INSOLITE. Haut-Rhin : elle accueille des renards malades ou handicapés dans son refuge pour les sauver de l’euthanasie…

Mélinda a créé l’Arche de Cerise pour venir en aide aux renards malades ou handicapés.

Elle prend soin d’eux pour leur éviter l’euthanasie.

Elle a déjà reçu plusieurs menaces de morts pour ce qu’elle fait.

Mais grâce au soutien d’autres personnes, elle arrive à subvenir aux besoins des renards.

Lulu, Rouquette, Chipie, Ragnar, Cerise, Rosalie. Voici comment s'appellent les renards résident à l'Arche de cerise.

 

Tous les jours, Mélinda s’occupe de six renards qui ne sont plus en capacité de vivre seuls, dans son refuge l’Arche de cerise dans le Haut-Rhin. En 2016, elle a été confrontée à une difficulté qui l’a poussée à créer ce lieu d’accueil. « Je travaillais comme bénévole dans un centre de soin, je m’occupais des cervidés et des oiseaux. Il y avait aussi deux renards. Suite à une visite de l’Office français de la biodiversité, on m’a dit que je ne pouvais pas relâcher les renards dans la nature et qu’il fallait les tuer », raconte Mélinda.

Elle a donc décidé en 2017 d’obtenir le certificat d’élevage de renard. « Pour y arriver j’ai dû justifier d’un diplôme dans le domaine animalier, ce n’était pas facile de remplir les critères. » Mais le fait d’avoir 12 ans d’expérience comme bénévole dans des centres de soins pour la faune sauvage lui a permis d’obtenir l’habilitation pour ouvrir un refuge.

Lulu, Rouquette, Chipie, Ragnar, Cerise et Rosalie sont tous issus de centres de soins. Leur point commun est d’être atteonune maladie ou un handicap qui rend impossible leur retour à la vie sauvage. « Il y en a un qui est malvoyant, un autre qui a le crâne fracturé donc il a besoin qu’on le nourrisse à la cuillère. » 

Des donateurs généreux

Le refuge n’est pas ouvert au public, « afin de protéger les animaux », précise Mélinda. Mais il reçoit beaucoup de soutien de l’extérieur. « Je reçois des messages de personnes qui me disent que c’est super ce que je fais. Il y a aussi beaucoup de gens qui nous aident. Aujourd’hui je gère le refuge uniquement grâce aux dons. »

Les renards sont nourris grâce aux dons des particuliers.

Mais cette activité n’est pas perçue positivement par tous. Mélinda affirme avoir fait l’objet plusieurs fois sur les réseaux sociaux, par téléphone et par SMS, de menaces de morts. « On m’appelait la nuit pour me dire « je vais te tuer ». J’ai gardé toutes les preuves mais je n’ai pas porté plainte », précise la gérante du refuge. Encore une fois, elle a été soutenue, et désormais elle ne reçoit plus de menaces. « Il y a une entreprise de Strasbourg qui m’a installé des caméras de vidéosurveillance partout autour du refuge gratuitement. Depuis, je suis tranquille. » 

Espèce non nuisible dans le Haut-Rhin

Le renard n’est plus considéré comme espèce nuisible dans le Haut-Rhin depuis 2019 : on peut même le croiser relativement tranquillement. Il reste tout de même gibier, il est donc chassable. « Je pose un problème en France parce qu’ils ne comprennent pas qu’on veuille sauver des renards, ils considèrent que c’est une espère nuisible. » Malgré les menaces, Mélinda précise sur Facebook « j’ai des chasseurs qui soutiennent notre association, le gérant de la chasse du coin n’y voit aucun problème. »

Du côté de la fédérations des chasseurs du Haut-Rhin, son président Gilles Kaszuk, qui découvre l’existence du refuge, affirme ne pas comprendre « les menaces envers cette dame dont il salue l’action. » 

Il explique n’être « ni pour ni contre ce genre de refuges. Personnellement j’estime qu’il n’y a pas beaucoup de renards donc lorsque je chasse et que j’en vois un, je ne lui tire pas dessus. Après, chaque chasseur fait comme il veut. Il est nécessaire de tirer certains renards parce que les lièvres et les chevreuils en souffrent beaucoup. »

La gérante, qui possède un salon de toilettage en plus du refuge, voudrait accueillir plus d’animaux mais elle a atteint sa capacité maximale. Impossible pour le moment d’obtenir une autorisation d’accueillir d’autres types d’animaux dans un refuge agrandi. « J’ai fait une demande pour avoir le certificat d’accueil des cervidés il y a plusieurs années mais on ne m’a jamais répondu », regrette l’amoureuse des animaux.  

En attendant de pouvoir accueillir d’autres animaux dans son refuge, Mélinda et son équipe ont créé une marque de vêtement pour subvenir aux besoins des six renards.

Source FR3.

Sauver les animaux handicapés de l’euthanasie, la mission de Suzi Handicap dans l’Orne…

Suzi Handicap est un refuge monté il y a huit ans à Montreuil-au-Houlme (Orne) par Stéphanie Lisicki.

Il a pour objectif de sauver les animaux lourdement handicapés de l’euthanasie.

Rencontre avec sa fondatrice.

Un des chiens handicapés du refuge

 

Vaches, chats, chevaux, chiens… À Suzi Handicap, les animaux handicapés ont droit à une seconde vie. Dans l’Orne, à Montreuil-au-Houlme , Stéphanie Lisicki a créé ce havre de paix depuis huit ans. « Quand j’étais enfant, je côtoyais déjà des animaux handicapés. Puis j’ai rencontré Suzi, une jument handicapée destinée à l’abattoir, je l’ai soignée durant 15 ans tous les jours », raconte la jeune femme, auparavant auxiliaire vétérinaire. C’est à la suite du décès de Suzi que Stéphanie décide de créer son association avec, au départ, une cinquantaine d’animaux.

Des animaux maltraités

Les animaux confiés à Stéphanie proviennent des gros refuges comme la SPA et de saisies réalisées par la police. « 80 % sont issus de maltraitance », se désole la gérante. Un chiffre qui ne baisse pas. Aujourd’hui, 200 animaux provenant de France et de l’étranger sont accueillis à Suzi Handicap. Seulement 10 % sont proposés à l’adoption : « On reste propriétaires des loulous, les personnes ont les soins à charge ». Pour subvenir aux besoins de tous ces animaux, elle compte sur les dons et sur son crédit. «  On a 550 000 euros de frais par an. La moitié sont des frais vétérinaires. Ce n’est pas simple, il faut se battre ! »

Mais Stéphanie se débrouille. Accompagnée de son mari, elle construit la plupart des prothèses de ses propres mains. « J’ai des compétences en chirurgie  », assure-t-elle. Deux salariés et deux personnes en service civique les épaulent dans les tâches du refuge. Passionnée, Stéphanie garde le sourire grâce aux animaux. « Il y a beaucoup d’évolution. Voir des transformations, c’est impressionnant ! C’est plein de bonheur de les voir s’épanouir ».

Balade au refuge

Beaucoup de frais

Actuellement, un petit veau d’un jour tente d’être sauvé après avoir été écrasé par sa maman. « Il y en a pour 5 000 euros pour sa patte, mais on va tout faire pour le garder en vie », confie la fondatrice. Dans de très rares cas, l’association ne s’acharne pas et laisse partir les animaux en souffrance. « Une vache avait une fracture ouverte pendant un mois, on a tout fait pour elle. On a même contacté des chirurgiens de Paris, mais elle n’a pas pu être sauvée », s’attriste la gérante.

Les chariots proviennent le plus souvent des États-Unis

Les animaux domestiques sont le plus souvent victimes des humains. Une centaine de chats et une cinquantaine de chiens logent dans leurs maisons respectives. « Ils ont chacun un lit pour enfant, une terrasse, de quoi jouer… », affirme la directrice qui prône le confort avant tout. Mais de nombreux chiens sont encore en attente d’une place dans ce lieu bienveillant. L’association lance un appel aux dons pour agrandir le bâtiment. Et rien n’arrêtera Stéphanie dans son besoin de sauver ces animaux qu’elles considèrent comme ses enfants. « On essaye de sensibiliser dans les écoles, les lycées, parce qu’il y a beaucoup de jeunes qui maltraitent ces animaux. Ils doivent les respecter, de la même manière que les humains  ».

Source PARIS NORMANDIE.

 

Handicap : Lilie et son chien ont été à la rencontre des collégiens de Raymond-Poincaré…

Durant la matinée de vendredi, Lilie et son chien d’assistance Oll Black ont échangé avec les élèves de 5e du collège Poincaré.

Bénéficiaire d’un handichien, la petite Ardennaise a répondu aux questions et fait une démonstration. Un rendez-vous qui permet de sensibiliser aux handicaps.

Handicap : Lilie et son chien ont été à la rencontre des collégiens de Raymond-Poincaré

 

« Qu’est-ce qui a changé depuis que tu as eu le chien ? » A cette question de collégien sur Oll Black, Lilie a répondu : « À peu près tout ! Je me sens moins seule aussi. » Elle a précisé : « Il me rassure, il allume la lumière, il m’ouvre la porte. Plein de trucs. Il n’aide que moi et il n’est qu’à moi ! » Et toc, voilà les autres prévenus. La petite Lilie, 11 ans, avait réussi à passer outre son angoisse.

Une angoisse de rencontrer durant une matinée trois classes de collégiens de 5e, ce vendredi à la cité scolaire Raymond-Poincaré. Épuisant aussi. D’autant plus épuisant que Lilie vit avec plusieurs handicaps et elle est en permanence reliée à un respirateur. Mais elle avait tenu à venir depuis les Ardennes où elle réside. C’était sa manière à elle de remercier l’ association Handi’Chiens. Elle est venue à la rencontre des collégiens accompagnée par Oll Black, un jeune labrador noir qui l’assiste depuis six mois. Et qui avait été longuement formé par des bénévoles.

« Ça impressionne au début »

Lors des premières minutes, chacun était un peu timide malgré quelques échanges par email avant. « Ça impressionne un peu au début », confiait Aubin, un élève de 5e, « Mais on était content de la rencontrer ». En fait, « on la considérerait comme un autre enfant », lâchait Thomas. Comme un camarade qui viendrait au collège accompagné d’un chien. Mais, pas touche à Oll Black, Lilie ne laisserait personne le promener ! Parce qu’elle en a vraiment besoin. Parce qu’ils travaillent ensemble. Parce qu’elle a « eu direct un coup de foudre pour lui » !

Ensuite, les élèves ont posé des questions très pratiques. Oll Black a-t-il le droit de courir ? Oui. A-t-elle le droit de rentrer dans les magasins avec son chien ? Encore oui. Les enfants ont aussi parlé de K’Pop, d’Harry Potter ou de futurs métiers. Comme des camarades. Le handicap était remisé en second plan. À la satisfaction de l’encadrement du collège qui sensibilise les élèves depuis longtemps.

 Lilie a rencontré trois classes, à 9 h, 10 h et 11 h ce vendredi 21 mai. Les élèves avaient préparé leurs questions.   Photo ER /Nicolas FERRIER

Les collégiens parrainent Réglisse

Après les questions-réponses à sens unique – Lilie étant trop timide pour poser des questions -, la jeune fille a fait une petite démonstration de travail avec son labrador. Qui sait ouvrir les portes de placards.

Cette rencontre a pu se faire car le collège est lié avec des bénévoles barisiens de l’association Handi’Chiens et les 5e parrainent depuis plusieurs mois un chien d’assistance, Réglisse. Laquelle « a fait des progrès » depuis la dernière fois qu’Aubin l’avait vue.

Source EST REPUBLICAIN.

Un chien guide pour Bastien 16 ans lycéen malvoyant…

La Fondation Frédéric Gaillanne, première école de chiens guides destinés exclusivement aux enfants aveugles en France et en Europe a remis un chien guide à Bastien, un lycée âgé de 16 ans qui habite à Wittenheim (Haut-Rhin).

 

La Fondation Frédéric Gaillanne, reconnue d’utilité publique, oeuvre depuis 2008 pour offrir aux adolescents déficients visuels  leur premier chien guide. Située à l’Isle sur la Sorgue dans le Vaucluse,  c’est la seule école en Europe, d’éducation de chiens guides destinés exclusivement aux enfants aveugles et malvoyants de 12 à 18 ans. C’est là que Bastien, un lycéen de 16 ans, domicilié à Wittenheim s’est formé aux cotés de son nouveau compagnon, un chien de race Saint-Pierre, âgé de 2 ans et demi , dénommé Otop.

Céline Krieger éducatrice de chien guide explique que Bastien a fait une demande à la Fondation l’année dernière. Il a ensuite passé différents stages. « Stage découverte, une pré-classe puis enfin le stage de remise qui a duré trois semaines, et s’est achevé fin avril ». Bastien est ravi. « C’est très émouvant » dit-il, « c’est beaucoup de joie ». Il est heureux d’avoir un nouveau compagnon pour l’aider au quotidien, « pour pouvoir acquérir plus d’autonomie, plus de fluidité dans les déplacements« . Sa maman Stéphanie est aussi très heureuse. »Ça change beaucoup sa vie. Il gagne en autonomie » souligne-t-elle. « Pour nous, c’est rassurant au point de vue sécurité et la relation avec son chien est très importante ».

Tout est prêt pour le retour  en classe de seconde au Lycée Schweitzer à Mulhouse de Bastien et de son compagnon canin Otop. Vendredi matin, ils vont faire le parcours depuis son domicile de Wittenheim jusqu’à son lycée mulhousien avec l’éducatrice de chien guide de la fondation.

Source FRANCE BLEU.

Les incroyables disparités des tarifs des vétérinaires…! Etude de 2018 ! Et aujourd’hui ?… L’Avis d’Handicap Info !

Une enquête du magazine Que Choisir révèle que le prix des consultations chez les vétérinaires peuvent varier du simple au triple selon les régions et les professionnels.

Les incroyables disparités des tarifs des vétérinaires

Partenaires Handicap-Info – Handicap Info « Nombreuses sont les personnes seules, âgées, en situation de handicap, les personnes au revenu modeste… qui ont des animaux de compagnie ! le coût des soins vétérinaires sont devenus aujourd’hui trop souvent INDECENTS. Des personnes se privent de nourriture, de soins… pour soigner leurs fidèles compagnons ! Il faut encadrer par une loi les prestations des vétérinaires pour prendre en compte des dérives devenues inacceptables' »

La Rédaction HANDICAP INFO

De 20 à 82 euros ! C’est la somme que vous devrez débourser pour votre chat lors d’une consultation de base chez un vétérinaire. Et pour votre chien, attendez-vous à payer entre 32 et 62 euros. Cette amplitude de prix considérable est révélée par une enquête de Que Choisir qui pointe également de telles différences pour les autres actes (stérilisation, vaccination…) pratiqués par les médecins de vos animaux de compagnie. Dans son dernier numéro, la revue démontre en effet que les tarifs des vétérinaires varient du simple au triple selon la région et le professionnel. C’est en Île-de-France et dans le Sud-Est (notamment sur la Côte d’Azur) que les factures sont en moyenne les plus élevées. Comptez de 199 à 503 euros pour faire stériliser votre chienne dans la région parisienne alors vous ne devriez pas dépasser les 400 euros au maximum dans le Sud-Ouest.

Mais attention : dans une même région, les prix peuvent flamber selon le vétérinaire consulté. Les praticiens sont en effet libres de fixer le prix qu’ils souhaitent et les prestations divergent d’un médecin à l’autre. D’où l’importance de demander un devis. Si l’enquête constate qu’en moyenne les tarifs ont augmenté raisonnablement ces six dernières années, les journalistes épinglent néanmoins le prix de la consultation de base qui lui a doublé sur cette même période. En conclusion, la revue estime qu’il vous faudra dépenser en soins vétérinaires entre 227 et 284 euros pour la première année d’un(e) chat(te) et entre 243 et 377 euros pour celle d’un chien(ne).

Source CAPITAL.

 

Les chats, des alliés de choix pour les autistes..

Selon une étude préliminaire, ces animaux pourraient aider les enfants souffrant d’un trouble du spectre autistique à notamment gagner en empathie.

 

Du temps où elle était infirmière scolaire, Gretchen Carlisle voyait souvent des élèves souffrant de troubles et de handicaps mentaux, à qui l’on avait prescrit de lourds traitements médicamenteux et qui faisaient des crises tout au long de la journée. Dans certains établissements, pour récompenser les enfants de leur bon comportement, des éducateurs spécialisés venaient avec des chiens, des cochons d’Inde ou des poissons. Gretchen Carlisle allait remarquer combien les animaux semblaient calmer les élèves handicapés.

Désormais chercheuse dans le laboratoire d’études sur les interactions entre humains et animaux de l’école vétérinaire de l’université du Missouri, Gretchen Carlisle vient, avec ses collègues, de mener la première étude en essai randomisé contrôlé sur les bénéfices qu’un animal de compagnie peut avoir sur des enfants autistes. Et pas n’importe quels animaux: les chats.

L’étude est exploratoire et ne porte que sur un petit nombre (11) de patients âgés de 6 à 14 ans, mais elle est assez bien faite pour indiquer un impact très positif. En l’espèce, un chat calme améliore les capacités sociales de l’enfant, en particulier son empathie, et diminue les symptômes de ses angoisses de la séparation, souvent terriblement invalidants chez les enfants dont les troubles sont situés dans la moitié supérieure du spectre autistique.

Une «présence apaisante»

Avant d’arriver à cette conclusion, Gretchen Carlisle et ses collègues ont divisé des familles d’enfants avec autisme en deux groupes. Celles assignées au hasard dans le premier, le groupe traitement, ont dû adopter un chat et être suivies pendant dix-huit semaines. Les familles du second, le groupe témoin, ont été suivies pendant dix-huit semaines sans intervention, avant de devoir adopter un chat et d’être suivies pendant encore dix-huit semaines supplémentaires. En amont, tous les chats adoptés avaient été sélectionnés pour leur tempérament calme.

Pourquoi les chats? Parce que, comme l’explique Gretchen Carlisle, «leur principal avantage est qu’ils peuvent être acceptés sans condition. Il arrive que certains enfants autistes aient des problèmes sensoriels ou soient sensibles aux bruits forts. De par sa présence apaisante, un chat a donc tout de l’animal de compagnie approprié et réconfortant pour certaines familles.»

Gretchen Carlisle espère que son étude sera suivie par d’autres, à la puissance statistique plus élevée, et que ses résultats préliminaires seront confirmés pour que l’adoption d’un chat soit intégrée dans les interventions proposées aux familles d’enfants avec autisme.

Source SLATE.

 

Tarn : une élue handicapée retrouvée morte, mordue par ses deux Rottweillers…

Sandra Vicente, adjointe au maire de Sénouillac, a été retrouvée morte par son compagnon.

Les deux chiens, présent à côté de la dépouille, avaient la gueule ensanglantée.

Les deux rottweillers du couple sont des chiens jugés dangereux et dont la détention est réglementée (image d'illustration).

 

L’adjointe au maire de Sénouillac (Tarn) Sandra Vicente a été retrouvée morte à son domicile mardi 26 janvier, mordue par ses deux Rottweillers. Une enquête a été ouverte par le parquet d’Albi.

Le compagnon de cette femme qui, handicapée, se déplaçait en fauteuil roulant, l’a retrouvée dans le jardin avec les deux chiens qui avaient la gueule ensanglantée, a indiqué à l’AFP le substitut du procureur d’Albi Frédéric Cousin. Son corps présentait des traces de morsures et ses vêtements étaient en partie déchiquetés, a-t-il précisé.

L’enquête des gendarmes doit notamment déterminer si ce sont les morsures des chiens qui ont provoqué sa mort, ou si elle a pu avoir un accident cardiaque ou un malaise, avant d’être mordue par ces chiens, jugés dangereux et dont la détention est réglementée.

Les deux rottweillers ont été amenés chez un vétérinaire afin d’éviter de mettre en danger d’autres personnes. Le compagnon de la femme décédée a fait part au substitut du procureur de son intention de les euthanasier.

La municipalité de Sénouillac, où la jeune femme était employée, a indiqué sur Facebook que «les élus et l’ensemble du personnel s’associent à la douleur de sa famille».

Source LEFIGARO.

 

Los Sautapras, pour agir auprès des handicapés…

Los Sautaprats signifie les sauterelles, en Béarnais. C’est un clin d’œil à ce petit animal sympathique, explique Patricia Vignault, une des responsables techniques de cette association dont les locaux sont à Nay.

Los Sautapras, pour agir auprès des handicapés. Une gentille sauterelle

C’est une aventure a démarré en 1999 avec la création d’une section baby-gym pour les tout petits, explique Patricia Vignault au micro de France Bleu Béarn Bigorre. Les adhérents souhaitant demeurer dans l’association et conserver leur activité au sein d’une ambiance agréable et rassurante, elle s’est développé pour continuer à accueillir les premiers membres et leur proposer d’autres choix. Mais la priorité, c’est l’accueil d’un public en situation de handicap.

Dans son nouveau local de Nay, tout est conçu pour l’accueil d’un public en fauteuil roulant, déficient visuel ou auditif. C’est au 5 allées Jean Barthet que s’est installé aujourd’hui ce havre sportif. Le catalogue des activités s’est également enrichi et à côté de l’activité trampoline, on trouve encore gymnastique douce, gymnastique acrobatique, stretching et étirements, sarbacane, cheerleading… Los Sautapats vit grâce à l’implication de ses organisateurs, à la confiance de ses adhérents et de ses nombreux généreux mécènes.

Source FRANCE BLEU.

Gare aux «rançons» réclamées aux propriétaires d’animaux perdus…! Soyez prudent !

La société I-CAD, qui gère le Fichier national d’identification des carnivores domestiques en France, dénonce une escroquerie, qui consiste à extorquer de l’argent à ceux qui ont perdu leur animal domestique.

Gare aux «rançons» réclamées aux propriétaires d’animaux perdus

 

Les équipes de la société I-CAD, qui gère le Fichier national d’identification des carnivores domestiques en France, viennent de mettre à jour une escroquerie qui aurait déjà touché de nombreux propriétaires d’animaux perdus !

Des escrocs contactent ceux qui ont notamment perdu un chien ou un chat, grâce aux coordonnées mentionnées dans l’annonce « animal perdu », en arguant être en possession de l’animal avec pour preuve son numéro d’identification, trouvé sur internet ou sur les réseaux sociaux. Ils demandent au préalable de payer une somme pour honorer des frais vétérinaires qui auraient été engagés afin de soigner l’animal ou tout simplement pour le récupérer. En réalité, ils n’ont pas retrouvé l’animal.

Plus de 50 victimes identifiées

Plus d’une cinquantaine de victimes a été récensées par l-CAD fin août 2019 et toute ne se sont pas signalées.

La société a porté plainte et invite les victimes à en faire de même. Elle rappelle que les détenteurs d’animaux doivent redoubler de prudence et les victimes doivent se signaler, tant aux services I-CAD qu’aux autorités compétentes (police, gendarmerie).

Pour rappel, l’escroquerie est passible de 5 ans de prison et d’une amende de 375 000 euros.

Source LE FIGARO.

Pourquoi la mort d’un animal nous touche plus que celle d’un humain?…

On pourrait presque dire «Les chiots et les enfants d’abord!» tant le favoritisme envers l’animal a été confirmé par la science.

Pourquoi la mort d’un animal nous touche plus que celle d’un humain?

 

La mort de Cecil le lion, tué par un dentiste américain lors d’une partie de chasse au Zimbabwe, a déclenché une immense vague d’émotion dans le monde entier. La presse en a fait ses gros titres et les réseaux sociaux l’ont pleuré pendant plusieurs jours. Le jour suivant, à Calais, un migrant soudanais trouvait lui aussi la mort en tentant de rejoindre l’Angleterre par l’Eurotunnel. Sa disparition n’a provoqué, en comparaison, que très peu d’émoi.

Il ne s’agit pas d’un phénomène isolé. Dès qu’il s’agit de petites bêtes, les réactions sont très vives. En juillet 2014, une jeune chasseuse américaine, et ses selfies devant ses trophées de safaris, avaient indigné de nombreux internautes. Un peu plus tôt dans l’année, les mésaventures d’Oscar le chaton, jeté contre un mur dans une vidéo postée sur internet, avaient suscité les mêmes réactions.

La science a confirmé ce favoritisme envers l’animal par rapport à l’homme. Lors d’une étude menée par l’université Northeastern aux États-Unis, l’empathie de 240 hommes et femmes envers un enfant, un homme d’une trentaine d’années, un chien de 6 ans et un chiot a été testée, à travers la lecture d’histoire fictionnelle. Résultat, l’homme adulte était le dernier dans le cœur des sondés, derrière l’enfant, le chiot et le chien.

Auréole d’innocence si mignonne

Pourquoi une telle empathie dès qu’il s’agit d’animaux? Cet ordre de priorité peut sembler naturel. Dans l’imaginaire collectif, les animaux jouissent d’une auréole d’innocence, dénués de toute mauvaise intention comparés à l’homme, cette exception de la nature en prise avec sa conscience et capable des pires cruautés. Marguerite Yourcenar le dit très justement dans Les Yeux ouverts:

«Il y a toujours pour moi cet aspect bouleversant de l’animal qui ne possède rien, sauf sa vie, que si souvent nous lui prenons. Il y a cette immense liberté de l’animal, vivant sans plus, sa réalité d’être, sans tout le faux que nous ajoutons à la sensation d’exister. C’est pourquoi la souffrance des animaux me touche à ce point.»

L’homme fait donc simplement preuve d’une empathie immense lorsqu’il s’agit de plus vulnérable que lui? Pas tout à fait. Car notre capacité d’empathie suit en réalité ses propres règles, très arbitraires. Georges Chapouthier, neurobiologiste et philosophe [1], rapelle que l’être humain reste indifférent à la plupart des espèces de la planète:

«Les espèces qui nous semblent esthétiques, ou les espèces domestiques, sont bien perçues. Mais d’autres espèces sont considérées comme nuisibles ou ont mauvaise réputation».

Les espèces qui nous semblent esthétiques, ou les espèces domestiques, sont bien perçues

Georges Chapouthier, neurobiologiste et philosophe

Vous ne direz jamais:

«Oh, la pauvre petite blatte! Que quelqu’un protège ce crapaud! Quelle honte, la mort de ce rat!»

C’est une position largement culturelle. Au Pérou, le serpent est sacré; en Inde, c’est la vache; dans le Pacifique, certaines populations des îles vénèrent le requin comme un dieu.

Nous sommes aussi programmés génétiquement pour être touchés par les êtres vivants dont les traits se rapprochent de ceux des bébés humains. Le zoologiste et prix Nobel de médecine Konrad Lorenz a déterminé nos caractéristiques favorites dans un ouvrage de 1965:

«Une tête relativement importante, un crâne disproportionné, de grands yeux situés bien au-dessous, le devant des joues fortement bombé, des membres épais et courts, une consistance ferme et élastique et des gestes gauches sont des caractères distinctifs essentiels du “mignon” et du “joli”

Bref, le portrait du bébé lion, bébé panda, bébé ours…

Animal humanisé vs animal-objet

Depuis 2014, l’animal est officiellement considéré comme un être sensible. Cela nous semble évident de différencier notre chat ou notre chien du simple objet. Et, pourtant, cette conception est le fruit d’une longue construction culturelle, comme l’explique Georges Chapouthier:

«Deux conceptions de l’animal co-existent depuis toujours et traversent l’humanité: celle de l’animal humanisé et celle de l’animal-objet. L’animal humanisé a été prioritaire dans toutes les civilisations.»

Jusqu’à la Renaissance, les bêtes sont jugées au tribunal: des vaches, rats ou même mouches ont été excommuniés ou condamnés à la potence

Dès la Préhistoire, comme on peut le voir dans les sanctuaires rupestres, l’animal est central. Puis les religions le déifient, inventent des dieux animaux, à tête de faucon, de crocodile, de lion. «Dans la religion bouddhiste, l’animal reste un réceptacle de l’âme humaine. Mais ailleurs, les religions monothéistes, qui ne toléraient qu’un seul dieu, ont mis fin au prestige de l’animal.»

Pourtant, au Moyen Âge et jusqu’à la Renaissance, on continue aussi de considérer l’animal comme un petit homme. Les bêtes sont d’ailleurs jugées au tribunal. Des vaches, rats ou même mouches ont été excommuniés ou condamnés à la potence. Cela se poursuit jusqu’au XVIIe siècle, précise le neurobiologiste:

«Les thèses de Descartes font triompher la conception de l’animal-objet. Pour lui, les animaux sont des automates, des assemblages de pièces et rouages, dénués de conscience ou de pensée. Nous en sommes encore très marqués aujourd’hui, comme le montre l’expression “ce n’est qu’une bête”

L’animal sensible, conception des pays favorisés

Puis la biologie progresse. On s’aperçoit que l’animal possède une sensibilité nerveuse et émotionnelle. On intègre la théorie de l’évolution. Parallèlement le niveau de vie augmente, on peut se payer le luxe de se poser des questions de morale vis-à-vis des animaux et de choyer ces boules de poils domestiques qui occupent une place de plus en plus importante dans nos vies:

«Le choix de l’homme de se tourner vers le chat et le chien est aussi un choix d’identification. Les animaux sont généralement des êtres rigides, qui changent peu. L’homme est une espèce juvénile, qui joue toute sa vie (les arts, les sciences, ne sont au fond que du jeu) et peut s’adapter à tout. Les chiens et les chats gardent aussi ce côté joueur.»

Aujourd’hui, la frontière entre homme et animal tend à s’effacer. On tente d’articuler nos droits avec les leurs. Mais cette conception de «l’animal sensible» n’entraîne pas encore une adhésion unanime. Pour mieux cerner la notion de «sensibilité» aujourd’hui accordée à l’animal devant la loi, Georges Chapouthier propose de faire des gradations:

«Une éponge est un animal. Mais pas un animal sensible. De même, on ne peut pas mettre au même niveau une moule et un chimpanzé. Et certains animaux que l’on sous-estimait se révèlent très intelligents, comme la pieuvre. Il faudra forcément les classer en fonction de leur degré d’autonomie et d’intelligence».

Le neurobiologiste préconise également une moralisation des relations avec les animaux: notamment «celle des jeux comme la corrida» et surtout «l’élevage industriel qui se passe souvent dans des conditions abominables».

Les juristes doivent travailler main dans la main avec les biologistes, pour coller aux évolutions scientifiques et construire un futur plus harmonieux avec les animaux qui nous entourent.

— Professeur émérite au CNRS, Georges Chapouthier est l’auteur, avec Françoise Tristani, de Le chercheur et la souris, CNRS éditions, Paris 2013.

Source SLATE.