VIDEO. À Paris, de fausses cartes d’handicapés pour se garer gratuitement….

Contrôles de routine pour deux agents de la société spécialisée Moovia, dans le Nord de Paris.

VIDEO. À Paris, de fausses cartes d'handicapés pour se garer gratuitement

Depuis un peu plus d’un an, posséder la carte de stationnement pour handicapés permet de se garer gratuitement partout en France. Sur des places réservées aux invalides ou non. Résultat, sur l’avenue parcourue ce jour-là : “Sur dix voitures inspectées, neuf présentent une carte handicapé, relève l’un des agents de contrôle du stationnement chez Moovia. Depuis que les usagers savent que c’est gratuit pour les handicapés, on voit de plus en plus de cartes. On ne verbalise pas, on est juste habilités à les prendre en photos avec la plaque et à envoyer l’information.”

Deux fois plus de cartes que de conducteurs handicapés ?

Information transmise à la police, la seule qui puisse sanctionner les fraudeurs : ils risquent jusqu’à cinq ans de prison et 75 000 € d’amende. Contactée, la préfecture n’a pas su nous dire combien sont punis chaque année.

Y aurait-il alors comme un sentiment d’impunité ? Aujourd’hui, selon nos calculs, 6,7% des conducteurs parisiens seraient invalides. Or, d’après une étude de Moovia réalisée au printemps, 13% des véhicules stationnés dans la capitale présentent une carte handicapé. Soit deux fois plus de cartes en circulation que de conducteurs invalides… Nous avons fait le test.

« Je passe une demi-heure à chercher une place »

A 77 ans, Jacques Gonzales conduit encore tous les jours dans Paris. Victime de graves pertes d’équilibre, il accepte pour nous d’échanger sa carte de stationnement, bien réelle, contre une contrefaçon plastifiée. “Bien difficile de faire la différence ! », s’étonne ce professeur de médecine à la retraite.

Les agents de contrôle arrivent devant la voiture. Et au moment d’inspecter la carte : “Pour moi, la date est bonne, affirme un autre agent de stationnement de la société Moovia. Il y a le numéro, il manque juste la date de délivrance, mais ça peut s’effacer avec le soleil… Donc la carte est plutôt bonne. » Bref, aucune amende en vue : les agents n’ont aucun moyen de distinguer une fausse carte d’une vraie.

Conséquence de ces fraudes pour les conducteurs handicapés : se garer est devenu une galère. « C’est très très pénible, confirme Jacques Gonzales au volant de sa voiture. Il m’arrive de faire un trajet d’une demi-heure et de passer une autre demi-heure à chercher une place.”

La solution du gouvernement ? Une nouvelle carte

Conscient du problème, le gouvernement a lancé l’an dernier une nouvelle “carte mobilité inclusion”, ou CMI, censée être beaucoup plus difficile à falsifier. C’est en tout cas ce qu’affirme Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées. “On a pris le taureau par les cornes et on a changé radicalement la façon de faire, justement pour éviter les fraudes, assure-t-elle. Sur la CMI vous avez un QR code, fait par l’Imprimerie nationale, qui sécurise les personnes handicapées.”

Problème, un an et demi après le lancement de cette nouvelle carte, seuls 450 000 exemplaires sont en circulation, sur plus d’1,5 million d’automobilistes handicapés. Les fraudeurs ont donc encore de beaux jours devant eux…

Vidéo, cliquez ici.

Source FRANCE INFO.

Nantes. Il s’en prend à la dame handicapée qui voulait récupérer sa place de parking…

Une femme, âgée de 80 ans, a été blessée après qu’une voiture l’a heurtée, à Nantes.

Elle réclamait sa place de parking.

L’indélicat l’a insultée avant de la blesser aux jambes.

Nantes. Il s’en prend à la dame handicapée qui voulait récupérer sa place de parking

Ce n’était pas la première fois qu’un indélicat occupait sa place de parking, réservée aux handicapés.

Alors, quand cette femme âgée de 80 ans a vu une voiture qui n’était pas la sienne stationnée sur son coin de bitume, rue de Tahiti, dans le quartier du pont du Cens, à Nantes, le 18 février dernier, elle a laissé un petit mot sur le pare-brise. Cette place est réservée, y écrivait-elle, en substance. Seulement, depuis sa fenêtre, le père du propriétaire de la voiture gênante l’a vue faire. Et il a de suite prévenu son fils.

Blessée aux jambes

Ce dernier est descendu et la tension est montée. Après avoir copieusement insulté la vieille dame, selon le parquet, le jeune homme s’est installé au volant de sa Peugeot 307. Il a effectué une marche arrière avant d’enclencher la première. Il a alors heurté volontairement la victime, indique encore le procureur en charge du suivi du dossier. Cette femme, qui se déplace avec l’aide d’une canne, a été blessée aux jambes. Quinze jours d’incapacité totale de travail lui ont été notifiés.

Le suspect sous contrôle judiciaire

Le suspect, âgé de 20 ans et inconnu de la Justice, a été placé en garde à vue mercredi 26 février. Lors de sa garde à vue, il aurait reconnu les faits. Dans l’attente de son procès, pour violences aggravées, devant le tribunal correctionnel de Nantes, il a été placé sous contrôle judiciaire.

Source OUEST FRANCE.

Rochefort : une locataire expulsée à cause de son handicap…!

Une propriétaire a exigé que sa locataire handicapée « dégage » de la résidence, au prétexte qu’elle abîmait le hall d’entrée avec son fauteuil roulant.

Rochefort : une locataire expulsée à cause de son handicap

Comme chaque année, Evelyne (1) avait pris une location à Rochefort pour ses trois semaines de cure début février. Mais ce séjour lui a réservé une très mauvaise surprise. Parce qu’elle est en fauteuil électrique roulant, sa propriétaire l’a d’abord accusée « d’abîmer le hall d’entrée » de l’immeuble. Avant de carrément lui demander de plier bagage. C’était pourtant la deuxième année qu’elle occupait l’appartement de la Résidence Colbert et l’an passé, il n’y avait eu aucun problème.

La bailleuresse prétend que la résidence « n’est pas faite » pour les fauteuils. Pourtant, selon Evelyne, « l’immeuble est équipé d’une rampe d’accès et d’un ascenseur aux normes ». L’agence immobilière confirme que le bâtiment « est parfaitement accessible aux personnes handicapées ». Malgré tout, la propriétaire insiste. Evelyne a beau montrer que son fauteuil ne dégrade pas le hall, rien n’y fait. « On était dans l’incompréhension totale de cette réaction », confie la locataire.

La propriétaire a même refusé que le couple déménage dans un appartement de la même résidence, en disant qu’elle devait « dégager ». Relogés par l’agence, Evelyne et son mari ont donc atterri dans un autre immeuble. « On s’est retrouvé à décamper un samedi soir en urgence », raconte Evelyne, abasourdie. Sous le choc, elle et son mari ont rencontré le défenseur des droits, avant d’aller porter plainte pour discrimination au handicap.

Pour cette habitante des Sables-d’Olonne, l’expulsion a été une expérience traumatisante :

« La propriétaire a eu des mots très durs. Pour elle, je n’étais pas réellement handicapée car je peux parfois marcher avec des cannes »

Evelyne est atteinte, depuis plusieurs années, d’une maladie auto-immune qui l’empêche en partie de marcher et lui provoque des douleurs violentes. De ce fait, elle est reconnue invalide à plus de 80 %.

Dans la loi, refuser à une personne en perte d’autonomie un lieu ou un service est passible de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende.

(1) Le prénom a été changé

Source SUD OUEST.

Véhicules inadaptés, conducteurs maltraitants : des usagers handicapés dénoncent le service Mobibus à Toulouse…

Des personnes en situation de handicap lourd dénoncent le service de transports de Tisséo Mobibus.

Rampe d’accès inadaptée, service de réservation défaillant et conducteurs maltraitants.

Selon eux, la qualité des voyages s’est fortement dégradée.

Les véhicules de transports sont parfois inadaptés pour les fauteuils roulant électriques. Illustration / © Sébastien MORELLI

Les usagers en situation de handicap qui utilisent quotidiennement le service de transport Mobibus de Tisséo sont excédés. Depuis plusieurs années, ils se plaignent de la mauvaise qualité du service assuré par Transdev pour le compte de Tisséo. Selon les associations APF France handicap, AFMTéléthon et le Collectif Inter Associatif Handicaps 31, la qualité des prestations s’est gravement dégradée avec, notamment, la mise en place d’un nouveau système informatique de réservation.

Dysfonctionnements à répétition

Sonia Lavenir, de APF France handicap, a recueilli plusieurs témoignages d’usagers : « Certains véhicules n’ont pas de rampe d’accès adaptée, du coup, la pente est raide et le fauteuil peut se retourner à la montée. Et une fois à l’intérieur, il est courant que l’usager en fauteuil se retrouve à voyager contorsionné avec la tête qui touche le plafond ! Sans parler des conducteurs désagréables, parfois maltraitants et qui conduisent trop vite. »

« On a l’impression d’être un colis »

Sonia Lavenir poursuit : « Le nouveau logiciel Pass qui permet des réservations en ligne n’est pas fiable. C’est compliqué de modifier une réservation et souvent les chauffeurs sont en retard. Pire encore, on m’a déjà oubliée ! Ajoutez à ça que l’assistance téléphonique en ligne ne répond pas toujours ! »

Un taux de satisfaction de 15.2/20

Selon une enquête menée à l’automne 2019 auprès de 800 personnes, les usagers donnent une note de 15.2 sur 20 pour le service Mobibus. Un taux de satisfaction en légère baisse car l’an passé, la note était 15.8/20.  Jean-Michel Lattes, le président de Tisséo complète : « 94% des personnes interrogées mettent au moins 10/20 au service Mobibus. Nous sommes très attentifs aux retours de ces usagers. Concernant, le logiciel Pass, on est conscient des dysfonctionnements, le prestataire est en train de faire les développements nécessaires pour que la centrale de réservations soit plus opérationnelle. »

Des véhicules homologués

Jean-Michel Lattes l’assure : « Tisséo et l’ensemble des sous-traitants qui assurent les trajets Mobibus sont tous équipés de véhicules homologués pour transporter des personnes en situation de handicap. Nous avons une flotte d’une centaine de véhicules. Si un usager constate un problème, qu’il nous le signale immédiatement. »

 

Aucune plainte pour maltraitance enregistrée

« Si des usagers ont été victimes de maltraitance de la part des conducteurs, il faut qu’ils nous en informent immédiatement. A ce jour, nous n’avons pas été informés d’un cas précis. » poursuit Jean-Michel Lattes. « Nous allons être attentifs à la formation des conducteurs, que se soit dans la manipulation ou dans le contact humain. »

Un geste commercial demandé par les associations

Selon Tisséo, les équipes de l’assistance téléphonique seront renforcées et mieux formées. Les associations à l’origine de la grogne, réclament une remise commerciale de 30% minimum sur les factures d’octobre pour dédommagement. « Nous y sommes favorables » a assuré Jean-Michel Lattes. L’échelonnement sur 6 mois du paiement des factures de novembre à janvier a également été acté.

Un transport porte à porte avec Mobibus est facturé 3.12 euros (1.50 euros pour le transport et 1.62 euros pour l’assistance). Un déplacement coûte 26 euros (25 euros sont pris en charge par Tisséo, 1 euro par l’usager bénéficiaire).

Bayeux – Handicap. Un million de vues pour le film consacré à Honorine… Vidéo…

Tournée au cours de l’été et diffusée sur les réseaux sociaux depuis octobre 2019, la vidéo consacrée à Honorine Pioger et au combat de sa famille contre le handicap a dépassé le million de vues.

Honorine et sa famille sont au coeur de ce court film documentaire diffusé sur le Net.

Avec plus d’un million de vues, dont 800 000 sur la plateforme Youtube, la vidéo consacrée à Honorine Pioger est en passe de battre des records.

« Une telle audience n’a jamais été atteinte en 20 ans de fondation Groupama, souligne Éric Pioger, le père d’Honorine. Une belle mise en lumière de ce qui se passe à Bayeux et sur le handicap ! »

Tournée au cours de l’été, cette courte vidéo met en avant le combat mené par la famille d’Honorine, pour vaincre le handicap.

Le tournage s’est déroulé au cours de l’été, dans la maison familiale et dans différents endroits de la ville.

Âgée de 11 ans, Honorine est maintenant bien connue des Bayeusains. Lorsque la jeune fille était âgée de 7 mois, ses parents ont appris qu’elle souffrait d’une lissencéphalie, une anomalie irréversible du cortex cérébral qui provoque un retard d’acquisition sur le plan moteur et sensoriel.

La vidéo visible sur le Net montre le quotidien de cette famille qui a été jusqu’à créer une école, pour dépasser le handicap.

Source OUEST FRANCE.

 

Des feux sonores pour faciliter la vie des malvoyants ….

Une réglementation impose aux municipalités d’équiper les feux de signalisation d’un dispositif sonore pour malvoyants.

À Pont-à-Mousson, 62 feux sur 86 sont déjà aux normes.

En parallèle, la ville abaisse certains trottoirs et ajoute des bandes de guidage dans les carrefours ou traversées piétonnes.

Des feux sonores pour faciliter la vie des malvoyants

Vous n’y avez sans doute jamais prêté attention mais la ville de Pont-à-Mousson a mis en place depuis plusieurs années des feux sonores pour les malvoyants. Normal car la ville a fait le choix « d’un service à la demande », contrairement à d’autres municipalités où les messages passent en boucle. Pour déclencher le dispositif, il faut se munir d’une télécommande.

Des lois en 2012 et 2015

À l’approche du feu, le malvoyant entend un message lui annonçant s’il peut ou non traverser. Une musique se met en route quand le feu est vert. Une autre signale le feu rouge. « Une loi a imposé de mettre les feux en conformité pour 2012. Et une autre de 2015 demande d’ajouter la localisation du feu en donnant le nom de la rue », explique Lionnel Bastien, adjoint aux travaux.

Résultat, sur 86 signaux piétons répartis sur toute la ville, 62 sont déjà équipés du dispositif sonore. La localisation se fait au fur et à mesure des remplacements. « La priorité a été mise sur le centre-ville et l’axe allant de la gare au cimetière », ajoute l’adjoint.

Plusieurs points noirs subsistent en ville

« Les 24 feux restants sont liés à la géométrie des lieux. Nous avons douze carrefours à feux et quatre traversées piétonnes sur toute la ville. Des carrefours sont parfois compliqués à aménager. C’est le cas notamment entre la place Duroc et la rue Joffre où, sur un îlot, il y a trois feux. Si nous mettons des feux sonores, ils vont forcément indiquer que l’on se trouve place Duroc et cela sera très compliqué pour le malvoyant de se diriger. Il faut revoir cette configuration avant de faire quoi que ce soit », souligne Christelle Lebel des services techniques.

Une étude est en cours pour sécuriser le carrefour des Lilas.

Sécuriser l’accès avec un guidage au sol

Autres points noirs pour la mairie : le carrefour De Gaulle-Lilas, le croisement rue des Lilas-chemin de la Corderie et le passage piétons au-dessus du pont SNCF. « Une étude est actuellement faite au carrefour des Lilas pour le sécuriser pour les piétons »

Mais installer des feux sonores n’est pas une fin en soi. Il faut aussi sécuriser l’accès avec un guidage au sol, des bandes podotactiles et des bandes de guidage, abaisser les trottoirs au niveau de la route.

L’équipement se fait donc petit à petit. Pour un feu vert à l’accessibilité.

Les préconisations de la Fédération des aveugles de France

Fiche de préconisation – Fédération des Aveugles de France, cliquez ici.

Source EST REPUBLICAIN.

 

Refus d’embarquer une personne handicapée dans un bus : enquête ouverte à la RTM…

L’histoire a été révélée sur les réseaux sociaux par une témoin de la scène : un chauffeur de bus aurait délibérément refusé l’accès à son bus à une jeune femme en fauteuil roulant.

La RTM a ouvert une enquête, après que le comportement du chauffeur lui ait été signalé.

Refus d'embarquer une personne handicapée dans un bus : enquête ouverte à la RTM. Un bus accessible aux handicapés - illustration

Après que l’accès à une discothèque ait été refusé à une personne handicapée le week-end dernier à La Garde, dans le Var, c’est un chauffeur de la RTM qui aurait refusé d’abaisser la rampe handicapé du bus qu’il conduisait pour laisser entrer une jeune femme en fauteuil roulant.

Une scène insoutenable pour Karine. Elle était sur place, à cet arrêt de la ligne 19 direction Castellane, et elle a tout vu : « La personne était placée sur le marquage au sol dédié. Le chauffeur ne s’est pas arrêté en face d’elle, ce qui l’a obligée à se déplacer. D’abord, il a dit qu’il n’y avait pas de plateforme, puis, qu’elle ne marchait pas : les passagers ont donc porté la jeune fille et son fauteuil. » Au terminus, même chose : le chauffeur rechigne à laisser descendre la jeune fille.

Alors Karine a voulu prendre une photo du bus ; le chauffeur l’aurait alors menacée. Après que Karine ait signalé le comportement du chauffeur, juste après la scène, à la RTM, cette dernière a immédiatement ouvert une enquête en interne. « _Nous prenons cette enquête très au sérieux. Nous avons convoqué le chauffeur, qui a donné sa déposition. Nous devons encore déterminer dans les prochains jours si la plateforme fonctionnait ou pas, mais nous devrons, quelle que soit l’issue de l’enquête, « parler » à cet agent_ », déclare Pierre Durand, directeur marketing de la RTM.

La mobilité des personnes handicapées : un enjeu à Marseille

Dans son appartement du troisième étage de la Belle de Mai, Patrice Busseuil est en fauteuil roulant depuis plus de 20 ans. Pour lui, l’histoire partagée par Karine n’est pas inédite : « Ça m’est déjà arrivé plusieurs fois, à moi et à des adhérents de mon association. Parfois, les chauffeurs ne veulent pas nous laisser monter. Ils me disent qu’il n’y a pas de rampe, mais je la vois, moi, la rampe« , se désole-t-il.  Il nuance toutefois son propos : « Il m’est déjà arrivé aussi de croiser des chauffeurs qui se sont levés eux-mêmes de leur siège pour m’aider à rentrer, quand les rampes d’accès ne fonctionnaient pas. Et puis, ça me rassure de voir que les passagers se mobilisent aussi pour nous« , raconte-t-il. Il se dit tout de même « dépité » par cette histoire.

La mobilité des personnes handicapées représente un vrai défi à Marseille. S’il existe bel et bien un bus de substitution adapté aux handicapés, MobiMétropole, ça n’est pas suffisant . Céline se déplace en fauteuil électrique : « MobiMétropole est un service très demandé. Il faut réserver son transport une semaine à l’avance, et on n’est même pas surs de l’obtenir. Demain, je dois aller à la gare Saint-Charles : mon transport a été refusé, je vais devoir rouler 20 minutes sur la route avec mon fauteuil« .

En effet, les trottoirs ne sont pas adaptés non plus aux fauteuils, tout comme les stations de métro, même si ces dernières devraient le devenir en 2023, selon la RTM. Seuls 20% des arrêts de bus sont homologués et accessibles aux personnes à mobilité réduite. Tous ces éléments font de Marseille une ville assez peu accessible en termes de transports pour les handicapés : selon une enquête de France Handicap, seuls 9% des personnes à mobilité réduite se déclarent satisfaits des transports un commun. Le plus faible taux des 14 villes mentionnées dans l’enquête.

Source FRANCE BLEU.

Emmanuel Macron n’a pas totalement convaincu le monde du handicap…

Ecole, diagnostic, allocation, retraite…

Le président de la République a fait des annonces mardi 11 février, à mi-mandat, lors d’une conférence nationale sur le handicap, qui touche 12 millions de Français.

Certaines mesures sont appréciées, mais toutes les associations ne sont pas convaincues que le quotidien des handicapés va en être amélioré.

En France, douze millions de personnes sont en situation de handicap.

« Le chemin n’est pas terminé », a admis ce mardi 11 février 2020 Emmanuel Macron concernant l’amélioration de la vie des 12 millions de personnes handicapées en France. Devant 500 personnes (associations, chefs d’entreprises, élus…) invitées à l’Élysée pour cette conférence nationale sur le handicap, il a salué les actions engagées par son gouvernement et annoncé une série de mesures applicables d’ici la fin de son mandat.

Aucun élève sans solution

C’était déjà la promesse du gouvernement à la rentrée 2019, or 8 000 enfants n’avaient pas d’accompagnant pour leur scolarité (AESH) à la rentrée dernière (contre 15 000 en 2018). Il n’empêche. Emmanuel Macron a redit ce mardi qu’« aucun enfant ne sera sans solution de scolarisation en septembre prochain. Le 8 000 doit passer à zéro. On ne doit rien lâcher. » Il a ainsi annoncé l’embauche de 11 500 AESH supplémentaires d’ici à 2022 et « un contrat digne » pour ces professionnels trop souvent à temps partiel et payés au Smic. « Nous devons travailler à leur stabilisation pour leur donner au moins 35 heures par semaine. » Jusque-là inexistant, un module sur le handicap sera aussi intégré dans la formation initiale des professeurs de l’Éducation nationale dès septembre.

Elargir le diagnostic de l’autisme et des troubles du comportement

Existant pour les enfants de moins de 6 ans, le forfait précoce du diagnostic de l’autisme et de sa prise en charge (ergothérapeute, psychologue…), sans reste à charge pour les familles, sera étendu aux enfants jusqu’à 12 ans et aux troubles dys (dyslexie, dyspraxie…) à compter de 2021. Une maison de l’autisme, lieu de ressources pour les familles et les professionnels, sera aussi créée.

Un numéro unique

Pour éviter la « montagne administrative » et « l’errance de guichet en guichet », un numéro de téléphone (le 360) dédié à l’appui des adultes et enfants handicapés sera mis en place en 2021. Il sera relayé par 400 équipes locales qui seront créées d’ici à 2022. Emmanuel Macron, conscient qu’il y a « trop de différences » selon les départements, souhaite aussi associer les Maisons France service, afin de définir un lieu unique d’accès. Concernant, le temps de traitement des dossiers, très variables selon les territoires (de 2 à 8 mois pour une réponse de l’AAH), le Président a affirmé qu’au 1er janvier 2021, « aucune demande ne doit être traitée en plus de trois mois ».

Pour Jean-Luc Duval, du collectif Citoyen handicap (celui qui monte dans les grues pour réclamer des accompagnants scolaires), ces mesures ne changeront rien au quotidien des personnes handicapées. Il ne croit pas au numéro unique : Nous avons l’habitude de ceux qui ne répondent plus : Aide handicap école, ceux des maisons du handicap…

1 000 places supplémentaires

Afin d’éviter les exils vers la Belgique, 1 000 places supplémentaires seront créées dans les établissements spécialisés dans trois régions prioritaires (Île-de-France, Hauts-de-France, Grand-Est), en plus des 2 500 places déjà programmées pour 2021-2022 sur tout le territoire. Son objectif ? Il ne souhaite « d’ici fin 2021, plus aucun départ contraint vers l’étranger » et veut permettre des retours vers la France.

Pas touche à l’allocation adulte handicapée

Le président a affirmé clairement que l’allocation adulte handicapée (AAH), actuellement versée à 1,2 million de personnes, ne serait pas « diluée » dans le futur revenu universel d’activité (RUA). Le RUA doit fusionner plusieurs allocations : RSA, prime d’activité, allocations logement. Une réponse à l’inquiétude d’associations qui avaient claqué la porte des négociations sur le RUA, la semaine dernière, pour marquer leur refus de voir l’AAH intégrée dans ce dispositif. Cette clarification sur l’AAH a été saluée par Alain Rochon, de l’APF France handicap, qui pointe toutefois l’absence de chiffre sur les financements.

Pari sur l’apprentissage

D’ici à 2021, 10 000 places en apprentissage seront réservées aux personnes handicapées. L’idée est d’atteindre le cap de 6 % de recrutement de personnes handicapées. Aujourd’hui, il n’est qu’à 3,5 %.

Retraite anticipée garantie

Dans le cadre du système universel, la retraite anticipée à partir de 55 ans sera simplifiée pour les travailleurs handicapés, qui pourront bénéficier d’une bonification de points. Emmanuel Macron s’est aussi dit favorable à une retraite progressive dès 55 ans pour les travailleurs handicapés et à une majoration spécifique pour la retraite des parents d’enfants handicapés. Enfin, les congés de proches aidants ouvriront des droits.

Réactions : des satisfactions et des déceptions

Regroupant 48 associations, le collectif Handicaps a salué l’humilité dans le bilan des actions passées et des engagements qui répondent pour certaines d’entre elles aux attentes. Néanmoins, il pointe le manque de débats. On a beaucoup entendu parler les ministres et les associations étaient juste là pour applaudir, regrette Jean-Louis Garcia, président de l’Apajh, premier mouvement regroupant tous les handicaps. Dénonçant des discussions difficiles avec la secrétaire d’État Sophie Cluzel et son mépris, il est satisfait du discours ferme et engagé du Président.

Mais davantage de mesures concrètes étaient sans doute attendues. Marie-Jeanne Richard, présidente de l’Unafam (Union de familles de handicapés psychiques), est en colère. Elle déplore que lors de la conférence, il n’y ait pas eu un mot sur le handicap psychique, qui touche trois millions de personnes. Il est grand temps de rendre visible le handicap lié aux troubles bipolaires, aux troubles obsessionnels compulsifs, à la schizophrénie…

Source OUEST FRANCE.

Dordogne : Delphine Cazis, en fauteuil roulant, attend un logement adapté à son handicap depuis deux ans…

Delphine Cazis habite à Montpon-Ménestérol.

En fauteuil roulant depuis 2018, elle a fait une demande auprès de Périgord Habitat pour obtenir une maison de plain-pied comme préconisé par ses médecins.

À ce jour, son dossier n’a toujours pas été validé par l’office public d’habitat de Dordogne.

Faute de pouvoir atteindre sa chambre au 1er étage, c'est sur ce fauteuil que Delphine dort la nuit.

Elle s’y est pourtant prise avant que son état de santé s’aggrave. Delphine Cazis, 53 ans, est une habitante de Montpon-Ménestérol en Dordogne. Handicapée moteur, elle a adressé une demande de relogement à Périgord Habitat en 2018, l’office public d’habitat de Dordogne, pour obtenir une maison de plain-pied. Depuis deux ans, son dossier n’a toujours pas été validé.

Un tourbillon administratif

En 2011, lors d’une opération chirurgicale qui s’est mal déroulée, Delphine Cazis est victime de complications et se retrouve atteinte de plusieurs pathologies. Depuis 2018, à cause de paralysies, elle se déplace en fauteuil roulant. Avec son invalidité de deuxième catégorie, Delphine ne peut plus travailler, elle touche donc une pension de la Sécurité sociale.

Déjà locataire d’une maison d’un étage depuis cinq ans à Montpon-Ménestérol, avec son handicap, elle ne peut plus monter dans sa chambre ni dans sa salle de bain et ne peut plus se servir de sa baignoire : « Le rhumatologue a décrété que je ne pouvais plus monter dans une baignoire. J’ai déjà fait trois chutes dont une très sérieuse. » affirme Delphine. Elle demande alors à l’office de HLM la possibilité d’installer une douche à la place de la baignoire. Demande refusée.

« Je ne me suis pas douchée depuis neuf mois »

Périgord Habitat préconise donc à Delphine Cazis de remplir un dossier pour une mutation dans un logement de plain-pied. Mais l’organisme, qui a pour mission de loger des familles aux revenus modestes, constate que Delphine Cazis et son mari touchent trop d’argent pour y prétendre. Selon le couple, Périgord Habitat se baserait sur des calculs erronés de Pôle Emploi. De plus, aujourd’hui l’office reproche à Delphine Cazis et son mari des retards de loyers qui seraient injustifiés.

Un tourbillon administratif qui n’arrange pas la situation de Delphine Cazis : « Je ne me suis pas douchée depuis neuf mois. Quand quelqu’un vient j’ai peur de sentir mauvais. C’est mon mari qui me fait la toilette dans le lavabo des WC du rez-de-chaussée. Je n’ai plus rien. Je suis un boulet pour mon mari. Je voudrais retrouver un peu de dignité« , confie la quinquagénaire.

Lundi dernier encore, le mari de Delphine Cazis a contacté Périgord Habitat. L’organisme leur demande un avis d’imposition pour compléter leur dossier. Un document qu’ils auraient fourni à plusieurs reprises.

Contacté par France Bleu Périgord, Périgord Habitat n’a pas souhaité aborder le dossier de Delphine Cazis. Philippe Sage, directeur à l’office public d’habitat, ajoute que « Il n’y pas de cas particulier, tous les cas sont particuliers. Toutes les demandes de relogement sont traitées en fonction des appartements et maisons disponibles et adaptées« .

Source FRANCE BLEU.

Le handicap et l’accessibilité au cœur du débat des Municipales…

La loi est appliquée mais rien que la loi, l’association APF France handicap prône, à l’approche des élections municipales, une démarche dynamique pour une haute qualité d’usage.

Il n’est pas nécessaire de subir un handicap pour éprouver des difficultés de mobilité.

Le handicap et l'accessibilité au cœur du débat des Municipales...

Handicap : rapport classé ? S’il reconnaît que toutes les municipalités ont grosso modo fait ce qu’elles avaient à faire en matière d’accessibilité aux personnes en situation de handicap, Bernard Avon, bénévole depuis près de 40 ans à l’APF France handicap, ajoute : « Elles n’ont fait qu’appliquer la loi ! »

Un bond en avant ou deux pas en arrière ?

Une loi, enfin des lois, qui, depuis 1975, « semblent faire un bond en avant quand elles font deux pas en arrière. »

Il en est ainsi de petits détails comme le dévers de 2 % maximal imposé aux trottoirs du mur à la rigole dans la loi de 2005 et ramené à 3 % en 2014. Ou encore du 100 % de logements neufs accessibles de la loi Elan réduit à 20 %. « Certes, cela induit un surcoût de 2 à 3 % du projet mais qu’en est-il du coût d’adaptation des 80 % restants et qui paie ? »

« Une haute qualité d’usage » qui dépasse la norme

On est encore loin de la « démarche dynamique » prônée par l’association dont Bernard Avon est le référent accessibilité régional pour imposer, par la concertation, « une haute qualité d’usage » qui dépasse la norme pour y substituer un ressenti. « Dans notre société vieillissante, il n’est pas nécessaire de subir un handicap pour éprouver des difficultés de mobilité… » Une entorse suffit.

Et, ajoute M. Avon, « ces logements démontreraient toute leur utilité quand on compare le coût d’un Ehpad à celui du maintien à domicile. En cela, les villes disposent d’experts dans leurs CCAS mais qui ne sont pas sollicités au niveau des permis de construire même sur un plan consultatif. On essaie également de promouvoir le rôle de conseil que peuvent avoir les principaux intéressés eux-mêmes. Qu’attend un handicapé d’une bibliothèque, par exemple ? »

Les candidats préoccupés à développer la mobilité douce

C’est dans ce domaine de l’impulsion que Bernard Avon guigne avec espoir les programmes des candidats, pour l’instant plus préoccupés de verdir leur démarche et au mieux de tracer un futur à la mobilité vélocipédique, que d’achever la transition vers l’accessibilité globale de leur bonne ville à tout un chacun, avec ou sans roulette, avec ou sans canne blanche, avec ou sans déambulateur. « Il fut un temps où des financements publics ont été accordés aux propriétaires qui ravalaient leur façade. Cela a transformé nos villes. On pourrait faire de même pour accélérer l’accessibilité… À Besançon, par exemple, plus de 50 % des cabinets médicaux ne le sont pas aux handicapés. »

Le handicap et l'accessibilité au cœur du débat des Municipales

Toujours perçu comme une contrainte

Mais le gros point noir demeure « les transports publics », estime Bernard Avon. « uand on doit réserver 48 heures voire une semaine à l’avance un service de bus à la demande, ce n’est pas normal. » Idem pour les trains lorsque les quais laissent un espace trop large jusqu’à la margelle de la rame, ou quand un TGV ne dispose que d’une place pour un fauteuil en première classe. Avec deux places, le tramway fait mieux… mais cela demeure très modeste.

« Globalement, le minimum de ce qui pouvait être fait l’a été mais la loi est toujours perçue comme une contrainte ! », conclut Bernard Avon, qui rêve certainement d’un peu plus d’enthousiasme pour sa cause.

Un vaste chantier à entreprendre

Des voitures stationnées sur les trottoirs, des trottoirs trop étroits ou pentus ou si mal foutus ou si encombrés de panneaux publicitaires qu’une sortie en fauteuil prend des allures de rallye, la ville n’est pas tendre avec les handicapés. Même si les feux se mettent à parler, la technologie ne remplace pas le bon sens.

Et si le sursaut venait des exigences des valides pour imposer un véritable schéma de déplacements en modes doux. Car les pistes cyclables bricolées jusqu’à présent ici ou là ne sont pas plus satisfaisantes. Beaucoup empruntent les trottoirs au détriment des piétons et combien d’autres justifient des contresens litigieux comme alibi à la modernité, en se lavant les mains d’un aménagement plus poussé.

C’est probablement dans cette décision de rendre les centres-villes « circulables » en sécurité pour les plus exposés qu’une véritable réflexion peut être engagée. En associant les besoins des uns et des autres plutôt que les opposer ou les faire se chevaucher. Bref, c’est aussi l’occasion de repenser courageusement l’espace dédié à la voiture, une bonne fois pour toutes, au cœur des cités qui n’ont d’ailleurs jamais été conçues pour elle. Sans l’exclure totalement, bien entendu, car elle a son rôle mais en la cantonnant enfin au strict nécessaire afin de partager le territoire en accordant à chacun ce qui lui est dû. F.J.

Source EST REPUBLICAIN.