Refus d’embarquer une personne handicapée dans un bus : enquête ouverte à la RTM…

L’histoire a été révélée sur les réseaux sociaux par une témoin de la scène : un chauffeur de bus aurait délibérément refusé l’accès à son bus à une jeune femme en fauteuil roulant.

La RTM a ouvert une enquête, après que le comportement du chauffeur lui ait été signalé.

Refus d'embarquer une personne handicapée dans un bus : enquête ouverte à la RTM. Un bus accessible aux handicapés - illustration

Après que l’accès à une discothèque ait été refusé à une personne handicapée le week-end dernier à La Garde, dans le Var, c’est un chauffeur de la RTM qui aurait refusé d’abaisser la rampe handicapé du bus qu’il conduisait pour laisser entrer une jeune femme en fauteuil roulant.

Une scène insoutenable pour Karine. Elle était sur place, à cet arrêt de la ligne 19 direction Castellane, et elle a tout vu : « La personne était placée sur le marquage au sol dédié. Le chauffeur ne s’est pas arrêté en face d’elle, ce qui l’a obligée à se déplacer. D’abord, il a dit qu’il n’y avait pas de plateforme, puis, qu’elle ne marchait pas : les passagers ont donc porté la jeune fille et son fauteuil. » Au terminus, même chose : le chauffeur rechigne à laisser descendre la jeune fille.

Alors Karine a voulu prendre une photo du bus ; le chauffeur l’aurait alors menacée. Après que Karine ait signalé le comportement du chauffeur, juste après la scène, à la RTM, cette dernière a immédiatement ouvert une enquête en interne. « _Nous prenons cette enquête très au sérieux. Nous avons convoqué le chauffeur, qui a donné sa déposition. Nous devons encore déterminer dans les prochains jours si la plateforme fonctionnait ou pas, mais nous devrons, quelle que soit l’issue de l’enquête, « parler » à cet agent_ », déclare Pierre Durand, directeur marketing de la RTM.

La mobilité des personnes handicapées : un enjeu à Marseille

Dans son appartement du troisième étage de la Belle de Mai, Patrice Busseuil est en fauteuil roulant depuis plus de 20 ans. Pour lui, l’histoire partagée par Karine n’est pas inédite : « Ça m’est déjà arrivé plusieurs fois, à moi et à des adhérents de mon association. Parfois, les chauffeurs ne veulent pas nous laisser monter. Ils me disent qu’il n’y a pas de rampe, mais je la vois, moi, la rampe« , se désole-t-il.  Il nuance toutefois son propos : « Il m’est déjà arrivé aussi de croiser des chauffeurs qui se sont levés eux-mêmes de leur siège pour m’aider à rentrer, quand les rampes d’accès ne fonctionnaient pas. Et puis, ça me rassure de voir que les passagers se mobilisent aussi pour nous« , raconte-t-il. Il se dit tout de même « dépité » par cette histoire.

La mobilité des personnes handicapées représente un vrai défi à Marseille. S’il existe bel et bien un bus de substitution adapté aux handicapés, MobiMétropole, ça n’est pas suffisant . Céline se déplace en fauteuil électrique : « MobiMétropole est un service très demandé. Il faut réserver son transport une semaine à l’avance, et on n’est même pas surs de l’obtenir. Demain, je dois aller à la gare Saint-Charles : mon transport a été refusé, je vais devoir rouler 20 minutes sur la route avec mon fauteuil« .

En effet, les trottoirs ne sont pas adaptés non plus aux fauteuils, tout comme les stations de métro, même si ces dernières devraient le devenir en 2023, selon la RTM. Seuls 20% des arrêts de bus sont homologués et accessibles aux personnes à mobilité réduite. Tous ces éléments font de Marseille une ville assez peu accessible en termes de transports pour les handicapés : selon une enquête de France Handicap, seuls 9% des personnes à mobilité réduite se déclarent satisfaits des transports un commun. Le plus faible taux des 14 villes mentionnées dans l’enquête.

Source FRANCE BLEU.

Australie : stars et anonymes se mobilisent pour Quaden, un garçon de 9 ans victime de harcèlement en raison de son handicap… Triste Vidéo….

Dans une vidéo bouleversante publiée par sa mère, le garçon, en larmes, confie vouloir mettre fin à ses jours.

Australie : stars et anonymes se mobilisent pour Quaden, un garçon de 9 ans victime de harcèlement en raison de son handicap

Impossible de ne pas être bouleversé par les larmes du jeune Quaden. Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux par sa mère, mercredi 19 février, le garçon de 9 ans, en larmes, explique vouloir mettre fin à ses jours. Atteint d’achondroplasie, une maladie génétique à l’origine d’une forme courante de nanisme, et issu d’une famille indigène, il est quotidiennement victime de harcèlement, notamment à l’école, dénonce, excédée, sa mère dans la vidéo, vue des millions de fois.

Son coup de gueule, dans lequel elle exhorte les « parents, éducateurs, professeurs » à « éduquer vos enfants, votre famille, vos amis » sur les conséquences dramatiques du harcèlement, a ému les internautes, décidés à soutenir l’écolier, via le mot-dièse « #IStandWithQuaden » (« JeSoutiensQuaden »).

L’acteur australien Hugh Jackman, connu notamment pour son rôle de Wolverine dans l’univers des X-Men, une équipe indigène de rugby, l’Indigenous NRL Allstars, un humoriste atteint de la même maladie, Brad Williams, ainsi que des centaines d’internautes à travers le monde ont témoigné depuis de leur soutien au petit garçon. « Il a dit être passé du pire moment de sa vie au meilleur et je crois que cela résume bien la situation », a écrit Yarraka Bayles, la mère de Quaden et présidente de l’association Stand Tall 4 Dwarfism, qui aide les personnes atteintes de la même maladie que son fils, à l’occasion d’une conférence de presse (lien en anglais), vendredi 21 février.

Une cagnotte pour un voyage à Disneyland

« Quaden, tu es plus fort que tu ne le penses mon pote, et quoi qu’il arrive, je suis ton ami », a déclaré Hugh Jackman dans une vidéo à l’intention de l’enfant. « La vie est assez dur comme ça, alors rappelons-nous que tout le monde mène sa propre bataille, alors soyons bons les uns avec les autres. Le harcèlement, ce n’est pas possible. » Mark Hamill, interprète de Luke Skywalker dans la saga Star Wars a également commenté la vidéo, pour déplorer « la cruauté » des camarades de Quaden. Quant au rugbymen de l’équipe nationale indigène australienne, ils ont convié l’enfant à les rencontrer, tandis que des lycéens lui ont dédié un haka.

Australie : stars et anonymes se mobilisent pour Quaden, un garçon de 9 ans victime de harcèlement en raison de son handicap

« Quaden, tu es plus fort que tu ne le penses mon pote, et quoi qu’il arrive, je suis ton ami », a déclaré Hugh Jackman dans une vidéo à l’intention de l’enfant. « La vie est assez dur comme ça, alors rappelons-nous que tout le monde mène sa propre bataille, alors soyons bons les uns avec les autres. Le harcèlement, ce n’est pas possible. » Mark Hamill, interprète de Luke Skywalker dans la saga Star Wars a également commenté la vidéo, pour déplorer « la cruauté » des camarades de Quaden. Quant au rugbymen de l’équipe nationale indigène australienne, ils ont convié l’enfant à les rencontrer, tandis que des lycéens lui ont dédié un haka.

Touché par l’histoire de Quaden, l’humoriste Brad Williams, atteint également d’achondroplasie, a lancé une cagnotte en ligne pour payer à la famille un voyage à Disneyland, aux Etats-Unis. « J’ai créé cette page GoFundMe pour que Quaden sache que nous ne tolérons pas le harcèlement et qu’il est un être humain merveilleux qui mérite d’être heureux », a-t-il expliqué. Alors que l’objectif était de 10 000 dollars, la cagnotte en comptait déjà vendredi près de 195 000.

« Les tentatives de suicide sont bien réelles, les gens doivent comprendre ça »

En conférence de presse, la mère de Quaden s’est réjouie de cet élan de sympathie et de générosité. Elle en a aussi profité pour insister sur le message de sa vidéo initiale, à savoir que le harcèlement pousse au suicide et doit être combattu, notamment par la sensibilisation. « Perdre son bébé est la pire chose que l’on puisse imaginer. Mais c’est mon quotidien de me préparer au pire (…) Les tentatives de suicides sont bien réelles, les gens doivent comprendre ça », a-t-elle déclaré.

Dans la vidéo initialement postée, Quaden, en pleurs et visiblement ébranlé, demande à sa mère de lui donner « un couteau maintenant que je puisse me poignarder le cœur. » « Je veux me suicider », « je veux mourir », répète-t-il. Et sa mère de s’indigner : « Voici l’impact du harcèlement sur un petit garçon de 9 ans qui veut juste aller à l’école, avoir une éducation et s’amuser. » 

Si vous avez besoin d’aide, si vous êtes inquiet ou si vous êtes confronté au suicide d’un membre de votre entourage, il existe des services d’écoute anonymes. La ligne Suicide écoute est joignable 24h/24 et 7j/7 au 01 45 39 40 00. D’autres informations sont également disponibles sur le site du ministère des Solidarités et de la Santé.

Source FRANCE INFO et LA PARISIEN.

Paraplégique, il marche grâce à son exosquelette et veut parcourir un bout du semi-marathon de Paris…

Anthony Estève est paraplégique depuis cinq.

Mais grâce à un exosquelette, il s’entraîne tous les jours à remarcher et reprendre la station debout.

Le Bordelais s’est lancé le défi de parcourir les 500 derniers mètres de la course parisienne.

Paraplégique, il marche grâce à son exosquelette et veut parcourir un bout du semi-marathon de Paris

Tous les matins, Anthony a rendez-vous avec sa kinésithérapeute à la Tour de Gassies à Bordeaux.
Grace à un exosquelette, un genre de robot nommé « Rewalk » qui enserre son dos et ses jambes, il reproduit les mouvements de la marche, encouragé par la professionnelle.

Le jeune homme est devenu tétraplégique à la suite d’une chute du cinquième étage après une soirée trop arrosée.

Depuis deux ans, il est devenu un ambassadeur de ce robot « rewalk », cet exosquelette qui devrait lui permettre de remarcher.
Un « outil » merveilleux qui a un coût, 80 000 euros, pour lequel il à ouvert une cagnotte en ligne.

Et pour s’inciter à progresser dans ce réapprentissage de la marche, cet ancien sportif s’est lancé ce défi : accomplir les 500 derniers mètres du semi-marathon de Paris… une affaire à suivre le 1er mars prochain.

Gilles Coulon et Dominique Mazères l’ont rencontré ►

Qu’est ce que ReWalk ?

D’après HSM distributeur de cet équipement de pointe, « ReWalk » est un exosquelette équipé de moteurs aux articulations du bas du corps qui permettent de recréer un mouvement de marche.

Cet exosquelette détecte l’inclinaison du haut du corps de son utilisateur, le ReWalker.
Lorsque le haut du corps effectue des mouvements ou changements au niveau du centre de gravité, le ReWalk déclenche des mouvements au niveau des articulations des hanches et des genoux de façon alternative.
(…) Les performances de cet exosquelette robotique sont telles, qu’elles leur permettent non seulement de se tenir debout et de marcher, mais aussi de monter ou descendre des escaliers.

Source FR3.

Haute-Marne : à 9 ans, Ilena teste l’accessibilité du Conseil départemental en fauteuil roulant avec son président…

À 9 ans, Ilena, habitante de Haute-Marne souffre d’amyotrophie spinale.

Elle ne se déplace qu’en fauteuil roulant. Jeudi 20 février, elle a testé les installations du Conseil départemental.

Cette reporter en herbe communique sa joie de vivre tout autour d’elle.

Ilena en visite au Conseil départemental de Haute-Marne : « avec le sourire, on peut faire plein de choses ! » / © Photo : Jonathan Caye

« Tout s’est toujours fait par hasard », résume avec entrain le papa d’Ilena. Sa fille âgée de 9 ans se repose, ce vendredi 21 février, au lendemain de son périple au conseil départemental de Haute-Marne à Chaumont. Depuis 1 an, la jeune fille, encouragée par ses parents, part à la rencontre des gens, sans d’ailleurs parler de handicap, explique son père. Atteinte d’une maladie neuromusculaire, Ilena avait fait part de son quotidien lors du Téléthon en 2018.

Le hasard, mais aussi le sourire, celui d’Ilena qu’elle communique autour d’elle. C’est la reporter en herbe qui a proposé une rencontre avec Nicolas Lacroix, le président du Conseil départemental de Haute-Marne, avec une conviction qui ferait pâlir plus d’un journaliste ! C’est désormais devenu une habitude : réaliser des interviews de personnages publics tandis que ses parents filment pour ensuite monter des petits reportages.

A travers cela, explique son père, pas peu fière d’Ilena, c’est « montrer que le handicap n’est pas un frein ». Des rencontres qui ont poussé la Haut-marnaise à se rendre dernièrement à l’Assemblée nationale à Paris. Très présente sur twitter, elle a aussi sa page Facebook

Très appliquée Ilena a passé 2 heures au Conseil départemental de Haute-Marne / © Crédit Photo : Nicolas Lacroix

Le président du Conseil départemental a savouré les deux heures passées avec la jeune fille : « ce qui m’a le plus surpris, c’est sa force de caractère, on a tout de suite envie de partager des moments ensemble ».

Illena, présidente

« L’idée c’était de se mettre en situation de handicap », explique Nicolas Lacroix, « ses parents avaient emmené un fauteuil, nous avons testé les installations, les accès et même si tout le conseil départemental est adapté il y a encore des progrès à faire, en ce qui concerne le perchoir par exemple. Un moment elle s’est installée à mon bureau ! »

En s’asseyant dans un fauteuil comparable à celui d’Ilena, le président du conseil départemental se rend compte que la moindre chose peut compliquer l’accès. Une goulotte peut par exemple rendre les choses difficiles. « Finalement on a fait la course ! »

« Ce qui m’a frappé c’est son énergie. Elle a 9 ans et toujours le sourire. »
Nicolas Lacroix, président du conseil départemental de Haute-Marne

Ilena pas peu fière de tester le bureau du président du conseil régional / © Photo : Jonathan Caye

De cette journée, Nicolas Lacroix explique avec gourmandise « On s’est bien marré, elle a essayé de me mettre en difficulté. C’est un beau message qu’elle envoie à tous les autres. » Le Président du conseil départemental dit de cette expérience qu’elle lui a montré que de gros progrès sont encore à faire. Ilena quant à elle, garde de sa visite « un moment de joie et de partage, j’ai découvert un métier ». Visiblement elle n’est pas prête d’arrêter ses rencontres.

Source FR3.

Emmanuel Macron n’a pas totalement convaincu le monde du handicap…

Ecole, diagnostic, allocation, retraite…

Le président de la République a fait des annonces mardi 11 février, à mi-mandat, lors d’une conférence nationale sur le handicap, qui touche 12 millions de Français.

Certaines mesures sont appréciées, mais toutes les associations ne sont pas convaincues que le quotidien des handicapés va en être amélioré.

En France, douze millions de personnes sont en situation de handicap.

« Le chemin n’est pas terminé », a admis ce mardi 11 février 2020 Emmanuel Macron concernant l’amélioration de la vie des 12 millions de personnes handicapées en France. Devant 500 personnes (associations, chefs d’entreprises, élus…) invitées à l’Élysée pour cette conférence nationale sur le handicap, il a salué les actions engagées par son gouvernement et annoncé une série de mesures applicables d’ici la fin de son mandat.

Aucun élève sans solution

C’était déjà la promesse du gouvernement à la rentrée 2019, or 8 000 enfants n’avaient pas d’accompagnant pour leur scolarité (AESH) à la rentrée dernière (contre 15 000 en 2018). Il n’empêche. Emmanuel Macron a redit ce mardi qu’« aucun enfant ne sera sans solution de scolarisation en septembre prochain. Le 8 000 doit passer à zéro. On ne doit rien lâcher. » Il a ainsi annoncé l’embauche de 11 500 AESH supplémentaires d’ici à 2022 et « un contrat digne » pour ces professionnels trop souvent à temps partiel et payés au Smic. « Nous devons travailler à leur stabilisation pour leur donner au moins 35 heures par semaine. » Jusque-là inexistant, un module sur le handicap sera aussi intégré dans la formation initiale des professeurs de l’Éducation nationale dès septembre.

Elargir le diagnostic de l’autisme et des troubles du comportement

Existant pour les enfants de moins de 6 ans, le forfait précoce du diagnostic de l’autisme et de sa prise en charge (ergothérapeute, psychologue…), sans reste à charge pour les familles, sera étendu aux enfants jusqu’à 12 ans et aux troubles dys (dyslexie, dyspraxie…) à compter de 2021. Une maison de l’autisme, lieu de ressources pour les familles et les professionnels, sera aussi créée.

Un numéro unique

Pour éviter la « montagne administrative » et « l’errance de guichet en guichet », un numéro de téléphone (le 360) dédié à l’appui des adultes et enfants handicapés sera mis en place en 2021. Il sera relayé par 400 équipes locales qui seront créées d’ici à 2022. Emmanuel Macron, conscient qu’il y a « trop de différences » selon les départements, souhaite aussi associer les Maisons France service, afin de définir un lieu unique d’accès. Concernant, le temps de traitement des dossiers, très variables selon les territoires (de 2 à 8 mois pour une réponse de l’AAH), le Président a affirmé qu’au 1er janvier 2021, « aucune demande ne doit être traitée en plus de trois mois ».

Pour Jean-Luc Duval, du collectif Citoyen handicap (celui qui monte dans les grues pour réclamer des accompagnants scolaires), ces mesures ne changeront rien au quotidien des personnes handicapées. Il ne croit pas au numéro unique : Nous avons l’habitude de ceux qui ne répondent plus : Aide handicap école, ceux des maisons du handicap…

1 000 places supplémentaires

Afin d’éviter les exils vers la Belgique, 1 000 places supplémentaires seront créées dans les établissements spécialisés dans trois régions prioritaires (Île-de-France, Hauts-de-France, Grand-Est), en plus des 2 500 places déjà programmées pour 2021-2022 sur tout le territoire. Son objectif ? Il ne souhaite « d’ici fin 2021, plus aucun départ contraint vers l’étranger » et veut permettre des retours vers la France.

Pas touche à l’allocation adulte handicapée

Le président a affirmé clairement que l’allocation adulte handicapée (AAH), actuellement versée à 1,2 million de personnes, ne serait pas « diluée » dans le futur revenu universel d’activité (RUA). Le RUA doit fusionner plusieurs allocations : RSA, prime d’activité, allocations logement. Une réponse à l’inquiétude d’associations qui avaient claqué la porte des négociations sur le RUA, la semaine dernière, pour marquer leur refus de voir l’AAH intégrée dans ce dispositif. Cette clarification sur l’AAH a été saluée par Alain Rochon, de l’APF France handicap, qui pointe toutefois l’absence de chiffre sur les financements.

Pari sur l’apprentissage

D’ici à 2021, 10 000 places en apprentissage seront réservées aux personnes handicapées. L’idée est d’atteindre le cap de 6 % de recrutement de personnes handicapées. Aujourd’hui, il n’est qu’à 3,5 %.

Retraite anticipée garantie

Dans le cadre du système universel, la retraite anticipée à partir de 55 ans sera simplifiée pour les travailleurs handicapés, qui pourront bénéficier d’une bonification de points. Emmanuel Macron s’est aussi dit favorable à une retraite progressive dès 55 ans pour les travailleurs handicapés et à une majoration spécifique pour la retraite des parents d’enfants handicapés. Enfin, les congés de proches aidants ouvriront des droits.

Réactions : des satisfactions et des déceptions

Regroupant 48 associations, le collectif Handicaps a salué l’humilité dans le bilan des actions passées et des engagements qui répondent pour certaines d’entre elles aux attentes. Néanmoins, il pointe le manque de débats. On a beaucoup entendu parler les ministres et les associations étaient juste là pour applaudir, regrette Jean-Louis Garcia, président de l’Apajh, premier mouvement regroupant tous les handicaps. Dénonçant des discussions difficiles avec la secrétaire d’État Sophie Cluzel et son mépris, il est satisfait du discours ferme et engagé du Président.

Mais davantage de mesures concrètes étaient sans doute attendues. Marie-Jeanne Richard, présidente de l’Unafam (Union de familles de handicapés psychiques), est en colère. Elle déplore que lors de la conférence, il n’y ait pas eu un mot sur le handicap psychique, qui touche trois millions de personnes. Il est grand temps de rendre visible le handicap lié aux troubles bipolaires, aux troubles obsessionnels compulsifs, à la schizophrénie…

Source OUEST FRANCE.

Scolarisation des enfants handicapés : « Elle me demande pourquoi elle ne va pas à l’école »…

La scolarisation des enfants en situation de handicap fait partie des priorités affichées par le gouvernement.

Mais il reste un long chemin à parcourir : des centaines d’enfants seraient sans solution, faute de place dans des écoles ou des structures spécialisées.

Témoignage.

Comment garantir à chaque enfant en situation de handicap une place à l’école ? La question de la scolarisation des enfants, l’une des priorités affichées par le gouvernement, fera partie de celles abordées lors de la Conférence nationale du handicap, présidée par Emmanuel Macron ce mardi 11 février. Si l’État ne communique pas de chiffres sur le sujet, les associations estiment que des centaines d’enfants seraient sans solution, gardés à la maison, faute de place dans des écoles ou des structures spécialisées.

« Elle me demande pourquoi elle ne va pas à l’école »

C’est le cas de Maeva, 11 ans, à la maison depuis plus de deux ans. Luciana, sa mère, stocke dans une grande boîte le matériel qu’elle utilise pour stimuler sa fille, atteinte d’un retard intellectuel. « Je fais un peu de coloriage, d’écriture, les nombres », détaille-t-elle. À 11 ans, Maeva ne sait ni lire ni écrire. « Mais elle est très motivée », précise sa mère. « Parfois, elle me demande pourquoi elle ne va pas à l’école… Elle nous pose beaucoup de questions ».

Il y a deux ans, Julien et Luciana ont retiré leur fille de l’institut médico-éducatif parisien où elle se trouvait depuis six ans. Très calme, Maeva se retrouvait scolarisée avec des enfants violents. « Alors que j’étais avec la petite, l’un est venu vers nous et a essayé de rentrer ses deux doigts dans mes yeux », raconte Luciana. « Je me suis dit que ça n’était plus possible, que _Maeva ne pouvait pas rester dans cet endroit, qu’elle allait devenir elle-même violente_« .

Pas le niveau pour être scolarisée avec des enfants de son âge

Le couple a tenté de faire scolariser sa fille au collège, en vain. Il leur a été expliqué que Maeva n’avait pas le niveau pour être en classe avec d’autres enfants de sixième, et que vu son âge, elle ne pouvait pas non plus aller en primaire. Julien, le père de Maeva, plaide donc pour des structures intermédiaires. « On parle de l’école pour tous, certes. Mais il faudrait des classes adaptées, avec des gens formés! Si c’est juste pour qu’ils tiennent la main de l’enfant pour produire un gribouillage et dire qu’il a travaillé, bon », lâche-t-il, un brin agacé.

Les parents de Maeva ont fini par déménager dans l’Aisne, près de Saint-Quentin. On leur avait dit qu’ils obtiendraient plus facilement une place dans un établissement spécialisé, « mais la réalité est toute autre », soupire Julien. Maeva est sur liste d’attente depuis six mois.

Dans le Journal du dimanche, la secrétaire d’État aux personnes handicapées a affirmé que le gouvernement avait engagé avec l’Éducation nationale une « révolution culturelle pour que la scolarité des enfants handicapés ne soit plus incantatoire, mais bien réelle ». « Le nombre d’élèves en attente d’un accompagnant a été divisé par deux à la rentrée 2019 par rapport à 2018 », a souligné Sophie Cluzel. D’après le rapport des députés, publié en juillet, le nombre d’élèves scolarisés en milieu ordinaire est passé de 100 000 en 2006 à près de 340 000 en 2018.

Source FRANCE INTER.

Scolarisation des enfants handicapés : « La question des moyens ne se résume pas par des postes »…

La vice-présidente de l’Union nationale des associations de parents de personnes handicapées mentales a réagi aux annonces d’Emmanuel Macron lors de la Conférence nationale du handicap.

Une élève avec un déambulateur médical. | ALEXANDRE MARCHI / MAXPPP

« La question des moyens ne se résume pas par des postes », a réagi mardi 11 février sur franceinfo Coryne Husse, vice-présidente de l’Union nationale des associations de parents de personnes handicapées mentales (Unapei), après les annonces d’Emmanuel Macron sur la scolarisation des enfants handicapés lors de la Conférence nationale du handicap.

Le président de la République a notamment annoncé l’embauche de 11 500 accompagnants d’ici 2022. « C’est toute la communauté à la fois médico-sociale et éducative qui doit se transformer. C’est une diversité de compétences qui permettra à chaque enfant d’être dans une situation apprenante », a estimé Coryne Husse, reprochant à Emmanuel Macron « une méconnaissance du terrain ».

« La question fondamentale, c’est comment on transforme l’environnement et donc l’école pour accueillir ces enfants », a souligné la vice-présidente de l’Union nationale des associations de parents de personnes handicapées mentales. « Pour que tous les enfants puissent accéder à l’école, [le chef de l’Etat] a parlé des partenariats entre le médico-social et l’Education nationale. Il y a des mesures qui sont déjà en cours, mais on voit bien que sur les territoires c’est extrêmement compliqué, parce qu’on n’a pas une culture du vivre ensemble. La mise en place de ces dispositifs est extrêmement compliquée », a affirmé Coryne Husse.

Emmanuel Macron a également annoncé la mise en place d’un numéro d’appel unique pour les familles, le 360, pour sortir « du maquis administratif ». « Ça ne va pas être la solution », a réagi Coryne Husse. « Pour répondre à des familles qui se retrouvent dans situations très complexes et très diverses, quel interlocuteur avec quelle formation ? », s’est-elle interrogée. D’autant que certaines familles sont, selon elle, « tellement isolées socialement qu’elles n’ont même plus la ressource d’appeler un numéro ». 

Source FRANCE INFO.

A Jarnages, étudiants et seniors vont habiter sous le même toit…

A Jarnages une résidence intergénérationnelle de sept logements est en projet dans le centre-bourg.

La moitié sera occupée par des personnes âgées ou handicapées, l’autre par des étudiants.

Ils profiteront de loyers à petit prix en échange d’un coup de mains à leurs aînés.

A Jarnages, étudiants et seniors vont habiter sous le même toit. Les bâtiments qui vont être rénovés à Jarnages.

Permettre aux personnes âgées ou handicapées de rester chez elles, et en même temps offrir des logements peu chers aux étudiants : c’est le but de la future résidence intergénérationnelle de Jarnages (Creuse). Les travaux viennent de débuter, elle devrait ouvrir l’an prochain en plein centre-bourg, à côté de l’église.

En tout, sept logements vont être créés : quatre pour des jeunes – étudiants et apprentis – trois, au rez-de-chaussée, pour des personnes âgées. Trois bâtiments, jusqu’à présent inoccupés, vont pour cela être rénovés.

Rampes d’accès, portes automatiques et douche sans marche

A l’intérieur, tout a été pensé pour faciliter la vie des personnes à mobilité réduite : portes qui s’ouvrent toutes seules, lumières automatiques, douche sans marche et avec un siège, toilettes avec des barres de maintien, etc. « On travaille aussi sur l’installation d’un rail au plafond pour amener la personne directement de la chambre à la salle de bain sans l’asseoir sur un fauteuil », ajoute l’architecte Cécile Ripp Massendari, de l’agence Spirale 23 à Guéret.

La vue d'un des futurs appartements.

Une charte entre les locataires pour favoriser l’entraide

La particularité de cette résidence intergénérationnelle réside dans une charte signée entre tous les locataires : « Les jeunes n’auront pas à faire le ménage mais devront être bienveillants, ramener le pain ou le journal. L’intérêt de ce projet est justement de montrer qu’on peut mélanger au cœur d’un village toutes sortes de populations », sourit l’architecte.

Cette charte est la contrepartie de loyers très modérés pour les étudiants, explique le maire de Jarnages Vincent Turpinat :

Avec les aides au logement, les loyers ne coûteront quasiment rien et les charges seront faibles, mais en contrepartie les jeunes devront rendre des petites services. Par exemple aider la dame du dessous en fauteuil roulant qui a sa télévision déréglée, aller boire un café avec elle s’il fait beau, etc. L’idée est de recréer le bon voisinage qui existait autrefois dans la société.

Cette résidence intergénérationnelle résulte d’un appel à projet de la région Nouvelle Aquitaine. Le projet porté par Creuse Confluence, avec des aides de la région, du département, de l’État et de la fondation de la Fédération française du bâtiment, coûte 900 000 euros hors taxes.

Source FRANCE BLEU.

En Berry, des parents d’enfants autistes veulent créer un collectif pour se faire entendre…

En France, on estime que 600 000 personnes sont autistes.

Dans l’Indre et le Cher, certains parents veulent se regrouper pour fonder un collectif et faire entendre leur colère.

Pas assez de structures, pas assez de moyens, encore trop de mépris : les difficultés sont nombreuses.

Malgré plusieurs plans, la prise en charge des enfants autistes est encore loin d'être parfaite en France

Châteauroux, France

Un sentiment d’abandon. Voilà ce qui unit ces mères de famille dont les enfants sont autistes. Elles sont plusieurs dans l’Indre et le Cher à vouloir se regrouper pour fonder une association ou un collectif. Elles en appellent à tous les parents d’enfants autistes. Le but : multiplier les actions, rencontrer des députés berrichons pour faire entendre leur colère face aux nombreuses difficultés traversées. C’est un appel à l’aide qui est lancé. « On a 40 ans de retard en France. C’est la galère. Si un enfant est né autiste, il restera autiste. Mais on peut réduire les symptômes avec une bonne prise en charge, avec un dépistage précoce », explique Johanna Pion, maman d’un petit garçon autiste de quatre ans.

Pas assez de structures et pas assez de places

L’autisme était grande cause nationale en 2012 en France. Pourtant, certains comportements sont toujours d’actualité. « Beaucoup de parents se sont isolés, parce que certains médecins se sont permis de leur dire pendant des années que tout était de leur faute. Il faut arrêter de culpabiliser comme ça », dénonce Emilie Chagnon, elle-même maman d’un garçon autiste de six ans. « Il y a des pédiatres et des pédopsychiatres dans la France d’avant », confirme Johanna Pion.

Les problèmes sont partout les mêmes en France. Des structures d’accueil qui ne sont pas assez nombreuses. Un personnel qui fait de son mieux mais qui n’a pas assez de moyens. « Ils font un travail extraordinaire. Eux-mêmes sont tristes de ne pas pouvoir faire plus », explique Emilie Chagnon. La problématique est encore plus forte dans l’Indre et le Cher, deux départements ruraux. « On est dans un désert médical. Pour avoir un rendez-vous avec un orthophoniste, il faut attendre deux ans et demi dans le Cher. Or, on sait que c’est essentiel pour le développement des enfants autistes », prévient Emilie Chagnon.

« C’est le parcours des épuisements. Dans les villes, il n’y a plus trop de médecins et certains n’ont plus envie. »

Des parents qui se sentent abandonnés

Toutes ces mères d’enfants autistes témoignent d’un sentiment d’abandon. Certaines ont été obligées d’arrêter de travailler. « On n’a pas arrêté de travailler par plaisir. Nos amis nous tournent le dos, le corps médical ne nous comprend pas. On n’a plus de vie sociale », explique Johanna Pion. Le regard des autres est parfois dur à encaisser. « Certaines écoles refusent encore les enfants autistes, ce qui est pourtant interdit. Et ça met en difficulté et en péril les enfants parce qu’une personne autiste qui n’est pas en sociabilisation va avoir des difficultés plus tard », regrette Emilie Chagnon.

Et puis il y a la lenteur administrative. « Quand vous avez besoin d’un harnais car votre fils se détache en voiture, il faut faire une demande auprès de la Maison départementale des personnes handicapées. Le temps que la demande soit traitée et acceptée, il peut se passer au moins quatre mois voire huit mois parfois », s’insurge Johanna Pion.

Source FRANCE BLEU.

Rachida Teraoui : « Il n’y a plus d’enseignant spécialisé pour les enfants malvoyants scolarisés en Isère »…

Une semaine après les quinze ans de la Loi pour l’égalité des chances des personnes handicapées de 2005, la présidente de l’Association nationale des parents d’enfants aveugles (ANPEA) réclame un meilleur accompagnement des enfants malvoyants ou non-voyants à l’école.

Rachida Teraoui : "Il n'y a plus d'enseignant spécialisé pour les enfants malvoyants scolarisés en Isère" - L'Alphabet braille

Emmanuel Macron l’a dit : « l’école inclusive est la priorité absolue. ».. mais aujourd’hui l’insertion des enfants aveugles ou malvoyants n’est pas acquise, particulièrement en Isère, selon Rachida Teraoui. « La situation est vraiment critique depuis 10 ans« , s’indigne la présidente de l’ANPEA. « Depuis cette année scolaire, il n’y a plus d’enseignant spécialisé dans les classes pour les enfants aveugles ou malvoyants. » L’ANPEA déplore n’avoir eu aucune réponse de la part de l’inspection académique. En Isère, une cinquantaine d’enfants aveugles ou malvoyants sont concernés, selon l’ANPEA.

Pour que ces enfants puissent suivre une scolarité ordinaire, l’enseignement en braille est indispensable selon Rachida Teraoui… « Il faut aussi un enseignement spécialisé en géométrie, en géographie, en mathématiques« , ajoute-t-elle. « L’enseignement spécialisé est nécessaire de la primaire jusqu’au lycée. L’inclusion ne doit pas gommer la nécessité de ces apprentissages spécifiques nécessaires à leur réussite scolaire. »

Les avancées technologiques ne sont pas utiles sans accompagnement spécifique : « Le numérique permet de produire des synthèses vocales, on peut également lire le braille sur des tablettes« , concède Rachida Teraoui. « Mais rien ne remplace le braille et un enseignant spécialisé ». 

Source FRANCE BLEU.