Les parents de Ludovic Béchu, handicapé moteur et physique, réagissent aux annonces du Président …

Il y a deux ans déjà, Marie-Josée et Dominique Béchu, les parents de Ludovic, handicapé moteur et physique, dénonçaient le manque de places en centres spécialisés.

Hier, ils ont écouté le discours d’Emmanuel Macron à la Conférence nationale sur le handicap et restent très dubitatifs.

Marie-Josée et Dominique Béchu, parents de Ludovic, handicapé moteur et physique depuis son enfance à Outarville, dans le Loiret.

Outarville, France

Marie-Josée et Dominique Béchu sont les parents de Ludovic qui est handicapé moteur et physique depuis son plus jeune âge. Aujourd’hui il a trente-deux ans et vit la semaine dans un centre spécialisé à Dadonville. Alors que ses parents se battent pour obtenir une place dans un foyer plus adapté, ils restent très dubitatifs face aux annonces du Président, faites lors de la Conférence nationale sur le handicap.

Des effets d’annonces

Devant les documents administratifs et les dossiers médicaux de leur fils posés sur la table de la salle à manger, Dominique Béchu, ne peut s’empêcher d’être réticent devant les promesses d’Emmanuel Macron. « On galère depuis longtemps, ma femme et moi on a presque soixante ans et on a toujours pas trouvé le bon endroit pour notre fils Ludovic. On lui cherche un foyer de vie et le manque de place est criant. » Avant d’ajouter « c’est très bien quand Emmanuel Macron dit qu’il veut créer 1 000 places, mais nous on se demande : comment va-t-il faire pour les ouvrir en deux ans ? »

L’aide des associations

A ses côtés sa femme, Marie-Josée Béchu n’est quant à elle pas convaincue « c’est de la poudre aux yeux, c’est sûr. Moi je n’attends plus rien, je me débrouille toute seule, avec l’aide des associations, comme on le fait depuis deux ans.  Grâce à leur aide, mon fils a réalisé trois stages et sait qu’il veut vivre dans le foyer de vie de Savigny-sur-Orges. »

Une lettre envoyée à la Première dame

La famille Béchu d'Outarville en appelle à Brigitte Macron - Radio France

Et le couple n’avait pas attendu ces annonces pour interpeller le gouvernement, il y a deux ans déjà, en mai 2018, ils avaient envoyé, avec l’aide de leur fille Jennifer Hautefeuille, une lettre à la Première dame pour dénoncer le manque de places en centres spécialisés. France Bleu Orléans les avait alors rencontré.

« C’est un combat quotidien, mais tout ce qu’on veut c’est le bien-être de notre fils, le reste je m’en fiche. »

Marie-Josée Béchu se souvient : « nous avions reçu une réponse-type du cabinet de Brigitte Macron et depuis nous n’avons pas eu de nouvelles.«  Avant d’ajouter « Aujourd’hui mon fils est sur la liste d’attente d’un foyer de vie, il fait des stages et va mieux qu’il y a deux ans. C’est un combat quotidien, mais tout ce qu’on veut c’est le bien-être de notre fils, le reste je m’en fiche. »

Source FRANCE BLEU.

Pour marque-pages : Permaliens.