A Pau, une résidence pour autonomiser les personnes handicapées…

C’est la seule résidence de ce genre dans la région.

Les personnes handicapées y ont leur propre appartement et une salle commune pour maintenir le lien social entre les résidents, mais tous sont indépendants et autonomes.

Un vrai bonheur pour eux !

« D’être ici, cela me rassure. Je suis chez moi. Je fais mes courses seule, je fais mes repas seule, et manger tranquille à la maison. Cela me rend heureuse à en pleurer ! » Hélène, résidente handicapée.

Depuis 7 ans, Hélène vit seule dans un appartement en centre-ville à Pau. Pour cette personne atteinte de trisomie 21, c’est essentiel.

« Se sentir chez soi »

Dans cette résidence, cohabitent de jeunes travailleurs et une quinzaine de personnes en situation de handicap qui disposent d’une certaine autonomie et qui ne souhaitent pas ou ne peuvent pas vivre à domicile en raison d’un isolement social ou familial. Comlme Hélène, toutes ces personnes sont entièrement autonomes. Elles ont un emploi et paient un loyer. Elles vivent comme tout simplement.

A l’origine de ce projet, un groupe de parents désireux de donner à leurs enfants atteints de déficience mentale une chance de s’intégrer.

« Des citoyens à part entière »

3Le fait d’être autonome leur apporte de l’estime de soi et le sentiment d’être un citoyen à part entière.3 Un parent de personne handicapée.

Dans cette résidence, il existe aussi des espaces communs pour favoriser des échanges entre locataires.

Source FR3.

 

Toulouse : LenoSkelet, un espoir pour les enfants atteints de paralysie cérébrale…

TECHNOLOGIE Un jeune étudiant de l’Isae-Supaéro de Toulouse développe un projet d’exosquelette adapté aux enfants atteints de paralysie cérébrale.

Le prototype de l'EnoSkelet, mis au point pour améliorer la mobilité des enfants atteints de paralysie cérébrale..

  • EnoSkelet consiste à fournir une assistance à la marche motorisée aux enfants atteints de paralysie cérébrale.
  • Conçu par un enseignant de l’école d’ingénieurs Isae-Supaéro de Toulouse pour sa fille, le prototype est en cours de développement.
  • Un étudiant qui planche sur ce concept vient d’être primé pour ce projet qui fait appel à l’intelligence artificielle.

Enora, 8 ans, est atteinte du syndrome de Little, causant une importante raideur musculaire de ses jambes. Le concept d’EnoSkelet, imaginé par son père Guilhem Michon, directeur de recherche à l’Isae-Supéaro, consiste à fournir une assistance à la marche motorisée aux enfants atteints de paralysie cérébrale comme elle.

Un projet sur lequel planche Amaury Ciurana, un de ses étudiants rencontré en 2016 dans le cadre de ses études au sein de la prestigieuse école d’ingénieurs en aérospatiale de Toulouse. « EnoSkelet sera une vraie alternative au fauteuil roulant et au déambulateur, pour des enfants pouvant faire l’expérience d’une marche quasi-indépendante », relate le jeune homme de 23 ans qui vient d’être récompensé par un prix de la Fondation Lopez-Loreta.

« Je suis issu d’une famille de médecins et j’ai hésité à suivre cette voie mais je voulais faire autre chose : allier la médecine à l’ingénierie. Quand j’ai rencontré le père d’Enora j’ai voulu m’inscrire dans un projet qui change la vie des gens », explique-t-il. Et notamment des enfants, cibles du projet. A ce jour, seul le Canada a développé des exosquelettes adaptables pour eux au quotidien. En effet, la principale difficulté est de suivre la croissance des enfants.

Une technologie basée sur l’intelligence artificielle

Encore au stade de recherche et développement, la technologie veut utiliser l’intelligence artificielle. Placés sur les jambes d’enfants atteints de cette pathologie, les capteurs évaluent l’activité musculaire pour proposer une assistance adaptée favorisant la rééducation de l’enfant.

Le prototype ressemble à une attelle imprimée en 3D, articulée et robotisée avec des moteurs au niveau des articulations. « Le but est de progresser dans la rééducation de la marche au quotidien et de créer de nouvelles liaisons neuronales », complète Amaury qui suit actuellement un double cursus dédié à l’entrepreneuriat au sein du Master X-HEC Entrepreneurs.

Et maintenant, un défi américain attend l’étudiant toulousain. Il vient de partir à Berkeley en Californie pour un certificat d’études de quatre mois dédié à l’entrepreneuriat. Il lui permettra de faire une véritable étude du marché américain. Avant la commercialisation, le prochain objectif est d’obtenir l’indispensable certification médicale européenne. « Pour cela, il faudra valider les tests cliniques dans le monde médical d’ici deux à trois ans », précise Amaury.

Source 20 MINUTES.

Une mesure sur le revenu des personnes handicapées adoptée contre l’avis du gouvernement…

Le gouvernement n’était pas favorable à cette mesure, qui concerne l’individualisation de l’Allocation adulte handicapé.

Une mesure sur le revenu des personnes handicapées adoptée contre l'avis du gouvernement.... Yannick Favennec-Becot, le 8 novembre 2019 à l'Assemblée.

Le calcul de l’allocation adulte handicapé (AAH) ne prendra désormais plus en compte les revenus du conjoint. Jeudi soir à l’Assemblée, les députés ont adopté cette proposition de loi contre l’avis du gouvernement et de la majorité, alors que l’épisode récent du congé pour deuil d’enfant plane encore sur l’hémicycle.

Le texte aborde également la prestation de compensation du handicap, et relève l’âge maximum pour en bénéficier à 65 ans. Le texte a été adopté par 44 voix contre 31 en première lecture. Les « marcheurs » et les élus MoDem, pourtant en majorité, ont été mis en minorité au moment du vote sur cette proposition de groupe Libertés et Territoires. Quatre « marcheurs » et une élue MoDem se sont joints aux voix favorables, les députés UDI-Agir apportant aussi leur soutien. Le débat a été vif, plusieurs élus faisant allusion au refus des députés LREM d’allonger le congé de deuil après la perte d’un enfant, qui avait poussé Emmanuel Macron à intervenir.

« Flagrant-délit d’inhumanité »

« Vous avez la possibilité de l’humanité », a martelé François Ruffin, s’adressant à la majorité. « Vous serez seuls dans cet hémicycle et dans le pays », a-t-il prévenu. « Vous êtes pris en flagrant délit d’inhumanité une fois de plus », a ajouté Jean-Luc Mélenchon, là où le LR Aurélien Pradié a fustigé une majorité qui n’apprenait pas « de ses erreurs ». La « marcheuse » Anne-Christine Lang a répliqué, demandant aux députés Insoumis et LR de « garder leurs leçons d’humanité », les accusant de faire « croire aux associations (de personnes en situation de handicap) qu’on pouvait raser gratis ».

A quelques minutes du vote, une suspension de séance a été demandée par les « marcheurs », Jean-Luc Mélenchon y voyant une tentative de « changer le rapport de force ». Plusieurs rappels au règlement ont suivi. La proposition de loi portée par le député Libertés et Territoires Yannick Favennec Becot, avait pour objet « diverses mesures sociales » envers les personnes hébergées en EHPAD ou en situation de handicap.

Tentative de renvoi de la ministre

La secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées Sophie Cluzel a assuré que pour le gouvernement, « la priorité était donnée au handicap », au lendemain de la conclusion de la conférence nationale du handicap. Elle a rappelé que l’AAH avait bénéficié de deux revalorisations depuis le début du quinquennat, et qu’elle était déjà « quasi-individualisée ». « Arrêtez de dire que nous n’avons rien fait », a répété la ministre.

Elle a renvoyé en vain à l’examen du projet de loi « grand âge et autonomie », d’ici à l’été 2020, dont le « cadre global » devrait permettre d’aborder les sujets évoqués, et a souligné les avancées faites par le gouvernement. « Nous ne sommes pas insensibles à la question » s’est défendue la MoDem Nadia Essayan, plaidant pour ce « cadre général ».

Peu après, l’Assemblée avait également adopté à l’unanimité et avec le soutien cette fois du gouvernement une autre proposition du groupe Libertés et Territoires, qui doit permettre d’améliorer l’indemnisation des victimes d’infractions graves (viol, enlèvement, réduction en esclavage…), en revoyant la rédaction d’un article du code de procédure pénale qui était « source de contentieux ».

Source 20 MINUTES.

Le basketteur Nicolas Batum va payer l’opération d’un petit Toulousain de 7 ans…

Contacté par une association toulousaine, le basketteur NBA Nicolas Batum et sa femme font don de 40.000 euros à la famille de Sacha, annonce l’organisme ce mardi.

Le petit garçon souffre d’un handicap moteur.

Avec cet argent, il va pouvoir aller se faire opérer aux États-Unis.

Sacha entouré de sa mère et de sa soeur jumelle qui l'accompagnent dans son combat.

Le basketteur Nicolas Batum fait une nouvelle fois preuve d’un grand cœur. Avec sa femme, Aurélie, ils viennent de faire don de 40.000 euros à la famille d’un petit Toulousain en situation de handicap, annonce une association toulousaine ce mardi 11 février. Une somme qui vient compléter les 25.000 euros collectés par sa mère et qui va lui permettre d’aller se faire opérer en juin prochain aux États-Unis !

« Plus il grandit, plus ça l’handicape »

Âgé de 7 ans, Sacha est né grand prématuré. Il est atteint de diplégie spastique, un handicap moteur causé par une lésion cérébrale qui l’empêche de marcher correctement. Alors qu’il est en pleine croissance, le petit garçon souffre de raideurs dans les jambes. « Ses os grandissent alors que ses muscles raccourcissent » explique sa mère, Esther Guérin. Une situation qui ne peut s’arranger selon elle qu’avec une intervention de neurochirurgie pratiquée par le spécialiste, le docteur Park, du Children’s Hospital à Saint-Louis, aux États-Unis, et qui coûte 65.000 euros.

La rencontre avec une association toulousaine

Pour réunir cette somme, la maman de Sacha créé une association, Le Dessein de Sacha. Pendant des mois, elle frappe à « toutes les portes inimaginables ». Des particuliers, des associations, des organismes sportifs font des dons mais elle ne collecte que 25.000 euros. C’est alors que la mairie de Toulouse la met en contact avec l’association Les Petites Bosses. Son fondateur, Laurent Mommeja, explique que son but est « de mettre en contact des sportifs de haut-niveau avec des familles d’enfants malades ou handicapés pour qu’ils leur apporte un soutien moral, matériel, ou financier ».

« J’ai tout de suite pensé à la famille Batum pour Sacha. »

« Nicolas et Aurélie Batum ont toujours été engagé financièrement avec des associations ou même des hôpitaux pédiatriques » explique Laurent Mommeja, avant de préciser : « jusqu’ici, ils le faisaient dans l’ombre, anonymement… mais s’ils acceptent aujourd’hui que leur nom sorte dans les médias, c’est pour sensibiliser d’autres sportifs à ce genre de démarche ».

Le basketteur NBA ne préfère d’ailleurs pas répondre aux questions de France Bleu Occitanie. Il ne veut pas du tout être mis sous le feu des projecteurs. S’il a fait ce don, c’est dans une démarche altruiste et totalement désintéressée.

Opération programmée en juin 2020

Sacha, sa sœur jumelle, et sa mère vont donc pouvoir partir aux États-Unis en juin 2020. Ils resteront sur place 5 semaines. Après cela, « c’est un autre combat qui commence » selon sa mère Esther Guérin. Plusieurs sessions de rééducation seront nécessaires, en Espagne. « Sacha met beaucoup d’espoir sur l’opération » explique sa maman, « il rêve de pouvoir faire du foot, de la natation, du vélo ».

Source FRANCE BLEU.

Le handicap et l’accessibilité au cœur du débat des Municipales…

La loi est appliquée mais rien que la loi, l’association APF France handicap prône, à l’approche des élections municipales, une démarche dynamique pour une haute qualité d’usage.

Il n’est pas nécessaire de subir un handicap pour éprouver des difficultés de mobilité.

Le handicap et l'accessibilité au cœur du débat des Municipales...

Handicap : rapport classé ? S’il reconnaît que toutes les municipalités ont grosso modo fait ce qu’elles avaient à faire en matière d’accessibilité aux personnes en situation de handicap, Bernard Avon, bénévole depuis près de 40 ans à l’APF France handicap, ajoute : « Elles n’ont fait qu’appliquer la loi ! »

Un bond en avant ou deux pas en arrière ?

Une loi, enfin des lois, qui, depuis 1975, « semblent faire un bond en avant quand elles font deux pas en arrière. »

Il en est ainsi de petits détails comme le dévers de 2 % maximal imposé aux trottoirs du mur à la rigole dans la loi de 2005 et ramené à 3 % en 2014. Ou encore du 100 % de logements neufs accessibles de la loi Elan réduit à 20 %. « Certes, cela induit un surcoût de 2 à 3 % du projet mais qu’en est-il du coût d’adaptation des 80 % restants et qui paie ? »

« Une haute qualité d’usage » qui dépasse la norme

On est encore loin de la « démarche dynamique » prônée par l’association dont Bernard Avon est le référent accessibilité régional pour imposer, par la concertation, « une haute qualité d’usage » qui dépasse la norme pour y substituer un ressenti. « Dans notre société vieillissante, il n’est pas nécessaire de subir un handicap pour éprouver des difficultés de mobilité… » Une entorse suffit.

Et, ajoute M. Avon, « ces logements démontreraient toute leur utilité quand on compare le coût d’un Ehpad à celui du maintien à domicile. En cela, les villes disposent d’experts dans leurs CCAS mais qui ne sont pas sollicités au niveau des permis de construire même sur un plan consultatif. On essaie également de promouvoir le rôle de conseil que peuvent avoir les principaux intéressés eux-mêmes. Qu’attend un handicapé d’une bibliothèque, par exemple ? »

Les candidats préoccupés à développer la mobilité douce

C’est dans ce domaine de l’impulsion que Bernard Avon guigne avec espoir les programmes des candidats, pour l’instant plus préoccupés de verdir leur démarche et au mieux de tracer un futur à la mobilité vélocipédique, que d’achever la transition vers l’accessibilité globale de leur bonne ville à tout un chacun, avec ou sans roulette, avec ou sans canne blanche, avec ou sans déambulateur. « Il fut un temps où des financements publics ont été accordés aux propriétaires qui ravalaient leur façade. Cela a transformé nos villes. On pourrait faire de même pour accélérer l’accessibilité… À Besançon, par exemple, plus de 50 % des cabinets médicaux ne le sont pas aux handicapés. »

Le handicap et l'accessibilité au cœur du débat des Municipales

Toujours perçu comme une contrainte

Mais le gros point noir demeure « les transports publics », estime Bernard Avon. « uand on doit réserver 48 heures voire une semaine à l’avance un service de bus à la demande, ce n’est pas normal. » Idem pour les trains lorsque les quais laissent un espace trop large jusqu’à la margelle de la rame, ou quand un TGV ne dispose que d’une place pour un fauteuil en première classe. Avec deux places, le tramway fait mieux… mais cela demeure très modeste.

« Globalement, le minimum de ce qui pouvait être fait l’a été mais la loi est toujours perçue comme une contrainte ! », conclut Bernard Avon, qui rêve certainement d’un peu plus d’enthousiasme pour sa cause.

Un vaste chantier à entreprendre

Des voitures stationnées sur les trottoirs, des trottoirs trop étroits ou pentus ou si mal foutus ou si encombrés de panneaux publicitaires qu’une sortie en fauteuil prend des allures de rallye, la ville n’est pas tendre avec les handicapés. Même si les feux se mettent à parler, la technologie ne remplace pas le bon sens.

Et si le sursaut venait des exigences des valides pour imposer un véritable schéma de déplacements en modes doux. Car les pistes cyclables bricolées jusqu’à présent ici ou là ne sont pas plus satisfaisantes. Beaucoup empruntent les trottoirs au détriment des piétons et combien d’autres justifient des contresens litigieux comme alibi à la modernité, en se lavant les mains d’un aménagement plus poussé.

C’est probablement dans cette décision de rendre les centres-villes « circulables » en sécurité pour les plus exposés qu’une véritable réflexion peut être engagée. En associant les besoins des uns et des autres plutôt que les opposer ou les faire se chevaucher. Bref, c’est aussi l’occasion de repenser courageusement l’espace dédié à la voiture, une bonne fois pour toutes, au cœur des cités qui n’ont d’ailleurs jamais été conçues pour elle. Sans l’exclure totalement, bien entendu, car elle a son rôle mais en la cantonnant enfin au strict nécessaire afin de partager le territoire en accordant à chacun ce qui lui est dû. F.J.

Source EST REPUBLICAIN.

 

 

 

Après 15 ans de handicap, il skie pour la première fois à Auron : “faire ce que je ne pensais plus jamais faire”… Handiski…

Diagnostiqué d’une sclérose en plaques à l’âge de 30 ans, Mark Bibbings pensait ne plus jamais pouvoir skier.

Après 15 ans passés en fauteuil roulant, il essaye le handiski pour la première fois à Auron et retrouve les sensations de la glisse, pour son plus grand bonheur.

A cause de sa maladie, Mark Bibbings ne pouvait plus skier depuis près de 20 ans / © Mark Bibbings

Mark Bibbings chausse ses premiers skis alors qu’il vient d’apprendre à marcher. Il continue de dévaler les pistes régulièrement toute sa jeunesse, principalement au Canada où il habite avec ses parents. A l’âge de 30 ans, il est diagnostiqué d’une sclérose en plaques.

« J’ai quand même continué à faire du ski. Mais un jour que je skiais à Méribel, je suis tombé sans pouvoir me relever tout seul. Quinze années se sont écoulées loin des pentes de ski tandis que ma maladie m’a terriblement handicapé », explique Mark Bibbings, avec un léger accent anglais.

« Je ne pensais jamais pouvoir skier à nouveau un jour. »

Mais l’année dernière, il essaye le tandemski pour la première fois à Auron, ce fauteuil monté sur des skis et piloté par un moniteur.

 » J’ai pu enfin revivre les sensations de glisse. C’était fabuleux de faire quelque chose que je ne pensais plus jamais possible », détaille Mark Bibbings.

Depuis une petite dizaine d’années, ce type de ski se développe dans les stations des Alpes-Maritimes, afin de permettre aux personnes en situation de handicap de profiter de la glisse.

A Auron, six moniteurs de l’Ecole Française de Ski sont formés à la pratique du handiski.

Une semaine à la montagne pour les personnes atteintes de handicap, c’est possible.

​​​​​​Avec son programme Handiski 06, le département des Alpes-Maritimes met à disposition 14 tandemski, répartis dans les stations d’Auron, Isola 2000, la Colmiane, Valberg et Gréolières.

Mark Bibbings accompagné d'une pilote bénévole à Auron. / © Mark Bibbings

Il organise aussi depuis 2015 une semaine dédiée au handiski, à laquelle Mark Bibbings a participé l’année dernière, au début du mois d’avril.

« L’idée, c’est de dire aux personnes atteintes de handicap qu’une semaine à la montagne c’est possible, explique Alain Greyer, responsable du dispositif montagne du département. On s’occupe de la logistique de A à Z, pour que tout soit accessible. »

Mark Bibbings n’a pas voulu s’arrêter là. « J’ai tellement apprécié ma journée que j’ai demandé au directeur d’Handiski 06 si je pouvais bénéficier d’une autre séance avant la fin de la saison. Sarah, une pilote bénévole a répondu à l’appel et m’a fait vivre un jour mémorable ! Nous avons fait du ski non-stop toute la journée et j’ai même eu le privilège de descendre ma première piste noire », raconte le passionné de glisse.

Source FR3.

 

Handicap: la liberté et l’autonomie se vit en colocation… Vidéo.

Alors que le Président de la République veut « faciliter » la vie des personnes handicapées.

Voici l’exemple d’une expérience hors du commun menée près de Bayeux : une maison en colocation pour personnes handicapées mentales qui ont pu quitter leur foyer ou le domicile des parents.

Vivre ensemble pour vivre mieux / © CyrilDuponchel/Francetelevisions

Est-ce que cette idée deviendra, un jour, l’une des mesures soutenue par le gouvernement ? Du côté de Bayeux, un projet unique est mené dans le Calvados, à Saint-Vigor-Le-Grand.

Dans une maison financée avec l’aide de la fondation caritative Raoul Foullereau et l’Agence Régionale de Santé, des personnes en situation de handicap vivent chacune chez soi, avec des espaces en commun comme la salle à manger et la cuisine.

La gestion a été confiée à une association d’insertion. Mais le projet ne s’arrête pas à une maison : elle compte sept studios et un espace commun.

« Ici, ils peuvent vivre pour eux-même et être pleinement eux-même » (Guillemette de Seze Présidente ISSEAD insertion sociale et scolaire d’enfants et adultes en difficulté)

Cuisiner, faire le ménage, s’occuper de son petit chez soi : c’est être libre. Les habitants de cette maison en témoigne. Seules deux autres expériences du genre ont été menées, en France, pour le moment.

Leur loyer et les services mis à leur disposition (l’aidante qui les suit de près) sont facturés à hauteur de 600 euros par mois.
Une somme qu’ils peuvent régler eux-même avec leur allocation et les ressources de leur travail adapté.

Source FR3.

Ecole inclusive : le parcours de combattant des parents…

Alors qu’on revient ce 11 février 2020 sur les 15 ans de la loi-handicap, l’égalité des droits et des chances s’est prolongée, à la rentrée 2019, à l’école inclusive.

Ce programme permet l’accès des enfants en situation de handicap aux établissements scolaires classiques.

Qu’en pensent les parents ?

Ecole inclusive le modèle du Collège Maurice Genevoix à Couzeix en Haute-Vienne / © @Robin Spiquel France 3 Limousin

La loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, renforce les actions en faveur de la scolarisation des élèves en situation de handicap. Une égalité dans la scolarisation en est un volet. C’est l’objectif du programme 2019-2022 lancé à la dernière rentrée et qui porte le nom d’école inclusive.

Le service départemental de l’école inclusive a été inauguré en Haute-Vienne, en Creuse et en Corrèze, le 5 juillet 2019. 3907 élèves en situation de handicap sont actuellement scolarisés dans les écoles, collèges, lycées et BTS dépendant de l’académie de Limoges. Ce nombre représente 3,4 % de l’ensemble des scolaires.

A Couzeix en Haute-Vienne, le collège Maurice Genevoix a une particularité : 10% de son effectif est en situation de handicap, soit 75 sur les 700 élèves. Depuis la rentrée scolaire de Sept2019, le collège fait partie des trois PIAL – Pôle Inclusif d’Accompagnement Localisé de l’académie de Limoges. Tous les élèves progressent en même temps, dans le but d’une vraie intégration dans la société plus tard, comme le souligne William Saubusse, Principal du collège

Nous avons la chance d’avoir le plateau technique, c’est à dire les soins qui peuvent se faire dans l’établissement, et cela permet à des jeunes qui devaient avant quitter le collège pour une séance de kinésithérapie, d’orthophonie, en ergothérapie, de les recevoir au sein de l’établissement

Ce bel exemple ne reflète cependant pas encore la réalité de tous les collèges de l’académie, même si le rectorat souhaite généraliser ce modèle dans les autres établissements de la Haute-Vienne, de la Creuse et de la Corrèze.

Porte d’entrée : la Maison Départementale des Personnes Handicapées

Les intentions sont vertueuses, tout le monde est d’accord pour dire qu’on tient le bon cap.  Mais ça ne surprend personne quand on parle de parcours de combattant pour tout parent concerné. Pas évident en effet pour les parents de savoir par où commencer et du coup les questions sont nombreuses : où s’adresser ? à l’inspection académique ? auprès de son département ? directement à l’école où on veut inscrire son enfant ? Dans quel délai pour ne pas s’entendre dire ah c’est trop tard ! Pour obtenir quoi ? un AESH ? une AVS ? un aménagement d’horaire ? ou, selon le handicap, une prise en charge en classe externalisée ?

ll faut tout d’abord que le diagnostic du handicap soit posé. C’est la MDPH – premier acronyme d’une longue liste que tout parent concerné doit apprendre – la Maison du Département des Personnes Handicapées qui va se prononcer. Et c’est à l’issue d’un lourd dossier, fait d’analyses et d’expertises, et de quelques mois, que le sésame est accordé ou pas par une commission. Et c’est elle qui va prescrire les aides, en fonction des singularités et des besoins éducatifs particuliers.

Et là, le parcours se simplifie t-il ? Sur le papier oui, sur le terrain, c’est différent.

Parmi les aides, la principale est d’obtenir un accompagnant, qui va physiquement être aux côtés de l’enfant dans sa classe. On l’appelle l’AESH, l’Accompagnant des Elèves en Situation de Handicap.
Y en a-t-il 3907, autant que d’enfants en école inclusive en Limousin ? non. Certes, tous les enfants n’en ont pas besoin. Mais même si ceux qu’on appelait autrefois les auxiliaires de vie en contrats aidés sont désormais des emplois de l’éducation nationale, les recrutements sont toujours en cours.

D’autres aides existent. Ça peut être notamment un équipement pédagogique adapté pour répondre aux besoins spécifiques de l’enfant, un ordinateur ou un logiciel, une table de travail ou une chaise adaptée par exemple. Mais entre le moment où ce matériel est demandé et celui où il est obtenu, là aussi le temps peut s’allonger.

Viennent ensuite tous les dispositifs différents en fonction des handicaps – selon que le handicap soit un autisme, des troubles mentaux ou moteurs, et qui peuvent varier d’un département à l’autre, comme par exemple les ULIS, les Unités Localisées d’Inclusion Scolaire. Il s’agit d’un dispositif de renforcement scolaire spécifique dans 92 écoles, collèges et lycée en limousin.

Vient ensuite, hors éducation nationale, tout l’accompagnement la sphère du médico-social en fonction des handicaps, autisme, troubles de l’apprentissage, troubles des fonctions motrices.

Et avec quels moyens ?

Les syndicats dénoncent le manque de formation des maîtres d’école ou des enseignants référents dans chaque département.

On se confronte aujourd’hui non seulement à du handicap physique, mais aussi cognitif, comportemental, tout cela nécessiterait une formation de l’ensemble des personnels. Or cela n’existe pas.

Bien sûr qu’un élève en situation de handicap a pleinement sa place parmi les 29 autres élèves de la classe. Mais le temps souvent supplémentaire pour répondre aux besoins de l’enfant impose une organisation particulière. On peut entendre parfois « si je dois choisir entre m’occuper d’un élève et 29 autres, je choisirai les 29 autres»

Du côté des accompagnants – les AESH – les recrutements sont en cours. Si vous souhaitez travailler auprès d’élèves en situation de handicap, une formation de 60 heures pour accueillir et suivre au mieux la scolarité de ces élèves est assurée par le ministère.

Pour toute question sur l’école inclusive

Corrèze
Guichet unique AESH : 05 87 01 20 60
Cellule d’écoute Familles : 05 87 01 20 80
Creuse
Guichet unique AESH : 05 87 86 61 26
Cellule d’écoute Familles : 05 87 86 61 02
Haute-Vienne
Guichet unique AESH : 05 55 11 40 50

Source FR3.

 

Les parents de Ludovic Béchu, handicapé moteur et physique, réagissent aux annonces du Président …

Il y a deux ans déjà, Marie-Josée et Dominique Béchu, les parents de Ludovic, handicapé moteur et physique, dénonçaient le manque de places en centres spécialisés.

Hier, ils ont écouté le discours d’Emmanuel Macron à la Conférence nationale sur le handicap et restent très dubitatifs.

Marie-Josée et Dominique Béchu, parents de Ludovic, handicapé moteur et physique depuis son enfance à Outarville, dans le Loiret.

Outarville, France

Marie-Josée et Dominique Béchu sont les parents de Ludovic qui est handicapé moteur et physique depuis son plus jeune âge. Aujourd’hui il a trente-deux ans et vit la semaine dans un centre spécialisé à Dadonville. Alors que ses parents se battent pour obtenir une place dans un foyer plus adapté, ils restent très dubitatifs face aux annonces du Président, faites lors de la Conférence nationale sur le handicap.

Des effets d’annonces

Devant les documents administratifs et les dossiers médicaux de leur fils posés sur la table de la salle à manger, Dominique Béchu, ne peut s’empêcher d’être réticent devant les promesses d’Emmanuel Macron. « On galère depuis longtemps, ma femme et moi on a presque soixante ans et on a toujours pas trouvé le bon endroit pour notre fils Ludovic. On lui cherche un foyer de vie et le manque de place est criant. » Avant d’ajouter « c’est très bien quand Emmanuel Macron dit qu’il veut créer 1 000 places, mais nous on se demande : comment va-t-il faire pour les ouvrir en deux ans ? »

L’aide des associations

A ses côtés sa femme, Marie-Josée Béchu n’est quant à elle pas convaincue « c’est de la poudre aux yeux, c’est sûr. Moi je n’attends plus rien, je me débrouille toute seule, avec l’aide des associations, comme on le fait depuis deux ans.  Grâce à leur aide, mon fils a réalisé trois stages et sait qu’il veut vivre dans le foyer de vie de Savigny-sur-Orges. »

Une lettre envoyée à la Première dame

La famille Béchu d'Outarville en appelle à Brigitte Macron - Radio France

Et le couple n’avait pas attendu ces annonces pour interpeller le gouvernement, il y a deux ans déjà, en mai 2018, ils avaient envoyé, avec l’aide de leur fille Jennifer Hautefeuille, une lettre à la Première dame pour dénoncer le manque de places en centres spécialisés. France Bleu Orléans les avait alors rencontré.

« C’est un combat quotidien, mais tout ce qu’on veut c’est le bien-être de notre fils, le reste je m’en fiche. »

Marie-Josée Béchu se souvient : « nous avions reçu une réponse-type du cabinet de Brigitte Macron et depuis nous n’avons pas eu de nouvelles.«  Avant d’ajouter « Aujourd’hui mon fils est sur la liste d’attente d’un foyer de vie, il fait des stages et va mieux qu’il y a deux ans. C’est un combat quotidien, mais tout ce qu’on veut c’est le bien-être de notre fils, le reste je m’en fiche. »

Source FRANCE BLEU.

Handicap : Wilson, le majordome numérique qui vous aide à trouver des bons plans accessibles près de chez vous…

Audrey Sovignet, habitante des Lilas (Seine-Saint-Denis) et co-fondatrice de l’entreprise « I Wheel Share », a créé Wilson, un majordome numérique qui propose aux personnes en situation de handicap d’accéder rapidement aux données concernant les sites et les activités accessibles près de chez elles.

Audrey Sovignet, co-fondatrice de l'entreprise I Wheel Share

Cinéma, restaurants, médecins, distributeurs de billets… le tout accessible et près de chez soi : c’est ce dont rêve beaucoup de personnes en situation de handicap et qui doivent souvent chercher pendant plusieurs minutes, voire des heures, sur internet pour trouver le bon endroit et la bonne adresse. Audrey Sovignet, habitante des Lilas en Seine-Saint-Denis et co-fondatrice de l’entreprise I Wheel Share, a décidé de leur proposer des réponses quasi instantanément.

Wilson, le compagnon virtuel et pratique

Au total, 300 000 données sont recensées et proposées via l’application Messenger de Facebook par Wilson, un « robot numérique ». Il suffit de commencer la discussion, indiquer son handicap (« sa particularité »), et demander quel endroit vous recherchez ou quelle activité vous souhaitez pratiquer. Dans les six secondes, Wilson vous propose les réponses adéquates, en fonction de la localisation. Petit plus : ce compagnon virtuel vous propose aussi des jeux, des quizz et même des blagues !

Pour Audrey Sovignet, l’idée est vraiment de proposer un outil sur mesure pour « faciliter le quotidien des personnes en situation de handicap mais aussi de leur entourage ». Elle sait de quoi elle parle. Cette trentenaire, d’origine stéphanoise, a fondé l’entreprise avec son frère, devenu paraplégique après un accident de la route en 2012. « On avait beaucoup de mal à trouver des infos sur l’accessibilité des lieux qu’on voulait visiter ou des activités qu’on voulait faire ensemble ».

Un enjeu pour l’autonomie

Son objectif :  valoriser toutes les initiatives menées sur le terrain et répondre aux besoins exprimés. Par exemple, celui des personnes non voyantes qui ont du mal à trouver des distributeurs de billets accessibles en dehors de leur quartier. « On est allé frapper  aux portes des banques pour leur demander où étaient ces distributeurs, on les a répertoriés et on a créé des itinéraires piétons avec google maps ». Audrey Sovignet est convaincue que le numérique est un « véritable levier d’autonomie et d’indépendance » à condition de former les personnes qui en ont besoin à l’usage de ces outils. près il faut multiplier les formations à l’usage de ces outils.

L’accessibilité pour tous, un parcours du combattant

L’accessibilité, un combat de tous les jours pour Rafik Arabat, champion de France d’haltérophilie. Il vit à La Courneuve en Seine-Saint-Denis depuis 1994. Si des efforts ont été faits, ces dernières années, le sportif  se bat pour que tous les lieux publics soient accessibles sans exception, notamment aux personnes qui se déplacent en fauteuil roulant comme lui. Avec son ami, Abdelkader Dahou, habitant de l’Île-Saint-Denis (et candidat aux municipales sur la liste du maire sortant Mohamed Gnabaly), atteint de la maladie des os de verre.

Abdelkader Dahou et Rafik Arabat à La Courneuve le 10 février 2020 - Radio France

Source FRANCE BLEU.