Coronavirus – Covid-19 : “Il se donne des coups de poing”, le difficile confinement des personnes en situation de handicap…

En pleine pandémie du coronavirus, les familles de personnes en situation de handicap sont, elles aussi, confrontées au confinement.

Certains proches nous ont confié leur épuisement mais aussi leurs doutes.

Des témoignages parfois durs mais remplis d’amour.

Pendant le confinement, Maryline Pagnoux et son ex-mari s'occupent de leur fille Virginie à tour de rôle. / © DR

La fatigue se fait sentir. De l’autre côté du téléphone, Séverine Schmitt nous raconte, d’une petite voix, le quotidien de sa famille. Depuis quinze jours, elle est confinée avec son mari et ses deux enfants. Elle avoue à demi-mot être « stressée » par les événements et ajoute : « Mon fils cadet, Théo, ressent mon angoisse. C’est compliqué à la maison en ce moment. » Théo, 14 ans, est atteint d’une maladie génétique et présente d’importants troubles autistiques. « C’est un gros bébé. Il ne parle pas. Il faut tout lui faire : l’habiller, le doucher, lui donner à manger« , détaille Séverine, sa mère. Habituellement, l’adolescent est suivi par un éducateur et est scolarisé à l’institut médico-éducatif (IME) du parc à Besançon. Mais depuis le confinement à cause du coronavirus, c’est tout un quotidien qui a été chamboulé pour cette famille : « Théo ne comprend pas que le taxi ne soit pas là le matin, que ses grands-parents ne viennent pas le voir ou encore, qu’on ne l’emmène pas faire des tours en voiture comme il aime tant. »

Il est 24h/24 à la maison. Il n’a plus aucun contact avec des professionnels du secteur médico-social.
Séverine Schmitt, mère de Théo

Séverine et son mari ont donc essayé de mettre en place des activités, comme l’ont conseillé les éducateurs. En vain : « Nous sommes ses parents pas ses éducateurs donc c’est compliqué. Il s’énerve, fait des colères. Il se donne des coups de poing, crie beaucoup plus que d’habitude. »

Une lueur d’espoir tout de même dans ce confinement, Théo a offert un moment « magique » à ses parents : « Hier, il nous a fait un énorme câlin. Ça n’arrive quasiment jamais. C’était très émouvant et ça remotive« , raconte Séverine, la gorge serrée.

Des suivis paramédicaux entre parenthèses

Chez Maryline Pagnoux et sa fille polyhandicapée, Virginie, 33 ans, l’ambiance est tout autre : « Elle est très calme. Elle rigole moins parce qu’il y a moins de stimulations autour d’elle. » D’ordinaire, Virginie vit à la maison d’accueil de Seloncourt et est entourée de spécialistes et d’amis. Mais depuis l’annonce du confinement, elle est retournée au domicile familial. « Avec mon ex-mari, on voulait soulager les professionnels de santé en cette période. Nous avons donc décidé de la prendre à tour de rôle, 3 jours chacun. Ici, elle n’a pas ses amis mais elle a notre amour. »

Virginie ne parle pas, mais son corps, lui, s’exprime. Depuis deux semaines, Maryline a vu peu à peu sa fille changer physiquement : « Inévitablement, elle a plus de raideur. Normalement, elle a trois séances de kiné hebdomadaire. Elle fait aussi de la balnéo. Là, elle n’a plus rien. On essaie de faire des mouvements, mais ce n’est pas notre rôle. Rien ne compense la prise en charge par les paramédicaux. »

Des accueils de jour mis en place à l’Adapei

Que ce soit au domicile familial ou en logement individuel, les personnes en situation de handicap mental sont, elles aussi, assignées à résidence avec le confinement. « L’association a réorganisé ses activités afin de favoriser le maintien à domicile des personnes en situation de handicap et assurer la continuité de l’accompagnement médico-social« , écrit l’Adapei du Doubs dans un communiqué. Dans les faits, les éducateurs gardent un contact téléphonique avec les proches des personnes en situation de handicap.

Concernant les situations les plus compliquées, des solutions sont proposées. « Pour les familles avec des critères de risque de rupture de soins comme les parents soignants, isolés ou eux-mêmes en situation de handicap, on intervient. Concrètement, les déficients intellectuels sont accueillis plusieurs fois par semaine, par petits groupes, dans une structure de l’Adapei« , explique Bruno Ubbiali, directeur du pôle enfance et adolescence de l’Adapei du Doubs. Ainsi, chaque semaine, une centaine d’enfants et d’adolescents sont pris en charge par la structure le temps d’une demi-journée ou un peu plus : « C’est offrir un répit à la famille qui en a besoin et ça permet à l’enfant de briser la routine. » À titre de comparaison, habituellement, ce ne sont pas moins de 450 jeunes qui, quotidiennement, sont présents dans les structures de l’Adapei du Doubs.

Depuis quinze jours, partout en France, il faut être muni d’une attestation de déplacement dérogatoire pour sortir de son domicile. Un document que les responsables de l’Adapei jugent « complexe » pour les personnes en situation de handicap. Ils ont donc créé une version simplifiée. « Il faut se rendre compte que même si certaines personnes vivent seules, elles ont des difficultés, par exemple avec la lecture. Ce formulaire est donc adapté à elles. Il y a des logos à la place des paragraphes« , explique Franck Aiguebelle, directeur général de l’Adapei du Doubs. Le formulaire a été transmis à la préfecture du Doubs.

Activité réduite dans les Esat

Pour ce qui est de l’activité des établissements et service d’aide par le travail (Esat) du Doubs, l’activité a été largement ralentie. « Pour la branche industrielle, on est à l’arrêt complet car les entreprises ne tournent plus. Par exemple, habituellement on travaille pour PSA, mais là, le site est fermé. » Les activités de blanchisserie pour le personnel hospitalier et de nettoyage pour les établissements médico-sociaux sont, elles, maintenues.

Source FR3.

Coronavirus. Loire-Atlantique : comment ça se passe pour les enfants souffrant de handicap ?…

En Loire-Atlantique, l’APF France handicap gère quatre établissements et un service spécialisé.

Elle a dû s’adapter.

Coronavirus. Loire-Atlantique : comment ça se passe pour les enfants souffrant de handicap ?

L’APF France handicap gère plusieurs établissements dans le département. À commencer par l’ESEAN, établissement de santé pour enfants et adolescents de la région nantaise. Un centre de soins de suite, médical et pédagogique, situé aux Bourdonnières. D’une capacité de 85 lits, l’ESEAN qui fait partie du groupement hospitalier de territoire (GHT) du CHU de Nantes, est en 3e ligne dans le dispositif de lutte contre le coronavirus. « C’est-à-dire que nous avons réservé un étage entier pour pouvoir accueillir des patients du CHU et dégager ainsi des lits à l’hôpital pour les malades du coronavirus », développe Grégoire Chamois.

« Certains ont besoin d’intervention obligatoire »

Les trois instituts d’éducation motrice (IME), La Buissonnière à La Chapelle-sur-Erdre, la Marrière à Nantes et la Grillonnais à Basse-Goulaine (également centre de formation professionnelle), les jeunes, en situation de handicap lourd, ont dû rentrer dans les familles. « Mais certains ont besoin d’intervention obligatoire, comme de la kiné respiratoire, et nous l’organisons pour le faire dans les familles ». Reste que certaines situations familiales sont compliquées. « Certaines familles se retrouvent avec deux enfants handicapés confinés. Nous voyons donc avec l’ARS comment, pour les familles en très grandes difficultés, nous pourrions les confiner dans nos établissements».

Source OUEST FRANCE.

« Elle avait une légère toux » : Julie, 16 ans, emportée par le coronavirus…

Julie, lycéenne, originaire de l’Essonne, est la plus jeune victime française du coronavirus.

Elle est décédée mardi soir à Paris.

C’est la plus jeune victime du Coronavirus à ce jour en France. Julie, 16 ans , lycéenne, originaire de l’Essonne, est décédée des suites du Covid-19 mardi soir à l’hôpital Necker à Paris.

« Faut arrêter de croire que cela ne touche que les personnes âgées. Personne n’est invincible face à ce virus mutant », confie sa sœur aînée au journal Le Parisien.

« Julie avait simplement une légère toux la semaine dernière. Cela a empiré ce week-end avec des glaires et lundi, on a été voir un médecin généraliste. C’est là qu’on lui a diagnostiqué une détresse respiratoire. Elle n’avait pas de maladies particulières avant cela », souligne la sœur de Julie. « On n’aura jamais de réponse », indique quant à elle la mère de la jeune femme. « C’est invivable ». Elle évoque « le choc de perdre un enfant », « le sens de la vie », l’obligation de « continuer ».

Deux derniers tests négatifs

Samedi, Julie commence à ressentir des essoufflements. « Pas énorme, elle avait du mal à reprendre son souffle », se souvient sa mère dans un entretien à l’Agence France Presse. Puis viennent les quintes de toux, qui la poussent lundi à conduire sa fille chez le médecin. Là, le généraliste constate une déficience respiratoire « acceptable ». Il décide d’appeler le Samu, finalement ce sont les pompiers qui arrivent.  Combinaisons intégrales, masques, gants, « c’est la 4e dimension », dit la mère. Ils emmènent la jeune fille, équipée d’un masque en papier sous son masque à oxygène, vers l’hôpital le plus proche, à Longjumeau, dans l’Essonne.  Sabine rentre chez elle. Lorsqu’elle appelle l’hôpital un peu plus tard, on lui parle d’un scanner, d’opacités pulmonaires, « rien de grave ».

Mais dans la nuit, Julie, en insuffisance respiratoire, est transférée à l’hôpital Necker pour enfants, à Paris. Deux autres tests au Covid-19 sont menés. Julie est admise en réanimation mardi. Quand elle vient rendre visite à sa fille dans l’après-midi, celle-ci est anxieuse, parle mais fatigue vite : « J’ai mal à mon cœur », dit-elle.  Mais les résultats aux deux derniers tests au Covid-19 apportent de bonnes nouvelles : négatifs.

« Depuis le début, on nous dit que le virus ne touche pas les jeunes. On l’a cru, comme tout le monde

« On ouvre la porte de la chambre, les infirmières ne mettent plus de blouse, le médecin lève le pouce pour me dire c’est bon », raconte Sabine. Julie semble avoir évité le pire.  Il est tard, Sabine rentre chez elle, promet qu’elle reviendra le lendemain.  Tard dans la soirée, un appel : le résultat du premier test fait à l’hôpital de Longjumeau vient d’arriver, Julie est positive au Covid-19 et son état se dégrade, elle doit être intubée.
« On n’y croit pas. On se dit qu’ils se sont trompé. Et pourquoi ces résultats arrivent aussi tard? », se demande encore Sabine.
« Depuis le début, on nous dit que le virus ne touche pas les jeunes. On l’a cru, comme tout le monde », dit la sœur aînée de Julie, Manon.
Vers 00H30, un autre coup de fil : « Venez, vite! ». Quand elle arrive à l’hôpital avec sa fille aînée vers 1h du matin mercredi, Julie est décédée.

Source EST REPUBLICAIN.

Coronavirus COVID 19 : la difficulté du confinement pour les personnes en situation de handicap mental…

Coronavirus : les bébés, les enfants et les moins de 30 ans sont-ils vraiment épargnés ?…

Les 3 quarts des victimes décédés des suites de la maladie avaient plus de 75 ans.

Pour autant, elles représentaient une minorité des cas. Faut-il aussi s’inquiéter pour les plus jeunes d’entre nous ?

Coronavirus : les bébés, les enfants et les moins de 30 ans sont-ils vraiment épargnés ?

Un premier nourrisson vient d’être testé positif au coronavirus… Quelques minutes seulement après sa naissance. C’est à Londres que le nouveau-né s’est avéré contaminé, mais les docteurs ignorent encore s’il a contracté le virus in utero ou au moment de l’accouchement, indique le magazine spécialisé Top Santé. Sa mère souffrait en effet d’une pneumonie et avait été admise à l’hôpital quelques jours avant de donner naissance. Elle est elle aussi souffrante et contaminée, précise le journal.

1. Enfants et bébés peuvent-ils mourir du coronavirus ?

Dans tous les cas, cette situation illustre bien qu’il est possible pour un nourrisson d’être victime du coronavirus. S’ils ne constituent a priori pas une population particulièrement à risque – 75% des individus décédés des suites de la maladie avaient plus de 75 ans, rappelle le Journal des Femmes – les bébés peuvent tout de même attraper le virus.

D’une façon générale, il est possible pour un enfant ou un jeune d’être infecté. Cependant, précise Le Nouvel Observateur, ils développent généralement des formes mineures de la maladie. C’est en tout cas ce qu’explique le professeur Philippe Juvin, chef du service des urgences de l’hôpital Georges-Pompidou à Paris, dans une interview accordée à l’hebdomadaire.

« Nous savons qu’ils peuvent eux aussi développer des formes graves de la maladie, voire mortelles », explique le praticien, qui souhaite tout de même « insister sur le fait que ces cas restent très rares à ce jour ». Et lui de citer l’étude « de grande ampleur parue le 24 février », dans les colonnes du Journal of the American Medical Association. « Sur une cohorte de 72 000 cas en Chine, 1% des malades avaient moins de 9 ans, 1% des patients étaient âgés de 10 à 19 ans », précise-t-il.

« Si l’on considère maintenant les 2039 cas confirmés de Covid-19 le 15 lars en France, 285 malades ont dû bénéficier d’une prise en charge en réanimation, soit 4,5% d’entre eux. Sur ces 285 malades sérieux, 3 avaient moins de 15 ans », poursuit-il, sur la base de l’étude précédemment mentionnée.

2. Quid des moins de 30 ans ? Sont-ils aussi à risque ?

L’étude évoquée par Philippe Juvin ne se limite évidemment pas aux cas concernants les nouveaux-nés et les jeunes enfants. Elle porte sur l’ensemble de la population de façon générale. Pour l’intégralité des patients Chinois testés, 87% étaient âgés de 30 à 79 ans. En tout et pour tout, 2% n’étaient pas encore trentenaires.

En France, 16 malades graves sur 285 avaient entre 15 et 44 ans, ce qui représente 0,4% de la tranche d’âge concernée. Par ailleurs, chez les moins de 30 ans, le taux de mortalité est très faible : il oscille entre 0% et 0,5%, selon l’âge. Avant 18 ans, mes risques paraissent nuls, mais de la majorité légale ) 64 ans, il passe à 1,8%.

« Les jeunes doivent être vigilants, mais comme tout un chacun. Ils doivent l’être pour eux-mêmes mais aussi pour protéger leurs parents et leurs grands-parents qui sont plus susceptibles de développer des formes graves », prévient le professeur, qui insiste : « Respecter le confinement, même quand on est jeune, est donc impératif. »

3. Pourquoi certains jeunes meurent-ils du coronavirus ?

« On peut imaginer que parmi ces jeunes malades graves, certains patients aient des caractéristiques génétiques entraînant une réponse exacerbée de l’organisme au virus », explique Philippe Juvin, dans les colonnes du Nouvel Observateur, quand il est questionné sur les quelques exceptions connues à ce jour. Pour autant, l’expert le dit d’entrée de jeu : dans l’immédiat, nul ne saurait dire avec précision pourquoi ces jeunes meurent.

Et lui de supposer, cependant : « Cette réponse exacerbée créerait un état inflammatoire généralisée, qui lui-même provoquerait une défaillance multi-viscérale ». Il évoque aussi la possible consommation d’anti-inflammatoires non stéroïdiens, susceptible d’aggraver l’infection

Source PLANETE.

Coronavirus : un enseignant d’un Institut Médico-éducatif de la Loire tire la sonnette d’alarme…

Des instituts médico-éducatifs qui continuent d’accueillir de jeunes handicapés malgré les mesures de confinement rendues obligatoires par le gouvernement.

Le personnel continue à se rendre sur place.

En Auvergne Rhône-Alpes, l’un des enseignants ne comprend pas.

Quelle protection pour les personnels des IME qui accueillent encore des enfants ? / © maxppp

Coup de gueule d’un enseignant dans un des IME de la région Auvergne Rhône-Alpes, qui a souhaité gardé l’anonymat. Il ne comprend pas pourquoi malgré la situation de crise sanitaire actuelle et l’obligation de confinement, son Institut médico-éducatif (IME) continue d’accueillir de jeunes handicapés.

« On a le sentiment d’être oubliés »

Alors que les écoles, collèges, lycées et universités sont fermés depuis lundi 16 mars pour faire face à la propagation du Coronavirus, d’autres structures d’accueil de jeunes adolescents semblent échapper à la consigne: les Instituts médicaux éducatifs (IME). Il ne cache pas son sentiment de faire partie des oubliés de la crise sanitaire.

Il ne comprend pas pourquoi la structure dans laquelle il travaille a accueilli des jeunes lundi 16 mars et en accueillait encore ce mardi 17 mars. Il dénonce « une contradiction » entre les mesures de confinement obligatoires édictées par le gouverment et la situation dans son établissement: « On nous demande de venir au travail malgré les mesures de confinement ! » s’alarme-t-il.

Les Instituts médicaux éducatifs (IME) accueillent en moyenne 70 à 80 adolescents atteints de déficience intellectuelle légère à moyenne. « Certains de ces adolescents ont une santé fragile, parfois avec des difficultés respiratoires, » explique l’enseignant.
Alors que les réunions amicales, professionnelles et familiales sont prohibées en raison du risque potentiel de contamination au Covid-19, il dénonce une mise en danger de la santé des jeunes mais aussi du personnel, enseignants, éducateurs spécialisés, psychologues et autres personnels de service. Il ne cache pas son inquiétude pour ses proches, en cas d’aller-retour au travail.

Son Institut est ouvert aux jeunes du lundi au vendredi. Ces derniers vivent soit dans leurs familles, soit en familles d’accueil ou encore en Maison d’Enfance à Caractère (MECS). Aujourd’hui, l’IME serait encore ouvert d’après ses informations pour ceux qui ne peuvent dormir chez eux la semaine. Ils seraient encore au nombre de 5. Information qu’il n’a pas été possible de vérifier à ce stade.

Quid du télétravail ?

L’enseignant se demande notamment pourquoi une solution de télétravail n’a pas été mise en place immédiatement, pour assurer par exemple les réunions du personnel et le suivi avec les familles des jeunes. L’enseignant s’interroge : pourquoi les IME de la région ne sont pas tous logés à la même enseigne ?  « les IME et ITEP de l’Ain ont fermé ». Une situation incompréhensible selon lui.

L’enseignant actuellement auprès de ses enfants confinés à la maison, redoutait d’avoir à retourner au travail. Il devrait normalement rester chez lui cette semaine. Selon ses dires, la situation pour les jeunes encore accueillis dans son IME devrait être réglée d’ici lundi. En attendant, deux à trois éducateurs se relaient.

Les Instituts Médico-Educatifs (IME) ont pour mission d’accueillir des enfants et adolescents handicapés atteints de déficience intellectuelle quel que soit le degré de leur déficience.

La liste des Instituts médico-éducatifs de la région

Source FR3.

Handicap : Emmanuel Macron annonce une série de mesures et appelle à la mobilisation des Français…

Lors de la Conférence nationale sur le handicap, le chef de l’Etat a décliné une série de décisions notamment sur la scolarisation des enfants handicapés et la création de postes d’accompagnants.

Handicap : Emmanuel Macron annonce une série de mesures et appelle à la mobilisation des Français

« Les Français doivent tous se mobiliser » pour améliorer la vie des 12 millions de personnes handicapées, a déclaré mardi Emmanuel Macron, en annonçant une série de mesures sur la scolarisation, l’accès aux droits ou l’emploi.

« Ce que je voudrais lancer aujourd’hui, c’est véritablement un appel à la mobilisation nationale » car « le handicap ne touche pas simplement 12 millions de Français » mais « chacun d’entre nous peut y être confronté à un moment de sa vie », a déclaré le président en concluant la Conférence nationale sur le handicap (CNH).

Emmanuel Macron a décliné une série de décisions, sans toutefois détailler leur financement.

11 500 postes d’accompagnants

Il a ainsi fixé l’objectif que « plus aucun enfant » handicapé ne soit laissé « sans solution de scolarisation à la rentrée de septembre ». Leur nombre a déjà été divisé par près de deux entre 2018 et 2019, de 15 000 à 8 000. Mais « le vrai sujet est qu’on manque d’accompagnants » pour aider ces enfants à l’école. Pour y remédier 11 500 postes d’accompagnants supplémentaires seront créés d’ici à 2022, s’ajoutant aux 66 000 prévus à la fin de l’année.

Le président a également annoncé la mise en place d’un numéro d’appel unique (le 360) pour répondre à l’angoisse des familles et la création de 1 000 places supplémentaires dans les établissements spécialisés.

Macron a par ailleurs répondu aux inquiétudes des associations sur l’avenir de l’allocation aux adultes handicapés (AAH), versée à 1,2 million de personnes. Cette prestation ne sera « jamais transformée, diluée ou supprimée » au bénéfice du futur revenu universel d’activité (RUA) qui doit fusionner plusieurs allocations, a-t-il affirmé.

Il a par ailleurs annoncé que le dispositif de la prestation de compensation du handicap (PCH), qui permet de financer des aides, sera étendu dès l’an prochain de manière à couvrir les aides ménagères, mais aussi l’assistance apportée par un tiers à un parent handicapé pour s’occuper de son jeune enfant.

Sur le front de l’emploi, le gouvernement entend mettre l’accent sur le développement de l’apprentissage.

Lenteur des démarches

Avant l’intervention d’Emmanuel Macron, personnes handicapées, aidants familiaux et militants associatifs ont interpellé le gouvernement sur la lenteur des démarches ou le manque de solutions d’accompagnement.

« On a envie de prendre notre place dans la société, mais on a besoin de vous pour faire bouger les choses, c’est vous qui avez les manettes », a résumé une femme atteinte d’un handicap visuel, jugeant « anormal » que certaines démarches prennent « quatre mois dans la Marne et deux en Seine-Saint-Denis ».

« Notre pays compte des milliers de personnes sans solutions d’accompagnement adapté », a souligné de son côté Luc Gateau, le président de l’Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis (Unapei).

Son homologue de l’APF France handicap, Alain Rochon, a réclamé des « sanctions » contre les établissements recevant du public qui rechignent à faire des travaux pour se rendre accessibles aux handicapés.

En réponse, les ministres ont reconnu que les efforts devaient encore être accentués.

Le secrétaire d’Etat au numérique, Cédric O, a ainsi noté que les démarches administratives en ligne étaient encore insuffisamment accessibles aux personnes aveugles ou malvoyantes, et a fixé un objectif de 80% d’accessibilité d’ici à deux ans.

Source SUD OUEST.

Grenoble école de management : quel bilan pour la formation destinée aux étudiants autistes ?…

La formation aux métiers du numérique destinée aux autistes atteints du syndrome d’Asperger de l’école de management de Grenoble (GEM) accueille sa deuxième promotion depuis janvier 2020, l’occasion de faire le bilan de l’année 2019.

Grenoble école de management : quel bilan pour la formation destinée aux étudiants autistes ?

L‘école de management GEM Labs de la presqu’île scientifique de Grenoble, accueille depuis le mois de janvier 2020 sa deuxième promotion d’étudiants autistes atteints du syndrome d’Asperger, l’occasion de faire le bilan de la promotion 2019.

Sur les 28 étudiants de l’année dernière, 10 sont aujourd’hui en CDI ou CDD et 2 ont repris leurs études. Les autres élèves ne sont pas allés jusqu’au bout de leur cursus, en raison de problèmes de santé.

Pour éviter de commettre les mêmes erreurs, cette année, plusieurs changements ont été apportés à la formation.

Un nouveau mode de recrutement

A commencer par le nombre d’étudiants, cette année ils sont 15 à suivre une formation de data analyste ou de développeur web, ils sont donc quasiment deux fois moins nombreux que l’année précédente car le mode de recrutement a changé. Avant, il se faisait par des médecins qui validaient l’aptitude des candidats à travailler, désormais les étapes à passer sont plus nombreuses. « On a orienté les recrutements vers Pôle emploi, Cadremploi ou la mission locale, qui ont validé les profils des étudiants. L’objectif est de rendre les élèves directement employables après leur formation« , explique Laurence Sirac, la directrice de la formation.

Autre nouveauté, cette année les cours en présentiel sont plus nombreux. Leur durée est passée de trois à neuf semaines. Un changement nécessaire, selon Victor Sabatier, l’un des formateurs : « Cela permet de sentir quand il y a une ambiguïté pour l’étudiant, pour pouvoir être précis, aller dans le détails et qu’il ne soit pas perdu. »

Des modifications qui font leurs preuves, notamment auprès de François-Xavier. L’étudiant de 31 ans, atteint du syndrome d’Asperger, suit la formation de data analyste : « J’ai déjà essayé des études auparavant mais ce n’était pas possible, ici on peut plus être nous-mêmes, avec l’accompagnement que l’on a on se sent plus en confiance« , témoigne l’étudiant qui rêve de travailler dans une entreprise comme EDF ou le géant français des jeux vidéos Ubisoft.

Source FRANCE BLEU.

Un premier pas vers le monde du travail pour des jeunes lavallois souffrant de troubles psychiatriques…

Le centre hospitalier de Laval et la Chambre des Métiers de la Mayenne poursuivent leur partenariat en 2020.

Cinq jeunes atteints de troubles psychiatriques vont pouvoir à nouveau participer à des ateliers de formation, en cuisine et en pâtisserie.

Cinq jeunes de 11 à 16 ans participeront en 2020 à ces ateliers, notamment de cuisine.

Des jeunes de 11 à 16 ans souffrant de troubles psychiatriques comme la dépression, l’anxiété, la bipolarité découvrent le monde du travail. Ils peuvent participer à des ateliers pour apprendre les métiers de cuisinier ou de l’hôtellerie.

C’est possible grâce à un partenariat entre l’hôpital de Laval et la Chambre des Métiers et de l’Artisanat de la Mayenne qui existe depuis 2011 et qui est renouvelé en 2020. C’est un moyen pour ces jeunes de se tourner vers l’avenir.

Trois ateliers par an

Cinq adolescents participent à ces ateliers et il y a trois ateliers chaque année. Souvent, celui du mois de décembre, c’est un atelier pâtisserie sur le thème des fêtes.

« Ils peuvent préparer une bûche, l’année passée, c’était en forme de traîneau du Père Noël. Chaque jeune part avec sa réalisation, avec sa bûche bien présentée dans une jolie boîte, bien décorée. Ils partent fiers d’avoir réaliser leur oeuvre« , estime Sabine Fosse, pédopsychiatre au centre hospitalier de Laval.

Ils partent aussi avec une meilleure estime d’eux-mêmes, une estime que ces jeunes ont souvent perdu sur les bancs de l’école, selon Sabine Fosse :

L’élève n’a pas une scolarité régulière parce qu’il a des soins importants qui vont être réguliers, et donc il y a souvent un retentissement sur la scolarité. C’est une sorte de cercle vicieux. L’adolescent perd confiance en ses capacités et il a le sentiment qu’il réussit moins bien que les autres élèves de sa classe.

C’est pourquoi ces jeunes ne font pas forcément de projet d’avenir. Ces ateliers sont donc là pour leur redonner envie de trouver un métier et cela fonctionne.

« Je pense à une jeune en particulier que l’on a revue et qui fait désormais un deuxième CAP. C’est toujours une jeune qui a un suivi mais qui a un travail aujourd’hui, et ça, c’est super« , explique Valérie Meignan, infirmière à l’hôpital de jour de Laval.

Un jeune sur trois poursuit une formation

Selon elle, tous les ans dans chaque groupe, c’est un jeune sur trois qui se lance ensuite dans une formation.

Il est difficile de faire plus d’ateliers dans l’année, cela demande beaucoup de temps au personnel hospitalier. Ce n’est pas une question de budget, l’ensemble du projet ne coûte que 1 000 euros.

Source FRANCE BLEU.

Près de Dieppe, la CPAM refuse de financer la motorisation du fauteuil de son fils handicapé…

Sandrine Cappe est la mère de Deacon, enfant polyhandicapé de 13 ans.

Elle a sollicité l’aide de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) pour motoriser le fauteuil de son enfant.

Une demande qui lui a été refusée sans raison claire.

Près de Dieppe, la CPAM refuse de financer la motorisation du fauteuil de son fils handicapé - Deacon entouré de sa famille / © DR

« Je suis écœurée« . Sandrine Cappe ne revient toujours pas du refus de la CPAM de motoriser le fauteuil de Deacon, polyhandicapé. L’adolescent de 13 ans, atteint d’un encéphalite depuis l’âge de 6 ans, pèse 41 kg. Son fauteuil en pèse 60. « C’est extrêmement lourd, 100 kg,  commente Sandrine, notamment lorsqu’il faut le transporter dans notre camion. »

La solution idéale : un petit moteur installé sur le fauteuil, qui permettrait de soulager l’aidante… à 4 180 euros, pris en charge à moitié par la Sécurité sociale. Pour cela, la famille prend rendez-vous avec un ergothérapeute qui doit remplir un formulaire. « Nous avons eu un rendez-vous au bout d’un an« , tient à préciser Sandrine.

« Votre demande ne peut pas être acceptée« 

Début janvier, la mauvaise nouvelle tombe. La famille reçoit un appel de l’appareilleur qui lui indique que Deacon « ne répondrait pas aux critères« . Lesquels ? À la CPAM, les informations qu’on donne à Sandrine ne sont pas plus claires.

« Après examen de votre dossier, votre demande ne peut pas être acceptée« , indique simplement le courrier de refus, qu’on lui donne lorsqu’elle se présente sur place, mais qu’elle n’a par ailleurs jamais reçu. « On n’a eu aucune explication, et personne ne sait me dire pourquoi mon dossier a été refusé« , se désole Sandrine.

Face à ce « parcours du combattant« , comme elle aime à le marteler, la mère de famille formule un recours. Une procédure de plus. « Ils m’ont dit que si je n’ai pas de réponse au bout de deux mois, ce serait de nouveau considéré comme un refus« , s’offusque Sandrine qui se sent laissée à l’abandon par l’organisme de santé. « J’ai pleuré lorsque j’ai reçu ce courrier. »

Contactée par nos soins, la Caisse primaire d’assurance maladie de Rouen-Elbeuf-Dieppe assure suivre « de près » ce dossier. Celui-ci sera « présenté en réunion le 5 mars avec les partenaires internes de l’Assurance maladie » afin d' »apporter une réponse » à Sandrine Cappe.

Une cagnotte pour aider Sandrine et son fils

La réponse de la CPAM devrait être connue lors d’un prochain conseil de santé. « Quelle que soit leur réponse, je me procurerai ce moteur« , assure Sandrine. Car ce dispositif, ce n’est pas un luxe, ni une lubie. « Je commence à avoir mal au dos et je fais des sciatiques, à force de pousser le fauteuil. Et Deacon va continuer de grandir et de grossir ! »

Face à la médiatisation de son histoire, certains ont poussé la famille à créer une cagnotte en ligne. Sandrine y était hostile au départ : « Les gens sont beaucoup sollicités par les cagnottes. Ce n’est pas facile de toujours demander de l’argent« .

La mère de Deacon veut croire à la résolution de son problème. « J’ai espoir que mon recours aboutisse« , conclut-elle.

Source FR3.