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Rango, la première canne blanche intelligente qui reconstitue l’environnement en 3D pour les aveugles, créée à Lyon…

Deux entrepreneurs lyonnais ont mis au point une canne blanche électronique dotée d’intelligence artificielle.

Rango capte l’environnement de l’usager, trie les informations et les restitue en 3D sonore.

Il protège les aveugles tout en augmentant leur autonomie.

La start-up lyonnaise GoSense crée Rango : une canne blanche électronique dotée d'intelligence artificielle. Elle analyse l'environnement et le restitue en 3D sonore

 

Le son. C’est, d’emblée, ce qui unit depuis longtemps les deux co-fondateurs de GoSense, cette start-up lyonnaise spécialisée dans les solutions innovantes pour le quotidien des aveugles. En particulier celui de la musique… Ils se sont rencontrés dans une chorale, Hugues était trompettiste, et François guitariste.

Les deux amis présentent des profils complémentaires. Hugues de Chaumont, fondateur et président de la société Go Sense, a 35 ans. Son parcours a fait étape par l’école de commerce EM Lyon. Son associé, François Birot, même âge, est ingénieur en informatique, et a travaillé durant trois années dans le domaine de la réalité virtuelle, et sur des programmes de recherches européens. « Il maitrise bien les technologies dites immersives, comme les capteurs 3D de l’environnement, par exemple » précise son associé.

Le destin a voulu qu’ils soient sur la même longueur d’onde. « On avait une vraie envie d’entreprendre dans un projet qui fait sens » confirme Hugues. « Notre souhait était vraiment d’aider des gens dans une situation vulnérable. A l’aide d’un projet qui incluait forcément du son. »

François Birot (à gauche) et Hugues de Chaumont (à droite) ont créé cette start-up. Leur amitié date de leurs rencontre autour du son... dans une chorale

Le son, et aussi le bon tempo. En 2007, la technologie liée à la réalité virtuelle s’accélère. « On a vu arriver les premiers capteurs 3D, et surtout les fameux casques utilisés sur des jeux video. Ce genre d’équipement dont le prix a subitement chuté de 140 000 à 600 dollars. Lorsque l’on passe un tel cap, on sait que le savoir-faire technologique est mature, moins cher, et plus robuste et que l’on peut désormais accéder à cette connaissance » se souvient le jeune entrepreneur lyonnais. Les deux associés saisissent cette opportunité et se positionnent rapidement sur l’avenir de ces capteurs 3D de l’environnement.

Un an d’immersion auprès des aveugles

Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, le marché s’ouvre, lui-aussi. Pour s’en assurer, une étude est réalisée autour de ces différents thèmes « On a écrit les termes de capteurs 3D de l’environnement, réalité augmentée sonore, sons 3D et social, et on a commencé à prospecter et imaginer » Parmi les idées qui surviennent, celle d’une canne blanche électronique.

Hugues décide alors de s’immerger dans ce domaine et devient bénévole dans différentes associations pour les aveugles, comme la Fédération des Aveugles de France, Apridev Rhône-Alpes, le comité régional de l’association Valentin Hauy. « Je passe quasiment une année dans cet écosystème, auprès d’eux. C’est un milieu communautaire où les gens ne vous accordent pas leur confiance immédiatement. Je ne suis pas issu de ce monde et j’ai besoin de comprendre leurs besoins au quotidien. » raconte-t-il.

Hugues de Chaumont s'est immergé un an comme bénévole auprès des associations pour aveugles, avant de définir son projet d'entreprise

Aucune histoire personnelle ne pousse alors le jeune homme vers ce secteur, sinon le désir d’avoir un impact positif sur la société. Simplement le vœu de répondre à une contrainte (comment se déplacer sans voir…) et de réussir sur un marché où il n’existe que très peu de solutions, pour une forte demande. « Je me suis donc mis « à leur place », et formé à la canne blanche. Chaque semaine depuis cette période, je fais trois heures de marches par semaine à l’aveugle. » explique-t-il.

Même s’ils s’intéressent aux aveugles, les deux fondateurs de GoSense voient loin. Ils comprennent rapidement que le marché « à fort usage » qu’ils abordent est suffisamment modeste pour ne pas intéresser les Gafa (les grands groupes comme Facebook ou Apple) et, tout de même, suffisamment grand pour pouvoir construire une entreprise.

Un marché d’avenir, autour de la santé et de l’audio

Après un an d’observation, les voici donc lancés sur le « go marché ». Un monde de la réalité augmentée et virtuelle, où tout est… visuel. Et revoilà donc le son. Le trait d’union de leur association devient leur force. « On réalise que tout le monde a oublié la composante du son pour immerger une personne. C’est aussi, voire plus important que l’image. » Ce secteur devient donc leur cœur de métier : la santé, améliorée grâce à une réalité augmentée audio. « Pour l’anecdote, le pdg d’Apple Tim Cook expliquait il y a quelques années que, selon lui, il s’agissait de deux domaines d’avenir dans le monde. On est en plein dedans. » se réjouit Hugues de Chaumont.

le pdg d’Apple Tim Cook expliquait il y a quelques années que, selon lui, il s’agissait de deux domaines d’avenir dans le monde. On est en plein dedans

Hugues de Chaumont Co-fondateur de GoSense

Depuis quelques mois, GoSense a finalisé son produit phare : la canne électronique Rango. « L’idée, c’est de répondre au premier besoin qu’est la sécurité, et de protéger le corps. » La start-up opte pour un produit simplifié à l’extrême pour l’utilisateur, mais qui recourt à l’intelligence artificielle. « On sait tous naturellement détecter un son dans l’espace très facilement. Notre idée va utiliser ce sens de l’ouïe, très développé chez les aveugles, pour le substituer au sens de la vue, qui fait défaut. » résume le créateur.

Rango est donc un petit boitier électronique, équipé de capteurs à ultra-sons très pointus. L’appareil, intelligent, est capable à la fois de comprendre le déplacement de l’usager mais aussi d’analyser son environnement.  Les algorithmes embarqués dans le boitier vont alerter la personne uniquement de la présence des obstacles dits avérés. C’est là que ce se situe l’innovation de cette start-up lyonnaise.

Rango comprend de  l'électronique et des capteurs 3D innovants, capable d'analyser l'environnement de l'uitilisateur en envoyant des ultrasons

Une innovation mondiale

Une vraie révolution ? L’idée de la canne blanche électronique existe pourtant depuis 25 ans. « En revanche, Rango est la seule qui soit suffisamment évoluée pour faire la différence entre les murs, ou les véhicules stationnés que vous longez, et un poteau ou une trottinette qui se présente sur votre trajectoire, par exemple. » explique Hugues.

Comment ça marche ? L’appareil envoie des ultrasons dans l’environnement. Lorsqu’il récupère des signaux, il les localise en 3 dimensions, et renvoie les informations à une application, installée sur le téléphone de l’usager. Cette application est alors capable de spatialiser ces signaux, puis de les retranscrire – en son- par les écouteurs de l’utilisateur.  De fait, l’appareil limite les informations à traiter par la personne aveugle.

De la 3D sonorisée, et des infos sélectionnées

La personne qui utilise Rango reçoit concrêtement des bips sonores, grâce à des écouteurs placés au dessus des oreilles, sans lui boucher les tympans. « Si vous êtes musicien, c’est comparable aux sons doux et ronds d’un xylophone. Grâce à eux, vous savez exactement où est l’obstacle, à quelle distance de vous. Si cet obstacle est loin, vous recevez un son lent et grave. Plus vous approchez, plus ce son devient rapide et aigu. Et si l’obstacle est légèrement à droite, le son le sera aussi, etc… » précise Hugues. En clair, la 3D est… sonorisée. Et les informations… triées.

Les écouteurs ne bouchent pas les tympans de l'usager. Ils seront bientôt développés en bluetooth

Bientôt remboursé par la Sécu…

300 personnes âgées de 15 à 85 ans, et en situation de handicap, utilisent déjà cet appareil. Les écouteurs, qui seront bientôt proposés en Bluetooth, s’adaptent sur n’importe quel smartphone. Rango coûte 2000 euros, et il est remboursé à 75% par les Maisons départementales des personnes handicapées, et pratiquement intégralement pour les personnes qui ont un emploi, avec le soutien de l’Agefip. « La certification comme dispositif médical est en voie d’aboutissement. On compte sur une prise en charge de l’assurance-maladie d’ici fin 2023 ». La fabrication de l’appareil, de la conception au conditionnement, est assurée intégralement en Auvergne-Rhône-Alpes. « Et d’ici la fin de l’année 2022, Rango sera même assemblé par des aveugles » annoncent les deux entrepreneurs qui, indéniablement, étaient faits pour s’entendre.

Source FR3.

 

Coronavirus : Age, région, état de santé… Qui sont les 100.000 personnes mortes du Covid-19 en France ?…

Santé publique France a annoncé ce jeudi que la barre des 100.000 morts du Covid-19 avait été officiellement dépassée.

Coronavirus : Plus de 500 nouveaux décès en 24 heures (Illustration)

 

  • Il y a désormais plus de 100.000 morts du coronavirus en France.
  • Selon Santé publique France, 57 % des personnes décédées de la maladie sont des hommes, 93 % sont âgées de plus de 65 ans et 41,5 % étaient atteintes de comorbidités.
  • Les régions les plus endeuillées au début de la crise étaient l’Ile-de-France et le Grand-Est.

Le chiffre symbolique est officiellement atteint. 100.000 personnes sont décédées du coronavirus en France depuis le début de l’épidémie. Qui sont ces personnes ? Où vivaient-elles ? Souffraient-elles déjà de problèmes de santé ? 20 Minutes dresse le portrait-robot des individus derrière ce bilan, grâce aux données de Santé publique France et celles recensées par le Centre d’épidémiologie sur les causes médicales de Décès ( CépiDc).

Lors de la première vague en mai 2020, Santé publique France indiquait que 84 % des décès concernaient des personnes atteintes de comorbidités et 92 % étaient âgées de plus de 65 ans. Un peu moins d’un an plus tard, le taux de décès lié au Covid-19 reste le plus élevé chez les personnes de plus de 65 ans présentant des comorbidités.

Majoritairement des hommes, âgés, et atteints d’une ou plusieurs comorbidités

Depuis le début de l’épidémie, 58 % des personnes décédées du Covid-19 sont des hommes. Entre mai 2020 et avril 2021, l’âge moyen du décès se situe entre 84 et 85 ans et 93 % des personnes décédées avaient 65 ans et plus. Parmi les plus jeunes (moins de 20 ans), seules douze personnes sont mortes de la maladie en France.

Mais l’âge n’est pas le seul facteur à prendre en compte, comme le rappelle Catherine Hill, épidémiologiste et bio statisticienne : « l’âge et les comorbidités jouent tous les deux un rôle dans les formes graves du Covid-19 ». Selon Santé publique France, sur 43.000 certificats de décès reçus par le CépiDc, 65 % des personnes décédées étaient déjà fragilisées par une ou plusieurs pathologies. L’hypertension artérielle et les pathologies cardiaques sont les plus mentionnées sur les certificats électroniques.

Morts à l’hôpital

Les régions les plus endeuillées au début de la crise étaient l’Ile-de-France et le Grand-Est. A l’automne 2020, lors de la deuxième vague, d’autres régions ont été durement frappées, comme l’Auvergne-Rhône-Alpes, la Bourgogne-Franche-Comté et Provence-Alpes-Côte-d’Azur.

Selon Santé publique France, entre le 1er mars 2020 et le 6 avril 2021, 71.208 décès sont survenus au cours d’une hospitalisation. 26.093 autres décès ont eu lieu dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées (Ehpad) et autres établissements sociaux et médico-sociaux.

Cependant, il faut rappeler que face à la flambée de l’épidémie en avril et mai 2020, les autorités ont peiné à organiser le décompte, et seuls les décès survenus en milieu hospitalier étaient alors comptabilisés. La mission du CépiDc a par la suite permis de traiter les informations liées à la mortalité avec des certificats électroniques, mais il reste encore  des incertitudes sur les chiffres des morts en Ehpad.

Source 20 MINUTES.

Les purificateurs d’air, de véritables armes contre le Covid-19 ?…

Les purificateurs d’air sont-ils réellement efficaces pour lutter contre la propagation du Covid-19.

Alors qu’ils ont été déployé dans certaines écoles allemandes, en France, des études apportent des résultats concluants sur ces appareils.

Les purificateurs d'air, de véritables armes contre le Covid-19 ?

 

C‘est un débat qui revient régulièrement sur la table : les purificateurs d’air sont-ils oui ou non efficaces contre le Covid-19 ? Si de nombreux élus assurent que leur installation suffirait à retrouver une vie normale, le gouvernement ne mise pas encore sur ces engins.

« Les Allemands en ont acheté massivement [pour] les salles de classe, pourquoi on ne le fait pas, nous ? « , avait par exemple demandé Léa Salamé sur France Inter à Jean-Michel Blanquer au mois de novembre, alors que le deuxième confinement venait de démarrer.

« Il semble même que parfois ça renvoie le virus »

« Parce qu’on a fait une étude scientifique sur ces purificateurs et ce n’est absolument pas probant, d’après tout ce que nous avons vu. Au contraire, il semble même que parfois ça renvoie le virus. Moi je veux bien qu’on me démontre le contraire, mais les études que j’ai à ma disposition disent cela », avait alors répondu le ministre de l’Education nationale.

La réponse de Jean-Michel Blanquer fait référence à un rapport de l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire) paru en 2017, dans lequel l’organisme s’était penché sur plusieurs types de purificateurs d’airs, différents de ceux aujourd’hui déployés en Allemagne. Selon le rapport, ces systèmes présentaient un risque d’émission de nanoparticules par la photocatalyse, ou de composés organiques volatils par ozonation, par exemple.

Les filtres Hepa, efficaces contre le virus ?

En revanche, l’étude de l’Anses ne s’intéressait pas, ou peu, aux appareils plus « classiques » à filtre Hepa (filtre à haute performance).

Or, dans une étude, l’université Harvard explique que « seuls les aérateurs avec filtres HEPA doivent être utilisés pour réduire les risques de transmission du Covid-19 ». Selon elle, les appareils « d’épuration de l’air dotés de technologies comme l’ozone, les UVC ou les générateurs d’ions, doivent être évités ». En effet, leur mise en marche pourrait créer « des sous-produits qui peuvent avoir des effets néfastes sur la santé ».

Et ce sont bien les purificateurs de type « Hepa » que l’on trouve dans certaines écoles allemandes. Les concernant, l’Anses note de grandes variations de résultats en fonction des modèles utilisés, même si le filtre dont il est question est efficace. Une efficacité du filtre seul, donc, à « minimum 99,97% », relève l’agence.

Des normes pas obligatoires

Mais attention : ce n’est pas parce que le filtre utilisé est efficace qu’un purificateur d’air l’est d’emblée. En effet, avec des appareils moins performants, « probablement en raison de la conception de l’appareil, avec des dérivations de l’air autour du filtre », écrit l’Anses.

Sur BFM vendredi soir, le professeur émérite Jean-Paul Stahl du CHU de Grenoble le rappelait, répondant au responsable jeunes de la France insoumise : « Partout, dans tous les hôpitaux où on avait installé ces purificateurs, on a dû les enlever. Ils n’étaient pas efficaces », a-t-il assuré, pointant les deux seules solutions radicales pour, selon lui, lutter contre le Covid : la vaccination ou le confinement.

En effet, s’il existe des normes de fabrication concernant les purificateurs d’air, elles ne sont pas obligatoires. Elles relèvent simplement de l’efficacité, pas de la sécurité de l’appareil. Ce qui change la donne en pleine épidémie. Choisir le bon appareil consiste donc à s’assurer qu’il répond bien aux critères de filtration en vigueur, qu’ils soient affichés ou non.

Des résultats concluants sur certains modèles

Il semble que les appareils dotés de filtres HEPA de classe H13 et H14 peuvent contribuer, dans une certaine mesure, à la lutte contre le Covid-19, estimait à l’automne Pierre Deroubaix, expert en ventilation des bâtiments pour l’Ademe et membre du Haut Conseil de santé publique, dans Libération. L’expert expliquait ainsi que les purificateurs d’air peuvent servir en complément de l’aération d’une pièce, mais pas la remplacer.

Depuis l’an dernier, des études ont été menées pour en savoir plus. Elles ont montré des résultats encourageants, surtout en laboratoire. Mais pas seulement.

L’Institut de mécaniques des fluides de Munich a constaté une division par deux de la concentration d’aérosols dans une salle de 80 m² en six minutes, grâce à un appareil Trotec. L’université Goethe de Francfort arrivent aux mêmes résultats avec quatre appareils différents.

Un test en Auvergne-Rhône-Alpes

L’exemple viendra-t-il de la région Auvergne-Rhône-Alpes? Peut-être, puisque son président Laurent Wauquiez y annonce une « première en Europe ». Il a lui-même annoncé l’achat et l’installation de ces appareils dans les lycées, gérés par la région.

« Ce sont les seuls purificateurs à piéger efficacement les virus sans aucun risque d’émission de produits secondaires potentiellement néfaste à notre santé. Ces modèles sont déployés également par certains länder allemands pour équiper leurs écoles. »

Laurent Wauquiez

Le président d’Auvergne-Rhône-Alpes fait référence à une étude financée réalisée par la région « en conditions réelles » et réalisée par deux laboratoires en partenariat avec LyonBioPôle. D’après les résultats, ces appareils seraient efficaces non seulement pour évacuer le virus, mais aussi sans rejeter de composants nocifs.

L’étude porte sur des appareils de classe H13, qui se seraient ainsi efficaces pour évacuer de l’air des classes le virus. Laurent Wauquiez demande donc la généralisation de ces appareils dans l’Hexagone.

Si cette expérience est couronnée de succès, il pourrait s’agir d’un joli coup pour Laurent Wauquiez à quelques mois des régionales.

Il convient cependant de ne pas s’emballer. Même si certains sont efficaces, les purificateurs d’air doivent rester un moyen complémentaire de lutter contre le Covid-19. Courant d’air et gestes barrières demeurent la base pour éviter les contaminations.

Source EST REPUBLICAIN.

 

Coronavirus : Des consultations de psychologues bientôt remboursées par les complémentaires santé…

SANTE MENTALELes mutuelles s’engagent à prendre en charge au moins quatre séances par an « dès le premier euro ».

Coronavirus : Des consultations de psychologues bientôt remboursées par les complémentaires santé

 

Les mutuelles s’engagent pour la santé mentale, mise à mal par la crise sanitaire. Les fédérations de mutuelles, assurances santé et institutions de prévoyance ont annoncé lundi la prise en charge de plusieurs consultations de psychologues par an, sous conditions.

Les complémentaires santé ont pris les devants, alors qu’une réunion de ministres « sur la santé mentale » était prévue lundi après-midi à Matignon. Leurs trois fédérations ont décidé de concert de généraliser le remboursement « dès le premier euro » des psychologues libéraux, sur prescription médicale.

Pas encore en vigueur

Pour les mutuelles, « un minimum de quatre séances par année pourra être pris en charge dans une limite de 60 euros par séance », précise la Mutualité française dans un communiqué. Même tarif pour les assureurs, qui ne s’engagent toutefois à rembourser que « jusqu’à quatre consultations » par an, indique la Fédération française de l’assurance (FFA). Les institutions de prévoyance (CTIP), spécialisées dans les contrats d’entreprises, promettent également de « renforcer leur dispositif de prise en charge des consultations de psychologues ».

Cette initiative n’entrera toutefois pas immédiatement en vigueur : les trois fédérations souhaitent d’abord « initier un échange » avec les syndicats de médecins et de psychologues. Ces derniers ne sont pour l’heure pas pris en charge par la Sécu, même si l’Assurance maladie teste depuis deux ans un remboursement – sur prescription du médecin traitant – dans quatre départements (Bouches-du-Rhône, Haute-Garonne, Landes, Morbihan).

Des troubles plus nombreux

Un schéma encouragé par la Cour des comptes, qui recommandait dans un rapport en février de le « généraliser dès que possible ». Une urgence aggravée par le Covid-19 : près des deux tiers des 18-25 ans (61 %) estiment que la crise sanitaire « aura des conséquences négatives sur leur santé mentale », selon un sondage réalisé en janvier par l’institut Ipsos pour la Fondation FondaMental, réseau de chercheurs sur les maladies psychiatriques.

Près d’un jeune sur trois (32 %) déclare être personnellement concerné par au moins un des troubles suggérés : dépression, anorexie, troubles obsessionnels compulsifs, phobies, troubles anxieux, etc.

Source 20 MINUTES.

VIDEO. Handi Garde : deux frères grenoblois offrent une respiration sportive aux jeunes handicapés…

Marc et Robin Lamothe ont créé un service de garde autour du sport pour des personnes en situation de handicap.

Ils s’occupent principalement de jeunes qui n’ont pas la chance de bénéficier de structures d’accueil adaptées.

Avec eux, ils partagent des moments de joie et de dépassement de soi.

Marc et Robin Lamothe repoussent les limites du handicap pour les enfants et les adolescents dans la région grenobloise.

 

A les voir courir, sourires aux lèvres, derrière le fauteuil roulant de Gabriel, on ne sait pas qui de l’enfant ou de ses deux accompagnateurs est le plus heureux. Ce matin, Marc et Robin Lamothe s’occupent d’un petit garçon de 5 ans, atteint du syndrome d’Angelman. Cette maladie génétique rare le prive du langage, provoque des crises d’épilepsie et l’empêche de marcher. Pourtant « il a fait tout un tour de piste au stade Bachelard, soit 400 mètres » confie Marc « très fier de lui ».

Car depuis un an, Gabriel apprend à marcher trois fois par semaine entre les jambes du trentenaire. Et ses exploits ne s’arrêtent pas là… En février, Marc l’a même emmené skier, lui qui ne tient pas tout seul debout. « Extraordinaire » commentent Alexandre et Helena, les parents du petit garçon qui n’auraient jamais imaginé voir leur fils gagner autant en motricité.

Offrir des moments d’évasion et de sourire

« Quand on voit ça, c’est comme si on avait gagné au loto », nous confie Robin. Car si les deux frères jumeaux sont rémunérés via des chèques emploi service universel pour s’occuper d’une quarantaine de personnes sur la région grenobloise, ils ne font pas ça pour l’argent. « On voulait pallier le manque de structures et d’activités pour les enfants comme Gabriel », explique Marc. « C’est pour cela que l’on a créé Handi Garde« , « ça nous permet aussi de faire de notre passion un métier », ajoute Robin.

Les jumeaux ont un diplôme d’accompagnant éducatif et social. Ils ont tous deux travaillé dans l’univers médico-social avant de lancer ce service de garde. Marc était auxiliaire de vie scolaire, Robin aide à domicile. C’est lors de son service civique dans un centre pour schizophrènes qu’il a eu l’envie de travailler auprès de tous ceux qui sont en situation de handicap.

Repousser les limites

« On s’occupe beaucoup d’enfants déscolarisés, notamment de jeunes autistes. Faute de structures spécialisées, ils ne sortent pas beaucoup et leurs parents sont épuisés. Ils ont besoin de calme et la nature, ça les apaise ».

En matière d’activités, les deux frères, tous deux très sportifs, ne s’imposent aucune limite. Paddle, kayak, trek dans le désert en joëlette, ski, rando… Ils sont de tous les défis. Actuellement, ils entraînent un jeune atteint du syndrome Gilles de la Tourette pour le GR20, le sentier de grande randonnée de Corse. « Ces enfants sont comme les autres, ils sont capables de plein de choses, cela prend juste un peu plus de temps », explique Robin.

Besoin de véhicules adaptés

Pas facile de suivre le rythme de ces deux frères qui enchaînent balade en fauteuil sur les hauteurs de Saint-Martin-d’Uriage avec une séance de ski à Chamrousse avec d’autres jeunes. Le week-end, ils encadrent bénévolement des sorties en groupes pour ces enfants différents. Une vie à 100 km/heure, faite d’incessants allers-retours et de trajets quotidiens à travers tout le département de l’Isère.

Pour l’instant, chacun d’entre eux utilise sa voiture personnelle pour véhiculer les personnes dont ils s’occupent. « On n’a pas la place de ranger tout le matériel. On a les skis, les vélos, les fauteuils et ce n’est vraiment pas pratique. Malheureusement, les véhicules adaptés coûtent très très cher : 25 000 à 30 000 euros pour un véhicule d’occasion », regrette Marc. Ils ont donc lancé une cagnotte en ligne pour les aider à financer cet outil de travail.

Le soutien de l’Asparun

Cette année, l’association iséroise ASPARUN a également choisi de soutenir Handi Garde lors de sa course solidaire, ce week-end du 12 et 13 mars. Les bénéfices liés aux achats de dossards seront reversés à l’association des frères Lamothe, pour que plus d’enfants en difficulté puissent bénéficier de ces moments de joie et de légereté en montagne. « Quand on est dehors, on apprend plein de choses : la confiance en soi, la motricité, l’effort, le partage, le dépassement de soi, et c’est ce qu’on veut donner à tous ces jeunes, qui sont un peu exclus de la société », conclut Robin.

Robin et Marc Lamothe de Handigarde avec Gabriel, atteint du syndrome d'Angelman, à Villeneuve d'Uriage.

Source FR3.

L’Assurance retraite, en partenariat avec les Caf, lance un forfait cohabitation intergénérationnelle et solidaire…

De nos jours, les jeunes de moins de 30 ans subissent des difficultés d’accès au logement (coût élevé, crise sanitaire…), tandis qu’une personne de plus de 60 ans sur trois vit de manière isolée.

Intergénérationnel - Liens intergénérationnels - Générations

 

Soucieuse de ces problématiques, l’Assurance retraite a réalisé une étude en partenariat avec le réseau Cohabilis pour identifier les leviers de développement de la cohabitation intergénérationnelle. Depuis le 1er octobre 2020, une expérimentation est en cours dans plusieurs Carsat, en partenariat avec la branche famille de la Sécurité sociale.

L’étude en partenariat avec Cohabilis

Au cours du 1er semestre 2020, l’Assurance retraite et le réseau Cohabilis ont mené une étude visant à repenser le développement de la cohabitation intergénérationnelle solidaire.

L’étude a conclu que la cohabitation intergénérationnelle et solidaire permet de répondre à la problématique du logement des jeunes tout en luttant contre l’isolement des seniors. Trois formules de cohabitation ont été définies :

  • La formule « conviviale » pour les personnes autonomes seules
  • La formule « solidaire » pour les personnes en situation de fragilité
  • La formule « coup de pouce » pour les personnes « altruistes »

L’Assurance retraite, en partenariat avec les Caf, lance un forfait cohabitation intergénérationnelle et solidaire

L’expérimentation en cours dans plusieurs régions

Forte de ces constats, l’Assurance retraite a lancé en octobre 2020 un forfait cohabitation intergénérationnelle et solidaire proposé par les Carsat Pays-de-la-Loire, Rhône-Alpes et Aquitaine et expérimenté avec 11 Caf.

Il prend en charge une partie des frais liés à la constitution de binômes comprenant un retraité de 60 ans et plus et un jeune de moins de 30 ans (étudiant, apprenti…). L’expérimentation se déroulera pendant un an et comporte déjà 80 dossiers constitués.

Cette démarche s’inscrit dans la continuité des initiatives de l’Assurance retraite, qui permettent de lutter contre l’isolement des personnes âgées tout en favorisant le logement des jeunes, telles que Toit+Moi.

Toit+Moi

Participer à l’expérimentation

Les retraités souhaitant bénéficier du forfait cohabitation intergénérationnelle et solidaire dans les départements concernés doivent prendre contact avec leur Carsat ou s’inscrire sur Cohabilis pour être contactés par la structure la plus proche de leur domicile.

Les jeunes peuvent effectuer la même démarche sur le site de Cohabilis ou contacter leur Caf.

Le partenariat avec la branche famille de la Sécurité sociale

La Cnaf et les Caf s’engagent aux côtés de l’Assurance retraite, en tant que partenaires incontournables des familles et des jeunes, dans ce dispositif innovant en matière d’habitat intergénérationnel.

Cette action contribue à favoriser l’accès aux droits des jeunes en matière de logement et à renforcer leur autonomie, conformément aux engagements COG de la Cnaf avec l’Etat.

Source SILVER ECO.

 

Isère. « Le Covid a fait voler en éclats notre capacité de résilience » témoignent des parents d’enfants handicapés. Vidéos…

Plus d’auxiliaires de vie, des établissements spécialisés à l’arrêt…en Isère, des familles d’enfants handicapés sont à bout de souffle.

Elles qui vivent déjà en temps « ordinaire » un parcours du combattant au quotidien, s’accrochent mais s’épuisent et sont à bout de forces

Adam, 9 ans, demande une attention constante

 

Avec la fermeture momentanée des Centres d’accueil spécialisés, le manque d’auxiliaires de vie ou d’accompagnement médical, la pandémie représente un défi supplémentaire pour les parents d’enfants atteints de handicap.

Dans l’agglomération de Grenoble, à l’époque du premier confinement, nous les avions rencontrées: elles tiraient déjà la sonnette d’alarme sur leur situation.

Aujourd’hui, plus d’un an après le début de la crise sanitaire, non seulement les mesures sanitaires ont tout compliqué , mais certaines d’entre elles, parents comme enfants, doivent batailler pour garder espoir et combativité, car toutes les démarches d’avenir sont obturées.

A Echirolles, les parents d’Adam, autiste, s’estiment pourtant « chanceux » : leur petit garçon peut jouer, courir, marcher «  on tente de relatitiviser » témoigne Hinda  » avec mon mari on peut l’accompagner, l’entourer, le Covid n’est facile pour personne, même si vivre avec le handicap est compliqué, il faut le reconnaître, mais c’est notre quotidien ».

En revanche, ce qui préoccupe, et stresse cette maman, « ce sont les démarches administratives qui sont au point mort, on ne sait pas en ce moment vers quel établissement se tourner, on a peur que cela dure et s’éternise, si on doit attendre 4 ou 5 mois pour avoir une place, ou si c’est encore 2 ou 3 ans, le ciel nous tomberait sur la tête, on a besoin de savoir comment on peut on peut préparer un semblant d’avenir ».

Voilà déjà trois ans qu’elle attend pour Adam, 9 ans aujourd’hui, une place en Institut d’Education Motrice (IEM).

« Le premier confinement fut une tornade »

Servane Hugues est la Présidente de l’Association « Loisirs Pluriels », et la maman de deux enfants handicapés, dont l’un lourdement. Ce jeudi 4 mars, elle est venue superviser le départ des enfants qui peuvent de nouveau aller en montagne, encadrés, pour une après-midi ski. Les activités sportives et de loisirs ont enfin pu reprendre doucement en extérieur.

Un bol d’air pour ces enfants qui souffrent de handicaps différents, mais aussi pour leurs parents, qui ont tous subi le confinement avec une réelle violence. « Cela a été comme une tornade, qui a fait voler en éclats notre équilibre de vie déjà fragile » témoigne Servane Hugues qui revient sur un an de crise sanitaire : « à titre personnel, je ne m’en suis pas encore remise, c’est comme si on avait construit à bout de bras pendant des années un château de cartes, qu’il est balayé d’un coup de vent, et qu’il faut tout recommencer, j’ai l’impression que le Covid a fait voler en éclats ma capacité de résilience ».

Source FR3.

Covid-19 : les start-up françaises inspirées par l’épidémie…

Malgré la crise économique qui en découle, l’épidémie de Covid-19 a permis à des start-up de grandir en se lançant dans des innovations de toutes sortes pour lutter contre le virus……

Covid-19 : les start-up françaises inspirées par l’épidémie...

 

Si l’épidémie de Covid-19 a durement touché l’économie française, certaines entreprises ont réussi à tirer leur épingle du jeu en développant des innovations pour lutter contre le virus ou pour apprendre à vivre avec. À Saint-Chamas (Bouches-du-Rhône), par exemple, une start-up française a développé dans son laboratoire un spray nasal contre le Covid-19, qui doit encore recevoir l’autorisation d’être commercialisé en pharmacie. « Ce spray permet de décoller toutes les bactéries, virus et pollution dans les fosses nasales, et de déloger ainsi le coronavirus« , explique Laurent Dodet, président et cofondateur de P&B Group.

Un masque imprégné de lait virucide

De son côté, à Marseille (Bouches-du-Rhône), un laboratoire universitaire, spécialisé dans l’étude des produits virucides reçoit de plus en plus d’échantillons depuis le début de la crise sanitaire, comme le spray nasal développé à Saint-Chamas. Des échantillons dont il se charge de valider l’efficacité. Autre innovation développée par une start-up de la cité phocéenne : un masque intelligent, imprégné de lait virucide. Avec leurs produits, les start-up françaises sont en bonne place pour apporter des solutions complémentaires aux vaccins dans la lutte contre le Covid-19.

Source FR3.

Top départ pour Andyamo, application d’itinéraires pour les personnes en situation de handicap….

Le projet d’application Andyamo vient d’être officiellement lancé à Grenoble, ce mercredi 17 février.

Entourés de partenaires publics et associatifs, Sébastien Guillon, Marco Petitto et Florian Blanchet ont donné le top départ à leur calculateur d’itinéraires pour personnes en situation de handicap.

De gauche à droite, pastichant les Beatles, Sébastien Guillon, Marco Petitto et Florian Blanchet, fondateurs de l'application Andyamo © Andyamo

Le but : que l’application soit disponible dans quelques mois sur Grenoble, Meylan, Corenc, La Tronche et Voiron. Le tout, entre autres, sous la houlette de la Région, qui accompagne le projet à hauteur de 85 000 euros.
Faciliter au maximum les déplacements des personnes handicapées en toute autonomie. Tel est l’objectif de l’application Andyamo, conceptualisée par trois entrepreneurs : Sébastien Guillon, Marco Petitto et Florian Blanchet. Un projet qui date de plusieurs années et dont le lancement officiel a été célébré à Grenoble mercredi 17 février, en présence de tous ceux qui le soutiennent ou y participent.

Le principe de Andyamo ? Une application similaire à un Google Maps, mais adaptée aux personnes en situation de handicap. « La mobilité n’est pas inclusive avec les calculateurs d’itinéraires existants qui ne prennent pas en compte l’accessibilité », souligne Sébastien Guillon. Andyamo, elle, incorporera l’inclinaison ou la hauteur des trottoirs, la signalétique pour tel ou tel handicap et tout autre élément assurant un trajet sans encombres.

Des associations et collectivités partenaires

Parmi les partenaires, des associations dédiées au handicap – APF, Valentin Haüy, L’Arche, HandiRéseaux38 et Arist – le représentant toutes les formes, qu’il soit moteur, sensoriel ou intellectuel. Mais aussi des acteurs de la mobilité, comme le Smmag et Citiz. Et, enfin, nombre de collectivité : les Villes de Meylan, de Corenc, de La Tronche, de Voiron… ainsi que la Région Auvergne-Rhône-Alpes.

Sandrine Chaix aux côtés des créateurs de l'application © Florent Mathieu - Place Gre'net

C’est en effet sur le territoire grenoblois que Andyamo doit se développer, à compter de septembre ou d’octobre 2021. Le tout sous les yeux attentifs de la Région, alors que l’application est lauréate de son appel à projets « innover pour compenser le handicap ». À la clé ? Un chèque de 85 000 euros pour accompagner le développement du projet, remis par la conseillère spéciale en charge du handicap Sandrine Chaix.

Quid du choix des communes concernées ? « Nous voulions des déplacements interurbains, entre Grenoble et La Tronche, Meylan et Corenc. Et on voulait des déplacements intercommunaux, entre Grenoble et Voiron, pour mettre en avant les lignes TER ou Transisère accessibles », décrit Sébastien Guillon. Autant de communes qui ont adhéré avec enthousiasme au projet. Ce qui, souligne Sandrine Chaix, a fait pencher la balance de l’appel à projet en faveur de l’application.

Concilier handicap et entrepreneuriat

Le projet porte une autre dimension, souligne encore Sébastien Guillon : montrer que l’entrepreneuriat est à la portée des personnes en situation de handicap. Marco Petitto, cofondateur de Andyamo, est en effet tétraplégique depuis un accident de ski survenu en 2015. « Il y a une première branche qui est d’accepter des emplois dans les entreprises qui recrutent. Et une deuxième qui est créer son propre emploi », souligne l’entrepreneur.

Remise symbolique d'un chèque de 85 000 euros pour les créateurs d'Andyamo, entourés de leurs partenaires dont les maires ou conseillers municipaux de Corenc, Meylan, La Tronche et Voiron © Florent Mathieu - Place Gre'net

Tout n’est pas (que) question d’argent. Andyamo veut aussi mettre en avant les efforts réalisés en matière d’accessibilité. Une « vraie philosophie », affirment les trois compères, qui consiste à « valoriser l’existant » plutôt que de pointer du doigt les manquements. Quand bien même l’application pourrait, à terme, permettre d’alerter une collectivité sur des problèmes récurrents. Y compris des problématiques de voitures mal garées ou de poubelles mal rangées.

Andyamo est loin de la force de frappe d’un Google Maps, même si l’application s’appuie sur un (autre) partenaire de poids : Airbus et ses images satellites. Sébastien Guillon ne craint-il pas de voir son idée “volée” par le californien ? Au contraire, répond-il : « S’ils s’intéressaient à nous, c’est qu’ils penseraient à intégrer les voyageurs à mobilité réduite dans leur système. C’est une ouverture d’esprit que l’on voudrait provoquer ! »

Source PLACE GRE’NET.

 

 

Crise sanitaire et handicap : l’information en santé enfin accessible à tous… La France en 2020 compte près de 12 millions de personnes en situation de handicap…

« Quand les enjeux du handicap avancent, c’est toute la société qui progresse. » C’est ainsi que débute le dossier de presse du Comité interministériel du handicap datant du 16 novembre dernier.

La France en 2020 compte près de 12 millions de personnes en situation de handicap.

 

Si la crise sanitaire a révélé les difficultés d’accès à l’information en santé des personnes vivant avec un handicap ou éloignées du système de soins (personnes non francophones, précaires…), elle a aussi été un catalyseur de solutions innovantes au service de tous grâce au travail collaboratif des associations et des pouvoirs publics.

Une mobilisation sans précédent au service des plus fragiles

Seulement quelques jours après que le premier confinement ait été décidé en mars, l’Alliance Internationale pour les personnes en situation de handicap (IDA) publiait dix recommandations, notamment sur la nécessité d’informer les personnes en situation de handicap et de former les personnels de santé à l’accueil de ces patients aux besoins particuliers. Pourquoi ? Parce que mieux comprendre la santé, c’est avoir moins peur, être davantage coopérant et au final être acteur de sa santé.

« Une information accessible est le prérequis à l’auto-détermination, c’est-à-dire à la capacité d’une personne à prendre des décisions qui la concernent. En cas d’opposition de la part des professionnels ou des organisations, la personne doit pouvoir faire valoir ses droits à l’auto-détermination grâce à l’accompagnement collectif par les pairs qui est un vecteur d’émancipation. » détaille Karen Buttin, personne autiste*.

Par la suite, les acteurs de la santé et du médico-social, notamment les associations, ont fait preuve d’une extraordinaire créativité et réactivité pour produire des outils de communication et des guides de recommandations. Impossible ici d’être exhaustif aux vues de la profusion des initiatives ; citons par exemple les ressources utiles recommandées par les associations nationales comme APF France Handicap ou Santé Publique France mais aussi les associations régionales comme le CREAI Ile-de-France en collaboration avec l’ARS Ile-de-France et le CReHPsy Pays-de-La-Loire.

« Le rôle de notre association, en temps de crise sanitaire, est entre autres de proposer une information fiable, accessible à tous, transparente et honnête aux personnes en situation de handicap et à leurs proches, afin qu’elles restent actrices de leur santé et en capacité de donner un consentement libre et éclairé. » explique Marie-Catherine Time, représentante Régionale APF France handicap Auvergne-Rhône-Alpes.

Mentionnons aussi les outils de notre association CoActis Santé, engagée pour l’accès à la santé pour tous, comme le poster SantéBD pour expliquer le test PCR avec des images et des mots simples et les fiches-conseils HandiConnect pour guider les professionnels de santé dans l’accueil de patients en situation de handicap, en particulier la fiche-conseils « Comment communiquer avec une personne sourde/malentendante ? ».

L’engagement de l’Etat

Les efforts soutenus de l’État, en particulier du Secrétariat d’Etat en charge des Personnes handicapées, méritent d’être soulignés : transcription des documents officiels en FALC (Facile à Lire et à Comprendre), discours systématiquement traduits en langue des signes et vélotypie, production, entre autres, d’un guide pour mieux vivre le confinement avec un enfant autiste par la Délégation Interministérielle à la stratégie nationale pour l’autisme au sein des troubles du neuro-développement et de la plateforme solidaires-handicaps.fr pour recenser les initiatives solidaires… La nécessité d’adopter des réflexes d’accessibilité dans notre société a été mise en lumière, notamment lorsque le port du masque a été rendu obligatoire, empêchant la lecture labiale chez les personnes sourdes qui la pratiquent.

Au final, il paraît légitime de penser que la pandémie de COVID-19 aura été un révélateur de la capacité d’adaptation et de la résilience des acteurs de la santé, du handicap, du médico-social et de la solidarité. Ne nous arrêtons pas là et utilisons ces outils comme des preuves de concept pour continuer à oeuvrer ensemble en faveur d’une société plus inclusive où l’information en santé est accessible à tous et où les professionnels de santé sont formés à l’accueil de patients vivant avec un handicap. Car ce qui est fait pour les plus vulnérables de notre société est utile à tous.

* Karen Buttin est membre de Personnes autistes pour une auto-détermination responsable et innovante (PAARI), du conseil d’administration d’Handi-Voice, think tank d’auto-représentants qu’elle représente à la Commission santé, bien-être et bientraitance du CNCPH et au Conseil scientifique de l’Association pour la recherche sur l’autisme et la prévention des inadaptations (ARAPI), ainsi que facilitatrice-chercheuse à CapDroits qui est une démarche scientifique et citoyenne.

Source ECONOMIE MATIN.