Le cancer de la prostate pourrait être lié à des bactéries et cela ouvre la voie à de nouveaux traitements…

Chaque année, environ 12 000 hommes meurent du cancer de la prostate au Royaume-Uni (50 000 nouveaux cas par an en France, pour 8 000 décès, ndlr).

Une récente étude publiée dans la revue European Urology Oncology avance que l’origine de cette maladie pourrait être liée à des bactéries.

Le cancer de la prostate pourrait être lié à des bactéries et cela ouvre la voie à de nouveaux traitements

 

Chaque année, environ 12 000 hommes meurent du cancer de la prostate au Royaume-Uni (50 000 nouveaux cas par an en France, pour 8 000 décès, ndlr). Mais ils sont beaucoup plus nombreux à mourir avec un cancer de la prostate qu’à mourir à cause de ce cancer. Il est donc important de savoir si la maladie va progresser rapidement ou non pour savoir qui traiter.

Notre dernière étude, publiée dans European Urology Oncology, permet de mieux comprendre quels sont les cancers qui vont progresser rapidement et de manière agressive et ceux qui ne le feront pas. Une partie de l’explication à ces différences d’évolution se trouve dans cinq types de bactéries.

C’est une surprise… sans l’être. Depuis quelques années, il a en effet été prouvé que les microorganismes pathogènes (bactéries et virus) peuvent entraîner des cancers. Nous savons, par exemple, que Helicobacter pylori est associé au cancer de l’estomac et que le papillomavirus humain (HPV) peut causer le cancer du col de l’utérus. Il existe également de plus en plus de preuves que la bactérie Fusobacterium nucleatum est associée au cancer colorectal.

Cinq bactéries identifiées

Ici, à la Norwich Medical School, avec nos collègues du Norfolk and Norwich University Hospital, du Quadram Institute et d’autres, nous avons identifié cinq types (genres) de bactéries liés au cancer agressif de la prostate. Il s’agit de Anaerococcus, Peptoniphilus, Porphyromonas, Fenollaria et Fusobacterium. Nous les appelons « ensemble de biomarqueurs de bactéries anaérobies », ou ABBS (anaérobie signifiant qu’elles peuvent se développer en l’absence d’oxygène).

Les genres de bactéries sont eux-mêmes subdivisés en « espèces », comme nous-mêmes sommes du genre Homo et de l’espèce sapiens. Et ici nous avons trouvé quatre espèces bactériennes entièrement nouvelles, dont trois appartiennent aux genres associés au cancer agressif de la prostate (deux de ces nouvelles espèces ont été nommées d’après nos bailleurs de fonds : Porphyromonas bobii, d’après le Bob Champion Cancer Trust et Varibaculum prostatecancerukia, le Prostate Cancer UK).

Pour découvrir si elles avaient un impact particulier, nous avons examiné des échantillons d’urine et de tissu prélevé au niveau de la prostate chez plus de 600 hommes atteints ou non d’un cancer de la prostate. Et nous avons constaté que lorsque l’une de ces cinq bactéries anaérobies était détectée dans les échantillons des patients, elle était associée à une progression plus rapide du cancer vers une forme agressive.

En effet, les hommes qui présentaient une ou plusieurs de ces bactéries étaient presque trois fois plus susceptibles de voir leur cancer de stade précoce évoluer vers une maladie avancée, par rapport à ceux qui ne présentaient aucun de ces microorganismes dans leur urine ou leur prostate.

Nous avons également découvert les mécanismes possibles du lien entre ces bactéries et le cancer, notamment les effets potentiels sur le métabolisme des cellules humaines hôtes.

Vers de meilleurs tests de dépistage

Les tests actuels de dépistage, comme la mesure du taux sanguin de PSA (antigène prostatique spécifique), ne permettent pas de savoir quels cancers seront les plus évolutifs. (Photo : Saiful52 / Shutterstock)

Les tests actuels de dépistage du cancer de la prostate, tels que le test par dosage du PSA (antigène prostatique spécifique) et la biopsie, ne sont pas toujours en mesure de prédire quels cancers seront dangereux.

Nous espérons qu’une nouvelle approche, qui rechercherait les bactéries de notre groupe ABBS, serait mieux à même de détecter et de dépister un cancer de la prostate potentiellement agressif. Ce nouveau type de test pourrait être similaire à ceux développés pour détecter Helicobacter pylori associé au cancer de l’estomac ou le HPV lié au cancer du col de l’utérus.

Nous y travaillons actuellement. Nous prévoyons de développer des tests fiables et rapides pour détecter les cinq bactéries caractéristiques que nous avons identifiées. Ils pourraient également contribuer à développer de nouvelles options de traitement pour les éliminer des voies urinaires, de la vessie et de la prostate.

Mais cette découverte passionnante n’en est bien sûr qu’à ses débuts. Il reste d’importantes questions à résoudre, telles que : la bactérie est-elle à l’origine du cancer de la prostate ? Si oui, comment ? En outre, pouvons-nous utiliser des options de traitement pour éradiquer la bactérie afin de prévenir le développement d’une maladie agressive ? Nous espérons bientôt avoir des réponses à ces questions.

*Cet article a été écrit par Rachel HURST, chercheuse, Colin COOPER professeur en cancérologie génétique, Jeremy CLARK, chercheur associé. Tous travaillent à l’université d’East Anglia.

Source OUEST FRANCE.

Les causes des cancers désormais identifiables à la lecture de l’ADN…

Des chercheurs britanniques ont mis en place un outil permettant d’identifier les causes des différents cancers, et ce, rien qu’en lisant dans l’ADN des patients !

Les causes des cancers désormais identifiables à la lecture de l’ADN

 

Une vaste étude parue vendredi 22 avril dans la revue Science a permis d’identifier de nouveaux indices présents dans l’ADN qui révèlent l’apparition des cancers. Pour ce faire, les chercheurs de l’Université de Cambridge ont passé en revue le génome séquencé de plus de 12 000 patients présentant des tumeurs. L’accès à ces informations a été possible en se référant sur la base de données de la centaine de milliers de génomes entiers recensés dans le cadre du 100.000 Genomes Project

Prévenir le risque de cancer lié à l’exposition aux UV ou au tabac 

Les scientifiques se sont intéressés principalement à l’ADN de personnes atteintes de cancers, présentant ainsi des signatures génétiques capables d’apporter des indices sur un éventuel risque d’être exposé à un cancer. Autrement dit, les facteurs de risques comme le tabac, l’exposition aux UV, ou encore les dysfonctionnements cellulaires, sont identifiables à la lecture du génome séquencé. Au total, les chercheurs ont identifié 58 signatures génétiques, précisant qu’il existe, pour chaque tumeur, un nombre limité de signatures spécifiques. Si les spécialistes n’ont pas établi avec précision la signification de chaque signal repéré, ils précisent que ces données permettent de comprendre les processus de mutations qui ont conduit au développement de la tumeur.

« La raison pour laquelle il est important d’identifier les signatures mutationnelles est qu’elles sont comme des empreintes digitales sur une scène de crime, elles aident à identifier les coupables du cancer », explique Serena Nik-Zainal, du Département de génétique médicale de l’Université de Cambridge. L’identification de ces « signatures mutationnelles » peut aider à la recherche de nouveaux traitements. Ces données présentent « des implications cliniques ou thérapeutiques » pouvant permettre d’identifier des anomalies qui pourraient être « ciblées par des médicaments spécifiques ou indiquer un  ‘talon d’Achille’ potentiel dans des cancers individuels », précise la chercheuse.

Un outil informatique pour identifier les mutations génétiques 

A partir des résultats de l’étude, les chercheurs ont ainsi créé un outil informatique baptisé FitMS afin d’aider les scientifiques et les cliniciens à identifier et à comprendre les signatures génétiques chez les patients atteints de cancer.

« Cette étude montre à quel point les tests de séquençage du génome entier peuvent être puissants pour donner des indices sur la façon dont le cancer peut s’être développé, comment il se comportera et quelles options de traitement fonctionneraient le mieux », se félicite Michelle Mitchell, directrice générale de le l’institut Cancer Research UK qui a financé la recherche.

Source PLEINE VIE.

Cancer de la prostate : des souches bactériennes à peine découvertes pourraient être impliquées…

Les bactéries peuvent provoquer des cancers, c’est le cas d’Helicobacter pylori pour le cancer de l’estomac.

Une découverte récente suggère que cinq souches bactériennes pourraient être impliquées dans le cancer de la prostate.

Ont-elles un lien avec les formes les plus agressives de cette maladie masculine ?

Plus d'un homme sur deux est concerné par le cancer de la prostate après 65 ans. © Image Point Fr, Shutterstock

Plus d’un homme sur deux est concerné par le cancer de la prostate après 65 ans.

Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez les hommes en France. Plus d’un cas sur deux (66 %) concerne un homme âgé de plus de 65 ans. Anticiper l’évolution du cancer et son agressivité est un défi pour les médecins. Des chercheurs de l’université d’East Anglia au Royaume-Uni ont fait une découverte intéressante dans l’urine et les tissus prostatiques des hommes atteints du cancer de la prostate. « Nous avons trouvé plusieurs types de bactéries associées avec des formes agressives de cancer de la prostate, dont certaines sont des nouvelles souches bactériennes jamais découvertes avant », explique Rachel Hurst, première autrice de l’étude.

Cinq bactéries impliquées dans le cancer de la prostate ?

Les scientifiques ont analysé des échantillons urinaires et tissulaires de 600 hommes présentant ou non un cancer de la prostate. Pour isoler les bactéries des échantillons, des méthodes de séquençage ont été utilisées et ont permis de dresser le portrait des bactéries vivant à proximité de la prostate et de l’appareil urinaire. Parmi elles, cinq nouvelles souches bactériennes anaérobies (c’est-à-dire qui se développent qu’en l’absence totale d’oxygène) sont associées à un risque accru de cancer de la prostate.

Cette découverte soulève beaucoup de questions. « Parmi les choses que nous ne savons pas encore, il y a la façon dont les gens attrapent ces bactéries, si elles causent le cancer ou si une mauvaise réponse immunitaire autorise leur croissance », précise Rachel Hurst. S’il semble y avoir un lien entre l’agressivité du cancer et la présence de ces bactéries, les mécanismes sous-jacents sont encore à déterminer.

Les scientifiques imaginent déjà un test de dépistage où la présence d’un certain type de bactérie dans l’urine et la prostate pourrait constituer un signal d’alerte quant à la progression du cancer de la prostate. Le lien de causalité entre la présence de la bactérie et l’agressivité du cancer prostatique doit encore être formellement démontré, promettant, s’il s’avère vrai, une véritable avancée dans la prise en charge de cette maladie qui tue environ 8.000 hommes chaque année.

Source FUTURA SANTE.

 

Montbéliard (25) – Cancer du sein : 14 combattantes en vadrouille américaine…

Grâce au Family Motors Club, 14 femmes – et autant de combattantes – ont pu oublier un peu la maladie qui martyrise leur féminité, et se faire plaisir, en s’engouffrant dans l’habitacle d’une voiture américaine, samedi après-midi 23 octobre, pour une balade dans le pays de Montbéliard.

Cancer du sein : 14 combattantes en vadrouille américaine

 

Si Éliane Regazzoni, 67 ans, avait un conseil à donner aux femmes qui, comme elle, bataillent contre un cancer du sein, « ce serait de ne pas se recroqueviller sur soi-même », presse-t-elle. « Je dirais à chacune : “Sors, bouge-toi, fais-toi plaisir !” »

Son cancer a été diagnostiqué le 13 juillet dernier. « J’ai fait ma première chimio il y a onze jours. En tout, j’en aurai six. » Elle n’échappera pas non plus à la radiothérapie. « Je ne suis pas fataliste, je suis positive, je me battrai jusqu’au bout. »

Éliane Regazzoni, 67 ans

« Un petit moment pour moi »

Samedi après-midi 23 octobre, Éliane s’est donc fait plaisir en s’engouffrant, côté passager, dans une belle voiture américaine pour une balade en forme de boucle dans le pays de Montbéliard. « Un petit moment pour moi », résumait-elle.

Ce cadeau, avec chauffeur particulier, était offert à quatorze femmes, directement concernées par le cancer du sein, par le Family Motors Club (FMC), une jeune association regroupant des passionnés des belles mécaniques de l’Oncle Sam, anciennes et récentes.

Un cancer du sein, c’est un pavé dans la mare, un tourbillon. Il fait remonter tout ce qui, dans sa vie, n’était pas forcément réglé

Marie-Claire Vassileiou, psychologue clinicienne à la Ligue contre le cancer de Montbéliard

Ford Galaxy, Chevrolet Corvette, Ford Mustang, Chevrolet Camaro, Oldsmobile Starfire, Dodge RAM 1500, etc. : ces dames ont eu le choix du carrosse !

« Un pavé dans la mare »

« Un cancer du sein, c’est un pavé dans la mare, un tourbillon », image Marie-Claire Vassileiou, psychologue clinicienne à l’antenne montbéliardaise de la Ligue contre le cancer, partenaire de la manifestation. Vie de famille, relations amicales, vie professionnelle : « Il fait remonter tout ce qui, dans sa vie, n’était pas forcément réglé. » Les masquent tombent : « Des gens que l’on croyait très proches s’éloignent pendant d’autres, pas très présents jusque-là, se rapprochent. »

« Penser à autre chose qu’à la maladie »

Le geste de générosité du FMC, salué avec émotion par toutes les participantes, « permet de s’extraire de l’univers médical stricto sensu, de penser à autre chose qu’à la maladie », poursuit la psychologue qui avait elle-même tombé la blouse blanche. « Elle apporte un peu de rêve. »

La féminité frappée au cœur

Bien sûr, « les traitements médicaux ne cessent d’évoluer – beaucoup a par exemple été fait pour limiter leurs effets secondaires -, mais la problématique liée à l’image du corps reste la même ». Perte des cheveux, des cils et sourcils, ablation des seins : « On touche au cœur de la féminité. Il faut espérer des traitements qui altèrent beaucoup moins l’image du corps. »

L’opération du Family Motors Club sera renouvelée samedi 30 octobre, cette fois au départ de Belfort (parking de la Maison du peuple).

Source EST REPUBLICAIN.

INSERM – Une étude dénonce le lien entre les pesticides et six maladies graves…

Selon l’Inserm français, il existe une «présomption forte» entre l’utilisation de phytosanitaires et l’apparition de certains cancers et troubles du cerveau.

Une étude de l’Inserm publiée mercredi met en évidence un lien très possible entre l’utilisation professionnelle des pesticides (comme ici en Argentine) et l’apparition de maladies comme le cancer de la prostate ou les myélomes multiples.

 

Les pesticides à nouveau pointés du doigt: il existe une «présomption forte» de lien entre l’exposition professionnelle à ces produits et six maladies graves, dont certains cancers et des troubles du cerveau, selon une vaste expertise française publiée mercredi.

Les six pathologies sont trois types de cancer (prostate, lymphomes non hodgkiniens, myélomes multiples), la maladie de Parkinson, les troubles cognitifs et la BPCO (une maladie respiratoire évolutive), selon l’expertise réalisée par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).

Pour les quatre premières, la «présomption forte» de lien avec l’exposition professionnelle à certains pesticides avait déjà été mise en évidence lors d’une précédente expertise de l’Inserm, en 2013.

À la lumière des dernières connaissances scientifiques, cette liste passe de quatre maladies à six: troubles cognitifs (altération des fonctions cérébrales telles que la mémoire ou le raisonnement, pouvant évoluer vers la démence) et BPCO s’y ajoutent dans la mise à jour du rapport, dévoilée mercredi par l’organisme de recherche public.

Pour cela, l’Inserm n’a pas réalisé de mesures, mais a analysé l’ensemble de la littérature scientifique existante, soit quelque 5300 résultats d’études.

«L’objectif est d’aider les décideurs» politiques, a expliqué l’un des responsables de l’Inserm, Laurent Fleury, lors d’une visioconférence.

Pour autant, les experts ne font pas de recommandations. «Aller plus loin sur ce qu’il faut recommander n’est pas notre métier ni notre objectif», a souligné l’une des expertes, Isabelle Baldi.

«Il est plus que temps pour le gouvernement d’agir vraiment pour une réduction forte de l’usage des pesticides», réagit François Veillerette, porte-parole de l’ONG Générations Futures, dans un communiqué.

Le terme «pesticides» regroupe l’ensemble des produits utilisés pour lutter contre les espèces végétales indésirables (herbicides) et les nuisibles (insecticides et fongicides). Ils sont majoritairement utilisés dans l’agriculture mais on les retrouve partout dans l’environnement (air, poussières, denrées alimentaires…).

Sur 17 pesticides analysés dans l’expertise, 11 sont associés à au moins deux effets toxicologiques parmi les trois étudiés: le stress oxydant, la mitotoxicité – la toxicité pour les mitochondries, structures qui permettent la respiration des cellules – et l’action sur le système immunitaire.

Agriculteurs particulièrement à risque de faire une BPCO

Les connaissances scientifiques ont parfois évolué depuis 2013. C’est le cas pour les troubles cognitifs: on passe de «présomption moyenne» à «présomption forte» de lien avec «l’exposition aux pesticides, principalement des organophosphorés, chez les agriculteurs».

Pour les «riverains de zones agricoles ou la population générale», pris en compte par «les études les plus récentes», l’expertise conclut «à une présomption moyenne».

La nouvelle expertise prend en compte la santé respiratoire, contrairement à la précédente: «Une présomption forte entre l’exposition professionnelle aux pesticides et la survenue de bronchopneumopathie chronique obstructive (ndlr: la «toux du fumeur») et de bronchite chronique est établie.»

Apparition de leucémies aiguës lors d’une exposition in utero

Par ailleurs, l’Inserm confirme que «la grossesse et la petite enfance sont d’une plus grande vulnérabilité face à la présence d’un événement ou agent toxique».

Chez l’enfant, l’Inserm évoque une «présomption forte» de lien entre les «leucémies aiguës» et l’exposition aux pesticides de la mère pendant la grossesse. Même l’exposition du père semble parfois pouvoir jouer: il existe une «présomption moyenne» pour la «leucémie aiguë lymphoblastique» de l’enfant «en cas d’exposition professionnelle» du père «en période préconceptionnelle».

Pour les tumeurs du cerveau et de la moelle épinière, l’expertise conclut à une «présomption forte d’un lien» avec l’exposition professionnelle des parents avant la naissance.

Glyphosate et lymphomes

Même niveau de présomption pour le lien entre l’exposition de la mère aux pesticides pendant la grossesse et «les troubles du développement neuropsychologique et moteur de l’enfant», ou encore «des troubles du comportement tels que l’anxiété».

Enfin, l’expertise met un coup de projecteur sur plusieurs substances particulièrement médiatiques. Tout d’abord, le glyphosate, concluant «à l’existence d’un risque accru de lymphomes non hodgkiniens avec une présomption moyenne de lien».

Ensuite, la chlordécone, longtemps utilisée aux Antilles et aujourd’hui interdite. L’expertise confirme une «présomption forte d’un lien entre l’exposition à la chlordécone de la population générale et le risque de survenue de cancer de la prostate».

«La grande majorité des substances pour lesquelles il y a des liens qui ont été trouvés ne sont plus autorisées en France, pour des usages agricoles en tout cas», a réagi Eugénia Pommaret, directrice de l’UIPP, qui regroupe des producteurs de produits phytosanitaires.

Source LE MATIN.

 

Jean-Marie Choffat : 50 ans d’alpinisme, 30 ans de cancer, 19 ans de greffe : la vie tout en montagnes russes du Belfortain Jean-Marie Choffat…

Frappé par un cancer en 1990 à l’âge de 34 ans, puis greffé du foie en 2001, l’alpiniste belfortain a été fait cette année Chevalier dans l’ordre national des Arts et des Lettres.

Un joli pied de nez à cette institutrice qui, un jour de l’automne 1968, lui a dit qu’il ne ferait jamais rien de bon dans la vie.

50 ans d’alpinisme, 30 ans de cancer, 19 ans de greffe : la vie tout en montagnes russes du Belfortain Jean-Marie Choffat

 

L’âge avançant, on n’échappe pas, à un moment ou l’autre, à l’inventaire de sa propre vie, amalgame d’épisodes fastes et de revers de fortune, de rencontres lumineuses et de trahisons de personnes à qui on a donné et qui finissent, tôt ou tard, par vous le reprocher.

Jean-Marie Choffat résume la sienne sur un rythme ternaire : « L’année 2020 pour moi, c’est 50 ans de montagne, 30 ans de cancer , 19 ans de greffe. Mes 64 ans, je ne les ai pas dans la tête, mais largement dans le corps. »

Le crabe a rouvert un œil

Un corps abîmé, trituré, couturé. Un corps fatigué, constamment en limite de rupture alors que le crabe, sournois, agressif, a rouvert un œil avec l’apparition, en 2013, d’une métastase dans le médiastin, cette région de la cage thoracique située entre les poumons et contenant le cœur.

Sa vie, ce Belfortain, qui a grandi à Bourguignon et Mandeure dans le Doubs, l’a consacrée dès l’adolescence à l’alpinisme découvert dans un camp de vacances Peugeot où son père l’avait envoyé… pour le punir. Jusqu’à ce que la maladie – un carcinoïde de l’intestin grêle avec métastases hépatiques – vînt brutalement contrarier ses échappées verticales et lui rappeler l’extrême précarité de la condition humaine. C’était en 1990. Bien malgré lui, la mort, ou du moins son spectre, allait devenir une compagne d’une rare fidélité.

« Ma vie aujourd’hui, c’est la solitude »

Jean-Marie Choffat a traversé cahin-caha dix longues années de chimiothérapie qui se sont soldées par une greffe de foie complet en 2001.

Sa transplantation a généré de graves complications post-opératoires nécessitant la pose d’une prothèse diaphragmatique. Avec un seul poumon et 48 % de volume respiratoire, il a dû faire une croix sur la haute montagne.

« Ma vie aujourd’hui, c’est la solitude », confie-t-il. « Je n’ai plus de projet, mais je suis content d’avoir fait tout ce que j’ai fait. »

Sa consolation, ce sont ses souvenirs moissonnés au cours de ses 1 200 ascensions , en France et un peu partout dans le monde, dont 80 à 90 premières. Les plus beaux sont autant de fragrances dont la saveur apaise son esprit et lui réchauffe le cœur.

De l’école buissonnière à premier de la classe

Début 2020, il a appris que le Ministère de la Culture l’avait élevé au rang de Chevalier dans l’ordre des Arts et des Lettres (1). Lui l’adepte de l’école buissonnière qui n’a pas poussé bien loin ses études. Lui à qui une enseignante, en primaire, a affirmé un jour – devant ses petits camarades et en le tenant fermement par les cheveux – qu’il ne ferait jamais rien de bon dans la vie. Lui l’organisateur et l’animateur de conférences sur la montagne, en France, en Suisse, en Belgique et en Italie, durant les années soixante-dix et quatre-vingt. Lui l’auteur d’une quinzaine d’ouvrages. Lui l’ex-chef d’orchestre du salon des auteurs de la Foire aux livres de Belfort.

Dérouler la trame de son histoire personnelle, ce n’est pas être pessimiste, ni même nostalgique. C’est être tragique, c’est-à-dire appréhender le réel tel qu’il est, dans sa vérité et sa nudité crues.

Source EST REPUBLICAIN.

Catherine Lafitte veut traverser la Charente-Maritime en « globe-trotteur » pour lutter contre le cancer du sein… Vidéo.

L’habitante d’Aytré (17), amputée des deux tibias, est déterminée à relier La Rochelle à Royan en « globe-trotteur », un fauteuil roulant fixé à une trottinette électrique, pour sensibiliser et aider la recherche contre le cancer du sein, contre lequel elle se bat.

 

Catherine Lafitte, lors de l'essai du système globe-trotteur, grâce auquel elle débute son aventure

 

Catherine Lafitte a été amputée des deux tibias il y a 15 ans, et cela ne l’a jamais empêché de réaliser les défis sportifs qu’elle s’était fixé. Mais cette habitante d’Aytré (17) et championne de nage handisport lutte depuis le mois d’août contre le cancer du sein. Alors, pour partager sa bataille, sensibiliser à ces deux causes et montrer qu’on peut se dépasser, elle décide de se lancer dans un projet un peu fou : traverser la Charente-Maritime.

Une trottinette électrique pour personne à mobilité réduite

Elle réalisera son parcours solidaire grâce à un nouveau moyen de transport inclusif appelé le globe-trotteur. Ce système, développé par une équipe de jeunes ingénieurs parisiens, permet d’attacher n’importe quel fauteuil roulant à une trottinette électrique classique, ce qui permet aux personnes à mobilité réduite de se déplacer plus facilement. Catherine l’appelle « la trottinette de la liberté ».

« Grâce à ce système, je vais pouvoir aller partout, faire des petites distances sans prendre ma voiture, aller chez ma maraîchère à 500 mètres de chez moi, accompagner ma famille faire un tour en vélo… C’est une révolution pour moi. »

Catherine Lafitte

Dans le cadre d’octobre rose 2021, Catherine souhaite relier Royan à La Rochelle en passant par l’Ile de Ré grâce à son nouvel engin électrique inédit. « Quand j’ai découvert cet outil, j’étais si heureuse. Un ami qui m’a dit : ‘te connaissant, tu vas faire le tour de la France avec’. On se dit que c’est fou, puis on y réfléchit la nuit, de plus en plus. Car avec la radiothérapie, les nuits sont courtes… » Un nouveau challenge à relever pour cette battante de nature.

Je ne suis pas quelqu’un qui reste les deux pieds dans le même panier, même si je n’ai pas de pied (rires) ! J’ai déjà grimpé la dune du Pilat, les 222 marches de Montmartre… Et j’ai dit à mes enfants qu’on grimperait les marches du phare des baleines de l’Ile de Ré ensemble, alors c’est l’occasion.

Partager sa guérison

Sur le chemin, Catherine prévoit plusieurs étapes pour rencontrer et débattre autour du handicap et du cancer du sein. Avec un but : sensibiliser. « Ok c’est un cancer, un fléau, mais on peut en guérir, et il ne faut pas négliger les examens, les mammographies, et il faut en parler, car même les hommes peuvent en être atteints » justifie-t-elle.

Son objectif était également de « donner », ou plutôt de rendre à ceux qui l’ont aidé. Les fonds récolté lors du voyage seront reversés à la Ligue contre le cancer, à l’Institut du Sein de Charente-Maritime qui a pris en charge son traitement, et à l’association d’aide aux malades « Partage ta différence« , basée à Saint-Vivien (17).

Cette dernière accompagne celles et ceux qui se sentent différent, par leur handicap ou leur maladie, et leur permet de se valoriser, à travers des shooting photos, des défilés, ou d’autres projets. L’association a accepté d’accompagner l’Aytrésienne dans ses démarches. « Quand vous voyez Catherine, c’est un rayon de soleil, elle ne se plaint jamais, c’est une personne extraordinaire, alors on ne peut être que touché par son envie de partager au monde sa guérison et on a voulu l’aider à réaliser son rêve », explique Fathé Dellal, sa cofondatrice.

Le chemin est encore long et demande encore beaucoup d’autorisations, d’organisations, de recherche de partenariats… et des fonds. Une cagnotte a été lancée afin de mettre en place son projet auquel elle tient tant.

Source FR3.

 

Ces voitures brûlées qui nuisent gravement à la santé de l’Adapei …

Montbéliard – Doubs. Huit véhicules mis à feu en l’espace d’un an et ses locaux de la Petite-Hollande dégradés, l’association qui vient en aide aux personnes handicapées mentales est l’une des premières victimes des violences urbaines dans le quartier.

Et ça coûte cher à plusieurs titres.

Ces voitures brûlées qui nuisent gravement à la santé de l’Adapei

Tout commence en juin 2019. Cette nouvelle flambée de violences à la Petite-Hollande s’enracine, pour la première fois, du côté de l’Adapei où deux voitures partent en fumée. Avec début de propagation au bâtiment de l’association qui œuvre en faveur des personnes handicapées mentales, installé rue Vivaldi à Montbéliard.

« Nous n’avions jamais eu de problème depuis notre implantation ici en 2015 », relève le directeur général, Franck Aigubelle. Début juin, une nouvelle voiture est incendiée. Et puis, dans la nuit de samedi à dimanche, cinq autres sont, à leur tour, détruites par le feu.

Éviter «  »

Entre-temps, la consigne est passée de ne plus stationner de véhicules à proximité de l’immeuble et de les espacer de façon à éviter la diffusion des flammes. « On se demande désormais si nous n’allons pas aller nous garer ailleurs. »

Le parking privatif de l’Adapei est certes fermé par une barrière, mais il reste très facile d’accès. « Et on ne va pas construire un grillage de je ne sais quelle hauteur, installer des caméras ou je ne sais quoi car sinon, c’est la course à l’armement… », soupire le patron de l’Adapei du Doubs.

« On ne se sent pas directement visés »

Ici, à la Petite-Hollande, quartier choisi pour sa centralité, l’association y développe ses services d’accompagnement à la vie sociale et d’éducation spéciale et de soins à domicile (Sessad). On y compte une vingtaine de salariés qui interviennent essentiellement à domicile. D’où le nombre de voitures.

« On ne se sent pas directement visés par ces actes, les équipes n’ont pas plus peur que cela. Nous sommes une proie facile, installée sur zone, mais il est d’autant plus dommage de s’en prendre à nous que nous intervenons dans le champ du social, notamment pour les populations du quartier où nous travaillons beaucoup. »

Surprimes d’assurance

Alors, si ces actes ne remettent pas en cause l’implantation de l’Adapei au cœur de la Petite-Hollande, ils nuisent, cependant, à ses actions. « Nous comptons, au niveau du département, un parc de quatre cents voitures donc nous allons procéder à un redéploiement en attendant d’en commander de nouvelles, mais ce sont toujours des moyens en moins pour mener à bien nos missions » Et surtout des coûts supplémentaires en termes de surprimes d’assurances.

« C’est d’autant plus triste que, pour nous, ça a vraiment du sens d’être implanté dans les quartiers. »

À Planoise, territoire bisontin régulièrement agité par les violences urbaines et où l’on compte aussi les morts, jamais l’Adapei n’a eu à déplorer l’incendie d’un de ses véhicules.

Source EST REPUBLICAIN.

L’hôpital ne lui renouvelle pas son contrat après l’annonce de son cancer…!

Une infirmière contractuelle de l’hôpital de Remiremont (Vosges) n’a pas été reconduite dans ses fonctions à la suite de l’annonce de sa maladie.

Malgré la mobilisation de son mari et du député local, l’établissement campe sur ses positions, légales.

L'hôpital ne lui renouvelle pas son contrat après l'annonce de son cancer...!

Pas prolongée à cause d’un cancer du sein ? L’hôpital de Remiremont, dans les Vosges, s’est séparé d’une infirmière contractuelle, en CDD depuis deux ans dans l’établissement, quelques jours après l’annonce de sa maladie, relate Vosges-Matin.

« On l’a appelée pour lui dire que compte tenu de son arrêt maladie, son contrat qui devait être renouvelé le 1er mars ne serait pas prolongé. Ils ne se sont pas cachés sur la raison, à savoir l’arrêt », a expliqué au quotidien son compagnon, Florent, scandalisé.

Malgré une lettre du député

« Ils m’ont dit de manière très froide que le fait de ne pas la reconduire, ce n’était pas illégal. Ce qui est vrai, a-t-il ajouté. Ils ont reconnu qu’ils n’avaient pas respecté le délai de prévenance. Ils devaient en effet lui notifier fin janvier que son contrat se terminait fin février. »

L’affaire a mobilisé jusqu’au député de la 3e circonscription des Vosges, Christophe Naegeln, qui a écrit une lettre au directeur de l’hôpital. « J’ai exposé des arguments d’humanité auxquels on m’a opposé des arguments organisationnels et financiers, a relaté l’élu. Je regrette ce manque d’empathie. »

Source EST REPUBLICAIN.

Cancers pédiatriques dans le Haut-Jura : la piste du radon ?…

Après la découverte d’un nombre anormalement élevé de cas de cancer chez des enfants dans plusieurs communes du Haut-Jura, une enquête épidémiologique est en cours pour trouver des explications.

Des mesures d’exposition au radon, gaz naturel radioactif cancérogène, vont être réalisées.

Un service d'oncologie pédiatrique (photo d'illustration)

Une enquête épidémiologique a été lancée par l’ARS de Bourgogne-Franche-Comté (Agence Régionale de Santé) après la découverte d’un nombre anormalement élevé de cas de cancers pédiatriques dans plusieurs communes du Haut-Jura. C’est une famille concernée par l’un des cas qui a donné l’alerte, et les investigations ont été confiées à Santé Publique France, l’agence nationale de santé publique. Un périmètre d’enquête a été établi, il couvre quatre communes jurassiennes: Les Rousses, Longchaumois, Morez et Prémanon.  13 cas d’enfants atteints de cancer de toute nature y ont été recensés entre 2011 et 2019. 

Un questionnaire adressé aux familles

Un questionnaire va être adressé aux parents par courrier pour recueillir un maximum d’informations . « Il s’agit d’un outil épidémiologique qui va nous permettre en croisant les réponses, d’identifier potentiellement un ou plusieurs facteurs de risque qui seraient communs aux enfants malades« , précise Olivier Retel, responsable de Santé Publique France en Bourgogne-Franche-Comté, « nous recherchons des facteurs de risque spécifiques au périmètre, et sur lesquels on pourrait agir localement« . Les épidémiologistes pourront organiser par la suite des entretiens avec chaque famille pour compléter ou préciser des réponses.

L’équipe de Santé Publique France a également commencé une analyse cartographique pour certaines expositions environnementales suspectées d’être à risque vis à vis des cancers pédiatriques. L’objectif est de repérer dans le périmètre les potentielles sources d’exposition à risque, comme par exemple les lignes à haute tension, les stations d’essence, la pollution atmosphérique.

Des mesures d’exposition au radon, un gaz cancérogène

Mais l’enquête s’intéresse également à la présence éventuelle de radon. Des dosimètres ont été distribués pour réaliser au domicile des familles concernées des mesures d’exposition à ce gaz naturel radioactif cancérogène. Le radon provient de la désintégration de l’uranium naturellement  présent dans le sol et dans les roches. Dans l’air extérieur, il se dilue rapidement, mais dans des espaces clos comme les bâtiments, sa concentration peut devenir élevée et est susceptible de provoquer des cancers. Cette campagne de mesures va se dérouler de mars à avril. En France, le radon est la seconde cause de cancer du poumon après le tabac et avant l’amiante. 

Source FRANCE BLEU.