Marmande. Des ateliers numériques sont proposés aux seniors…

Chaque semaine, avec le CCAS et l’UNA, des ateliers numériques sont proposés aux seniors pour les aider à maîtriser les outils.

Des ateliers pour mieux maîtriser les outils numériques sont proposés chaque semaine aux seniors de Marmande.

 

En partenariat avec l’association UNA 47, le centre communal d’action sociale (CCAS) de Marmande propose des ateliers numériques à destination des seniors marmandais tous les mardis à la Maison des seniors, au square de Verdun (face à la Poste).

Il s’agit d’ateliers pédagogiques et conviviaux pour débutants ou pour se perfectionner.

L’objectif est d’apprendre à utiliser différents supports numériques pour effectuer des démarches administratives, des recherches en ligne ou, tout simplement, communiquer avec ses proches.

Renseignements complémentaires auprès de la Maison des seniors au 05.53.40.44.30.
Source ACTU.FR

Comment bien préparer l’entrée en Ehpad de son parent ? …

Le départ d’une personne âgée en maison de retraite s’avère souvent douloureux pour elle et pour sa famille.

Nos conseils pour aborder ce moment de vie le mieux possible. 

Comment bien préparer l'entrée en Ehpad de son parent ?

 

Engager une discussion avec la personne âgée

Questionner la personne sur la manière dont elle envisage ses vieux jours, sa dépendance, est rarement chose facile. Mais « tant qu’elle a la capacité de prendre des décisions, il faut l’associer au choix », explique Raphaël Chauveau-Deslandes, coordinateur de France Alzheimer Maine-et-Loire. Plus la personne intégrera un établissement ou une résidence autonomie tôt, plus elle s’y adaptera facilement et mieux elle organisera sa vie dans ce nouveau domicile. En revanche, un tel projet réalisé à la dernière minute risque d’être très mal vécu, voire rejeté par le parent.

Notre conseil  : il est préférable d’engager cette discussion avec tous les membres de la famille. L’objectif est de ne pas concentrer la responsabilité sur un seul aidant.

Contacter son médecin traitant

C’est la première démarche à effectuer avant de se renseigner auprès des établissements. Elle permet d’intégrer le médecin généraliste dans la réflexion familiale. Ce dernier fournira un certificat médical succinct concernant la perte d’autonomie de la personne.

Notre conseil  : laissez le médecin évaluer la pertinence d’une admission en établissement. Cela permettra de recueillir son point de vue et son soutien, ce qui préservera, a priori, la relation affective que vous entretenez avec la personne âgée.

Faire appel à un réseau de professionnels du grand âge

En plus du médecin traitant, il est essentiel de s’entourer de professionnels compétents. En cas de réactions émotionnelles légitimes de la personne âgée et de sa famille, ils sauront objectiver la situation et proposer des solutions. Les Clic (centres locaux d’information et de coordination gérontologique), forts de leur réseau de conseillers, sont là vous pour soutenir partout en France. Pour trouver le vôtre, consultez l’annuaire des points d’information locaux sur le site Pour-les-personnes-agees.gouv.fr.

Notre conseil  : ne vous focalisez pas seulement sur la dénomination « Clic » car ces derniers portent parfois d’autres noms tout en répondant aux mêmes missions : centre autonomie, point émeraude, maison des solidarités, etc. Il existe ainsi près de 600 structures en France capables d’apporter une aide personnalisée.

Demander l’aide personnalisée à l’autonomie (APA)

C’est la première formalité administrative à entreprendre. Il n’existe pas de formulaire standard national. Le document peut être retiré au conseil départemental, au CCAS (centre communal d’action sociale) ou à la mairie. Il doit ensuite être envoyé au conseil départemental. Vous devrez y mentionner l’état civil de la personne âgée et ses revenus et y joindre l’avis du médecin.

Notre conseil  : ne vous limitez pas à demander l’APA. Votre parent peut bénéficier le cas échéant d’autres aides, comme l’aide personnalisée au logement (APL), l’aide sociale à l’hébergement (ASH), ou une réduction fiscale (lire encadré p. 55).

Répertorier les établissements et analyser leur offre

En matière d’établissements pour personnes âgées dépendantes, le premier qui vient à l’esprit est l’Ehpad (établissement d’hébergement de personnes âgées dépendantes). Mais il en existe bien d’autres, qui offrent différentes prestations :

  • les résidences autonomie sont des ensembles de logements pour personnes âgées associées à des services collectifs, commerces et transports ;
  • les résidences services offrent les mêmes prestations, mais dans le secteur privé ;
  • les centres d’accueil de jour sont une bonne transition avant l’entrée en établissement. Structures autonomes ou rattachées à un Ehpad, ces centres accueillent la personne âgée dépendante pendant la journée avec une variété d’activités.

Moins connues, les solutions d’accueil familial constituent une alternative intéressante à l’hébergement en établissement. Les accueillants familiaux, agréés, font partager leur vie de famille. Ils proposent une présence stimulante et un accompagnement personnalisé.

Pour accéder à l’ensemble de l’offre d’établissements de votre département, consultez le portail officiel  : Pour-les-personnes-agees.gouv.fr.

Notre conseil : questionnez votre parent sur ses besoins et ses désirs, cela vous aidera à sélectionner les structures les plus adaptées à sa personne.

« Le rôle des enfants n’est pas de décider pour leur parent »

L’avis de Romain Gizolme, directeur de l’AD-PA, l’association des directeurs au service des personnes âgées

Si le parent ne se rend pas compte qu’il est dépendant et refuse de quitter son logement pour aller en Ehpad, il est essentiel de faire appel à des professionnels pour sortir de l’affect, du cercle familial et prendre du recul. Les enfants restent des enfants. Leur rôle n’est pas de décider pour leur parent, mais de lui apporter un maximum d’informations pour l’éclairer. En cas de difficultés avec le parent proche, les Clic peuvent servir de ressource tierce. La personne âgée dépendante a une réaction de défense légitime si elle n’a pas le choix. Discuter avec elle, expliquer la situation, montrer les différentes possibilités qui se présentent à elle, visiter ensemble l’établissement permettent de lui redonner un sentiment de maîtrise de sa vie.

Déposer une demande dans chaque établissement sélectionné

Anticiper de plusieurs mois, voire d’une année, une entrée en établissement permet de le choisir. Déposer plusieurs demandes multiplie également les chances d’obtenir une place.

Notre conseil  : ne vous contentez pas de déposer un dossier dans chaque établissement visé. Rencontrez les directions des maisons de retraite et rappelez-les régulièrement.

Visiter l’Ehpad avec la personne âgée

Une fois le dossier accepté et l’entretien avec la direction réalisé, le moment est venu de visiter les établissements sélectionnés avec votre proche. Et de commencer à vous projeter. Profitez-en pour discuter avec le personnel pour sentir l’atmosphère du lieu. Dans l’idéal, visitez au moins deux ou trois établissements afin que la personne choisisse sa future habitation et éprouve ainsi un sentiment de liberté, requis pour accepter ce type de situation.

Notre conseil : lors de ces visites, laissez votre parent s’exprimer sur ses désirs et ses besoins, afin qu’il soit mieux entendu. Il doit prendre conscience des avantages que lui procurera le départ de son domicile : personnel présent, rupture de la solitude, animations, etc. De votre côté, plus votre parent sera impliqué, moins vous serez animé par un sentiment de culpabilité lors de son entrée.

Préparer sa future chambre

Avant l’intégration de la personne dans l’établissement, il est judicieux de choisir soigneusement avec elle les meubles et les effets personnels qu’elle gardera dans sa future chambre. Quelle décoration, quels objets, quelles photos accrocher au mur… que souhaite-t-elle emporter ?

Notre conseil : lors de la visite de la chambre, vérifiez, mètre à l’appui, que les meubles puissent y trouver leur place.

« Ma mère souhaite toujours rentrer chez elle »

Le témoignage de Didier P., aidant familial, 65 ans.

Ma mère souffre de la maladie d’Alzheimer. Elle a un fort caractère et ne voulait pas quitter sa maison.« Plus tard, plus tard ! », disait-elle toujours en souriant. À Noël dernier, son infirmière m’a convoqué : je mettais ma mère en danger en la laissant chez elle. Alors, j’ai appelé son médecin qui a rédigé un courrier pour la maison de retraite. Ma femme en a cherché une et l’a trouvée. Lorsque j’ai dit à ma mère que nous avions trouvé un établissement près de chez nous, elle a piqué une crise. Le lendemain matin, on a fait ses valises ensemble. Pendant ses trois premiers jours en maison de retraite, elle s’est rebellée, elle a tout cassé. La directrice l’a transférée à l’hôpital en unité fermée, pendant trois semaines, pour observation. Ma mère est revenue ensuite à l’Ehpad, mais en unité fermée. Aujourd’hui, après six mois, elle veut toujours rentrer chez elle. Elle dit aussi qu’elle mange bien, s’est fait un ami et trouve les gens gentils. Je vais la voir plusieurs fois par semaine.

Organiser une période d’adaptation

Le déménagement de son habitation, avec tous ses souvenirs, à un autre domicile, cette fois collectif, est parfois traumatisant. D’où l’importance d’une période d’adaptation en douceur. Par exemple, vous passez voir votre parent tous les jours pendant les deux premières semaines, en lui précisant bien que c’est une transition, puis vous espacez vos visites. Les premiers temps, n’hésitez pas à sortir de l’établissement ensemble dans le jardin ou ailleurs pour vous promener et explorer les environs. Repérez les éventuelles « personnes-ressources » pour votre parent, comme une aide-soignante sympathique ou un résident avec qui il pourrait se lier. Et entretenez-vous avec l’infirmière coordinatrice et les aides-soignantes sur l’histoire, les goûts et les centres d’intérêt de la personne. Plus le personnel la comprendra, plus les activités seront adaptées.

Notre conseil : vous avez intérêt à passer le relais à l’établissement pour vous préserver ! « Certes, l’Ehpad n’est pas le lieu idéal toujours en phase avec ce qu’espèrent les familles en matière d’accompagnement, remarque Raphaël Chauveau Deslandes, de France Alzheimer Maine-et-Loire. Mais si les proches soutiennent leur parent dans cette transition, ils lui apporteront un réel mieux-être. »

Les aides publiques à solliciter

  • L’allocation personnalisée d’autonomie (APA) est déterminée en fonction du degré de dépendance de la personne (de GIR 1 à GIR 4 selon la grille nationale nommée AGGIR *) et de ses revenus. Cette aide s’applique sur le tarif « dépendance » de la facture.

Il existe deux autres allocations dont l’octroi est soumis aux revenus de la personne.

  • L’aide sociale à l’hébergement (ASH), versée par le conseil départemental directement à l’établissement en complément des frais réglés par la personne. Attention, elle est récupérable sur la succession, dans la limite de l’actif net de la succession.
  • L’aide au logement (APL), qui est déduite de la partie « hébergement » de la facture de l’établissement.

Ces trois aides peuvent se cumuler.

  • Pour les personnes imposables, une réduction fiscale est possible. Elle équivaut à 25 % des sommes versées pour l’hébergement et la dépendance pendant l’année, retenues dans la limite de 10 000 euros. Soit un maximum de 2 500 euros applicables pendant l’année de la déclaration.

* Autonomie-gérontologie-groupe iso ressources.

Source DOSSIER FAMILIAL.

BELFORT – La directrice du CCAS pointait au travail… puis rentrait chez elle…

Elle utilisait son badge pour laisser croire qu’elle était présente.

Sanctionnée par la Ville, elle a été rétrogradée peu avant son départ en retraite, décision qu’elle a contestée ce mardi devant le tribunal administratif.

La directrice du CCAS pointait au travail… puis rentrait chez elle

 

On me voit, on me voit plus. Cette directrice du CCAS, aujourd’hui en retraite, s’inspirait sans doute de Chantal Lauby dans le film « Mission Cléopâtre » pour se rendre au boulot… et disparaître aussitôt. En 2019, elle a en effet contourné à plusieurs reprises le système informatique mis en place quelque temps avant dans les services municipaux, permettant de renseigner l’administration sur la présence des employés sur leur lieu de travail. La cadre parvenait, à l’aide de son badge, à laisser croire qu’elle était à son poste alors qu’elle était absente.

Entourloupes pour lesquelles elle a été sanctionnée, le maire la rétrogradant d’un échelon, peu avant son départ à la retraite. C’est cette décision que l’ancienne fonctionnaire territoriale contestait devant le tribunal administratif de Besançon ce mardi, en estimant notamment que le système de badgeage avait été détourné de sa fonction initiale et dévolu à la seule « surveillance » des employés. Et que sa sanction, qui a eu des incidences sur le montant de sa pension, était disproportionnée.

« Chez le médecin »

Des arguments que le rapporteur public Gérard Poitreau n’a pas retenus, en estimant que le contrôle du temps de présence dans les services municipaux avait été institué de façon légale et concertée. « La requérante ne pouvait l’ignorer », a-t-il ajouté, avant de considérer que, s’agissant d’une cadre, « elle devait être exemplaire, notamment sur le respect de la présence au travail ». Il a demandé le rejet de sa requête.

La défense de l’ancienne directrice du CCAS n’a pas contesté les faits, mais a voulu éclairer la juridiction sur les raisons pour lesquelles sa cliente s’absentait : « Elle allait chez le médecin, car elle ressentait des douleurs », a-t-elle affirmé, avant de rappeler que « sa carrière de la fonctionnaire territoriale avait toujours été exemplaire. Elle était décrite comme quelqu’un d’investie. On a lourdement sanctionné une malade ».

La Ville de Belfort, par le biais de son avocat, a signalé pour sa part que « personne n’était au courant dans les services des largesses que la cadre s’octroyait. Elle s’est arrogé le droit de badger et de venir ou non au travail ». Doutant de sa « bonne foi », elle estime qu’il s’agit « d’un détournement manifeste des règles ». Le jugement a été mis en délibéré.

Source EST REPUBLICAIN.

Quelles sont les aides qui permettent de financer les services à la personne ?…

ARGENT Si le crédit d’impôt des services à la personne est largement médiatisé, on oublie trop souvent que d’autres dispositifs permettent de diminuer la facture des bénéficiaires d’aide à domicile.

Quelles sont les aides qui permettent de financer les services à la personne ?

 

Aide précieuse au quotidien, les services à la personne facilitent la vie de quelque 4 millions de ménages. Des tout-petits aux personnes les plus âgées, un large public bénéficie du soutien des professionnels à domicile, que ce soit pour effectuer des corvées ménagères ou être accompagné dans certaines tâches spécifiques devenues délicates.

Mais faire appel à un pro a un prix, qui n’est pas forcément à la portée de toutes les bourses. Certaines aides peuvent alors être sollicitées pour régler la facture.

Le crédit d’impôt pour tous

Largement médiatisé depuis plusieurs années, le crédit d’impôt dédié aux services à domicile est l’aide la plus connue du secteur. Cette ristourne fiscale vous permet de déduire 50 % des dépenses engagées pour ce type de prestations, dans la limite d’un plafond global de 12.000 euros par an.

Si cette enveloppe bénéficie à tous les ménages, un avantage supplémentaire est octroyé aux publics les plus fragiles, puisque la présence d’enfants ou de personnes âgées à charge permet d’augmenter cette limitation de 1.500 euros, sous réserve d’un plafond de 18.000 euros pour la première année d’emploi du salarié à domicile et de 15.000 euros les années suivantes. Les dépenses prises en compte dans le calcul du crédit d’impôt peuvent atteindre 20.000 euros lorsque le bénéficiaire est invalide ou qu’il s’agit d’un enfant en situation de handicap.

Des exonérations de cotisations

Dans une moindre mesure, les particuliers employeurs – ceux qui emploient directement un salarié à domicile sans passer par une association ou une entreprise prestataire – bénéficient d’une ristourne sur leurs cotisations patronales. Un abattement de 2 euros par heure travaillée s’applique en effet sur les cotisations de Sécurité sociale. C’est l’Urssaf qui se charge d’appliquer automatiquement cette déduction forfaitaire en fonction de votre situation.

Par ailleurs, certains publics spécifiques peuvent bénéficier d’une exonération d’une partie des cotisations patronales (Sécurité sociale maladie, vieillesse et allocations familiales) sur la rémunération versée à leur salarié à domicile. Sont concernées les personnes de plus de 70 ans, dépendantes ou handicapées, ainsi que les parents d’un enfant handicapé. Mis à part les bénéficiaires de plus de 70 ans qui n’ont aucune démarche à réaliser, les autres utilisateurs doivent effectuer une demande à l’Urssaf ou au CNcesu (pour ceux qui recourent au dispositif du Cesu) afin de profiter de cet allégement.

Des soutiens supplémentaires spécifiques

Les publics les plus fragiles peuvent utiliser d’autres dispositifs pour financer des services à domicile. Mais attention, il faudra déduire le montant de ces subventions des dépenses déclarées au titre du crédit d’impôt. Dès lors qu’il s’agit de faire garder à domicile votre enfant de moins de 6 ans ou de le confier à une assistante maternelle agréée, le complément de libre choix du mode de garde (CMG) versé par la Caisse d’allocations familiales peut couvrir une partie du salaire de l’employé. Le montant dépend de vos revenus, du nombre d’enfants et de leur âge.

Par ailleurs, l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH), accordée à partir de 50 % d’incapacité, est destinée à toutes les dépenses liées à ce handicap. Même principe pour la prestation de compensation du handicap (PCH), qui peut elle aussi permettre de rémunérer une aide à domicile. Adressez-vous dans les deux cas à la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) pour faire valoir vos droits.

Quant aux seniors, ils peuvent prétendre à deux dispositifs spécifiques en fonction de leur état de santé et de leurs ressources. L’allocation personnalisée d’autonomie (APA) peut servir à payer toutes les dépenses nécessaires pour rester vivre chez soi, tandis que l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA) a remplacé le minimum vieillesse pour nos aïeuls les plus précaires. Renseignez-vous sur Pour-les-personnes-agees.gouv.fr.

Se renseigner localement

Parce qu’ils sont les premiers utilisateurs de services à la personne, les seniors peuvent profiter de soutiens variés. Au niveau de la municipalité, c’est le Centre communal d’action sociale (CCAS) qui pourra vous informer des actions dont vous pouvez bénéficier. De son côté, le conseil départemental peut prendre en charge une partie de la rémunération d’une aide-ménagère pour les seniors aux ressources limitées et ne bénéficiant pas de l’APA. Là aussi, le CCAS vous renseignera. Enfin, n’hésitez pas à contacter votre caisse de retraite. Certaines proposent en effet des aides financières et matérielles pour le maintien à domicile.

Source 20 MINUTES.

Handicap : obligé de dormir dans son fauteuil roulant faute de soins, il pense au suicide assisté…

À Besançon, Bernard Chastagnol alerte à nouveau l’opinion publique sur la détresse de son fils, Christophe, 50 ans, tétraplégique depuis un accident de moto en 1994.

S’il dispose d’aide le soir, il n’en est plus de même le matin.

Sa mère gère sa toilette et ses soins depuis début mars.

Handicap : obligé de dormir dans son fauteuil roulant faute de soins, il pense au suicide assisté

 

Anne-Marie et Bernard Chastagnol ont chacun 70 ans passés. Leur fils Christophe, 50 ans, est totalement paralysé depuis un accident de moto survenu 27 ans en arrière. Il bénéficie d’une aile aménagée au domicile de ses parents, au rez-de-chaussée. Il a besoin de soins matin et soir.

Tout s’était bien déroulé depuis 1996 et son retour du centre hospitalier où il récupérait peu à peu. Jusqu’en 2019 et la défection de l’infirmière qui s’occupait de lui. Après des semaines de bataille, une solution avait enfin été trouvée et tout était rentré dans l’ordre. Du moins l’espéraient-ils. Hélas, le même problème est survenu cette année, début mars.

« A nouveau privé d’assistance »

« Notre fils est à nouveau privé d’assistance », déplore le père. « Depuis le 4 mars, c’est une bénévole, ni diplômée, ni formée, qui le “dépanne”, quand elle peut le faire. Une infirmière passe pour tester son diabète, c’est tout. Une autre vient le soir mais ne peut pas mettre Christophe au lit si personne n’est là le lendemain pour le relever. Aussi est-il obligé de dormir dans son fauteuil roulant une nuit sur deux. »

Le cauchemar recommence. Anne-Marie Chastagnol prend le relais comme elle peut, le lave, change les pansements des escarres, en voie de guérison, qu’il a au sacrum, débouche la sonde urinaire au besoin. Elle fait tout son possible pour alléger les souffrances morales et physiques de son fils. Elle est épuisée et fond régulièrement en larmes. L’amour qu’elle lui porte la maintient pour l’instant.

« Sur liste d’attente »

« Les pouvoirs publics encouragent les gens à se faire soigner à domicile », reprend Bernard Chastagnol. « Il existe tout un éventail de possibilités. Sauf que je dois me débrouiller seul pour trouver un professionnel. J’ai passé 219 appels à tous les cabinets infirmiers de la ville, toujours avec fin de non-recevoir. Ils m’objectent qu’ils n’ont pas le temps, trop de patients. Ils ne peuvent pas déléguer quelqu’un pour les 40 minutes nécessaires à son lever et à sa toilette, disent-ils. »

« J’envisage le suicide assisté »

Loin de se décourager, il a appelé le Centre communal d’action sociale (CCAS), les services de soins infirmiers à domicile (SSIAD), les centres de services à la personne. Il a été mis en lien avec des interlocuteurs dont il attend toujours des nouvelles et des solutions. « Christophe est sur liste d’attente », souffle-t-il. Son épouse a alors tenté le tout pour le tout et écrit au ministre de la Santé et des Solidarités, Olivier Véran.

« Son cabinet nous a rapidement informés que notre situation a été transmise à l’ARS Bourgogne Franche-Comté. Pour s’en assurer, mon époux l’a appelée. Une responsable nous a confirmé l’information et être en lien avec la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM). Notre dossier semble être enfin à l’étude en cette fin de semaine. Nous espérons vraiment une éclaircie maintenant. »

Christophe Chastagnol perd peu à peu espoir : « J’envisage, à terme, le suicide assisté, comme Paulette Guinchard. Dans deux ans, mon infirmière du soir prendra sa retraite. Dans 10 ans, mes parents seront trop âgés pour supporter tout cela. J’ai toute ma tête. Je ne recourrai à cette solution extrême qu’en dernière limite. »

Source EST REPUBLICAIN.

La nouvelle éco : One, le petit boîtier développé au Mans pour veiller sur les seniors…

La start-up mancelle Yooliv a mis au point un petit boîtier autonome et simple destiné au secteur des services à la personne.

Il donne l’alerte en cas d’absence de mouvement dans une habitation.

Et il permet au senior de commander des services simples en appuyant sur un bouton.

Christophe Houzé, président-fondateur de Yooliv

 

C’est un petit boitier simple, léger et discret. Il se branche le plus simplement du monde sur une prise de courant et fonctionne immédiatement. Pas besoin de wifi, de 4G ou de paramétrage complexe. « One est autonome et sa grande force, c’est la simplicité », résume Christophe Houzé, le président-fondateur de Yooliv, la start-up mancelle qui développe ce produit depuis presque trois ans.

Première utilité : il enregistre les mouvements du senior lorsqu’il passe devant le boîtier, posé de préférence dans un lieu de passage du domicile. « En cas d’absence de mouvement, les proches peuvent être alertés via une application mobile qu’il y a peut-être un problème. Et souvent, c’est l’aidant de proximité qui pourra intervenir le premier. »

Commercialisation d’ici fin 2021

Mais One s’adresse aussi et surtout aux professionnels des services à la personne, afin de leur permettre d’établir un lien permanent et direct avec leur client : « D’une simple pression sur un bouton, le senior peut commander tout un ensemble de services simples comme ‘je veux me balader’, ‘je veux faire l’entretien de mon domicile’, etc. »

Le concept semble susciter de l’intérêt auprès de grandes entreprises de services à la personne, mais aussi auprès de structures publiques comme des CCAS (Centre communal d’action sociale). Yooliv lancera la commercialisation de One vers la fin de l’année. Et espère un retour sur investissement d’ici deux ou trois ans.

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Source FRANCE BLEU.