Catherine Lafitte veut traverser la Charente-Maritime en « globe-trotteur » pour lutter contre le cancer du sein… Vidéo.

L’habitante d’Aytré (17), amputée des deux tibias, est déterminée à relier La Rochelle à Royan en « globe-trotteur », un fauteuil roulant fixé à une trottinette électrique, pour sensibiliser et aider la recherche contre le cancer du sein, contre lequel elle se bat.

 

Catherine Lafitte, lors de l'essai du système globe-trotteur, grâce auquel elle débute son aventure

 

Catherine Lafitte a été amputée des deux tibias il y a 15 ans, et cela ne l’a jamais empêché de réaliser les défis sportifs qu’elle s’était fixé. Mais cette habitante d’Aytré (17) et championne de nage handisport lutte depuis le mois d’août contre le cancer du sein. Alors, pour partager sa bataille, sensibiliser à ces deux causes et montrer qu’on peut se dépasser, elle décide de se lancer dans un projet un peu fou : traverser la Charente-Maritime.

Une trottinette électrique pour personne à mobilité réduite

Elle réalisera son parcours solidaire grâce à un nouveau moyen de transport inclusif appelé le globe-trotteur. Ce système, développé par une équipe de jeunes ingénieurs parisiens, permet d’attacher n’importe quel fauteuil roulant à une trottinette électrique classique, ce qui permet aux personnes à mobilité réduite de se déplacer plus facilement. Catherine l’appelle « la trottinette de la liberté ».

« Grâce à ce système, je vais pouvoir aller partout, faire des petites distances sans prendre ma voiture, aller chez ma maraîchère à 500 mètres de chez moi, accompagner ma famille faire un tour en vélo… C’est une révolution pour moi. »

Catherine Lafitte

Dans le cadre d’octobre rose 2021, Catherine souhaite relier Royan à La Rochelle en passant par l’Ile de Ré grâce à son nouvel engin électrique inédit. « Quand j’ai découvert cet outil, j’étais si heureuse. Un ami qui m’a dit : ‘te connaissant, tu vas faire le tour de la France avec’. On se dit que c’est fou, puis on y réfléchit la nuit, de plus en plus. Car avec la radiothérapie, les nuits sont courtes… » Un nouveau challenge à relever pour cette battante de nature.

Je ne suis pas quelqu’un qui reste les deux pieds dans le même panier, même si je n’ai pas de pied (rires) ! J’ai déjà grimpé la dune du Pilat, les 222 marches de Montmartre… Et j’ai dit à mes enfants qu’on grimperait les marches du phare des baleines de l’Ile de Ré ensemble, alors c’est l’occasion.

Partager sa guérison

Sur le chemin, Catherine prévoit plusieurs étapes pour rencontrer et débattre autour du handicap et du cancer du sein. Avec un but : sensibiliser. « Ok c’est un cancer, un fléau, mais on peut en guérir, et il ne faut pas négliger les examens, les mammographies, et il faut en parler, car même les hommes peuvent en être atteints » justifie-t-elle.

Son objectif était également de « donner », ou plutôt de rendre à ceux qui l’ont aidé. Les fonds récolté lors du voyage seront reversés à la Ligue contre le cancer, à l’Institut du Sein de Charente-Maritime qui a pris en charge son traitement, et à l’association d’aide aux malades « Partage ta différence« , basée à Saint-Vivien (17).

Cette dernière accompagne celles et ceux qui se sentent différent, par leur handicap ou leur maladie, et leur permet de se valoriser, à travers des shooting photos, des défilés, ou d’autres projets. L’association a accepté d’accompagner l’Aytrésienne dans ses démarches. « Quand vous voyez Catherine, c’est un rayon de soleil, elle ne se plaint jamais, c’est une personne extraordinaire, alors on ne peut être que touché par son envie de partager au monde sa guérison et on a voulu l’aider à réaliser son rêve », explique Fathé Dellal, sa cofondatrice.

Le chemin est encore long et demande encore beaucoup d’autorisations, d’organisations, de recherche de partenariats… et des fonds. Une cagnotte a été lancée afin de mettre en place son projet auquel elle tient tant.

Source FR3.

 

Mayenne : mobilisation de parents d’élèves, pour Charlotte, une petite fille en situation de handicap…

Charlotte a 3 ans et demi. En situation de handicap, elle a besoin d’une aide pour aller à l’école Charles Perrault de Mayenne.

Mais, faute de budget suffisant, son AESH, malade, n’a pas pu être remplacé et Charlotte a été privée d’école.

Les parents de l’école se mobilisent pour elle.

Mayenne : mobilisation de parents d'élèves, pour Charlotte, une petite fille en situation de handicap

 

Charlotte a 3 ans et demi. Elle souffre d’une paralysie cérébrale. Elle ne peut pas parler et ne peut pas marcher seule, pour le moment. Depuis la rentrée de la Toussaint, elle peut, cependant se rendre en classe de petite section, à l’école Charles Perrault de Mayenne. Une satisfaction pour ses parents qui se réjouissent qu’elle puisse profiter de l’enseignement public. Une joie pour elle. Sauf que, il y a quelques jours, ses parents, contactés par l’école, doivent la ramener d’urgence à la maison. Son AESH ( Accompagnant pour Eleves en Situation de Handicap), est tombée malade et, faute de budget, personne ne peut la remplacer.

La colère des parents

Les parents de Charlotte sont donc obligés de trouver une solution en catastrophe, pour faire garder leur petite fille, privée d’école. En colère, ils écrivent à l’inspection d’académie, au rectorat et même au ministère, pour raconter la situation. Autour d’eux, tout le monde est choqué de la situation et les parents d’élèves commencent à se mobiliser. La ville de Mayenne propose l’un de ses agents pour accompagner la petite fille. Finalement, la direction de l’école est informée qu’un remplaçant va pouvoir prendre le relai auprès de Charlotte.

Le manque de moyens pour les enfants en situation de handicap

Ce mercredi matin, à 11h 30, les parents d’élèves de l’école Charles Perrault de Mayenne se sont donnés rendez-vous. Ceux qui pourront garder leur enfant à la maison, le feront, pour laisser du personnel pour Charlotte. Ils veulent dénoncer le manque de moyens pour ces enfants en situation de handicap.

Source FRANCE BLEU.

Paraplégique, elle invente un système pour motoriser son fauteuil avec une trottinette électrique…

Après quatre ans chez Airbus, Charlotte Alaux, qui a lancé le 1er décembre la commercialisation du Globe Trotter, vient de recevoir le trophée «Créatrice» h’up Entrepreneurs, récompensant les fondateurs d’entreprises handicapés.

À la dimension ludique du Globe Trotter, s'ajoute son prix, quatre fois moins cher que les systèmes de motorisation existants.

 

À la suite d’une leucémie et d’une mauvaise réaction aux soins, Charlotte Alaux, devenue tétraplégique – puis paraplégique quand elle a regagné la mobilité de ses bras – est en fauteuil roulant depuis l’âge de quatre ans. «Mes parents ont toujours fait en sorte que je mène une vie normale, j’allais en colonie petite, et aujourd’hui je conduis, ai mon appartement, travaille et suis autonome», raconte-t-elle.

Après avoir fait une école de commerce et travaillé chez Airbus pendant trois ans, elle rencontre quatre jeunes en formation à l’innovation, après leurs études d’ingénieurs, à la D.School de l’École des Ponts-Paris-Tech (en partenariat avec l’université de Stanford) qui réfléchissent à une solution pour améliorer la vie des personnes en fauteuil. Elle fait partie des cinquante utilisateurs et experts consultés. «Séduite par l’idée, je les ai accompagnés avant de me greffer au projet».

Une idée née d’une rencontre

Après un an en 4/5ème chez Airbus tout en consacrant 20% de son temps au projet, Charlotte Alaux décide, à 29 ans, de se lancer à corps perdu dans la création de l’entreprise Omni, en décembre 2018, avec ses quatre cofondateurs: Noé Vinot-Kahn (président), Romain Lhommeau, Sulivan Richard et Mathieu Izaute (chacun étant directeur général, tout comme elle).

«Les trajets en transports en commun en fauteuil prennent deux fois plus de temps qu’à un valide car les métros ne sont pas accessibles à Paris et en bus, il y a parfois plusieurs changements avec des obstacles auxquels on ne pense pas comme les pavés ou les cotes», explique Charlotte Alaux. Or les solutions pour motoriser un fauteuil sont extrêmement coûteuses: un fauteuil manuel simple coûte 5000 euros (dont seulement 600 euros pris en charge par la Sécurité sociale) et pour le motoriser il faut compter le double.

Deux ans pour mettre au point une fixation universelle

Après avoir testé de multiples idées, la meilleure leur est apparue une fixation universelle permettant de relier une trottinette électrique et un fauteuil. «La plupart des systèmes de motorisation existants sont conçus exclusivement pour les handicapés, d’où leur prix très élevé. Partir d’un produit grand public présente deux avantages: non seulement il est moins cher – car les volumes de vente sont beaucoup plus importants – mais le fait d’utiliser une trottinette change le regard du grand public sur le handicap», explique la jeune inventrice.

Reste à mettre au point cette pièce. Cela ne sera pas une mince affaire. Incubée à Station F et à l’école des Arts et Métiers, soutenue par la Fondation Safran pour l’insertion, son partenaire fondateur, la start-up s’attaque à un véritable challenge. «Nous pensions que cela nous prendrait six mois et cela nous a finalement pris deux ans. Il nous a fallu une centaine d’heures de tests car nous voulions une solution universelle, adaptée à toutes les trottinettes et tous types de fauteuils». Composée de trois parties (celle qui se fixe sur la trottinette, celle dédiée au fauteuil et la fixation entre les deux, amovible), le système, baptisé «Globe Trotter», permet d’utiliser son fauteuil motorisé ou non, selon les usages: «un fauteuil seul est plus maniable, plus léger, peut se transporter dans une voiture et permet de se muscler les bras», explique Charlotte Alaux.

Une fois le prototype établi, une présérie de vingt unités a été lancée dans le cadre d’une phase expérimentale. Dès lors, la jeune équipe a mis à profit le confinement pour mettre en place son réseau de distribution: revendeurs médicaux ou de trottinettes électriques. L’intérêt du Globe Trotter est apparu d’autant plus évident depuis le début de la crise sanitaire, en termes de distanciation sociale. Et Charlotte se réjouit de voir les réactions enthousiastes des cyclistes à sa vue dans les pistes cyclables: «C’est chouette d’entendre «Ouah, ça a l’air trop bien!, alors qu’on a plutôt l’habitude d’être stigmatisés».

L’initiative, remarquée, gagne de nombreux concours (Concours national Start-up et Handicaps 2019, La fabrique Aviva, Global Social Venture Competition) et reçoit de nombreuses subventions, pour un total de 500 000 euros (notamment de BPI France, EIT Health, Pépite France, Région Ile-de-France, Fondation Caritas France, Antropia ESSEC…).

Objectif dépassé en trois jours

De quoi lui permettre de lancer le 1er décembre sa commercialisation officielle sur KissKissBankBank. «En trois jours, notre objectif, qui était de 15 000 euros, était dépassé», se réjouit la jeune femme. Il faut dire que le Globe Trotter, au prix de 590 euros (490 euros dans le cadre de cette campagne de lancement) revient, même en incluant l’achat d’une trottinette électrique (1200 euros), quatre fois moins cher que les solutions existantes aujourd’hui. Ce prix abordable est un facteur clé d’inclusion. Cent vingt précommandes ont été enregistrées, sans parler des dons.

De quoi permettre à Omni de financer une étude pour modifier ses procédés de fabrication, ainsi qu’un moule pour la fabrication, sous-traitée à plusieurs entreprises du nord de la France et un ESAT (établissement et service d’aide par le travail) pour l’assemblage. En mars, ce sont ainsi 150 Globe Trotters qui seront livrés. Si la commercialisation démarre auprès du grand public, l’idée est à terme de travailler avec les constructeurs et opérateurs de trottinettes en libre-service. «La région délivre bien des subventions pour les vélos électriques, pourquoi pas pour nos utilisateurs?», rêve l’équipe d’Omni.

75000 entrepreneurs en situation de handicap

Jeudi 17 décembre au soir, la jeune pousse a une nouvelle fois été récompensée, en recevant le trophée «Créatrice» de h’up Entrepreneurs, qui accompagne depuis dix ans les entrepreneurs en situation de handicap. Au cours de cette troisième édition, ces trophées, remis sous le haut patronage d’Emmanuel Macron, notamment par les ministres Olivia Grégoire (Économie sociale, solidaire et responsable), Sophie Cluzel (Personnes handicapées) et par Thibault Guilluy (Haut-commissaire à l’emploi et à l’engagement des entreprises) et dont Figaro Demain est partenaire, ont distingué cinq autres entrepreneurs handicapés: Anthony Martins Misse (entrepreneur de l’année pour ses multiples entreprises, dont TGR France), Souad Yamani (créatrice confirmée, pour SY Assurances pour scooters et fauteuils roulants et scooters électriques), Florian Le Gendre (créateur en herbe pour Vein’art, customisation de dispositifs médicaux), Juan Martinez-Nuez (entrepreneur à l’international pour sa marque de vêtements de ski aux messages inspirants Reforcer) et Romain Claudet (prix du public pour ses bûchettes allume-feu Tout le monde en bois). Ces derniers bénéficieront de six mois d’accompagnement par le réseau d’experts de h’up Entrepreneurs. À travers eux, c’est l’enthousiasme et la ténacité des 75 000 entrepreneurs en situation de handicap que l’association encourage.

Source LE FIGARO.

 

Finistère. Les Papillons blancs investissent dans des purificateurs pour lutter contre le Covid…

L’association finistérienne des Papillons blancs vient de se doter de dix purificateurs d’air pour lutter contre la pandémie de coronavirus.

Ainsi, elle entend encore mieux protéger les personnes handicapées mentales qu’elle accompagne.

Jacques Philippe, président des Papillons blancs du Finistère, et Frédéric Gobin, directeur général, soulève le purificateur d’air.

 

L’association finistérienne des Papillons blancs s’est dotée, lundi 21 décembre 2020, de dix unités mobiles de filtration de l’air, conçues par l’entreprise Air in space, domiciliée en région parisienne.

L’association prend en charge environ 1 650 personnes en situation de handicap mental. Trente-cinq établissements ont reçu son agrément et elle emploie quelque 1 000 personnes.

Réagir vite

« La pandémie de Covid-19 demande de réagir extrêmement rapidement, rappelle Jacques Philippe, président de l’association départementale. Nous avons eu trois foyers importants au sein des Papillons blancs, et c’est aussi pour cela que nous avons souhaité aller très vite dans cette démarche. Cet achat nous permet de mieux protéger les personnes vulnérables dont nous avons la charge, alors même que certaines d’entre elles n’ont pas les capacités intellectuelles suffisantes pour appliquer les gestes barrières. Tout en protégeant également le personnel qui en a la charge. »

Bénéficier des mêmes mesures que les hôpitaux

Pour les Papillons blancs, cet investissement revêt aussi un caractère politique, afin de montrer que le secteur médico-social « doit bénéficier des mêmes niveaux d’équipements que les hôpitaux et les Ehpad. Les personnes que nous accompagnons présentent souvent des comorbidités importantes. Donc, cette mesure barrière supplémentaire est, pour nous, très intéressante », précise Jacques Philippe.

Pour quel prix ?

Le prix de vente de cette unité mobile, qui pèse 26 kg, est de 6 500 €. Grâce à un groupement d’achats, les Papillons blancs ont déboursé moins de 4 000 € par pièce.

L’association y a travaillé avec l’Unapei (Union nationale des associations de parents et amis de personnes handicapées mentales), à laquelle elle est affiliée. L’Unapei est en passe de signer un accord-cadre afin, de permettre aux trois cents associations gestionnaires de son réseau de profiter d’un prix négocié.

Quant à sa sécurité et son efficacité, ce purificateur d’air est labellisé avec des normes ISO. Il est aussi validé par l’institution Santé publique France. Son taux de décontamination est particulièrement élevé et monte à 99,9 %.

Dans un espace clos, cette machine nettoie l’air du virus du Covid-19 et aussi des pollens ou tous les autres agents pathogènes. Elle purifie 130 m3 en six minutes.

Elle est dotée d’un booster qui accélère son rythme d’absorption et peut également être mise en action 24 heures sur 24, comme dans les hôpitaux. Ou comme dans la Station spatiale internationale qui l’utilise aussi !

Pourquoi le choix de cette machine

« Nous avons regardé la concurrence. La machine d’Air in space est un peu plus chère que d’autres, mais le moindre coût de la maintenance et le fait que ce produit soit entièrement français nous a intéressés particulièrement », plaide Jacques Philippe.

Répartitions des dix machines

Une au siège social au Relecq-Kerhuon ; une au centre d’action médicosociale précoce à Brest ; une à l’institut médico-éducatif de l’Elorn au Relecq-Kerhuon ; une à l’institut médico-éducatif et au service d’éducation et de soins spécialisés à domicile des Primevères à Concarneau ; une à l’établissement de service et d’aide par le travail d’Armorique à Brest ; une à l’établissement de service et d’aide par le travail de Cornouaille à Concarneau ; deux dans les hébergements du Ponant ; deux dans les hébergements de Cornouaille.

Source OUEST FRANCE.

Handicap dans l’Orne : « Trop peu d’avancées concrètes », selon les élus du Département…

Les élus du Conseil départemental de l’Orne ont évoqué la situation des personnes handicapées dans le département, lors de leur dernière commission permanente de l’année 2020.

Handicap dans l'Orne : "Trop peu d'avancées concrètes", selon les élus du Département

 

Les élus du Conseil départemental de l’Orne ont évoqué la situation des personnes handicapées dans le département, lors de leur dernière commission permanente de l’année 2020.

Comme chaque année, le Programme interdépartemental d’accompagnement des handicaps et de la perte d’autonomie (Priac 2020-2024) a fait l’objet d’une révision.

L’Agence régionale de santé (ARS) vient de la soumettre pour avis au Conseil départemental de l’Orne. Les élus ont déploré « bien trop peu d’avancées concrètes, face à des besoins pourtant clairement identifiés ».

Prime « grand âge »

Pour les personnes âgées, l’installation des permanences d’infirmières de nuit, mutualisées entre les établissements d’hébergement, d’accueil et foyers se poursuit.

Une prime « grand âge » est mise en place et sera versée aux aides soignants des Ehpad et des services de soins infirmiers à domicile.

Pour les personnes en situation de handicap autistes, une diminution des délais d’accès au diagnostic est prévue. De même pour l’installation d’une plateforme d’orientation et de coordination et la création « d’intervenants pivots ».

Sur le plan scolaire

Dans les écoles, sept unités d’enseignement en maternelle (Uema) et deux en élémentaire (UEAA) doivent voir le jour. Un dispositif d’autorégulation pour les élèves, l’ouverture de places d’unités localisées pour l’inclusion scolaire (Ulis) dans les collèges/lycées et d’un groupe d’entraide (Gem) autisme par département sont aussi au programme.

Pour les personnes âgées et pour les personnes en situation de handicap, il faut s’attendre à la création d’une troisième plateforme de répit tandis qu’un appel à projets « habitat inclusif » sera lancé.

Le Conseil départemental de l’Orne juge d’autres mesures positives, mais sous conditions. Pour les personnes âgées, possible création de six places d’accueil de jour, à condition d’un appel à projets conjoint avec l’ARS (lieu précis d’implantation sur les besoins non couverts).

Pour les personnes en situation de handicap, renforcement de sept places de Samsah (Service médico-social pour adultes handicapés) dédiées aux personnes ayant des troubles autistiques, sous réserve d’un redéploiement de moyens.

Peu de nouvelles mesures pour Priac

Pour les personnes âgées, le Conseil départemental déplore que le programme Priac ne prévoie que très peu de mesures nouvelles en 2021.

La création de dix places d’hébergement « sortie d’hospitalisation » se fait par transformation de places d’hébergement temporaire, avec un redéploiement de moyens.

Il n’y aura pas de création pour 2021 de Pôles d’activités et de soins adaptés (Pasa) dans l’Orne alors que le besoin est clairement identifié au Projet régional de santé.

Pour les personnes en situation de handicap, pas de crédits pour la médicalisation des foyers de vie (foyers d’accueil médicalisés, postes d’infirmières, d’aides-soignantes et de médecins), ni pour répondre à des besoins nouveaux (personnes handicapées vieillissantes ou ayant des troubles du comportement). Aucun renforcement des moyens de la Maison départementale du handicap (MDPH), ni avancées pour une meilleure coordination des nombreux dispositifs existants.

Source L’Orne Hebdo.

La Romagne. Sensibilisation au handicap à la maison familiale rurale…

Les élèves de 4e et 3e, à la maison familiale rurale (MFR) du Vallon, ont fait connaissance avec l’association Voir à deux, reliée à l’association plus connue des Chiens guides d’aveugles de l’Ouest.

Jean-Michel Braud est venu présenter son guide Lupin qui l’accompagne au quotidien.

Annie Bruneau, présidente, et Jean-Michel Braud, vice-président, leur ont détaillé les missions de leur association : « Voir à deux implique une personne malvoyante et son guide chien. C’est à la maison des chiots, à Bouchemaine, que commence l’apprentissage qui se poursuit dans une famille d’accueil, durant quelques mois. »

Les ados ont pu ensuite se familiariser avec le système d’écriture réservé aux malvoyants : le braille.

Jean-Michel a présenté son guide, un labrador qui répond au nom de Lupin. Au quotidien, Lupin est indispensable à son maître et l’accompagne pour toutes ses sorties hors de la maison : « C’est un compagnon pour moi. Il m’incite à sortir et cela me fait du bien. »

Cette intervention a montré aux jeunes que le handicap visuel n’est pas forcément signe d’isolement. Malgré leur handicap, les intervenants ont donné une belle leçon de vie.

Source OUEST FRANCE.

 

Ailes de cristal : Accessrec facilite l’accès aux plages et aux loisirs des personnes handicapées…

Accessrec à Anthelupt est un exemple de la capacité d’imagination et de diversification que peuvent déployer les entrepreneurs.

Ailes de cristal : Accessrec facilite l’accès aux plages et aux loisirs des personnes handicapées

Comment une structure de cinq salariés située dans petite commune du Lunévillois, s’est-elle spécialisée dans les solutions d’accessibilité aux plages pour les personnes handicapées ?  ». « Pourquoi pas » répond Yannick Ragon, directeur.

Le métier premier est la production fruitière et principalement celle de la mirabelle. Mais un marché dominé par les gros producteurs a fragilisé l’entreprise familiale.

Yannick Ragon et l’un de ses frères vivant aux États-Unis réfléchissent et se lancent sur le créneau peu exploité de l’accessibilité aux espaces extérieurs, dont les places et les zones de loisirs. Ils montent un atelier et multiplient depuis les innovations, dont les cheminements en polyester et en bois pour franchir l’obstacle du sable en bord de mer, le fauteuil flottant ou encore le vestiaire en bois pour se changer sur les plages. Aujourd’hui 60 % des produits développés partent à l’export aux États-Unis, en Israël. Yannick Ragon revient de Saint-Raphaël qui veut améliorer l’accessibilité de ses plages. La ville balnéaire a trouvé son bonheur à Anthelupt.

Source EST REPUBLICAIN.

 

Abus sexuels présumés sur des enfants autistes à Voiron : les familles demandent la réouverture de l’enquête…

Il y a 5 ans, 10 familles d’enfants autistes ont porté plainte contre 3 éducateurs d’un institut spécialisé de Voiron pour abus sexuels.

La justice a classé l’affaire mais les parents ont demandé la réouverture de l’enquête lors d’une audience mardi 8 décembre.

Les faits se seraient produits à l'institut médico-éducatif de Voiron, en Isère.

 

Le couperet était tombé en avril dernier. La justice avait classé sans suite cette affaire de soupçons d’abus sexuels sur enfants handicapés, évoquant un manque d’éléments matériels et la fragilité de la parole des enfants.

Pourtant, les dix familles qui avaient porté plainte contre trois éducateurs de l’institut médico-éducatif des Nivéoles, à Voiron, restaient intimement convaincues que leurs enfants avaient bien été victimes d’abus sexuels. Avec leurs mots, ces derniers avaient dénoncé des viols ou des agressions sexuelles commises par certains éducateurs entre 2012 et 2015 dans l’établissement où ils étaient pris en charge. « Pour les familles c’est une douleur immense, souligne leur avocat Bertrand Sayn. Ils ont constaté les agressions sur leurs enfants et la justice n’a pas été capable d’identifier les auteurs. On ne désespère pas que cela soit fait et c’est pour cela qu’on demande la réouverture de cette enquête« .

Une enquête « pas assez fouillée »

Le 8 décembre, soit sept mois après l’annonce du non-lieu, les parents ont obtenu une audience à la cour d’appel de Grenoble. Leur avocat a notamment dénoncé un prétendu manque de rigueur de l’enquête : « Le parquet n’a pas été suffisamment à l’affût de ses enquêteurs. Les investigations nécessaires n’ont pas été réalisées dans le cadre de l’instruction, ajoute Bertrand Sayn. Toutes les familles sont persuadées qu’au moins l’un des trois éducateurs est directement concerné au regard des paroles de l’enfant qui l’ont nommément visé et au regard des antécédents de l’intéressé. On a un faisceau d’indices important ». En effet, au moment de l’instruction, l’un des trois salariés du centre des Nivéoles avait été mis en examen pour détention d’images pédo-pornographiques.

Durant l’audience, le parquet général s’est prononcé lui aussi en faveur du supplément d’information demandée par les parties civiles. « Au cours des débats, tous les points ont été abordés de manière contradictoire, estime Céline Astolfe, avocate de la Fondation pour l’enfance. Nous avons bon espoir que le dossier soit renvoyé au juge d’instruction  pour poursuivre l’information et faire tout ce qui n’a pas été fait depuis le début de cette affaire ».

« La parole des enfants handicapés est une parole qui compte »

Au-delà de la réouverture de l’enquête, les avocats souhaitent aussi que cette audience permette de mieux prendre en compte la parole des enfants handicapés. « Le handicap, c’est une difficulté pour les enquêteurs, reconnaît Bertrand Sayn. Il faut qu’ils soient armés pour y faire face. La parole des enfants handicapés est une parole qui compte et c’est ça qu’il faut retenir de cette affaire« .

De son côté, l’avocate de la défense n’a pas souhaité s’exprimer. La décision sur la réouverture de l’affaire a été mise en délibéré au 28 janvier.

Source FR3.

CÔTE-D’OR : Le Handijob du MEDEF 21 change le regard sur le handicap en entreprise…

HANDIJOB : succès renouvelé malgré des conditions particulières.

CÔTE-D'OR : Le Handijob du MEDEF 21 change le regard sur le handicap en entreprise...

 

La crise sanitaire n’aura pas eu le dernier mot. L’enjeu de l’emploi des personnes en situation de handicap, complexifié par la situation économique du pays, a d’autant plus motivé le Medef Côte-d’Or et l’Agefiph Bourgogne-Franche-Comté, partenaire historique, à maintenir l’événement. Après quelques adaptations, ce forum de l’emploi a pu se tenir en privilégiant le distanciel au maximum et a permis de réaliser 98 entretiens.

Un événement maintenu malgré la crise sanitaire

Alors que les forums et autres événements ont majoritairement été reportés voire annulés, le Medef Côte-d’Or, l’Agefiph Bourgogne-Franche-Comté et les partenaires de l’emploi (Pôle Emploi, Cap Emploi, LADAPT et la Mission Locale de Dijon) ont souhaité unanimement maintenir cette 13ème édition du HANDIJOB. En jeu, l’emploi des personnes en situation de handicap qui subissent de plein fouet la situation économique et la perte de vitesse des opportunités de recrutement.

L’événement avait donc d’autant plus de sens et c’est avec cette conviction que l’ensemble des partenaires ont déployé un format exceptionnel, privilégiant le distanciel dès lors que toutes les conditions numériques étaient réunies.

L’ensemble des entretiens ont été étalés sur deux semaines, entre le 20 novembre et le 04 décembre, afin d’accompagner chaque candidat et chaque recruteur dans ce format inédit respectueux de l’ensemble des protocoles sanitaires maîtrisés par les entreprises et les institutions pour garantir la santé de tous.

Une mobilisation soutenue des recruteurs

Le changement de format et la situation complexe que vivent les entreprises n’aura pas atteint la mobilisation des recruteurs qui ont ouvert près de 90 postes aux personnes en situation de handicap. Et avec les 61 candidats embarqués dans l’événement par l’intermédiaire de Pôle Emploi, Cap Emploi et la Mission Locale de Dijon, ce sont 110 positionnements qui ont été traités ! Et le taux de participation de 82% est un indicateur soulignant la mobilisation de la quasi-totalité des candidats qui ont montré de formidables capacités d’adaptation.

Le handicap en entreprise : changer de regard

Ces capacités d’adaptation des candidats en situation de handicap est un message fort. Alors que le Medef Côte-d’Or s’est davantage engagé cette année dans l’accompagnement des entreprises pour l’insertion des handicapés dans leurs structures, HANDIJOB a permis d’en apporter la preuve. La réforme de OETH (Obligation d’Emploi des Travailleurs Handicapés) a été l’occasion de prendre la parole sur ce sujet qui n’est pas forcément une priorité pour les entreprises.

Démystifier l’accueil d’une personne handicapée, rappeler que plus de 80% des handicaps sont invisibles et que des solutions concrètes existent : ce furent les messages passés à travers des réunions d’information adressées aux entreprises. Et les témoignages le prouvent : un recrutement réussi passe par la motivation du candidat à s’insérer dans la vie active, à être force de proposition quant aux besoins liés à son handicap, et par la capacité du recruteur à se  concentrer en premier lieu sur les compétences du salarié.

Source INFOS DIJON.

Handicap : L’écriture inclusive est-elle vraiment inclusive ?…

Un vœu présenté ce mercredi en Conseil de Paris par l’opposition demande « que la Mairie renonce totalement à l’usage de l’écriture inclusive », mettant en avant les difficultés de lecture pour les personnes en situation de handicap.

 

Handicap : L’écriture inclusive est-elle vraiment inclusive ?

 

  • Ce mercredi, l’opposition présentera un vœu au Conseil de Paris pour demander que l’écriture inclusive soit bannie de la Mairie.
  • Selon les opposants à l’écriture inclusive, « cette pratique est discriminante pour les personnes souffrant de handicap », particulièrement les personnes déficientes visuelles ayant besoin de logiciels pour la décrypter.
  • Toutes les associations et collectifs de personnes en situation de handicap ne sont cependant pas réfractaires à l’écriture inclusive qui, par ailleurs, ne se limite pas au point médian.

Elle a fait couler beaucoup d’encre depuis trois ans, et ça ne s’arrête pas. Les opposantes et opposants à l’écriture inclusive sont bien décidés à stopper son usage à la Mairie de Paris, arguant du fait que « cette pratique est discriminante pour les personnes souffrant de handicap », particulièrement celles qui sont déficientes visuelles et ont besoin de logiciels pour la décrypter.

Le groupe Changer Paris s’apprête à déposer, ce mercredi, un vœu en Conseil de Paris. Objectif : que la Mairie « renonce totalement à l’usage de l’écriture inclusive, afin de respecter les principes fondamentaux d’accessibilité et d’égalité des droits. »

Dans leur argumentaire, les élus et élues Les Républicains et Indépendants mettent en avant le fait que l’Association pour la prise en compte du handicap dans les politiques publiques et privées (APHPP) a cet été interpellé l’Association des maires de France ainsi que la nouvelle Défenseure des droits. Ils rappellent aussi les propos de la secrétaire d’Etat au Handicap, Sophie Cluzel, qui a dénoncé une « régression pour l’accessibilité universelle contraire à tous les efforts en Falc [Facile à lire et à comprendre]. » Enfin, ils estiment que les personnes en situation de handicap s’opposent à l’écriture inclusive.

Des handiféministes dénoncent une « récupération du handicap »

La vérité est un peu plus complexe que cela. Il est vrai que certaines associations, comme la Fédération des aveugles de France, se sont élevées contre l’écriture inclusive. « Pour nous, personnes aveugles, cette soi-disant langue inclusive est proprement indéchiffrable par nos lecteurs d’écrans », énonçait un communiqué en 2017. Selon ce texte, avec l’écriture inclusive, le texte devient « illisible, incompréhensible, en particulier par ceux qui éprouvent quelques difficultés avec cette même langue, les dyslexiques par exemple. »

Cependant, ce communiqué est critiqué par des associations et collectifs de personnes en situation de handicap et féministes. Il « fait fi de toute une littérature scientifique sur la question », contre-attaque par exemple le réseau d’études handiféministes, un collectif de chercheurs et chercheuses à la pointe sur le sujet qui entend « dénoncer la récupération du handicap pour justifier des positions anti écriture inclusive » : « Il existe assurément des handi-e-x-s [voir notre encadré 20 secondes de contexte] qui défendent l’écriture inclusive. »

L’écriture inclusive ne se réduit pas au point médian

Pour le réseau d’études handiféministes, le problème n’est pas tant l’écriture inclusive que les logiciels de synthèse : « De fait, lire un point médian avec un lecteur d’écran est, à l’heure actuelle, quelque chose de désagréable, voire d’incompréhensible. Mais si les programmateurices [voir notre encadré 20 secondes de contexte] travaillaient à modifier cela, il n’y aurait plus de problème », estime le collectif, qui préfère « condamner le sexisme qui préside à la programmation des logiciels, plutôt que l’antisexisme qui motive l’usage de l’écriture inclusive ». Autre argument : il est actuellement possible d’intervenir dans le terminal des logiciels « pour modifier la verbalisation du point médian », explique le collectif. Option alternative : utiliser des traits d’union, « parfaitement lisibles par des lecteurs d’écran ».

Par ailleurs, l’écriture inclusive ne se réduit pas au point médian, contrairement à ce que suggère le vœu du groupe LR. « Les quatre “piliers” du langage égalitaire sont vieux de plusieurs siècles et conformes au fonctionnement de la langue française : 1. Nommer les femmes au féminin ; 2. Nommer les femmes aussi quand on parle de populations mixtes ; 3. user des accords traditionnels en cas de pluralité de noms à accorder avec un adjectif ou un participe (accord de proximité, accord au choix) et non pas la règle qui veut que “le masculin l’emporte sur le féminin” ; 3. Bannir le mot homme de toutes les expressions où l’on veut désigner l’espèce humaine », témoigne Eliane Viennot, spécialiste d’écriture égalitaire et historienne des relations de pouvoir entre les sexes.

Contactée par 20 Minutes, Nelly Garnier, porte-parole du groupe Changer Paris, ne se dit pas opposée à doubler les mots, comme dans l’expression « Françaises, Français », mais seulement à une utilisation abondante du point médian, « type cher·e·s lecteur·rices·s », dit-elle. Sauf que cette utilisation n’est pas même recommandée par le Haut Conseil à l’Égalité femmes-hommes (HCE), qui inspire la communication de la Mairie de Paris. « On simplifie et on fait confiance à l’usage. Cela ne rend pas plus difficile l’usage de la langue et l’impact sur la visibilité des femmes est extraordinaire », confirme à 20 Minutes Brigitte Grésy, la présidente du HCE.

Défaut de normalisation des pratiques

Pour Benjamin Moron Puech, enseignant – chercheur en droit très actif sur ces questions, le problème ne vient pas tant de l’écriture égalitaire en elle-même, mais du fait qu’on ne se donne pas les moyens de la généraliser, alors que toutes les études prouvent qu’elle a un impact significatif sur les représentations sexistes. « Je vous invite, en particulier pour les textes destinés à être publiés au Journal officiel de la République française, à ne pas faire usage de l’écriture dite inclusive », avait recommandé le Premier ministre, en novembre 2017, contredisant les règles du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, pourtant placé sous son égide. « Le problème provient d’un défaut de normalisation des pratiques d’écriture d’inclusive, le gouvernement jouant la discorde entre d’un côté les normes du HCE, les normes de l’Académie française et ses propres normes issues de la circulaire de 2017. C’est cette contradiction des normes au niveau étatique, ainsi que le défaut d’enseignement qui est avant tout responsable des difficultés rencontrées par les personnes en situation de handicap », plaide-t-il.

Ces arguments ne convainquent pas Vincent Michel, président de la Fédération des aveugles et amblyopes de France : « Cette écriture avec “les étudiant” bidule “e” bidule “s” c’est pénible à lire et c’est pénible pour le rédiger. Et pourtant je suis un grand partisan de l’égalité des sexes et de l’égalité tout court. Quand je m’adresse à une assemblée je dis « madame, monsieur » et même je dis « mademoiselle » car je trouve ça tellement beau. »

Pas de quoi faire changer d’avis l’adjointe à la Maire de Paris en charge de l’Egalité femmes-hommes Hélène Bidard, qui va appeler à rejeter le vœu tel qu’il est écrit, avec son collègue Jacques Galvani, en charge du handicap : « Ce n’est pas le fait de visibiliser les femmes qui est compliqué, c’est le Français. Et ce n’est pas une langue morte. La langue évolue avec l’égalité qui progresse. »

Source 20 MINUTES.