L’entraîneur abusait de son élève handicapée : un an de prison ferme…

Un homme de 62 ans, entraîneur de tennis de table à Morsbach (57), a été condamné par le tribunal correctionnel de Sarreguemines à un an de prison ferme pour agression sexuelle sur l’une de ses élèves, âgée de 20 ans et handicapée mentale.

Il a été écroué à l’issue de l’audience.

 

L’entraîneur abusait de son élève handicapée : un an de prison ferme

Richard Melin — président et entraîneur du club de tennis de table de Morsbach (57) au moment des faits — a comparu devant le tribunal correctionnel de Sarreguemines lundi pour agression sexuelle commise sur une personne vulnérable. En l’occurrence l’une de ses élèves, âgée de 20 ans et souffrant d’un handicap mental. Il était reproché au sexagénaire d’avoir, à plusieurs reprises, entre le 1er  janvier et le 23 février 2019 – dans le véhicule qui les menait à l’entraînement ainsi que dans le vestiaire — déshabillé la jeune femme, de lui avoir touché les seins et commis d’autres agressions sexuelles plus poussées. « La victime n’est pas en capacité d’exprimer un consentement éclairé. Permettez-moi de douter de votre version indiquant des demandes de sa part. Je crois plutôt que vous avez tiré profit de la situation… », a estimé le président du tribunal Christophe Deshayes.

« Un moment de faiblesse » et « une grosse connerie »

Du même avis, le ministère public, représenté par Michaëla Weill, a demandé au tribunal de requalifier les faits en agression sexuelle sur une personne vulnérable par autorité conférée par ses fonctions : « Le ping-pong, c’était la vie de cette femme au physique et au mental d’une enfant de 12 ou 13 ans… Elle n’avait pas envie de tout perdre en révélant ces actes. Lors de la dernière agression, le prévenu avait installé un petit nid d’amour dans le vestiaire pour passer à la vitesse supérieure avec son objet sexuel. Heureusement qu’il a été surpris par l’un des joueurs du club ! » Dans sa plaidoirie, l’avocat de la défense arguait que l’absence totale de consentement n’est pas caractérisée dans cette affaire. « La victime est vulnérable, certes, mais ne présente pas d’incapacité totale de discernement : elle travaille, n’est pas placée sous tutelle ou curatelle », a-t-il précisé. « Mon client a juste eu un grand moment de faiblesse ! » À la barre, ce dernier a exprimé quelques regrets à l’adresse des parents de la victime, absente, pour cette « grosse connerie ».

Le tribunal a condamné Richard Melin à une peine de trois ans d’emprisonnement dont un an ferme avec mandat de dépôt à la barre, une interdiction d’encadrement dans le monde sportif d’une durée de 5 ans, une interdiction d’exercer une activité en contact avec des mineurs, ainsi que le dédommagement de la victime à hauteur de 6.800 euros.

Source EST REPUBLICAIN.

Assurance dépendance : Quatre choses à savoir avant de souscrire une garantie pour perte d’autonomie…

Pour couvrir les frais de soins dont vous aurez peut-être besoin durant vos vieux jours, il est possible de souscrire une assurance dépendance.

Assurance dépendance : Quatre choses à savoir avant de souscrire une garantie pour perte d’autonomie

L’espérance de vie des Français a beau augmenter régulièrement, elle ne garantit pas de passer toute sa retraite en bonne santé. Dès lors, la perte d’autonomie est sans conteste la peur numéro 1 des seniors qui redoutent notamment son coût financier parfois très élevé. En parallèle des aides publiques, les assureurs proposent un filet de sécurité supplémentaire :  l’assurance dépendance.

En quoi consiste cette couverture ?

Comme toute assurance, cette protection permet de se prémunir contre un risque. En l’occurrence, il s’agit de prendre en charge les conséquences financières d’une perte d’autonomie. En d’autres termes, la compagnie versera une certaine somme d’argent (en capital ou sous la forme d’une rente) lorsque la dégradation de l’état de santé de l’assuré imposera des soins, l’intervention de services à la personne, l’adaptation du domicile au handicap, voire un placement en maison de retraite.

Outre la couverture financière, les offres du marché intègrent aussi des prestations d’assistance et de prévention qui peuvent aller de la réalisation d’un bilan de santé complet à un accompagnement administratif.

Que faut-il entendre par dépendance ?

Il s’agit de la difficulté, voire de l’impossibilité, de prendre soin de soi sans aide extérieure. Mais tout le problème réside dans son évaluation. En effet, il n’existe pas de base légale imposant un socle de critères commun aux assureurs. Chaque formule fixe donc ses propres règles.

Pour déterminer le degré de dépendance, certains contrats se réfèrent par exemple à la grille AVQ. Celle-ci cible les cinq actes élémentaires de la vie quotidienne, à savoir les transferts entre les positions assise, couchée et debout, les déplacements, la toilette, l’habillage et l’alimentation. D’autres compagnies d’assurances préfèrent en revanche utiliser la grille Aggir qui est davantage reconnue puisqu’elle sert à l’attribution de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA). Dans tous les cas, il faut savoir que les critères sont stricts et qu’un petit accident ne suffit pas à activer ce type de garantie. Il est possible d’ailleurs de percevoir l’APA et ne pas être considéré en situation de dépendance par l’assureur.

À quelles modalités faut-il faire attention ?

Comme pour n’importe quel contrat, il faut lire avec soin les offres d’assurance dépendance, afin de les comparer au mieux. Il faut tout d’abord déterminer quelle étendue de couverture on souhaite. Selon les formules et les tarifs, les garanties s’activeront en effet à différents degrés de perte d’autonomie : en cas de dépendance partielle (si on ne peut plus réaliser seul deux ou trois actes élémentaires de la vie quotidienne), totale (lorsqu’on a besoin d’une prise en charge quasi totale) ou lourde.

Il faut également faire attention aux délais de carence qui varient d’un à trois ans selon les contrats. Or, durant tout ce temps, l’assuré ne sera pas couvert si son état de santé se dégrade. Enfin, les assurances incluent le plus souvent des franchises qui fixent un seuil d’intervention en dessous duquel les garanties ne joueront pas.

À quel âge faut-il souscrire ?

Si la souscription de ce type de contrat peut être réalisée jusqu’aux alentours de 70 ans, le montant des cotisations à acquitter augmente avec la prise d’âge. En dessous de 55 ans, il faut par exemple compter entre 20 et 60 euros par mois pour s’offrir une garantie contre la dépendance totale ou partielle, sachant que l’indemnisation sous forme de rente revient moins cher que le versement d’un capital. À la soixantaine, les prix atteignent entre 40 et 80 euros et grimpent à près de 100 euros au-delà.

Source 20 MINUTES

Le gouvernement se dit « très favorable » à l’assistance sexuelle pour les personnes handicapées…

La secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées, Sophie Cluzel, a annoncé dimanche avoir saisi le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) sur cette question.

Une assistante sexuelle embrasse un homme qui souffre d'un handicap mental et physique à Limbach, en Allemagne, le 27 août 2014.

Le gouvernement a rouvert le débat sensible sur le recours à des assistants sexuels pour les personnes handicapées, dimanche 9 février. « Je suis très favorable à ce qu’on puisse accompagner [la] vie intime, affective et sexuelle » des personnes handicapées, a déclaré la secrétaire d’Etat en charge de ces questions, Sophie Cluzel, lors du « Grand Rendez-vous » Europe 1/CNews/Les Echos, à deux jours de la conférence nationale du handicap que doit présider Emmanuel Macron.

« Tout l’enjeu » de « ma politique, c’est de remettre les personnes handicapées en pleine citoyenneté, dans le respect et la dignité », a souligné la secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées. En recourant à des assistants sexuels, il ne s’agit pas « d’ouvrir un réseau de prostitution, cette question est totalement ridicule, à côté de la plaque », a-t-elle assuré.

Des « assistants de vie sexuelle existent déjà en Belgique, aux Pays-Bas, en Suisse. Allons voir comment ont été formées ces personnes », a-t-elle préconisé. Des services d’accompagnement sexuel existent également en Allemagne et au Danemark.

Un premier refus du comité en 2012

Estimant que « la société a mûri » sur ce sujet, même s’il reste « tabou », la secrétaire d’Etat a aussi annoncé avoir saisi le Comité consultatif national d’éthique (CCNE). Dans un courrier adressé samedi au Pr Delfraissy, révélé par le Journal du dimanche, Sophie Cluzel juge « indispensable de rouvrir la réflexion éthique en abordant le sujet de l’assistance sexuelle avec une vision renouvelée ».

« Sans aucune solution adaptée », certaines personnes handicapées sont « condamnées à vivre dans une abstinence [sexuelle] non choisie », alors que « la santé sexuelle fait partie intégrante de la santé, du bien-être et de la qualité de vie dans son ensemble », souligne Sophie Cluzel, en citant l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Saisi en 2012, le CCNE n’avait pas donné de feu vert à la mise en place d’aidants sexuels, que certaines associations souhaitaient voir autorisés en France. « Il n’est pas possible de faire de l’aide sexuelle une situation professionnelle comme les autres en raison du principe de non-utilisation marchande du corps humain », avait considéré le CCNE dans son avis. « La complexité de ce qui y est mis en jeu nous oblige à entendre les questions dérangeantes sur la dignité, la vulnérabilité et les limites de ce qui est éthiquement acceptable », avait-il noté, jugeant « difficile d’admettre que l’aide sexuelle relève d’un droit-créance ».

Source FR3.

15 ans de la loi handicap : encore un long chemin pour faire évoluer les mentalités…

Aujourd’hui on compte 12 millions de personnes en situation de handicap en France.

15 ans après la loi handicap, l’accessibilité reste un enjeu majeur.

Du progrès reste encore à faire aussi dans les mentalités. Témoignage d’une ligérienne, handicapée moteur de naissance.

Aujourd'hui le handicap, qu'il soit moteur, sensoriel ou mental, touche 12 millions de français

Dans son fauteuil électrique, Rosette Iannuzzo, 47 ans, handicapée de naissance, a vu les choses évoluer depuis la loi handicap de 2005.

En terme d’accessibilité il y a eu des avancées, mais elle regrette tout de même que cela ne soit pas réellement rentré dans les habitudes des français : « On préfère la solution de facilité, on se dit que c’est trop compliqué de mettre un logement en accessibilité, alors on choisit de créer des exceptions. Il faudrait que le principe de base soit de construire un bâtiment quel qu’il soit, prévu pour des personnes en situation de handicap. »

Changer les mentalités pour être considéré comme une citoyenne à part entière

Au delà des difficultés d’accès ou de déplacement, ce qui agace cette habitante de Lorette c’est surtout les regards condescendants qu’elle croise encore trop souvent : « Si je suis accompagnée d’une personne valide, mon interlocuteur s’adressera d’emblée à elle plutôt qu’à moi. Quand on me voit, mon handicap moteur paraît assez lourd donc on se dit que je ne vais pas être capable de répondre à une question. » Qu’il soit moteur, mental ou sensoriel, « le handicap est toujours synonyme d’incapacité intellectuelle » regrette-t-elle.

« L’accessibilité au sens large »

Rosette Iannuzzo, qui a été représentante territoriale pour l’Association des Paralysés de France pendant dix ans, milite pour un changement de mentalité dans notre société. Pour elle, l’accessibilité ne se limite pas aux obstacles physiques : « Ce n’est pas uniquement qu’une histoire de trottoirs, d’accès à la voirie, ou aux magasins, c’est l’accessibilité au sens large. »

Éternelle optimiste, elle se dit chanceuse d’avoir eu une éducation complète et des opportunités notamment grâce à son adhésion à l’APF. Mais cela reste insuffisant, aujourd’hui elle souhaite pour les jeunes générations de personnes en situation de handicap qu’il n’y ait plus de stigmatisation négative à leur égard : « Il faut absolument qu’on permette à la personne handicapée de trouver encore plus sa place qu’aujourd’hui et qu’on lui permette d’investir tous les domaines qu’elle souhaite. » affirme-t-elle.

Source FRANCE BLEU.

 

Fin de vie à domicile : vers des traitements plus accessibles ? …

Désormais, les médecins qui veulent se lancer dans cette prise en charge de la fin de vie à domicile auront un guide pratique.

Fin de vie à domicile : vers des traitements plus accessibles ?

La fin de vie doit être mieux prise en charge, y compris à domicile, notamment en rendant plus accessibles des médicaments pour le moment réservés aux hôpitaux, plaide la Haute autorité de Santé (HAS).

Ce qu’estime la HAS

Les pouvoirs publics doivent « faire évoluer la réglementation des médicaments » utilisés pour soulager les malades en soins palliatifs pour permettre « à tous les professionnels de santé, de ville comme hospitaliers, de mettre en oeuvre » de façon effective la sédation prévue par la loi sur la fin de vie, estime la HAS dans une recommandation adressée lundi au gouvernement.

Fin novembre, le cas d’un médecin normand a mis en lumière les obstacles existants à l’accompagnement d’un patient en fin de vie à domicile. Ce médecin a été mis en examen et interdit d’exercer pour avoir administré à cinq personnes âgées l’un de ces médicaments, normalement réservé à un usage hospitalier.

Soulager les souffrances inutiles

La loi Claeys-Leonetti de février 2016 a instauré un droit à la « sédation profonde et continue » jusqu’au décès pour les malades en phase terminale, pour soulager les souffrances inutiles, notamment après l’arrêt des traitements en cas « d’obstination déraisonnable » ou en cas d’impasse thérapeutique.

Mais les médicaments utilisés pour le faire – un produit anesthésique, le midazolam, et des neuroleptiques utilisés habituellement en psychiatrie – sont réservés sauf exception aux hôpitaux et, comme ils n’ont pas été mis sur le marché pour cette indication, il n’existe pas de « notice » précisant comment les utiliser.

Les recommandations de bonnes pratiques publiées lundi par la HAS entendent lever ce deuxième obstacle, en fournissant aux médecins un « mode d’emploi » : quelles sont les différentes étapes ? comment établir la bonne dose à administrer pour « suspendre la conscience » mais sans provoquer le décès ?

Source EST REPUBLICAIN.

Les mécanos des matériels médicaux : fauteuils roulants, lits médicalisés,…

À Valentigney (Doubs), Envie Autonomie, la nouvelle structure d’insertion de l’ensemblier Défi, recueille les fauteuils roulants, scooters électriques et autres lits médicalisés pour les reconditionner et les revendre à moitié prix du neuf.

Avec deux ans de garantie et bientôt remboursés par la Sécu.

Les mécanos des matériels médicaux

Investi depuis trente ans dans tout ce qui peut permettre aux personnes à se remettre d’aplomb, et si possible en selle pour le travail, l’ensemblier Défi vient d’ajouter une nouvelle corde à son arc avec Envie Autonomie . Lancée en septembre dernier dans un modeste local de la zone artisanale des Combottes de Valentigney, dans le Pays de Montbéliard, cette structure est dédiée à la collecte, la réparation et la remise dans le circuit des aides techniques médicales. Fauteuils roulants électriques ou manuels, verticalisateurs, déambulateurs, scooters électriques… Bref, tout ce qui permet de trouver un point d’appui pour mieux avancer dans la vie.

Environ 50 % du prix neuf

En cinq mois de production, Envie Autonomie a déjà reconditionné 150 matériels sur les 800 récupérés dans toute la Franche-Comté. Autant de matériels qui sont ensuite revendus à 50 % environ du prix neuf et garantis deux ans.

« Notre objectif est de favoriser le maintien à domicile et les aides techniques liées à la mobilité », indique Marine Antoine, responsable d’Envie Autonomie. « Une fois reconditionnés par des personnes en parcours d’insertion, ces matériels médicaux peuvent être revendus moins cher, d’où un impact écologique mais aussi sociétal puisque cela permet un accès plus large et des économies pour l’assurance maladie. »

Bientôt quatre à cinq salariés en insertion

Lancée autour d’une responsable, d’un chef d’atelier et d’un salarié, l’activité espère bientôt passer à « quatre voire cinq salariés en insertion ». D’autant que la jeune structure devrait « très prochainement déménager dans un local plus grand et fonctionnel, toujours à Valentigney, ce qui nous permettra d’accueillir plus de monde en termes de clients comme de personnes qui viennent nous confier leurs appareils », annonce Mehdi Manna, directeur de Défi.

Autre avantage, et non des moindres, « cela nous permettra aussi d’obtenir l’agrément de la CPAM, car les aides techniques reconditionnées devraient prochainement pouvoir être remboursées par la Sécurité sociale, comme cela a été voté après avoir été inscrit dans la loi de finances. »

En attendant, la petite équipe réceptionne, décortique et lorsque c’est possible requinque chaque aide technique médicale qu’elle récupère. « Le quotidien, c’est de diagnostiquer l’appareil pour voir ce qui est réparable et reconditionnable et, si ce n’est pas le cas, de le démonter pour pièces et tri sélectif. »

Réseau national, collecte régionale

Envie Autonomie Franche-Comté peut s’appuyer sur l’aide de ses aînées du réseau national Envie, la plus ancienne unité ayant été créée à Angers en 2015, avant Strasbourg, Nancy, Saint-Etienne et Nantes (d’autres étant actuellement à l’étude). « Cela nous permet à la fois d’échanger des pièces détachées et d’harmoniser nos prix », précise Marine Antoine. « Sachant que nous effectuons aussi de la réparation. »

Quant à l’approvisionnement, « les matériels proviennent à la fois d’établissements hospitaliers et de particuliers, l’objectif étant de développer des points d’apport volontaires. Sur Besançon, nous avons déjà le magasin Envie mais ailleurs, dans la région, l’idée serait de travailler avec les communautés de communes et les centres communaux d’action sociale. »

Ensemblier DéFI
43 rue Villedieu
C.S. 80056
25701 Valentigney cedex

Tél. 03 81 37 10 08
Fax 03 81 34 40 48

Source EST REPUBLICAIN.

Alzheimer : un test sanguin conçu par un Montpelliérain révolutionne le dépistage…!!!!

Disponible sur prescription pour les personnes de 55 ans et plus, le test du docteur Romain Verpillot est capable de détecter les premiers signes à l’aide d’une simple prise de sang.

Alzheimer : un test sanguin conçu par un Montpelliérain révolutionne le dépistage

C’est à la fois une avancée dans la prise en charge de la maladie d’Alzheimer, et une consécration pour la recherche française : une entreprise de biotechnologie parisienne, Alzohis, vient de lancer la commercialisation d’un test capable de détecter la maladie dès l’apparition des premiers symptômes.

Depuis janvier 2020, les médecins généralistes, gériatres, psychiatres spécialisés et neurologues hexagonaux peuvent prescrire Noratest – c’est son nom – à leurs patients âgés de 55 ans et plus, dont les troubles de la mémoire et de l’orientation évoquent un Alzheimer. Pas d’examen invasif et coûteux en temps à redouter, il s’agit d’un test qui ne demande rien de plus qu’une prise de sang précédée d’un entretien médical, rassure Romain Verpillot, docteur en chimie analytique, à la tête d’Alzohis, qui a fait toutes ses études à Montpellier.

Un chercheur formé à Montpellier

Comme un clin d’œil du destin, le jeune chercheur à la tête d’Alzohis, l’entreprise de biotechnologie qui a mis au point Noratest, est né un 21 septembre, Journée mondiale d’Alzheimer. Mais avant de consacrer ses travaux et toute son énergie à cette maladie neurodégénérative, Romain Verpillot, 39 ans, a suivi un long parcours de formation qui l’a mené de Paris, où il est né, à Montpellier, où il a étudié pendant huit ans.

A l’Université des sciences Montpellier II, il a commencé par décrocher un Master 2. Puis il a parfait sa formation à l’École normale de chimie de la préfecture de l’Hérault, avant de regagner la capitale, pour y passer son doctorat. C’est en 2010, pendant sa thèse consacrée au développement de nouveaux outils de diagnostic pour la maladie d’Alzheimer, que le docteur Verpillot a mis au point ce test capable de poser un diagnostic particulièrement fiable et rapide de cette pathologie.

Chaque année en France, 225 000 nouveaux cas d’Alzheimer sont diagnostiqués à des stades modérés ou sévères, c’est-à-dire très tardivement. Trop tardivement, déplore le docteur Romain Verpillot, qui rappelle que la maladie se manifeste par une démence résultant de lésions au sein du système nerveux central qui progressent longtemps à pas feutrés.

“Il est prouvé qu’en mettant en place une prise en charge adaptée, on fait gagner au malade des années de qualité de vie”

Si de nombreux essais cliniques et thérapeutiques sont en cours, il n’existe à l’heure actuelle aucun traitement médicamenteux permettant de guérir la maladie. Pour autant, précise le directeur d’Alzohis, il est prouvé qu’en mettant en place précocement, c’est-à-dire dès les premiers signes d’Alzheimer, une prise en charge adaptée, on fait gagner au malade comme à son entourage, souvent rudement mis à l’épreuve, des années de qualité de vie. C’est tout le sens de Noratest qui, en révélant dès les premiers symptômes la maladie d’Alzheimer, ouvre la voie à des mesures qui favorisent aussi longtemps que possible la préservation de l’autonomie, rappelle-t-il.

À la recherche des catécholamines

Pour mener à bien ces tests, Alzohis s’est associé au réseau Inovie, premier groupe libéral indépendant de biologie médicale en France, qui se charge de collecter les échantillons de sang et de mener, dans son laboratoire spécialisé, les analyses nécessaires au diagnostic. C’est là que la biologie croise les mathématiques de pointe : Dans le sang, de petites molécules appelées catécholamines présentent des signatures spécifiques de la maladie d’Alzheimer, développe le scientifique. Nous avons mis au point un algorithme qui prend en compte, entre autres critères, la concentration de ces biomarqueurs, pour déterminer si un sujet est atteint de la maladie d’Alzheimer ou pas, conclut-il.

Le bilan du test est ensuite adressé au patient puis au médecin prescripteur, qui se charge d’envisager, le cas échéant, des examens complémentaires et une orientation vers un spécialiste.

Source CRUMPE.

 

A Arras, Eleonore Laloux, trisomique et candidate sur une liste municipale : “Je suis positive, carrée et déterminée”…

Frédéric Leturque, maire Les Centristes d’Arras a annoncé la présence d’Eleonore Laloux sur sa liste pour les municipales.

En cas de victoire de leur liste, elle serait la première personne atteinte de trisomie à être élue dans une grande ville française.

A Arras, Eleonore Laloux, trisomique et candidate sur une liste municipale : “Je suis positive, carrée et déterminée” - Eleonore Laloux, en 2014 / © DENIS CHARLET / AFP

« Je veux amener du pep’s et de la couleur à Arras« , affirme Eleonore Laloux, sur la liste du maire sortant Frédéric Leturque « Arras pour vous ». Elle pourrait être la première femme atteinte de trisomie 21 élue dans une grande ville française. « On en parle pas assez d’inclusion, ce sera l’occasion d’en faire plus« , s’engage-t-elle alors qu’elle veut améliorer l’accessiblité à Arras. Le jeune femme est fière de cette candidature aux municipales : « C’est une fierté. J’ai hâte d’être élue. (…) Je suis positive, carrée et déterminée. Je suis une fille qui sait ce qu’elle veut. »

« Je suis positive, carrée et determinée. »

Son autre combat ? La propreté. « Je suis partie à Londres l’année dernière et cela n’avait rien à voir avec Arras, c’était propre. Ici c’est un manque de respect, il y a des crachats et des excréments dans la rue. Moi, un simple détail m’insupporte. » Si elle se défend d’être perfectionniste, elle ne sera pas là pour faire de la figuration et entend bien améliorer l’état des rues de la ville. Lors de la présentation à la presse, Éléonore Laloux a notamment évoqué la création d’un parc pour les chiens.

Un fierté pour le maire sortant Frédéric Teturque

Le maire sortant (Les Centristes) a annoncé la candidature d’Eleonore Laloux ce vendredi matin : « Il y a 2 ans, j’avais eu une discussion avec Eléonore en lui disant « au regard de tout ce que tu fais pour la ville, as-tu déjà pensé à être candidate avec moi pour les élections municipales ?, écrit-il sur sa page Facebook. Elle y a réfléchi et elle est là aujourd’hui !»

Eleonore Laloux, 34 ans, sera en position éligible sur la liste « Arras pour vous » :  « Nous souhaitons qu’elle soit élue, qu’elle apporte son courage et son regard. Ce sera un enrichissement mutuel. (…) Elle ne sera pas une élue comme les autres, mais elle sera une élue à part entière. Eléonore sera accompagnée par Sylvie Noclercq, sa marraine de cœur en quelque sorte. Nous serons également accompagnés et coachés pour relever ce défi ensemble. » 

Eleonore Laloux, une figure locale

Eléonore Laloux est connue à Arras. Elle milite depuis de nombreuses années pour l’inclusion des personnes porteuses de trisomie 21 dans la société. Elle est porte-parole de l’association «Les amis d’Eléonore», qui lutte contre la stigmatisation. « Beaucoup de gens m’interpellent et me félicitent, ça me fait plaisir et me touche beaucoup« , témoigne la potentielle future conseillère municipale qui n’est pas impressionnée par la perspective de prendre des responsabilités politiques.

Elle a notamment écrit un livre « Triso, et alors » en 2014. « Je ne suis pas un poison […] J’ai un chromosome en plus, c’est tout« , raconte-t-elle pour répondre à ceux qui ont un regard négatif sur sa différence. Elle intervient régulièrement dans les médias et a rencontré de nombreux hommes politiques ces dernières années.

Elle travaille à l’hôpital d’Arras comme agent administrative et vit dans l’Îlot Bon Secours, une résidence arrageoise très novatrice dans laquelle on trouve des logements sociaux, des logements pour les personnes âgées et des personnes trisomiques comme Éléonore Laloux. Un projet porté par son père Emmanuel Laloux et qui a fait l’objet d’un film documentaire “C’est pour la vie”, de Laurent Boileau, bientôt au cinéma.

Eleonore Laloux sera-t-elle la première femme atteinte de Trisomie 21, élue dans un conseil municipale en France ? En Espagne, entre 2013 et 2015, une femme atteinte de Trisomie 21 a été élue au conseil communal de Valladolid.

Source FR3.

Vannes : une aire de jeux inclusive pour tous les enfants valides ou handicapés, la première en Bretagne…

C’est la première aire de jeux inclusive de Bretagne et une des plus grandes de ce type en France.

L’aire de jeux, située dans le quartier de Tohannic, à Vannes, propose une trentaine de jeux destinés aux enfants valides et aux enfants en fauteuil, déficients visuels ou auditifs.

Vannes : une aire de jeux inclusive pour tous les enfants valides ou handicapés, la première en Bretagne. 30 jeux sont proposés aux enfants, valides ou non valides

Le projet a mûri pendant deux ans. Mais l’aire de jeux connaît un franc succès depuis son ouverture le 21 décembre 2019. Le parking ne désemplit pas et on vient de loin. Ce jour là, un mercredi, on pouvait voir des enfants de Vannes, bien sûr, mais aussi de Locminé ou de Saint Guyomard. Les parents ou les éducateurs n’hésitent pas à faire 20 ou 30 kilomètres. L’aire de jeux de Tohannic fait 750 mètres carrés. Elle propose une trentaine de jeux : toboggan, tape-cul, balançoire, trampoline. Les couleurs sont vives. Tout est réuni pour stimuler les sens.

On est moins isolé et cette aire de jeux renforce le vivre ensemble, dit Amélie, maman d’un garçon de 12 ans en fauteuil

« Et puis, ajoute t-elle, les aires de jeux traditionnelles peuvent créer de la frustration puisque mon fils ne peut pas participer aux activités. Alors que là, pas besoin de le sortir de son fauteuil. Il n y a qu’à le regarder rire quand il est sur le trampoline ».

Les jeux sont accessibles à tous les enfants et favorisent l'échange - Radio France

C’est la société Proludic, basée en Indre et Loire, qui a travaillé avec la mairie de Vannes. Le choix des couleurs s’est révélé primordial. Le choix des cheminements, qu’ils soient sensoriels et pratiques, sans terre ni cailloux, a été longuement réfléchi. Les jeux ont été conçus, bien sûr, pour leur accessibilité.

Il fallait faire de cette aire de jeux un espace pratique et convivial - Radio France

« Cette aire de jeux, raconte Lionel, éducateur à l’Institut thérapeutique de Locminé, c’est aussi l’ouverture vers les autres. « 

Et il ajoute, « les enfants avec un handicap, découvrent avec une grande joie des activités qui jusque là leur étaient interdites et miracle, ils sont rejoints par des enfants valides qui  jouent avec eux sans retenue ».

Source FRANCE BLEU.

Les crises d’absence, une forme méconnue d’épilepsie qui touche les enfants…

Regard dans le vide, absence de réactivité… À l’approche de la journée internationale de l’épilepsie, focus sur l’épilepsie-absence.

Les crises d’absence, une forme méconnue d’épilepsie qui touche les enfants

Une perte de connaissance suivie d’une chute et de tremblements généralisés… Tout le monde croit pouvoir reconnaître une crise d’épilepsie. Mais ce type d’épilepsie, que l’on appelle tonicoclonique, n’est qu’une forme parmi tant d’autres. L’une d’elles, touchant principalement les enfants et les adolescents, se manifeste par des absences répétées: on parle d’épilepsie-absence. «C’est comme si le malade se mettait sur pause pendant quelques secondes, explique le Pr Stéphane Auvin, neuropédiatre à l’hôpital Robert Debré à Paris. On observe une rupture de contact associée à une fixité du regard avec un arrêt puis une reprise de l’activité en cours.»

Cette crise, consécutive à la modification brutale de l’activité électrique d’un amas de neurones dans une zone du cerveau, provoque une perte de conscience pendant 5 à 20 secondes. «Pendant une absence, les informations qui arrivent au cortex sont déstructurées et ne peuvent donc pas être conscientisées, précise le Pr Stéphane Charpier, professeur de neurosciences à la Sorbonne Université et directeur de recherche à l’Institut du Cerveau et de la Moëlle épinière (ICM) à Paris. L’individu se déconnecte puis se reconnecte sans s’en rendre compte, un peu comme si le temps s’arrêtait pendant un bref instant.»

L’épilepsie absence de l’enfant: 10% des épilepsies infantiles

Deux types d’épilepsies-absence sont particulièrement observés: celle qui touche les enfants et celles qui survient pendant l’adolescence. La première est la plus fréquente. Elle se manifeste par l’apparition du jour au lendemain d’une vingtaine à une centaine de crises quotidiennes. Ce qui ne passe pas inaperçu. «La situation la plus classique, c’est la maîtresse qui repère des arrêts brefs d’activités chez un de ses élèves», détaille le Pr Auvin.

Probablement d’origine génétique, cette maladie touche les enfants de 4 à 12 ans, avec un pic autour de 6-7 ans. Elle représente environ 10% des épilepsies infantiles. Sachant que l’épilepsie, toutes formes confondues, touche 1% de la population, l’épilepsie-absence de l’enfant reste donc rare.

Son diagnostic est réalisé par un neurologue à l’aide d’un électroencéphalogramme (EEG), un examen qui consiste à mesurer l’activité électrique du cerveau. Généralement, cette maladie se soigne bien grâce aux médicaments antiépileptiques qui permettent d’empêcher les crises chez 95% des patients. Toutefois, leurs effets secondaires non négligeables (prise de poids, troubles digestifs et cutanés principalement) nécessitent une adaptation au cas par cas afin de favoriser une bonne prise du traitement. Après deux ans sans crise, l’arrêt des médicaments peut être envisagé. Seul un patient sur dix récidivera au cours de sa vie.

En plus des traitements, «il est primordial de dépister un déficit de l’attention que l’on retrouve chez 30% des enfants atteints d’épilepsie-absence, ajoute le Pr Auvin. Une prise en charge adaptée de ce trouble associé est fondamentale afin que la scolarité puisse se dérouler correctement».

L’épilepsie absence de l’adolescent: une prise en charge plus complexe

Très proche de celle de l’enfant, l’épilepsie-absence de l’adolescent, est d’apparition plus tardive, entre 10 et 16 ans, avec un pic autour de 14 ans. Elle se distingue toutefois par des crises d’absence moins longues et moins fréquentes, pouvant facilement passer inaperçues, et surtout par la présence de crises de tremblements associées, inexistantes dans l’épilespie-absence de l’enfant. L’autre différence de taille est la nécessité d’un traitement au long cours du fait du risque important de récidive à l’arrêt des médicaments.

«Ces spécificités impliquent des répercussions importantes sur la qualité de vie, souligne le Pr Auvin. Lors de l’adolescence, période de transition, il est parfois compliqué d’instaurer une bonne observance du traitement antiépileptique. Une supervision de la part des parents, souvent nécessaire, n’est pas toujours bien accueillie par l’adolescent». Car même si le traitement permet de bien contrôler la maladie, un oubli de prise augmente considérablement le risque d’apparition d’une crise. Les conséquences non négligeables sur l’autonomie, les études ou encore l’obtention du permis de conduire nécessitent donc un suivi rigoureux par un neurologue.

«Il est également essentiel de briser les fausses croyances véhiculées sur ces pathologies», relève le Dr Cuvellier, comme celles circulant autour des jeux vidéo. Les épilepsies-absences ne s’accompagnant généralement pas d’une photosensibilité, les flashs lumineux ne risquent pas de déclencher de crises. De plus, la plupart des activités physiques et de la vie quotidienne peuvent être pratiquées sans problème lorsque la maladie est contrôlée. Seuls quelques sports extrêmes, comme l’alpinisme ou le parachutisme, sont contre-indiqués.

Source LE FIGARO.