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Handicap – Auvergne – Rhône Alpes – De nouvelles aides pour les lycéens en situation de handicap…

Handicap – Il y a une semaine, le président d’Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, présentait son plan régional du handicap qui passera notamment par l’innovation technologique.

Aujourd’hui, la conseillère régionale Iséroise Sandrine Chaix, en charge justement de cette thématique, revient sur les nouveautés de la rentrée pour les lycéens en situation de handicap.

Quels sont ces dispositifs et quel est leur but ?

Ils ont été pensés pour faciliter la rentrée scolaire des lycéens en situation de handicap. En coordination avec Béatrice Berthoux, vice-présidente aux lycées, et Marie-Camille Rey, vice-présidente à la jeunesse, on les a intégrés dans la nouvelle carte jeune, le Pass’Région. Ils sont au nombre de trois. Le premier concerne le problème du poids des livres que toutes les familles connaissent bien. Or, quand on se déplace en fauteuil, leur transport est encore plus difficile. Donc, nous avons décidé de doubler l’aide financière pour les manuels scolaires pour les lycéens en situation de handicap. Ainsi, pour des élèves de seconde par exemple, on passe de 100 à 200 euros, afin qu’ils puissent acheter un second jeu de bouquins. Le premier reste au lycée, le second à la maison. Cela évite de trop charger les jeunes, dont certains doivent déjà transporter d’autres sacs pour leurs soins durant la journée.

Le deuxième dispositif concerne les livres numériques ?

Oui, toujours dans le Pass’Région, nous avons intégré pour la première fois une aide aux livres en format numérique. En fait, tout est parti d’une lettre que j’ai reçue l’an passé. Une maman de Savoie me disait qu’elle n’avait pas pu obtenir d’aide de la Région pour l’achat des livres numériques, car le dispositif installé ne concernait que les manuels “papier”…..

Aide lycéens en situation de handicap - Auvergne-Rhône-Alpes.

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Source LE DAUPHINE LIBERE.

Auvergne Rhône Alpes investit 4 millions d’euros pour le handicap…

Handicap. « Une grande région comme la nôtre doit être attentive au handicap ». Laurent Wauquiez président d’Auvergne Rhône Alpes a présenté ce mardi à Lyon un vaste plan de 4 millions d’euros unique en France à destination des porteurs de projet dans le domaine du handicap.

« Il y a des paroles mais il faut surtout des actes »

Sont concernés : les associations, susceptibles de recevoir un coup de pouce de 10 000 euros pour l’achat, par exemple, d’un véhicule adapté pour personnes handicapées. Les clubs handisport sont notamment sujet à beaucoup de contraintes. Les start-up qui œuvrent autour des questions d’accessibilité. Ou encore les ESAT (Etablissement et service d’aide par le travail). Normalement, le handicap n’est pas une compétence de la Région mais plutôt celle de l’Etat et du Département. « L’idée est de se demander : comment peut-on être utile ? », explique Laurent Wauquiez, « notre région doit être un modèle ». Cet effort est possible grâce notamment aux économies faites sur le train de vie de la collectivité.

Un robot lycéen….

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Source Activ Radio

Bouches-du-Rhône: L’astuce toute bête de Fos-sur-Mer pour rendre la plage accessible aux handicapés

BAIGNADE Une drôle de bande bleue s’étire le long de la plage pour faciliter les déplacements des personnes à mobilité réduite… 

  • Ce tapis en plastique simplement posé sur la plage offre aux personnes à mobilité réduite un sol dur comme la pierre.
  • L’investissement pour la ville a été de 4.200 euros.

Michelle adore la mer. Voilà 30 ans qu’elle vit à quelques mètres des premiers grains de sable, à Fos – sur – Mer dans les Bouches-du-Rhône….

Christelle tire un tiralo sur le tapis de plage à Fos-sur-Mer

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Source 20 Minutes.

Epidémie internationale de salmonellose chez des jeunes enfants en lien avec la consommation de produits de la marque Kinder….

À la suite des investigations menées par les autorités sanitaires belges, conjointement avec leurs homologues anglais, européens et notamment français, l’entreprise Ferrero a procédé le 5 avril 2022 au rappel de plusieurs produits de gamme Kinder fabriqués dans une usine en Belgique en raison d’une suspicion de contamination par Salmonella Typhimurium.

Les Kinder Mini Eggs font partie des produits que Ferrero a retiré des rayons des commerces. LP/Delphine Goldsztejn

 

Le 8 avril 2022, le rappel concernait finalement l’ensemble des produits Kinder issus de cette usine, indépendamment de leur date de péremption. Le 14 avril 2022, une mise à jour des produits rappelés, incluant les Calendriers de l’Avent Noël 2021, était réalisée.

Cas de salmonellose en France : point de situation au 20 avril 2022

Au total, à la date du 19/04/2022 : 42 cas de salmonellose avec une souche appartenant à l’épidémie ont été identifiés par le Centre national de référence (CNR) des salmonelles de l’Institut Pasteur en France.

Les 42 cas sont répartis sur 11 régions : Ile-De-France (7 cas), Provence-Alpes-Côte d’Azur (7 cas), Grand-Est (6 cas), Hauts-de-France (4 cas), Auvergne-Rhône-Alpes (4 cas), Nouvelle-Aquitaine (3 cas), Bourgogne-Franche-Comté (3 cas), Normandie (3 cas), Bretagne (2 cas), Occitanie (2 cas), et Corse (1 cas), avec un âge médian de 3 ans, et concernent 22 garçons et 20 filles.

Trente-deux cas ont pu être interrogés par Santé publique France. Tous les cas rapportent, avant le début de leurs symptômes (survenus entre le 20/01 et le 23/03/2022), la consommation de chocolats de la marque citée ici.

Treize personnes ont été hospitalisées pour leur salmonellose, toutes sorties depuis. Aucun décès n’a été rapporté. Santé publique France continue ses investigations auprès des familles de cas signalés récemment par le CNR.

Les retraits et rappels successifs des produits concernés de la marque Kinder, produits par l’usine Belge avec fermeture de celle-ci par les Autorités Belges, devraient limiter la survenue en France de nouveaux cas de salmonellose dans les prochains jours/semaines.

Pour connaître la liste des  des produits concernés par le retrait-rappel : https://rappel.conso.gouv.fr/

Les personnes qui auraient consommé les produits mentionnés ci-dessus et qui présenteraient des symptômes (troubles gastro-intestinaux, fièvre dans les 72h qui suivent la consommation), sont invitées à consulter leur médecin traitant sans délai en lui signalant cette consommation.

Afin de limiter la transmission de personne à personne (en particulier au sein des foyers avec de jeunes enfants), il est recommandé de bien se laver les mains avec eau et savon après être allés aux toilettes, après avoir changé son enfant, et avant de faire la cuisine.

Source SANTE PUBLIQUE FRANCE.

TÉMOIGNAGES. Malgré la maladie d’Alzheimer, ils gardent leur joie de vivre…

C’est une lutte de chaque instant pour que la maladie n’ôte pas à ces aidants ce qui leur reste : le partage de bons moments avec leurs proches.

Patricia Herrscher a customisé un triporteur en y intégrant un fauteuil crapaud pour se balader avec Michel, son père, et Poutsch, le chien. « Quand les gens nous voient passer, ils ont le sourire. ».

Patricia Herrscher a customisé un triporteur en y intégrant un fauteuil crapaud pour se balader avec Michel, son père, et Poutsch, le chien. « Quand les gens nous voient passer, ils ont le sourire. ».

« Je suis dans le présent, je connais l’avenir, alors je me dis : tant qu’on peut rire, rions ! » Depuis quatre ans et demi, Patricia Herrscher vit avec son père Michel à Longny-les-Villages (Orne), dans le Perche ornais. Michel, 88 ans, souffre de la maladie d’Alzheimer. Malgré les difficultés liées à cette pathologie, Patricia s’efforce d’aborder le quotidien avec bonne humeur. Une philosophie qu’elle partage au sein d’un groupe qu’elle a créé sur Facebook.

« L’important, c’est le partage »

Brigitte Cazenave, accueillante familiale dans les Pyrénées-Atlantiques, a rejoint ce petit collectif où astuces, conseils et traits d’humour s’échangent. Chez elle, vit Germaine, 92 ans. « J’évite tout ce qui la met dans l’échec, je fais attention à ses envies d’avant. Je lui mets du rouge à lèvres tous les jours et elle sourit lorsqu’on lui dit qu’elle est jolie. »

« On me dit que ma maison est joyeuse, continue-t-elle. Je joue de l’accordéon, j’aime beaucoup rire. L’important, c’est le partage. » «Je plaisante beaucoup, reconnaît Patricia, l’Ornaise. Lorsque mon père me voit sourire, même s’il ne comprend pas pourquoi, ça l’apaise. Je cultive la joie de vivre car, en retour, je le vois heureux et ça me fait du bien. »

« Des moments magiques »

« Une tante m’a dit qu’elle n’avait jamais vu ma mère rire autant », confie Isabelle Ryba. Près de Paris, elle s’occupe d’Elsa, sa maman de 86 ans, installée dans un studio en face de son appartement. « Elle ne parle plus et ne marche plus. » Pourtant, Isabelle parvient à lui apporter de la joie. « Je fais pas mal le clown, je mets de la musique disco et je danse devant elle », raconte-t-elle.

« Même s’il y a des moments où les difficultés prennent le dessus, il y a ces instants absolument magiques de tendresse, de complicité, d’amour, qui existent encore et dont nous profitons, ma mère et moi, poursuit Isabelle. Bien sûr, j’imagine que, pour certaines personnes, ces moments n’existent pas ou plus. »

Engranger de bons souvenirs

Christine Jean, qui vit dans le Rhône et s’occupe d’Éliane, 83 ans, est dans ce cas. « Je n’ai jamais accepté la maladie, ce qu’elle a fait de maman. » Fille unique et célibataire, elle reconnaît que la colère, l’amertume et le stress l’ont emporté. « Aujourd’hui, je ne parviens même plus à communiquer avec elle, mais je serai à ses côtés jusqu’au bout. »

Parce que le lien s’amenuise entre le malade et ses proches, il est important de profiter de l’instant présent et d’engranger de bons souvenirs. « Je fais des vidéos où elle rit aux éclats », avoue Isabelle. Patricia, elle aussi, filme Michel lorsqu’elle le taquine et qu’il s’en amuse. « Mon père était très solitaire, introverti. J’ai tissé avec lui une relation nouvelle.

« Une belle fin de vie »

L’une des clefs de cette complicité, c’est sa capacité à entrer dans l’univers de son père. Ainsi, lorsqu’il demande : « Je veux bien descendre les escaliers, mais qui va les remonter ? », Patricia lui répond sans sourciller. Et quand il lui dit : « Mon lit est mouillé, je vais me réveiller en fleurs demain », elle s’émerveille de la poésie de ses mots qu’elle immortalise d’ailleurs dans un petit livre.

« J’aime voyager dans ce monde surréaliste. Il dit des phrases qui me font rire ou frissonner de beauté, admet Patricia. S’il était en Ehpad, je n’aurais pas partagé tout ça. Je sais que j’aurai mal quand ça va s’arrêter mais je suis fière de donner une belle fin de vie à mon père. Cela me prépare à le laisser partir doucement. »

Source OUEST FRANCE.

 

Voile : la Ligue Sud crée son Livre blanc sur le handicap…

Sous forme d’annuaire sont listés les 67 clubs accueillant (soit près de la moitié) répartis dans la région Paca.

Voile : la Ligue Sud crée son Livre blanc sur le handicap

 

Profitant de la Semaine olympique française qui se déroule à Hyères jusqu’à samedi, la Ligue Sud de voile a dévoilé ce matin dans la ville varoise son Livre blanc voile et handicap, financé par la Banque Populaire Méditerranée. « Notre volonté est de mettre en avant les efforts qu’on peut faire et les résultats qu’on peut espérer en matière d’accueil des personnes en situation de handicap« , annonce Claude Le Bacquer, le président du comité régional.

L’idée est simple : faciliter la pratique de la voile à tous, quel que soit la nature du handicap, dans des conditions d’accessibilité.

Sous forme d’annuaire, sont donc listés les 67 clubs accueillant (soit près de la moitié) répartis dans la région Paca (04, 05, 06, 13, 83, Corse). Le site internet offre une carte interactive qui facilite les démarches, autant pour les clubs que pour les structures en charge de personnes en situation de handicapés.

« Construire des ponts et abattre des murs »

« Ce livre est un outil, poursuit Claude Le Bacquer, mais c’est surtout un symbole, celui d’une devise qu’on essaye de s’appliquer : construire des ponts et abattre des murs. L’objectif est de raffermir le lien entre tous les publics, notamment en matière d’inclusion, car c’est une nécessité dans notre société. » On dénombre, à ce jour, 23 clubs dans les Bouches-du-Rhône, deux dans les Alpes de Haute-Provence et trois dans les Hautes-Alpes.

Si la voile ne figure pas dans les sports aux Jeux paralympiques de Paris-2024, la volonté de la Ligue Sud est de « mobiliser les énergies » et de valoriser la mixité. Cette initiative, saluée par le présidente de la Fédération de voile Jean-Luc Denéchau, sera « développée dans chaque Ligue » : « On a de la voile dans nos clubs depuis longtemps, mais ça ne se sait pas. Cela va nous permettre de mettre en relation les personnes en situation de handicap et les clubs« .

À ce jour, la ligue Sud compte environ 300 licenciés « handi« .

Source LA PROVENCE.

ALERTE – Des enfants gravement contaminés par la bactérie E.coli à cause de pizzas Buitoni…

Depuis la recrudescence de cas de contamination fin février, deux enfants sont morts, 41 cas graves ont été identifiés et 34 supplémentaires sont en cours d’évaluation.

La gamme Fraich'Up de pizzas surgelées Buitoni à l'origine de la présence de la...

Les autorités sanitaires ont établi un lien entre des pizzas surgelées de la marque Buitoni, du groupe Nestlé, et plusieurs cas graves de contamination par la bactérie Escherichia coli, alors que des dizaines d’enfants français sont tombés malades, et que deux sont morts. La France connaît depuis fin février une recrudescence de cas de syndromes hémolytiques et urémiques (SHU) liés à une contamination à E. coli. Ces cas, qui provoquent une insuffisance rénale, se manifestent chez les enfants. Selon Santé Publique France, 75 cas sont en cours d’investigation à la date de ce mercredi, dont 41 pour lesquels des syndromes hémolytiques et urémiques «similaires» ont été identifiés, et 34 pour lesquels des analyses supplémentaires sont en cours.

Les enfants malades sont âgés de 1 à 18 ans. Deux enfants sont décédés, même si le lien avec les pizzas n’a pas été confirmé dans leurs deux cas. Des analyses confirment «un lien entre plusieurs cas et la consommation de pizzas surgelées de la gamme Fraîch’Up de la marque Buitoni contaminées par des bactéries Escherichia coli», a annoncé dans un communiqué la Direction générale de la Santé, qui dépend du gouvernement, alors qu’un rappel massif de ces pizzas a été lancé il y a deux semaines.

«Aujourd’hui on ne comprend pas ce qui a pu arriver, mais nous allons développer un protocole d’analyse que nous allons soumettre aux autorités», dit de son côté Jérôme Jaton, directeur général industriel de Nestlé, lors d’une conférence de presse mercredi. «Je suis de tout cœur avec ces familles qui ont des cas d’intoxication, souvent avec de jeunes enfants», a-t-il ajouté, en rappelant qu’un numéro vert était mis en place (0800 22 32 42).

Action en justice envisagée par les familles

D’après les informations de RMC, les familles des enfants malades envisagent une action en justice. Les cas sont survenus dans 12 régions de France métropolitaine : Hauts-de-France (16 cas), Nouvelle Aquitaine (11 cas), Pays de la Loire (10 cas), Ile-de-France (9 cas), Bretagne (7 cas), Grand Est (5 cas), Auvergne-Rhône-Alpes (4 cas), Centre Val-de-Loire (4 cas), Provence-Alpes-Côte d’Azur (3 cas), Bourgogne Franche-Comté (2 cas), Normandie (2 cas) et Occitanie (2 cas). Jusqu’à maintenant, les autorités sanitaires estimaient qu’il y avait un lien «possible» entre ces contaminations et les pizzas de la gamme Fraîch’Up. Sans attendre, elles avaient lancé le rappel des pizzas mi-mars, demandant aux consommateurs de les détruire s’ils en avaient dans leurs congélateurs. Désormais, le lien est confirmé avec certaines contaminations.

Depuis le 18 mars, Nestlé a fermé deux lignes de production de son usine près de Caudry (Nord) afin de procéder à des analyses, a expliqué Jérôme Jaton. «Nous n’avons aucune information sur les liens entre les pizzas et les personnes contaminées», affirme le directeur général chargé de la communication de Nestlé France, Pierre-Alexandre Teulié. «Nous sommes prêts à nous remettre totalement en cause sur les causes potentielles», assure Jérôme Jaton, qui n’exclut pas une contamination au niveau de la pâte à pizza. La gamme de pizzas Fraîch’Up se décline en neuf produits différents. Nestlé affirme produire entre 100 et 150.000 pizzas par semaine.

Les autorités de santé rappellent la nécessité de consulter un médecin en cas d’apparition, dans les dix jours après la consommation de la pizza, de diarrhées, de douleurs abdominales ou de vomissements. La consultation s’impose aussi si, dans les 15 jours, apparaissent des signes de grande fatigue, de pâleur, ou une diminution du volume des urines, qui deviennent plus foncées. «En l’absence de symptômes dans les 15 jours suivant la consommation, il est également rappelé qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter», explique la DGS.

Source LE FIGARO.

Retraite : un couple d’agriculteurs va ouvrir une résidence à la campagne pour les séniors précaires…

Un couple d’agriculteurs va ouvrir d’ici un an la résidence « Arbre de vie » qui doit permettre à des retraités modestes d’intégrer une structure adaptée et beaucoup moins chère qu’une maison de retraite.

Le lieu disposera de 22 appartements indépendants et de services médicaux.

Retraite : un couple d'agriculteurs va ouvrir une résidence à la campagne pour les séniors précaires...

 

Difficile pour les retraités modestes de trouver un logement ou une structure décente lorsqu’ils sont en fin de vie. Surtout en milieu rural. Dans le Puy-de-Dôme, un couple d’agriculteurs a ainsi décidé de se lancer dans la construction de logements adaptés à ces séniors aux faibles revenus, rapporte France 3 Auvergne Rhône-Alpes . Les travaux de la résidence baptisée « Arbre de vie » ont débuté le 26 mars dernier à Gelles, pour une ouverture prévue d’ici un an.

22 appartements indépendants

Le bâtiment proposera 22 appartements de 43 m² de plain-pied, entièrement conçus pour les personnes à mobilité réduite. Les logements comprendront un espace cuisine et une pièce vie, avec une chambre séparée. Une baie vitrée permettra l’accès à une terrasse extérieure.

Le lieu bénéficiera de sales pour des soins spécifiques, de l’intervention d’infirmières et de kinésithérapeutes. Mais chaque pensionnaire pourra conserver, s’il le souhaite, son propre médecin, ses propres aides à domicile et ses animaux de compagnie.

« C’est terrible de vieillir seul à la campagne »

A l’origine de ce projet, Béatrice Meyzonnier et son mari Vincent Quéroux, qui possèdent une exploitation agricole. Ils ont connu les difficultés liées à la précarité des retraités, avec leurs propres aînés ou leurs voisins. « On est confrontés tous les jours à la solitude. C’est terrible de vieillir seul à la campagne » , confie ainsi Béatrice Meyzonnier à nos confrères. « On est confrontés tous les jours à la pauvreté et tous les jours on se rend compte à quel point c’est dur. […] C’est une catastrophe le milieu agricole. On cotise toute sa vie pour rien, les gens n’ont même pas une retraite décente même si ça s’améliore » , poursuit-elle.

La résidence « Arbre de vie » ne sera pas réservée qu’aux seuls retraités du milieu agricole, précise le couple du Puy-de-Dôme. Mais à tous les séniors aux pensions modestes. « On ne veut pas dépasser les 1 000 euros de loyer, charges comprises. […] Avec une petite retraite de 800 ou 850 euros, avec le complément de l’allocation logement, ils peuvent venir vivre chez nous » , assure Béatrice Meyzonnie.

Source BOURSORAMA.

Désert médical. Comment réduire la pénurie de soignants, à la ville comme à la campagne…

Echange d’expérience et de propositions pour lutter contre la pénurie de soignants en Auvergne-Rhône-Alpes.

Dans les zones rurales comme dans les grandes agglomérations, il devient de plus en plus difficile de trouver des médecins ou encore des infirmiers. C’est ce phénomène, de plus en plus répandu, que l’on appelle « le désert médical »

 

Autour de la table, un médecin généraliste lyonnais, un infirmier libéral dans la Loire, une élue départementale dans l’Ain et un responsable d’association de patients en lutte dans l’Allier.

La santé, c’est un sujet essentiel pour les français. Selon l’Agence régionale de santé, les dépenses de santé des habitants de la région Auvergne-Rhône-Alpes ont avoisiné  les 23 milliards d’euros en 2015. Ce qui représente tout de même 11,6% des dépenses nationales, et pas moins de 2935 euros par personne.

Et pourtant, dans cette région, dans les zones rurales comme dans les grandes agglomérations, il devient de plus en plus difficile de trouver des médecins ou encore des infirmiers. C’est ce phénomène, de plus en plus répandu, que l’on appelle « le désert médical ». Il fait désormais partie des thèmes de la campagne présidentielle. Sur le terrain, les soignants, les patients et les élus locaux sont déjà très impactés.

Profession : infirmier libéral

Mathieu Ferlay, 33 ans, est infirmier libéral dans la Loire, au Chambon-Feugerolles. Avant cela, il a travaillé dans les hôpitaux « Pas très longtemps, en raison des problèmes de gestion des équipes, ce que je trouvais trop compliqué » précise-t-il. Il a également fait beaucoup d’intérim pour gagner une polyvalence dans sa pratique. Dès qu’il a pu, il a cumulé une expérience en Ehpad et des remplacements en tant qu’infirmier sur le terrain.

Aujourd’hui, son quotidien est fait de visites et de soins à domicile. « On fait très peu de soins au cabinet. On va principalement au domicile des gens pour faire toutes sortes de soins, de la simple injection jusqu’à des soins un peu plus complexes, comme des perfusions. Une prise en charge plus globale, avec des soins d’hygiène, de confort… » Il effectue jusqu’à 50 visites par jour, cinq jours par semaine. « On commence vers 5h45 le matin, pour finir vers 21h avec une petite coupure d’une heure ou deux. »

Il soigne majoritairement des personnes âgées. « Elles ont principalement des difficultés pour se déplacer, souffrant de maladies chroniques, comme des personnes diabétiques. » Pour les rencontrer, il effectue de nombreux kilomètres dans la Vallée de l’Ondaine… jusqu’à 150 kilomètres par jour. « Ca fait des journées intensives. On a eu un étudiant, récemment. Au bout d’une journée, il m’a dit qu’il avait l’impression que plusieurs jours s’étaient écoulés » raconte-t-il, en souriant.

Malgré cette charge, Mathieu a la passion de son métier. Il l’a notamment démontré le 31 décembre 2021. Ce matin-là, en sortant d’une visite, il s’est fait très violemment agressé par deux individus qui ont tenté de lui voler sa voiture. Malgré les importantes blessures, il pense alors d’abord… à contacter une collègue pour s’assurer qu’elle pourra faire sa tournée à sa place, avant de se rendre à l’hôpital, et ensuite de porter plainte. « J’ai pensé à tout mon travail qui attendait. Je ne pouvais pas tout laisser comme ça », confirme-t-il.

Un attachement à sa profession qu’il revendique, même si il implique, pour ces professionnels, une vie sociale parfois compliquée. « Je vis correctement, mais c’est parce que je travaille énormément. J’ai deux enfants, mais ma compagne travaille à temps partiel. Lorsqu’on a fondé le cabinet, je collaborais avec une amie. Elle a dû s’arrêter parce qu’elle s’est séparée de son mari, alors qu’ils avaient un enfant. Ce n’était plus possible, car elle ne voyait plus son enfant. »

Ce métier est intéressant, varié. Il a un sens. On se sent utile

 

Mathieu n’est pas du genre à se plaindre. « Je parviens à profiter de mes enfants lorsque l’on a, quelquefois, des semaines un peu plus légères », balaye-t-il. « On a quand même des liens privilégiés avec nos patients. Pour certains, on va jusqu’à trois fois par jour chez eux. Ce métier est intéressant, varié. Il a un sens. On se sent utile. Quand je me lève le matin, je sais que c’est important que je le fasse. »

Médecin généraliste dans un quartier populaire

Le docteur Florence Lapica est médecin-généraliste dans le 8ème arrondissement de Lyon. Elle exerce dans une maison pluridisciplinaire, en zone urbaine, dans un quartier populaire, proche du boulevard périphérique. « On alterne des consultations de bébés, des femmes enceintes, des personnes âgées. On a un métier passionnant. Je pense que l’on apporte beaucoup aux patients, mais qu’ils nous apportent, eux-aussi, énormément, sur le plan humain. » C’est tout de même une charge importante. « On a à la fois les décisions médicales et aussi beaucoup de prise en charge médico-sociale. Ça signifie qu’il faut s’assurer, presque systématiquement, que le patient va pouvoir, par exemple, aller faire sa prise de sang, se rendre à l’hôpital. »

Elle a évidemment fait ce choix de devenir soignant au plus près du terrain, en cœur de ville, en cabinet. « Par rapport à l’hôpital, ce sont des enjeux différents. Les parents ne viennent pas nous voir dans les mêmes conditions. C’est vraiment la médecine de proximité. C’est se demander comment, avec les patients, dans leur milieu de vie, avec tout ce qui leur arrive à côté, on peut mettre en place leurs traitements. Parfois, on ne peut pas. D’autres fois, d’autres problèmes de santé surviennent. Il faut parvenir à adapter tout ça, en fonction de la vie des gens. »

Plus on est en lien entre soignants, plus on parvient à nous aider nous-même

 

Cette généraliste compose, elle-aussi, autant qu’elle le peut sa vocation prenante, avec une vie personnelle équilibrée. « J’ai pu un peu organiser mes semaines. Le lundi, je fais surtout des visites au domicile, puis dans les maisons de retraite. Ce qui me permet de finir un peu plus tôt ce jour-là. Mais en général, je commence à 8h et je finis à 20h. » Travailler dans une maison de santé lui apporte une forme de soutien. « Cela soulage de pouvoir échanger entre nous, avec les pharmaciens, les infirmiers, les kinés, la psychologue, les orthophonistes. Je crois que c’est encore plus riche dans un quartier comme le nôtre, où il y a des difficultés sociales, de l’addictologie à l’alcool, parfois la drogue. Plus on est en lien entre soignants, plus on parvient à nous aider nous-même, mais aussi à aider nos patients », témoigne Florence Lapica.

Aucun des deux n’envisage de changer de carrière. « Pour l’instant, je ne me pose pas la question », répond Mathieu Ferlay, infirmier. « Cela ne fait que cinq ans que je me suis installé. Donc je ne me pose pas cette question. Je suis bien dans ce que je fais. D’ailleurs, j’ai dû prendre un arrêt suite à ce fait divers. Au bout de dix jours, je l’avoue, ça me manquait. Le rythme me manquait. »

Un patient… de longue date

Habitant à Vaux, près de Montluçon, dans l’Allier, Patrick Aufrère est atteint, depuis l’âge de 18 ans, de diabète de Type1. Durant de longues années, il se bat au sein d’association pour dénoncer le manque de soignants dans les zones rurales, notamment. Il est aujourd’hui membre de l’Association des citoyens en lutte contre les déserts médicaux.

Pour lui, connaître son médecin ou son infirmier, ce n’est évidemment pas anodin. « C’est vraiment important. Avec plus de quarante ans de vie avec une maladie chronique, je veux dire que je pense que le patient doit être un vrai partenaire de ses soignants, et vice-versa. Personnellement, j’ai dû me prendre en charge très jeune. Je me considère acteur de ma santé. A condition que les personnels médicaux soient faciles à trouver, on doit éviter de graves complications. Tous les ans, il y a un parcours de soins à effectuer, avec le cardiologue, le diabétologue, si on le trouve… ce qui est touchant, c’est lorsque ces professionnels de santé me disent : on a plus rien à vous apprendre, vous savez tout. »

Là où je suis, on avait deux médecins. Maintenant, seulement un

 

Durant ces longues années, Patrick a connu de nombreux généralistes. Vivant d’abord en ville à Montluçon –fortement impactée par les déserts médicaux-, il a ensuite changé de secteur. « Automatiquement, comme la Sécurité sociale l’exige, il faut trouver les médecins traitants, et c’est très compliqué aujourd’hui. Même pour moi, qui suis suivi. Là où je suis, on avait deux médecins. Maintenant, seulement un. »

11% de Français sans médecin traitant

Le problème prend de l’ampleur. Le 15 mars dernier, le quotidien Le Monde l’a encore largement confirmé dans une grande enquête. Selon ce journal, pas moins de 11% de la population se retrouve aujourd’hui sans médecin traitant. Ce qui correspond à 6.3 millions de personnes. On recense également 3.8 millions de français installés dans un territoire sous doté en médecine de proximité.

En Auvergne-Rhône-Alpes, le département de l’Ain est un exemple flagrant. On y dénombre en moyenne 6.4 généralistes pour 10 000 habitants (contre 9 pour les français). Le problème n’est pas le département. Au contraire. Particulièrement attractif, à proximité de Lyon, Macon, Genève, l’Ain est même victime de son succès, et compte pas moins de 6000 nouveaux habitants par an.

Désert médical dans l'Ain

Sauf que… le nombre de médecins ne suit pas. « Comme dans tous les départements, les départs en retraite ne sont pas pourvus. La moitié de nos médecins ont plus de 55 ans. Donc on n’est pas sur une phase où cela va s’améliorer », confirme Martine Tabouret, qui assume la vice-présidence du département et surtout une délégation consacrée entièrement à ce sujet, devenu une priorité départementale. « On est même à 15% de nos habitants sans médecin traitant. Et même jusqu’à 30% sur le bassin burgien ou vers Oyonnax. »

Pour s’en sortir, la collectivité met les moyens, en débloquant 5.3 millions d’euros. Et pourtant, il ne s’agit nullement d’une compétence départementale. « Vous savez, un élu départemental est à proximité des gens, et les rencontre souvent. Et on se fait interpeller. Quand on est élu sur certaines communes, on voit les cabinets qui se ferment parce que les médecins partent en retraite, et leur cabinet n’est pas repris. Il y a même des maisons de santé pluridisciplinaires dans lesquelles il n’y a pas de médecin. Donc ça interpelle.»

Même si vous avez un médecin traitant, vous le contactez. Comme ils sont rares et surbookés, vous obtenez un rendez-vous dans les quinze jours

 

La situation se tend. L’impatience provoque même des incivilités. « Quand vous avez une pathologie, telle qu’une otite, par exemple, c’est assez banal. Mais cela vous fait souffrir. Même si vous avez un médecin traitant, vous le contactez. Comme ils sont rares et surbookés, vous obtenez un rendez-vous dans les quinze jours. Alors, c’est avec le premier interlocuteur que vous avez face à vous que votre colère, à un moment, finit par s’exprimer. Cela peut être le pharmacien, la secrétaire médicale du cabinet… ce genre d’incivilité est compréhensible car il traduit le désarroi de la population », témoigne l’élue.

Désert des villes, désert des champs

Oubliez rapidement cette association d’idée, un peu facile : le désert médical n’est pas réservé aux zones rurales. Les centres-villes n’y échappent pas. Comme le confirme Florence Lapica, qui exerce dans le 8ème arrondissement de Lyon. « Tous les jours, des patients appellent au cabinet et cherchent des médecins-traitants. Notre secrétaire a des appels de ce type quotidiennement », raconte la soignante. « Parfois, on craque quand même. Quand les gens sont très proches du cabinet, par exemple. On essaye de prendre en priorité les familles de notre quartier. Pour les visites, c’est même pire. On a de nombreuses personnes âgées, en situation de handicap depuis pas très longtemps, qui cherchent des médecins capables de venir à leur domicile, et c’est très compliqué. »

L’une des solutions est probablement le regroupement en maisons de santé

 

En ville aussi, on constate de nombreux départs en retraite de médecins qui ne trouvent pas de repreneurs. « Beaucoup de confrères étaient installés dans des appartements isolés et non-accessibles. Désormais, il y a forcément une restructuration de tous ces cabinets. L’une des solutions est probablement le regroupement en maisons de santé. » Mais cela ne suffit pas toujours. « Depuis 2019, on s’est beaucoup agrandit. Malgré cela, les nouveaux médecins ont été surbookés complètement en 3 mois. 3500 patients, qui n’avaient pas de médecin traitant, sont arrivés rapidement. »

Dans la Loire, le problème est également très présent. Sur un total de près de 763 000 habitants, on compte un peu moins de 700 médecins. 9000 ligériens vivent également dans un désert médical. Mathieu Ferlay, infirmier au Chambon-Feugerolles, connaît un peu cette situation. « On a eu deux départs de médecins qui n’ont pas été remplacés. Sur ma tournée, j’ai constaté qu’un tiers de ma patientèle n’a pas de médecin dans la ville. Du côté infirmiers, c’est plus fluide. Le zonage imposé par l’Assurance-maladie n’autorise plus d’installation sur toute la vallée de l’Ondaine. Il est extrêmement rare que l’on refuse des patients. »

Le manque de médecins pose problème au quotidien et, sans doute, davantage en période de crise, comme celle du Covid, ces dernières années. «  On vaccinait seulement les populations les plus fragiles. Ceux qui avaient du mal à se rendre dans les centres de vaccination. Ils avaient, aussi, besoin d’être rassurés auprès de nous », témoigne Florence Lapica, médecin à Lyon.

Les patients alertent depuis des années

Le problème des déserts médicaux inquiète les patients depuis longtemps. Dans l’Allier, Patrick Aufrère a lancé, dès 2011, avec une association locale, un projet de véhicule itinérant. « On allait au début de toutes les populations. On a commencé à avoir des petites aides. Ce véhicule permettait de récolter les avis de tous types de patients, autant dans les quartiers dit prioritaires que dans les zones rurales. Déjà, les gens témoignaient de leurs difficultés à trouver des médecins, et pas seulement des généralistes. Le problème est aussi cruel concernant les spécialistes

Certains sont obligés de parcourir des centaines de kilomètres pour voir des praticiens

 

Pour ces habitants, le sentiment d’être laissés à l’abandon ne date pas d’hier. Cela crée des peurs. Celle de ne pas trouver de soins en cas d’urgence, ou encore de subir une rupture de suivi. « Cela peut vite être catastrophique. Alors certains sont obligés de parcourir des centaines de kilomètres pour voir des praticiens, et surtout de le prévoir. Malheureusement, le Covid a aggravé cette situation. Et on a pu constater une réelle surmortalité, liée à la cartographie d’un département comme le nôtre. »

Contraindre ou inciter ?

Face à la pénurie de soignants de proximité, l’Etat agit. Par le biais des agences régionales de santé, un plan a été mis en place, comprenant de multiples mesures pour pallier, au mieux, à ces carences. « L’ARS Auvergne-Rhône-Alpes a engagé de nombreuses actions, en particulier dans les territoires fragiles » nous explique-t-on dans une vidéo. « Avec l’Assurance-maladie, elle propose de nombreuses mesures incitatives pour encourager les médecins à s’y installer. Des aides financières, des stages, et un nouveau dispositif qui donne la possibilité au généraliste d’exercer comme salarié, afin de bénéficier de congés payés et de mieux gérer leurs horaires. En clair, d’allier vie professionnelle et vie personnelle. »

Mais l’une des mesures les plus réclamées, notamment par l’Association des citoyens en lutte contre les déserts médicaux, est la contrainte. C’est aussi une proposition très présente dans le programme de nombreux candidats à l’élection présidentielle. Pourquoi ne pas obliger les médecins, et notamment les nouveaux formés à s’installer prioritairement dans les zones où le besoin est impérieux ? « Fausse bonne idée », estime le syndicat MG France, soutenu par l’actuel gouvernement.

Le docteur Florence Lapica, vice-présidente de MG France, estime que cela serait inefficace. « Aujourd’hui, on est dans une réelle pénurie dans tous les domaines, y compris la salariat dans les PMI, les Ehpads, les services d’urgence…Si on met en place une contrainte à l’installation en libéral, les médecins resteront salariés. On nous attend de partout, dans toutes les villes, les campagnes. La contrainte va nous éloigner du libéral. » Elle estime que l’offre est trop importante. « On en reçoit tous les jours. Moi, qui suis installée en cabinet, on cherche à me débaucher pour aller travailler en salariat. On risque donc de déshabiller la médecine libérale. »

Certains programmes électoraux proposent tout de même de contraindre les jeunes à finir leurs études dans les déserts médicaux, en échange de soutiens financiers. « Mais ils ne sont pas si jeunes que ça », répond Florence Lapica. « Quand on termine nos études, on a 27 ou 28 ans. Quand j’ai terminé mon internat, j’avais deux bébés. On m’aurait forcée à aller quelque part ? On ne parle pas de jeunes de 20 ans qui débutent leurs années de médecine. Quand on finit notre internat, quasiment la moitié des internes ont déjà une situation de famille. »

Le médecin reçoit même le soutien de l’infirmier. Mathieu Ferlay ne dit pas autre chose. « Je partage son avis. Il en manque partout, des médecins. Et des candidats, je pense qu’il y en a. Est-ce que la solution ne serait pas plutôt la formation ? »

Accompagner financièrement les internes

Dans l’Ain, on privilégie notamment les incitations financières. « Pour le moment, on apporte des aides aux internes. On soutient ceux qui viennent faire un stage dans le département. En espérant qu’ils feront le choix de rester. » explique la vice-présidente du département. Et ça semble fonctionner « C’est très humain, on s’installe plus volontiers dans un lieu que l’on connaît déjà un peu », souligne le docteur Lapica.

Nous n’avons pas les moyens d’imposer quoi que ce soit

Martine Tabouret, Vice-présidente de l’Ain

L’Ain va plus loin en finançant davantage les années d’internat en contrepartie d’un engagement d’installation minimum de quelques années. « On se dit que s’ils restent deux ou trois ans, peut-être feront ils leur vie sur le territoire ? » sourit Martine Tabouret « On essaye de travailler sur toutes les pistes incitatives car nous n’avons pas les moyens d’imposer quoi que ce soit. »

Moi je le vis très mal, et je ne suis pas le seul. Au bout d’un moment, ce n’est plus possible

Patrick Aufrère, Association des citoyens en lutte contre les déserts médicaux

Pour parvenir à attirer les nouvelles installations, la nécessité du maintien –ou du retour- des services publics est nécessaire. C’est ce que rappellent les syndicats de médecins. « On voit bien que dans les quartiers populaires, les services public se désengagent. Si on s’y retrouve tout seul, c’est vrai que l’on ne restera plus. Le service public doit rester engagé aussi. Et dans les campagnes, c’est pareil. »

Face à ces arguments, Patrick Aufrère fait la comparaison avec d’autres corps de métiers. « On a eu des échanges avec les pharmaciens, les policiers, les gendarmes. Ils n’ont pas le choix de leur implantation. » Il rappelle que les déserts médicaux constituent une rupture d’égalité territoriale et une inégalité d’accès aux soins. « Et pourtant, le principe d’égalité figure dans la Déclaration des droits de l’homme. »

Il parle avec son cœur. « Moi je le vis très mal, et je ne suis pas le seul. Au bout d’un moment, ce n’est plus possible. Lorsqu’on a rencontré les représentants des candidats à la présidentielle, on leur a rappelé qu’on ne pourra pas attendre dix ans de plus. Il y a une urgence sanitaire. Nous, on compte saisir les candidats aux législatives, car c’est eux qui vont décider. » Le combat se poursuit, même, encore en janvier dernier, une proposition de loi d’urgence sanitaire a été rejetée à l’Assemblée nationale.

Une meilleure collaboration entre infirmiers et médecins

Pendant ce temps, les initiatives diverses se multiplient. Dans l’Ain on a installé plusieurs cabines de consultation à distance (voir la vidéo ci-dessous). D’autres solutions sont testées. Parmi elles, la collaboration entre médecins et infirmiers. « On se rend compte qu’on peut, sans doute, voir moins souvent certains patients et être relayés par les infirmiers, dans un parcours de soins bien organisé », explique le docteur Lapica, en faisant référence notamment aux IPA (Infirmiers en pratique avancée).

Ces derniers sont formés davantage et se chargent du suivi des maladies chroniques. « Ils ont un droit de prescription étendu. Mais c’est vraiment tout récent. Cela a été créé en 2018 et ils sortent doucement des formations. C’est juste une spécialisation. Leur rôle est différent et ils doivent trouver leur place », confirme Mathieu Ferlay.

Dans l’Ain, cette idée de collaboration séduit. « On a ce projet de développer des binômes médecins-infirmiers. L’ensemble serait accompagné d’une mallette de télémédecine. Les mesures sont faites par l’infirmier, qui gère le dialogue avec le médecin. On y gagne un contact avec le patient, et cela permettrait au médecin de faire davantage de consultations », détaille Martine Tabouret. « A condition de ne pas mettre tout dans le même sac. Le diagnostic doit rester une compétence du médecin. Mais je pense tout de même que l’infirmier a l’habitude de voir si le patient n’est pas comme d’habitude et alerter. A mon avis, on peut étendre ce système » ajoute le docteur Lapica.

En attendant, on développe la formation. « On a beaucoup travaillé avec l’Université Lyon1 pour avoir une première année de médecine. Nous allons ouvrir 50 places à Bourg-en-Bresse à la rentrée de septembre 2022, dans les mêmes conditions que les étudiants lyonnais. Et le département financera le tutorat afin d’assurer une égalité de chances aux étudiants burgiens et lyonnais », annonce la vice-présidente de l’Ain.

Autant d’efforts suffiront-ils pour soulager suffisamment les attentes et les craintes des patients ? Ils répondent autant que possible à un problème urgent.

A priori, la modification, durant l’actuel mandat, du Numérus Clausus –devenu Numerus apertus en 2020- devrait permettre, à plus long terme, de parvenir à endiguer ce fléau. Cette évolution législative doit en effet augmenter leur nombre de 20% dans les 10 à 15 prochaines années.

C’est aussi une question de patience…

Source FR3.

Handicap : déconjugalisation de l’AAH, « accessibilité universelle », scolarité… ce que proposent les candidats à la présidentielle…

Public Sénat s’est penché sur les programmes des principaux candidats à la présidentielle en matière d’autonomie financière, d’accompagnement, de scolarisation et d’insertion professionnelle des personnes porteuses d’un handicap.

Handicap : déconjugalisation de l’AAH, « accessibilité universelle », scolarité… ce que proposent les candidats à la présidentielle

 

Le Collectif handicaps, qui regroupe 51 associations représentatives des personnes en situation de handicap, fait passer son grand oral aux principaux candidats à la présidentielle. Ce jeudi 3 mars, Valérie Pécresse, la candidate des Républicains, et l’écologiste Yannick Jadot, étaient invités dans un live Youtube à détailler le volet handicap de leurs programmes respectifs (en vérité une séquence enregistrée un peu à l’avance, en raison de l’actualité internationale). Une seconde session est prévue le 14 mars. Le communiste Fabien Roussel et la socialiste Anne Hidalgo ont déjà confirmé leur présence, indique le collectif.

L’occasion pour Public Sénat de passer au crible les promesses de campagne des uns et des autres sur le sujet. Signalons un point commun à la quasi-totalité des projets : la déconjugalisation de l’Allocation aux adultes handicapés (AAH) – les oppositions ayant fait de cette mesure un angle d’attaque récurrent de la politique sociale et familiale d’Emmanuel Macron -, et que certains tendent à faire évoluer vers un revenu universel d’existence.

Fabien Roussel

Le candidat communiste veut déconjugaliser l’allocation aux adultes handicapés (AAH) dès les « trois premiers mois » de son arrivée au pouvoir. L’AAH est versée aux personnes souffrant d’un taux d’incapacité d’au moins 80 %, mais son calcul prend actuellement en compte les revenus du conjoint. Fabien Roussel veut également mettre en place un « revenu d’existence » destiné à ceux qui ne peuvent pas travailler en raison de leur handicap. Il souhaite revaloriser la prestation de compensation du handicap (CPH), ainsi que l’allocation personnalisée à l’autonomie (APA), et leur adjoindre la possibilité d’une troisième aide financière, baptisée « prestation universelle d’autonomie ».

Le candidat souhaite également créer un « grand service public de l’autonomie », afin de lutter contre les inégalités dans les territoires. Son programme annonce un renforcement des obligations légales des entreprises en matière d’embauches de personnes porteuses de handicap, mais sans donner de chiffres. Il propose de rétablir l’obligation d’adaptabilité des logements neufs, mesure votée sous Jacques Chirac mais abrogée au début du quinquennat d’Emmanuel Macron.

Enfin, le député du Nord entend faire rentrer les accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH) dans la fonction publique.

Jean-Luc Mélenchon

Avec une vingtaine de pages consacrées à ce sujet, le programme du fondateur de La France insoumise est l’un des plus détaillés sur la question du handicap. Il contient un important volet consacré à la prévention, avec un renforcement du suivi médical des grossesses et différentes mesures pour réduire le risque d’accident du travail.

Il souhaite la création d’un nouveau service public destiné à l’accompagnement des élèves en situation de handicap, le renforcement des capacités d’accueil dans les classes spécialisées ULIS (Unités localisées pour l’inclusion scolaire), mais aussi développer les cursus spécifiques (enseignement de la langue des signes, du braille, etc.) pour garantir l’accès au savoir et à la formation. La mise en place d’un centre d’orientation départemental devra soutenir les travailleurs confrontés à un handicap dans leur recherche d’emploi.

Jean-Luc Mélenchon souhaite la création d’un véritable statut d’aidant familial, et la prise en charge par l’Assurance maladie des frais de psychomotricien, d’ergothérapeute et de psychologue, mais aussi « de tous les équipements nécessaires à la vie quotidienne ». Il propose lui aussi une déconjugalisation de l’AAH, et l’alignement de son montant sur le Smic. Le député des Bouches-du-Rhône souhaite revenir aux 100 % de logements accessibles dans les nouvelles constructions, et promet une accessibilité totale dans les transports publics.

Anne Hidalgo

La maire de Paris a fait de « l’accessibilité universelle » le thème fort de ses propositions sur le handicap. « Je continuerai à œuvrer pour l’accessibilité universelle, en m’attaquant à tous les sujets : logements, transports, services, culture, sport, etc. », explique son programme, sans plus de précisions. Comme la plupart de ses concurrents à l’investiture suprême, Anne Hidalgo est favorable à la déconjugalisation de l’AAH et à la mise en place d’un statut « pérenne » pour les AESH.

Alors qu’elle entend augmenter de 130 000 sur dix ans le nombre de places en crèche, elle souhaite que les établissements puissent offrir une meilleure prise en charge des enfants handicapés.

Yannick Jadot

L’écologiste se fait également le promoteur d’une « accessibilité universelle », à travers la création d’une agence dédiée « pour garantir l’accessibilité à tous les services publics, aux transports, aux technologies de l’information et de la communication, généraliser les traductions en Français Facile à Lire et à Comprendre (FALC), les repères visuels et sensoriels, renforcer l’égalité réelle à l’accès au numérique. » Cet organisme sera également en mesure d’infliger des sanctions en cas de non-respect de la législation.

L’individualisation de l’AAH fait aussi partie des mesures fortes de son programme. Il souhaite notamment revaloriser la Prestation de Compensation du Handicap (PCH).

Yannick Jadot veut renforcer les contrôles dans les Établissement et services d’aide par le travail (ESAT), couplés à une amélioration des rémunérations au niveau du Smic. Le salaire des aides à domicile sera également revu à la hausse, en intégrant les temps de trajet, qui devront être pris en compte par les employeurs.

Valérie Pécresse

La candidate des Républicains a fait du handicap l’un des principaux piliers du volet social de son programme. Sans surprise, elle se prononce également pour une déconjugalisation immédiate de l’AAH. Elle propose que les personnes en situation de handicap puissent toucher, en plus de cette aide, la pension de retraite du dernier parent survivant à son décès.

Lors de son grand oral devant le collectif handicap, ce jeudi 3 mars, Valérie Pécresse s’est exprimée en faveur d’une nouvelle « grande loi sur le handicap qui promeut l’accessibilité universelle », un principe qu’elle souhaite voir « fixé dans le marbre ». Pour la présidente de la région Île-de-France, les départements doivent être pleinement en charge de la politique du handicap, avec une vigie à l’échelon national pour prévenir les disparités d’un territoire à l’autre.

Concernant l’inclusion des enfants en situation de handicap en milieu scolaire, Valérie Pécresse a évoqué lors d’un déplacement dans le Lot, mi-janvier, l’éventualité d’un « deuxième enseignant » par classe. Surtout, elle souhaite conférer un vrai statut aux AESH pour leur donner des perspectives de carrière, mais aussi aux aidants familiaux, afin qu’il puisse notamment bénéficier d’un aménagement de leur vie professionnelle pour s’occuper d’un enfant handicapé ou d’un aîné en situation de dépendance.

Marine Le Pen

Outre la déconjugalisation de l’AAH, les propositions portées par Marine Le Pen sur la question du handicap se focalisent essentiellement sur la revalorisation du statut des aidants. Elle propose d’allonger la durée de congé du proche aidant à douze mois avec différents paliers de couverture des pertes salariales selon les revenus de la personne. Elle souhaite également créer une indemnité spécifique de 300 euros par mois pour toute personne qui choisit de s’installer chez un proche en situation de dépendance ou de l’accueillir chez elle.

Concernant l’éducation, la présidente du Rassemblement national veut lancer à son arrivée au pouvoir « un grand plan sur l’accès à la scolarité pour les enfants touchés par le handicap ».

Nicolas Dupont-Aignan

Le fondateur de Debout La France évoque lui aussi la déconjugalisation de l’AAH, doublée d’une revalorisation de 160 euros pour que cette aide se maintienne au-dessus du seuil de pauvreté. Il souhaite accorder une part fiscale complète aux familles ayant à charge au moins un enfant en situation de handicap.

Nicolas Dupont-Aignan veut rendre effective la loi de 1987 qui fixe à 6 % le taux de personnes en situation de handicap dans les entreprises. Il propose également des exonérations de cotisations pour les sociétés qui embauchent un salarié avec un taux d’incapacité supérieur à 50 %.

Il entend garantir la prise en charge des enfants handicapés par l’Éducation nationale, mais propose aussi de renforcer le nombre de places dans les structures spécialisées.

Éric Zemmour

La polémique soulevée en début d’année par les propos d’Éric Zemmour sur l’inclusion des enfants porteurs de handicap en milieu scolaire a mis en lumière certains vides, au niveau social et familial, de son programme présidentiel, dont le principal cheval de bataille – pour ne pas dire le seul – reste la lutte contre l’immigration et l’islamisme. Le 14 janvier, en marge d’un déplacement dans le Nord, le fondateur de Reconquête avait en effet dénoncé « l’obsession de l’inclusion » des enfants en situation de handicap, estimant qu’ils devaient être placés dans des établissements spécialisés. Dans une vidéo postée sur Youtube le lendemain, Éric Zemmour a semblé rétropédaler, assurant que son intention première était d’attirer l’attention sur le manque de structures spécifiques. Il y évoque sa volonté de renforcer pour les familles « les solutions alternatives à l’école ».

Et Emmanuel Macron ?

En février 2020, quelques semaines avant le premier confinement, le président de la République avait annoncé une batterie de mesures pour les personnes en situation de handicap, à l’occasion des 15 ans de la loi du 11 février 2005 « pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées ». Parmi elles : le développement de l’école inclusive, le renforcement de l’attractivité du métier d’AESH, avec un objectif de 11 500 recrutements d’ici 2022, la création d’un numéro de téléphone unique pour les familles à la recherche d’un accompagnement ou d’une place dans un établissement, et une aide financière spécifique pour des parents dont le handicap nécessite le soutien d’une tierce personne pour élever leurs enfants.

Concernant l’allocation aux adultes handicapés, l’exécutif s’est systématiquement opposé à sa déconjugalisation, estimant qu’elle risquait de créer un précédent, conduisant à la remise en question du principe de solidarité familial qui détermine en France le calcul des minimas sociaux.

Source PUBLIC SENAT.