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Affaire Orpea : « Quand j’ai lancé l’alerte sur les Ehpad, Agnès Buzyn n’a pas voulu me recevoir », déplore Hella Kherief…

Bien avant « Les Fossoyeurs », la lanceuse d’alerte Hella Kherief, aide-soignante marseillaise, avait dénoncé les conditions de vie dans les Ehpad. La ministre de la Santé avait refusé de la recevoir à l’époque.

Affaire Orpea : « Quand j'ai lancé l'alerte sur les Ehpad, Agnès Buzyn n'a pas voulu me recevoir », déplore Hella Kherief

 

  • La publication du livre Les Fossoyeurs a déclenché en France une enquête sur les conditions de vie des personnes âgées dans les Ehpad.
  • Une aide-soignante marseillaise, Hella Kherief, lanceuse d’alerte, avait déjà fait le même constat dans un précédent livre paru en 2019.
  • La jeune femme se réjouit de cette médiatisation, tout en rappelant qu’à l’époque, personne au gouvernement n’avait souhaité la recevoir.

Des cadences de travail insoutenables, un manque de matériel, un Ehpad en sous-effectif, et une forme de maltraitance envers les personnes âgées. Le constat d’Hella Kherief, aide-soignante, est accablant, derrière le micro de France Culture. Avec trois autres collègues de la même maison de retraite du groupe Korian, la Marseillaise dénonce pendant de longues minutes les conditions de prise en charge des patients dans les Ehpad.

Nous sommes en… 2016. Six ans plus tard, le livre brûlot Les Fossoyeurs crée en France une véritable controverse avec, en ligne de mire, les conditions de vie des résidents des Ehpad des groupes privés Korian et Orpea. Alors, quand on rappelle Hella Kheriaf, six ans plus tard, l’aide-soignante soupire à l’autre bout du fil. « Je ne suis pas du tout surprise du constat qui est fait, lance la Marseillaise. C’est exactement les mêmes choses que je dis depuis toutes ces années : dans les Ehpad privés, on se fait de l’argent sur le dos des patients et il y a de graves défaillances. Et c’est bien qu’on en parle. Contrairement à moi, le journaliste a eu le temps d’investiguer pendant plusieurs années, et de mettre en lumière tout le système derrière ces Ehpad, notamment financier. »

Un rapide brossage des dents

Licenciée après avoir témoigné à plusieurs reprises dans les médias, Hella Kherief s’est rapidement muée ces dernières années en lanceuse d’alerte sur la maltraitance dans les Ehpad. L’aide-soignante avait notamment fait en 2019 le tour des plateaux de télévision lors de la publication de son livre au vitriol,  Le scandale des EhpadUn témoignage fondé sur son expérience professionnelle au sein des maisons de retraite marseillaises, dans lequel elle rapporte notamment que la toilette des résidents ne se résume parfois qu’à un rapide brossage de dents, par manque de moyens et de temps.

« La sortie de mon livre aura libéré la parole des soignantes, note Hella Khereif. Elle aura aussi permis aux familles d’être plus vigilantes quant à la prise en charge de leurs aînés. Mais à l’époque, aucun politique ne s’est intéressé en profondeur à ce que je dénonçais. On m’invitait sur les plateaux de télévision, on m’écoutait, mais il n’y a pas eu de suite. J’avais demandé à être reçue par Agnès Buzyn. A l’époque, elle était ministre de la Santé. Elle ne m’a jamais reçue : on m’avait dit qu’elle n’avait pas le temps ou qu’elle n’était pas la plus compétente. Aucun politique n’a répondu présent sur ces questions. »

Une nouvelle vie dans le Gard

Et d’accuser : « Si là, ça fait du bruit, c’est parce qu’on a touché au porte-monnaie des riches ! L’Ehpad Les Bords de Seine dont parle le livre, c’est 16.000 euros par mois. » Alors, si elle se réjouit de la médiatisation actuelle autour de ces questions, Hella Kherief reste quelque peu sceptique sur l’issue. « Tout cela arrive pas très longtemps avant les élections présidentielles et législatives, constate l’aide-soignante. Il faut vraiment que tous les politiques réunis mettent en place une loi pour le grand âge, et que ce soit une priorité, pour que tout ce système cesse ! »

En 2020, Hella Kherief a été contrainte de quitter Marseille, pour tenter de retrouver un travail fixe et stable. Direction Alès, dans le Gard. « Je suis blacklistée dans les Bouches-du-Rhône d’avoir dénoncé ce qui se passait dans les Ehpad », regrette-t-elle. Pour autant, l’aide soignante de 32 ans, par ailleurs militante CGT, continue de se battre. Quand on l’appelle ce jour-là, Hella Kherief… est en grève pour dénoncer le manque de moyens de la clinique privée dans laquelle elle travaille. « Si je baisse les bras, ceux qui aimeraient les lever n’oseront plus le faire ! »

Source 20 MINUTES.

Une entreprise lyonnaise réconcilie handicap et informatique…

Un lyonnais a eu l’idée, pendant le confinement, de développer des formations et des outils informatiques adaptés aux publics handicapés.

L’idée est devenue l’entreprise Servatech.

L'entreprise prévoit de recruter au moins 7 personnes dans les prochaines semaines.

 

Les confinements ont parfois fait naître de bonnes idées. L’entreprise lyonnaise Servatech, lancée en octobre 2020, propose des formations et des outils informatiques adaptés aux personnes en situation de handicap. En décembre 2021, elle a remporté le programme Lyon Start-up, soutenu par la Métropole et la Région Auvergne Rhône-Alpes.

Née pendant le confinement

Nous sommes en octobre 2020, en plein confinement. Responsable commercial pour le groupe Fnac Darty, Valentin Delorge est chez lui, en chômage partiel. Il se questionne sur son avenir professionnel. « J’avais envie d’un travail avec davantage de sens, d’être réellement utile à la société. Et, à cette époque, ma sœur de 13 ans était également confinée avec moi et suivait ses cours à distance. Elle a une malformation de la main gauche depuis sa naissance et je voyais qu’elle avait des difficultés, car elle n’avait pas d’outils adaptés. Ça a été une révélation « , explique ce jeune homme de 24 ans.

« Réduire la fracture numérique »

En quelques semaines, Servatech est sur pied et se tourne vers deux activités : proposer des outils informatiques adaptés et des formations aux personnes en situation de handicap. « La moitié de ces personnes ont du mal à utiliser l’outil informatique. Il y a une vraie fracture numérique les concernant. Notre mission principale est donc de les rendre plus autonomes, d’être leur épaule. On propose à la fois des formations personnelles pour apprendre à créer des documents simples, rechercher des informations sur le net ou utiliser une messagerie électronique, mais aussi des formations plus spécifiques, en entreprises, pour être formé sur un logiciel précis », détaille Valentin Delorge.

12 millions de personnes concernées

Toutes les formations sont dispensées soit au domicile du client, soit au sein de son entreprise. « Nous accompagnons des personnes qui ont des troubles moteurs, une déficience auditive ou visuelle (…), soit potentiellement 12 millions de personnes en France. Certains de nos clients ne savaient pas allumer un ordinateur par exemple et aujourd’hui ils nous envoient des mails, font des appels visio avec leurs proches… J’ai vraiment l’impression que nous sommes utiles, que nous leur apportons quelque chose », se félicite le fondateur, qui constate une dynamique positive : alors qu’en juin 2021, cette jeune pousse comptait une trentaine de clients, elle accompagne aujourd’hui plus de 120 personnes. « En 2022, notre objectif est de poursuivre notre forte croissance et de recruter des formateurs dans toute la France pour être encore plus réactifs. Nous voulons aussi accompagner davantage les entreprises dans la gestion des travailleurs handicapés », espère-t-il.

Croissance prometteuse

Alors qu’il a démarré seul avec 5 000 euros, Valentin explique qu’en 2021, son entreprise est déjà rentable. Elle emploie 8 personnes en tout, et a réalisé un chiffre d’affaires de 100 000 euros pour sa première année d’activité. Et la course au développement semble bien lancée : « on voudrait recruter 7 personnes avant le mois d’avril, des formateurs, mais aussi des professionnels du marketing ou de la communication, pour se faire connaître », prévoit-il. Le financement des outils et formations proposés sont en partie pris en charge par divers organismes (comme le Compte Professionnel de Formation), ce qui facilite son développement. Une entreprise est née, et la petite soeur de Valentin a maintenant un outil adapté pour naviguer sur internet…

Source FR3.

Livret A, péages, facture d’électricité… Ce qui change en février 2022…

Le mois sera aussi marqué par la levée progressive des restrictions sanitaires et le versement de l’indemnité inflation pour les retraités.

Ce mois de février sera en partie marqué par une hausse des tarifs dans plusieurs secteurs impactés par l'inflation.

 

Augmentation des taux de livrets réglementés

Bonne nouvelle pour tous les épargnants : à compter du 1er février, les livrets réglementés verront leur taux augmenter. Celui du livret A, qui était fixé à 0,5% depuis le 1er février 2020, sera doublé, atteignant 1%. Bruno Le Maire l’avait en effet annoncé le 14 janvier, indiquant tenir compte du taux d’inflation moyen des six derniers mois et des recommandations de la Banque de France.

Le livret développement durable et solidaire (LDDS) va lui aussi bénéficier d’une revalorisation, alignée sur celle du livret A, atteignant 1%.

Destiné aux plus modestes, le Livret d’épargne populaire (LEP) passe, lui, à 2,2% d’intérêt, contre 1% jusqu’à présent. Ce dernier livret «reste sous-utilisé», regrette le gouvernement, alors que près de la moitié des Français y seraient éligibles.

Hausse de 4% du prix de l’électricité

Dans son rapport du 19 janvier sur l’évolution des tarifs réglementés de vente d’électricité (TRVE), la commission de Régulation de l’Énergie (CRE) annonçait une hausse de 44,5% pour les «tarifs bleus» applicables aux particuliers au 1er février. Une augmentation expliquée par la «moindre disponibilité du parc nucléaire français cet hiver», ainsi que par la «forte hausse des prix du gaz» en Europe.

Avec le «bouclier tarifaire» mis en place en septembre, le gouvernement limitera cette hausse à hauteur de 4%. «Une augmentation de 4% TTC en moyenne du TRVE représentera une hausse d’environ 38 €/an sur la facture d’un client résidentiel et d’environ 60 €/an pour un client professionnel» indique la CRE dans son communiqué. Sans les mesures gouvernementales, la hausse aurait atteint respectivement 330 euros et 540 euros par an.

Levée progressive des restrictions sanitaires, dont le télétravail obligatoire

Alors que le pic de la vague actuelle de l’épidémie semble en vue, le gouvernement assure qu’il tiendra le cap de son calendrier de levée des restrictions. À partir du 2 février, le télétravail ne sera plus obligatoire mais recommandé, et le port du masque en extérieur ne sera plus obligatoire non plus. De même, les jauges seront levées dans les lieux culturels et sportifs recevant du public.

Puis, deux semaines plus tard, à compter du 16 février, les discothèques pourront rouvrir et les concerts debout pourront avoir lieu. Il sera de nouveau possible de consommer dans les transports, cinémas et stades, ainsi que debout dans les bars ou au comptoir.

Versement de l’indemnité inflation pour les retraités

Au tour des retraités de toucher l’indemnité inflation, cette prime exceptionnelle versée aux 38 millions de Français touchant moins de 2000 euros net par mois. Mise en place en décembre pour compenser la hausse généralisée des prix (+2,8% en novembre selon l’Insee), cette prime s’appliquera aux retraités à partir de mardi sous la forme d’un versement de 100 euros : «L’indemnité sera versée en février 2022, par virement bancaire indépendamment de votre retraite»; précise l’assurance retraite.

Le prix des péages en hausse de 2% en moyenne

Mauvaise nouvelle pour les Français qui comptaient prendre la route à l’approche des vacances d’hiver. Après une augmentation de 0,44% début 2021, les tarifs des principaux réseaux autoroutiers vont subir une nouvelle hausse à partir du 1er février, cette fois-ci de 2% en moyenne.

L’augmentation a été confirmée par un décret paru ce dimanche au Journal officiel. Les tarifs vont ainsi augmenter, pour les voitures, de 2,19 sur le réseau ASF (Autoroutes du sud de la France), de 2,05% sur celui d’APRR (Autoroutes Paris Rhin Rhône), de 1,91% sur celui de Sanef et de 1,89% sur celui de Cofiroute. Ces hausses s’expliquent en partie par l’inflation dont pâtissent les concessionnaires d’autoroutes.

Dernier mois pour profiter du plafond à 38 euros des tickets restaurants

Destinée à soutenir les restaurateurs durement touchés par la crise sanitaire, la mesure permettant d’augmenter le plafond journalier des tickets-restaurants de 19 à 38 euros prendra fin le 28 février 2022. Jusqu’à cette date, les tickets-restaurants sont donc utilisables le week-end et jours fériés dans les restaurants, mais aussi en «click and collect» ou pour les livraisons de plats vendus par ces établissements, indique l’administration. En outre, les salariés ayant reçu des titres de 2021 pourront les utiliser jusqu’à la fin du mois de février, mais auront cependant l’occasion de les échanger avec des titres 2022 auprès de leur employeur.

Fin de la vente d’autotests dans les supermarchés

Février sera le dernier mois pour se procurer des autotests dans les supermarchés. La dérogation accordée à la grande distribution devait initialement se terminer le 31 janvier, mais elle a finalement été prolongée jusqu’au 15 février. Un moyen de faciliter l’accès à ces outils utiles pour la campagne de dépistage française, alors que le variant Omicron continue de se diffuser.

La vente d’autotests pour dépister le Covid-19 est autorisée hors pharmacies «à titre exceptionnel» depuis le 28 décembre. Pour l’heure, il n’est pas prévu de prolonger de nouveau la dérogation accordée aux grandes surfaces.

Tabac : certains paquets en légère hausse

Les douanes françaises ont dévoilé les nouveaux tarifs applicables au tabac à partir de mardi. Quelques marques augmentent légèrement leurs tarifs comme le paquet de Gauloises Blondes bleues qui passe de 9,90 euros à 10 euros, ou le pot de tabac à rouler Austin Red qui sera lui augmenté de 20 centimes.

Violences conjugales : des règles renforcées pour mieux protéger les victimes

À compter du 1er février, de nouvelles règles visant à lutter contre les violences conjugales entrent en vigueur. Les autorités devront systématiquement avertir les victimes de violences conjugales de la sortie de prison de leur conjoint violent. En outre, l’autorité judiciaire doit aussi «prévoir expressément» de «s’interroger sur la nécessité» de mesures de surveillance pour le conjoint et de protection pour la victime.

Parmi les mesures envisagées dans le décret, dont les modalités pratiques devraient être précisées courant février : interdiction d’entrer en contact ou de paraître en certains lieux, pouvant aller – pour s’en assurer – jusqu’à l’octroi pour la victime d’un «téléphone grave danger» (dispositif permettant de solliciter d’urgence l’intervention des forces de l’ordre), ou au prononcé d’une mesure de bracelet anti-rapprochement pour l’agresseur. Il s’agit également d’«éviter toute rupture de la surveillance», par exemple entre un contrôle judiciaire et une incarcération.

Répit accordé aux propriétaires de logements meublés

Les bailleurs de logements meublés ne sont désormais plus limités au 1er février pour renseigner le choix de leur régime fiscal à l’administration. La loi de finances 2022 leur permet désormais de choisir entre le régime BIC et micro-BIC jusqu’au dernier jour de dépôt de leur déclaration de revenus, leur accordant quatre mois de réflexion supplémentaires. Ce changement permet notamment aux bailleurs les plus modestes d’évaluer le régime fiscal le plus en adéquation avec leurs recettes, afin de bénéficier ensuite du régime le plus avantageux.

Début de la distribution des «bébé box» dans les maternités

À compter du 1er février, les parents de nouveau-nés dans certains territoires recevront une «bébé box» à la maternité. Cette dernière, qui prend la forme d’un sac en bandoulière, vise à «aider les parents» dans la période des 1000 premiers jours de l’enfant. Elle contiendra notamment une turbulette, un savon, un produit hydratant et un album pour sensibiliser les parents à l’importance de l’éveil artistique et culturel du nourrisson.

Dans un premier temps, 180.000 «bébé box» seront distribuées dans les maternités des communes avec des quartiers prioritaires et les communes de revitalisation rurale. Puis, après une évaluation cet été, le dispositif pourrait être étendu à l’ensemble du territoire.

Source LE FIGARO.

Istres : en situation de handicap, elle va dormir dans sa voiture devant la mairie…

Dorine Cramagnac veut se faire entendre. Pour protester contre son logement social dont les murs sont fissurés, elle s’installe devant la mairie d’Istres.

La municipalité et le gestionnaire expliquent qu’il n’y a pas de danger immédiat.

Dorine Cramagnac souhaite quitter son logement social.

 

Ce lundi 27 décembre, Dorine Cramagnac, une quadragénaire en situation de handicap, s’est installée dans sa voiture devant la mairie d’Istres. « Malgré mon handicap, je vais y dormir, jusqu’à ce que ça bouge. » 

La raison de sa colère : les fissures qui parcourent les murs et le plafond de son logement social, situé allée de la Barque. « J’ai passé Noël toute seule et je passerai aussi le nouvel an seule. Il est hors de question que je mette en danger des invités. »

« La résidence n’a que trois ans : les fissures sont rapidement apparues, se rappelle Dorine Cramagnac. On nous a dit que c’était la peinture, mais ça a continué d’empirer. » 

Des fissures, également visibles sur la façade extérieure, dans la partie du bâtiment où elle vit. Ce qui inquiète la locataire.

 » Derrière ma tête de lit, il y a une fissure dans laquelle je peux planter un couteau. » De l’autre côté de ce mur, sa voisine et sa famille ont été relogées par le gestionnaire de l’immeuble.

Un expert pour janvier

CDC habitat, explique avoir fait cette proposition. Même si l’étude de l’expert envoyé sur place « a conclu qu’il ne se trouve aucun péril pour les locataires », précise le gestionnaire.

« S’il n’y a pas de danger, comment se fait-il qu’ils aient relogé ma voisine, s’étonne la quadragénaire. C’est bien la preuve qu’il y a un vrai risque. » Elle aimerait avoir accès à cette expertise.

Le gestionnaire annonce que l’expert reviendra en janvier, cette fois-ci pour étudier l’appartement de Dorine Cramagnac.

Relogement

De son côté, le cabinet du maire explique avoir à deux reprises proposé un relogement.

Une affirmation que Dorine Cramagnac réfute. Elle soutient que la mairie ne lui a fait aucune proposition de la sorte.

« Ça devait être mon appartement pour toujours, celui où j’allais faire ma vie, explique la quadragénaire. Maintenant, je veux juste quitter Istres. Je ne demande pas de dédommagement, juste qu’on finance mon déménagement. »

La mairie indique avoir aussi envoyé son expert insalubrité. Il n’y aurait aucun danger immédiat.

Un rendez-vous avec la locataire est prévu le 6 janvier, annonce le cabinet du maire.

Source FR3.

 

Accidents domestiques pendant les fêtes de fin d’année: attention dangers !…

La période des fêtes de fin d’année est synonyme d’accidents domestiques : coupures en ouvrant des huîtres, guirlandes lumineuses qui prennent feu, boules de Noël qui se brisent, brûlures en cuisine, etc.

Gare aux accidents domestiques durant les fêtes de fin d'année....

 

Chaque année, les services d’urgences enregistrent un pic de fréquentation à cette période et notamment les centres SOS Mains. Petits conseils à l’approche des festivités.

Noyade, chute, électrocution, brûlure, intoxication, étouffement… Chaque année, près de 4,5 millions personnes sont blessées en France à cause d’un accident de la vie courante et ont recours aux urgences. Les accidents domestiques entrent dans cette catégorie. Pas de trêve durant la période des fêtes de fin d’année.

Gare aux réveillons festifs et chaleureux souvent truffés de pièges ! Comme beaucoup d’accidents, ils peuvent être évités. A Noël, parmi les cinq accidents les plus « stupides » relevés par l’assurance Macif, on trouve le couteau à huitre qui dérape, mais aussi le sapin qui flambe ou encore le bouchon de champagne qui claque. Comment éviter de passer Noël aux urgences ou d’appeler les hommes en rouge (les pompiers pas le père Noël)?

Ecaillers amateurs : prudence avec les couteaux à huitre !

Selon l’Institut de veille sanitaire, quelques 2.000 écailleurs amateurs seraient victimes chaque fin d’année d’un couteau mal maîtrisé. A la clef : des coupures graves dans la paume de la paume ou pire des tendons sectionnés ou abîmés. Les adultes doivent donc redoubler de vigilance pour ne pas se couper lors de l’ouverture des huîtres. Protégez-vous des coupures en cuisine lors de la préparation des repas de fête.

Ecaillers amateurs : prudence avec les couteaux à huitre !

Ce qu’il rencontre fréquemment à cette période de l’année : des couteaux à huitre qui glissent et terminent dans la paume de la main, du verre brisé à l’origine de coupures plus ou moins profondes. Un sabrage de bouteille de champagne qui se termine mal. Encore plus traitre, selon le praticien, le couteau qui dérape sur le noyau d’avocat.

Qu’en disent les médecins ? Le Docteur Jérôme Vogels, chirurgien de la main, au Centre d’urgences SOS Mains du Médipôle de Lyon – Villeurbanne, voit arriver chaque année des patients victimes de ces accidents de fin d’année. « Les accidents domestiques représentent toujours un surcroît de travail. Pendant les fêtes de fin d’année, les gens cuisinent davantage, » constate-t-il. Le manque de concentration peut parfois entraîner des catastrophes, selon le chirurgien. « Les gens manipulent des couteaux mais font plusieurs choses à la fois ou bien sont distraits. Or il faut une concentration particulière lorsque l’on manipule des objets tranchants. »

Reconstruction, greffes de nerfs ou de tendons… les chirurgiens de la main réalisent des prouesses à condition de les consulter rapidement. Ce que ces praticiens redoutent : que les patients tardent à consulter, pensant que leur blessure est légère. Certains viennent parfois plusieurs jours après la coupure. 

« Il ne faut pas attendre. Le risque, c’est une infection qui complique le travail du chirurgien, »  résume-t-il.  « Notre bête noire, c’est le délai de prise en charge, » poursuit le Docteur Vogels. « Une plaie peut cacher une atteinte d’un tendon; une insensibilité, une atteinte d’un nerf (…) Mieux vaut consulter, faire examiner la main, nettoyer et explorer la plaie, pour une cicatrisation dans de bonnes conditions, » conclut le praticien.

Pour le patient, c’est aussi à terme le risque d’une rééducation plus lourde et une récupération compromise. Dans le cadre de la Fédération des Services d’urgences de la main (FESUM), le centre SOS Mains du Médipôle de Villeurbanne fonctionne toute l’année, avec des astreintes 7 jours sur 7 et 24h/24.

En Auvergne Rhône-Alpes, il existe aussi un centre SOS Mains à Montélimar (Clinique Kennedy) et à Annemasse (Hôpital privé Pays de Savoie).

Sapin et décorations : quelques recommandations

Le top départ des fêtes de fin d’année est donné par l’installation du sapin de Noël et de ses décorations ! Bien choisir et installer son sapin et les décorations de Noël est essentiel pour éviter les risques d’incendie ou d’électrocution. Les assureurs recommandent d’utiliser plutôt des décorations de Noël LED à piles, et de ne pas laisser le sapin allumé sans surveillance (en particulier la nuit). Ils recommandent aussi d’éviter le sapin floqué, hautement inflammable et toxique pour les petits. Petite liste de conseils judicieux :

  • Disposez votre sapin loin de toute source de chaleur telle que chauffage, cheminée, éclairage halogène.
  • Privilégiez un emplacement hors d’un passage et loin d’une porte, et stabilisez-le en le mettant dans un pot ou calé sur un pied.
  • Ne décorez pas votre sapin avec des bougies et gardez-les à distance de celui-ci.

Accidents domestiques à Noël : gare au retour de bâton !

  • Les décorations du type flocage ou givrage augmentent l’inflammabilité des arbres. La neige en aérosol est à éviter.
  • Vérifiez le respect des normes CE ou NF des guirlandes électriques. Assurez-vous que les fils électriques ne sont pas dénudés et pensez à les éteindre dès que vous quittez la pièce.
  • Ne laissez pas les guirlandes électriques fonctionner sur le sapin trop longtemps ou sans surveillance.
  • Ne surchargez pas vos prises électriques en multipliant rallonges et multiprises.
  • Privilégiez les boules en plastique incassables à celles en verre. Ces dernières peuvent être dangereuses pour les enfants en cas de casse.
  • Ne conservez pas votre sapin naturel trop longtemps : plus il vieillit et plus il devient sec, et donc inflammable.

Accidents domestiques : quand les enfants sont en première ligne

Le saviez-vous ? Selon le ministère de l’économie, les premières causes de mortalité chez les jeunes enfants sont les accidents domestiques. L’intérieur de la maison représente le lieu principal d’accidents. La cuisine est la pièce de tous les dangers. C’est même une pièce aux dangers multiples où se produisent un quart des accidents domestiques. Ils touchent particulièrement les enfants de moins de 5 ans.

Quelques conseils : il est tout d’abord important de ne jamais laisser son enfant seul dans la cuisine. Comme le rappelle l’Institut National de la Consommation. Dans cette pièce, les petits peuvent se couper (39 % des accidents), tomber (cas de l’enfant qui chute de sa chaise haute) ou se brûler.

Il faut penser à débrancher les appareils ménagers après utilisation. Il faut expliquer aux enfants quels sont les objets qui brûlent et éviter de poser des plats chauds sur le rebord de la table ou de passer à côté de votre enfant avec un récipient contenant un liquide bouillant. Enfin, vérifier que l’enfant ne peut pas tirer sur la nappe au risque de renverser sur lui un liquide ou des aliments chauds.

Ce sont 27 % des brûlures qui ont lieu dans la cuisine, et les enfants de 1 à 5 ans sont concernés dans un quart des cas. Le plus souvent, il s’agit d’accidents graves causés par des liquides ou objets brûlants.

Les accidents domestiques se produisent dans l’appartement ou à la maison mais également dans les abords immédiats : jardin, cour, garage.

Apéritifs, cadeaux et feux d’artifice : les dangers à ne pas ignorer

Moment de convivialité en famille ou entre amis, l’apéritif et les gourmandises telles que les cacahuètes sont dangereux pour les plus jeunes.  50% des victimes de suffocation sont des enfants de moins de 5 ans, toujours selon l’INVS.

Le choix des cadeaux des enfants est aussi primordial pour leur santé : il faut veiller à leur donner des jouets conformes à leur âge et certifiés NF/CE. Gare aux contrefaçons de jouets, qui peuvent se révéler dangereux.

Tenté par un petit feu d’artifice « maison » pour fêter la nouvelle année ? Renseignez-vous sur les dangers des pétards et feux d’artifice avant d’en acheter et de les manipuler.

Source FR3.

LYON : un marché de Noël met à l’honneur les travailleurs en situation de handicap…

Profiter des fêtes de fin d’année pour transmettre aux consommateurs des réflexes plus responsables et solidaires. C’est le pari des « Halles Inclusives », ce nouveau marché de Noël, organisé à Lyon le samedi 18 décembre.

Il ne propose que des produits fabriqués par des travailleurs en situation de handicap.

Première édition des "Halles Inclusives" le samedi 18 décembre à Lyon

 

Alors que les marchés de Noël illuminent toutes les villes de France, à Lyon, les « Halles Inclusives » proposent une version plus solidaire ce samedi 18 décembre, au Centre des Congrès. Du vin, des bijoux, des bougies, des vêtements, les produits sont ceux que l’on trouve classiquement dans les évènements de ce genre, mais derrière les stands : des travailleurs en situation de handicap.

Imaginé par l’association « Prête-moi tes ailes » qui accompagne les familles avec des personnes en situation de handicap, le projet a émergé pendant le confinement. L’objectif, c’est de sensibiliser le grand public et de mettre en lumière le savoir-faire de ces professionnels porteur d’un handicap cognitif, moteur ou sensoriel.

« C’est nécessaire, pour plusieurs raisons : d’abord ce ne sont pas les travailleurs que l’on voit le plus et ensuite on a encore tendance à penser que le travail réalisé par les personnes en situation de handicap, c’est un « petit » travail ou de la manutention, alors qu’ils font en fait du travail haut de gamme et de très belle qualité, on le voit aujourd’hui », explique Clotilde Jenoudet-Henrion, présidente de Prête-moi tes ailes.

Une vitrine pour des entreprises vertueuses

En France, plus de 150 000 personnes en situation de handicap travaillent aujourd’hui dans des secteurs adaptés, soit au sein d’ESAT (Établissements et services d’aide par le travail) soit dans des entreprises adaptées (qui comptent un pourcentage de travailleurs porteurs d’un handicap) et ce, dans plus de 200 filières différentes.

« Historiquement, beaucoup de travailleurs handicapés travaillent dans des ESAT, c’est à dire des ateliers et les produits sont ensuite revendus par des entreprises qui y accolent leurs noms, on ne sait donc pas que cela a été produit par des personnes en situation de handicap »,

raconte Clotilde Jenoudet-Henrion.

Une journée de terrain mais aussi de rencontres avec le consommateur. « Les choses ont déjà beaucoup progressé, mais certains ont encore des regards surpris, interpellés ou déstabilisés. Ce genre de salon contribue à faire évoluer et changer les regards, à normaliser ces travailleurs en situation de handicap ». Pour l’entrepreneur, qui emploi 6 personnes en situation de handicap, c’est aussi un véritable vitrine.

D’où la volonté de faire sortir ces travailleurs de l’ombre et de leur proposer une rencontre avec le public. C’est le cas de Nicolas, jeune travailleur en situation de handicap chez Capucine et Gaston, traiteur lyonnais. D’ordinaire, il est derrière les fourneaux. Aujourd’hui, c’est derrière un stand qu’il propose, avec son employeur, toute une gamme de plats bio en bocaux stérilisés. « Ce marché, c’est un moyen de se faire connaître et pour nos jeunes, d’être en contact avec le public, d’apprendre à expliquer, renseigner, compter. On est sur de la pratique avec de l’apprentissage sur le terrain », témoigne Jean-Christophe Guidollet, fondateur de Capucine et Gaston.

« Cela permet de faire connaître nos actions, de sensibiliser les gens. C’est une manière de dire, il y a des gens, des structures, des hommes et des femmes, comme les autres, qui œuvrent au quotidien pour que les choses changent, et on va vous les présenter sur une journée »

Jean-Christophe Guidollet

Un tremplin pour le travail handicapé

Une vitrine pour la trentaine d’exposants et un tremplin pour les travailleurs. Car les personnes en situation de handicap peinent souvent aujourd’hui à trouver du travail et le recours à la sous-traitance dans les secteurs protégés et adaptés gagne encore à être connue. « Il y a de plus en plus d’entreprises qui font du beau travail, qui intègrent vraiment les travailleurs en situation de handicap dans leurs équipes et pour qui se n’est pas juste un chiffre dans les statistiques. On voulait aussi mettre en lumière ces entreprises là » explique Clotilde Jenoudet-Henrion.

Car dans certaines filières, le recours au travail handicapé pourrait être une solution. C’est le cas par exemple des métiers de bouche, comme le pointe le fondateur du traiteur Capucine et Gaston. «On est sur des métiers à fort besoin humain, qui ne sont pas mécanisables et qui nécessitent de l’Homme, et on est aussi sur des secteurs en tension ».

La promotion d’un commerce responsable et solidaire

Et pour le client, c’est de 100% gagnant, parce qu’en plus d’être équitable et solidaire, ce marché de Noël est aussi éco-responsable. Tous les exposants viennent de la région et proposent des produits faits en Auvergne-Rhône-Alpes. « On est dans une période où l’on a besoin de donner du sens aux choses, et ce qu’on propose aujourd’hui, c’est une nouvelle façon de consommer. La plupart de ces entreprises ou entrepreneurs n’ont pas encore de boutiques en ligne, et là, ça permet de faire marcher un circuit à la court, c’est à dire local et artisanal, mais aussi vertueux et solidaire» conclue Clotilde Jenoudet-Henrion.

Source FR3.

Loire-Atlantique. Handicap : ce foyer de vie est repris par la fondation Perce-Neige…

Au 1er janvier 2022, le foyer des Hautes Roches devient la Maison Perce-Neige.

Boussay, Foyer Hautes Roches

 

L’établissement, qui accueille des personnes en situation de handicap, est situé à Boussay.

Une page se tourne au foyer de vie des Hautes Roches, à Boussay.

En Loire-Atlantique, la fondation gère deux établissements : à La Chapelle-sur-Erdre et maintenant Boussay.

L’association Asfeai qui assurait la gestion de l’établissement a été dissoute.

La structure qui accueille des personnes en situation de handicap mental a été reprise par la fondation Perce-Neige, dans le cadre d’une fusion-absorption.

Depuis sa création, Perce-Neige réalise des maisons de vie pour accueillir les personnes en situation de handicap, assure des missions de conseil et soutien auprès des familles et interpelle les pouvoirs publics.

A compter du 1er janvier 2022, la structure deviendra la Maison Perce-Neige.

La fondation, créée en 1966 à l’initiative de feu l’acteur Lino Ventura, a pour but d’accueillir et d’accompagner les enfants et les adultes touchés par une déficience mentale, un handicap physique ou psychique.

Perce-Neige gère aujourd’hui plus de 40 établissements spécialisés (foyers de vie, foyers d’accueil médicalisés, Maisons d’accueil spécialisées…) répartis sur l’ensemble du territoire. Parmi ceux-ci, trois sont spécifiquement dédiés à l’accueil de personnes autistes dans le Val-de-Marne, le Maine-et-Loire et les Bouches-du-Rhône.

Depuis sa création, Perce-Neige réalise des maisons de vie pour accueillir les personnes en situation de handicap, assure des missions de conseil et soutien auprès des familles et interpelle les pouvoirs publics.

Pas de changement

Le transfert ne change rien pour les familles et l’établissement qui compte 16 salariés, accueille 16 résidents et gère une chambre d’accueil temporaire.

C’était la condition. La fondation reprend tout. ll n’y a pas de perte d’emploi. L’encadrement reste sur site.

Frédéric Beron, directeur du foyer.

Cette absorption devenait inéluctable pour l’établissement dont la petite taille devenait critique.

« Cela va dans le sens de la professionnalisation. Au regard des contraintes économiques et de la gestion quotidienne, cela devenait de plus en plus compliqué pour le conseil d’administration qui s’épuisait, faute de renouvellement des membres. Il fallait trouver un autre modèle », souligne le directeur.

Plutôt qu’un regroupement forcé, le foyer a donc choisi d’intégrer Perce-Neige.

C’est une fondation avec laquelle on partage les mêmes valeurs et dont la notoriété est importante. C’est sécurisant pour les familles.

Frédéric Beron. 

Une autre association créée

En intégrant la fondation, l’établissement de Boussay va bénéficier de tous les services d’une structure à l’envergure nationale ; assistance sociale, ressources humaines, comptabilité…

L’Asfeai dissoute, les parents et amis ont décidé de créer une nouvelle association « Association Foyer les Hautes Roches ».

De nouveaux statuts ont été adoptés. Cette dernière aura un rôle de partenaire et sera un soutien bénévole et financier pour la maison Perce-Neige.

Son but est principalement récréatif.

L’association aura vocation à créer des activités et des animations pour le compte du foyer et de ses résidents.

Source ACTU.FR

 

« Il faut être riche pour être une personne handicapée », Floriane Vintras !…

Floriane Vintras est sur le plateau du journal de France 3 Rhône-Alpes à l’occasion de l’opération nationale « Duo Day ».

La jeune femme a co-présenté l’édition régionale du 19/20 avec Bérangère Bourgeot le jeudi 18 novembre 2021.

Floriane Vintras : "Je vis avec le handicap depuis 30 ans. Mais le handicap ne nous définit pas !"

 

Lorsqu’elle a reçu l’appel du rédacteur en chef de France 3 Rhône-Alpes lui proposant de participer à la présentation du journal régional le temps d’un numéro, Floriane Vintras a cru à une plaisanterie. « J’ai d’abord pensé que c’était une blague. Mais je me suis dit pourquoi pas, ça me plait de relever des défis. Présenter le JT, ce n’est pas rien ».

A quelques heures du journal, la jeune femme confie qu’elle est un peu stressée – normal –  même si elle commence à avoir l’habitude des invitations sur les plateaux de télévision.  

« Nous, on galère toute l’année… »

Energique, souriante et hyperactive, Floriane souffre d’une paraplégie incomplète. Elle se déplace en fauteuil roulant depuis l’âge de 6 ans. Douleurs et fatigue font partie du quotidien de cette jeune femme de 31 ans atteinte de deux maladies chroniques. Cette expérience de co-présentation du journal régional est une nouvelle occasion pour la Lyonnaise d’aider à faire changer le regard sur le handicap. L’expérience s’inscrit aussi dans le cadre de la Semaine Européenne de l’Emploi des Personnes Handicapées. Un rendez-vous qui a pour objectif de lever certaines idées reçues, les aprioris. Il permet surtout d’organiser des rencontres entre personnes porteuses de handicap et employeurs. L’initiative louable mais éphémère. Ce qui ne manque pas de faire sortir de ses gonds cette jeune femme au caractère bien trempé.

« Il faudrait que cela dure dans le temps et non seulement une semaine. On galère toute l’année, et pas seulement pendant une semaine. On n’existe pas qu’une semaine, » martèle Floriane. Et Floriane se trouve encore « trop polie » face à cet état de fait. Elle reconnait cependant qu’en 30 ans les choses ont évolué positivement.

Dans le cadre de cette opération, Floriane a participé à la campagne des spots « Voyons d’abord la personne avant son handicap ».

Floriane dans le spot « Le rencard ».

https://youtu.be/Tw-M699aaBM

« On se bat tout le temps, pour l’emploi, pour la santé, pour le logement ! »

Floriane Vintras

« On galère pour obtenir des aides et pour se payer un fauteuil roulant, » tempête la jeune femme. « Heureusement, mon entourage m’aide et je suis tenace, » confie Floriane. Elle finit pas lâcher une petite phrase lourde de sens: « Il faut être riche pour être handicapé. On est loin de l’image renvoyée par le film Intouchables – que j’adore, mais qui ne reflète pas la réalité pour la majorité des personnes qui vivent avec un handicap. Le personnage du film a de l’argent, il peut payer du personnel, du matériel, une voiture adaptée, des frais médicaux. Il habite dans un grand appartement…etc « . Lorsqu’un fauteuil roulant coûte entre 6.000 et 10.000 euros, l’aide de 500 euros paraît bien dérisoire, voire ridicule. « Le fauteuil, c’est nos chaussures, on ne peut pas s’en passer, » rappelle Floriane. Evidence qui a encore du mal à faire son chemin.

 

Difficile aussi de ne pas évoquer la contrainte du logement, souvent méconnue, encore plus complexe pour les personnes en fauteuil roulant. La question de l’accessibilité n’est qu’une partie du problème. Celle du prix du mètre carré qui flambe en ville est souvent ignorée. Or impossible de vivre en fauteuil roulant dans un espace de moins de 25 m². Pour Floriane, qui a vécu deux ans en région parisienne, cette contrainte rimait avec un appartement de 35 m² pour un loyer dépassant les 1000 euros. Difficile lorsque l’on connaît aujourd’hui les problèmes d’accès à l’emploi que rencontrent les personnes handicapées.

Floriane Vintras vit aujourd’hui dans l’agglomération lyonnaise où elle a décroché un emploi, dans une entreprise liée au domaine du handicap. Elle est responsable d’un pôle de communication digitale chez Ergoconcept, société spécialisée dans la conception de fauteuils électriques et pliables.

Et Floriane rappelle qu’aujourd’hui en France, l’Allocation Adulte Handicapé est inférieure au Smic. En 2018 déjà, l’APF France handicap rappelait que plus de 2 millions de personnes en situation de handicap vivaient sous le seuil de pauvreté. La crise Covid n’a guère contribué à améliorer la situation.

Quant aux démarches administratives pour obtenir les aides, elles relèvent le plus souvent du parcours du combattant pour des personnes déjà fragiles. « Il m’a fallu un an pour obtenir une aide-ménagère, » confie Floriane. « On ne devrait pas avoir à demander, » estime la jeune femme.

« Je vis avec le handicap depuis 30 ans. Mais le handicap ne nous définit pas ! »

Floriane Vintras

Des emplois trop souvent limités au secteur du handicap

Aujourd’hui, la jeune femme aimerait que les entreprises s’engagent davantage pour l’emploi des personnes handicapées, que ces dernières ne se voient pas confinées à des emplois dans l’univers du handicap. « En entreprise, on voit peu de personnes en fauteuil roulant. Il reste encore beaucoup de travail à faire avec les managers, » explique Floriane. Crainte d’avoir à réaliser des aménagements de poste trop coûteux ? Peur de l’absentéisme du salarié pour des raisons médicales ?

Pourtant Floriane l’assure, les personnes handicapées ont souvent de redoutables capacités d’adaptation : « Je pense que notre cerveau réfléchit deux fois plus à comment nous pouvons contourner certaines choses ou situations afin de pouvoir nous en sortir ou pour pouvoir y arriver seul, » écrit-elle sur son compte Instagram @floriane.vnt. « C’est pour cela que nous avons cette charge mentale quotidienne, mais c’est aussi pour cela que nous pouvons être compétents et un atout dans le monde du travail puisque nous sommes sans arrêt en train de chercher des alternatives pour trouver des solutions ».

 

Faire tomber les préjugés…

Influenceuse dans le domaine du handicap, elle est en effet très présente sur le réseau social Instagram, suivie par plusieurs milliers d’abonnés. A travers ses publications et ses vidéos pédagogiques ou humoristiques, la trentenaire s’adresse à des personnes handicapées ou aux aidants. Une fenêtre ouverte sur un monde inconnu. Saviez-vous par exemple que la jeune femme effectue entre 20 et 25 transferts par jour ?

« J’essaie de remotiver les personnes qui viennent d’avoir un accident, leur dire qu’il y a une vie après l’hôpital, ce que certains ne pensaient plus possible. »

Floriane Vintras

Avec ses publications, Floriane espère contribuer à faire tomber quelques préjugés mais la France a encore un long chemin à faire. Floriane qui a fait plusieurs séjours aux Etats-Unis pointe du doigt la différence de regard sur le handicap Outre-Atlantique : « Aux Etats-Unis, personne ne bloque sur nous dans la rue, les équipements sont plus adaptés. Et il est normal de rendre accessible les équipements et les locaux publics ». A Paris, la jeune femme confie ne jamais avoir osé prendre les transports en commun, faute de stations accessibles dans le métro. « Pour les rares stations accessibles, on a toujours la peur de se retrouver devant un ascenseur en panne, » confie la jeune femme. « Pourtant tout un chacun peut se trouver confronté un jour à un problème de mobilité, avec des béquilles ou même avec une poussette ! »

Comment faire évoluer le regard sur le monde du handicap ? Et si les prochains Jeux Olympiques qui se tiendront à Paris en 2024 offraient une belle occasion de faire avancer les choses ? « Et pourquoi ne pas faire la cérémonie de clôture des jeux olympiques APRÈS les paralympiques ? » avance Floriane. Pourquoi pas ?

Source FR3.

Accès aux droits des personnes handicapées : Sophie Cluzel lance un ultimatum aux départements… Vidéo.

Invitée de la matinale de Public Sénat, Sophie Cluzel est revenue sur les inégalités territoriales d’accès aux droits (allocations, accompagnement) par l’intermédiaire des Maisons départementales pour les personnes handicapées (MPDH). La secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées a affirmé que si certains départements « n’étaient pas au niveau » à la fin de l’année, il n’y aurait « plus d’appui financier » de l’Etat.

Accès aux droits des personnes handicapées : Sophie Cluzel lance un ultimatum aux départements...

 

Face aux inégalités territoriales constatées dans la gestion des dossiers par les différentes Maisons départementales pour les personnes handicapées (MDPH), Sophie Cluzel a « lancé un appel » aux présidents de conseils départementaux : « Depuis 2005, on n’a pas travaillé sur un système informatique et une uniformité dans les droits. C’est inacceptable, des process n’ont pas été mis en place. Nous avons fait une feuille de route MDPH 2022 pour pallier cela. » En fait, le gouvernement a lancé en 2019 un programme pour octroyer des « droits à vie » aux personnes handicapées, afin que celles-ci n’aient plus besoin de faire confirmer leur invalidité par un médecin à intervalles réguliers, afin de « simplifier » les démarches.

« Je serai intraitable à la fin de l’année »

Mais dans la mise en place concrète du dispositif, de grandes disparités ont été constatées sur l’ensemble du territoire. Dans le Nord, 80 % des dossiers gérés par la MDPH le sont maintenant sur des « droits à vie », quand c’est seulement 58 % à Paris ou 30 % dans le Lot. Ainsi, selon les départements, des personnes handicapées sont obligées de faire reconfirmer leur handicap par un médecin, alors que dans d’autres bénéficient d’allocations et d’accompagnement à vie, sans démarche supplémentaire à effectuer. Plus généralement, selon les départements, les délais de traitement des dossiers dans les MDPH peuvent varier du simple au double, de moins de 3 mois dans les Bouches-du-Rhône ou le Nord, à plus de 6 mois à Paris ou dans le Finistère. La secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées pointe un déficit « d’implication » des départements, « chefs de file des politiques sociales » : « Je fais un appel aux départements, il faut y aller à fond. »

Sophie Cluzel estime que l’Etat « n’est pas qu’incantatoire » sur ce dossier et accompagne les départements dans cette uniformisation des démarches administratives : « On a remis 25 millions sur la table pour accompagner les MPDH dans ce déploiement de l’informatique. » La secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées le répète, le gouvernement soutiendra les départements dans cette démarche de simplification administrative. « Si vous avez des gros problèmes informatiques, nous sommes à vos côtés » affirme-t-elle, tout en rappelant les départements à leur « responsabilité » et en leur fixant un ultimatum : « Il faut que l’on soit tous au même niveau à la fin de l’année. » D’après Sophie Cluzel, l’Etat ne pourra pas soutenir les départements indéfiniment dans cette démarche, et ceux qui n’auront pas rattrapé leur retard pourraient voir ces aides diminuer : « Je serai intraitable à la fin de cette année. Aujourd’hui on accompagne, mais il faut qu’on ait des résultats, sinon il n’y aura plus d’appui financier. »

Source PUBLIC SENAT.

Marseille : ce que l’on sait de la mort d’un homme souffrant de retard mental lors d’un contrôle dans le métro…

Une enquête, confiée à la Sûreté départementale, doit permettre d’éclairer les circonstances dans lesquelles Saïd M’hadi est mort, mercredi 22 septembre.

Un homme souffrant de retard mental est mort asphyxié lors d'un contrôle de billet à la station de métro Joliette, à Marseille (Bouches-du-Rhône), le 22 septembre 2021. (Jean-François Giorgetti / FRANCE TELEVISIONS)

 

Le parquet de Marseille a annoncé, lundi 27 septembre, avoir ouvert une information judiciaire après le décès d’un homme lors d’un contrôle de billet dans le métro de la cité phocéenne. Saïd M’Hadi, 37 ans et souffrant d’un retard mental, est mort asphyxié le 22 septembre, alors que des agents de la Régie des transports métropolitains (RTM) tentaient de le maîtriser. Franceinfo revient sur ce que l’on sait de cette affaire.

Saïd M’Hadi est mort asphyxié

Les faits se sont déroulés mercredi 22 septembre vers 17 heures, lors d’une opération de contrôle des titres de transport à la station de métro Joliette, dans le 2e arrondissement de Marseille. Le parquet a déclaré dans un communiqué, jeudi, que Saïd M’hadi aurait « tenté de se soustraire au contrôle » des agents de la RTM. Ces derniers auraient alors « amené au sol » l’homme de 37 ans, mesurant 1m82 pour quelque 100 kg et qui se montrait « agité, virulent et violent ».

Un témoin, qui n’a pas assisté au début de l’interpellation, a raconté à France 3 Paca que la scène avait duré « environ 30 secondes ». « Ils étaient six environ, à faire pression sur son corps », a-t-il déclaré, ajoutant que la victime était « bloquée entre le mur et la paroi vitrée de la cage d’escalier qui descend sur le quai ». L’un des contrôleurs aurait ensuite demandé aux autres usagers de s’éloigner.

« Ce voyageur a été retenu en attendant l’arrivée de la police qui avait été appelée pour faire les contrôles nécessaires », a de son côté assuré le directeur général de la RTM à France 3 Paca, évoquant des « coups portés » aux agents. Une fois sur place, les policiers ont tenté de menotter Saïd M’hadi, qui était « sur le ventre », a rapporté une source policière à 20 Minutes. Se rendant compte que le trentenaire « n’était pas bien », ils ont demandé « à appeler les pompiers de toute urgence ». « Les agents de la RTM paraissaient étonnés. Les policiers ont pris son pouls, qui battait toujours, et l’homme a été placé en position latérale de sécurité », a poursuivi cette source policière.

Les secours ne sont toutefois pas parvenus à secourir la victime, « malgré une longue tentative de réanimation ». Selon les premières conclusions de l’autopsie, citées par le parquet de Marseille, Saïd M’hadi a succombé à « syndrome asphyxique de mécanisme indéterminé ». « Des analyses complémentaires sont en cours », a précisé le parquet.

Il « avait l’âge mental d’un enfant de 7 ans »

Saïd M’Hadi souffrait d’un important retard mental et avait à ce titre un taux de handicap reconnu de 80%. Originaire de Bastia (Haute-Corse), il s’était installé chez sa mère à Marseille lors du premier confinement, afin de bénéficier de soins plus adaptés. Ses proches le décrivent comme « un enfant dans un corps d’adulte », selon le quotidien local La Provence. « Il avait l’âge mental d’un enfant de 7 ans, détaille sa sœur aînée, Khadija M’Hadi.

Le trentenaire avait travaillé dans les ateliers d’espaces verts et de menuiseries du centre de l’Eveil de Bastia, qui accompagne les personnes en situation de handicap mental. Il y était perçu comme un homme « tranquille, affable et d’une grande vulnérabilité », selon France 3 Paca« Dans ces ateliers, on utilise en présence d’autres personnes des outils assez dangereux, tranchants. Donc évidemment, si nous avions repéré une quelconque violence chez cette personne ou un caractère d’instabilité, on n’aurait pas pu le maintenir sur ce type d’activité », a confirmé la directrice de la structure, interrogée par France Bleu Corse.

« Il ne sait ni lire ni écrire, il ne sait pas prendre un ticket, il n’a pas d’argent sur lui, que ses clés », souligne encore sa sœur auprès de France 3 Paca. Absente aux moments des faits, elle suppose que, durant le contrôle de son titre de transport, « il a dû avoir peur, il a réagi comme un enfant, il a voulu s’échapper et ils l’ont retenu ».

La RTM ne va pas prendre de sanctions envers les contrôleurs

La présidente du réseau de transports en commun marseillais a annoncé à 20 Minutes qu’il n’y avait « pas de mesures conservatoires » envers les agents impliqués dans le contrôle. « Il n’y a pas eu de garde à vue, a souligné Catherine Pila. Ils sont actuellement en congés car ils sont traumatisés. » La famille de la victime réclame, de son côté, la mise à pied de ces agents.

Une enquête ouverte pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner »

Selon l’avocat de la RTM, les 11 agents présents au moment du drame « ont tous été entendus dès [le mercredi 22 septembre dans la soirée], en qualité de témoins libres ». La régie des transports marseillais a, de son côté, précisé mettre « tous ses moyens à disposition des enquêteurs ». Interrogée par 20 Minutes, sa présidente a ajouté que « les images de vidéosurveillance seront fournies par la RTM en temps réel à la police, sans distorsion ».

Après avoir confié une enquête à la Sûreté départementale le 23 septembre, la procureure de Marseille a annoncé lundi l’ouverture d’une information judiciaire pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner ». Fabrice Giletta, avocat de la famille de Saïd M’Hadi, s’est félicité auprès de l’AFP de cette décision « qui permettra à ses proches de se constituer partie civile et d’avoir accès au dossier, et notamment aux images des caméras de surveillance ».

« Cette information judiciaire est une bonne nouvelle », a convenu de son côté Khadija M’Hadi. « Mais ce qui est dur aujourd’hui, c’est que nous ne pouvons même pas l’enterrer, car le corps de Saïd ne nous appartient plus », le temps de l’autopsie et de l’enquête, a regretté la sœur aînée de la victime.

Source FRANCE INFO.