Sauver les animaux handicapés de l’euthanasie, la mission de Suzi Handicap dans l’Orne…

Suzi Handicap est un refuge monté il y a huit ans à Montreuil-au-Houlme (Orne) par Stéphanie Lisicki.

Il a pour objectif de sauver les animaux lourdement handicapés de l’euthanasie.

Rencontre avec sa fondatrice.

Un des chiens handicapés du refuge

 

Vaches, chats, chevaux, chiens… À Suzi Handicap, les animaux handicapés ont droit à une seconde vie. Dans l’Orne, à Montreuil-au-Houlme , Stéphanie Lisicki a créé ce havre de paix depuis huit ans. « Quand j’étais enfant, je côtoyais déjà des animaux handicapés. Puis j’ai rencontré Suzi, une jument handicapée destinée à l’abattoir, je l’ai soignée durant 15 ans tous les jours », raconte la jeune femme, auparavant auxiliaire vétérinaire. C’est à la suite du décès de Suzi que Stéphanie décide de créer son association avec, au départ, une cinquantaine d’animaux.

Des animaux maltraités

Les animaux confiés à Stéphanie proviennent des gros refuges comme la SPA et de saisies réalisées par la police. « 80 % sont issus de maltraitance », se désole la gérante. Un chiffre qui ne baisse pas. Aujourd’hui, 200 animaux provenant de France et de l’étranger sont accueillis à Suzi Handicap. Seulement 10 % sont proposés à l’adoption : « On reste propriétaires des loulous, les personnes ont les soins à charge ». Pour subvenir aux besoins de tous ces animaux, elle compte sur les dons et sur son crédit. «  On a 550 000 euros de frais par an. La moitié sont des frais vétérinaires. Ce n’est pas simple, il faut se battre ! »

Mais Stéphanie se débrouille. Accompagnée de son mari, elle construit la plupart des prothèses de ses propres mains. « J’ai des compétences en chirurgie  », assure-t-elle. Deux salariés et deux personnes en service civique les épaulent dans les tâches du refuge. Passionnée, Stéphanie garde le sourire grâce aux animaux. « Il y a beaucoup d’évolution. Voir des transformations, c’est impressionnant ! C’est plein de bonheur de les voir s’épanouir ».

Balade au refuge

Beaucoup de frais

Actuellement, un petit veau d’un jour tente d’être sauvé après avoir été écrasé par sa maman. « Il y en a pour 5 000 euros pour sa patte, mais on va tout faire pour le garder en vie », confie la fondatrice. Dans de très rares cas, l’association ne s’acharne pas et laisse partir les animaux en souffrance. « Une vache avait une fracture ouverte pendant un mois, on a tout fait pour elle. On a même contacté des chirurgiens de Paris, mais elle n’a pas pu être sauvée », s’attriste la gérante.

Les chariots proviennent le plus souvent des États-Unis

Les animaux domestiques sont le plus souvent victimes des humains. Une centaine de chats et une cinquantaine de chiens logent dans leurs maisons respectives. « Ils ont chacun un lit pour enfant, une terrasse, de quoi jouer… », affirme la directrice qui prône le confort avant tout. Mais de nombreux chiens sont encore en attente d’une place dans ce lieu bienveillant. L’association lance un appel aux dons pour agrandir le bâtiment. Et rien n’arrêtera Stéphanie dans son besoin de sauver ces animaux qu’elles considèrent comme ses enfants. « On essaye de sensibiliser dans les écoles, les lycées, parce qu’il y a beaucoup de jeunes qui maltraitent ces animaux. Ils doivent les respecter, de la même manière que les humains  ».

Source PARIS NORMANDIE.

 

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