Justice – «Je suis coupable»: une femme jugée à Nancy pour avoir tué son fils autiste….

Divorcée, sans emploi, elle vivait seule avec son fils depuis que sa fille aînée était partie vivre chez son père.

«Je suis coupable»: une femme jugée à Nancy pour avoir tué son fils autiste....

Une femme de 42 ans est jugée à partir de lundi 2 mars par la cour d’assises, à Nancy, pour avoir poignardé à plusieurs reprises son fils autiste âgé de 14 ans en septembre 2016 à Landres (Meurthe-et-Moselle). «Je suis coupable», a déclaré la mère à l’ouverture des débats, de longs cheveux retenus en queue de cheval sur un pull rose.

L’adolescent avait été découvert allongé sur son lit, atteint par six coups de couteau notamment à l’abdomen et au torse, dans l’appartement familial le matin du 21 septembre 2016. A côté de lui, son chien, offert par sa mère un an auparavant, avait été poignardé à une dizaine de reprises. La mère de famille, Séverine Michelin, était allongée, prostrée, à côté de l’adolescent. Transférée en unité psychiatrique, elle avait été placée en détention provisoire quelques jours, avant d’être incarcérée.

Lors de ses auditions, Mme Michelin avait reconnu avoir volontairement tué son fils, la veille de sa découverte, d’abord en lui faisant avaler des médicaments, qu’il avait vomis, puis en le poignardant. Elle avait tenté de se suicider en se blessant avec une arme et en ingérant un produit ménager. Elle avait prévenu une voisine le lendemain matin.

Tuer son fils «pour le protéger»

Divorcée, sans emploi, elle vivait seule avec son fils autiste, pris en charge par un établissement en Belgique. Elle avait confié se sentir seule surtout depuis que sa fille aînée était partie vivre chez son père quelques semaines auparavant.

Un premier expert psychiatre avait retenu l’abolition du discernement de la mère de famille, et donc son irresponsabilité pénale, estimant que, dépressive, elle avait tué son fils «pour le protéger». Une contre-expertise réalisée par deux psychiatres avait conclu à une simple altération du discernement. Les médecins psychiatres avaient souligné qu’elle traversait un état dépressif sévère, mais qu’elle n’avait délibérément pas pris son traitement, prescrit plusieurs mois auparavant, et qu’elle avait utilisé les médicaments pour tuer son fils.

Poursuivie pour assassinat, l’accusée encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Le verdict sera rendu jeudi.

Source LE FIGARO.

Emmanuel Macron n’a pas totalement convaincu le monde du handicap…

Ecole, diagnostic, allocation, retraite…

Le président de la République a fait des annonces mardi 11 février, à mi-mandat, lors d’une conférence nationale sur le handicap, qui touche 12 millions de Français.

Certaines mesures sont appréciées, mais toutes les associations ne sont pas convaincues que le quotidien des handicapés va en être amélioré.

En France, douze millions de personnes sont en situation de handicap.

« Le chemin n’est pas terminé », a admis ce mardi 11 février 2020 Emmanuel Macron concernant l’amélioration de la vie des 12 millions de personnes handicapées en France. Devant 500 personnes (associations, chefs d’entreprises, élus…) invitées à l’Élysée pour cette conférence nationale sur le handicap, il a salué les actions engagées par son gouvernement et annoncé une série de mesures applicables d’ici la fin de son mandat.

Aucun élève sans solution

C’était déjà la promesse du gouvernement à la rentrée 2019, or 8 000 enfants n’avaient pas d’accompagnant pour leur scolarité (AESH) à la rentrée dernière (contre 15 000 en 2018). Il n’empêche. Emmanuel Macron a redit ce mardi qu’« aucun enfant ne sera sans solution de scolarisation en septembre prochain. Le 8 000 doit passer à zéro. On ne doit rien lâcher. » Il a ainsi annoncé l’embauche de 11 500 AESH supplémentaires d’ici à 2022 et « un contrat digne » pour ces professionnels trop souvent à temps partiel et payés au Smic. « Nous devons travailler à leur stabilisation pour leur donner au moins 35 heures par semaine. » Jusque-là inexistant, un module sur le handicap sera aussi intégré dans la formation initiale des professeurs de l’Éducation nationale dès septembre.

Elargir le diagnostic de l’autisme et des troubles du comportement

Existant pour les enfants de moins de 6 ans, le forfait précoce du diagnostic de l’autisme et de sa prise en charge (ergothérapeute, psychologue…), sans reste à charge pour les familles, sera étendu aux enfants jusqu’à 12 ans et aux troubles dys (dyslexie, dyspraxie…) à compter de 2021. Une maison de l’autisme, lieu de ressources pour les familles et les professionnels, sera aussi créée.

Un numéro unique

Pour éviter la « montagne administrative » et « l’errance de guichet en guichet », un numéro de téléphone (le 360) dédié à l’appui des adultes et enfants handicapés sera mis en place en 2021. Il sera relayé par 400 équipes locales qui seront créées d’ici à 2022. Emmanuel Macron, conscient qu’il y a « trop de différences » selon les départements, souhaite aussi associer les Maisons France service, afin de définir un lieu unique d’accès. Concernant, le temps de traitement des dossiers, très variables selon les territoires (de 2 à 8 mois pour une réponse de l’AAH), le Président a affirmé qu’au 1er janvier 2021, « aucune demande ne doit être traitée en plus de trois mois ».

Pour Jean-Luc Duval, du collectif Citoyen handicap (celui qui monte dans les grues pour réclamer des accompagnants scolaires), ces mesures ne changeront rien au quotidien des personnes handicapées. Il ne croit pas au numéro unique : Nous avons l’habitude de ceux qui ne répondent plus : Aide handicap école, ceux des maisons du handicap…

1 000 places supplémentaires

Afin d’éviter les exils vers la Belgique, 1 000 places supplémentaires seront créées dans les établissements spécialisés dans trois régions prioritaires (Île-de-France, Hauts-de-France, Grand-Est), en plus des 2 500 places déjà programmées pour 2021-2022 sur tout le territoire. Son objectif ? Il ne souhaite « d’ici fin 2021, plus aucun départ contraint vers l’étranger » et veut permettre des retours vers la France.

Pas touche à l’allocation adulte handicapée

Le président a affirmé clairement que l’allocation adulte handicapée (AAH), actuellement versée à 1,2 million de personnes, ne serait pas « diluée » dans le futur revenu universel d’activité (RUA). Le RUA doit fusionner plusieurs allocations : RSA, prime d’activité, allocations logement. Une réponse à l’inquiétude d’associations qui avaient claqué la porte des négociations sur le RUA, la semaine dernière, pour marquer leur refus de voir l’AAH intégrée dans ce dispositif. Cette clarification sur l’AAH a été saluée par Alain Rochon, de l’APF France handicap, qui pointe toutefois l’absence de chiffre sur les financements.

Pari sur l’apprentissage

D’ici à 2021, 10 000 places en apprentissage seront réservées aux personnes handicapées. L’idée est d’atteindre le cap de 6 % de recrutement de personnes handicapées. Aujourd’hui, il n’est qu’à 3,5 %.

Retraite anticipée garantie

Dans le cadre du système universel, la retraite anticipée à partir de 55 ans sera simplifiée pour les travailleurs handicapés, qui pourront bénéficier d’une bonification de points. Emmanuel Macron s’est aussi dit favorable à une retraite progressive dès 55 ans pour les travailleurs handicapés et à une majoration spécifique pour la retraite des parents d’enfants handicapés. Enfin, les congés de proches aidants ouvriront des droits.

Réactions : des satisfactions et des déceptions

Regroupant 48 associations, le collectif Handicaps a salué l’humilité dans le bilan des actions passées et des engagements qui répondent pour certaines d’entre elles aux attentes. Néanmoins, il pointe le manque de débats. On a beaucoup entendu parler les ministres et les associations étaient juste là pour applaudir, regrette Jean-Louis Garcia, président de l’Apajh, premier mouvement regroupant tous les handicaps. Dénonçant des discussions difficiles avec la secrétaire d’État Sophie Cluzel et son mépris, il est satisfait du discours ferme et engagé du Président.

Mais davantage de mesures concrètes étaient sans doute attendues. Marie-Jeanne Richard, présidente de l’Unafam (Union de familles de handicapés psychiques), est en colère. Elle déplore que lors de la conférence, il n’y ait pas eu un mot sur le handicap psychique, qui touche trois millions de personnes. Il est grand temps de rendre visible le handicap lié aux troubles bipolaires, aux troubles obsessionnels compulsifs, à la schizophrénie…

Source OUEST FRANCE.

« Ça permet de souffler quelques heures » : la « pause des aidants » inaugure ses locaux à Guéret…

Les Creusois qui s’occupent d’un parent malade ou d’un enfant handicapé peuvent désormais confier leurs proches à la « pause des aidants » pendant une demi-journée, le temps de faire des courses ou de se reposer.

Vous pouvez contacter la "pause des aidants" de Guéret au 05 55 41 46 40.

C’est le genre d’endroit dont Chantal aurait rêvé, il y a quelques années, quand elle s’occupait nuit et jour de sa sœur handicapée et de son beau-père âgé. La « pause des aidants », service du centre communal d’action sociale (CCAS) de Guéret, inaugure jeudi 6 février de nouveaux locaux rue de Paris.

Ces nouveaux murs permettent au service de se développer et de proposer une nouveauté pour soutenir les « aidants », ces personnes qui prennent soin d’un parent ou enfant malade, âgé ou handicapé. Elles sont entre huit et onze millions en France. A Guéret, elles peuvent désormais confier leurs proches à la « pause des aidants » pendant une demi-journée, le temps de se reposer et de vaquer à leurs occupations. Chantal, désormais bénévole, témoigne :

Quand j’étais aidante, c’était 24h/24, 7j/7. Je ne sortais plus de chez moi, il n’y avait personne pour m’aider. Grâce à la « pause des aidants », on peut laisser les personnes en sécurité le temps d’aller chez le coiffeur ou de faire les magasins. Quelques heures de détente font du bien, sinon on y laisse vraiment des plumes.

La "pause des aidants" propose également des ateliers ouverts aux aidants, aux aidés et aux seniors. - Radio France

Des aidants épuisés

« C’était une demande des aidants, ils sont souvent épuisés de s’occuper de quelqu’un. Là, ils peuvent souffler et avoir un peu de répit sans se soucier de laisser leurs proches seuls à la maison », explique Marie-Christine Guyonnet, directrice du CCAS de Guéret. Ce service ne sera pas gratuit et disponible uniquement sur rendez-vous.

La particularité et la richesse, selon Marie-Christine Guyonnet, est que les personnes âgées ou handicapées seront prises en charge par des salariés (une coordinatrice et un travailleur social) mais aussi une dizaine de bénévoles, eux-mêmes aidants.

La « pause des aidants » ne se limitera pas à cet accueil. Ce sera également un lieu ouvert à tous, aidants, aidés et seniors. Des cours de gymnastique, une chorale et des ateliers notamment de loisirs créatifs seront régulièrement organisés. La salle dispose également d’un vélo spécial qui permet de faire de l’activité physique et cognitive.

  • La pause des aidants (5 rue de Paris à Guéret) est ouverte de 8h à 12h et de 13h30 à 17h, du lundi au vendredi. Infos au 05 55 41 46 40 ou lapausedesaidants23@orange.fr

Source FRANCE BLEU.

Morbihan. Quatre associations s’unissent pour faciliter l’accueil d’enfants en situation de handicap…

Le Pôle ressources handicap 56 (PRH 56) est un dispositif de proximité, ouvert aux professionnels du Morbihan qui accueillent (ou le souhaitent) des jeunes, de 0 à 18 ans, en situation de handicap ou atteints de maladie chronique.

Le but : valoriser l’inclusion et accompagner professionnels et parents.

Morbihan. Quatre associations s’unissent pour faciliter l’accueil d’enfants en situation de handicap

Ce « collectif, précise David Bellanger, directeur territorial chez Ceméa, est géré par des associations. Il existe depuis un an et, outre ses compétences, a pour objectif de répondre aux problèmes du territoire par une politique volontariste. »

Valoriser l’inclusion des enfants en situation de handicap

Parmi ses associations gestionnaires, BA2i qui œuvre pour l’accompagnement des enfants en situation de handicap chez les assistances maternelles ; les Pep 56 pour l’enfance et la jeunesse en Morbihan ; Familles rurales qui agit pour et avec les familles, en défendant leurs droits et répondant à leurs besoins ; et Ceméa, le mouvement national d’éducation nouvelle.

D’une même voix, Carole Seveno et Anne Saporita (Pep 56), Daniel Adrian (Familles rurales), Agnès Chamoin-Foucaut (BA2i) et David Bellanger ont expliqué leur démarche : « Le but est de valoriser l’inclusion de ces enfants au sein des accueils individuels et collectifs. La PRH propose donc une sensibilisation et un accompagnement, gratuit, des professionnels à cet accueil spécifique. »

Sensibiliser, accompagner, échanger

Pour le collectif, cet échange avec les professionnels est indispensable : « Il y en a un nombre conséquent dans le département : 4 500 assistant.es maternel.les et animateur.rices ; une centaine qui exerce dans des crèches multi-accueil et plus de 300 en accueil de loisirs, entre autres. On apporte conseils et expertises également. Tout cela doit permettre de fluidifier le parcours, pas forcément linéaire, d’un enfant. Mais aussi celui des parents, qui peuvent nous contacter directement. »

Fruit d’une politique départementale, l’accompagnement est réalisé, gratuitement, grâce à des soutiens financiers de l’État, du conseil départemental, de l’Agence régionale de santé, CAF et de la MSA. « Quelque part, tous ses acteurs partagent un objectif commun, conclut le collectif. Simplifier la vie de ces enfants. »

Source OUEST FRANCE.

Pédopsychiatrie : en Bourgogne Franche-Comté, « l’urgence dure depuis 30 ans » …

Représentant seulement 0,73 % des professeurs de médecine, la spécialité est de moins en moins prisée, alors que les besoins vont croissant.

Une situation d’urgence qu’a soulignée en ce début d’année au Sénat le sénateur haut-saônois Michel Raison.

État des lieux.

Pédopsychiatrie : en Bourgogne Franche-Comté, "l’urgence dure depuis 30 ans"

« Pédopsychiatrie : en Bourgogne Franche-Comté, l’urgence dure depuis 30 ans », a tonné récemment le sénateur haut-saônois LR Michel Raison à l’occasion d’un débat sur la question au palais du Luxembourg. « Comme j’avais 4 minutes de parole et que je suis administrateur à Saint-Rémy, très gros hôpital psychiatrique en Haute-Saône qui couvre également une partie du Doubs, j’ai sollicité le directeur et les médecins qui ont fait émerger cette problématique. »

Une situation critique qui semble avant tout due au manque de praticiens. « C’est général à la France et nous sommes dans la moyenne », atteste le Dr  Jean-Paul Olivier, psychiatre et chef de service du pôle adolescent de l’inter-secteur de pédopsychiatrie de l’Aire urbaine Belfort-Montbéliard. « Comme la plupart des spécialités, nous pâtissons de la conséquence à long terme du numerus clausus des années 1990. Trente ans après, la relève n’est pas au rendez-vous et les départs en retraite ne sont pas comblés. »

Douze ans pour former un professionnel

S’agissant plus spécifiquement de la pédopsychiatrie ? Non seulement, il faut douze ans environ pour former un professionnel mais, relève le praticien, « cette spécialité paraît moins concrète que la psychiatrie adulte et, l’offre s’étant diversifiée, beaucoup préfèrent se spécialiser dans d’autres domaines comme l’addictologie, la psychiatrie médico-légale voire des spécialités encore plus fines autour du sommeil notamment. »

5 M€ débloqués en 2019

Côté moyens, « la pédopsychiatrie a été notre priorité pour l’année 2019 puisque nous avons financé près de 5M€ de projets nouveaux en la matière en Bourgogne Franche-Comté », assure Édith Puglierini, directrice du projet santé mentale à l’ARS (Agence régionale de santé).

Et de citer, sur les huit départements de la grande région, « le développement des consultations périnatales et la constitution d’équipes spécialisée mobiles, notamment en Haute-Saône (chaque équipe étant financée à hauteur de 175 000 €). De même, dans le Doubs, nous avons pérennisé la Maison verte de Besançon , qui assure 6 000 consultations par an d’enfants et adolescents. Sans oublier l’hôpital de Novillars où nous avons ajouté 7 places d’hôpital de jour et allons en ajouter 7 de plus en 2020, pour un total d’un peu plus de 800 000 €. Et 5 lits de crise vont être installés dans l’Aire urbaine Belfort-Montbéliard, un lit de crise représentant 148 000 €. Plus 6 lits de crise et 3 places d’hébergement sur le territoire de la Haute-Saône. Vous voyez, on met les moyens ! »

« Moins nombreux pour des tâches plus importantes »

Reste que, comme le note le Dr  Olivier, « l’ARS peut créer des postes, s’il n’y a personne pour les occuper… » Résultat : « Nous sommes moins nombreux pour des tâches plus importantes. » Avec, pour corollaire, l’allongement des listes d’attente pour les jeunes patients : « S’agissant des adolescents, nous essayons de travailler en réseau pour cibler les cas les plus préoccupants et les prendre vite, mais les autres attendent davantage. Et cela est encore plus net chez les plus petits où les situations sont plus nombreuses, avec une inquiétude croissante de la population d’où une sollicitation très forte. »

Source EST REPUBLICAIN.

Handicap: quand la culture se fait « relax » pour les spectateurs « atypiques » …

L’association Ciné-ma différence a présenté Relax, un projet lancé en 2018 visant à améliorer l’accès aux spectacles pour les personnes handicapées.

En présence de Franck Riester, ministre de la Culture, l’association a annoncé sa volonté de déployer ce dispositif à d’autres salles.

Relax, un dispositif pour faciliter l’accès à la culture des personnes handicapées

Le dispositif « relax » tente de changer la donne et, après le cinéma, pousse les portes des théâtres.

Elles rient parfois « bizarrement« , applaudissent à contretemps, et peuvent subir regards et remarques désapprobateurs : les personnes atteintes d’un handicap mental ne se sentent pas toujours les bienvenues au théâtre ou au cinéma. Sauf pendant les séances « relax« , que leurs promoteurs rêvent de généraliser.

La boule au ventre

Aller au spectacle avec Mathilde Hyvernat, une Parisienne handicapée de 19 ans, « c’est une aventure familiale« , témoigne avec humour sa mère Laurence. « Elle est très sensible aux lieux nouveaux, au bruit, à l’intensité lumineuse, et ça l’amène parfois à manifester son angoisse en criant ou en se balançant », raconte-t-elle. « Quand je rentre dans une salle de spectacle avec elle, j’ai une boule au ventre qui ne me quitte pas jusqu’à la sortie, à l’idée qu’il y ait un couac« , poursuit Mme Hyvernat. Pour que tout se passe bien, elle « sourit aux voisins de fauteuils, pour espérer gagner leur compréhension ou les détendre un peu, si Mathilde vient leur crier dans les oreilles ou leur faire un gros câlin« .

Un public au comportement atypique

D’où l’idée de ces séances « relax« , d’abord organisées dans une soixantaine de salles obscures par l’association « Ciné-ma différence« , puis dans quelques salles de spectacle, dont l’Opéra Comique, à Paris. Ces séances ouvertes à tous, handicapés ou non, se distinguent par le fait que tous les participants -spectateurs, employés, artistes et techniciens- sont informés de la présence d’un public au « comportement atypique« . Les équipes de billetterie et d’accueil sont également formées, pour que chacun « se sente le bienvenu » et puisse « exprimer ses émotions sans jugement, crainte ni contrainte« . Sans un tel dispositif, trop souvent, les « regards désapprobateurs, les ‘chut !’ ou les réflexions désagréables forcent la famille à sortir de la salle« , déplore Catherine Morhange, la déléguée générale de l’association « Ciné-ma différence« . Et l' »expérience de plaisir partagé » se transforme en une « expérience douloureuse et humiliante, et c’en est souvent fini de toute tentative de sortie en famille« .

Bouffée d’oxygène

Or, souligne Mme Morhange, priver d’accès à la culture les personnes atteintes d’un handicap mental ou psychique, d’une forme d’autisme ou de la maladie d’Alzheimer, est d’autant plus inacceptable que ces spectateurs accèdent bel et bien aux oeuvres, fût-ce d’une autre manière. « Il n’existe pas que l’accès intellectuel, mais aussi une appréhension sensible et esthétique. Et dans ce domaine, le public en situation de handicap n’est pas forcément le plus handicapé« , explique-t-elle. Victoria Miet, 20 ans et atteinte d’un polyhandicap, fréquente fréquemment les séances « relax« . « Son plaisir dans la vie, c’est le cinéma et la musique« , raconte son père Philippe. « Mais le cinéma, avec elle, c’était compliqué ; quand elle est heureuse, elle bouge les bras, elle crie, alors on était très
gênés« . Ces séances bienveillantes ont donc été « une bouffée d’oxygène : on est allés au cinéma et on était comme chez nous!« , résume-t-il.

Au programme…

A l’Opéra Comique, qui a proposé en novembre 2019 une représentation « relax » d' »Hercule amoureux » de Francesco Cavalli, les spectateurs se sont vu distribuer un livret explicatif « facile à lire et à comprendre« . On leur y expliquait, par exemple, que « les personnages se disputent souvent, mais ce ne sont pas de vraies disputes« … Sur la saison 2019-2020, dix spectacles « relax » tous âges sont programmés en Île-de-France. Et les promoteurs du système espèrent le déployer dans un plus grand nombre de salles, partout en France, via une charte qui serait proposée aux structures. « Il faut absolument qu’on soutienne ce dispositif. C’est comme ça qu’on va améliorer l’acceptation de la différence dans la société« , souligne la secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées Sophie Cluzel, venue soutenir l’initiative le 18 décembre 2019 à l’Opéra Comique en compagnie du ministre de la Culture Franck Riester. « Ce que les familles nous disent, c’est ‘on veut vivre ensemble !’ Donc elles doivent avoir accès à ce moment tellement important, la culture« , qui permet aux personnes handicapées de « se construire par le rire et l’émotion« , ajoute-t-elle.

Source LA CROIX/ ORANGE.

PORTRAIT- à Reims, Léa est trisomique et autonome : “un trait d’union pour tout le monde »….

Léa habite Reims et vient d’avoir 24 ans. Sa vie est remplie de sourires, de fous-rires.

Avec à ses côtés sa famille, elle grandit, progresse un peu moins vite que la moyenne mais un jour, elle le sait, elle quittera « le cocon familial ».

Léa est porteuse de la trisomie 21.

Léa travaille dans un fast food de la région de Reims. Un trait d'union pour tout le monde, affirme son manager. / © I. Forboteaux / France3 Champagne-Ardenne

Léa parle toujours « de sa situation ». Alors, lorsque je lui demande de me résumer cette fameuse situation elle me répond sans détour « je me vois normale comme vous Isabelle ! ». Faire connaissance avec cette jeune fille, c’est aussi rencontrer une famille extraordinaire. Léa a un frère jumeau, Virgile, étudiant à Paris et une petite sœur comédienne en devenir.

Ses parents, Laurence et Olivier sont à la fois très attentifs envers leur aînée. En même temps, leur confiance permet à Léa de s’accomplir depuis sa plus jeune enfance. Caractériser Léa c’est évoquer « son naturel, sa joie de vivre, mais aussi ses moments de tristesse, explique Laurence. C’est aussi beaucoup de démonstration de reconnaissance et puis cette autonomie de plus en plus. Elle a des amies. Elle est heureuse ». « Dès le début, on s’est dit, on va faire comme les autres, précise Olivier le père de Léa. Chaque année, on s’est fixé des objectifs et elle et nous avions la joie de les atteindre.»

L’école en milieu ordinaire

Léa est entrée en maternelle un peu plus tardivement que son frère jumeau, mais comme les autres enfants dans un milieu dit « ordinaire ». Elle y fera toute sa scolarité, accompagnée par des assistantes de vie indispensables pour soutenir Léa mais aussi les enseignants en charge de leur classe.

« Nous avons eu la chance de rencontrer des gens extraordinaires, explique Olivier. En maternelle, l’institutrice de Léa l’a préparé à la lecture. Ce fut une année primordiale. Nous le voulions, et en même temps nous trouvions cela ambitieux. » « Effectivement beaucoup d’enseignants ont été à ses côtés pour la faire évoluer », reprend Laurence.

Mais nous avons aussi entendu : votre fille ne sera économiquement jamais rentable pour une société… Ou encore, Léa ne sait pas, donc elle ne saura jamais. Là on prend une claque et on se dit, on va voir.
Laurence, maman de Léa.

Léa a su lire à la sortie du CP, écrire dans la foulée. Un pari ambitieux disait son papa. Un pari remporté. « La principale actrice du succès c’est Léa, précise son papa. Quand elle veut, elle y arrive. »

Collège, lycée, formation professionnelle et CDI

Léa est passée du CE2 en 6e dans une classe Ulis où les professeurs reprenaient les matières un peu plus complexes que les autres. Léa est en difficulté avec les maths, sa bête noire… « Dans ce collège il y avait une formation Segpa avec des formations en horticulture, en cuisine et en maçonnerie, sourit la maman de Léa. Elle a fait des stages dans les trois domaines. La maçonnerie ce fut, non, rapidement, l’horticulture ne lui a pas plu car elle était seule avec ses plantes. Elle s’est donc dirigée vers la cuisine. »

Léa a fait plusieurs stages avec toujours la même envie : être en contact avec les clients. L’orientation vers un CAP en alternance était un bon compromis. La jeune femme rédige son CV, sa lettre de motivation et dépose le tout dans plusieurs sociétés de restauration. « Un jour elle m’appelle en me disant, je suis convoquée à un entretien chez McDo, explique Laurence. J’ai rappelé pour être sûre et nous sommes allées ensemble rencontrer le directeur. C’est elle qui a mené son entretien. Elle avait tout préparé. »
Ce jour, restera gravé dans la mémoire de toute la famille. D’un contrat en alternance, Léa décroche un CDI.

Léa est heureuse mais, comme tout le monde, passe par des hauts et des bas. « Ce n’est pas forcément le regard des autres, c’est de ne pas pouvoir faire comme les autres. » Florence, la maman de Léa résume ainsi les moments de doute par lesquels passe sa grande fille. « Il n’y a pas si longtemps elle m’a dit : pourquoi j’ai ce visage, pourquoi je suis petite ? C’est injuste. Pourquoi je suis trisomique ? Il y a quelques années, elle nous a demandé, comme cadeau de Noël, de ne plus être trisomique. Là ce n’est pas facile », explique encore la maman de Léa. Florence et Olivier ont toujours dit à Léa que son arrivée avait été difficile.

Quand vous l’apprenez, c’est un camion qui vous roule dessus. On a su tout de suite que notre vie venait de changer. C’est instantané. Une fois le premier choc passé, soit on relève le challenge, soit on va plus mal.
– Olivier, papa de Léa

Forte. Léa l’est devenue grâce à son entourage… Elle s’est forgé un caractère de guerrière comme elle dit. La musique, la danse, l’écriture sont ses passe-temps favoris. Dans sa chambre, son jardin secret, où se concentrent toutes ces activités, Léa se pose, se recentre. « La musique ça m’apporte le bonheur. Quand j’entends des chansons qui me touchent particulièrement, je les chante ».
Et puis Léa s’exprime aussi sur ces fameux regards. Sur sa différence.

« Quand je vais dans la rue, je souris et ça change le regard je trouve. » Quand elle se balade, Léa espère que les gens qu’elle croise se disent : « mais cette personne elle est formidable. Elle n’est pas comme nous, mais elle peut faire les choses comme nous, c’est ça qui est le plus important. » 

Lorsque je lui demande ce qu’elle voudrait changer de sa vie, Léa me répond qu’il y a une chose qu’elle voudrait voir évoluer. « J’ai juste envie que les chercheurs trouvent un remède contre la Trisomie. Et ça j’ai envie de le crier haut et fort aux chercheurs et aux familles aussi qui ont des enfants comme moi ». Une lucidité incroyable et l’envie aussi de nous expliquer ce qu’est la trisomie 21. « J’ai un chromosome en plus, j’en ai 21 et les autres non ».

Si les autres ont du mal à accepter leur différence, un petit conseil, qu’ils arrêtent de s’auto-flageller et s’ils ont un rêve, il faut qu’ils le vivent .
– Léa, porteuse de Trisomie 21

Vivre son rêve passe par des étapes d’apprentissage plus longues. Et pour cela, Léa a toujours été accompagnée, à l’école comme à la maison, par des personnes extérieures au cercle familial. Assistante de vie, employés de maison, éducatrice.

Obtenir son indépendance

Laurette fait partie de sa vie depuis 15 ans. Elle a vu évoluer la petite fille et a pris le relais aujourd’hui auprès de l’adulte. Elle la conseille lorsque Léa repasse son linge, ou fait le ménage dans sa chambre. Savoir gérer son quotidien en passe par là. « Là comme vous le voyez, je ne suis pas chez moi, précise Léa. Plus tard, j’habiterai toute seule. Pour une personne comme moi, emménager chez soi c’est important. Pour partir du cocon familial, il faut que je continue à apprendre. C’est très dur aussi de couper le cordon avec mes parents. Je préfère rester avec eux, après plus tard je partirai. Un jour où l’autre il faut partir. »

Même pas peur de cette indépendance qu’elle gagne à la force du poignet. Séphora, son éducatrice, lui apporte aussi cet autre souffle qui lui donne la force et le courage d’aller plus loin encore. Séphora, elle même handicapée, connaît bien les freins que cela génèrent… souvent dans la tête des autres. Aujourd’hui Léa mène sa vie, part travailler seule à pied, en tram, se promène en ville, va à son cours de danse africaine ou à une soirée entre amis.

Mais son plus bel accomplissement c’est ce travail de serveuse en restaurant. En un an, elle a su acquérir toutes les compétences pour travailler au milieu de ses collègues. Chacun d’entre eux lui a réservé un accueil particulier. Cette bienveillance qui a du sens, sans excès, pour l’amener à une rigueur professionnelle indispensable.

« Léa est aujourd’hui un trait d’union pour tout le monde. Elle est l’élément qui a soudé encore plus l’équipe, explique Julien Magne, le directeur du McDonald de Betheny. Elle m’a touché. Lorsque je l’ai reçu en entretien, j’ai versé ma larme. Je me suis senti tout bête… exprime-t-il encore très ému. On a mis les petits plats dans les grands. On a décidé de prendre le temps. Léa a débuté sur des périodes aux affluences moins fortes, pour qu’elle apprenne à nous connaître et à apprendre ses missions. Léa, c’est ma fierté. Je ne boude pas mon plaisir. Léa a la même vie que moi, je suis fier d’elle, fier pour ses parents. »

Léa prouve chaque jour que le handicap n’est pas un frein. Elle souhaite que sa vie soit un exemple, une preuve que les rêves d’indépendance sont réalisables. « J’ai envie de continuer mon chemin déjà pour ma famille car j’ai envie de dire haut et fort qu’ils sont formidables. Pour mes amis car c’est important d’avoir des amis. Et puis j’ai envie de dédier ce reportage à mon frère jumeau. Même si on n’est pas dans le même gène, j’ai envie de lui dire que je l’aime très fort. »

Source FR3.

Circuit Bugatti : baptême de sport automobile pour huit jeunes en situation de handicap…

Ce mercredi, des grands noms du sport ont initié huit jeunes souffrant de handicap aux plaisirs de la course automobile sur le circuit des 24 heures du Mans.

Parmi eux, Sébastien Loeb, Renaud Lavillenie et Ari Vatanen.

Ils ont troqué leur fauteuil roulant pour des voitures de course. Mercredi,  huit jeunes patients de l’hôpital de l’Arche (Saint-Saturnin) ont été initiés aux plaisirs de la course automobile sur le circuit des 24 heures du Mans. C’est la troisième édition de ce baptême organisé par l’ACO et Frédéric Sausset, premier pilote amputé des quatre membres à avoir disputé les 24 heures en 2016. Une journée qui permet à ces jeunes qui souffrent de handicap de rompre avec leur quotidien du centre de rééducation

Le pilote Frédéric Sausset explique le déroulé de la journée aux jeunes du centre de l'Arche - Radio France

Redonner de l’espoir

« L’idée c’est d’apporter un rayon de soleil dans le quotidien de gamins qui sont en rééducation. Je le sais pour l’avoir vécu, c’est pas simple, surtout quand on est adolescent« , explique Frédéric Sausset.

Et l’objectif semble atteint, après trois tours du circuit Bugatti, les jeunes sont aux anges. « Cela restera un moment inoubliable« , s’enthousiasme Chansya, une ado de 14 ans, handicapée depuis la naissance. Filer à près de 200 km/h donne des frissons mais aussi de l’espoir. « Ça montre que même quand on est en fauteuil roulant, on peut pratiquer le sport automobile. On croit toujours que les handicapés sont bloqués dans beaucoup de choses, mais en fait quand on se donne les moyens, on peut tout faire!« , s’exalte la jeune fille en sortant d’une voiture de course bleue métallique.

Le temps d’une matinée, le jeune Vidal a lui oublié ses douleurs. Cet adolescent de 17 ans a perdu l’usage de ses jambes il y a quatre mois, mais en voiture il n’a ressenti aucune douleur : « Tout bougeait dans la voiture, dans les virages j’avais l’impression que mon cœur se décrochait, mais je me sentais bien. Cette journée m’a remonté le moral« .

Chansya est la co-pilote du champion Ari Vatanen - Radio France

Des champions comme pilotes

Le palmarès des pilotes présents sur le circuit n’a rien gâché à cette journée exceptionnelle. Les baptêmes étaient assurés par Sébastien Loeb, neuf fois champion du monde des rallyes, le perchiste et médaillé olympique Renaud Lavillenie, passionné de sports automobiles ainsi que le finlandais Ari Vatanen, champion du monde des rallyes et multiple vainqueur du Dakar. « Ça fait toujours plaisir quand on peut apporter du bonheur à des gens qui ont pas forcément la chance qu’on a« , explique Sébastien Loeb qui participe pour la première fois à l’événement.

L’organisation de cette journée a permis de récolter 10.500 euros. L’argent sera reversé à l’hôpital de l’Arche, au profit des enfants.

Les fonds récoltés seront versés à l'hôpital de l'Arche - Radio France

Les fonds récoltés seront versés à l’hôpital de l’Arche © Radio France – Alice Kachaner

Source FRANCE BLEU.

Dépendance, handicap, maladie : ce que contient le plan du gouvernement pour les proches aidants …

Le gouvernement a dévoilé ce mercredi son plan pour les aidants, ces 10 millions de Français qui soutiennent au quotidien un proche malade, âgé ou handicapé.

Doté d’un budget de 400 millions d’euros, il prévoit notamment la mise en place d’un numéro téléphonique de soutien dédié.

Dépendance, handicap, maladie : ce que contient le plan du gouvernement pour les proches aidants

« C’est un engagement épuisant, jour et nuit », a témoigné Christelle, mère d’un enfant atteint de leucodystrophie, aujourd’hui décédé, devant Édouard Philippe, la secrétaire d’Etat aux Personnes handicapées Sophie Cluzel, et la ministre de la Santé Agnès Buzyn, lors d’une rencontre dans l’Essonne près de Paris.

Un numéro téléphonique de soutien dédié

Le plan du gouvernement prévoit notamment la mise en place d’un numéro téléphonique national de soutien et de lieux « labellisés » pour recevoir et orienter les aidants vers un accompagnement dès l’an prochain. Une plateforme numérique « Je réponds aux aidants » doit aussi voir le jour en 2022.

Création d’une « plateforme de répit »

Invitée de France Inter mercredi matin, Sophie Cluzel a annoncé la création en 2020 d’une « plateforme de répit » proposant des « solutions », par exemple des places dans des maisons de répit, et des initiatives de « relayage », où un professionnel passe plusieurs jours consécutifs au domicile de la personne aidée, ce qui permet à son proche de prendre du repos.

D’ici 2022, quelque 200.000 « solutions » de répit supplémentaires, soit le double de ce qui existe actuellement, seront ainsi créées, a déclaré la secrétaire d’État, avançant le chiffre de 105 millions d’euros pour y parvenir.

Adapter le rythme d’études pour les jeunes aidants

Pour les jeunes aidants, estimé à 500.000, le gouvernement prévoit une sensibilisation des personnels de l’Éducation nationale et un aménagement des rythmes d’étude.

« Encore invisible jusqu’à récemment, la reconnaissance de cette problématique est une avancée majeure », a réagi dans un communiqué l’Association Jeunes AiDants Ensemble (Jade). Néanmoins, ces jeunes « ne pourront être accompagnés que si les moyens nécessaires sont engagés », a estimé sa présidente Françoise Ellien auprès de l’AFP, se disant « vigilante à la mise en oeuvre de la stratégie ».

Trois fois plus d’aidants en 2050 ?

Le gouvernement avait déjà annoncé que le congé « proche aidant » de trois mois, fractionnable, sera indemnisé à partir d’octobre 2020. Ceux qui prendront des jours pourront être indemnisés par la Sécurité sociale à hauteur de 43,52 euros par jour pour une personne en couple, 52 euros pour une personne isolée. Environ 200.000 personnes pourraient y prétendre.

En outre, dès le mois prochain, des périodes de congé proche aidant ne compteront plus dans le calcul des droits au chômage pour éviter une baisse des allocations promet le gouvernement.

90% des aidants soutiennent un membre de leur famille, dont 52% un de leurs parents. Plus de la moitié (57%) de ces personnes qui prennent soin de leurs proches sont des femmes. Un nombre qui pourrait exploser d’ici 2050 : aujourd’hui 1,5 million de personnes sont âgées de 85 ans et plus, elles seront trois fois plus nombreuses dans 30 ans.

Source FRANCE BLEU.

Dieppe : la détresse des accompagnants d’élèves handicapés, sans salaire depuis la rentrée…!!!

Rentrée chaotique pour les AESH, Accompagnants d’Elèves en Situation de Handicap.

Salaires non versés, pas de contrats, conditions de travail dégradées.

A Dieppe, ils ont manifesté ce vendredi 11 octobre pour réclamer de meilleures conditions de travail 

Dieppe : la détresse des accompagnants d'élèves handicapés, sans salaire depuis la rentrée

Le ministre de l’education, Jean-Michel Blanquer avait assuré que des moyens budgétaires seraient mis en oeuvre pour les accompagnants à la rentrée 2019.

Et pourtant, certains accompagnants n’ont toujours pas touché de salaire depuis la rentrée !

Pas de contrat et pas de salaire

Ils seraient une centaine dans cette situation au sein de l’académie de Rouen.
Certains attendent toujours leur salaire de septembre, d’autres n’ont même pas signé de contrat de travail ni de procès-verbal d’installation alors qu’ils sont affectés dans  les établissements scolaires depuis la rentrée.

Les AESH se sont rassemblés devant la sous-préfecture de Dieppe en signe de protestation. Parmi elles, plusieurs femmes qui dénoncent la précarité de leur emploi, et leurs temps partiels imposés. Elles sont payées 750 euros par mois, pour 24 heures travaillées par semaine.

Certains seront contraintes, si la situation perdure, de quitter cet emploi, car elles se trouvent dans une réelle détresse financière. L’une des AESH, qui travaille sur la région dieppoise, explique :

Nous avons des factures, des prélèvements, des enfants à nourrir! le salaire ne tombant pas, ça met  plusieurs AESH dans une situation catastrophique !

La perspective de ne plus avoir cette aide considérée comme très précieuse inquiète évidemment les parents des enfants concernés.

En cause : la réforme du statut des accompagnants. 
C’est désormais un seul organisme par département qui les emploie directement.

Source FR3.