Dordogne : Delphine Cazis, en fauteuil roulant, attend un logement adapté à son handicap depuis deux ans…

Delphine Cazis habite à Montpon-Ménestérol.

En fauteuil roulant depuis 2018, elle a fait une demande auprès de Périgord Habitat pour obtenir une maison de plain-pied comme préconisé par ses médecins.

À ce jour, son dossier n’a toujours pas été validé par l’office public d’habitat de Dordogne.

Faute de pouvoir atteindre sa chambre au 1er étage, c'est sur ce fauteuil que Delphine dort la nuit.

Elle s’y est pourtant prise avant que son état de santé s’aggrave. Delphine Cazis, 53 ans, est une habitante de Montpon-Ménestérol en Dordogne. Handicapée moteur, elle a adressé une demande de relogement à Périgord Habitat en 2018, l’office public d’habitat de Dordogne, pour obtenir une maison de plain-pied. Depuis deux ans, son dossier n’a toujours pas été validé.

Un tourbillon administratif

En 2011, lors d’une opération chirurgicale qui s’est mal déroulée, Delphine Cazis est victime de complications et se retrouve atteinte de plusieurs pathologies. Depuis 2018, à cause de paralysies, elle se déplace en fauteuil roulant. Avec son invalidité de deuxième catégorie, Delphine ne peut plus travailler, elle touche donc une pension de la Sécurité sociale.

Déjà locataire d’une maison d’un étage depuis cinq ans à Montpon-Ménestérol, avec son handicap, elle ne peut plus monter dans sa chambre ni dans sa salle de bain et ne peut plus se servir de sa baignoire : « Le rhumatologue a décrété que je ne pouvais plus monter dans une baignoire. J’ai déjà fait trois chutes dont une très sérieuse. » affirme Delphine. Elle demande alors à l’office de HLM la possibilité d’installer une douche à la place de la baignoire. Demande refusée.

« Je ne me suis pas douchée depuis neuf mois »

Périgord Habitat préconise donc à Delphine Cazis de remplir un dossier pour une mutation dans un logement de plain-pied. Mais l’organisme, qui a pour mission de loger des familles aux revenus modestes, constate que Delphine Cazis et son mari touchent trop d’argent pour y prétendre. Selon le couple, Périgord Habitat se baserait sur des calculs erronés de Pôle Emploi. De plus, aujourd’hui l’office reproche à Delphine Cazis et son mari des retards de loyers qui seraient injustifiés.

Un tourbillon administratif qui n’arrange pas la situation de Delphine Cazis : « Je ne me suis pas douchée depuis neuf mois. Quand quelqu’un vient j’ai peur de sentir mauvais. C’est mon mari qui me fait la toilette dans le lavabo des WC du rez-de-chaussée. Je n’ai plus rien. Je suis un boulet pour mon mari. Je voudrais retrouver un peu de dignité« , confie la quinquagénaire.

Lundi dernier encore, le mari de Delphine Cazis a contacté Périgord Habitat. L’organisme leur demande un avis d’imposition pour compléter leur dossier. Un document qu’ils auraient fourni à plusieurs reprises.

Contacté par France Bleu Périgord, Périgord Habitat n’a pas souhaité aborder le dossier de Delphine Cazis. Philippe Sage, directeur à l’office public d’habitat, ajoute que « Il n’y pas de cas particulier, tous les cas sont particuliers. Toutes les demandes de relogement sont traitées en fonction des appartements et maisons disponibles et adaptées« .

Source FRANCE BLEU.

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