Finistère. Les Papillons blancs investissent dans des purificateurs pour lutter contre le Covid…

L’association finistérienne des Papillons blancs vient de se doter de dix purificateurs d’air pour lutter contre la pandémie de coronavirus.

Ainsi, elle entend encore mieux protéger les personnes handicapées mentales qu’elle accompagne.

Jacques Philippe, président des Papillons blancs du Finistère, et Frédéric Gobin, directeur général, soulève le purificateur d’air.

 

L’association finistérienne des Papillons blancs s’est dotée, lundi 21 décembre 2020, de dix unités mobiles de filtration de l’air, conçues par l’entreprise Air in space, domiciliée en région parisienne.

L’association prend en charge environ 1 650 personnes en situation de handicap mental. Trente-cinq établissements ont reçu son agrément et elle emploie quelque 1 000 personnes.

Réagir vite

« La pandémie de Covid-19 demande de réagir extrêmement rapidement, rappelle Jacques Philippe, président de l’association départementale. Nous avons eu trois foyers importants au sein des Papillons blancs, et c’est aussi pour cela que nous avons souhaité aller très vite dans cette démarche. Cet achat nous permet de mieux protéger les personnes vulnérables dont nous avons la charge, alors même que certaines d’entre elles n’ont pas les capacités intellectuelles suffisantes pour appliquer les gestes barrières. Tout en protégeant également le personnel qui en a la charge. »

Bénéficier des mêmes mesures que les hôpitaux

Pour les Papillons blancs, cet investissement revêt aussi un caractère politique, afin de montrer que le secteur médico-social « doit bénéficier des mêmes niveaux d’équipements que les hôpitaux et les Ehpad. Les personnes que nous accompagnons présentent souvent des comorbidités importantes. Donc, cette mesure barrière supplémentaire est, pour nous, très intéressante », précise Jacques Philippe.

Pour quel prix ?

Le prix de vente de cette unité mobile, qui pèse 26 kg, est de 6 500 €. Grâce à un groupement d’achats, les Papillons blancs ont déboursé moins de 4 000 € par pièce.

L’association y a travaillé avec l’Unapei (Union nationale des associations de parents et amis de personnes handicapées mentales), à laquelle elle est affiliée. L’Unapei est en passe de signer un accord-cadre afin, de permettre aux trois cents associations gestionnaires de son réseau de profiter d’un prix négocié.

Quant à sa sécurité et son efficacité, ce purificateur d’air est labellisé avec des normes ISO. Il est aussi validé par l’institution Santé publique France. Son taux de décontamination est particulièrement élevé et monte à 99,9 %.

Dans un espace clos, cette machine nettoie l’air du virus du Covid-19 et aussi des pollens ou tous les autres agents pathogènes. Elle purifie 130 m3 en six minutes.

Elle est dotée d’un booster qui accélère son rythme d’absorption et peut également être mise en action 24 heures sur 24, comme dans les hôpitaux. Ou comme dans la Station spatiale internationale qui l’utilise aussi !

Pourquoi le choix de cette machine

« Nous avons regardé la concurrence. La machine d’Air in space est un peu plus chère que d’autres, mais le moindre coût de la maintenance et le fait que ce produit soit entièrement français nous a intéressés particulièrement », plaide Jacques Philippe.

Répartitions des dix machines

Une au siège social au Relecq-Kerhuon ; une au centre d’action médicosociale précoce à Brest ; une à l’institut médico-éducatif de l’Elorn au Relecq-Kerhuon ; une à l’institut médico-éducatif et au service d’éducation et de soins spécialisés à domicile des Primevères à Concarneau ; une à l’établissement de service et d’aide par le travail d’Armorique à Brest ; une à l’établissement de service et d’aide par le travail de Cornouaille à Concarneau ; deux dans les hébergements du Ponant ; deux dans les hébergements de Cornouaille.

Source OUEST FRANCE.

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