Peut-on être HPI (Hauts Potentiels Intellectuels) et heureux ?

HPI, pour Hauts potentiels intellectuels, ou surdoués ou bien encore zèbres : il existe plusieurs termes pour évoquer ces personnalités atypiques, à l’imagination débordante et souvent en décalage avec les autres.

Le cerveau des HPI fonctionne de façon différente

 

Beaucoup d’idées fausses circulent à propos des personnes à haut potentiel : ils seraient soit promis à un brillant avenir soit au contraire condamnés à un parcours semé d’embûches, du fait de leurs caractéristiques. La réalité est plus nuancée, les chemins multiples et variés selon que l’on a grandi dans un milieu plus ou moins sécurisant.

Murielle Giordan reçoit Hélène Vecchiali, psychanalyste, qui vient de publier Un zèbre sur le divan (aux éditions Albin Michel). Elle nous rappelle les traits qui définissent le mieux la personnalité d’un HPI, mais aussi les étapes de la vie qui façonnent de façon singulière les parcours de chacun.

Être identifié HPI et après ?

Si la série HPI, qui a rassemblé plus de 10 millions de téléspectateurs sur TF1, a montré l’intérêt sinon la fascination exercée par ces personnalités hors norme, son héroïne a davantage à voir avec l’autisme Asperger qu’avec le haut potentiel.

Hélène Vecchiali, psychanalyste, coach en entreprise et elle-même haut potentiel, en fait un portrait bien différent : enfants ou adultes, les HPI se caractérisent essentiellement par une hypersensibilité, une façon de ressentir très intense, un système de pensée en arborescence, en permanence en train de faire des liens, des associations.

Mais une fois que son enfant ou soi-même a été identifié HPI (et non pas « diagnostiqué » comme le disent certains professionnels, parce que ce n’est pas une maladie), que faire ?

La psychanalyste insiste sur le fait qu’il s’agit véritablement d’un cadeau, d’un don. Certes, des difficultés peuvent exister en raison du décalage ressenti avec les autres, mais il faut surtout être à l’écoute de son enfant ou de son adolescent, et si les difficultés sont trop grandes, ne pas hésiter à se faire aider par des psychologues spécialisés en haut potentiel. Il est très important que les professionnels qui vous accompagnent ou accompagnent votre enfant soient hauts potentiels également, pour pouvoir apporter une aide efficace.

« Toute mon enfance, ça a été compliquée, mes émotions étaient décuplées par rapport à mes camarades, mes parents étaient démunis et ne comprenaient pas mon mal-être. Un jour, ma mère a pris un rendez-vous avec un psychologue, qui m’a dit que j’avais quelque chose en plus et qu’il fallait que j’apprenne à m’en servir. »  Estelle

A partir du moment où les choses sont nommées, où l’on s’entoure des bonnes personnes, il est plus facile d’accueillir son haut potentiel, et de le vivre tant dans sa vie professionnelle que personnelle comme une chance, un don à cultiver.

Source FRANCE BLEU.

 

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