Toulouse : LenoSkelet, un espoir pour les enfants atteints de paralysie cérébrale…

TECHNOLOGIE Un jeune étudiant de l’Isae-Supaéro de Toulouse développe un projet d’exosquelette adapté aux enfants atteints de paralysie cérébrale.

Le prototype de l'EnoSkelet, mis au point pour améliorer la mobilité des enfants atteints de paralysie cérébrale..

  • EnoSkelet consiste à fournir une assistance à la marche motorisée aux enfants atteints de paralysie cérébrale.
  • Conçu par un enseignant de l’école d’ingénieurs Isae-Supaéro de Toulouse pour sa fille, le prototype est en cours de développement.
  • Un étudiant qui planche sur ce concept vient d’être primé pour ce projet qui fait appel à l’intelligence artificielle.

Enora, 8 ans, est atteinte du syndrome de Little, causant une importante raideur musculaire de ses jambes. Le concept d’EnoSkelet, imaginé par son père Guilhem Michon, directeur de recherche à l’Isae-Supéaro, consiste à fournir une assistance à la marche motorisée aux enfants atteints de paralysie cérébrale comme elle.

Un projet sur lequel planche Amaury Ciurana, un de ses étudiants rencontré en 2016 dans le cadre de ses études au sein de la prestigieuse école d’ingénieurs en aérospatiale de Toulouse. « EnoSkelet sera une vraie alternative au fauteuil roulant et au déambulateur, pour des enfants pouvant faire l’expérience d’une marche quasi-indépendante », relate le jeune homme de 23 ans qui vient d’être récompensé par un prix de la Fondation Lopez-Loreta.

« Je suis issu d’une famille de médecins et j’ai hésité à suivre cette voie mais je voulais faire autre chose : allier la médecine à l’ingénierie. Quand j’ai rencontré le père d’Enora j’ai voulu m’inscrire dans un projet qui change la vie des gens », explique-t-il. Et notamment des enfants, cibles du projet. A ce jour, seul le Canada a développé des exosquelettes adaptables pour eux au quotidien. En effet, la principale difficulté est de suivre la croissance des enfants.

Une technologie basée sur l’intelligence artificielle

Encore au stade de recherche et développement, la technologie veut utiliser l’intelligence artificielle. Placés sur les jambes d’enfants atteints de cette pathologie, les capteurs évaluent l’activité musculaire pour proposer une assistance adaptée favorisant la rééducation de l’enfant.

Le prototype ressemble à une attelle imprimée en 3D, articulée et robotisée avec des moteurs au niveau des articulations. « Le but est de progresser dans la rééducation de la marche au quotidien et de créer de nouvelles liaisons neuronales », complète Amaury qui suit actuellement un double cursus dédié à l’entrepreneuriat au sein du Master X-HEC Entrepreneurs.

Et maintenant, un défi américain attend l’étudiant toulousain. Il vient de partir à Berkeley en Californie pour un certificat d’études de quatre mois dédié à l’entrepreneuriat. Il lui permettra de faire une véritable étude du marché américain. Avant la commercialisation, le prochain objectif est d’obtenir l’indispensable certification médicale européenne. « Pour cela, il faudra valider les tests cliniques dans le monde médical d’ici deux à trois ans », précise Amaury.

Source 20 MINUTES.

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