Ces voitures brûlées qui nuisent gravement à la santé de l’Adapei …

Montbéliard – Doubs. Huit véhicules mis à feu en l’espace d’un an et ses locaux de la Petite-Hollande dégradés, l’association qui vient en aide aux personnes handicapées mentales est l’une des premières victimes des violences urbaines dans le quartier.

Et ça coûte cher à plusieurs titres.

Ces voitures brûlées qui nuisent gravement à la santé de l’Adapei

Tout commence en juin 2019. Cette nouvelle flambée de violences à la Petite-Hollande s’enracine, pour la première fois, du côté de l’Adapei où deux voitures partent en fumée. Avec début de propagation au bâtiment de l’association qui œuvre en faveur des personnes handicapées mentales, installé rue Vivaldi à Montbéliard.

« Nous n’avions jamais eu de problème depuis notre implantation ici en 2015 », relève le directeur général, Franck Aigubelle. Début juin, une nouvelle voiture est incendiée. Et puis, dans la nuit de samedi à dimanche, cinq autres sont, à leur tour, détruites par le feu.

Éviter «  »

Entre-temps, la consigne est passée de ne plus stationner de véhicules à proximité de l’immeuble et de les espacer de façon à éviter la diffusion des flammes. « On se demande désormais si nous n’allons pas aller nous garer ailleurs. »

Le parking privatif de l’Adapei est certes fermé par une barrière, mais il reste très facile d’accès. « Et on ne va pas construire un grillage de je ne sais quelle hauteur, installer des caméras ou je ne sais quoi car sinon, c’est la course à l’armement… », soupire le patron de l’Adapei du Doubs.

« On ne se sent pas directement visés »

Ici, à la Petite-Hollande, quartier choisi pour sa centralité, l’association y développe ses services d’accompagnement à la vie sociale et d’éducation spéciale et de soins à domicile (Sessad). On y compte une vingtaine de salariés qui interviennent essentiellement à domicile. D’où le nombre de voitures.

« On ne se sent pas directement visés par ces actes, les équipes n’ont pas plus peur que cela. Nous sommes une proie facile, installée sur zone, mais il est d’autant plus dommage de s’en prendre à nous que nous intervenons dans le champ du social, notamment pour les populations du quartier où nous travaillons beaucoup. »

Surprimes d’assurance

Alors, si ces actes ne remettent pas en cause l’implantation de l’Adapei au cœur de la Petite-Hollande, ils nuisent, cependant, à ses actions. « Nous comptons, au niveau du département, un parc de quatre cents voitures donc nous allons procéder à un redéploiement en attendant d’en commander de nouvelles, mais ce sont toujours des moyens en moins pour mener à bien nos missions » Et surtout des coûts supplémentaires en termes de surprimes d’assurances.

« C’est d’autant plus triste que, pour nous, ça a vraiment du sens d’être implanté dans les quartiers. »

À Planoise, territoire bisontin régulièrement agité par les violences urbaines et où l’on compte aussi les morts, jamais l’Adapei n’a eu à déplorer l’incendie d’un de ses véhicules.

Source EST REPUBLICAIN.

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