Dordogne : des collégiens courent pour financer la voiture de Léa étudiante qui a des prothèses de jambes…

Les élèves du collège de Thenon en Dordogne ont couru ce lundi pour récolter de l’argent pour aider une étudiante handicapée à acheter une voiture adaptée.

Léa, étudiante en droit, a des prothèses à la place des jambes. Elle a besoin d’une voiture adaptée à son handicap.

Ils collectent de l'argent pour que Léa puisse acheter une voiture adaptée à son handicap

 

C’est tout le canton de Thenon en Dordogne qui se mobilise autour de Léa, enfant du pays et étudiante en droit à l’université de Périgueux. Après les pompiers, les gendarmes, les commerçants, ce sont aujourd’hui lundi les élèves du collège Suzanne Lacore ( où la jeune fille a été scolarisée) qui ont couru pour contribuer au financement d’une voiture adaptée pour Léa. La jeune fille atteinte d’une méningite foudroyante quand elle était bébé, a des prothèses à la place des jambes. Léa veut devenir éducatrice spécialisée et elle a absolument besoin d’une voiture adaptée pour être indépendante de ses parents. Ce type de véhicule coûte aux environs de 15 000 euros.

Les collégiens de Thenon ont participé au challenge avec leurs professeurs

Les collégiens de Thenon ont récolté 500 euros

Les collégiens de Thenon ont participé au challenge sur Facebook « je prête mes jambes pour Léa ». Chaque kilomètre parcouru rapporte un euro. Vous pouvez, comme ces adolescents, participer à une véritable course ou tout simplement, aller sur la page Facebook de l’opération ou sur le site lesportif.com et vous engagez à faire un don. Ce lundi, les collégiens qui ont couru, ont récolté plus de 500 euros. Si vous voulez aider Léa, vous avez encore une semaine pour faire preuve de solidarité, le challenge se termine le 15 mars.

Source FRANCE BLEU.

Autisme : un guide pour « favoriser un accompagnement qualitatif », une aide précieuse. A DECOUVRIR !…

Un guide pour l’autisme.

Autisme - Autisme : un guide pour "favoriser un accompagnement qualitatif"...

Initiative importante : le groupe Continuum TED, composé d’acteurs concernés par l’accompagnement des personnes avec troubles du spectre autistique (TSA) du Nord-Pas-de-Calais et de Belgique, publie sur le site de la fondation John Bost un guide « Repères et aides face à une situation ou un accompagnement complexe d’une personne avec TSA ».

Le plus de ce guide : il rassemble de nombreuses ressources à destination des professionnels mais également à destination des familles et des proches aidants.

Il offre l’opportunité de repérer les facteurs d’apparition de problèmes de comportement et fournit des outils et des conseils, pour permettre à l’accompagnant, l’aidant… de l’orienter vers des hypothèses de compréhension, voire également d’apporter des éléments de réponses permettant un accompagnement qualitatif.

Un guide utile à toutes et tous.

Ce guide est mis à jour régulièrement.

Sources

 

Le mouvement pour la neurodiversité, un progrès pour les personnes autistes?…

Avec ce concept militant, qui considère qu’il existe une diversité des cerveaux humains et des fonctionnements neurologiques, l’autisme est vu comme une simple différence, pas une pathologie.

 

Corpulence, traits du visage, carnation: nos différences sont infinies, et il en va de même pour notre cerveau. Il existe autant de fonctionnements cognitifs que d’individus sur Terre. La notion de neurodiversité englobe ce constat et va au-delà: «Les différences neurologiques [doivent être] reconnues et respectées comme toute autre variation humaine.»

Neurodiversité? Forgée en 1998 par le journaliste Harvey Blume et la militante Judy Singer en appui des revendications portées par les personnes concernées depuis les années 1960, cette notion bouleverse la notion même de handicap. Loin d’être une pathologie qu’il faudrait absolument guérir, il ne serait au contraire qu’un décalage face au manque d’adaptation d’une société exclusivement conçue par et pour des personnes valides.

Ainsi, une personne autiste est-elle atteinte d’un trouble qu’il faudrait soigner voire éradiquer, si elle a accès à des lieux où son hypersensibilité sensorielle est prise en compte, avec une moindre luminosité par exemple? Ses gestes perçus comme brusques et répétitifs (battre des mains, secouer les membres, se frotter la tête, etc.) pourraient être aussi bien tolérés que les gestes réflexes que nous faisons tous, comme croiser et décroiser les jambes en position assise.

Car certaines pratiques varient d’une société à l’autre; comme parler en regardant l’autre en face, qui n’est pas un comportement naturel partout. «Regarder dans les yeux est mal vu au Japon. Même chose pour la capacité à tenir ses couverts à table: lorsque l’on a des troubles praxiques importants, on est vu comme quelqu’un de peu autonome et défavorisé dans des cultures où il faut manger avec des couverts ou sans se salir, mais pas dans des cultures où l’on mange avec les doigts», explique Thibault Corneloup, porte-parole du Collectif pour la liberté d’expression des autistes (CLE Autistes).

Et si la perception de l’autisme comme pathologie n’était finalement qu’une affaire de conventions sociales?

L’autisme, une simple différence?

«L’autisme en tant que tel ne vous fait pas souffrir. Ce qui vous fait souffrir, c’est l’exclusion, c’est le rejet», témoigne l’auteur Josef Schovanec.

Les partisans de la neurodiversité affirment que leurs difficultés en tant que personnes autistes disparaîtront avec «les nombreuses barrières physiques, culturelles et sociales d’une société qui ignore nos besoins sensoriels, notre style cognitif ou de communication. Nous voulons par exemple plus de recherches sur les méthodes de communication alternatives permettant d’exprimer plus de besoins ou d’avis quand le langage oral ne peut être utilisé», revendique Thibault Corneloup.

Les défenseurs du concept de neurodiversité seraient très souvent des personnes atteintes du syndrome d’Asperger.

L’autisme ne serait donc pas un trouble ni une pathologie, mais une simple différence. Un premier constat se dégage ainsi, d’après M’Hammed Sajidi, président et fondateur de Vaincre l’autisme, association active depuis vingt ans qui a déjà remporté plusieurs batailles juridiques déterminantes: selon lui, les défenseurs du concept de neurodiversité seraient très souvent des personnes atteintes du syndrome d’Asperger, qui ne souffrent pas de difficultés lourdes aux niveaux intellectuel et cognitif.

Des troubles pluriels

Il faut dire que la notion d’«autisme» recouvre une multitude de réalités. L’autisme est un «trouble précoce du développement du système nerveux central», selon la définition de la Haute Autorité de santé.

Reconnu comme un handicap en France depuis 1996, l’autisme se caractérise par des difficultés à lire et comprendre les émotions d’autrui, une incompréhension de l’implicite et donc une difficulté à nouer des relations sociales, des centres d’intérêt restreints, des gestes stéréotypés et répétitifs et une sensibilité sensorielle surdéveloppée.

«Certaines personnes autistes ont exprimé le souhait de voir l’autisme soigné. Cela suscite l’indignation des partisans de la neurodiversité.»

Jonathan Mitchell

Le trouble du spectre autistique (TSA), comme il est convenu de l’appeler en référence au DSM-5 (dernière édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux), concerne environ 1% de la population selon l’Inserm. «Les études les plus récentes parlent aujourd’hui d’1 naissance sur 50», précise le Livre blanc scientifique et international de l’association Vaincre l’autisme, publié en 2018.

L’autisme, c’est aussi parfois une incapacité à parler, une surcharge d’émotions et d’angoisses face à l’incommunicabilité qui peut entraîner des comportements violents, destructeurs ou des automutilations. Mère d’un enfant gravement atteint, l’autrice américaine Amy S.F. Lutz a ainsi recueilli sur son blog des témoignages de parents qui évoquent des agressions physiques d’enseignantes, d’élèves et de personnes inconnues, mais aussi des troubles alimentaires, des insomnies chroniques, etc.

Plus de la moitié des enfants autistes ont des comportements violents envers les autres et/ou eux-mêmes, révèle ainsi une étude publiée en 2013 dans la revue Research in Autism Spectrum Disorders. Et 31% des enfants diagnostiqués avec un TSA présentent une déficience intellectuelle associée.

Un concept militant ou scientifique?

Concerné lui-même par ce trouble, l’Américain Jonathan Mitchell ne se reconnaît pourtant pas dans le discours des militants en faveur du concept de neurodiversité. «Certaines personnes autistes dont moi-même ont exprimé le souhait de voir l’autisme soigné. Cela suscite l’indignation des partisans de la neurodiversité. Ils assimilent un remède à l’autisme à l’eugénisme et au génocide. […] Beaucoup de personnes autistes ne savent ni parler ni utiliser un ordinateur. Ils ne peuvent pas s’opposer à la “neurodiversité” parce qu’ils ne peuvent pas exprimer leur position. Ils sont trop handicapés, pourrait-on dire.»

Selon M’Hammed Sajidi, le discours d’associations comme le CLE Autistes n’est que l’avis d’un groupe de personnes sur un sujet qui, en effet, ne concerne qu’elles: leur santé. La notion de neurodiversité, à la fois descriptive et normative, n’a aucun fondement scientifique, rappelle-t-il. C’est un concept militant qui ne doit pas prévaloir sur des données factuelles.

Dans les faits, l’autisme est une maladie dont on ne connaît pas les causes. En tant que maladie, l’autisme entraîne un handicap, c’est-à-dire une vulnérabilité dans l’accès aux droits. La mission première de l’association est de garantir l’accès aux droits fondamentaux, notamment une adaptation du système scolaire. En cela, elle rejoint les revendications liées à la neurodiversité. M’Hammed Sajidi dénonce ainsi les incapacités du système de santé lui-même, qui montre un manque criant de connaissances de la maladie et de ressources pour accompagner ces personnes.

Cela étant, et c’est le propos de Vaincre l’autisme grâce à qui des méthodes abusives comme le packing et l’usage de neuroleptiques a été interdit en France, dénoncer une situation d’exclusion ne signifie pas nier que l’autisme est une «aberration neurologique» qui entraîne de graves difficultés et que la majorité des personnes autistes souffrent d’un handicap cognitif. Puisse le progrès dans l’accès aux droits ne pas se faire aux dépens de la recherche médicale vers une moindre souffrance.

Source SLATE

« Six centimes d’augmentation en dix ans » : les travailleurs sociaux du Calvados crient leur colère…

Ils se surnomment les « invisibles ». Les salariés du secteur de l’action sociale se sont rassemblés ce lundi midi devant les locaux de l’institut régional du travail social à Hérouville-saint-Clair près de Caen.

Ils dénoncent une baisse de leur pouvoir d’achat et des conditions de travail dégradées.

Une centaine de salarié.es du secteur social du Calvados se sont rassemblé.es devant le siège de l'Institut régional du travail social à Hérouville-saint-Clair.

 

Éducateurs spécialisés, aides soignants… ils travaillent auprès de personnes handicapées ou de jeunes en rupture familiale. Dans le département du Calvados, cela représente plus de 5000 salarié.es. Un métier dur, éprouvant et qui ne cesse de se dégrader, selon les syndicats qui appelaient à la mobilisation. Une centaine de personnes se sont rassemblées à la mi journée devant le siège de l’IRTS, l’institut régional du travail social, à Hérouville-saint-Clair. La CGT, FO et Sud dénoncent une baisse de 30% du pouvoir d’achat en 20 ans.

Beaucoup de travailleurs pauvres parmi les salariés du secteur social

Aurélien Syren est délégué CGT à l’Oeuvre Notre Dame, foyer de protection de l’enfance à Troarn. « C’est un secteur où les temps partiels sont légions, et quand on est à 70% du SMIC, on se retrouve dans la catégorie des travailleurs pauvres » dénonce-t-il.Selon les syndicats, ces dégradations ne sont pas uniquement liées aux politiques nationales. « Elles sont aussi le fait du Syndicat Employeur du secteur« . Une délégation a été reçue par la direction.

« Les travailleurs sociaux ont du mal à se mobiliser pour dénoncer leur propre situation »

Dehors devant un brasero, la colère gronde. Frédéric Motel est éducateur spécialisé à l’institut de Démouville. Il s’occupe de jeunes en difficulté. « Ce n’est pas évident pour nous de débrayer, car on ne veut pas laisser ces jeunes » s’excuse-t-il. Mais face à des salaires bloqués depuis des années, il tenait à venir manifester. « Six centimes d’augmentation en 10 ans c’est scandaleux ! » s’emporte-t-il. Il dénonce aussi un secteur de plus en plus soumis aux contraintes administratives, « alors que notre cœur de métier c’est l’humain« .

Sylvie Ledunois est elle venue avec ses collègues du foyer de vie de l’ACSEA à Saint-Loup-Hors, près de Bayeux. « Je travaille dans ce secteur depuis 37 ans et j’ai vu les conditions de travail se dégrader » raconte cette aide-soignante. Et elle ne comprend pas qu’elle et ses collègues aient été exclus du Ségur de la santé. « Nous avons fait face à la pandémie, il y a eu un cluster dans notre foyer avec neuf cas positifs, et nous avons dû nous battre pour avoir la prime ! Alors que les personnes dont nous nous occupons sont dépendantes et que nous leur prodiguons des soins, c’est anormal. »

Source FRANCE BLEU.

Dijon : des photos d’enfants atteints de maladies rares pour sensibiliser le grand public… Jusqu’au 28 février…

Près d’une dizaine de photos d’enfants atteints de maladies rares sont exposées sur les grilles du parc Darcy à Dijon (Côte-d’Or) jusqu’au dimanche 28 février.

L’objectif : faire accepter leur maladie aux enfants et sensibiliser le grand public sur leur situation.

Les photos de plusieurs enfants atteints de maladie rares sont exposées au parc Darcy à Dijon jusqu'au 28 février.

 

Ils s’appellent Valentine, Charlotte, David ou encore Chloé. Ils sont tous atteints de maladies rares. Leurs photos sont exposées sur les grilles du parc Darcy à Dijon (Côte-d’Or) jusqu’au dimanche 28 février. L’initiative appelée « Haut-delà des clichés » a été lancée par le CHU et a été immortalisée par l’objectif de Laetitia, une ancienne mannequin devenue photographe.

« Ça a été dur de ne pas pleurer, sincèrement » – Laetitia, photographe

La jeune femme d’une trentaine d’années les a fait défiler les uns après les autres dans un studio, avec forcément un peu d’appréhension au début. « On a fait plein de petits exercices avant de commencer« , raconte la photographe. « Ils n’ont jamais fait de photo de leur vie, et en plus ils ne savent comment on va les regarder avec leur pathologie. » Mais ça « n’a pas été difficile de les mettre en lumière. (…) Et puis j’avais un écran qui montrait les photos. Je retournais cet écran pour qu’ils se voient et ils étaient assez surpris« , poursuit Laetitia.

« Certains parents nous ont dit que leurs enfants ont été tellement heureux pendant une semaine ou deux après la séance photo. Quant aux parents, ils se sont dit waouh. Franchement ça a été dur de ne pas pleurer« , raconte Laetitia.

Les photos de plusieurs enfants atteints de maladie rares sont exposées au parc Darcy à Dijon jusqu'au 28 février.

Sensibiliser le grand public

L’un des objectifs de ces photos, c’est de « sensibiliser le grand public et dire la différence n’a pas à faire peur« , explique Marie-Myriam Arnoult Rolle, du CHU de Dijon. « On se rend compte que la vie de ces enfants est énormément réduite à du soin, à des rendez-vous chez le médecin ou encore aux visites à l’hôpital, et autour de ça il ne se passe pas grand chose« , poursuit Marie-Myriam. « On a envie de leur apporter du bonheur, de leur montrer que eux aussi peuvent avoir accès à des activités comme tout le monde », termine la salariée du CHU de Dijon

Source FRANCE BLEU.

La malbouffe dans l’enfance peut avoir des répercussions à l’âge adulte…

Mieux vaut ne pas attendre pour avoir une bonne alimentation, saine et équilibrée.

Une récente étude américaine montre que bien se nourrir dès l’enfance permettrait de se prémunir contre certaines complications à l’âge adulte.

 

La malbouffe dans l’enfance peut avoir des répercussions à l’âge adulte

 

Mangez équilibré, et n’attendez pas ! C’est ainsi que l’on pourrait interpréter la récente étude menée par des chercheurs de l’Université de Californie à Riverside, aux États-Unis.

Le 11 janvier 2021, ils ont publié les résultats de leurs travaux concernant l’influence de l’alimentation et de l’activité physique pendant l’enfance sur la composition du microbiote intestinal (flore intestinale) à l’âge adulte, dans le Journal of Experimental Biology. Et la conclusion ne laisse guère place au doute : l’alimentation, dès l’enfance, joue un rôle dans la santé à l’âge adulte.

Une mauvaise alimentation, moins de « bonnes bactéries »

L’étude a été menée sur différents groupes de jeunes souris de laboratoires, afin d’évaluer l’évolution de leur microbiote, suivant différents critères. Un premier groupe était composé de souris soumises à une alimentation saine, tandis que le second rassemblait des souris qui bénéficiaient d’un régime à base de graisses et de sucre, un « régime occidental », comme l’ont qualifié les chercheurs. Et parmi les deux groupes, certaines souris ont eu la chance (ou non), de se voir fournir une roue pour faire de l’exercice physique.

Après plusieurs semaines, jusqu’à leur maturité sexuelle, les souris ont toutes bénéficié d’un retour à un régime standard. Et au bout de 14 semaines, des échantillons de leurs selles ont été prélevés pour être analysés. Le résultat montre alors aux scientifiques que certaines bactéries nécessaires à l’équilibre de la flore intestinale sont bien moins nombreuses dans le groupe ayant été nourri avec le régime à base de graisses et de sucre.

À l’inverse, comme expliqué par le média Néon, qui a relayé l’étude en France, ces mêmes bactéries ont augmenté chez les souris bénéficiant d’une alimentation équilibrée et ayant accès à une roue. Mais même en faisant de l’exercice, ce n’est pas le cas des souris dont l’alimentation n’était pas saine.

La malbouffe dans l’enfance peut avoir des répercussions à l’âge adulte

« Bien nourrir les enfants, c’est faire des adultes en bonne santé »

Pour les chercheurs, si l’expérience a été menée sur des souris, ses résultats s’appliquent également à l’être humain. « Nous avons étudié des souris, mais l’effet que nous avons observé est équivalent à celui d’enfants ayant un régime alimentaire occidental, riche en graisses et en sucre et dont le microbiote intestinal est encore affecté jusqu’à six ans après la puberté », a expliqué Theodore Garland, biologiste spécialisé en physiologie évolutive de l’Université de Californie à Riverside, en charge de l’étude.

Chantal Maurage, pédiatre spécialisée en nutrition et professeure émérite de l’Université de Tours, confirme les résultats de l’étude. « Oui, mal manger dans l’enfance a des conséquences à l’âge adulte. C’est pour ça qu’on fait de l’éducation pour la bonne alimentation chez l’enfant, explique-t-elle. Bien nourrir les enfants, c’est préparer des adultes en bonne santé et les protéger de certaines maladies. »

Parmi ces complications : diabète, maladies inflammatoires intestinales, obésité, troubles de l’intestin…

« Bien nourrir les enfants, c’est faire des adultes en bonne santé »

Un microbiote qui se forme dès la naissance

Pour la spécialiste, si l’intérêt d’une bonne alimentation est trouvé dès le plus jeune âge, c’est avant tout parce que le microbiote se forme extrêmement tôt. « Dès la naissance en fait, précise-t-elle. Quand un bébé naît, son organisme n’a pas de microbes. Or il faut des bactéries pour digérer. Lorsqu’il naît par voie basse, le bébé va donc se coloniser avec les premières bactéries qu’il rencontre, à savoir celles de la flore vaginale de la maman. »

Il est ensuite primordial de conserver un bon équilibre du microbiote, qui se forme très tôt. D’où l’importance pointée par les nutritionnistes d’opter pour une alimentation saine, dès le plus jeune âge. « On se rend compte depuis plus de vingt ans maintenant que le microbiote et ses bactéries protègent, s’ils sont bien équilibrés, de beaucoup de maladies. »

Source OUEST FRANCE.

L’association SOS Autisme France choquée après des propos « inappropriés » dans un manuel à destination des collégiens…

Un manuel de sciences de la vie et de la Terre est sous le feu des critiques après avoir assimilé l’autisme à une maladie et présenté des explications non validées par la communauté scientifique.

S'ils sont tenus de respecter les programmes, les manuels scolaires ne sont en revanche pas soumis à un contrôle du ministère de l'Education nationale. (MAXPPP)

 

L’autisme, une « maladie » qui entraîne une « difficulté à nouer des liens avec les autres » ? Ce passage d’un manuel scolaire a choqué une famille lilloise, qui a alerté l’association SOS Autisme France à la fin janvier. Il s’agit d’un livre de sciences de la vie et de la Terre (SVT) à destination des collégiens de la cinquième à la troisième, publié en 2017 aux éditions Belin. Des sujets types du brevet y sont proposés aux élèves pour s’entraîner. Parmi eux, un sujet intitulé « A la recherche des traitements sur l’autisme », qui soulève de nombreuses interrogations auprès des personnes concernées. 

Pour Olivia Cattan, présidente de l’association, ces termes sont, en plus d’être « inappropriés », totalement « faux » : « C’est truffé d’inexactitudes. C’est la première fois que je relève une erreur aussi grosse dans un manuel de SVT. Il n’y a rien de vrai. Ce n’est pas une maladie à guérir, il n’y a pas de médicament ou de traitement à l’heure actuelle. On se demande qui a fourni de telles informations. » Elle critique également l’absence de recours à la définition proposée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) – qui qualifie l’autisme de « trouble envahissant du développement » –, « alors que c’est une véritable référence en la matière ».

Des théories qui « n’ont pas été approuvées »

Plusieurs parents d’élèves d’académies diverses ont confirmé à SOS Autisme France que leurs enfants possédaient ce manuel. Un constat qui s’explique par le fait que chaque établissement scolaire est libre du choix de ses livres scolaires. Les éditions Belin sont pourtant une maison reconnue, dont les manuels sont largement diffusés dans les établissements. La société a même fusionné en 2016 avec les Presses universitaires de France.

Les causes de l’autisme avancées par le sujet présent dans ce livre sont le manque d’ocytocine – surnommée « hormone de l’attachement » – chez les personnes autistes, mais aussi la présence de troubles intestinaux ou encore des liens génétiques.

« Ce sont des pistes de recherche, mais à aucun moment on ne peut ériger ces causes comme des vérités scientifiques. »

Olivia Cattan, présidente de SOS Autisme France

à franceinfo

« Il y a également de très nombreux troubles du spectre autistique, sous des formes diverses, et il est impossible de tirer des conclusions », ajoute-t-elle.

Dans la suite du sujet, il est rendu compte d’une expérience menée sur des souris. Certaines font état de « modifications de comportement proches de celles observées chez les individus autistes. Pour simplifier, on les appelle ‘souris autistes’. » Un postulat qui surprend l’association, car il compare le comportement de deux espèces distinctes, la souris et l’être humain. Parmi les questions posées aux élèves, l’une suggère même que l’ingestion d’une bactérie intestinale « guérit l’autisme », tandis qu’il leur est ensuite demandé de proposer un « traitement à tester sur les autistes humains pour les guérir ». Mais l’autisme n’est « pas une maladie », rappelle Olivia Cattan. « Toutes ces théories ont bien été étudiées. Mais aucune n’a été approuvée par l’ensemble de la communauté scientifique, et le terme ‘guérir’ ne peut pas s’appliquer à l’autisme. »

Les éditions Belin publient des excuses

L’association a envoyé un courrier au ministère de l’Education nationale, ainsi qu’au secrétariat d’Etat chargé des Personnes handicapées. Dans cette lettre, SOS Autisme France demande le retrait de ce sujet de la version numérique du manuel. « On essaie de faire passer l’idée que l’autisme est une différence, mais pas une maladie. Et ce genre de propos, qu’on inculque à nos enfants, sont totalement contre-productifs », se désole Olivia Cattan. Elle précise qu’une plainte sera déposée contre les éditions Belin si le contenu n’est pas rapidement modifié ou retiré.

Contacté par franceinfo, le ministère de l’Education nationale indique que « ce sujet a été conçu par les auteurs du manuel. Chaque éditeur est libre et responsable de ses choix. Mais lors des dialogues avec les éditeurs de manuels scolaires, le ministère insiste sur l’importance de respecter les programmes et les politiques éducatives. » En effet, au titre de la liberté éditoriale, les manuels scolaires ne sont pas soumis à un contrôle du ministère. Lorsqu’un problème est signalé, comme dans ce cas, l’Education nationale peut encourager l’éditeur à modifier son contenu, mais ne dispose pas de moyens de l’y contraindre.

Le secrétariat d’Etat chargé des Personnes handicapées explique de son côté avoir fait savoir à l’éditeur que « la façon dont le sujet avait été circonscrit n’était pas adaptée à la réalité ». La secrétaire d’Etat, Sophie Cluzel, a d’ailleurs réagi sur Twitter, lundi 1er février. Elle évoque une vision « impossible » et demande le respect de la « vérité de la science ».

 

En réponse, les éditions Belin ont publié un message d’excuses sur les réseaux sociaux : « Nous regrettons que les propos tenus dans notre manuel de SVT cycle 4 puissent avoir heurté. » Contactées par franceinfo, elles n’ont pas répondu à nos sollicitations.

Source FRANCE INFO.

À 16 ans, elle publie un livre pour clore le chapitre de son cancer…

Manon Tireau avait 2 ans lorsqu’on lui a diagnostiqué un cancer du foie.

Aujourd’hui âgée de 16 ans, la jeune fille, qui vit en Normandie, dans l’Orne, vient de publier sa courte biographie.
Elle s’est lancée dans l’écriture de ce livre fin 2019, pour poursuivre sa vie plus sereinement.

Un écrin de tendresse pour panser mes blessures. C’est le titre d’un livre qui paraît aujourd’hui aux éditions Vérone. Un livre écrit par Manon Tireau, une jeune fille de 16 ans scolarisée en première au lycée professionnel agricole d’Alençon, dans l’Orne.

Sans fioritures, avec ses mots à elle, Manon raconte sa vie avant, pendant et après le cancer du foie qui a failli l’emporter lorsqu’elle était enfant.

Un écrit thérapeutique

« J’ai eu besoin de raconter mon histoire afin de me libérer de toutes mes angoisses, confie-t-elle. Mais j’ai aussi voulu montrer à mes proches que je suis capable de faire quelque chose de bien. Et si cela peut donner du courage à d’autres personnes, c’est encore mieux. Mon message, c’est qu’il ne faut jamais cesser de se battre, qu’il faut croire en soi pour réaliser ses rêves. »

Manon voit le jour le 9 décembre 2004 à Laval. C’est un bébé tout ce qu’il y a de plus normal. Puis elle mange moins, vomit souvent.

Au printemps 2006, ses parents consultent une pédiatre et leur médecin traitant qui ne s’alarment ni l’un ni l’autre. En novembre, l’état de Manon s’aggrave. Un autre pédiatre est sollicité, des examens sont réalisés.

Un hépatoblastome

« Allez d’urgence au CHU de Rennes, je leur annonce votre arrivée », lâche le spécialiste aux parents de Manon, après avoir vu son échographie du foie. Trois semaines plus tard, le diagnostic tombe : la petite fille, qui vient de fêter ses 2 ans, a un hépatoblastome, un cancer u foie rare, qui touche les nourrissons et les enfants.

De tout cela, la jeune fille n’a pas de souvenirs, « juste l’odeur de l’hôpital ». Pour coucher sur le papier cet épisode douloureux, elle a sollicité sa grand-mère paternelle Marianne Tireau, avec laquelle elle a tissé « des liens formidables », selon les propres mots de cette dernière.

« Elle m’a demandé si j’acceptais de lui raconter son histoire, confie Marianne Tireau. Je lui ai dit que je voulais bien essayer. »

« Cela a été très dur »

« Les quatre premières années de ma vie se résument ainsi, écrit Manon. Radios, échographies, biopsie, pose d’un cathéter, chimiothérapies, gastrostomie, multiples prises de sang, électrocardiogrammes, ablation de la vésicule biliaire et des trois quarts de mon foie, six mois d’hospitalisation, perte de mes cheveux et quatre anesthésies générales… »

« Cela a été très dur, soupire Marianne Tireau. Quand le téléphone sonnait, on se demandait ce qu’on allait nous annoncer. »

Puis, un jour, Manon est déclarée guérie. « Si on a du mal à s’habituer à la souffrance, le retour au bonheur se fait très rapidement », témoigne-t-elle au début du second chapitre intitulé « Retour à la vie ».

Vivante mais coupable

Manon entre en maternelle à Saint-Mars-sur-la-Futaie, en Mayenne, prête à croquer la vie, enfin. Mais le ciel familial s’assombrit à nouveau. Ses parents, qui ont repris un hôtel-restaurant un an après sa naissance, sont contraints de déposer le bilan. Et son père la tient pour responsable de cet échec. « Son papa ne l’a pas épargnée », reconnaît Marianne Tireau.

« Vers l’âge de 8 ans, n’en pouvant plus du manque d’affection de mon père et des mots blessants qu’il me disait, j’ai fini par exploser en leur criant : Ça aurait été mieux pour tout le monde si j’étais morte », raconte Manon.

En 2018, ses parents divorcent. « Aussi choquant que ça puisse paraître, j’étais contente, soulagée », poursuit-elle.

« Me surpasser pour réussir »

Écorchée vive, Manon rencontre de grosses difficultés à l’école, mais parvient à décrocher son brevet des collèges. Aujourd’hui, elle rêve de devenir infirmière puéricultrice, comme sa tante Émeline qui « a joué un rôle très important auprès d’elle », souligne Marianne Tireau.

« J’ai hâte de retourner à l’hôpital pour m’occuper des enfants », confie la jeune fille.

Avec la publication de son livre, Manon franchit une étape clé qu’elle décrit ainsi : « Me surpasser pour réussir et surprendre est la meilleure thérapie qui soit pour moi, parce que j’ai besoin de reconnaissance pour me sentir bien, revalorisée, m’épanouir. Et si ma biographie est aujourd’hui entre vos mains… Alors, c’est que j’ai réussi ! »

Un nouveau combat

Auprès d’elle, Corinne Ligot, assistante d’éducation à l’internat du lycée, se réjouit : « Elle me racontait des bribes de sa vie, alors je lui ai suggéré d’écrire ce qu’elle me disait. »

Manon s’exécute, puis après avoir tout relu, cherche un éditeur, seule, sans en parler à personne. « Ce livre, c’est encore un combat que Manon remporte », salue Corinne Ligot.

Marianne Tireau aussi se dit « contente pour elle » : « Elle avait besoin de ça pour trouver la paix en elle-même. Maintenant elle va pouvoir aller de l’avant. »

La page du cancer est tournée, mais « j’ai encore la trouille quand même », avoue sa petite-fille. Les blessures affectives, elles, commencent seulement à cicatriser. Mais Manon n’a que 16 ans, elle a la vie devant elle.

Un écrin de tendresse pour panser mes blessures, Manon Tireau, aux Éditions Vérone, 10,50 €. Disponible à la commande auprès de toutes les librairies indépendantes et sur internet (Fnac, Amazon, Decitre, Chapitre, Cultura, Le Furet du Nord).

Source OUEST FRANCE.

 

La malbouffe, synonyme de problèmes de sommeil chez l’adolescent…

La consommation fréquente de sodas sucrés et de “junk food” a été associée à une mauvaise qualité du sommeil, d’après une nouvelle étude menée auprès de plus de 175 000 adolescents.

Chez l’ado, malbouffe rimerait avec problèmes de sommeil (étude)

 

Mal manger ou bien dormir, il faut choisir. Dans une nouvelle étude, parue ce 21 décembre dans la revue EClinical Medicine, des chercheurs de l’Université du Queensland (Australie) rapportent avoir observé une association entre consommation régulière de junk food chez l’adolescent et une mauvaise qualité du sommeil.

Il s’agit de la première étude à examiner les régimes alimentaires mauvais pour la santé et les troubles du sommeil liés au stress à l’échelle mondiale, chez des élèves du secondaire de 64 pays”, a déclaré le Dr Asaduzzaman Khan, premier auteur de l’étude.

Les données ont été collectées à partir d’enquêtes menées par l’Organisation mondiale de la santé entre 2009 et 2016. Celles-ci portaient sur 175 261 adolescents de 12 à 15 ans répartis dans 64 pays à revenus faibles, intermédiaires et élevés d’Asie du Sud-Est, d’Afrique, d’Amérique du Sud et de Méditerranée orientale.

Dans l’ensemble, 7,5 % des adolescents ont signalé des troubles du sommeil au cours des 12 derniers mois. Les adolescents consommant des boissons gazeuses sucrées 3 fois par jour avaient plus de 50% de chances de signaler des troubles du sommeil que ceux qui en buvaient moins d’une fois par jour. Quant à la junk food, le fait d’en consommer quatre fois ou plus par semaine était associé à un risque de 50 à 55% plus élevé de troubles du sommeil par rapport à la consommation de junk food une fois par semaine ou moins.

Les troubles du sommeil ont augmenté avec la consommation plus fréquente de boissons gazeuses, qui contiennent souvent de la caféine, et/ou de fast-food, aliments qui sont traditionnellement riches en énergie et pauvres en nutriments. La consommation fréquente de boissons gazeuses plus de trois fois par jour, et les fast-foods plus de quatre jours par semaine, étaient significativement associées aux troubles du sommeil dans tous les pays sauf [dans les pays] à faible revenu”, ont écrit les chercheurs.

Pour le Dr Khan, bien qu’ils ne fassent état que d’une corrélation, ces résultats sont d’autant plus préoccupants qu’un sommeil de mauvaise qualité a un impact négatif sur le bien-être général des adolescents et sur leur développement cognitif.

Créer des environnements scolaires qui limitent l’accès aux boissons gazeuses et aux fast-foods, et introduire une taxe sur le sucre pour réduire les ventes de boissons gazeuses pourrait être bénéfique”, suggère le chercheur. “La famille peut également jouer un rôle déterminant dans la promotion d’une alimentation saine, car l’adoption et le maintien des comportements alimentaires des enfants sont influencés par leur environnement familial”, rappelle-t-il par ailleurs.

Source : MedicalXpress

AUTISME – TROUBLES MENTAUX – Ein Gedi structure pédagogique pour des jeunes porteurs de handicap…

Ein Gedi est une école laïque pour des jeunes porteurs d’un handicap mental, déficients intellectuels et porteurs de troubles autistiques.

Ein Gedi structure pédagogique pour des jeunes porteurs de handicap. La vie en bleu, le mag de France Bleu Gironde

 

Des jeunes » extra-ordinaires », c’est ainsi que Henriette Neny qualifie les élèves de l’école Ein Gedi, qu’elle créa avec Matthieu son mari en 2016.  Tous deux parents d’un enfant trisomique, ils ont décidé de fonder cet établissement où sont accueillis des jeunes entre 10 et 20 ans.

Outils pédagogiques

Le projet pédagogique de cette année est double, et s’articule autour du thème de l’écologie.

Les élèves suivent aussi le Vendée Globe, à partir d’outils pédagogiques comme une planisphère et des maquettes de bateaux qu’ils y positionnent en fonction de leur avancée, avec une attention particulière portée au skipper talençais Arnaud Boissières. Parallèlement, un travail est mené à partir du  » Tour du monde en 80 jours » de Jules Verne. Cela permet de réfléchir autour du vocabulaire de la mer et de la navigation, en y apportant une sensibilité environnementale.

Eco responsable

L’ambition de Ein Gedi est de devenir la première école éco-responsable en France.

Cette prise conscience de la fragilité de notre planète a conduit à une réflexion et à un travail sur le tri des déchets, avec également un compost dans le jardin de l’école.

Préparatifs

Un événement est en préparation pour janvier 2021, avec toutes les incertitudes que cela comporte. Un professeur d’arts plastiques intervient dans l’école et les élèves fabriquent des déguisements avec des matériaux de récupération. Les parents sont associés aux activités.

En juin 2021, il est prévu un défilé dans un restaurant parisien!

Fonctionnement et recrutement

L’école compte 9 élèves, qui ne viennent pas tous tous les jours. Deux professeurs assurent l’enseignement général le matin( français, maths, histoire, géographie…)avec le soutien d’une éducatrice spécialisée. L’après- midi est, selon les jours, consacré au tennis, aux arts plastiques, au théâtre….

L’école a toujours des besoins matériels et humains car elle ne vit que de dons, et recherche deux bénévoles pour une journée par semaine.

L’inscription coûte 50 euros, pour une scolarisation de 6 mois.

Source FRANCE BLEU.