Calvados : Une mère demande que les deux millions d’euros légués à sa ville soient investis pour les personnes à mobilité réduite…

La ville de Falaise (Calvados) a accepté un legs de plus de deux millions d’euros d’une habitante décédée.

La maman d’un enfant polyhandicapé souhaite que cette somme d’argent soit notamment utilisée pour améliorer le quotidien des personnes à mobilité réduite.

Calvados : Une mère demande que les deux millions d’euros légués à sa ville soient investis pour les personnes à mobilité réduite...

 

C’est l’histoire d’une commune au sud de Caen, Falaise ( Calvados), qui multiplie les jackpots, sans jouer. Elle vient d’hériter de plus de deux millions d’euros d’une femme centenaire, décédée en avril. Après des mois de démarches administratives, la nouvelle a été dévoilée en décembre, en conseil municipal, raconte France 3.

La donatrice, Denise Lecourt, qui a désigné la ville comme légataire universelle, n’a pas posé de conditions à l’utilisation de cet argent (des assurances-vie et des biens immobiliers), outre l’entretien du caveau familial.
Cinq ans auparavant, une autre habitante de la commune, Thérèse Cuvigny, 94 ans, était décédée elle aussi après avoir couché Falaise sur son testament et fait de la ville l’unique bénéficiaire des ses trois assurances-vie (1,24 million d’euros tout de même). Elle avait fait de même : un cadeau, sans contrepartie. A l’époque, l’argent avait notamment permis de financer la « baisse de deux points de la taxe foncière ». Le cadeau de Denise Lecourt – qui représente 10 % du budget annuel de la ville ! – n’aura peut-être pas uniquement un avantage fiscal. Une maman d’un enfant de 15 ans atteint d’une maladie génétique dégénérative vient d’interpeller le maire,  dans Ouest-France.

Pour favoriser l’inclusion des personnes en situation de handicap

Estimant avoir son mot à dire quant à la future utilisation de ce pactole, elle souhaite qu’il soit notamment utilisé pour améliorer le quotidien des personnes à mobilité réduite. Elle demande l’installation « d’une plateforme balançoire adaptée dans un parc ou une aire de jeux de la ville » ou encore « des descentes de trottoirs ». En résumé, que cet argent « contribue à l’inclusion de ces personnes, des citoyens à part entière ».

Contacté par le quotidien régional, le maire admet que Falaise « a pris beaucoup de retard dans ces problématiques comme toutes les villes en France », mais ne s’avance pas encore pour fixer des réalisations. Tout simplement car la Ville ne dispose pas encore de « l’ensemble des deux millions d’euros », justifie-t-il, car des biens immobiliers de Denise Lecourt ne sont pas encore vendus.
Source 20 MINUTES.

« Déjà des morts en Gironde dans le champ du handicap »…

Le secteur médico-social du handicap, qui représente 25000 usagers et 7000 salariés en Gironde, a manifesté ce mercredi à Bordeaux pour dénoncer ses conditions de vie et de travail.

« Déjà des morts en Gironde dans le champ du handicap »

 

Les salaires n’ont pas été revalorisés par le Ségur de la Santé, aggravant la pénurie de main d’œuvre et la maltraitance dans des établissements incapables de prendre correctement en charge leurs résidents. Conséquence : trois d’entre eux sont décédés pendant l’été dans un foyer de Villenave d’Ornon.

Elles avaient 27, 32 et 35 ans, et sont mortes faute de soins suffisants cet été à la MAS (maison d’accueil spécialisée) Le Junca, à Villenave d’Ornon. Ce constat glaçant, c’est la direction de l’établissement elle même qui le fait ce jeudi, lors d’une conférence de presse dans ses locaux.

« Nous accueillons des personnes polyhandicapées de naissance ou suite à un accident de la vie (AVC, traumatisme crânien…). Certaines sont en état végétatif, et en grande vulnérabilité. Mais nous n’avons pas réussi à assurer pendant tout l’été la permanence des soins fondamentaux pour trois personnes, car il nous manquait la moitié des effectifs », déplore Michel Keisler, directeur général de l’Apajh Gironde (association pour adultes et jeunes handicapés) qui gère trois MAS, dont celui du Junca.

Fausses routes

L’établissement disposait alors seulement de 50% de son effectif total, soit 19 personnes au lieu de 38, et de 3,5 équivalent temps plein (ETP) d’infirmières contre sept postes nécessaires pour s’occuper de 50 résidents. Aussi, alors que les aides de vie devaient alimenter les personnes les plus vulnérables par sonde gastrique trois fois par jour, elles ont dû passer à deux fois, avec un plus gros débit.

« Les personnes nourries ainsi ont alors tendance à régurgiter, à faire des fausses routes et respirer des aliments, ce qui peut provoquer des infections respiratoires, poursuit Michel Keisler. L’hospitalisation à domicile n’a pas été suffisante. Trois personnes sont décédées, cinq autres ont pu être mises en sécurité dans un établissement hospitalier. »

« Nous avons de la technicité et du savoir-faire, mais quand il n’y a plus de personnel soignant, on ne peut pas faire de miracle », abonde Danielle Verdoodt, directrice de la MAS de ViIlenave d’Ornon. « Les évènements graves qui sont survenus dans cet établissement sont symptomatiques de ce qui se passe dans notre pays », souligne le directeur de l’APAJH.

« Déjà des morts en Gironde dans le champ du handicap »

Crise des vocations

En avril dernier, l’association avait pourtant alerté le gouvernement et les médias sur les risques du Ségur de la Santé : en revalorisant les salaires du seul secteur médical, cet accord entre le gouvernement et la profession a rendu d’autant moins attractive la branche médico-sociale, qui connaissait déjà une crise des vocations, et a marqué « un point de rupture », selon Michel Keisler.

Le secteur a donc décidé de remonter au créneau, écrivant au Premier ministre, Jean Castex, pour l’alerter sur « la situation catastrophique des établissements médico-sociaux » : les Ségur ont entraîné une « hémorragie leurs ressources et compétences », de « très nombreux salariés ayant démissionné pour travailler dans les EHPAD et les hôpitaux publics, qui offrent dorénavant de meilleures conditions de salaires ».

« L’écart de salaire est désormais de plus de 400 euros mensuel avec le milieu hospitalier pour les infirmières, indique Danielle Verdoodt. Alors qu’il nous manque 3,5 ETP, celles qui restent envisagent de partir si elles ne sont pas revalorisées. »

« Déjà des morts en Gironde dans le champ du handicap »

Du social aux burgers

Car au salaire et à ses perspectives d’évolutions médiocres – 2000 euros pour une infirmière en fin de carrière, au lieu de 3000 à l’hôpital – s’ajoutent des conditions difficiles :

« Il y a de grosses surcharges de travail, avec des amplitudes horaires de 6h30 à 23h, une présence un week-end sur deux, affirme Anaïs Lafaye, directrice du pôle hébergement de l’APEI du Libournais, une association d’insertion des handicapés. Cela met bien à mal la vie de famille. Aussi, les gens préfèrent monter leur foodtruck et vendre des burgers plutôt que de bosser dans le médico-social ! Résultat, on doit embaucher des personnes pas forcément qualifiées, et cela vire à la maltraitance. »

Manifestation devant la préfecture ce mercredi 6 octobre 2021 (SB/Rue89 Bordeaux)

 

Pour défendre sa profession et exiger un « Ségur pour tous », Anaïs Lafaye et une vingtaine de ses collègues ont défilé ce mercredi à Bordeaux. En tête d’un cortège qui, entre la préfecture et l’Agence régionale de santé (ARS), a rassemblé plusieurs centaines de personnes, des personnes en fauteuils, résidentes de plusieurs établissements du département.

« On est là pour soutenir les personnes qui travaillent auprès de nous et qui ne sont pas assez reconnues et payées, martèle Ghislaine, qui vit au MAS de Tresses. Je trouve ça aberrant. Et puis il n’y a pas assez de personnel, parfois plus qu’une personne au lieu de deux pour s’occuper de nous, cela commence à devenir galère. »

« Nos premières lignes à nous »

Les salariés témoignent en effet de la réduction drastique des activités ou des sorties, une « double peine » infligée après les restrictions sanitaires liées à la Covid. Céline, dont la fille polyhandicapée de 24 ans vit dans une MAS de Mérignac, rapporte les demandes faites aux familles de prendre au maximum leurs proches les week-ends, pour soulager leurs effectifs.

« Aujourd’hui, on veut se montrer avec nos premières lignes à nous, ces personnels qui nous permettent d’avoir une vie sociale, du répit, explique cette maman. C’est dommage qu’ils n’arrivent pas à fidéliser leurs salariés, qui sont des relais importants pour les résidents. Ainsi, ma fille va repérer des personnes, qui pourront compenser le manque d’affection familiale. Mais ces accompagnants s’épuisent, il y a beaucoup de turn-over alors que chaque personne handicapée a ses particularités. On est pas rassuré. »

Ce mercredi, les représentants girondins du secteur du handicap ont été reçus en fin de journée à l’ARS. Ils ont tenu à faire passer au grand public que la crise majeure dépasse largement les 7000 salariés et les 25000 usagers de leurs établissements : personne n’est à l’abri d’un accident de la vie dont soi-même ou un proche peut être la victime.

Source RUE 89 – BORDEAUX.

Plœmeur. Quand les chiens éveillent les enfants polyhandicapés…

La médiation animale, et plus particulièrement canine, ouvre de nouvelles voies pour les enfants polyhandicapés.

On la propose au centre de Kerpape, à Plœmeur (Morbihan).

Olivier Bonaventur, directeur du centre de Kerpape, a reçu un chèque de 4 000 € de la part de la Fondation d’entreprise Grand Ouest pour le projet autour de la médiation animale, mené au sein de l’établissement.

 

La Fondation d’entreprise Grand Ouest a pour mission de soutenir et d’encourager les acteurs du territoire porteurs de projets innovants sur son territoire. Sur le premier trimestre 2021, son Comité de décision du Morbihan a décidé de soutenir six associations du pays de Lorient, pour un montant total de 14 500 €.

Jeudi soir 29 avril 2021, la fondation a choisi de remettre un chèque de 4 000 € au Fonds de dotation Kerpape pour accompagner leur projet de Médiation animale auprès d’enfants hospitalisés au centre mutualiste de Kerpape, à Plœmeur (Morbihan)

Un projet coup de cœur

Nathalie Le Meur, présidente de la Fondation d’entreprise Grand Ouest, a expliqué que ce projet a été le vrai coup de cœur du comité de décision du Morbihan. « Après avoir participé au financement du centre d’équithérapie, il y a quelques années, la Fondation est ravie d’accompagner la création de ce nouveau projet de thérapie par la médiation animale. »

Établir un contact autrement

Des séances hebdomadaires d’une heure sont proposées avec deux petits groupes d’enfants polyhandicapés, depuis début septembre. Elles sont animées par une psychomotricienne et une orthophoniste ainsi qu’une personne formée en médiation animale.

Floriane Page de Patte d’Union vient chaque semaine à la rencontre des enfants avec deux chiens, Otava et Roxane. « Ces séances permettent d’établir le contact autrement, de stimuler. Pour certains, la présence de l’animal pour les apaiser. Pour d’autres, cela va permettre de mobiliser certains membres non sollicités dans le quotidien, explique l’équipe soignante. Mais on est plus sur la gestion des émotions. Cela offre une possibilité pour ces enfants d’agir sur le monde et de recevoir quelques informations sensorielles. C’est tout simplement une manière d’exister pour des enfants qui ont peu de potentialités. »

Source OUEST FRANCE.

Comment aborder le handicap autrement en classe ? A Orléans, un livret a été distribué aux enseignants…

Un livret de 25 pages a été distribué dans les écoles de l’agglo Orléanaise.

Objectif : Aborder le handicap autrement en classe.

Marina et Yanis avec le petit livret dans leurs mains sur un banc.

 

C’est un petit livre tout en couleurs avec Lila et Ben. Deux écoliers qui ont des copains comme tout le monde. Parmi eux des enfants en situation de handicap : en fauteuil, malentendants, autistes ou encore dyslexiques etc.

Du coup Lila et Ben se posent plein de questions. Pourquoi es-tu assis dans un fauteuil ? Pourquoi portes tu toujours un bandana sur la tête ?

Un livret imaginé il y a deux ans par une Orléanaise : Marina Saadani maman de Yanis, un petit garçon de quatre ans polyhandicapé.

L'affiche du livre où l'on retrouve les différents copains de Lila & Ben.

« Je me suis aperçue qu’il n’y avait pas de support regroupant les six grandes familles de handicap pour permettre aux enseignants de réaliser des temps de sensibilisation et d’échanges. J’ai cherché une illustratrice. Il s’agit de Valérie Gibaud. J’avais plein d’idées elle les a parfaitement dessinées, » explique Marina.

Résultat un livret de 25 pages destiné aux enseignants. Il a été distribué dans les écoles élémentaires de l’agglomération Orléanaise et prochainement dans le département du Loiret.

« Tout le monde concerné »

« Tout le monde est concerné par le handicap », poursuit Marina.

Il n’y a pas que le handicap moteur. A tout moment de la vie on peut malheureusement être victime d’accidents. De troubles visuels, auditifs, ou bien encore de maladies invalidantes.

« Plus vite les enfants seront sensibilisés aux différents handicaps plus vite ils seront ouverts  tolérants et bienveillants envers leurs camarades handicapés. C’est un enrichissement mutuel bénéfique à tous. Le livret aborde le sujet de manière ludique et positive c’est très important ».

Un petit guide réalisé grâce à l’association de Marina, « Des rêves pour Yanis », mais pas seulement. Huit autres associations Orléanaises ont activement participé. Parmi elles : Handi soutien 45, ACGO (association des chiens guide d’Orléans), ou bien encore Accompagner l’autisme.

L’impression de l’ouvrage a été réalisée à Saran près d’Orléans à l’ESAT Jean Pinaud. Une version sonore est par ailleurs disponible grâce à la bibliothèque sonore du Loiret.

Enfin une grande affiche a été réalisée. « L’objectif, conclut Marina est qu’elle soit mise en évidence dans les salles de classe. Pour que le handicap fasse partie du quotidien des enfants et qu’ils puissent l’aborder en toute sérénité ».

Source FR3.

 

Handident : des dentistes prennent soin de patients autistes ou handicapés…

Ces dentistes bénévoles apportent leurs soins à des patients qu’un cabinet classique ne peut pas prendre en charge.

Les dentistes bénévoles de l’association Handident

 

Pour les parents d’enfants handicapés ou autistes, le parcours de soin s’apparente souvent à un parcours du combattant. Encore plus lorsqu’il s’agit de soins dentaires. En Alsace, des dentistes bénévoles se sont regroupés au sein du réseau Handident pour venir en aide, à ces patients, qui refusent parfois qu’on touche leur bouche ou qui ne peuvent pas communiquer lorsqu’ils ont mal. Parfois, cela fait plusieurs années que personne ne s’est occupé de leurs dents.

La clinique Saint-François de Haguenau met à disposition une salle d’opération et un plateau technique. Le Dr Michèle Pluvinage prend Damien par le bras et l’emmène doucement jusqu’au fauteuil de la salle d’opération. Cette chirurgien-dentiste passe beaucoup de temps à rassurer ce jeune handicapé. « Je vais les soigner, vous saviez, celles que je vous ai montrées. Mais le plus dur est fait ! », explique-t-elle au patient un peu anxieux.

« Quand les gens voient Handident, ils sont très surpris parce qu’on touche les patients, raconte-t-elle. On leur caresse la main, on leur caresse la joue. Ici, le côté tactile est très important. »

Autour de Damien toute l’équipe de soignants se prépare, anesthésiste, dentiste, assistante médicale. Un service sur mesure pour les patients handicapés, qu’il faut endormir pour pouvoir soigner.  « Cela permet de pouvoir réaliser les mêmes soins que chez les autres patients », explique le Dr Brigitte Mengus.

Damien est endormi, ses dents sont très abimées. Il est finalement envoyé en salle de réveil, avec des dents comme neuves.

Les dentistes bénévoles de l’association Handident

3.000 patients handicapés ou autistes soignés

Et ce type de soin n’est pas possible dans un cabinet classique. Les parents d’enfants handicapés ou autiste n’ont souvent aucune solution. À Haguenau, les patients viennent de tout le quart nord-est de la France, comme Maryline, avec sa petite Charlotte 8 ans, polyhandicapée. Elle a fait plus de 2 heures de route depuis Thionville en Lorraine pour ce rendez-vous dentaire. Seul endroit où elle se sent la bienvenue.

Une situation qui n’étonne malheureusement pas le Dr Michèle Pluvinage, qui veut faire changer le regard des dentistes sur le handicap. « Il y a encore quelques années, on extrayait toutes les dents du patient à 18 ans, sous anesthésie générale. Plus de dents, plus de soucis… Nous, on propose des soins normaux à des patients qui ne rentrent pas dans les clous. »

Et depuis 8 ans, c’est plus de 3.000 patients handicapés ou autistes qui ont pu être soignés grâce à Handident en Alsace.

Source RTL.

Pas-de-Calais : Un village et son club de foot se mobilisent pour une enfant polyhandicapée….

SOLIDARITE Des footballeurs au grand cœur vont permettre à une famille d’acquérir un véhicule adapté au transport de leur petite fille lourdement handicapée.

Pas-de-Calais : Un village et son club de foot se mobilisent pour une enfant polyhandicapée

 

  • Le club de football d’un petit village du Pas-de-Calais se mobilise autour d’un couple et de sa fille handicapée.
  • Pour permettre à la famille d’acheter un véhicule adapté au transport de l’enfant en fauteuil roulant, une cagnotte en ligne a été lancée.
  • En quelques jours seulement, ce sont plus de 11.000 euros qui ont été récoltés, soit plus de la moitié de la somme nécessaire.

Pour la beauté du geste. Le club de football d’un minuscule village du Pas-de-Calais est à l’origine d’un formidable élan de solidarité pour une enfant de 6 ans polyhandicapée de naissance. Une mobilisation qui étonne, tout en les réjouissant, les personnes qui en sont les instigatrices.

Bonningues-lès-Ardres, on ne tombe pas dessus par hasard. Située dans le Pas-de-Calais, approximativement entre Calais et Saint-Omer, la commune compte 648 habitants, deux routes, une église et un club de football évoluant en cinquième division départementale (D5), la JS ABC. Et justement, le club fête ses 40 ans cette année. Pour marquer le coup, il était prévu d’organiser un match de gala dont les recettes auraient été reversées à une association caritative. « C’est notre président qui a eu l’idée de venir en aide à une famille du village dont la fille souffre d’un handicap de naissance », explique Jean-Baptiste Vendeville, un des joueurs de la JS ABC.

Un achat qui n’est pas dans les moyens de la famille

Cette petite fille s’appelle Victoire et elle a 6 ans. Son handicap est très invalidant, à tel point que l’enfant ne parle pas, qu’elle ne tient pas debout et difficilement assise et qu’elle ne peut se déplacer qu’en fauteuil roulant. La maman, Amélie, a arrêté de travailler pour s’occuper de sa fille. C’est elle qui assure les transports fréquents pour l’emmener faire ses soins dans une voiture où Victoire ne peut entrer avec son fauteuil. L’acquisition d’un véhicule adapté pourrait grandement faciliter la vie de la famille, sauf que le budget est largement au-dessus de leurs moyens malgré les aides.

« Un véhicule de ce type coûte environ 30.000 euros. Avec les recettes du match de gala, nous aurions pu les aider à hauteur de 10 % de cette somme », estime Jean-Baptiste Vendeville. Un match qui, de toute façon, n’est plus à l’ordre du jour en raison de l’épidémie de coronavirus. Mais c’est un mal pour un bien finalement : « Comme on voulait faire quelque chose pour cette famille, nous avons ouvert une cagnotte Leetchi avec un objectif à 20.000 euros », poursuit le joueur. Malgré une mise en ligne il y a seulement dix jours, le montant récolté dépassait déjà, ce jeudi, les 11.600 euros.

Même s’ils ne ménagent pas leur peine autour de cette cause, notamment en distribuant des tracts, les membres de la JS ABC n’en reviennent pas du décollage fulgurant de la cagnotte : « Plus de 400 personnes ont donné, y compris le maire et un député européen. A ce rythme, la famille de Victoire devrait pouvoir acheter rapidement un véhicule adapté », espère le footballeur.

L’idée d’un match de gala anniversaire n’est pas abandonnée pour autant, avec peut-être même une belle affiche. « Avec l’épidémie, on ne sait pas quand on pourra le faire et sans public, cela n’a pas d’intérêt », souligne Jean-Baptiste Vendeville. Parce que si Victoire n’aura sans doute plus besoin de la recette, la JS ABC a déjà d’autres projets.

Source 20 MINUTES.

Crise sanitaire et handicap : l’information en santé enfin accessible à tous… La France en 2020 compte près de 12 millions de personnes en situation de handicap…

« Quand les enjeux du handicap avancent, c’est toute la société qui progresse. » C’est ainsi que débute le dossier de presse du Comité interministériel du handicap datant du 16 novembre dernier.

La France en 2020 compte près de 12 millions de personnes en situation de handicap.

 

Si la crise sanitaire a révélé les difficultés d’accès à l’information en santé des personnes vivant avec un handicap ou éloignées du système de soins (personnes non francophones, précaires…), elle a aussi été un catalyseur de solutions innovantes au service de tous grâce au travail collaboratif des associations et des pouvoirs publics.

Une mobilisation sans précédent au service des plus fragiles

Seulement quelques jours après que le premier confinement ait été décidé en mars, l’Alliance Internationale pour les personnes en situation de handicap (IDA) publiait dix recommandations, notamment sur la nécessité d’informer les personnes en situation de handicap et de former les personnels de santé à l’accueil de ces patients aux besoins particuliers. Pourquoi ? Parce que mieux comprendre la santé, c’est avoir moins peur, être davantage coopérant et au final être acteur de sa santé.

« Une information accessible est le prérequis à l’auto-détermination, c’est-à-dire à la capacité d’une personne à prendre des décisions qui la concernent. En cas d’opposition de la part des professionnels ou des organisations, la personne doit pouvoir faire valoir ses droits à l’auto-détermination grâce à l’accompagnement collectif par les pairs qui est un vecteur d’émancipation. » détaille Karen Buttin, personne autiste*.

Par la suite, les acteurs de la santé et du médico-social, notamment les associations, ont fait preuve d’une extraordinaire créativité et réactivité pour produire des outils de communication et des guides de recommandations. Impossible ici d’être exhaustif aux vues de la profusion des initiatives ; citons par exemple les ressources utiles recommandées par les associations nationales comme APF France Handicap ou Santé Publique France mais aussi les associations régionales comme le CREAI Ile-de-France en collaboration avec l’ARS Ile-de-France et le CReHPsy Pays-de-La-Loire.

« Le rôle de notre association, en temps de crise sanitaire, est entre autres de proposer une information fiable, accessible à tous, transparente et honnête aux personnes en situation de handicap et à leurs proches, afin qu’elles restent actrices de leur santé et en capacité de donner un consentement libre et éclairé. » explique Marie-Catherine Time, représentante Régionale APF France handicap Auvergne-Rhône-Alpes.

Mentionnons aussi les outils de notre association CoActis Santé, engagée pour l’accès à la santé pour tous, comme le poster SantéBD pour expliquer le test PCR avec des images et des mots simples et les fiches-conseils HandiConnect pour guider les professionnels de santé dans l’accueil de patients en situation de handicap, en particulier la fiche-conseils « Comment communiquer avec une personne sourde/malentendante ? ».

L’engagement de l’Etat

Les efforts soutenus de l’État, en particulier du Secrétariat d’Etat en charge des Personnes handicapées, méritent d’être soulignés : transcription des documents officiels en FALC (Facile à Lire et à Comprendre), discours systématiquement traduits en langue des signes et vélotypie, production, entre autres, d’un guide pour mieux vivre le confinement avec un enfant autiste par la Délégation Interministérielle à la stratégie nationale pour l’autisme au sein des troubles du neuro-développement et de la plateforme solidaires-handicaps.fr pour recenser les initiatives solidaires… La nécessité d’adopter des réflexes d’accessibilité dans notre société a été mise en lumière, notamment lorsque le port du masque a été rendu obligatoire, empêchant la lecture labiale chez les personnes sourdes qui la pratiquent.

Au final, il paraît légitime de penser que la pandémie de COVID-19 aura été un révélateur de la capacité d’adaptation et de la résilience des acteurs de la santé, du handicap, du médico-social et de la solidarité. Ne nous arrêtons pas là et utilisons ces outils comme des preuves de concept pour continuer à oeuvrer ensemble en faveur d’une société plus inclusive où l’information en santé est accessible à tous et où les professionnels de santé sont formés à l’accueil de patients vivant avec un handicap. Car ce qui est fait pour les plus vulnérables de notre société est utile à tous.

* Karen Buttin est membre de Personnes autistes pour une auto-détermination responsable et innovante (PAARI), du conseil d’administration d’Handi-Voice, think tank d’auto-représentants qu’elle représente à la Commission santé, bien-être et bientraitance du CNCPH et au Conseil scientifique de l’Association pour la recherche sur l’autisme et la prévention des inadaptations (ARAPI), ainsi que facilitatrice-chercheuse à CapDroits qui est une démarche scientifique et citoyenne.

Source ECONOMIE MATIN.

Lorient. 40 activités pour les personnes polyhandicapées…

La Lorientaise Jeanne Le Penglaou, éducatrice spécialisée, recense dans un livre 40 activités à réaliser avec des personnes fortement dépendantes ou souffrant de déficiences multiples.

Jeanne Le Penglaou, éducatrice spécialisée, est aussi formatrice ; elle gère les portails handiy.fr et handianim.fr.

Au fil de son expérience d’éducatrice spécialisée, la Lorientaise Jeanne Le Penglaou a pu tester différentes activités à destination d’un public vulnérable, souffrant de handicaps divers et lourds.

« Lors de séjours adaptés que je dirigeais, j’ai commencé à noter quelques idées sortant un peu de l’ordinaire, explique la jeune femme. Je les ai recensées sur mon site Handiy. Une éditrice m’a contactée pour me demander si je pouvais écrire un guide à destination des professionnels. Les éditions Phalente sont spécialisées dans les guides pour personnes âgées. Mon livre, 40 activités pour les personnes polyhandicapées, est le premier de la collection « handicap ». »

« Le polyhandicap, on n’en parle pas »

Jeanne Le Penglaou, en plus de sa formation initiale, connaît parfaitement le sujet : son frère est polyhandicapé. « Le polyhandicap, on n’en entend pas parler. Contrairement à l’autisme ou au handicap moteur, regrette la jeune femme. Les personnes polyhandicapées sont fortement dépendantes, elles ont besoin d’un accompagnement constant, notamment dans les actes de la vie quotidienne, et pour communiquer. »

Parmi les activités proposées par l’éducatrice figure par exemple « l’île aux cinq sens, une sorte de chasse au trésor. Même si la personne ne reconnaît pas tout, l’activité la stimule et crée une ambiance propice à l’odorat, l’ouïe, la vue, le toucher, le goût ».

Pour les professionnels et les aidants

Les animations peuvent toutes être adaptées en fonction de l’objectif poursuivi, « qu’il soit éducatif, occupationnel ou thérapeutique ». Le guide s’adresse aux professionnels (éducateurs spécialisés, ergothérapeutes…), mais peut aussi intéresser les aidants familiaux.

Il décrit, sous forme de fiches, 40 activités « à faible coût ». Le guide (19,90 €) est disponible sur les sites de la maison d’édition, de la Fnac et d’Amazon.

Source OUEST FRANCE.

Handicap – Fin de Vie – Témoignage: Colette aurait voulu qu’on aide son fils à partir sereinement !…

C’est un cri de détresse que pousse cette maman lensoise: son fils est décédé à la fin du mois d’août après de longues semaines d’une dégradation de son état de santé.

Incapable d’exprimer son souhait d’en finir parce-qu’il était polyhandicapé.

Colette réclame une révision de la loi.

Fabrice était polyhandicapé profond depuis la naissance, il avait 50 ans lorsqu'il est décédé

Fabrice est né « polyhandicapé profond » il y a 50 ans. Depuis le diagnostic, alors qu’il n’avait que quelques mois, ses parents n’ont pu qu’accompagner leur fils tout au long de sa vie et de la dégradation de son état général. « Et puis quand c’est devenu trop difficile, témoigne Colette aujourd’hui, nous avons dû nous résoudre à le placer dans une institution adaptée« .

Trouver le bon centre d’hébergement n’a pas été simple mais finalement Fabrice a trouvé un lieu de vie qui semblait lui convenir. Pour autant son état de santé ne cessait de se dégrader. Mais à chaque nouvelle épreuve, le corps médical trouvait une solution. « Il ne pouvait plus respirer?… On l’a mis sous oxygène! Il ne pouvait plus se nourrir?… On lui a passé une sonde gastrique! » se souvient sa soeur Carine, non sans une certaine amertume et qui n’hésite pas à parler d’acharnement.

Le confinement n’a pas arrangé les choses

Colette, la maman de Fabrice, a souffert de l’éloignement durant le confinement. En début d’année, une épidémie de grippe au sein de son établissement avait déjà réduit les possibilités de visite. Et puis il y a eu le confinement. Entre-temps, elle a perdu son époux qui la soutenait et entourait Fabrice depuis de longues années. Bref, un enchaînement de circonstances qui n’ont fait qu’aggraver la situation.

« Quand on s’est retrouvé, il n’était plus que l’ombre de lui-même« . Fabrice avait perdu la vision, l’essentiel de ses moyens de communication, et puis son état a continué de se dégrader. Un jour on informe Colette que son fils a été transporté aux urgences de l’hôpital.  Et puis en soins palliatifs… elle sent la fin arriver et demande qu’on aide Fabrice à partir « dignement » et sans douleur.

Pour renforcer la loi sur la fin de vie

Forte de la loi »Leonetti » sur la fin de vie, Colette demande de l’aide au corps médical, mais en vain. La loi prévoit que l’on aide les malades en fin de vie qui en font la demande ou dont le pronostic vital est engagé. Or Fabrice n’a pas de vocabulaire et surtout il est totalement, ou presque, inconscient. Et puis toutes ses fonctions vitales sont palliées par des artifices médicaux.

Alors aujourd’hui, la mère de famille lensoise et sa fille demandent aux députés de « pousser plus loin encore la législation sur la fin de vie: « dans notre cas, dit Colette, il faudrait qu’un collège de médecins puissent se prononcer sur la nécessité d’allonger la vie d’un patient qui ne peut plus s’exprimer« .

Source FRANCE BLEU.

Caen. Des fauteuils nouvelle génération pour les poly handicapés…

Lauréate du prix Klesia, Handy Rare et Poly a équipé en fauteuils adaptés quatre établissements médico-sociaux autour de Caen.

Les fauteuils viennent d’être livrés. Un soulagement pour les familles et les enfants !

Il y a quelques mois, l’association caennaise Handy Rare & Poly a obtenu le Prix Nouvelles technologies, organisé par l’assurance santé Klesia, avec à la clef une somme de 20 000 €.

Cet argent, ajouté aux dons reçus, a permis à l’association, spécialisée dans l’accompagnement d’enfants et jeunes adultes poly handicapés, de faire l’acquisition de fauteuils Laloo. Ceux-ci ont été officiellement remis à leurs bénéficiaires, cette semaine. « L’attente a été longue en raison du confinement. Mais nous avons enfin pu honorer notre engagement. Ces acquisitions, exceptionnelles pour l’association, contribuent au bien-être des enfants et jeunes poly handicapés. Ce qui est le premier objectif de notre association », souligne Hélène Mazaud, membre active de l’association.

Caen. Des fauteuils nouvelle génération pour les poly handicapés. Handy Rare et Poly a équipé en fauteuils adaptés quatre établissements médico-sociaux autour de Caen.

En tout, 13 familles ainsi que quatre établissements médico-sociaux (FAM de Douvres, IME Corentin Donnard, MAS Ikigaï, et IME de Graye) accueillant des enfants de l’association se sont vus remettre ce fauteuil nouvelle génération, réputé à la fois pour sa polyvalence et sa robustesse.

« Tous les autres enfants admis dans ces établissements spécialisés peuvent en profiter également, tient à rappeler Hélène Mazaud. Les fauteuils Laloo sont particulièrement adaptés au poly handicap. Ils offrent une alternative à la position assise classique. Ils permettent par ailleurs aux bénéficiaires de s’apaiser, d’être plus disponibles et ainsi de mieux appréhender le travail de rééducation. La possibilité d’avoir les jambes à l’intérieur du fauteuil, en position assis-tailleur, induit un redressement automatique du tronc et permet de réduire les tensions corporelles. Ce qui en fait un outil très apprécié des professionnels de santé. »

Source OUEST FRANCE.