Accompagnant d’élèves en situation de handicap : une Dieppoise témoigne des difficultés de la profession…

Les AESH lors de la mobilisation du 11 février, avant de se rendre à Rouen. (Photo d’archives PN)

 

Marie*, accompagnante d’élève en situation de handicap (AESH) à Dieppe, dont la mission est de favoriser l’autonomie de l’élève, décrit des conditions de travail dégradées depuis la mise en place progressive des PIAL (Pôles inclusifs d’accompagnement localisés) à partir de la rentrée 2019. « C’est compliqué. Depuis la rentrée 2020, j’accompagne deux enfants dans la même école élémentaire : un garçon de 11 ans, autiste, et une petite de 7 ans, dyslexique. »

Un changement notable. « Avant, je m’occupais du garçon, pendant 24 heures par semaine. J’étais tout le temps avec lui. Il était vraiment devenu élève. Mais maintenant, mon temps est partagé entre mes 15 heures avec le garçon, en classe Ulis (Unité localisée pour l’inclusion scolaire) et 9 autres heures avec une petite fille. Mon premier élève se sent abandonné. Il ne comprend pas. »

Une mutualisation au détriment de l’enfant

Plus précisément, « quand je ne suis pas là, il ne fait plus rien : il sort un papier et fait des dessins. Il lui faut toujours quelqu’un pour le stimuler. Il a perdu les bonnes habitudes acquises l’année dernière : il n’écoute pas la maîtresse et quand je lui dis de travailler, ça l’énerve et il peut tout balancer. » Une situation difficile à vivre pour l’enfant, mais aussi pour son accompagnante.

« Pourtant, il y a aussi des moments positifs : le sourire de la petite fille quand j’arrive, ses dessins avec des cœurs… » Le rôle de Marie est en effet très spécifique : « Ces élèves n’ont pas le même contact avec l’enseignant et l’AESH. Par exemple, elle va me demander de lui expliquer l’exercice plutôt qu’à l’enseignant. Je prends le temps de réexpliquer. »

Aussi, d’après elle, « la mutualisation des AESH se fait au détriment de l’enfant. Il faut jongler entre les emplois du temps. Je me sens privilégiée par rapport à mes collègues qui ont plusieurs élèves (3-4), mais pas dans la même école. C’est perturbant pour eux d’être dans plus établissements. J’ai l’impression, et mes collègues aussi, d’être un pion. » Conséquence ? « Il y a eu beaucoup de démissions en 2020 et cette année. Pour s’intégrer à l’équipe éducative, c’est extrêmement compliqué.

Les AESH font des va-et-vient. Pour ma part, je me suis bien intégrée. La fonction attire moins, ne fait plus rêver comme avant. Ça risque d’être pire pour nos jeunes collègues qui veulent faire ce métier durablement. »

* Prénom d’emprunt.

Un personnel fragilisé

« Les AESH sont épuisées. » Lysiane Claire, présidente de l’association AESH 76, basée à Dieppe, relate une situation qui se dégrade dans la fonction. « Il y a beaucoup plus d’accidents de travail causés par la violence de certains élèves.

Les AESH ont peu de temps pour manger le midi, cumulent les emplois, car les fins de mois sont difficiles, surtout pour les mamans de familles monoparentales. Il y a des dépressions, des burn-out. Le personnel est fragilisé, précaire, mais donne tout dans leurs missions. »

Elle précise qu’« un AESH peut avoir plusieurs élèves. Un élève peut avoir plusieurs AESH, mais ce n’est pas le cas sur Dieppe. C’est ma crainte pour la rentrée prochaine. Il y a aussi le risque qu’un AESH puisse avoir 5-6 élèves. Mais l’accompagnement ne sera pas de qualité », regrette Lysiane Claire. Actuellement, chaque AESH de Dieppe accompagne trois élèves maximum. Pour obtenir un CDI, les AESH doivent travailler six années consécutives.

Source PARIS NORMANDIE.

Morlaix. ALZHEIMER – PARKINSON… Une halte-relais mise en place pour permettre aux aidants et aux aidés de souffler…

France Alzheimer 29 et As Domicile lancent une halte-relais à Morlaix (Finistère).

Objectif : rassembler les personnes en situation de troubles cognitifs et leurs aidants, lors d’un moment de détente propice à l’échange.

Catherine Treanton, adjointe aux affaires sociales, Françoise Thomas-Toulouzou, présidente France Alzheimer 29, Louis Fagot, président As Domicile, et Hervé Le Gall, directeur général As Domicile, étaient présents pour la signature du partenariat ce jeudi 11 février 2021.

 

Pour les associations France Alzheimer 29 et As Domicile, les confinements successifs ont distendu les liens entre les familles de porteurs de troubles cognitifs (maladie d’Alzheimer ou de Parkinson, traumatisés crâniens…) et les structures accompagnantes. Afin d’y remédier, et ainsi « améliorer l’accompagnement », remarque Hervé Le Gall, directeur général de l’association As Domicile, une halte-relais a été créé à Morlaix (Finistère). Objectif : réunir, sur un même lieu, aidants et aidés, sur fond de temps d’échanges et d’activités.

Des « couples » accueillis le mercredi

L’aidant et l’aidé forme un « couple » ​qui pourra être reçu chaque mercredi, entre 14 h et 17 h, dans les locaux de l’accueil de jour de l’association As Domicile de Morlaix, rue Yves-Prigent. Ouvertes le 10 mars, les séances pourront accueillir 16 personnes, soit huit couples « encadrés par des bénévoles de France Alzheimer, un psychologue et un auxiliaire de vie sociale ».

Sophrologie, hypnose, méditation

Le Saint-politain Joël Jaouen, président national de France Alzheimer, annonce également « la mise en place de trois ateliers à destination des aidants, en hypnose, sophrologie et méditation ». Ces exercices auront pour but d’aider à mieux gérer des situations stressantes et appréhender le quotidien au contact de leurs proches vulnérables. L’initiative est appuyée par le centre communal d’action sociale de Morlaix.

Renseignements : site internet de l’association As Domicile ou au 02 98 68 10 36.

Source OUEST FRANCE.

Indre-et-Loire – HANDICAP : Des postes d’agent entretien espaces verts à pourvoir…

L’ANRH est spécialisée dans l’insertion par le travail des personnes en situation de handicap.

Dans ce cadre, elle propose en Indre-et-Loire des postes d’agents de nettoyage et d’entretien des espaces verts.

Agent Entretiens Espace Vert

 

L’ANRH vous propose une offre d’emploi d’agent de nettoyage et d’entretiens espaces verts.

Il/elle réalise les opérations techniques d’entretien et d’aménagement des espaces verts (parcs, jardins, etc.) mais aussi de terrains de sports ou de bordures de voiries.

Missions principales

  • Préparer les sols (terrassement, désherbage, etc.).
  • Effectuer des plantations de végétaux et les protéger.
  • Réaliser les tailles et les abattages des arbres et arbustes.
  • Réaliser la maçonnerie légère (bordures, dalles, pavés, etc.)
  • Appliquer les règles de sécurité dans le cadre de l’utilisation des matériels, des outils et des produits.
  • Respect des consignes de sécurité, d’hygiène et de santé,
  • Utiliser et entretenir les matériels, et outils.
  • Gérer les déchets produits par le site.

Présents sur TOURS NORD depuis 2013, l’ANRH est une association qui existe depuis 1954 et le but est l’insertion par le travail des personnes en situation de handicap avec presque 2000 salariés à ce jour dont environ 80% en CDI .

C’est sur ce type de contrat que l’ANRH recrute des agents de nettoyage et d’entretien des espaces verts, en partenariat avec Pôle emploi. Voici l’adresse où candidater : contact-ea-tours@anrh.fr.

Source FRANCE BLEU.

Romans-sur-Isère : un snack géré par des personnes handicapées ouvre à la Cité de la chaussure …

Un snack « engagé et solidaire » ouvre ses portes à la Cité de la chaussure de Romans-sur-Isère dans la Drôme.

Cet espace est géré par l’Adapei 26 (Association départementale de parents et d’amis des personnes handicapées mentales).

Fabienne, professionnelle de la restauration, va encadrer les travailleurs de l'Adapei au snack "Etic et Croq".

 

« C’est une grande fierté pour l’Adapei, lance Jean-Luc Chorier, président de l’association dans la Drôme, nous accueillons déjà du public dans les cafétérias de nos établissements, mais tenir un snack en plein centre-ville, c’est une première ! », explique-t-il. Paninis, bagels, ravioles…  Le menu est varié. Aux commandes : Nathalie et Mohamed, respectivement 19 et 21 ans. Ils ont déjà travaillé en cuisine mais jamais au contact du public. « Ça me plaît beaucoup de servir des clients. Avant j’étais timide mais j’ai appris à me laisser aller… Et puis, c’est rassurant de travailler dans un endroit adapté et bienveillant », raconte Mohamed.

Mohamed et Nathalie se sont entraînés en condition réelle pendant une dizaine de jours, avant l'ouverture du snack au public.

Pour les encadrer, Fabienne, une professionnelle de la restauration, a été recrutée. « Je ne connaissais pas le monde du handicap, explique la Drômoise, j’ai l’habitude de parler et de travailler très vite, ici, j’apprends à ralentir, à prendre le temps d’expliquer les choses en donnant des détails. C’est une très belle aventure, et les jeunes sont extrêmement motivés », détaille Fabienne. La restauratrice a d’ailleurs déjà constaté des progrès chez Nathalie. « Au début, certaines tâches la paniquaient et elle rougissait quand je lui parlais, maintenant elle me fait des blagues, elle gagne en confiance ! »

Insertion professionnelle

Cet emploi peut servir de tremplin professionnel pour les personnes en situation de handicap, selon le président de l’Adapei, Jean-Luc Chorier. « Cela fait de nombreuses années que nous proposons des formations à l’école hôtelière de Tain-l’Hermitage mais c’est parfois compliqué pour les personnes handicapées de trouver un travail, de subir la pression du milieu de la restauration. Ce snack peut faire office de marche intermédiaire, pour se familiariser en douceur avec le métier, avant de travailler en milieu ordinaire », précise-t-il. 

Les plats et sandwiches sont confectionnés dans les cuisines de l’établissement et service d’aide par le travail (ESAT) « La Salamandre » à Romans, avec des produits frais et locaux.

Source FRANCE BLEU.

 

Besançon : malvoyant, il est devenu ébéniste malgré son handicap. « Il manipule des machines tranchantes »…

A Deluz dans le Grand Besançon, Sami Dubosc exerce depuis 2016 sa passion dans sa propre entreprise.

Pourtant cet ébéniste est malvoyant.

Un handicap qui aurait pu lui fermer les portes de l’artisanat du bois. Il a lancé un financement participatif pour adapter son atelier.

Malgré son handicap, Sami Dubosc peut travailler sur des machines, comme cette scie circulaire. Des lumières fortes ont été installées, et le système d'aspiration n'encombre pas ses zones de passages.

 

En 1997, Sami Dubosc a 17 ans. Après un CAP en menuiserie au lycée Saint-Joseph à Besançon, il suit un CAP ébéniste. Petit-fils d’ébéniste, arrière-petit-fils de scieur, il a toujours rêvé de travailler le bois. Un rêve qui aurait pu s’effondrer, le jour où on lui diagnostique une rétinite pigmentaire. Une maladie qui altère profondément sa vue. « Pour mon ophtalmo, ça n’était pas compatible avec l’exercice de la menuiserie », se souvient-il, « Il ne faut plus manier d’objets dangereux ». 23 ans plus tard, pourtant, il est à la tête de sa propre entreprise, la Manufacture Dubosc et fils, et il fabrique chaque jour des meubles et objets en bois.

Je ne peux pas paraître fataliste, au contraire, je veux véhiculer quelque chose de positif et qui peut amener à d’autres personnes handicapées à envisager l’entrepreneuriat

Sami Dubosc, ébéniste

Un accomplissement, rendu possible par sa persévérance, et par une adaptation soignée de son espace de travail. Aujourd’hui, pour continuer à améliorer ses conditions d’exercice, il lance une opération de financement participatif, en échange de créations en bois, ou de stage découverte.

Une passion qu’il n’a jamais abandonné

Après l’annonce de la maladie, il refuse de quitter son CAP. « Quand on est jeune et qu’on apprend ça », raconte Sami Dubosc, « c’est compliqué à gérer ». Alors, il « continue, coûte que coûte ». Pendant plusieurs années, il travaille dans le milieu du bois. Mais il est de plus difficile de trouver des emplois satisfaisants. Difficile aussi, de convaincre ses employeurs d’adapter son poste de travail. « Ils veulent bien prendre la prime travailleur handicapé » explicite sa femme, Jennifer Taillard-Dubosc, « mais quand il faut réaliser que c’est vraiment une personne handicapée qu’ils emploient, et qu’il faut adapter le poste… ça n’est pas fait. »

Sami Dubosc à l'oeuvre sur une raboteuse. La pièce est toujours lumineuse, et le sol, bien dégagé.

« La volonté de tous, c’était de le mettre dans une petite case » se souvient son épouse « tu es malvoyant, donc tu pourras être kiné, ou informaticien… ». Alors, la famille décide de réagir : « Je lui ai dit ‘tu as de l’or entre les mains’, et on a décidé de monter une ébénisterie. » En 2016, il fonde la Manufacture Dubosc et fils, où il est enfin libre d’adapter son environnement de travail à ses besoins.

Aujourd’hui Sami Dubosc ne peut plus compter sur sa vision périphérique. Son champ de vision est réduit, et il voit mal dans la nuit. « J’ai bénéficié d’une aide de l’Agefiph» explique-t-il, « j’ai pu avoir une compensation au niveau de l’éclairage dans mon atelier, une machine à commande numérique de petite taille pour avoir des finitions parfaites, et j’ai pu avoir un téléphone adapté ». Le système d’aspiration qui permet de nettoyer l’atelier a également été adapté : les tuyaux ont été fixés au plafond, plutôt que d’être au sol, pour éviter les chutes. « Ça lui a permis de gagner en vitesse et en confort » confirme sa femme.

Le système d'aspiration, qui permet à Sami Dubosc de ne pas trébucher sur des tuyaux au sol

Un financement participatif pour de nouveaux aménagements

Cependant, « on voit que ça n’est pas suffisant », nuance Jennifer Taillard-Dubosc, « il faut aussi une surface de sol qui soit impeccable ». Car un atelier de menuiserie est souvent un espace encombré. Le bois y est stocké, notamment pendant ses temps de séchage – « on travaille en local, et on sèche naturellement nos bois », précise Sami Dubosc – après une pose de vernis, etc.  Or « il y a des choses que je ne vois pas, je butte dedans et je me blesse ». « Quand on a une livraison et que l’atelier est rempli de matériaux, il ne met beaucoup plus de temps à faire les choses », précise sa femme.

Alors, le couple a lancé une campagne de financement participatif, pour aménager une dépendance présente sur le terrain, qui pourrait lui permettre de stocker en dehors de son atelier. Une manière d’accélérer le projet, mais pas seulement : « Le financement participatif nous est venu comme une évidence », confie Jennifer Taillard-Dubosc, « aussi, pour bousculer un peu les esprits ». « Je veux véhiculer quelque chose de positif », affirme Sami Dubosc. « Je trouve que c’est important de donner un message d’espoir, par exemple pour les personnes qui ont un enfant handicap » revendique son épouse « voilà, en adaptant son poste de travail, un enfant peut ne pas être restreint à quelques emplois, et il peut aussi aller au bout de ses rêves et faire le métier dont il a envie ».  Pour elle, son mari en est l’exemple, lui qui parvient à « manipuler des machines tranchantes » sans se blesser.

Sur cette cagnotte de financement participatif, les contributeurs peuvent obtenir des contreparties, comme une invitation à l’inauguration de la dépendance, ou un objet ou un meuble fait par Sami Dubosc. Mais les plus curieux peuvent aussi s’offrir un « atelier d’initiation aux métiers du bois », où les enfants sont aussi les bienvenus. Car partager son savoir-faire est un plaisir pour cet ébéniste, qui aimerait, un jour peut-être, pouvoir ouvrir les portes de son atelier au public.

Source FR3.

Top départ pour Andyamo, application d’itinéraires pour les personnes en situation de handicap….

Le projet d’application Andyamo vient d’être officiellement lancé à Grenoble, ce mercredi 17 février.

Entourés de partenaires publics et associatifs, Sébastien Guillon, Marco Petitto et Florian Blanchet ont donné le top départ à leur calculateur d’itinéraires pour personnes en situation de handicap.

De gauche à droite, pastichant les Beatles, Sébastien Guillon, Marco Petitto et Florian Blanchet, fondateurs de l'application Andyamo © Andyamo

Le but : que l’application soit disponible dans quelques mois sur Grenoble, Meylan, Corenc, La Tronche et Voiron. Le tout, entre autres, sous la houlette de la Région, qui accompagne le projet à hauteur de 85 000 euros.
Faciliter au maximum les déplacements des personnes handicapées en toute autonomie. Tel est l’objectif de l’application Andyamo, conceptualisée par trois entrepreneurs : Sébastien Guillon, Marco Petitto et Florian Blanchet. Un projet qui date de plusieurs années et dont le lancement officiel a été célébré à Grenoble mercredi 17 février, en présence de tous ceux qui le soutiennent ou y participent.

Le principe de Andyamo ? Une application similaire à un Google Maps, mais adaptée aux personnes en situation de handicap. « La mobilité n’est pas inclusive avec les calculateurs d’itinéraires existants qui ne prennent pas en compte l’accessibilité », souligne Sébastien Guillon. Andyamo, elle, incorporera l’inclinaison ou la hauteur des trottoirs, la signalétique pour tel ou tel handicap et tout autre élément assurant un trajet sans encombres.

Des associations et collectivités partenaires

Parmi les partenaires, des associations dédiées au handicap – APF, Valentin Haüy, L’Arche, HandiRéseaux38 et Arist – le représentant toutes les formes, qu’il soit moteur, sensoriel ou intellectuel. Mais aussi des acteurs de la mobilité, comme le Smmag et Citiz. Et, enfin, nombre de collectivité : les Villes de Meylan, de Corenc, de La Tronche, de Voiron… ainsi que la Région Auvergne-Rhône-Alpes.

Sandrine Chaix aux côtés des créateurs de l'application © Florent Mathieu - Place Gre'net

C’est en effet sur le territoire grenoblois que Andyamo doit se développer, à compter de septembre ou d’octobre 2021. Le tout sous les yeux attentifs de la Région, alors que l’application est lauréate de son appel à projets « innover pour compenser le handicap ». À la clé ? Un chèque de 85 000 euros pour accompagner le développement du projet, remis par la conseillère spéciale en charge du handicap Sandrine Chaix.

Quid du choix des communes concernées ? « Nous voulions des déplacements interurbains, entre Grenoble et La Tronche, Meylan et Corenc. Et on voulait des déplacements intercommunaux, entre Grenoble et Voiron, pour mettre en avant les lignes TER ou Transisère accessibles », décrit Sébastien Guillon. Autant de communes qui ont adhéré avec enthousiasme au projet. Ce qui, souligne Sandrine Chaix, a fait pencher la balance de l’appel à projet en faveur de l’application.

Concilier handicap et entrepreneuriat

Le projet porte une autre dimension, souligne encore Sébastien Guillon : montrer que l’entrepreneuriat est à la portée des personnes en situation de handicap. Marco Petitto, cofondateur de Andyamo, est en effet tétraplégique depuis un accident de ski survenu en 2015. « Il y a une première branche qui est d’accepter des emplois dans les entreprises qui recrutent. Et une deuxième qui est créer son propre emploi », souligne l’entrepreneur.

Remise symbolique d'un chèque de 85 000 euros pour les créateurs d'Andyamo, entourés de leurs partenaires dont les maires ou conseillers municipaux de Corenc, Meylan, La Tronche et Voiron © Florent Mathieu - Place Gre'net

Tout n’est pas (que) question d’argent. Andyamo veut aussi mettre en avant les efforts réalisés en matière d’accessibilité. Une « vraie philosophie », affirment les trois compères, qui consiste à « valoriser l’existant » plutôt que de pointer du doigt les manquements. Quand bien même l’application pourrait, à terme, permettre d’alerter une collectivité sur des problèmes récurrents. Y compris des problématiques de voitures mal garées ou de poubelles mal rangées.

Andyamo est loin de la force de frappe d’un Google Maps, même si l’application s’appuie sur un (autre) partenaire de poids : Airbus et ses images satellites. Sébastien Guillon ne craint-il pas de voir son idée “volée” par le californien ? Au contraire, répond-il : « S’ils s’intéressaient à nous, c’est qu’ils penseraient à intégrer les voyageurs à mobilité réduite dans leur système. C’est une ouverture d’esprit que l’on voudrait provoquer ! »

Source PLACE GRE’NET.

 

 

Handicap : Microsoft va tester l’accessibilité des jeux Xbox et PC, une première…

Microsoft entend développer davantage l’accessibilité aux jeux sur PC et Xbox pour les personnes en situation de handicap.

Handicap : Microsoft va tester l'accessibilité des jeux Xbox et PC, une première

 

En janvier 2020, Microsoft présentait les « lignes directrices d’accessibilité Xbox » (ou « Xbox Accessibility Guidelines » – XAGs – en anglais). Aujourd’hui, le géant américain annonce son souhait de les développer davantage et de lancer un programme de test spécialement dédié aux joueuses et joueurs en situation de handicap. Tout ceci s’inscrit dans une vaste initiative de Microsoft à l’égard des personnes atteintes de handicaps. Il s’agit également d’une première mondiale dans cette industrie, spécialement dédiée à l’écosystème Xbox.

Des lignes directrices renforcées pour développer l’accessibilité au jeu vidéo

Les XAGs avaient été mises en place en janvier 2020 par Microsoft pour fournir un cadre aux développeurs et un cap à suivre afin de créer les jeux les plus accessibles possibles. À l’époque il s’agissait d’une sorte de prototype pour permettre à tout un chacun de jouer et profiter pleinement de l’expérience ; ces lignes directrices sont aujourd’hui renforcées.

Parmi les améliorations apportées aux XAGs, on retrouve notamment un ajustement du langage, pour le rendre plus facile à comprendre, des buts plus précis, des informations contextuelles cruciales à retenir, et autres exemples concrets pour la mise en application des préconisations.

Un programme de test en partenariat avec la communauté des joueuses et joueurs

Pour rendre accessible le jeu vidéo au plus grand monde, Microsoft s’associe à la « Gaming & Disability Community ». Le but de ce partenariat est de créer un programme de test s’adressant spécialement aux joueuses et joueurs en différentes situation de handicap.

Les testeurs et testeuses seront donc amenés à jouer à des titres allant à l’encontre des XAGs et à faire part de leurs retours, requêtes et suggestions, afin d’en améliorer l’expérience pour tous.

Pour rappel, Microsoft avait déjà commencé il y a de cela trois ans à proposer des solutions d’accessibilité au jeu vidéo pour les personnes atteintes de handicaps. En 2018, le géant américain lançait en effet le Xbox Adaptative Controller, une manette spécialement conçue pour permettre à ces joueurs et joueuses de profiter des titres de l’écosystème Xbox.

Aujourd’hui, selon le Centre de Contrôle et de Prévention des Maladies (CDC), nous comptons pas moins de 61 millions de personnes atteintes de handicaps dans le monde. Avec une telle initiative, Microsoft entend ainsi rendre le plaisir du jeu vidéo accessible à ce très vaste public jusqu’alors majoritairement délaissé par l’industrie.

Source : XboxCDC

Des prothèses low-cost en 3D pour aider les personnes en situation de handicap ?…

Créée par un jeune entrepreneur indien, la start-up Inali fabrique des prothèses légères, faciles à porter et accessibles.

Il vise principalement le marché indien, où de nombreuses personnes amputées n’ont pas les moyens de s’offrir de coûteuses prothèses importées.

La prothèse ne pèse que 450 grammes et se remplace aisément. © Inali

 

Environ 22 millions de personnes dans le monde souffrent d’un handicap, dont 8 millions d’enfants. « Rien qu’en Inde, 40.000 personnes perdent leur avant-bras chaque année et 85 % restent sans solution. La majorité de ces patients n’ont hélas pas accès à des prothèses modernes, ces dernières coûtant des dizaines de milliers d’euros », témoigne Prashant Gade, le fondateur de la start-up indienne Inali. Le jeune entrepreneur de 27 ans a décidé de s’attaquer au problème avec une prothèse low-cost en 3D. Légère, facile à porter et abordable, cette dernière coûte entre 250 et 3.400 euros et s’adapte à la morphologie des patients.

Une prothèse contrôlée par les impulsions cérébrales

Les produits sont testés et modélisés en 3D en amont grâce aux outils du 3DEXPERIENCE Lab. © Dassault Systèmes

 

« Contrairement aux prothèses contrôlées par les mouvements des muscles, notre bras robotique se base sur l’impulsion cérébrale. Des capteurs enregistrent les signaux nerveux et envoient au processeur l’action à déclencher. Cela rend le bras plus précis, car les mouvements musculaires peuvent être mal détectés chez les personnes souffrant de brûlure, avec beaucoup de graisse corporelle ou même par la transpiration », indique Prashant Gade. La prothèse est fabriquée en silicone et polyéthylène pour la légèreté et l’aspect esthétique, avec un mécanisme interne acier. D’un poids total de 450 grammes, elle permet de soulever des charges jusqu’à 10 kg, d’agripper des objets ou de bouger les doigts individuellement.

Inali est aujourd’hui le plus grand fournisseur de bras électroniques en Inde, avec plus de 2.000 prothèses distribuées dont 700 gratuitement. Elle vise aussi le Bangladesh et l’Afrique. Son principal atout est bien entendu son accessibilité par rapport aux prothèses importées. Comme elle est fabriquée localement, la prothèse bionique d’Inali se remplace aussi facilement. La start-up promet un délai d’intervention de deux jours pour une réparation et un remplacement court (le bras a une durée de vie d’environ trois ans).

Chaque bras modélisé en 3D avant sa fabrication

« Grâce au 3DEXPERIENCE Lab, nous avons pu tester tous nos produits et vérifier le bon fonctionnement, comme les interférences entre les doigts ou les problèmes d’assemblage. Nous avons ainsi pu modéliser chaque bras avant de fabriquer une unité physique, ce qui a économisé beaucoup de temps, d’énergie et d’argent », explique Prashant Gade. L’entrepreneur a ainsi pu effectuer de nombreux tests auprès de patients qui lui ont permis d’améliorer son design. Une première version comprenait par exemple deux lourdes batteries, ce qui était pénible à supporter au-delà d’un certain temps. « J’ai donc utilisé une batterie de téléphone portable, et lorsque le patient n’utilise pas son bras, il peut même recharger son portable dessus ! ».

Inali a développé en moins de huit jours un prototype de respirateur intelligent durant la crise de la Covid-19. © Dassault Systèmes

 

Sur tous les fronts, la start-up a développé un prototype de respirateur intelligent en moins de dix jours durant la crise de la Covid-19. Ce dernier permet d’ajuster le débit et la pression de l’oxygène en fonction de la respiration du patient. Il donne aussi l’alerte lorsque le volume d’oxygène est trop bas ou la pression trop élevée. Plusieurs exemplaires ont été envoyés gratuitement à des hôpitaux durant la pandémie. À l’avenir, Prashant Gade envisage de créer différents types de prothèses à bas coût. Le marché étant très compétitif, la vitesse de développement est primordiale.

Article réalisé en partenariat avec les équipes de Dassault Systèmes. 

Source FUTURA SANTE.

Covid-19 : pourquoi des chercheurs redoutent une vague d’Alzheimer dans 15 ans ?…

Vous êtes nombreux à vouloir faire un bond dans l’avenir dans l’espoir que l’épreuve de la pandémie soit derrière nous.

Or, selon plusieurs études, le coronavirus pourrait nous réserver d’autres mauvaises surprises dans les années à venir.

Des neuroscientifiques redoutent une vague de troubles neurologiques d’ici 5 à 15 ans.

Covid-19 : pourquoi des chercheurs redoutent une vague d’Alzheimer dans 15 ans ?

 

Ce phénomène a déjà été démontré par la science : la Covid-19 s’attaque bien à notre cerveau, et plus précisément à notre système nerveux central. Certains symptômes comme la perte du goût et de l’odorat le prouvent. Ils traduiraient la capacité du coronavirus à s’attaquer à notre système nerveux, en endommageant les zones traitant les informations olfactives (relative à l’odorat).

Plusieurs études scientifiques ont également démontré l’atteinte cérébrale par la Covid-19. L’une d’entre elles, dirigée par Adam Hampshire, médecin de l’Imperial College London, avait montré que les patients victimes du coronavirus pourraient avoir un déclin mental équivalant à un vieillissement cérébral de dix ans. Une autre recherche, publiée le 9 septembre 2020 et dirigée par Akiko Iwasaki, immunologue de l’université de Yale, suggère que le virus serait capable de se dupliquer à l’intérieur de notre cerveau en privant d’oxygène les cellules avoisinantes. Ce phénomène semblerait expliquer les maux de tête, les confusions et délires observés chez certains malades.

Dernièrement, des neuroscientifiques expliquent, dans la revue Alzheimer Association, leurs craintes concernant les séquelles neurologiques que pourrait engendrer la pandémie à long terme. Les scientifiques mentionnent le déclin cognitif et la démence, en se basant sur des cas antérieurs dans l’Histoire.

« Covid-19 : un risque plus élevé de déclin cognitif et de démence chez les personnes rétablies »

La Covid-19 n’est pas la seule maladie à avoir bouleversé le monde. Après la grippe espagnole de 1917, qui touchait aussi le système nerveux, environ 1 million de personnes dans le monde avaient développé un mystérieux syndrome neurologique dégénératif connu sous le nom d’encéphalite léthargique, qui a provoqué une rigidité musculaire de type Parkinson, une psychose et, dans certains cas, un état de « zombie », soulèvent les chercheurs.

Un phénomène également observés après plusieurs épidémies comme le SRAS, ou Ebola.

Il “semble probable que les maladies cardiovasculaires et cérébrovasculaires liées à la Covid-19 contribuent à un risque plus élevé à long terme de déclin cognitif et de démence chez les personnes rétablies. Plusieurs sources de données suggèrent que les infections virales du cerveau peuvent avoir un impact sur le risque de maladie d’Alzheimer ou de maladie de Parkinson”, révèlent les chercheurs au sein d’Alzheimer association.

Pertes de mémoire, difficultés de concentration, hallucinations : les symptômes d’une atteinte cérébrale par la Covid-19

Pertes de mémoire, difficultés de concentration, hallucinations : les symptômes d’une atteinte cérébrale par la Covid-19

« On sait depuis longtemps que les virus respiratoires neurotropes entraînent une pathologie cérébrale chronique comprenant un déclin cognitif et une démence émergente, des troubles de l’équilibre et une maladie psychotique, souligne Alzheimer Association. Parce que l’inflammation cérébrale accompagne les troubles neurodégénératifs les plus courants et peut contribuer à des troubles psychiatriques majeurs, les séquelles neurologiques et psychiatriques de la Covid-19 doivent être soigneusement suivies ».

Et pour cause, les témoignages révélant des potentielles atteintes cérébrales par la Covid-19 se multiplient. Difficultés à se concentrer, pertes de mémoire ou encore un brouillard cérébral… Ces désagréments concernent de nombreux anciens malades.

« Je quitte la pièce et je ne me souviens pas de ce que la patiente vient de dire »

“En phase aiguë, beaucoup de gens présentent un syndrome qu’on appelle delirium. Ils sont confus et ont des hallucinations. C’est le signe que le cerveau est en souffrance” constate le Docteur Nicolas Bergeron, psychiatre du Centre hospitalier de l’Université de Montréal, à la presse canadienne.

Pour s’attaquer à votre cerveau, le coronavirus pénètrerait via le tronc cérébral par les voies nerveuses, expliquait de son côté le Pr Peter Berlit, secrétaire général de la Société allemande de neurologie.

Interviewée par le New York Times, une infirmière de 53 ans déjà infectée par le virus fait part de ses pertes de mémoire. “Je quitte la pièce et je ne me souviens pas de ce que la patiente vient de dire (…) J’ai l’impression d’être atteinte de démence”, déplore-t-elle.

Une étude, publiée dans The Lancet Psychiatry, estimait que les troubles neuropsychiatriques persistants seraient deux fois plus fréquents chez les rescapés de la Covid-19 que chez les patients touchés par la grippe ou autres maladies respiratoires. En outre, une étude française a prouvé que 34% des patients souffriraient de perte de mémoire et 27% de problèmes de concentration plusieurs mois après leur infection à la Covid-19.

Alzheimer : le coronavirus affecterait la protéine « tau »

Alzheimer : le coronavirus affecterait la protéine tau

Toujours dans la presse canadienne, François Gros-Louis, expert des maladies du cerveau et de l’ingénierie tissulaire à l’Université Laval (Québec) expliquait que, dans le cadre d’une étude, des chercheurs ont analysé les effets du coronavirus sur un cerveau créé un vitro. Le virus aurait altéré les neurones en affectant la protéine « tau« , impliquée dans des maladies neurodégénératives comme Alzheimer. Pour rappel, cette protéine est incriminée dans la survenue de nombreuses démences, dont notamment la maladie d’Alzheimer et est associée à des lésions nerveuses progressives.

“Des déficits olfactifs ont été précédemment rapportés pour plusieurs infections virales et sont caractéristiques des troubles neurodégénératifs”, rappellent les auteurs de l’étude parue dans Alzheimer association.

« Les symptômes neurologiques sont de plus en plus effrayants »

Comme si la Covid-19 ne faisait déjà pas suffisamment de dégâts, les scientifiques ont également expliqué que l’atteinte à des cellules spécifiques du cerveau par la maladie pouvaient générer des accidents vasculaires cérébraux (AVC).

« Les symptômes neurologiques sont de plus en plus effrayants« , affirmait par ailleurs Alysson Muotri, chercheuse à l’université de Californie (Etats-Unis) dans la revue Nature le 15 septembre 2020. Et pour cause, parmi la longue liste des effets secondaires du coronavirus sur le cerveau, on retrouve désormais des accidents ischémiques, hémorragies cérébrales, encéphalopathies, encéphalites, syndromes de Guillain-Barré, ou encore des amnésies.

« Un consortium, avec des représentants de plus de 30 pays et des conseillers de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), doit être mis en place pour étudier les conséquences à court et à long terme de Sars-Cov-2 sur le système nerveux central, et les possibles liens avec les maladies neurodégénératives », soutient Alzheimer Association.

Source MEDISITE.

 

 

Metz : un lotissement unique où cohabitent séniors et déficients intellectuels…

C’est un lotissement de 40 petites maisons construit en 2020 à Marly en banlieue de Metz.

Ce village protégé accueille des personnes âgées et des personnes porteuses de handicap avec un but, le partage du quotidien pour une meilleure inclusion.

Les résidents du Clos Philippe Ricord, des séniors et des personnes en situation de handicap.

 

Le Clos Philippe Ricord a été imaginé par l’Association Familiale pour l’Aide aux Enfants et adultes Déficients de l’Agglomération Messine (AFAEDAM). Point de départ du projet : créer un lieu de vie sociale et partagée.

L’inclusion

L’AFAEDAM existe depuis 1961 avec un objet, prendre en charge les enfants et adultes déficients intellectuels. Habituellement les personnes déficientes vivent en logements ordinaires ou en institutions, avec son lotissement inclusif, l’association a voulu aller plus loin.

Un an après l’inauguration c’est une forme de solidarité qui s’est installée au quotidien entre les personnes âgées et les personnes handicapées

Alain Courtier, directeur général de l’AFAEDAM

« Au départ, il s’agissait de répondre aux besoins de l’association et des personnes que nous accueillons traditionnellement. Après des échanges avec les maires du secteur on a découvert une population de personnes âgées en recherche d’un habitat sécurisé. On s’est dit pourquoi ne pas essayer de créer de la mixité en construisant cet habitat inclusif. Un an après l’inauguration c’est une forme de solidarité qui s’est installée au quotidien entre les personnes âgées et les personnes handicapées. Des échanges, des liens et finalement une vraie vie », explique Alain Courtier, directeur général de l’AFAEDAM.

Raymond, Rehda et Patricia

Avant, j’étais invisible là où j’habitais

Rehda Belhamou, locataire du Clos Philippe Ricord

Raymond Obringer est déficient intellectuel, il travaille dans un ESAT (Etablissement et service d’aide par le travail). A 54 ans il est autonome dans son quotidien. Son voisin Rehda Balhamou a un parcours de vie chaotique et souffre de troubles psychiques, il attend un travail et a trouvé un équilibre de vie depuis qu’il est locataire du lotissement: »Avant, j’étais invisible là où j’habitais, ici j’ai des amis, je peux boire un café avec Raymond, rigoler et oublier la maladie ».

Rehda Belhamou et Raymond Obringer se retrouvent régulièrement pour partager un moment, discuter pour ne pas souffrir de la solitude.

Patricia Guillon a dû déménager suite à un accident vasculaire cérébral et la perte partielle de la vue. Aidée par une auxiliaire de vie au quotidien, elle a fait le choix de s’installer dans l’une des maisons du clos Philippe Ricord : »Ici c’est plus petit que mon ancien appartement mais c’est aménagé pour moi. Et puis il y a de l’entraide avec mes voisins. Ceux qui ont une voiture vont me conduire en course par exemple », précise la retraitée.

Un projet exemplaire

En Moselle, le clos Philippe Ricord est unique. Il est le fruit de trois ans de réflexion de l’association AFAEDAM. Le budget de 4,3 millions d’euros a été financé par un prêt locatif social et du mécénat à hauteur de 25% du budget. Deux salariées interviennent à mi-temps sur le site de Marly pour animer des ateliers de gym douce ou de pâtisserie et prennent en charge les doléances des locataires qui restent des personnes fragiles.

Inauguré en aout 2020, le clos Philipe Ricord accueille 40 locataires dans un environnement sécurisé accessible aux seules personnes autorisées.

Dans le futur, l’association AFAEDAM aimerait développer cet habitat partagé et intégrer des projets immobiliers en amont de leur construction pour mieux répondre aux besoins de l’inclusion du handicap.

Source FR3.