elle est même la première cause de handicap chez l’adulte jeune après les accidents de la route.

La SEP est caractérisée par une destruction de la gaine de myéline protégeant les fibres nerveuses (axones) et permettant la conduction rapide de l’influx nerveux. Les axones eux-mêmes peuvent être endommagés. Les lésions siègent au niveau du cerveau ou de la moelle épinière. Les anomalies de conduction de l’influx nerveux entraînent les différents signes de la maladie.

Les localisations des lésions étant multiples et variables selon les individus, les symptômes évoluent d’un malade à l’autre. Ils peuvent être moteurs (paralysie transitoire ou définitive d’un membre) ; sensitifs (fourmillements, impression anormale au toucher…) ; visuels (vision double, baisse brutale de l’acuité visuelle d’un œil…) ; urinaires… Tous les patients souffrent de fatigabilité extrême.

« C’est une maladie très changeante. Chaque malade que vous rencontrerez vous parlera de problèmes différents »

Frédérique Coulon, déléguée AFSEP dans le Rhône

Mille questions se posent : pourrais-je conserver mon emploi ? Est-ce que je dois en parler à mon employeur ? Puis-je m’engager dans un projet à long terme ? Pourrai-je avoir des enfants et mener ma grossesse dans de bonnes conditions ? L’apparition du handicap est-elle inéluctable ? Comment expliquer cette fatigue perpétuelle à mon entourage, alors que je n’ai aucun symptôme visible ?

D’où l’importance de pouvoir contacter ces délégués, dont Frédérique fait partie. Tout en composant, au quotidien, avec la maladie. « Je ne dois pas dépasser 500 mètres pour me déplacer. J’ai aussi des problème urinaires. C’est une maladie très changeante. Chaque malade que vous rencontrerez vous parlera de problèmes différents. »

Face à ces difficultés, elle avoue avoir hésité à devenir déléguée pour l’AFSEP. « Ca freine beaucoup, quand on est malade, de se mettre dans une association. » explique-t-elle « J’étais infirmière et, lorsque j’ai eu mon diagnostic, après ma carrière, je n’ai pas voulu retomber avec des personnes malades. Et, finalement, cela permet quand même d’avoir un soutien. C’est assez positif, en fait. »

Des délégués qui écoutent et qui défendent les malades

Si aujourd’hui, on peut retarder l’apparition des poussées, on ne sait toujours pas guérir la sclérose en plaques. L’évolution de la maladie étant imprévisible, la personne atteinte vit quotidiennement avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête, ne sachant jamais de quoi seront faits les lendemains.

Dans le Rhône, Frédérique et Clara souhaitent développer d’autres activités, organiser des rencontres avec des médecins, des étudiants, des écoles : « On souhaiterait aussi réunir des personnes malades avec des personnes valides. La Covid19 a tout empêché ou presque. Le groupe de parole est en visio-conférence une fois par mois. »

Frédérique et Clara, les deux déléguées du Rhône de l'association AFSEP assurent l'écoute et le soutien des victimes de sclérose en plaque

Parfois les délégués ont droit à une formation à Blagnac, où se situe le siège de l’association. Chaque année, hors-épidémie, ils participent à la journée mondiale de la Sclérose en plaque. Les délégués sont aussi chargés de visiter des lieux adaptés, comme la salle de sport « ANTS » installée à Lyon Gerland. « Cela permet de rencontrer des gens. Il y a quand même des bons côtés. Cela doit faire forcément peur de devenir déléguéAvec Clara, on est ouvertes à tout. Si quelqu’un ne va pas bien et veut nous joindre, on répond. Derrière chaque malade, il y a une personne. J’ai déjà rencontré des personnes en fauteuil qui ont beaucoup plus la pêche que bien d’autres. » assure Frédérique.

L’AFSEP recrute toute l’année des bénévoles pour créer des délégations ou renforcer les équipes déjà existantes. L’action de l’AFSEP s’exerce sur tout le pays par l’intermédiaire de ses délégués. En particulier, il manque un (e) délégué (e) dans le département de l’Ain.

Si vous souhaitez rejoindre l’association, téléphonez au 05 34 55 77 00 ou par mail : service.delegation@afsep.fr

Source FR3.

 

 

Progrès du vaccin contre la sclérose en plaques (en utilisant la même technique que le COVID)…!

Vous voulez de bonnes nouvelles pour vous enthousiasmer pour l’avenir? Grâce aux progrès cliniques des technologies de vaccination, nous pourrions approcher l’âge d’or de la vaccination humaine: cette semaine, un vaccin possible contre la sclérose en plaques a commencé à donner étapes prometteuses.

 

La chose la plus incroyable est que utilise la même méthode révolutionnaire que le vaccin COVID et il est développé par l’un des mêmes laboratoires.

Cette excellente nouvelle, publiée dans le magazine Science, présente l’histoire du laboratoire allemand BioNTech -Qui a fait le coronavirus conjointement avec Pfizer- et leur combat pour un immunisation efficace contre la sclérose en plaques en utilisant la technologie innovante de ARNM ou ARN messager.

Cette méthode a permis d’encapsuler l’information génétique de la maladie auto-immune pour l’attaquer directement.

Selon les résultats publiés cette semaine, les premières études précliniques – menées chez la souris – ont révélé que le vaccin effectivement arrêté les symptômes de la sclérose en plaques chez les patients malades. De plus, chez les patients qui commençaient tout juste à remarquer les premiers signes de la maladie, il arrêter complètement la progression.

Sclérose en plaques

La sclérose en plaques est une maladie du cerveau et de la moelle épinière qui peut entraîner une invalidité.

Selon le Clinique Mayo, dans cette condition, le système immunitaire attaque la protection des fibres nerveuses et cela provoque des problèmes de communication entre le cerveau et le reste du corps. Au fil du temps, cela peut causer des dommages permanents.

Il est estimé que plus de 2 millions de personnes dans le monde vivre avec la sclérose en plaques.

Le développement d’un vaccin contre cette maladie est une chose impressionnante: il n’a pas seulement montré des résultats positifs qui peuvent changer la vie de millions de personnes, la mise en œuvre du immunisations basées sur la méthode de l’ARNm.

Ainsi que le vaccin COVID a été développé en un temps record, ce vaccin progresse également à pas de géant.

Le plus optimiste? Cela pourrait être le début de beaucoup plus de vaccinations dans les années à venir. Laboratoires comme BioNTech promettent qu’ils peuvent être mis en œuvre pour pratiquement tous les auto-antigènes… oui, y compris le Cancer.

Source MARSEILLE NEWS.

Aidants familiaux : plusieurs associations proposent, dans un Livre Blanc, la création d’un statut de salarié-aidant…

Les associations Interfacia, Responsage, Le Lab RH notamment, spécialisées sur cette question, font 10 propositions pour faciliter la vie des salariés-aidants, alors que le gouvernement permet depuis ce jeudi aux personnes soutenant un proche de demander à bénéficier d’un congé indemnisé de trois mois.

Une femme en situation de handicap, le 13 mars 2018.

Plusieurs associations proposent dans un livre blanc, publié jeudi 1er octobre, la création d’un statut de salarié-aidant pour favoriser l' »inclusion » de façon « équitable et durable » des Français qui doivent s’occuper d’un proche âgé dépendant ou en situation de handicap. Alors que le gouvernement permet depuis jeudi aux personnes soutenant un proche de demander à bénéficier d’un congé indemnisé de trois mois, les associations Interfacia, Responsage, Le Lab RH notamment, spécialisées sur cette question, font ainsi 10 propositions pour faciliter la vie des salariés-aidants.

Parmi ces propositions, la création d’une politique de l’accès à l’emploi. Les associations préconisent le développement « auprès de Pôle Emploi d’une expérimentation pour l’accompagnement du retour à l’emploi des aidants actifs ». Elles proposent aussi que ce retour à l’emploi soit soutenu « administrativement, logistiquement et financièrement ».

Intégrer le dialogue social le sujet des salariés-aidants

Autre proposition, l’intégration dans le dialogue social du sujet des salariés-aidants avec comme principal objectif, « encourager les partenaires sociaux à généraliser les aides concrètes » au niveau des branches professionnelles. Plus concrètement, permettre aux salariés-aidants plus de souplesse dans l’organisation de leur travail : aménagement des horaires individualisés ou du temps de travail en fonction des besoins, souplesse dans les modalités et conditions de prise de congés, d’autorisation d’absence, de télétravail.

Enfin, les associations demandent une implication de la médecine du Travail en introduisant dans les visites médicales des services de santé au travail « un questionnement sur la situation d’aidant ou non d’un salarié ». Selon le nouveau baromètre « Aider et Travailler » rendu public lundi, une très grande majorité de salariés (80,9 %) estime que leur statut d’aidant pose un problème, notamment sur l’organisation du travail de l’équipe, même si 63,1%, soulignent que cela joue positivement sur la cohésion d’équipe.

Source FRANCE INFO.