Handisport – Gironde. Cadillac : La prof met ses élèves en fauteuil roulant pour les sensibiliser au handicap…

Au collège A.France de Cadillac (Gironde), les collégiens pratiquent le handisport pour être sensibiliser à la pratique d’une activité sportive en situation d’handicap.

 

Au collège Anatole France de Cadillac (Gironde), la prof de sport a décidé de programmer l'handisport ce trimestre pour sensibiliser ses élèves au handicap. (©Le Républicain)

Pas de bousculade, à l’entrée du gymnase des Baries à Cadillac (Gironde) en cette fin du mois de novembre 2020. Les élèves du collège Anatole France franchissent la porte, certains sur leurs deux pieds et d’autres en fauteuil roulant car une moitié de l’effectif est handicapée.

Une volonté de leur professeure d’éducation physique, Anne Asseraf-Godrie, qui tente là une expérience particulièrement enrichissante : un trimestre pour pratiquer le handisport.

Le handisport, c’est quoi ?

Avec une prothèse, un fauteuil roulant ou un membre amputé, le sport reste accessible aux personnes invalides. Sous le terme handisport, on retrouve tout simplement l’activité sportive dont les règles ont été modifiées pour qu’il puisse être accessible aux personnes handicapées. Qu’il soit moteur ou sensoriel. Par ailleurs, concernant l’handicap mental, on parle de sport adapté.

Un cycle de sept semaines

« Sans l’aide du club de handball de Monségur qui nous a prêté 10 fauteuils roulants, ce projet n’aurait pas vu le jour »

Anne Asseraf-GodrieProfesseure de sport au collège Anatole France à Cadillac (Gironde)

Mais, concrètement, tout le mérite revient à l’enseignante qui a mis « sur pied » (et « sur roues ») un cycle de sept semaines de sports variés dans les conditions d’un handicap.

Jusqu’aux vacances de Noël, les ados vont se glisser dans l’esprit d’un invalide, apprendre à contrôler leurs mouvements face à l’autre, gérer des situations paradoxales.
Auparavant, ils se sont renseignés sur Internet et c’est en tout état de cause qu’ils se sont jetés dans l’aventure.

Des cours différents

Au collège Anatole France de Cadillac (Gironde), la prof de sport a décidé de programmer l'handisport ce trimestre pour sensibiliser ses élèves au handicap.

L’étude n’empêche pas la variété et les élèves des classes de 5e, 4e et 3e s’initient à tour de rôle à plusieurs handisports dans le gymnase de Cadillac. Ils pratiquent l’expression corporelle, l’ultimate (qui s’apparente au frisbee), le badminton, le handball, le volley. Chaque séquence se traduit par l’affrontement de deux équipes rivales de 10 joueurs debout et 10 assis. Pas facile, d’attraper la balle en stabilisant son fauteuil ! Pas facile, non plus, de la lancer correctement en respectant son adversaire défavorisé ! Et que dire de la course « à l’aveugle » ? De la réalisation d’un parcours athlétique ? L’introduction de fauteuils est aussi cause de situations particulières : Anne doit passer du temps à les nettoyer, changer éventuellement une roue crevée, etc… Sans se départir de son calme qui se répercute sur ses élèves, ravis de cette expérience.

Une session dont les collégiens se souviendront, et dont tout le mérite revient à une professeure qui n’as pas peur d’innover.

Source LE REPUBLICAIN.

Loir-et-Cher : la voie de l’apprentissage, un format idéal pour professionnaliser les personnes handicapées…

Après des années d’échec scolaire, Dorian a retrouvé le goût d’apprendre en décrochant une alternance au garage Bellanger (Loir-et-Cher).

En situation de handicap, le jeune homme de 16 ans bénéficie d’un suivi adapté grâce à Cap Emploi, structure financée par l’Agefiph.

 

A 16 ans, Dorian, en situation de handicap, a trouvé une alternance dans un garage à Vendôme (Loir-et-Cher).

« C’est un vrai parcours du combattant à chaque fois. Quand on voit Dorian, on ne se doute pas de son handicap, alors c’est compliqué pour certains de comprendre ou même d’y croire. Seulement il existe plein de handicaps différents et tout autant de façon de les gérer. »

Un élève incompris

Déjà tout petit, Dorian est un bébé très tonique et ressent tout plus intensément que les autres enfants de son âge : la tristesse, la douleur, l’amour ou la colère. Mais tout s’accélère quand il rentre au CP. « C’était chaotique. Il était incapable de tenir en place, il ne retenait aucune leçon et était agressif vis-à-vis des qui se moquaient de lui« , témoigne sa mère Fany.

Pour les professeurs de Dorian, c’est simplement un élève turbulent et mal éduqué. « A l’époque, on ne connaissait pas beaucoup de choses sur le handicap et on en parlait très peu« , rappelle Fany.

Mais après quelques tests, une orthophoniste pose enfin le diagnostic. Dorian est dyslexique, dysorthographique, hyperactif et détient des problèmes cognitifs qui l’empêchent de retenir les informations.

« Dans notre pays, si on ne rentre pas dans le moule et qu’on est différent, tout est plus compliqué. »

Fany, mère de Dorian

Dès lors, sa mère entame toutes les démarches auprès de l’Education nationale et de la maison départementale des personnes handicapées (MDPH) : « Il faut s’y prendre des mois à l’avance, que ce soit pour les dossiers ou les rendez-vous avec les professionnels de santé. »

Du CP à la 3e, Dorian est accompagné par plusieurs auxiliaires de vie scolaire (AVS). Mais les moqueries continuent. Les professeurs ne savent pas comment gérer la situation et le jeune homme est obligé de changer plusieurs fois d’école. « Dans notre pays, si on ne rentre pas dans le moule et qu’on est différent, tout est plus compliqué« , dénonce Fany.

Pour Dorian c’en est trop. Il veut travailler. Mais à 14 ans, le choix est assez réduit. Il se tourne alors vers une maison familiale rurale (MFR) qui lui permet de faire ses années de 4e et de 3e tout en faisant des stages en entreprise.

La mécanique automobile, une vocation

C’est lors d’une de ces semaines de stage que Dorian rencontre Damien, gérant du garage Bellanger à Vendôme (Loir-et-Cher) : « Au début c’était un peu compliqué, mais petit à petit Dorian a pris ses marques et nous aussi. Il est poli, serviable, appliqué et volontaire« , explique-t-il.

Alors quand Dorian explique à Damien sa volonté de faire un CAP en mécanique automobile, c’est tout naturellement que le patron accepte de le reprendre dans son garage. Mais pour cela, le jeune homme doit trouver un établissement d’enseignement et une nouvelle assistante. « En choisissant le CAP, Dorian est devenu un employé et n’avait donc plus le droit à une AVS« , précise Fany.

Perdue, la mère se tourne vers Christophe Payelle, conseiller à Cap Emploi Loir-et-Cher, spécialisé dans l’accompagnement des personnes handicapées en contrat de professionnalisation ou d’alternance : « Nous faisons le lien entre l’école, l’apprenti et l’entreprise. Nous construisons avec eux un projet professionnel adapté et nous assurons un suivi continu auprès de tous ces acteurs« , explique-t-il.

C’est ainsi que Dorian a pu intégrer le centre de formation d’apprentis (CFA) de Blois et poursuivre son alternance au garage Bellanger. Tout ça avec l’assistance d’Hélène, sa nouvelle auxiliaire de vie, subventionnée par l’association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées (Agefiph).

« Après des années de combat à l’école, Dorian m’expliquait qu’avec le CFA et son alternance, c’était la première fois qu’il était heureux d’apprendre« , se réjouit Christophe Payelle.

« Sur le marché de l’emploi, les places vont être encore plus chères et les employeurs n’auront pas la patience d’embaucher des personnes handicapées. »

Fany, mère de Dorian

Mais avec la crise sanitaire, Fany s’inquiète pour l’avenir professionnel de son fils : « L’année dernière, il n’a eu que deux semaines d’école, sur douze initialement prévues. Il a commencé sa deuxième année avec beaucoup de retard. Sur le marché de l’emploi, les places vont être encore plus chères et les employeurs n’auront pas la patience d’embaucher des personnes handicapées. »

Pour l’heure, Dorian continue de travailler au garage et ce, malgré le confinement. Il nettoie et prépare les véhicules d’occasion sous le regard bienveillant du chef d’atelier.

De son côté, Fany a déjà pris de l’avance et a entamé une procédure pour que son fils puisse redoubler et valider son diplôme : « Il a travaillé tellement dur depuis des années que je fais tout pour qu’il puisse aller au bout. Pour qu’enfin il puisse prouver à tous ceux qui ne croyaient pas en lui qu’il est capable de trouver un emploi comme tout le monde. »

Source FR3.

Moselle. Des enfants en situation de handicap publient un livre de BD primées à Angoulême…

Des enfants de 4 à 14 ans, accueillis à l’Institut d’Éducation Motrice de Saint-Avold (Moselle), ont sorti cet automne un livre de bandes dessinées.

Les deux histoires qui le composent ont été primées au festival de la BD d’Angoulême, en 2011 et 2019.

Les enfants en situation de handicap qui ont participé à l'élaboration de la BD ont reçu un prix au festival d'Angoulême (photo d'illustration).

Paru cet automne, le livre Les enfants de l’IEM racontent en BD a été élaborée par des jeunes en situation de handicap. Comme le rapporte France 3 Grand Est, dix enfants de 4 à 14 ans, accueillis à l’Institut d’Éducation Motrice de Saint-Avold (Moselle), ont participé à ce projet divisé en deux histoires.

Quatre d’entre eux ont travaillé sur La Machine en folie, qui raconte comment un élément magique donne à chacun l’opportunité de réaliser son rêve. Composé par six autres enfants, Le Vélo Rouge narre l’histoire de jeunes qui font en sorte d’offrir une bicyclette à une petite fille. Les deux récits ont été primés en 2011 et 2019 au festival de la BD d’Angoulême dans la catégorie « hippocampe », qui consacre des auteurs en situation de handicap.

« Beaucoup de fierté »

« Ils possèdent une sensibilité artistique importante car ils sont réceptifs à leur environnement, explique à nos confrères une des éducatrices de l’institut. La sortie du livre, c’est quelque chose de merveilleux. C’est en tout cas beaucoup de fierté, y compris pour les parents. »

L’ouvrage est vendu 13 € à l’office de tourisme de Saint-Avold. Les bénéfices seront reversés à l’Institut d’Éducation Motrice afin d’améliorer le quotidien des enfants.

Source OUEST FRANCE.

 

Handicap, maladie, comment aider mon ado à accepter ses différences…

Depuis le collège, ils veulent rentrer dans le moule, être comme les copains.

Mais c’est plus compliqué quand on doit composer avec un handicap ou une maladie chronique qui vous rappelle que l’on ne peut pas vivre tout à fait comme les autres.

Handicap, maladie, comment aider mon ado à accepter ses différences

Ne pas manger de bonbons à la récré parce qu’il a du diabète, ne pas participer au cross parce qu’elle présente une anomalie cardiaque…Depuis qu’ils sont tout petits, ils doivent faire attention. Quand notre enfant est atteint d’une maladie ou d’un handicap qui va l’accompagner toute sa vie, le voir tout à coup se transformer en ado ravive l’inquiétude au sujet de son avenir, de son intégration sociale, de sa vie sentimentale… Lui veut vivre comme les autres, faire les mêmes expériences. Pour les parents, ce sera dur de lâcher le contrôle. Mieux vaut se préparer à ce qui se trame pour eux, et pour nous.

L’arrivée du déni

« Moi, j’ai l’impression qu’il met sa vie en danger ! » témoigne Anouchka. Son fils Sacha, en 4e, souffre d’asthme depuis sa naissance. « Il avait appris à bien gérer ses médicaments. Mais depuis quelque temps, je suis obligée de le harceler pour qu’il les prenne. Du coup, il fait à nouveau des crises, et le médecin a prescrit un traitement de fond pour les éviter. Sacha dit que ça le “saoule”, tout comme sa désensibilisation quotidienne aux acariens. Il pense que la Ventoline suffit à le protéger. » L’adolescence marque souvent l’entrée dans le déni de la maladie. Manuel, 15 ans, en 3e, néglige, lui aussi, le fait qu’il souffre d’une malformation cardiaque. « Il rue dans les brancards pour sortir le soir et j’ai découvert qu’il fumait du cannabis, ce qui n’est pas franchement indiqué dans son cas », s’inquiète sa mère.

Des enseignants peu formés

Dès l’entrée au collège, la prise d’indépendance a souvent été trop brutale. « En primaire, Simon, qui est diabétique, avait une aide, explique sa mère, Frédérique. En 6e, il s’est retrouvé en devoir de mesurer sa glycémie plusieurs fois par jour et de gérer tout seul les injections d’insuline. » Cela n’a pas aidé à calmer sa période de révolte contre la maladie. Des parents en témoignent : malgré la réunion du PAI (projet d’accueil individualisé), qui se tient à chaque rentrée entre les enseignants et les soignants, « des professeurs ne sont pas encore assez conscients de ce qu’impliquent certaines pathologies », remarque Anouchka. « Certains ont interdit à mon fils d’utiliser sa Ventoline en cours ! » se désole-t-elle. Frédérique le confirme : « Simon a eu des ennuis parce qu’il mangeait
en classe. Il avait besoin de sucre, sentant venir une hypoglycémie.
» A l’inverse, certains enseignants en font parfois trop au goût des ados, les empêchant de faire oublier aux autres leur différence. « Je suis obligé d’assister au cours de gym quand il y a athlétisme – dont je suis dispensé. Du coup, je reste sur le banc de touche… », se plaint Manuel.

Sa maladie est devenue une force

Le problème s’accélère aussi dans la vie courante. Adrien, 18 ans, souffre d’épilepsie. Il ne peut ni jouer aux jeux vidéo ni boire de l’alcool. Pas facile de rester zen quand il sort faire la fête le soir. Heureusement, les séjours spécialisés offrent aux ados une occasion de prendre du champ dans un cadre qui rassure les parents. C’est comme ça que Simon a suivi un stage d’éducation thérapeutique. « On s’y fait des amis “comme nous” et on apprend à gérer notre santé dans différents contextes », confie-t-il. Aujourd’hui, Simon est en terminale S et voudrait devenir médecin diabétologue. « Sa maladie est devenue une force », constate sa mère. « Très tôt, on acquiert une maîtrise de soi que les non-malades n’ont pas », reconnaît Simon, qui fait aussi des vidéos pédagogiques avec l’association Aide aux jeunes diabétiques. Mais devenir expert de sa maladie n’est pas la seule option pour se faire une place dans la vie. Julien, jeune autiste de 18 ans, a trouvé, lui, son salut dans la bande dessinée. Il a remporté des prix et s’est vu édité. « La passion de Pierre, c’est la musique, confie pour sa part Aude. Ses connaissances lui permettent de se faire accepter par les autres ados. C’est sa clé pour ouvrir les portes. »

L’avis du Pr Rufo : « Mon petit-fils Asperger n’a pas d’amis »

« A 14 ans et demi, mon petit-fils vient d’être diagnostiqué Asperger avec un QI de 135. Il n’a pas de véritables amis. Il travaille très bien en classe, mais discute toujours de sujets qui ne sont pas en rapport avec son âge. Je m’inquiète énormément pour son avenir, surtout à propos des relations qu’il pourra entretenir avec les autres. » Claude, Rouen

« C’est bien que l’on ait posé un diagnostic pour votre petit-fils, mais on ne semble pas vous avoir donné de solutions. Si votre petit-fils est Asperger, il a sans doute un trouble de la sociabilité. Et je crois qu’il ne faut pas seulement s’en tenir au diagnostic ni à ses grandes capacités intellectuelles. Demandez aux professionnels du service qui l’a évalué s’ils ne peuvent pas lui proposer un accompagnement adapté et des soins pour l’aider, notamment dans sa relation aux autres. »

Source Femina.

Calvados : des séjours de répit pour des enfants autistes… et leurs parents…

Permettre à des enfants autistes de prendre des vacances et à leurs parents de souffler quelques jours : c’est l’objectif du séjour de répit organisé au château de Maltot, dans le Calvados, par le RSVA (Réseau de Service pour une Vie Autonome).

Ilan, Shani et Enzo passent quelques jours au château de Maltot, dans le Calvados, encadrés par les Eclaireuses Eclaireurs de France.

Prendre des vacances, ce n’est pas toujours évident quand on a un enfant en situation de handicap. Pour la première fois, le RSVA (Réseau de Service pour une Vie Autonome) organise des séjours de répit, dans le Calvados. Les familles peuvent donc souffler quelques jours, pendant que leurs enfants s’amusent.

« On fait plein d’activités, on fait des kermesses, on joue au ballon… C’est super bien ! », témoigne Ilan, enthousiaste. Six enfants de 9 à 12 ans sont accueillis au château de Maltot cinq jours, depuis dimanche 16 août et jusqu’au jeudi 20 août.

Un répit pour les enfants et les parents

Des vacances pour les enfants, mais aussi pour leurs parents.« Le principe du répit, c’est de permettre aux aidants, principalement les familles, d’avoir un temps pour s’occuper d’eux ou d’autre chose que de leur enfant qui peut être très mobilisant », explique Benjamin Costa, référent prévention, promotion santé et handicap au RSVA.

« Les parents n’ont parfois même plus le temps d’aller chez le coiffeur, à un rendez-vous médical, ou de profiter à deux », ajoute Hélène Maillard, coordinatrice du pôle parcours au RSVA.

L’idée première du répit est d’être là pour les aidants » – Hélène Maillard

Un confinement difficile pour les familles

Un répit dont les familles ont encore plus besoin cette année. Avec le confinement, de nombreux établissements spécialisés ont fermé et les enfants sont restés chez leurs parents. « Pour certains, il y a une cohabitation depuis le mois de mars avec leur enfant. On a vraiment senti le besoin des familles de souffler en août », constate Benjamin Costa.

Le séjour est encadré par quatre animateurs des Éclaireuses Éclaireurs de France. L’organisme de scoutisme laïc propose des séjours adaptés, principalement pour des enfants et adultes en situation de handicap.

« Il faut connaître chaque petite habitude de vie pour bien prendre en charge l’enfant. Les vacances, ce sont un moment de rupture avec le quotidien, mais aussi de continuité avec ce qu’il se fait le long de l’année », raconte Véronique Gaillard, directrice des Éclaireuses Éclaireurs de France.

Un accueil de jour a également été proposé à Hérouville-Saint-Clair, en partenariat avec l’UFCV Normandie.

Source FRANCE BLEU.

Lego : Le géant du jouet danois propose des briques en braille pour les enfants malvoyants…

La célèbre marque annonce lancer dans sept pays, dont la France, des briques adaptées aux enfants malvoyants.

Lego : Le géant du jouet danois propose des briques en braille pour les enfants malvoyants

Lego passe au braille : le géant du jouet danois a annoncé jeudi lancer dans sept pays des briques adaptées aux enfants malvoyants.

« Les briques sont moulées de manière à ce que les petits plots d’emboîtage reflètent les lettres et les chiffres individuels de l’alphabet braille tout en restant totalement compatibles avec le système Lego », explique le groupe dans un communiqué.

L’objectif du groupe est d’encourager les enfants malvoyants à explorer de nouvelles voies pour l’apprentissage de la lecture et de l’écriture.

Onze langues et vingt pays d’ici à début 2021

Ces nouvelles briques, qui sont dans la même gamme de couleurs que les briques classiques, afin de pouvoir également être utilisées par les voyants, comportent des lettres, des chiffres et des symboles imprimés sur leur socle.

Brésil, Danemark, France, Allemagne, Norvège, Royaume-Uni et Etats-Unis sont les sept premiers pays concernés par le lancement des nouveaux kits, qui devrait ensuite être étendu à 11 langues et 20 pays d’ici à début 2021.

En 2019, 25 % des bénéfices du groupe, qui rappelle régulièrement que l’inclusion est l’une de ses valeurs fondamentales, ont été alloués à la fondation Lego, qui œuvre notamment en faveur des enfants en difficultés.

Source 20. MINUTES.

Collèges, lycées: le gouvernement prépare plusieurs scénarios pour la rentrée…en cas de circulation active du Covid-19 !

Si le gouvernement envisage une rentrée en présentiel, deux scénarios sont prévus en cas de circulation active du Covid-19.

Collèges, lycées: le gouvernement prépare plusieurs scénarios pour la rentrée

La rentrée approche doucement, et les établissements scolaires organisent petit à petit la reprise des cours face à une éventuelle deuxième vague de Covid-19. Dans une circulaire adressée aux directeurs des collèges et lycées ainsi qu’aux enseignants, le ministère de l’Éducation nationale indique avoir réfléchi à divers scénarios en fonction de l’évolution de la situation sanitaire d’ici la fin de l’été.

Une rentrée en présentiel privilégiée

Selon le gouvernement, «rien ne peut remplacer l’action pédagogique d’un enseignant dans sa classe, en présentiel, avec ses élèves». Si la situation évolue dans le bon sens, les élèves devraient alors en avoir fini avec l’enseignement virtuel. «Le scénario nominal de la prochaine rentrée est donc bien celui d’un enseignement en présentiel pour tous les élèves, à tous les niveaux et sur l’ensemble du temps scolaire», précise le ministère.

Ainsi, dès le 1er septembre, «l’obligation scolaire s’appliquera pleinement. La présence des élèves en classe, à l’école, au collège et au lycée, est impérative et n’est pas laissée à la libre appréciation des parents». Tous les établissements scolaires assureront la continuité des apprentissages, «dans tous les cas de figure».

Toutefois, le gouvernement reste lucide et se prépare à modifier certaines modalités à l’échelle nationale ou locale, «dans l’hypothèse d’une circulation active du virus sur tout ou partie du territoire à la rentrée scolaire 2020».

Deux scénarios en cas de circulation active du virus

Deux hypothèses sont donc envisagées. La première concerne une éventuelle «circulation active du virus». Dans ce cas-là, les établissements ne fermeront pas. Ils devront cependant suivre «un protocole sanitaire réduisant la capacité d’accueil». Tous les élèves auront accès à des cours obligatoires en présentiel chaque semaine, «même si cette période de cours peut ne pas forcément correspondre à l’ensemble du temps scolaire».

Le deuxième scénario serait appliqué en cas de «circulation très active du virus». Sur une zone géographique déterminée, les établissements scolaires pourront alors être fermés à nouveau. L’intégralité de l’enseignement sera donc assurée à distance. Pour éviter le décrochage scolaire, le ministère demandera de maintenir les liens entre les professeurs et les élèves, en appelant ou contactant ces derniers au moins une fois par semaine sur l’avancement de l’apprentissage. L’aide des parents sera également demandée pour suivre le travail des élèves.

Mais pour l’heure, ces deux scénarios ne font l’objet que d’une évocation. Aujourd’hui, il est prévu que la rentrée de septembre se réalise dans des conditions les plus normales possible, à l’école, dans les collèges et les lycées, tout en respectant les gestes barrière.

Source LE FIGARO.

Gard : le déconfinement est progressif pour les personnes atteintes de déficiences intellectuelles…

Bouleversé pendant le confinement, l’accueil des personnes en situation de handicap intellectuel reprend progressivement. Un retour au collectif difficile à mettre en place.

La parenthèse a laissé des traces.

Plusieurs établissements du Gard en ont fait l’expérience.

Au foyer d'accueil spécialisé Villaret-Guiraudet à Alès, il a fallu adapter le programme. / © Unapei 30

Dans les centres gérés par l’Unapei 30 (Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales, et de leurs amis), le retour des personnes en situation de handicap intellectuel, qui s’étaient confinées en famille, a commencé. Progressivement, sur la base du volontariat, les personnes accompagnées font leur retour dans les centres de vie (l’accueil de jour) et les foyers d’hébergement.

« Depuis le 11 mai, tous nos établissements ont rouvert confirme Olivier Donate, le directeur de l’Unapei 30. Les activités en journée ont repris dans le respect des gestes barrières. Il n’y a plus de contact physique et les distanciations sociales sont respectées. C’est un dispositif nouveau qui impacte le quotidien ». Seulement 30 % des personnes accompagnées par l’Unapei 30 ont repris le chemin des IME (Instituts médico-éducatifs) et des ESAT (Établissements et Services d’Aide par le Travail ).

Quotidien bouleversé

Avec un protocole sanitaire strict, tout le fonctionnement des établissements change. Jérôme Lemaistre est directeur de l’IME Rochebelle à Alès. Sa structure a de nouveau accueilli les bénéficiaires à partir du 18 mai.

Tous les établissements gérés par l'Unapei 30 ont rouvert comme l'IME Rochebelle à Alès / © Unapei 30

Aujourd’hui plus de la moitié des 70 enfants et jeunes adultes qui sont accueillis (de 8 à 20 ans) ont repris le chemin de l’IME.  « Pour ceux qui sont restés à la maison, explique le directeur, on assure le suivi par téléphone ou à domicile. Pour l’aspect pédagogique, tous les projets individuels, mis en place en début d’année, ont été bouleversés. Notamment, l’inclusion sociétale ou l’accès à la vie professionnelle sont à l’arrêt. On garantit aujourd’hui des activités éducatives, mais pas la totalité du projet. » A chaque fois, l’équipe pédagogique s’adapte et trouve des compromis.

Parmi les anecdotes je pourrais citer celle d’un autiste de 14 ans qui avait l’habitude de faire à heure fixe une balnéo dans le centre et souhaitait reprendre cette activité. Il a fallu lui expliquer que, pour des raisons de sécurité, ce n’était plus possible. Mais, pour éviter de le perturber, on a transformé cette activité en baignoire thérapeutique. On trouve des solutions à chaque fois.

Certains parents préfèrent garder leurs enfants à la maison

Alice Bitam, 21 ans n’a pas encore réintégré le foyer de vie qui l’accueille en journée.

Alice Bitam, 21 ans, reste pour le moment au domicile familial / © Ursula Bitam

Sa mère, Ursula Bitam préfère garder sa fille encore à domicile même si le foyer est à nouveau ouvert aux externes en demi-journée. « J’ai profité de cette période de confinement pour travailler son autonomie, ce que je n’avais pas le temps de faire de manière intensive lorsqu’elle était en accueil de jour. Concernant la reprise, et dans la mesure où nous avons le choix, je me laisserai guider par son envie d’y retourner ».

Alice est atteinte d’une maladie génétique rare, le syndrome DDX3X (retard de développement et/ou mental). « Il a fallu s’adapter. A la maison, on ne peut pas proposer les mêmes activités que dans un centre, ni remplacer la convivialité qui y règne.  On a mis en place un programme avec de nombreuses activités sportives. Je lui ai expliqué les raisons de cette situation extraordinaire, que tout le monde était concerné, et que nous prenions tous ensemble ces précautions pour ne pas tomber malade ».

Je n’ai pas l’impression qu’Alice ait été particulièrement affectée par le confinement. Toutefois, elle a été frustrée du manque de lien social, et a probablement éprouvé un sentiment d’abandon pendant les premières semaines de confinement. Elle s’est ensuite adaptée.

Comme ses camarades, elle a bénéficié d’un accompagnement à distance. « Pendant le confinement, une éducatrice l’appelait une fois par semaine. C’était un peu compliqué parce qu’Alice est non verbale, c’était abstrait pour elle. Ensuite, on a pu avoir un contact par visio, puis une visite à domicile par une éducatrice. Cette expérience nous a permis de réaliser un suivi différent, de prendre plus le temps, du recul et ainsi la redécouvrir avec ses forces et ses faiblesses. »

Rester ou partir

Au début de la crise, les familles ont eu à choisir : venir chercher leurs proches ou les laisser dans leurs institutions d’hébergement, mais sans possibilité de visite. Dans le Gard, 157 bénéficiaires sur 179 ont ainsi vécu le confinement dans un centre, soit 87%.

Séverine Sensier est la directrice du foyer d’accueil médicalisé Villaret-Guiraudet à Alès qui accompagne 28 résidents sur 30 depuis la crise sanitaire. Des adultes polyhandicapés (handicap moteur + déficience intellectuelle sévère) âgés de 22 à 73 ans. Le huis clos a été privilégié.

Par mesure de sécurité, certains ateliers ont été suspendus et les activités en extérieur privilégiées. « Les résidents ont fait preuve d’adaptation, quelques-uns ont réclamé leurs proches, mais rapidement ils se sont apaisés. Ils se sont recréés un quotidien, des repères raconte la directrice.

Au foyer d'accueil médicalisé Villaret-Guiraudet à Alès, les activités extérieures ont été privilégiées. / © Unapei 30

Au regard de la fragilité des résidents, l’établissement a appliqué des mesures sanitaires drastiques (distanciations sociales, port du masque et de la blouse pour le personnel de proximité, c’est-à-dire les soignants et les éducateurs). « Les résidents se sont adaptés. Le plus surprenant, c’est l’absence de troubles du comportement liés à cette crise sanitaire. Les inquiétudes étaient plus vives du côté du personnel de proximité ».

Aujourd’hui, les visites sont possibles , uniquement sur rendez-vous et dans le respect des règles sanitaires. Il faudra patienter jusqu’au 22 juin pour un retour à la normale.

Certains sont restés confinés en foyer

Émilie Pailhon, 37 ans, atteinte d’une déficience mentale et de troubles autistiques, est restée confinée dans son foyer d’accueil des Agarrus à Bagnols sur Cèze.

Au foyer d'accueil des Agarrus à Bagnols-sur-Cèze, certains sont restés confinés. / © Unapei 30

Comme elle, 8 des 14 internes sont restés à l’institut. Neuf semaines sans contact physique, une première pour sa mère, Christine Pailhon. « Elle revient normalement à domicile tous les week-end. J’ai un gros sentiment de culpabilité d’avoir laissé ma fille au foyer. Mais si on l’a fait, c’est parce que son psychiatre nous l’a conseillé. Elle était mieux prise en charge d’après lui, et il a eu raison, car elle a mieux vécu la situation que moi et ma famille. Elle était entourée et mieux prise en charge. Le côté positif, c’est que j’ai compris qu’Émilie pouvait vivre sans moi ». Heureusement, pour la mère de famille, il restait le téléphone. Bientôt sa fille pourra venir chez elle.

Depuis le 13 mai, on revoit Émilie une fois par semaine, en suivant un protocole assez particulier. Étant tactile et maman poule, c’est compliqué pour moi. Pour ma fille, cela ne lui pose pas de problème. Très prochainement, je vais pouvoir la prendre dans mes bras, l’embrasser. Je suis impatiente et à la fois anxieuse.

Parmi les camarades d’Émilie Pailhon, une seule famille rencontre aujourd’hui des difficultés pour envisager le retour de son fils, resté confiné à la maison.

Adapter la reprise

Mélanie Faure-Romagnac est psychologue clinicienne, en charge de patients ayant des déficiences intellectuelles. Comme la compréhension des personnes déficientes mentales est plus complexe, elle prône un retour progressif à la vie d’avant l’épidémie.

Il faut prendre le temps qui paraît nécessaire, et surtout ne pas se précipiter. Il faut en parler le plus possible. Plus on en parle et moins on s’inquiète et plus on va mettre du sens sur ce qui arrive. Par exemple, expliquer l’intérêt de la distanciation sociale.

« Le plus difficile, dit elle, est qu’il faut à chaque fois trouver les mots adéquats et être au plus juste avec la situation, employer des termes simples et expliquer sans dramatiser. Souvent l’anxiété est importante. La déficience intellectuelle ne permet pas d’assimiler et percevoir les nuances. Certains ont vécu la période de manière sereine, d’autres au contraire ont réactivé des traumatismes, des troubles du comportement anxieux, mais comme tout un chacun. Par exemple, les questions autour de la mort sont apparues ou réapparues . La crise sanitaire a bien eu des effets sur le plan psychologique des personnes en situation de handicap mental, mais c’est aussi valable pour tout le monde. Personne ne sort de cette crise comme si rien ne s’était passé ».

L’après Covid-19

La crise sanitaire a bouleversé le quotidien des professionnels en charge des personnes atteintes de déficiences intellectuelles. Il est question aujourd’hui d’un « renouveau ».Le directeur de l’Unapei 30, Olivier Donate, travaille avec différents acteurs médicaux sociaux sur une réorganisation de la prise en charge. « On souhaite diversifier nos offres d’accompagnement. On s’est aperçu que certaines familles en avaient la capacité. L’idée aujourd’hui est d’étendre les modalités d’accompagnement et s’adapter au plus près des besoins. Les évolutions sur les modes de prise en charge devront pouvoir s’inscrire pleinement en lien avec l’autodétermination des bénéficiaires et la prise en compte de leur souhait ».

Le directeur de l’Unapei 30 participe à la réflexion et à l’élaboration du projet « Communauté 360 » dans le Gard . Un dispositif national, via une plateforme téléphonique qui permettra de diriger les personnes en situation de handicap et sans solution vers des communautés territoriales d’acteurs. A ce jour, dans le Gard, 300 personnes en situation de handicap sont sans solution d’accompagnement.

Source FR3.

Poitiers : des salariés d’une association protestent contre les masques périmés…

Une cinquantaine de salariés de l’Association pour la Promotion des Personnes Sourdes Aveugles et Sourdaveugles (APSA) a manifesté à Poitiers devant le siège de la structure pour dénoncer la mise à disposition de masques périmés.

Poitiers : des salariés d’une association protestent contre les masques périmés. © Romain Burot - France Télévisions

Ils sont une cinquantaine à avoir répondu au préavis de grève déposé par le syndicat SUD devant le siège de l’APSA 86 (l’Association pour la Promotion des Personnes Sourdes Aveugles et Sourdaveugles) à Poitiers. Ces salariés de cette structure qui emploie 450 personnes au sein de 13 établissements pour enfants et adultes fustigent la gestion de la crise sanitaire par leur direction.

Le 25 mai dernier, les employés reçoivent des masques après la détection d’une personne suspectée d’avoir contracté le Covid-19. Parmi les masques, des modèles chirurgicaux périmés depuis janvier 2019 et des masques FFP2 périmés depuis… 2007.

« Ce qui nous mobilise en tant que travailleurs sociaux, c’est la mise à disposition très tardive de masques pour pouvoir faire notre travail d’accompagnement avec les personnes en situation de handicap sensoriel. Nous avons attendu longtemps pour en avoir. Maintenant que nous en possédons, nous nous rendons compte qu’ils sont périmés. Avec un masque FFP2, une employée a même ressenti une gêne et a eu de la toux. La barre de mousse était totalement détériorée » déplore Isabelle Blanchet, déléguée SUD APSA 86.

De son côté, la direction de l’APSA 86 rejette la faute sur l’ARS (Agence Régionale de Santé) : « Nous avons toujours tout mis en œuvre pour assurer la sécurité de nos résidents et nos salariés durant la crise du Covid-19. Tous les masques chirurgicaux qui ont été distribués ont fait l’objet d’un contrôle de conformité en liaison avec l’ARS qui en a autorisé la distribution. »

Mais l’origine de la colère des manifestants ne vient pas que des masques. Le syndicat SUD dénonce aussi une politique managériale répressive ainsi qu’une répression syndicale. « Le directeur général de l’APSA a mis en procédure de licenciement la directrice du pôle adulte sans raison. Quant au dialogue avec les syndicats, il y a un manque de respect à notre égard, comme la mise à disposition de locaux vétustes » fustige la syndicaliste Isabelle Blanchet. Sur ces dernières accusations, la direction n’a pas souhaité réagir.

Cette manifestation masquée a porté ses fruits : le syndicat a obtenu une audience avec le directeur général et le président de l’association mercredi prochain.

Source FR3.

À 20 ans, il rêve d’être le premier athlète atteint de trisomie à terminer un Ironman…

Atteint de trisomie 21, le jeune Américain Chris Nikic a pour objectif de terminer un Ironman.

Il serait alors le premier athlète avec ce handicap à venir à bout d’une épreuve de ce genre.
Un but qu’il compte bien atteindre, en refusant d’utiliser sa différence comme excuse.

Parfois, les rêves que l’on pense inaccessibles sont à portée de main. Quand on a une motivation profonde, ni le regard des autres ni les obstacles ne sauraient vous empêcher d’atteindre votre but.

Le jeune Américain Chris Nikic a un rêve, qui pourrait se concrétiser très bientôt. En novembre 2020, quand aux États-Unis, tous les yeux seront tournés vers les résultats de l’élection présidentielle, lui aura son esprit tourné vers Panama City Beach. Son objectif ? Un Ironman. Une course composée de 3,8 km de natation, 180,2 km de vélo et d’un marathon.

Chris Nikic a 20 ans et vit en Floride. Son objectif semble a priori banal. Mais ce jeune homme est atteint du syndrome de Down, plus connu en France sous le nom de trisomie 21. S’il atteint son objectif, Chris serait donc le premier athlète porteur de cette anomalie chromosomique à boucler une telle épreuve.

Son expérience de la vie lui sera utile pour atteindre son but, explique-t-il à USA Today : « Avoir le syndrome de Down signifie que je dois travailler plus dur que tout le monde, […] cela m’a aidé à être prêt pour un Ironman. »

Accomplir des objectifs avant ses 21 ans

Et pour cela, Chris Nikic s’inflige de lourdes charges de travail. Il s’entraîne quatre heures par jour, à raison de six jours par semaine. Et ce n’est pas la pandémie de coronavirus qui frappe le monde entier qui entame sa motivation. Même si les piscines et autres complexes sportifs ont dû fermer leurs portes.

Son premier objectif, le half-Ironman (la moitié d’un Ironman) de Panama City Beach, prévu en mai, a été reporté. Mais il ne s’est pas résigné pour autant. Le jeune homme a réalisé sa propre épreuve dans son État, l’Orlando Covid 70.3, qu’il a terminée. Un espoir qu’il souhaite transmettre : « Si vous connaissez une famille où quelqu’un a le syndrome de Down, s’il vous plaît, partagez ceci pour leur faire voir que tout est possible pour leurs enfants », a-t-il écrit sur son compte Instagram.

Lui sait où il veut aller. Il a d’ailleurs formulé plusieurs objectifs qu’il souhaite réaliser avant ses 21 ans. En plus des épreuves à Panama City Beach, il veut publier un livre, intitulé 1 % Better, comprenez « 1 % meilleur ». Un objectif « en cours », selon son site internet. Ce titre reflète sa philosophie, celle qu’il expose devant le public lors de conférences : comment être, chaque jour, 1 % meilleur que la veille pour atteindre ses objectifs. Une source de motivation qui l’aide lui-même, mais aussi d’autres personnes.

Quant au sport, il le pratique depuis de nombreuses années. Opéré du cœur à l’âge de 5 mois, Chris Nikic a intégré à l’âge de 9 ans le programme Special Olympics. Des compétitions faites pour les personnes ayant des déficiences mentales. Il a commencé par le golf, avant de se lancer également dans la natation, la course, le basket-ball, puis le triathlon.

« J’aime tous les événements sportifs, expliquait-il sur le site du programme. Plus que les événements en tant que tels, j’aime les interactions sociales qu’ils procurent : être avec des amis et aller danser quand c’est terminé. » Une proximité avec les gens qu’il confirme sur le site de l’équipe USA Triathlon qu’il a intégrée : « J’aime être auprès des gens et les encourager. »

« Je ne doute plus de mes rêves »

Véritable modèle pour certains, il dégage une énergie et une bonne humeur contagieuses. « Il apporte le soleil dans une pièce », résume Nik Nikic, son père, sur le site d’USA Triathlon.

Un père qui a mis du temps avant de voir ce dont son fils était capable, alors que sa fille avait, elle aussi, des prédispositions. « Ma fille était une athlète douée et je l’ai considérée comme telle alors que je traitais Chris comme quelqu’un de différent , confie-t-il à USA Today. Je ne lui ai pas donné la même chance qu’à sa sœur parce que je voulais le protéger. Mais, il y a deux ans, j’ai commencé à le traiter comme quelqu’un de doué. »

Pour le plus grand bien de son fils, qui ne veut pas se cacher derrière son handicap pour se trouver des excuses. « Je n’utilise pas ma condition comme excuse, martèle-t-il à USA Today. Au lieu de ça, je travaille plus dur. Mon père m’a dit : « Ne doute jamais de tes rêves, Chris. » […] Je n’en doute plus, maintenant. »