Pizzas Buitoni : les gammes «Bella Napoli» et «Four à Pierre» mises en cause…

Une femme de 34 ans et une enfant de 7 ans ont respectivement mangé des pizzas de ces deux gammes différentes et ont été contaminées par la bactérie E.coli.

Le lien de causalité n’est, cependant, pas confirmé.

Dans son compte rendu médical, il est écrit «elle n'a pas voyagé, pas de consommation de produits non cuits, consommation de pizza Buitoni dont certains lots ont été rappelés pour toxi-infection alimentaire à E.coli».

 

Après la gamme de pizzas surgelée Fraîch’Up, les gammes «Bella Napoli» et «Four à Pierre» de Buitoni vont-elles également être ajoutées aux produits contaminés par la bactérie E.coli ? Une plainte a été déposée, en ce sens, ce mercredi, par une mère de famille de 34 ans, auprès de la gendarmerie de Perpignan contre Buitoni et Nestlé, propriétaire de la marque, pour « blessure involontaire » et «mise en danger de la vie d’autrui».

Le 27 mars, Christina a consommé une pizza surgelée de la gamme «Bella Napoli». Deux jours plus tard, après l’apparition de symptômes tels que des vomissements et des douleurs abdominales, elle est hospitalisée. Son hospitalisation durera six jours. Des analyses médicales concluent qu’elle a été contaminée par la bactérie E.coli mais aussi la shigella. « Un mois plus tard, ma cliente est toujours extrêmement fatiguée », met en avant son avocat, Pierre Debuisson.

Le lien de causalité pas confirmé

Dans son compte rendu médical, il est écrit «elle n’a pas voyagé, pas de consommation de produits non cuits, consommation de pizza Buitoni dont certains lots ont été rappelés pour toxi-infection alimentaire à E.coli». «Ce sont les médecins qui nous ont demandé si nous avions mangé une pizza Buitoni au cours des jours précédents. Nous n’avions, jusque-là, pas fait le rapprochement», explique Eric, le mari de Christina.

Cependant, le lien de causalité n’est pas confirmé. « Le mari de ma cliente a contacté la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) qui a transféré sa demande à l’Agence Régionale de Santé mais il n’y a pas eu de réaction. Le principe de précaution est piétiné alors que ces pizzas sont toujours à la vente», revendique l’avocat. Contactés par Le Figaro sur l’ouverture d’une enquête, les deux organismes en charge de ce type d’investigation n’ont, pour le moment, pas souhaité répondre. Même son de cloché du côté d’Eric : «Il faut que ses pizzas soient retirées des rayons. C’est inadmissible qu’on puisse risquer de mourir pour avoir consommé une pizza», déclare-t-il, en pensant à son fils de 3 ans et demi qui aurait également pu en manger ce jour-là, avec sa mère. L’impact de la bactérie E.coli est, effectivement, plus fort sur les enfants. Dans un mail adressé à Eric début avril, la DDPP assure poursuivre «ses investigations».

Maître Pierre Debuisson prévoit également d’envoyer, d’ici quelques jours, une plainte auprès du procureur de la République de Paris au nom et pour le compte de sa cliente. « Cela devrait avoir pour effet d’étendre le périmètre de l’enquête qui est déjà ouverte », explique Albane Lancrenon, avocate spécialisée en droit pénal des affaires au sein de De Gaulle Fleurance & Associés.

De son côté, une fillette de sept ans résidant dans la Vienne, a été hospitalisée deux jours mi-mars. Les analyses ont bel et bien révélé une contamination à la bactérie E.coli. Elle avait consommé quelques jours plus tôt une pizza de la gamme «Four à Pierre» de Buitoni mais, ici encore, le lien de causalité n’a pas été confirmé. Une enquête est également en cours. «Nous allons porter plainte», revendique l’avocat de la famille, Richard Legrand.

Le 22 mars, une enquête pour «homicides involontaires», «tromperie» et «mise en danger de la vie d’autrui» a d’ores et déjà été ouverte au pôle Santé publique du parquet de Paris. Pour le moment, 50 cas confirmés de syndromes hémolytiques et urémiques (SHU) et d’infections aux bactéries E.coli producteurs de shiga-toxine (STEC) en lien avec la consommation de pizzas de la gamme «Fraîch’Up» de la marque Buitoni ont été identifiés par Santé Publique France. 48 enfants et 2 adultes ont été touchés. Un rappel massif de ces pizzas a été lancé mi-mars.

Source LE FIGARO0

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