La bonne manière de mesurer le handicap … Vidéo…

L’avocat Jacques-Antoine Preziosi, du cabinet marseillais Preziosi-Ceccaldi-Albenois, aborde la difficulté et les différentes nécessités pour bien mesurer le handicap d’une personne.

 

La bonne manière de mesurer le handicap ...

 

Le handicap n’est pas toujours bien compris. Pourtant, il est aujourd’hui défini par deux textes très précis : un premier de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) dénommé la « CIF », pour « Classification Internationale du Fonctionnement » du handicap et de la santé, qui a ensuite été repris dans un deuxième texte avec la loi française Handicap, en date du 11 février 2005. « Ces deux textes ont la même approche de la définition du handicap. Ils expliquent qu’il s’agit d’une atteinte au fonctionnement d’un individu dans son environnement », explique Jacques-Antoine Preziosi, avocat au sein du cabinet Preziosi-Ceccaldi-Albenois, basé à Marseille et spécialisé en droit des victimes.

« Le fonctionnement comporte deux parties. Les activités, tout d’abord, qui concernent les actes de la vie quotidienne : se lever, se laver, se déplacer, faire ses courses, son ménage… Et il y a un second volet, à savoir la participation, c’est-à-dire la dimension sociétale du handicap, qui concerne la vie professionnelle, affective, associative, ou encore les loisirs. Pour bien mesurer le handicap, il y a une absolue nécessité de rapprocher ces deux volets », affirme Jacques-Antoine Preziosi.

Le spécialiste insiste également sur la dimension « environnementale » du handicap. « On prend toujours l’exemple d’une fille de 20 ans, paraplégique, à Marseille ou à Paris, et qui ne va pas vivre le même handicap qu’une jeune fille à Kaboul, car l’environnement est complètement différent, que ce soit sur le plan social, économique, politique, culturel… Cette dimension est essentielle et doit être mesurée à l’aune du fait que le handicap peut être produit ou réduit par la cité. »

Une mesure objective, pédagogique et didactique

De ce fait, peut se poser la question de comment et par qui cette dimension du handicap doit-elle être mesurée ? À cette question, Jacques-Antoine Preziosi explique que « ce doit être mesuré par des médecins, certes, qui vont décrire l’atteinte au corps, l’atteinte aussi au psychisme, mais aussi par des « spécialistes de la compensation ». Ce sont des médecins rééducateurs exerçant dans des centres de rééducation. Aujourd’hui, des ergothérapeutes, experts auprès des cours d’appel, sont très souvent désignés par les tribunaux. Ils vont se rendre au domicile de la personne en situation de handicap, et vont observer et mesurer le handicap dans son environnement, c’est-à-dire sur le ou les lieux de vie de la personne concernée. Par ailleurs, ces experts de l’étude de l’environnement vont mettre ces gens en situation, mais également « en difficulté ». Cela va permettre d’avoir une approche du handicap et une mesure objective, pédagogique et didactique pour pouvoir donner un éclairage complet », souligne Jacques-Antoine Preziosi qui, dans une prochaine vidéo, évoquera les rapports « de force » entre victime et assureur.

Source LA PROVENCE.

Pour marque-pages : Permaliens.