Handicap : de nouvelles mesures pour faciliter la vie des personnes handicapées…

Création d’une PCH parentalité, prime de 4 000 € pour l’embauche de travailleurs handicapés prolongée…

 

Handicap : de nouvelles mesures pour faciliter la vie des personnes handicapées

 

La Prestation de compensation du handicap évolue

A compter du 1er janvier 2021, la prestation de compensation du handicap (PCH), qui permet de financer des aides humaines ou matérielles évolue. Les quelque 17 000 parents en situation de handicap bénéficieront d’une PCH « parentalité » qui leur permettra d’accompagner au mieux leur(s) enfant(s) jusqu’à l’âge de 7 ans. Concrètement, ils pourront rémunérer un intervenant, une heure par jour, pour qu’il les aide à s’occuper de leur enfant. Ils auront également droit à une prise en charge de certains équipements – une table à langer à hauteur réglable par exemple – s’ils se déplacent en fauteuil roulant.

Par ailleurs, l’aide à l’alimentation, financée par la PCH, intègrera le temps de la préparation du repas et de la vaisselle. Enfin, les personnes ayant droit à la PCH avant leurs 60 ans pourront désormais continuer à en bénéficier après 75 ans. La loi, actant la mesure, a été adoptée en février dernier par le Parlement. La branche autonomie prendra en charge cet investissement, évalué à 200 millions d’euros par an.

Il est aussi prévu la création d’une PCH à vie dans le courant du premier semestre 2021.

Faciliter la scolarisation

Le déploiement des équipes mobiles départementales, croisant expertise de protection de l’enfance et protection médico-sociale, se poursuivra. Le but est de mieux accompagner et prendre en compte les besoins particuliers des enfants handicapés confiés à l’aide sociale à l’enfance (ASE). Des unités d’enseignement externalisées pour les élèves polyhandicapés ainsi que de nouvelles unités d’enseignement autisme (50 en maternelle et 35 en élémentaire à la rentrée 2021, puis 60 en maternelle et 10 en élémentaire en 2022) seront aussi déployées.

A compter de la rentrée 2021, l’ensemble de nouveaux enseignants recevront une formation d’au moins 25 heures à l’école inclusive.

Prolongation de la prime de 4 000 € maximum pour l’embauche de travailleurs handicapés

L’aide au recrutement de personnes handicapées, mise en œuvre dans le cadre du plan France relance, est prolongée. Les entreprises et associations, quelles que soient leur taille et leurs structures, qui embauchent un travailleur handicapé, en CDI ou en CDD d’au moins trois mois, et rémunéré jusqu’à deux fois le Smic, peuvent bénéficier d’une prime de 4 000 € maximum. Le délai pour réaliser les embauches, fixé initialement au 28 février 2021, court désormais jusqu’au 30 juin 2021.

Prise en charge des demandeurs d’emploi handicapés

Le rapprochement entre Pôle emploi et le réseau Cap emploi va se poursuivre. Après une expérimentation dans 19 sites pilotes en 2020, un accueil unique sera mis en place au sein de 200 agences entre janvier et mars 2021 avant d’être généralisé à l’ensemble du territoire national à partir d’avril 2021. Le but est de permettre une offre d’accompagnement personnalisée pour les demandeurs d’emploi en situation de handicap. Concrètement, les premières étapes du diagnostic du demandeur d’emploi seront réalisées par un conseiller de Pôle emploi. Ce dernier pourra ensuite solliciter l’expertise d’un conseiller de Cap emploi afin d’identifier les besoins d’accompagnement spécifiques. Ils formuleront ensemble une proposition de suivi qui sera réalisée par l’un ou l’autre, qui deviendra le conseiller référent.

Les arbitrages sur le cumul de l’allocation adulte handicapé (AAH) et d’un emploi à temps partiel interviendront au cours du premier semestre 2021.

Enfin, l’enveloppe consacré au dispositif d’emploi accompagné, effectif depuis le 1er janvier 2017, passera de 15 à 30 millions d’euros en 2021, puis à 45 millions d’euros en 2022 dans le but d’atteindre 10 000 personnes accompagnées d’ici 2022.

Favoriser l’accès à l’apprentissage

Pour que les Centres de formation des apprentis (CFA) puissent accueillir tout apprenti, quel que soit son handicap et son âge, ils doivent désormais évaluer au début du contrat les besoins en compensation de l’apprenti avec une grille identique pour toutes les branches professionnelles. La prise en charge s’élève à 4 000 € maximum.

Développer l’habitat inclusif

Le gouvernement va créer une « aide à la vie partagée » (AVP) dans les départements volontaires pour développer l’habitat inclusif, formule alternative aux établissements de type foyers de vie ou Ehpad. Cette aide sera octroyée à tout habitant d’un habitat inclusif dont le bailleur ou l’association partenaire a passé une convention avec le département. Son coût sera assuré par le département et la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA).

Améliorer l’accès aux soins

A compter du premier semestre 2021, des lieux de soins adaptés aux personnes en situation de handicap sera déployées sur l’ensemble du territoire. La mise en accessibilité téléphonique des hôpitaux et établissements de santé se poursuivra afin de faciliter les prises de rendez-vous et le suivi des consultations.

Améliorer l’accompagnement

Le numéro d’appui unique, le 0 800 360 360, mis en place pendant le confinement, sera pérennisé au-delà de la crise sanitaire.

De nouvelles solutions d’accompagnement seront développées pour éviter la séparation des familles et les départs contraints en Belgique dans les principaux territoires concernés : les Hauts-de-France, l’Ile-de-France et la région Grand Est.

Faciliter la vie des aidants

Le déploiement de plateformes de répit se poursuivra dans le but d’avoir d’ici trois ans une plateforme de répit de référence par département, avec des équipes mobiles d’intervention à domicile.

Améliorer l’accessibilité à la vie citoyenne

10 millions d’euros seront mobilisés pour permettre à l’ensemble des discours des ministres d’être sous-titrés en langue des signes. Une Journée défense et citoyenneté (JDC) en e-learning sera, par ailleurs, développée au profit des jeunes résidant à l’étranger et des jeunes en situation de handicap.

Source DOSSIER FAMILIAL.

 

TÉMOIGNAGE. En raison de son handicap, on lui refuse le transfert de son nom sur le bail…

On refuse à Antoine le transfert de son nom sur le bail en raison de son handicap.

Il a alors saisi le Défenseur des droits. Délégué à la Direction des quartiers Nord-Est à Rennes, Khaled Drider témoigne.

Son nom sur le bail lui a été refusé car il est handicapé (photo d’illustration).

 

Khaled Drider est délégué à la Direction des quartiers nord-est à Rennes. Il a été contacté par Antoine, handicapé, qui souhaitait obtenir un changement de nom sur son bail. Témoignage :

« Après l’abandon du domicile familial par sa compagne qui était titulaire du bail, Antoine, très lourdement handicapé, souhaitait effectuer le changement de nom sur son bail, sans y parvenir. Désespéré, il a pris rendez-vous avec moi par téléphone, ne pouvant se déplacer.

Au cours de notre entretien, Antoine m’a expliqué tous les détails de sa situation. Il avait contacté l’agence immobilière pour effectuer le changement de titulaire du bail, mais cette dernière n’avait pas accédé à sa demande. L’agence lui avait expliqué que, compte tenu de son handicap, il devrait se tourner vers une structure adaptée, plus conforme à sa situation, plutôt que de rester dans son logement actuel.

Se voyant dans une impasse, il m’a demandé si je pouvais intervenir. J’ai alors décidé de m’adresser par courrier à l’agence. Je leur ai expliqué que la situation d’Antoine justifiait un changement de nom sur le bail de ce logement qu’il occupait depuis plus d’un an et que, ne pas accéder à une telle demande, pourrait être constitutif d’une discrimination en raison de son handicap.

Après l’envoi de mon courrier, Antoine a été contacté par l’agence qui a procédé au changement de nom de titulaire du bail. »

Si comme Antoine, vous pensez avoir été victime d’une discrimination liée à votre handicap, le Défenseur des droits vous aide à mieux comprendre vos droits et vous oriente dans vos démarches. Contactez gratuitement un des délégués de votre département, proche de chez vous (www.defenseurdesdroits.fr, rubrique saisir).

Source OUEST FRANCE.

 

 

 

Réforme des APL, carte d’identité pour les vélos neufs, douches à l’italienne, SMIC,… Tout ce qui change en janvier 2021…!

La réouverture éventuelle des restaurants et l’entrée en vigueur du Brexit marqueront également les premières semaines de l’année 2021.

À compter du 1er janvier 2021, les vélos neufs vendus en magasin devront obligatoirement porter un «identifiant unique» auquel seront attachées les coordonnées de son propriétaire.

 

Après la déception de décembre pour le monde de la culture – qui n’a pas vu ses théâtres, cinémas et salles de spectacles rouvrir – c’est au tour des professionnels de la restauration, notamment, d’attendre un dénouement. Bars, restaurants et salles de sport pourraient en effet rouvrir le 20 janvier, si la situation le permet. En parallèle de cette actualité sanitaire prégnante, de nombreuses nouveautés sont à prévoir pour les premières semaines de l’année 2021.

Entrée en vigueur du Brexit

Parmi elles, le Brexit. Après plus de quatre ans de discussions, les représentants des États membres de l’UE ont donné ce lundi leur feu vert à l’application provisoire de l’accord post-Brexit conclu entre Bruxelles et Londres. Après approbation formelle des Vingt-Sept, le texte sera publié au Journal officiel de l’Union Européenne d’ici jeudi pour permettre son entrée en vigueur le 1er janvier 2021.

Son application sera temporaire jusqu’au 28 février (à moins qu’une autre date butoir ne soit décidée de conserve par les deux parties), en attendant sa ratification par le Parlement européen. L’institution, dont le feu vert est indispensable, pourrait ainsi organiser une séance plénière extraordinaire fin février pour voter sur le texte.

Cet accord aura notamment des conséquences sur les relations commerciales entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, en particulier en matière d’importation et d’exportation de produits et de pêche.

Carte d’identité obligatoire pour les vélos neufs

Autre nouveauté : à compter du 1er janvier, les vélos neufs vendus en magasin devront obligatoirement porter un «identifiant unique» auquel seront attachées les coordonnées de son propriétaire. «Au-delà de l’effet dissuasif, les forces de l’ordre qui seront équipées et formées pour consulter le fichier national pourront directement contacter le propriétaire lorsqu’un vélo est retrouvé», ont indiqué dans un communiqué de presse les ministères de l’Intérieur et de la Transition écologique. Cette obligation entrera en vigueur le 1er juillet 2021 pour les véhicules d’occasion vendus en magasin. Chaque année, environ 300.000 foyers sont victimes de vol de vélo.

Entrée en vigueur de la réforme des APL

Prévue depuis plus de deux ans, la réforme des aides au logement (APL) entrera en vigueur au 1er janvier. Jusqu’à présent, le calcul de ces aides prend en compte les revenus perçus deux ans plus tôt par le bénéficiaire. Désormais, elles seront calculées sur la base des revenus des douze derniers mois, avec une réactualisation tous les trois mois. L’objectif est de mieux adapter les aides à la situation des bénéficiaires «en temps réel».

Reportée à plusieurs reprises, sa mise en place s’est d’abord heurtée à de grandes difficultés techniques au sein des caisses d’allocations familiales, puis à la crise sanitaire.

Hausse automatique du Smic

La revalorisation automatique du Smic au 1er janvier devrait s’établir aux alentours de 1%, soit une hausse d’environ 15 euros, pour atteindre un peu plus de 1554 euros bruts par mois.

Le Smic bénéficie chaque année d’une hausse mécanique calculée selon deux critères : l’inflation constatée pour les 20% de ménages aux plus faibles revenus et la moitié du gain de pouvoir d’achat du salaire horaire de base ouvrier et employé (SHBOE).

Le 1er janvier 2020, le Smic avait été revalorisé de 1,2%, sans coup de pouce pour 2,25 millions de bénéficiaires. Il s’établit actuellement à 1219 euros net mensuels (1539,42 euros bruts).

Augmentation des tarifs postaux

La poste augmentera ses tarifs au 1er janvier 2021. Dans le détail, le prix du timbre vert – pour une lettre distribuée en 48 heures en France métropolitaine – passera de 97 centimes à 1,08 euro (+11,3%). Celui du timbre rouge – pour les courriers prioritaires (J+1) – augmentera de 1,16 à 1,28 euro (+10,3%). L’«Ecopli» – formule la moins chère pour un envoi en quatre jours en moyenne – passera de 95 centimes à 1,06 euro (+11,6%). L’autocollant de «suivi» qui permet de disposer d’informations sur l’acheminement et la distribution des envois, prioritaires ou pas, passera de 45 à 48 centimes.

Cette évolution, validée par l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep), «permet d’assurer la pérennité du service universel» dans un «contexte d’accélération de la baisse des volumes du courrier» transporté, a justifié La Poste dans un communiqué.

Les tarifs réglementés du gaz augmentent de 0,2%

Les tarifs réglementés du gaz appliqués par Engie augmenteront légèrement, de 0,2%, au 1er janvier, a annoncé mardi 22 décembre la Commission de régulation de l’énergie (CRE). Cette hausse «est de 0,1% pour les clients qui utilisent le gaz pour la cuisson, de 0,1% pour ceux qui ont un double usage, cuisson et eau chaude, et de 0,2% pour les foyers qui se chauffent au gaz», a-t-elle détaillé.

Durcissement des règles pour les plateformes de location

Toute plateforme qui publie une offre de location meublée touristique devra préciser si elle émane d’un particulier ou d’un professionnel à partir du 1er janvier 2021, selon un décret du 14 décembre 2020.

MaPrimeRénov’ élargie

À partir du 1er janvier 2021, le dispositif MaPrimeRenov’ sera étendu à tous, sans conditions de ressources. Ainsi, les travaux de rénovation énergétique entamés à partir du 1er octobre seront éligibles à cette aide à la rénovation énergétique des logements, de manière rétroactive.

Durcissement du malus automobile

Le budget 2021 renforce le malus CO2 pour l’achat de véhicules polluants. À partir du 1er janvier, le seuil d’entrée sera abaissé de 138 à 133 grammes de dioxyde de carbone (CO2) émis par kilomètre. En effet, depuis février, ce dispositif vise tous les véhicules émettant plus de 138 grammes de CO2 au kilomètre et monte jusqu’à 20.000 euros pour l’achat des plus polluants.

Le gouvernement a lissé sur trois ans son durcissement, avec un seuil de 128 g en 2022 et 123 g en 2023, et une hausse du plafond du malus de 10.000 euros par an.

Le remboursement des prothèses auditives à 100%

À compter du 1er janvier les assurés choisissant les appareils auditifs inclus dans le dispositif du «100 % santé» seront entièrement remboursés. «Le prix des appareils d’entrée de gamme («classe 1») sera plafonné à 950 euros (au lieu de 1100 euros en 2020) pour les personnes âgées de plus de 20 ans. 240 euros seront pris en charge par l’Assurance maladie et 710 euros par les complémentaires santé», précise l’administration. Pour les modèles plus sophistiqués («classe 2»), soit en dehors du « 100% santé », les prix resteront libres et le remboursement pourra varier de 400 à 1700 euros.

Des douches à l’italienne dans le neuf

L’obligation de construire des douches à l’italienne dans les logements neufs entrera en vigueur le 1er janvier 2021, selon un décret publié au Journal officiel le 17 septembre 2020. Seront concernés les appartements en rez-de-chaussée et les maisons individuelles (sauf celles construites pour le propre usage de leur propriétaire) dont les permis ont été déposés à partir du 1er janvier 2021. Dès juillet 2021, cette obligation sera étendue à l’ensemble des appartements desservis par un ascenseur. Cette mesure vise à améliorer l’accessibilité des salles de bains de ces logements aux personnes à mobilité réduite.

Prime de précarité dans la fonction publique

À partir du 1er janvier 2021, un agent contractuel de la fonction publique pourra bénéficier d’une indemnité de fin de contrat appelée «prime de précarité». «Cette disposition concerne les contrats à durée déterminée (CDD) conclus à compter du 1er janvier 2021 dans la fonction publique de l’État et les fonctions publiques territoriale et hospitalière», précise l’administration.

Le montant de cette indemnité, versée au plus tard un mois après le terme du contrat, correspond à «10 % de la rémunération brute globale perçue par l’agent pendant la durée de son contrat, renouvellement inclus», détaille un décret paru au Journal officiel le 25 octobre 2020.

Pour que la «prime de précarité» soit accordée, la durée du contrat, renouvellement compris, doit être inférieure ou égale à 1 an avec une rémunération brute inférieure ou égale à 3078,83 euros par mois, peut-on lire sur le site de l’administration française. Cette aide ne sera versée que si le CDD est exécuté jusqu’à son terme. En revanche, elle ne sera pas due «si l’agent refuse la conclusion d’un contrat de travail à durée indéterminée (CDI) pour occuper le même emploi ou un emploi similaire auprès du même employeur, assorti d’une rémunération au moins équivalente», indique le décret.

Fin du fonds de solidarité universel

Le Fonds de solidarité «universel» allant jusqu’à 1500 euros mensuels pour tous les secteurs s’arrêtera au 31 décembre, a annoncé le ministre de l’Économie Bruno Le Maire vendredi 4 décembre sur RMC/BFMTV, confirmant le calendrier prévu par le gouvernement. Ce dispositif avait été mis en place pour soutenir les entreprises affaiblies par la crise du Covid-19.

Le dernier budget rectifié pour 2020 prévoit 20 milliards d’euros de dépenses pour le Fonds de solidarité, qui est le deuxième poste d’aides d’urgence après le chômage partiel avec 34 milliards.

Source LE FIGARO.

 

 

Au Trait, le téléphone ne sonne plus depuis près de neuf mois dans trois foyers pour adultes handicapés…

Les 72 résidents de trois foyers pour adultes handicapés du Trait près de Rouen sont aux abonnés absents depuis près de neuf mois.

SFR annonce que des travaux ont commencé pour tenter de régler le problème.

Le téléphone ne sonne plus depuis près de neuf mois.

 

Le téléphone ne sonne plus depuis près de neuf mois, depuis le 15 avril dernier, impossible de téléphoner depuis un appareil fixe dans trois résidences pour adultes handicapés du Trait, à l’Ouest de Rouen, gérées par l’association Les Papillons 76. Un problème de ligne téléphonique en cuivre, toujours pas identifié, mais ce qui est sûr, c’est que l’association a bien payé son abonnement à SFR et Niort Frères, ses deux prestataires.

« C’est une grande souffrance »

Une situation très difficile à vivre pour les familles des 72 résidents handicapés mentaux ou physiques, parfois polyhandicapés. « C’est une grande souffrance, parce que pour avoir enfin une infirmière qui me donne des nouvelles de mon fils, c’est toujours très difficile », raconte Françoise Aubert, dont le fils Julien 39 ans, polyhandicapé, vit au foyer des Albatros au Trait depuis 20 ans, à 50 km de chez elle. Sa mère avait l’habitude de lui téléphoner toutes les semaines, sauf depuis le mois d’avril, même si parfois les infirmières prêtent leur téléphone portables personnels aux résidents.

Une situation d’autant plus douloureuse pendant les deux confinements dus au Covid19, quand les visites étaient interdites, « ne pas m’entendre et ne plus me voir, ça a été extrêmement difficile« , ajoute-t-elle.

Quelles conséquences sur la santé mentale des résidents ?

Une souffrance pour les familles mais aussi pour les résidents confirme Emmanuel Afonso, le directeur de l’association Les Papillons. « Les familles les plus impactées sont celles qui sont un peu plus loin parce que tout le monde n’habite pas autour de la structure, voire dans d’autres régions, et les familles assez âgées pour lesquelles le déplacement est un peu plus compliqué. Si vous coupez un lien au niveau familial, psychologiquement il y a un impact, complexe à mesurer. On voit les difficultés de cette coupure au niveau du lien. Il y a certaines familles qui appellent tous les deux ou trois jours pour prendre des nouvelles. Quand vous coupez ça sur plusieurs mois, ça devient compliqué pour tout le monde, pour les familles et pour les adultes qu’on accompagne », raconte-t-il.

Et cela pose des problèmes de sécurité pour les résidents, « des adultes qui nécessitent parfois des hospitalisations, avec un lien entre le CHU et l’établissement. En terme de suivi

Des travaux ont commencé

Mais après plusieurs mois à tenter d’identifier le problème sans succès, SFR annonce que les travaux ont commencé mercredi dernier, et qu’ils vont se poursuivre cette semaine prochaine. Une nouvelle ligne va être connectée, via une ligne en cuivre déjà existante. « Nous n’arrivons à stabiliser le service sur cette ligne de cuivre Orange. Nous avons décidé de changer le cheminement de la paire de cuivre, de recréer le service de bout en bout. Nous allons faire reposer ce service sur une ligne de cuivre existante, mais différente de celle que nous avions précédemment », détaille Franck Coudrieau, le délégué régional Ouest pour SFR.

Le téléphone devrait donc de nouveau pouvoir sonner la semaine prochaine dans les trois résidences Les Papillons du Trait, après quasiment neuf mois de coupure. Les Papillons espèrent maintenant un geste commercial.

Source FRANCE BLEU.

Ty Mosaïk: un habitat partagé pour adultes présentant une déficience intellectuelle légère… Vidéo…

Ty Mosaïk est un exemple rennais de ce qui pourrait devenir une alternative aux foyers d’hébergement.

Il s’agit d’un habitat regroupé et en quasi autonomie pour des travailleurs présentant un léger handicap intellectuel ou psychique.

L'habitat partagé en semi communauté est devenu une réalité pour six jeunes adultes à Rennes appuyés par des professionnels

Ty Mosaïk est un projet rennais d’habitat groupé, monté à l’initiative d’une association de parents (AGIR Rennes) et du Conseil départemental d’Ille-et-Vilaine, en partenariat avec Archipel Habitat (l’office HLM rennais).

Un habitat partagé

Aujourd’hui concrètement, Ty Mosaïk est un ensemble de six logements T2 de 40m2 intégrés dans un programme immobilier d’Archipel Habitat, avec aussi un appartement collectif. Cette réalisation dans le quartier de Villejean à Rennes, permet à six personnes de vivre en semi-communauté : elles partagent en effet des temps d’activités dans l’espace de vie commun, qui comporte aussi une cuisine et des sanitaires. Le projet a demandé huit ans d’efforts et de préparation à l’association des parents. Ils ont notamment trouvé des mécènes et des financements institutionnels pour équiper les parties communes.

Une vie privée protégée

Chacun des locataires dispose de son propre appartement privatif aménagé à son goût. Tous sont situés au rez-de-chaussée dans une même aile du bâtiment. Le couloir de distribution est sécurisé par une porte supplémentaire. Ainsi chaque personne en situation de handicap peut avoir des échanges avec les habitants de l’immeuble ou du quartier, partager des activités avec les autres et préserver une vie privée chez lui. Tous ont par ailleurs un emploi dans la journée.

Un accompagnement sur mesure

Beaucoup de parents se demandent ce que deviendra leur enfant sans eux, quand il n’est pas tout à fait autonome. Avec l’âge, s’en occuper au quotidien peut devenir une lourde charge. Avec l’habitat partagé les personnes en situation de handicap atteignent une quasi autonomie, grâce à un encadrement en partie partagé, en partie individuelle.
Morgane Rouillée est une des professionnelles de l’APAJH 35 qui accompagne les résidents du projet Ty Mozaïk:

« je suis à l’habitat groupé du lundi au vendredi sur un temps plein. J’ai 22 heures de coordination, et le reste de mon temps de travail en accompagnement individuel des personnes de l’habitat regroupé. Nous travaillons aussi avec une agence d’aide à domicile, l’ASSIA, qui gère l’accompagnement individuel chaque matin. Des auxiliaires de vie sont présentes tous les matins pour sécuriser leur départ au travail, c’est à dire vérifier qu’ils sont bien réveillés, préparés et qu’ils ne sont pas malades. Tous sont autonomes pour s’habiller ou se laver, mais certains n’ont pas la notion du temps et on s’assure qu’ils prennent leur transport pour se rendre au travail. Les auxiliaires de vie sont là aussi tous les soirs en semaine pour l’accueil au retour du travail, pour préparer le repas du soir et manger avec eux. Elles s’en vont à 21h 15. »

Une démarche innovante

Des professionnels se relaient pour faire vivre cet habitat partagé en dehors des horaires de travail des résidents. Cet accompagnement permet aux personnes en situation de handicap de mener une vie presque autonome du lever au coucher.

« Des heures de prestation convention handicap (PCH) sont mutualisées pour financer les prestations communes choisies par chacun. Par exemple pour organiser un petit déjeuner pour quatre personnes le matin dans l’appartement commun.
Certains prennent aussi des heures d’accompagnement individuel financées par la MDPH, par exemple: ouverture culturelle et loisirs ou d’autres choses selon leurs besoins
« .

De nouveaux projets en Ille-et-Vilaine

Début 2020, l’Ille-et-Vilaine comptait 8 résidences d’habitats regroupés, soit 64 logements dédiés aux personnes en situation de handicap.
Entre 2020 et 2022, 6 nouveaux habitats regroupés, soit 48 nouveaux logements ouvriront à La Bouexière, à Hédé-Bazouges, à Retiers et Saint-Sulpice des Landes.
D’ici 2022, l’Ille-et-Vilaine comptera sur son territoire 112 logements en habitats regroupés.
Les associations qui gèrent ces établissements bénéficient d’un appui financier annuel du Département.

Source FR3.

Dordogne : un jeune entrepreneur handicapé menacé d’expulsion cherche d’urgence un logement adapté…

Un jeune entrepreneur handicapé du Fleix, en Dordogne, Xavier Salitot, lance un appel.

Il cherche d’urgence un logement adapté avec garage attenant pour développer son activité.

Il ne trouve pas depuis des mois, et se retrouve menacé d’expulsion car son propriétaire souhaite récupérer son logement.

Xavier Salitot se lance dans la création de jouets pour enfants, "Les jouets de Papa"

Cet appel à la solidarité d’un habitant du Fleix, en Bergeracois. Xavier Salitot, 33 ans, est handicapé, paralysé des membres inférieurs depuis trois ans et un grave accident de voiture. Il vient tout juste de monter son entreprise. Ce grand bricoleur se lance dans la fabrication de jouets en bois pour enfants. Une activité qu’il pratique dans son garage. Sauf qu’il est aujourd’hui potentiellement menacé d’expulsion. Car le propriétaire de son logement souhaite récupérer la maison.

Alors depuis maintenant deux ans, Xavier Salitot multiplie les démarches pour trouver un logement, social ou pas, adapté à son handicap et aussi à sa nouvelle activité. Et c’est un parcours du combattant.

Tout commence donc il y a un an et demi. Sarah la petite fille de Xavier Salitot, âgée alors de 5 ans, lui demande de construire une réplique de caravane en bois pour ses poupées qui remporte un franc succès auprès de la petite fille. Pour le jeune papa désormais handicapé c’est une révélation. Il va ouvrir son entreprise de jouets.

« Comme je ne savais pas quel nom donner à l’entreprise, j’ai appelé ma petite après la sortie de l’école et je lui ai dis écoute, si papa devait fabriquer des jouets pour les vendre aux gens, comment il faudrait les appeler ? Elle m’a dit : « t’es mon papa et tu fabrique des jouets, alors « les jouets de papa » explique-t-il.

L’entreprise va naître officiellement d’ici quelques jours (elle a déjà une page Facebook où vous pouvez admirer le travail de Xavier Salitot). Mais dans le même temps, Xavier Salitot, est menacé d’expulsion. Or il a besoin d’un logement adapté, de plain pied à cause de son handicap et d’un garage attenant pour sa future activité professionnelle. Depuis des mois, les propositions ne sont pas légions. « On m’a proposé un logement par exemple il y a quelques jours, mais avec un garage au bout du lotissement et sans électricité » sourit-il, fataliste.

Sophinette la girafe, création de Xavier Salitot

Un logement adapté

Alors il lance un appel : « On ne s’imagine pas mais habiter un logement dans lequel on n’a plus le droit d’habiter légalement, même si on s’acquitte du loyer chaque mois, c’est dur à vivre. Je bénéficie d’un accompagnement de l’ASD de Bergerac depuis plus d’un an. Je viens de passer à la commission DALO, qui est le droit au logement opposable. Qui contraint les bailleurs sociaux à me proposer un logement adapté sous une durée de trois mois. Et les trois mois se terminent sous 15 jours. J’ai besoin d’un pavillon comme celui que j’ai aujourd’hui avec un garage attenant et de plain pied. Que je puisse faire mon activité, « Les jouets de papa » tranquillement, sans avoir une épée de Damoclès au-dessus de la tête en permanence » dit-il.

Aujourd’hui Xavier Salitot espère de nouvelles propositions des bailleurs sociaux d’ici fin novembre. Car il a « le droit dit-il d’avoir un logement adapté » à son handicap et à sa future activité professionnelle. Si vous souhaitez l’aider, ou acheter ses créations, vous pouvez soit contacter le standard de France Bleu Périgord au 05 53 53 82 82 qui transmettra. Ou le contacter directement via sa page Facebook.

Source FRANCE BLEU.

Handicapée (SEP), elle ne peut pas entrer dans sa résidence à Pérols…

Une femme de 52 ans atteinte de sclérose en plaques et obligée de se déplacer en fauteuil électrique a emménagé il y a quelques mois dans un appartement HLM à Pérols (Hérault).

Elle souhaite aujourd’hui déménager car elle a d’énormes difficultés pour ouvrir les portes d’accès à sa résidence.

Isabelle Garai devant la porte de sa résidence

Il y a un an nous avions relayé sur France Bleu Hérault  l’appel à l’aide d’une femme  en fauteuil  électrique atteinte d’une sclérose en plaques qui cherchait un  logement HLM plus petit et moins cher que celui qu’elle occupait à Montpellier. Elle ne pouvait plus payer son loyer et risquait d’être expulsée. Il y a quelques mois elle a trouvé un petit appartement HLM à Pérols ( Hérault), le problème, c’est qu’elle a toutes les peines du monde pour entrer dans sa résidence.

Une résidence PMR

La résidence est neuve. Sur le papier, elle est accessible aux personnes à mobilité réduite (PMR)  mais dans la pratique c’est plus compliqué.  Pour y entrer,  Isabelle Garai doit ouvrir deux lourdes portes pour faire passer son fauteuil de 120 kilos.  Au début, Isabelle bloquait les portes avec des cales mais ça ne plaisait pas aux voisins  alors elle a dû les retenir avec son bras et son dos. Conséquence, depuis cet été, elle soufre d’une tendinite et de douleurs à l’épaule et depuis peu s’est ajouté à cela un lumbago. Elle n’est plus capable d’ouvrir les deux portes pour rentrer chez elle.

« Quand je suis devant ma porte d’immeuble, j’attend que quelqu’un passe par là pour l’ouvrir . L’autre jour j’ai patienter 40 minutes avant de rentrer chez moi « 

Le bailleur promet une solution rapide

ERILIA le bailleur  social  conscient du problème  fait savoir dans un communiqué  que « Le bien être de ses locataires est une priorité » et que « le logement qui a été attribué à Madame Gardai  est un logement  adapté aux usagers en fauteuil (ouvertures de portes 90 cm, robinetterie et interrupteurs à hauteur adaptée, barres de maintien, douche siphon de sol, volets roulants électriques…) ». 

ERILIA s’engage  à trouver une issue rapide et indique que deux  alternatives sont à l’étude : la motorisation des portes du SAS d’entrée de la résidence ou bien la création d’un accès spécifique depuis la terrasse privative du logement situé au rez-de-chaussée vers l’extérieur.

Source FRANCE BLEU.

 

 

Emmanuel Macron n’a pas totalement convaincu le monde du handicap…

Ecole, diagnostic, allocation, retraite…

Le président de la République a fait des annonces mardi 11 février, à mi-mandat, lors d’une conférence nationale sur le handicap, qui touche 12 millions de Français.

Certaines mesures sont appréciées, mais toutes les associations ne sont pas convaincues que le quotidien des handicapés va en être amélioré.

En France, douze millions de personnes sont en situation de handicap.

« Le chemin n’est pas terminé », a admis ce mardi 11 février 2020 Emmanuel Macron concernant l’amélioration de la vie des 12 millions de personnes handicapées en France. Devant 500 personnes (associations, chefs d’entreprises, élus…) invitées à l’Élysée pour cette conférence nationale sur le handicap, il a salué les actions engagées par son gouvernement et annoncé une série de mesures applicables d’ici la fin de son mandat.

Aucun élève sans solution

C’était déjà la promesse du gouvernement à la rentrée 2019, or 8 000 enfants n’avaient pas d’accompagnant pour leur scolarité (AESH) à la rentrée dernière (contre 15 000 en 2018). Il n’empêche. Emmanuel Macron a redit ce mardi qu’« aucun enfant ne sera sans solution de scolarisation en septembre prochain. Le 8 000 doit passer à zéro. On ne doit rien lâcher. » Il a ainsi annoncé l’embauche de 11 500 AESH supplémentaires d’ici à 2022 et « un contrat digne » pour ces professionnels trop souvent à temps partiel et payés au Smic. « Nous devons travailler à leur stabilisation pour leur donner au moins 35 heures par semaine. » Jusque-là inexistant, un module sur le handicap sera aussi intégré dans la formation initiale des professeurs de l’Éducation nationale dès septembre.

Elargir le diagnostic de l’autisme et des troubles du comportement

Existant pour les enfants de moins de 6 ans, le forfait précoce du diagnostic de l’autisme et de sa prise en charge (ergothérapeute, psychologue…), sans reste à charge pour les familles, sera étendu aux enfants jusqu’à 12 ans et aux troubles dys (dyslexie, dyspraxie…) à compter de 2021. Une maison de l’autisme, lieu de ressources pour les familles et les professionnels, sera aussi créée.

Un numéro unique

Pour éviter la « montagne administrative » et « l’errance de guichet en guichet », un numéro de téléphone (le 360) dédié à l’appui des adultes et enfants handicapés sera mis en place en 2021. Il sera relayé par 400 équipes locales qui seront créées d’ici à 2022. Emmanuel Macron, conscient qu’il y a « trop de différences » selon les départements, souhaite aussi associer les Maisons France service, afin de définir un lieu unique d’accès. Concernant, le temps de traitement des dossiers, très variables selon les territoires (de 2 à 8 mois pour une réponse de l’AAH), le Président a affirmé qu’au 1er janvier 2021, « aucune demande ne doit être traitée en plus de trois mois ».

Pour Jean-Luc Duval, du collectif Citoyen handicap (celui qui monte dans les grues pour réclamer des accompagnants scolaires), ces mesures ne changeront rien au quotidien des personnes handicapées. Il ne croit pas au numéro unique : Nous avons l’habitude de ceux qui ne répondent plus : Aide handicap école, ceux des maisons du handicap…

1 000 places supplémentaires

Afin d’éviter les exils vers la Belgique, 1 000 places supplémentaires seront créées dans les établissements spécialisés dans trois régions prioritaires (Île-de-France, Hauts-de-France, Grand-Est), en plus des 2 500 places déjà programmées pour 2021-2022 sur tout le territoire. Son objectif ? Il ne souhaite « d’ici fin 2021, plus aucun départ contraint vers l’étranger » et veut permettre des retours vers la France.

Pas touche à l’allocation adulte handicapée

Le président a affirmé clairement que l’allocation adulte handicapée (AAH), actuellement versée à 1,2 million de personnes, ne serait pas « diluée » dans le futur revenu universel d’activité (RUA). Le RUA doit fusionner plusieurs allocations : RSA, prime d’activité, allocations logement. Une réponse à l’inquiétude d’associations qui avaient claqué la porte des négociations sur le RUA, la semaine dernière, pour marquer leur refus de voir l’AAH intégrée dans ce dispositif. Cette clarification sur l’AAH a été saluée par Alain Rochon, de l’APF France handicap, qui pointe toutefois l’absence de chiffre sur les financements.

Pari sur l’apprentissage

D’ici à 2021, 10 000 places en apprentissage seront réservées aux personnes handicapées. L’idée est d’atteindre le cap de 6 % de recrutement de personnes handicapées. Aujourd’hui, il n’est qu’à 3,5 %.

Retraite anticipée garantie

Dans le cadre du système universel, la retraite anticipée à partir de 55 ans sera simplifiée pour les travailleurs handicapés, qui pourront bénéficier d’une bonification de points. Emmanuel Macron s’est aussi dit favorable à une retraite progressive dès 55 ans pour les travailleurs handicapés et à une majoration spécifique pour la retraite des parents d’enfants handicapés. Enfin, les congés de proches aidants ouvriront des droits.

Réactions : des satisfactions et des déceptions

Regroupant 48 associations, le collectif Handicaps a salué l’humilité dans le bilan des actions passées et des engagements qui répondent pour certaines d’entre elles aux attentes. Néanmoins, il pointe le manque de débats. On a beaucoup entendu parler les ministres et les associations étaient juste là pour applaudir, regrette Jean-Louis Garcia, président de l’Apajh, premier mouvement regroupant tous les handicaps. Dénonçant des discussions difficiles avec la secrétaire d’État Sophie Cluzel et son mépris, il est satisfait du discours ferme et engagé du Président.

Mais davantage de mesures concrètes étaient sans doute attendues. Marie-Jeanne Richard, présidente de l’Unafam (Union de familles de handicapés psychiques), est en colère. Elle déplore que lors de la conférence, il n’y ait pas eu un mot sur le handicap psychique, qui touche trois millions de personnes. Il est grand temps de rendre visible le handicap lié aux troubles bipolaires, aux troubles obsessionnels compulsifs, à la schizophrénie…

Source OUEST FRANCE.

IMPORTANT – Toute personne handicapée peut récupérer le bail HLM après la mort du locataire principal…!

La loi ne prévoit la possibilité d’un transfert de bail qu’au bénéfice des personnes reconnues handicapées dans la vie civile.

Mais la Cour de cassation a étendu ce principe aux travailleurs handicapés.

Toute personne handicapée peut récupérer le bail HLM après la mort du locataire principal...!

Toute personne reconnue handicapée a droit au transfert du bail HLM lorsque le titulaire du bail avec lequel elle vivait est décédé. Même si la loi ne prévoit cette possibilité qu’au bénéfice des personnes reconnues handicapées dans la vie civile, la Cour de cassation l’a appliqué à une personne déclarée travailleur handicapé.

Une société de HLM faisait valoir que ces deux notions de handicap ne recouvrent pas la même réalité, la personne handicapée dans la vie civile, selon le code de l’action sociale et des familles, étant victime d’une limitation ou d’une restriction d’activité qui affecte la vie en société en raison de difficultés physiques, mentales psychiques, par exemple, alors que le travailleur handicapé voit seulement sa capacité de travail réduite.

Conditions de ressources et adaptation du logement

Le locataire en cause s’était retrouvé seul dans un appartement de quatre pièces au décès de sa mère et l’office HLM le priait de partir puisqu’il ne remplissait aucune des conditions exigées pour un transfert de bail. Il faut notamment, en plus des conditions de ressources, que la dimension du logement soit adaptée à la taille du ménage, ce qui n’était plus le cas.

« Les conditions de ressources et d’adaptation du logement à la taille du ménage ne sont pas requises envers le conjoint, le partenaire lié au locataire par un pacs ou le concubin notoire et, lorsqu’ils vivaient effectivement avec le locataire depuis plus d’un an, les ascendants, les personnes présentant un handicap au sens de l’article L114 du code de l’action sociale et des familles (les personnes reconnues handicapées dans la vie civile, NDLR) et les personnes de plus de soixante-cinq ans », explique la loi du 6 juillet 1989 qui réglemente les rapports entre locataires et propriétaires. Le travailleur handicapé bénéficie lui aussi de cette exception, a décidé la Cour de cassation.

(Cass. Civ 3, 12.12.2019, V 18-13.476).

Source BFM.

 

Rennes : Un chez-soi comme premier pas vers l’autonomie pour six jeunes handicapés…

Un projet d’habitat regroupé vient de voir le jour dans le quartier de Villejean.

Emilie et Maxime ont emménagé chacun dans leur appartement il y a quelques jours à Rennes.

  • A Rennes, un projet d’habitat regroupé pour six personnes handicapées vient de voir le jour dans le quartier de Villejean.
  • Les six locataires disposent chacun de leur appartement avec une grande pièce de vie commune.
  • Le projet vise à les faire gagner en autonomie et offre une alternative au domicile familial ou au foyer spécialisé.

Un appartement pour une nouvelle vie. Depuis quelques jours, six jeunes adultes présentant une déficience intellectuelle ou psychique ont emménagé dans leur chez-soi, formant une grande et joyeuse colocation dans un immeuble flambant neuf près de la dalle Kennedy, au nord-ouest de Rennes. Cette remise des clés est venue concrétiser ce projet d’habitat regroupé vieux de près de neuf ans, porté par les familles avec le soutien de l’association Agir.

Il vise à offrir à ces six nouveaux locataires « une alternative au domicile familial ou au foyer spécialisé », souligne Isabelle Clément, chargée des personnes en situation de handicap à Archipel Habitat, le bailleur social qui a permis ce projet. L’accès à un premier logement doit leur permettre de gagner en autonomie, un long processus qui s’apprend pas à pas. « Il faut qu’ils apprennent à faire sans leurs parents qui ne sont plus là pour les lever le matin ou leur faire à manger », souligne Morgane Rouillée.

Un espace commun et des tâches partagées

Coordinatrice du projet, cette éducatrice spécialisée est présente plusieurs heures par semaine pour garantir le bon fonctionnement des lieux. Car à Ty Mozaïk, le partage est une valeur primordiale. C’est valable pour les tâches quotidiennes, comme les courses ou les repas, mais aussi pour les activités de loisirs. « C’est très important qu’ils créent du lien entre eux et s’entraident », indique Morgane Rouillée.

Mais en dehors des moments collectifs, chacun est libre de son emploi du temps. Certains ont d’ailleurs un emploi comme Emilie, 36 ans, qui travaille dans la restauration scolaire en périphérie de Rennes. D’autres comme Maxime, 32 ans, le seul homme de la colocation, sont accueillis dans des structures de jour pour suivre diverses activités.

Mais en fin de journée, tout ce beau monde prend plaisir à retrouver ses colocs pour débriefer sa journée dans la pièce de vie commune, puis dans l’appartement des uns et des autres. Comme une petite famille en somme mais sans les parents pour leur dire quand se coucher. « On essaie quand même de fixer des horaires même si ce n’est pas toujours respecté », sourit Morgane Rouillée.

Source 20 MINUTES.