À l’école du handicap, l’inclusion de tous les élèves…

Jeudi 3 décembre dernier était la Journée internationale des personnes handicapées.

L’occasion de faire le point sur la scolarisation des quelque 6 700 élèves en situation de handicap dans les premier et second degré au sein de l’académie de Besançon.

À l’école du handicap, l’inclusion de tous les élèves

 

« Le principe est que l’école accueille sans aucune distinction, et heureusement ! C’est l’article 111-1 du Code de l’Éducation », indique Julien Roche, conseiller technique ASH (adaptation scolaire et scolarisation des élèves handicapés ) après du recteur d’académie. En visite à l’école des Vieilles-Perrières, à Besançon, il est escorté de Valérie Boucard, inspectrice ASH (en charge de la scolarisation des élèves handicapés) et de Marie Dietsch-Volkringer, conseillère pédagogique, pour présenter un exemple d’inclusion.

Pour l’heure, l’Ulis (unité localisée pour l’inclusion scolaire) qui accueille huit enfants sourds – dont un est toutefois en permanence dans sa classe d’inclusion de CM1 – vient de passer du français aux mathématiques.

12% des effectifs cette année

« Sur les quelque 6 700 enfants porteurs de handicaps scolarisés dans l’académie, 70 % ont des handicaps invisibles », soulignent les représentants du rectorat. « Sachant que les effectifs sont évolutifs, nous avons des rectifications tous les mois, la tendance étant à la hausse : + 12 % cette année, contre + 9 % les années précédentes, en raison notamment d’une progression des droits liée au contexte sanitaire. »

La moitié des élèves ont une accompagnante

Parmi ces 6 700 élèves, 3 200 sont en scolarisation individuelle dans les premier et second degrés, c’est-à-dire en classe ordinaire, avec ou sans accompagnement d’AESH (accompagnant des élèves en situations de handicap). Environ 2 000 autres bénéficient du dispositif Ulis, qui constitue un appui ponctuel dans leur journée ou leur semaine, avec un enseignant spécialisé, en plus de leur scolarisation dans leur classe ordinaire de référence. Sachant que sur ces 5 200 élèves en tout, 2 600, soit la moitié, sont accompagnés d’un AESH, ou plutôt d’une AESH, la profession étant féminine à 95 %.

À l’école du handicap, l’inclusion de tous les élèves

Sur-mesure

« Il y a aussi 1 500 élèves en établissements spécialisés, médico-social ou sanitaire, mais qui peuvent être également scolarisés, avec des personnels médico-sociaux et des enseignants spécialisés », ajoute Julien Roche. « Plus des scolarités partagées où les élèves font des allers-retours entre établissements scolaires et spécialisés. »

Du sur-mesure, autrement dit ? « C’est toute la logique de l’évolution de la prise en compte des élèves en situation de handicap », atteste Valérie Boucard. « C’est à nous de faire en sorte que le parcours soit le plus adapté possible à la situation de l’élève. Et cela vaut aussi pour les enfants malades, ou allophones, ou intellectuellement précoces, ou en milieu carcéral … Bref, l’école inclusive, concerne non seulement élèves en situation de handicap mais tous ceux qui ont besoin d’un accompagnement particulier. »
Source EST REPUBLICAIN.

La bonne manière de mesurer le handicap … Vidéo…

L’avocat Jacques-Antoine Preziosi, du cabinet marseillais Preziosi-Ceccaldi-Albenois, aborde la difficulté et les différentes nécessités pour bien mesurer le handicap d’une personne.

 

La bonne manière de mesurer le handicap ...

 

Le handicap n’est pas toujours bien compris. Pourtant, il est aujourd’hui défini par deux textes très précis : un premier de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) dénommé la « CIF », pour « Classification Internationale du Fonctionnement » du handicap et de la santé, qui a ensuite été repris dans un deuxième texte avec la loi française Handicap, en date du 11 février 2005. « Ces deux textes ont la même approche de la définition du handicap. Ils expliquent qu’il s’agit d’une atteinte au fonctionnement d’un individu dans son environnement », explique Jacques-Antoine Preziosi, avocat au sein du cabinet Preziosi-Ceccaldi-Albenois, basé à Marseille et spécialisé en droit des victimes.

« Le fonctionnement comporte deux parties. Les activités, tout d’abord, qui concernent les actes de la vie quotidienne : se lever, se laver, se déplacer, faire ses courses, son ménage… Et il y a un second volet, à savoir la participation, c’est-à-dire la dimension sociétale du handicap, qui concerne la vie professionnelle, affective, associative, ou encore les loisirs. Pour bien mesurer le handicap, il y a une absolue nécessité de rapprocher ces deux volets », affirme Jacques-Antoine Preziosi.

Le spécialiste insiste également sur la dimension « environnementale » du handicap. « On prend toujours l’exemple d’une fille de 20 ans, paraplégique, à Marseille ou à Paris, et qui ne va pas vivre le même handicap qu’une jeune fille à Kaboul, car l’environnement est complètement différent, que ce soit sur le plan social, économique, politique, culturel… Cette dimension est essentielle et doit être mesurée à l’aune du fait que le handicap peut être produit ou réduit par la cité. »

Une mesure objective, pédagogique et didactique

De ce fait, peut se poser la question de comment et par qui cette dimension du handicap doit-elle être mesurée ? À cette question, Jacques-Antoine Preziosi explique que « ce doit être mesuré par des médecins, certes, qui vont décrire l’atteinte au corps, l’atteinte aussi au psychisme, mais aussi par des « spécialistes de la compensation ». Ce sont des médecins rééducateurs exerçant dans des centres de rééducation. Aujourd’hui, des ergothérapeutes, experts auprès des cours d’appel, sont très souvent désignés par les tribunaux. Ils vont se rendre au domicile de la personne en situation de handicap, et vont observer et mesurer le handicap dans son environnement, c’est-à-dire sur le ou les lieux de vie de la personne concernée. Par ailleurs, ces experts de l’étude de l’environnement vont mettre ces gens en situation, mais également « en difficulté ». Cela va permettre d’avoir une approche du handicap et une mesure objective, pédagogique et didactique pour pouvoir donner un éclairage complet », souligne Jacques-Antoine Preziosi qui, dans une prochaine vidéo, évoquera les rapports « de force » entre victime et assureur.

Source LA PROVENCE.

Handicap : de jeunes atteints de trisomie 21 bientôt salariés d’un restaurant à Albi…

Changer le regard sur le handicap et mieux reconnaître les compétences de chacun.

C’est un des objectifs du restaurant « Le grain de sel » qui ouvrira à Albi le 1er mai prochain.

Un restaurant dont l’équipe sera en partie composée de jeunes gens porteurs de trisomie 21.

Handicap : de jeunes atteints de trisomie 21 bientôt salariés d’un restaurant à Albi

Au menu, des macarons au chocolat et autres douceurs. A la manœuvre, des apprentis cuisiniers venus s’exercer auprès du chef Bruno Besson, du restaurant la Taverne. Car dans quelques mois, un restaurant dont ils seront les salariés va voir le jour à Albi. « Le grain de sel » est un restaurant inclusif, conçu pour permettre à ces jeunes, tous porteurs de la trisomie 21, d’exercer un emploi et d’être payés pour cela.

« J’adore la cuisine, je suis heureuse, c’est très important pour moi, explique Lucinda Fages, jeune femme trisomique et future salariée du restaurant. Et elle s’empresse d’ajouter « je me plais ici ».

La maman de Lucinda, acquiesce et sourit derrière son masque. « Lucinda s’épanouit en cuisine. Surtout, Armande Fages tient à saluer cette initiative porteuse de sens pour des jeunes comme sa fille. C’est important de l’amener vers l’autonomie et un milieu ouvert au contact des personnes. Accepter des jeunes comme ça, c’est génial et c’est ce qui manque pour leur avenir car dans le milieu ordinaire, il n’y en a pas beaucoup qui en veulent (des personnes porteuses de trisomie 21) ».

Bérengère Alventosa, la mère d’Antonio, présente elle aussi aux côtés de son fils, espère que de telles initiatives pourront faire changer les mentalités et le regard posé sur ces jeunes handicapés :

« Ca permet aux autres de voir qu’ils peuvent faire beaucoup de choses. Nous on le sait, mais il faut que les autres s’aperçoivent aussi de ce qu’ils peuvent faire naturellement. »

Sur les réseaux sociaux, les futurs salariés du restaurant inclusif albigeois communiquent et cherchent à convaincre.

Une aventure humaine

Et ce n’est pas le chef cuisinier Bruno Bresson qui dira le contraire, bluffé de ce qu’il peut voir ce matin-là. C’est un public que je ne connaissais pas. C’est des gens qui sont capables de travailler dans une cuisine. Le fait d’ouvrir un restaurant, justement, c’est pour permettre à ces jeunes-là de s’exprimer.

C’est tout le propos de ce projet. Offrir une place en milieu ordinaire à ces jeunes et donc reconnaître leurs compétences. Si ils sont considérés comme aptes à travailler, ils sont bien souvent dirigés vers des Etablissements d’Aide par le Travail ou des entreprises adaptées.

« Un contrat et un salaire comme tout le monde » 

« Notre but est d’offrir aux personnes porteuses de Trisomie 21 la possibilité de travailler en milieu ordinaire, comme un salarié classique, avec un contrat de travail et une fiche de paie chaque mois », explique Florence Battisti, membre de l’association Citoyens21 Albi qui porte le projet. Cette orthophoniste travaille avec des personnes atteintes de trisomie 21 depuis 23 ans. Le « Grain de sel » s’est inspiré de restaurants inclusifs créés à Nantes et Mulhouse. De belles réussites, car la restauration qui s’articule autour de tâches simples et régulières est bien adaptée aux personnes trisomiques.

Un rythme adapté

Les salariés handicapés bénéficieront de conditions de travail adaptées, que ce soit en salle ou en cuisine, précise Florence Battisti. « On fera à la carte, en fonction de leurs envies, de leurs possibilités, de leur fatigue. Ce restaurant doit aider à changer le regard des visiteurs sur le handicap. »

« Notre volonté au final est de faire tomber les barrières, de créer du lien social.  »

Florence Battisti, membre de l’association Citoyens21 Albi, porteuse du projet

Le restaurant ouvrira officiellement à la clientèle le 1er mai. En attendant, un financement participatif est lancé pour équiper les futures cuisines de ce projet ambitieux et solidaire.

En images le reportage de Pascale Lagorce et Rémy Carayon

Source FR3.

PORTRAIT. Depuis son fauteuil, Philousports chambre les sportifs…

Sur Twitter, il s’amuse à brocarder le monde du sport.

Avec 250 000 abonnés, son compte est l’un des plus en vue du réseau social.

Son propriétaire Philippe, 49 ans, vit en fauteuil roulant.

Atteint de myopathie, Philippe, alias Philousports, est relié par trachéotomie à un appareil de respiration artificielle. Depuis sa chambre au Cap Corse, il alimente son compte Twitter, suivi par plus de 250 000 personnes.

 

De rares rayons de soleil percent les nuages épais. Ils traversent la fenêtre d’une chambre à Pietracorbara, au Cap Corse. Elle appartient à un homme de 49 ans, « enfin 17 dans la tête et 100 dans les jambes ». Dix-sept ans pour la légèreté de son compte Twitter : @Philousports, suivi par plus de 250 000 personnes. Cent ans, pour sa maladie.

Une voix à la Dark Vador

Philippe (il ne souhaite pas rendre public son nom complet) est myélopathe, une pathologie génétique qui abîme la gaine de sa moelle épinière. Sur un fauteuil depuis ses 9 ans, il est relié par trachéotomie à un appareil de respiration artificielle.

Pour lui, chaque mot est une douleur. Il les distille par poignée de quatre ou cinq. Sa voix est faible, basse, enrouée, roque, gutturale, quasi métallique, mais aussi chantante, provençale, pénétrante, profonde. Il la décrit comme celle de « Dark Vador ». Certes, mais Dark Vador avec l’accent de Provence alors, celui qui sent le soleil, les oliviers et la mer Méditerranée.

« Je dormais sur la canapé du salon »

C’est à Marseille, dans le quartier populaire de la Rose Sauvagine, que Philippe vient au monde. Il n’a pas 10 ans lorsque son père, auquel il s’identifie tant, décède. Sa mère boit. Beaucoup. Trop. Il lui arrive de rouer son fils de coups. « Je me sentais coupable alors que j’étais victime. » L’enfance de Philou est ponctuée de manques. « En Normandie (où il a déménagé à 9 ans), je dormais dans le canapé du salon. » Aujourd’hui, il rattrape le temps perdu dans sa chambre.

Entrer dans ce lieu, c’est découvrir un musée d’une quinzaine de mètres carrés, où se mêlent deux univers. Il y a le sport, passion viscérale. Les maillots et ballons trônent par dizaines. Les crampons jaune fluo du footballeur belge Michy Batshuayi, offerts lors de son passage à l’Olympique de Marseille, attirent l’œil.

L’épopée de l’OM

Ce club a fait basculer l’existence de Philippe. En 1993, il habite dans un appartement à Aubagne. Avec le voisin du dessus, Jean-François, la vingtaine également, ils regardent l’épopée de l’OM jusqu’au sacre en Ligue des champions. « Puis, nous sommes allés au stade Vélodrome ensemble. »

Le courant passe aussi avec Laurence, la compagne de Jean-François. À la fin des années 1990, le couple attend une petite fille. Il cherche un toit plus grand. Et décide d’y accueillir Philippe, alors seul, après le départ de sa sœur. « Une évidence », selon ces gens simples, merveilleusement simples.

« Je crois au destin »

Ils déménagent ensemble au Cap Corse en 2014 et forment une « famille ». Jean-François le dit : « Philippe est comme un frère. » Ciara, sa fille, ajoute : « Je peux lui dire des choses que je ne dirais pas à mes parents. »

L’autre univers du sanctuaire de Philippe est celui des jeux vidéo, incarnés par les portraits de héros virtuels, telle Zelda. « Mon premier amour », sourit Philippe, casquette Bugs Bunny sur le crâne. Jusqu’à ses 40 ans, il était un geek, accro à la console, « programmé pour toucher 950 € par mois d’aides ». En avril 2011, le réseau Playstation est piraté. Philippe s’inscrit sur Twitter, à la recherche d’informations. « J’ouvre la page et je me dis : « C’est quoi ce bordel ? » ».

« Twitter, une petite drogue »

Depuis, @philousports a apprivoisé le double visage « bienveillant » et « impitoyable » du réseau social. Devant sa TV de 163 cm de long, interpeller, vanner, raconter, en 280 caractères, est devenu comme « une petite drogue ».

En 2020, Philou a surtout disserté sur l’OM et le coronavirus, mais a aussi fait profiter ses fidèles de ses partenariats avec PMU ou Boulanger, et lancé un appel aux dons pour le Téléthon. Avec auto-dérision, toujours. Un exemple parmi des dizaines : « Mon atout séduction ? Faire zéro minute d’attente à Disney. »

Quasi quinqua, Philou incarne le « tonton bienveillant » de cette « famille » virtuelle. Elle le lui rend bien. En 2016, Philou tweete son ras-le-bol face aux démarches pour obtenir un fauteuil électrique. Avec Lawrence Leenhardt, journaliste à L’Équipe, il lance une cagnotte en ligne. « Ça paiera une roue », lui dit-il alors.

Il y repense, aujourd’hui. Ses yeux bleu-gris brillent : « En quatre jours, il y avait 15 000 €… Magique ! Mais je n’ai pas compris. Pourquoi moi ? ! » Le syndrome de l’imposteur. « Je ne comprends pas que… les gens puissent m’aimer, en fait. »

« Dans les moments noirs, je me reboote »

Un tourment moral qui se mêle à une souffrance physique continue, liée à sa maladie. Quand la douleur est trop intense, Philou ferme Twitter. « Dans les moments vraiment noirs, je me reboote. » Reboote ? « Je débranche mon appareil respiratoire. Trente secondes, une minute. Quand je le remets, la première inspiration fait du bien… Un shoot de vie. »

Cette détresse passagère de Philippe, Philousports ne l’aborde jamais sur Twitter. « Si je le dis, je vais perdre mon temps, et je n’en ai pas beaucoup. Je crois au karma, au destin. Si, dans ma vie, je suis handicapé, il y a une raison… » Laquelle ? «  Montrer aux jeunes handicapés qu’ils peuvent réussir. »

De rares rayons de soleil percent les nuages épais. Ils traversent la fenêtre d’une chambre à Pietracorbara, au Cap Corse. Elle appartient à un homme de 49 ans, « enfin 17 dans la tête et 100 dans les jambes ». Dix-sept ans pour la légèreté de son compte Twitter : @Philousports, suivi par plus de 250 000 personnes. Cent ans, pour sa maladie.

Une voix à la Dark Vador

Philippe (il ne souhaite pas rendre public son nom complet) est myélopathe, une pathologie génétique qui abîme la gaine de sa moelle épinière. Sur un fauteuil depuis ses 9 ans, il est relié par trachéotomie à un appareil de respiration artificielle.

Pour lui, chaque mot est une douleur. Il les distille par poignée de quatre ou cinq. Sa voix est faible, basse, enrouée, roque, gutturale, quasi métallique, mais aussi chantante, provençale, pénétrante, profonde. Il la décrit comme celle de « Dark Vador ». Certes, mais Dark Vador avec l’accent de Provence alors, celui qui sent le soleil, les oliviers et la mer Méditerranée.

« Je dormais sur la canapé du salon »

C’est à Marseille, dans le quartier populaire de la Rose Sauvagine, que Philippe vient au monde. Il n’a pas 10 ans lorsque son père, auquel il s’identifie tant, décède. Sa mère boit. Beaucoup. Trop. Il lui arrive de rouer son fils de coups. « Je me sentais coupable alors que j’étais victime. » L’enfance de Philou est ponctuée de manques. « En Normandie (où il a déménagé à 9 ans), je dormais dans le canapé du salon. » Aujourd’hui, il rattrape le temps perdu dans sa chambre.

Entrer dans ce lieu, c’est découvrir un musée d’une quinzaine de mètres carrés, où se mêlent deux univers. Il y a le sport, passion viscérale. Les maillots et ballons trônent par dizaines. Les crampons jaune fluo du footballeur belge Michy Batshuayi, offerts lors de son passage à l’Olympique de Marseille, attirent l’œil.

L’épopée de l’OM

Ce club a fait basculer l’existence de Philippe. En 1993, il habite dans un appartement à Aubagne. Avec le voisin du dessus, Jean-François, la vingtaine également, ils regardent l’épopée de l’OM jusqu’au sacre en Ligue des champions. « Puis, nous sommes allés au stade Vélodrome ensemble. »

Le courant passe aussi avec Laurence, la compagne de Jean-François. À la fin des années 1990, le couple attend une petite fille. Il cherche un toit plus grand. Et décide d’y accueillir Philippe, alors seul, après le départ de sa sœur. « Une évidence », selon ces gens simples, merveilleusement simples.

« Je crois au destin »

Ils déménagent ensemble au Cap Corse en 2014 et forment une « famille ». Jean-François le dit : « Philippe est comme un frère. » Ciara, sa fille, ajoute : « Je peux lui dire des choses que je ne dirais pas à mes parents. »

L’autre univers du sanctuaire de Philippe est celui des jeux vidéo, incarnés par les portraits de héros virtuels, telle Zelda. « Mon premier amour », sourit Philippe, casquette Bugs Bunny sur le crâne. Jusqu’à ses 40 ans, il était un geek, accro à la console, « programmé pour toucher 950 € par mois d’aides ». En avril 2011, le réseau Playstation est piraté. Philippe s’inscrit sur Twitter, à la recherche d’informations. « J’ouvre la page et je me dis : « C’est quoi ce bordel ? » ».

« Twitter, une petite drogue »

Depuis, @philousports a apprivoisé le double visage « bienveillant » et « impitoyable » du réseau social. Devant sa TV de 163 cm de long, interpeller, vanner, raconter, en 280 caractères, est devenu comme « une petite drogue ».

En 2020, Philou a surtout disserté sur l’OM et le coronavirus, mais a aussi fait profiter ses fidèles de ses partenariats avec PMU ou Boulanger, et lancé un appel aux dons pour le Téléthon. Avec auto-dérision, toujours. Un exemple parmi des dizaines : « Mon atout séduction ? Faire zéro minute d’attente à Disney. »

Quasi quinqua, Philou incarne le « tonton bienveillant » de cette « famille » virtuelle. Elle le lui rend bien. En 2016, Philou tweete son ras-le-bol face aux démarches pour obtenir un fauteuil électrique. Avec Lawrence Leenhardt, journaliste à L’Équipe, il lance une cagnotte en ligne. « Ça paiera une roue », lui dit-il alors.

Il y repense, aujourd’hui. Ses yeux bleu-gris brillent : « En quatre jours, il y avait 15 000 €… Magique ! Mais je n’ai pas compris. Pourquoi moi ? ! » Le syndrome de l’imposteur. « Je ne comprends pas que… les gens puissent m’aimer, en fait. »

« Dans les moments noirs, je me reboote »

Un tourment moral qui se mêle à une souffrance physique continue, liée à sa maladie. Quand la douleur est trop intense, Philou ferme Twitter. « Dans les moments vraiment noirs, je me reboote. » Reboote ? « Je débranche mon appareil respiratoire. Trente secondes, une minute. Quand je le remets, la première inspiration fait du bien… Un shoot de vie. »

Cette détresse passagère de Philippe, Philousports ne l’aborde jamais sur Twitter. « Si je le dis, je vais perdre mon temps, et je n’en ai pas beaucoup. Je crois au karma, au destin. Si, dans ma vie, je suis handicapé, il y a une raison… » Laquelle ? «  Montrer aux jeunes handicapés qu’ils peuvent réussir. »

Source OUEST FRANCE.

Qui est Alex Portal, ce nageur handisport qui fait tomber des records du monde ?…

À 18 ans, Alex Portal a fait sensation aux championnats de France handisport qui ont eu lieu à Angers, le week-end dernier.

Le Francilien, qui souffre de déficience visuelle, a battu sept records, dont quatre du monde.

Il a désormais les Jeux paralympiques de Tokyo comme objectif.

 

 

Les records sont faits pour être battus. Voici quelque chose que semble avoir bien assimilé Alex Portal. Ce week-end, le nageur francilien a montré l’étendue de son talent lors des championnats de France handisport, à Angers, dans le Maine-et-Loire.

Âgé de 18 ans, il a rayonné dans le bassin angevin, avec de nombreuses performances tout au long du week-end. Au total, sept records : un de France deux d’Europe et quatre du monde. Rien que ça.

Étudiant en physique-chimie à la fac de Cergy, dans le Val-d’Oise, le nageur souffre d’une déficience visuelle l’empêchant de voir net au-delà d’un mètre. Une maladie génétique appelée albinisme oculaire.

La natation, il a commencé il y a treize ans. Il avait alors 5 ans, et avait tenté l’équitation et le tennis. C’est après ces essais infructueux qu’il se dirige vers les bassins.

« Ma grand-mère était présidente du club au Pecq et c’est là-bas que j’ai appris à nager. Cela m’a plu, j’avais de bonnes sensations et pour une fois, je n’avais besoin de personne pour m’accompagner », retrace-t-il dans Le Parisien .

« Compliqué d’appréhender les virages »

Talentueux, il s’entraîne au CNO Saint-Germain et participe à quelques compétitions, d’abord aux côtés des valides, puis en handisport à partir de 2016, avec les athlètes souffrants de déficience visuelle.

« C’est mon entraîneur, Guillaume Besnoit, qui m’a informé en 2016 que mon handicap me permettait de nager en handisport. Du coup j’ai participé aux championnats de France qui m’ont qualifié en équipe de France », développe-t-il sur le site de l’Open Swim Stars d’Harmonie Mutuelle.

Le nageur doit alors s’habituer, et surmonter quelques difficultés. « Comme je ne vois pas en 3D cela me demande un temps d’adaptation, poursuit-il sur OpenSwimStars.com. J’ai mes repères dans mon bassin d’entraînement et cela se passe bien. Ce n’est bien sûr pas le cas quand j’arrive dans un nouveau bassin, où il est pour moi compliqué d’appréhender les virages. Il m’est arrivé à plusieurs occasions de manquer de me prendre le mur au virage ou à l’arrivée, notamment en papillon, pensant être à trois mètres du mur alors que j’étais à moins d’un mètre… »

« À part cela comme je nage droit naturellement, ce n’est pas trop invalidant pour m’entraîner et nager en compétition dans de bonnes conditions », ajoute-t-il. Malgré cela, les résultats viennent : trois médailles lors des premiers Championnats d’Europe auxquels il participe, à Dublin, en 2018.

Objectif médailles à Tokyo

L’année suivante, il monte à deux reprises sur le podium lors des Championnats du monde à Londres, et composte son billet pour les Jeux paralympiques qui doivent se dérouler à Tokyo, en 2020. Mais le Covid passe par là, et l’événement est repoussé d’un an.

« L’objectif a minima est de repartir de Tokyo avec les mêmes médailles qu’à Londres l’année dernière, avec l’ambition de monter d’un cran au 400 m nage libre et pourquoi pas « d’en gratter » une de plus sur 100 m papillon, soit faire trois médailles. Pour l’or c’est plus compliqué », souffle-t-il au site de l’Open.

Alex Portal a subi, comme tous les sportifs et l’ensemble des Français, le premier confinement et ses effets. Finis les entraînements dans les piscines, celles-ci étant fermées. De quoi plonger les nageurs dans le désarroi, la ministre des Sports, Roxana Maracineanu, partageant les peines qu’ils pouvaient alors ressentir.

Le Francilien a dû composer sans cet accès. Il a quand même pu compenser quelque peu les 20 heures de longueurs hebdomadaires, comme il l’a expliqué au journal Le Parisien. « On a installé une piscine autoportante dans le jardin et je nageais en statique. »

Paris 2024, en famille

Le deuxième confinement était différent, dans la mesure où les sportifs de haut niveau ont pu continuer à s’entraîner, les compétitions ne s’étant pas arrêtées non plus. Tout cela l’a mené à Angers, ce week-end, où il a aligné les records, le plaçant parmi les nageurs à surveiller au Japon, l’été prochain, pour les Jeux paralympiques. Mais lui voit plus loin : Paris, en 2024. À la maison.

Un événement où il espère bien briller, comme il l’explique sur le site Open Swim Stars : « En 2024 j’aurai 22 ans, je serai à la maison et en pleine maturité physique pour obtenir des titres. J’espère vraiment y faire des choses incroyables. »

Ces Jeux sont un objectif personnel, mais aussi familial. Alex a un petit frère, Kylian, qui souffre de la même déficience visuelle que lui, et son souhait serait de participer à l’événement avec lui. Âgé de 14 ans, il a pris une 4e place aux France, à Angers.

« J’ai envie de l’entraîner derrière moi. Tous les deux aux Jeux de Paris, ce serait mon plus grand rêve », conclut-il auprès du Parisien. Nager côte à côte, et se retrouver ensemble sur le podium. Et pourquoi pas ?

Source OUEST FRANCE.

Larmor-Plage. Un bras robotisé va changer le quotidien de Yannael…

Après une année d’attente et la création d’une associaiton, Yannael vient d’être équipé d’un bras robotisé, mercredi 16 décembre 2020 au centre de Kerpape.

Appareillé d’un bras robotisé ce mercredi, Yannael n’hésite pas à en faire la démonstration.

Nous avons suivi ses aventures tout au long de l’année et une très forte mobilisation s’était organisée autour de ce bonhomme de 10 ans au sourire enjôleur. Ces dernières semaines, il comptait les jours, puis les heures, depuis le début de la semaine. Et mercredi, enfin, son bras robotisé a été installé sur son fauteuil.

Un véritable élan de solidarité

« Il avait découvert ce bras il y a quatre ans, lors d’un salon spécialisé en Allemagne, et en rêvait depuis, explique Frédéric Busnel, son père. Nous avons commencé les démarches il y a un an, mais nous n’aurions jamais pensé que cela arriverait aussi vite. Nous ne pourrons jamais assez remercier toutes les personnes qui ont permis ce rêve. »

Cette année a été riche en événements avec la création de l’association Le monde de Yannael, la mobilisation de couturières pour l’opération de ventes de masques organisée par Jean-Luc et Isabelle de La Cave de Bellevue, ou encore le soutien d’Édouard Braine, de l’association Santiago Accessible ; sans parler du grand nombre d’anonymes, de donateurs.

Une technologie évolutive

Développé au Canada et commercialisé par la société Ergo Diffusion, ce bras robotisé est relié directement au fauteuil électrique. Équipé de trois doigts, il permet de nombreuses actions et peut porter jusqu’à 1,5 kg. « Hier soir, c’était magique, explique sa maman. Dès les premières heures, il s’en est emparé pour les gestes du quotidien, notamment au moment du repas. C’est tout l’enjeu de ce bras, lui permettre d’interagir directement avec son environnement, d’acquérir des gestes d’autonomie et donc changer son quotidien. »

Il a fallu la mobilisation de toute une équipe pour cela : médecin, kiné, ergothérapeute et ingénieurs du centre de Kerpape ont participé. D’ici un mois, un nouveau rendez-vous est prévu pour élargir les fonctionnalités du bras.

En France, seulement une douzaine de patients bénéficient de ce bras qui coûte 50 000 €. Yannael est désormais le plus jeune patient à en bénéficier, grâce à sa volonté à toute épreuve.

Il est de coutume pour les bénéficiaires de donner un nom au bras. Après avoir pensé à « espoir », il a finalement opté pour « Yaka », une belle façon de rappeler que tout est possible et un clin d’œil au cri de ralliement de l’association qui porte son nom.

Source OUEST FRANCE.

Handisport : le volley assis, un sport plus physique qu’il n’y paraît …

Le volley assis, la version handisport du volley-ball, est méconnue et pourtant deux équipes de France existent.

Les Bleus et les Bleues étaient en stage à Poitiers samedi 19 et dimanche 20 décembre pour des entraînements intensifs.

L'équipe de France féminine de volley assis espère accéder au championnat d'Europe 2021

Deux équipes de France d’un sport méconnu se sont entraînées samedi 19 et dimanche 20 décembre à Poitiers. Il s’agit des élites du volley assis, le volley-ball adapté aux personnes handicapées. Le service universitaire des activités physique et sportives (SUAPS) accueillait l’équipe masculine et féminine de volley assis pour un stage d’entraînement.

Comme au volley classique, le volley assis se joue à 6 contre 6 et le vainqueur est l’équipe qui gagne au meilleur des 5 sets. Deux règles seulement différencient le volley handisport : le tronc doit obligatoirement être en contact avec le sol au moment où le joueur touche la balle, et le service peut être contré. La hauteur du filet et la dimension du terrain sont également différentes. Il existe aujourd’hui une centaine de licenciés de volley assis en France. Pour aligner une équipe, au moins cinq joueurs doivent être atteints d’un lourd handicap et un seul avec un handicap minimum.

De l’adresse et de la rapidité

Un sport assis mais qui reste, contrairement à ce que l’on pourrait croire, très physique. « On retrouve des sensations qu’on n’a pas avec le volley-ball classique, assure Sylvanie Logello, capitaine de l’équipe de France féminine. C’est très physique au niveau du haut du corps, car le déplacement se fait uniquement avec les mains, donc il faut être assez costaud pour pouvoir se déplacer rapidement. »

« Ça demande pas mal de cardio. Quand on regarde les matchs de l’extérieur, on se dit que ça ne bouge pas trop, mais en ça demande énormément de gainage, et du fait du handicap qu’on a chacun, on sort des séances on est bien rincés. »

Cooper, joueur en équipe de France

En plus d’une bonne condition physique, il faut également avoir de l’adresse, explique Florian Foulquier, l’entraîneur de l’équipe de France féminine. « Il faut avoir assez d’explosivité, de rapidité, et d’adresse (…) parce qu’on est sur un sport où le terrain est assez petit finalement et le jeu va très très vite ». La taille du joueur est aussi importante qu’au volley classique. « On est encore sur un sport où il faut franchir un obstacle qui est haut, donc l’avantage c’est encore d’avoir un grand tronc et des grands bras pour être le plus haut possible », indique l’entraîneur.

Les grandes compétitions internationales en ligne de mire

Le but de ces journées d’entrainement est de renforcer la cohésion d’équipe des Bleues et des Bleus en prévisions des futures compétitions qui les attendent ; le championnat d’Europe 2021 de volley assis en Turquie pour les féminines, et les Jeux paralympiques de Paris 2024 pour l’équipe masculine. Créée il y a trois ans, l’équipe masculine cherche encore à se tester avant.

« Les JO paralympiques de Paris 2024, c’est l’objectif à moyen terme, mais avant tout ça il y a pleins de compétitions internationales auxquelles se confronter pour voir notre niveau. Le groupe est tout jeune, il a deux-trois ans (…) et avec le Covid qui a reporté les échéances, on commence vraiment à avoir la niaque. »

Cooper, joueur en équipe de France

Les Bleus auraient dû avoir l’occasion de disputer cette année des championnats d’Europe B, mais ceux-ci ont été reportés à octobre 2021 à cause du Covid-19.

Source FR3.

Prudence – Les parents qui veulent faire l’école à la maison devront obtenir l’autorisation des autorités académiques…

Face à la grogne des parents dont 62.000 enfants (dont 5.000 pour des motifs religieux) sont concernés le gouvernement a assoupli sa position.

 

Concernant l’école à la maison qui concerne 62.000 enfants dont 5.000 le seraient pour des motifs religieux islamistes), le gouvernement s’exprime par la voix du Premier ministre dans Le Monde :  » le principe est l’école obligatoire, un principe assorti d’exceptions. Nous ne remettons pas en cause cette logique. Mais il y a des dérives : certains utilisent ces exceptions pour éduquer les enfants dans un cadre et avec des finalités contraires aux lois et aux valeurs de la République. C’est cela qu’il faut éviter et sanctionner. »

Jean Castex précise qu’il faudra désormais une autorisation : « Nous allons donc passer dans un régime d’autorisation. (…) vous devrez obtenir l’autorisation des autorités académiques, dans le cadre de critères définis pour cela : l’état de santé ou le handicap de l’enfant, la pratique sportive ou artistique intensive, l’itinérance ou l’éloignement géographique d’un établissement scolaire »,

Il y aura de plus un « motif balai » : « une situation particulière propre à l’enfant, sous réserve que les personnes qui en sont responsables justifient de leur capacité à assurer l’instruction en famille et le fassent dans l’intérêt supérieur de l’enfant. »

Source ATLANTICO.

 

Nantes. Une ébéniste invente un fauteuil à étreindre OTO pour les autistes….

Innovation. À 29 ans, l’ébéniste Alexia Audrain a imaginé OTO, un fauteuil design et thérapeutique qui exerce une étreinte et rassure les personnes autistes. Une invention primée et testée au CHU de Tours.

Alexia Audrain a imaginé OTO, le fauteuil à étreindre.

 

L’étreinte corporelle est une réponse possible aux besoins spécifiques des personnes présentant des troubles du spectre de l’autisme.

Les parois intérieures du fauteuil à étreindre se resserrent sur le corps de la personne.

L’étreinte est alors maîtrisée grâce à une télécommande manipulée par la personne ou par son accompagnateur.

OTO peut être utilisé de multiples façons : en cas de besoin d’étreinte, avant une sollicitation, en tant que renforçateur, en salle Snoezelen, dans le cadre d’un travail d’intégration sensorielle.

Le fauteuil à étreindre répond à un besoin reconnu qui ne rencontre aujourd’hui que très peu de solutions.

Nantes. Une ébéniste invente un fauteuil à étreindre pour les autistes

 

Le fauteuil OTO a été pensé pour ses utilisateurs. Pour les personnes autistes sensibles au toucher, un parcours de sensorialité a été réalisé.

Nantes. Une ébéniste invente un fauteuil à étreindre pour les autistes

Son décor composé de différents matériaux comme de la feutrine de laine ou de la résine molle apporte un design graphique au fauteuil. Les couleurs pastel ont été choisi avec soin pour leur effet apaisant.

La garniture intérieure est entièrement déhoussable et son tissu en velours est lavable en machine.

Plus d’information, www.audrainalexia.com.

Lorient Agglomération se rêve en Silicon Valley du handicap….

La collectivité fait avancer d’un cran son projet Handicap Innovation Territoire avec la création d’un centre unique d’expertise et de moyens, implanté au Centre mutualiste de rééducation et de réadaptation fonctionnelles de Kerpape.

De quoi constituer une filière économique dédiée au handicap.

Le projet d'exosquelette Wandercraft constitue un des 61 projets du projet Hit.

 

Lorient Agglomération rêve de devenir la Silicon Valley du handicap en créant une filière économique dédiée. Ce qui contribuera à améliorer la vie des personnes concernées mais aussi de faire du handicap un levier d’innovation sociale et technologique tout en favorisant l’attractivité du territoire.

Cette ambition passe notamment par la création d’un centre unique d’innovation, d’expertise et de moyens. Lequel vient tout juste de prendre forme avec la création du Cowork’Hit. Celui-ci sera opéré par une Société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) qui compte dix actionnaires. Dont Lorient Agglomération, la mairie et la CDC mais aussi des banques (Arkea et Crédit coopératif), la CCI du Morbihan, la Mutualité française et le Centre mutualiste de rééducation et de réadaptation fonctionnelles (CMRRF) de Kerpape.

Les actionnaires ont prévu d’apporter au capital de la SCIC 1,65 million d’euros et plus de 400.000 euros en compte courant d’associé.

37 partenaires pour 61 opérations

Le Cowork’Hit s’inscrit dans le cadre des 61 opérations prévues par le projet Handicap Innovation Territoire (Hit). Porté par Lorient Agglomération, ce dernier fait partie des 24 lauréats sélectionnés en septembre 2019 lors de l’appel à projets « Territoires d’innovation » lancé par le gouvernement.

Hit est mené en partenariat avec le CMRRF de Kerpape et le centre d’innovation breton ID2Santé. Il réunit 37 partenaires (entreprises, associations, collectivités et établissements de santé) engagés dans des projets de recherche et de développement. Le projet Hit recouvre 61 opérations qui seront financées à hauteur de 8 millions d’euros sur huit ans par l’Etat et la région Bretagne. D’ores et déjà, une vingtaine ont déjà été lancées dont le Cowork’Hit.

4.000 adultes et enfants reçus par an

« L’idée de ce centre est de réunir sur un même lieu des professionnels de santé, créateurs d’entreprises, des universitaires et des patients qui testeront les solutions développées dans notre centre », résume Olivier Bonaventur, le directeur du CMRRF de Kerpape.

Créé en 1913, ce centre reçoit chaque année 4.000 adultes et enfants par an lors de séjours ou en consultation. Cette institution fait travailler 600 personnes exerçant 73 métiers allant du personnel de soins aux moniteurs d’auto-école et couturières en passant par les ingénieurs en électronique et domotique. Ces derniers au nombre de quatre développent des solutions pour améliorer le quotidien des personnes souffrant de handicap. Le CMRRF vient d’ailleurs de recevoir un prix pour une solution d’aide à la communication par synthèse vocale. Celle-ci a la particularité de s’adapter à la pathologie des patients soufrant de déficience sensorielle, d’autisme ou de handicap moteur.

Source LES ECHOS.