Handicap : Wilson, le majordome numérique qui vous aide à trouver des bons plans accessibles près de chez vous…

Audrey Sovignet, habitante des Lilas (Seine-Saint-Denis) et co-fondatrice de l’entreprise « I Wheel Share », a créé Wilson, un majordome numérique qui propose aux personnes en situation de handicap d’accéder rapidement aux données concernant les sites et les activités accessibles près de chez elles.

Audrey Sovignet, co-fondatrice de l'entreprise I Wheel Share

Cinéma, restaurants, médecins, distributeurs de billets… le tout accessible et près de chez soi : c’est ce dont rêve beaucoup de personnes en situation de handicap et qui doivent souvent chercher pendant plusieurs minutes, voire des heures, sur internet pour trouver le bon endroit et la bonne adresse. Audrey Sovignet, habitante des Lilas en Seine-Saint-Denis et co-fondatrice de l’entreprise I Wheel Share, a décidé de leur proposer des réponses quasi instantanément.

Wilson, le compagnon virtuel et pratique

Au total, 300 000 données sont recensées et proposées via l’application Messenger de Facebook par Wilson, un « robot numérique ». Il suffit de commencer la discussion, indiquer son handicap (« sa particularité »), et demander quel endroit vous recherchez ou quelle activité vous souhaitez pratiquer. Dans les six secondes, Wilson vous propose les réponses adéquates, en fonction de la localisation. Petit plus : ce compagnon virtuel vous propose aussi des jeux, des quizz et même des blagues !

Pour Audrey Sovignet, l’idée est vraiment de proposer un outil sur mesure pour « faciliter le quotidien des personnes en situation de handicap mais aussi de leur entourage ». Elle sait de quoi elle parle. Cette trentenaire, d’origine stéphanoise, a fondé l’entreprise avec son frère, devenu paraplégique après un accident de la route en 2012. « On avait beaucoup de mal à trouver des infos sur l’accessibilité des lieux qu’on voulait visiter ou des activités qu’on voulait faire ensemble ».

Un enjeu pour l’autonomie

Son objectif :  valoriser toutes les initiatives menées sur le terrain et répondre aux besoins exprimés. Par exemple, celui des personnes non voyantes qui ont du mal à trouver des distributeurs de billets accessibles en dehors de leur quartier. « On est allé frapper  aux portes des banques pour leur demander où étaient ces distributeurs, on les a répertoriés et on a créé des itinéraires piétons avec google maps ». Audrey Sovignet est convaincue que le numérique est un « véritable levier d’autonomie et d’indépendance » à condition de former les personnes qui en ont besoin à l’usage de ces outils. près il faut multiplier les formations à l’usage de ces outils.

L’accessibilité pour tous, un parcours du combattant

L’accessibilité, un combat de tous les jours pour Rafik Arabat, champion de France d’haltérophilie. Il vit à La Courneuve en Seine-Saint-Denis depuis 1994. Si des efforts ont été faits, ces dernières années, le sportif  se bat pour que tous les lieux publics soient accessibles sans exception, notamment aux personnes qui se déplacent en fauteuil roulant comme lui. Avec son ami, Abdelkader Dahou, habitant de l’Île-Saint-Denis (et candidat aux municipales sur la liste du maire sortant Mohamed Gnabaly), atteint de la maladie des os de verre.

Abdelkader Dahou et Rafik Arabat à La Courneuve le 10 février 2020 - Radio France

Source FRANCE BLEU.

15 ans de la loi handicap : encore un long chemin pour faire évoluer les mentalités…

Aujourd’hui on compte 12 millions de personnes en situation de handicap en France.

15 ans après la loi handicap, l’accessibilité reste un enjeu majeur.

Du progrès reste encore à faire aussi dans les mentalités. Témoignage d’une ligérienne, handicapée moteur de naissance.

Aujourd'hui le handicap, qu'il soit moteur, sensoriel ou mental, touche 12 millions de français

Dans son fauteuil électrique, Rosette Iannuzzo, 47 ans, handicapée de naissance, a vu les choses évoluer depuis la loi handicap de 2005.

En terme d’accessibilité il y a eu des avancées, mais elle regrette tout de même que cela ne soit pas réellement rentré dans les habitudes des français : « On préfère la solution de facilité, on se dit que c’est trop compliqué de mettre un logement en accessibilité, alors on choisit de créer des exceptions. Il faudrait que le principe de base soit de construire un bâtiment quel qu’il soit, prévu pour des personnes en situation de handicap. »

Changer les mentalités pour être considéré comme une citoyenne à part entière

Au delà des difficultés d’accès ou de déplacement, ce qui agace cette habitante de Lorette c’est surtout les regards condescendants qu’elle croise encore trop souvent : « Si je suis accompagnée d’une personne valide, mon interlocuteur s’adressera d’emblée à elle plutôt qu’à moi. Quand on me voit, mon handicap moteur paraît assez lourd donc on se dit que je ne vais pas être capable de répondre à une question. » Qu’il soit moteur, mental ou sensoriel, « le handicap est toujours synonyme d’incapacité intellectuelle » regrette-t-elle.

« L’accessibilité au sens large »

Rosette Iannuzzo, qui a été représentante territoriale pour l’Association des Paralysés de France pendant dix ans, milite pour un changement de mentalité dans notre société. Pour elle, l’accessibilité ne se limite pas aux obstacles physiques : « Ce n’est pas uniquement qu’une histoire de trottoirs, d’accès à la voirie, ou aux magasins, c’est l’accessibilité au sens large. »

Éternelle optimiste, elle se dit chanceuse d’avoir eu une éducation complète et des opportunités notamment grâce à son adhésion à l’APF. Mais cela reste insuffisant, aujourd’hui elle souhaite pour les jeunes générations de personnes en situation de handicap qu’il n’y ait plus de stigmatisation négative à leur égard : « Il faut absolument qu’on permette à la personne handicapée de trouver encore plus sa place qu’aujourd’hui et qu’on lui permette d’investir tous les domaines qu’elle souhaite. » affirme-t-elle.

Source FRANCE BLEU.

 

Vannes : une aire de jeux inclusive pour tous les enfants valides ou handicapés, la première en Bretagne…

C’est la première aire de jeux inclusive de Bretagne et une des plus grandes de ce type en France.

L’aire de jeux, située dans le quartier de Tohannic, à Vannes, propose une trentaine de jeux destinés aux enfants valides et aux enfants en fauteuil, déficients visuels ou auditifs.

Vannes : une aire de jeux inclusive pour tous les enfants valides ou handicapés, la première en Bretagne. 30 jeux sont proposés aux enfants, valides ou non valides

Le projet a mûri pendant deux ans. Mais l’aire de jeux connaît un franc succès depuis son ouverture le 21 décembre 2019. Le parking ne désemplit pas et on vient de loin. Ce jour là, un mercredi, on pouvait voir des enfants de Vannes, bien sûr, mais aussi de Locminé ou de Saint Guyomard. Les parents ou les éducateurs n’hésitent pas à faire 20 ou 30 kilomètres. L’aire de jeux de Tohannic fait 750 mètres carrés. Elle propose une trentaine de jeux : toboggan, tape-cul, balançoire, trampoline. Les couleurs sont vives. Tout est réuni pour stimuler les sens.

On est moins isolé et cette aire de jeux renforce le vivre ensemble, dit Amélie, maman d’un garçon de 12 ans en fauteuil

« Et puis, ajoute t-elle, les aires de jeux traditionnelles peuvent créer de la frustration puisque mon fils ne peut pas participer aux activités. Alors que là, pas besoin de le sortir de son fauteuil. Il n y a qu’à le regarder rire quand il est sur le trampoline ».

Les jeux sont accessibles à tous les enfants et favorisent l'échange - Radio France

C’est la société Proludic, basée en Indre et Loire, qui a travaillé avec la mairie de Vannes. Le choix des couleurs s’est révélé primordial. Le choix des cheminements, qu’ils soient sensoriels et pratiques, sans terre ni cailloux, a été longuement réfléchi. Les jeux ont été conçus, bien sûr, pour leur accessibilité.

Il fallait faire de cette aire de jeux un espace pratique et convivial - Radio France

« Cette aire de jeux, raconte Lionel, éducateur à l’Institut thérapeutique de Locminé, c’est aussi l’ouverture vers les autres. « 

Et il ajoute, « les enfants avec un handicap, découvrent avec une grande joie des activités qui jusque là leur étaient interdites et miracle, ils sont rejoints par des enfants valides qui  jouent avec eux sans retenue ».

Source FRANCE BLEU.

Se déplacer quand on est handicapé: la galère dans l’agglomération niçoise…

Seuls 9% à 10% des personnes vivant dans l’agglomération de Nice sont satisfaites de l’accessibilité de la ville pour les personnes en situation de handicap d’après une étude IFOP publié la semaine dernière.

A l’échelle nationale, deux tiers des handicapés témoignent de difficultés à se déplacer.

Pour ces personnes en fauteuils roulants, monter sur les trottoirs est bien souvent difficile à Nice Nord

Trottoirs trop hauts, absence de rampe d’accès aux bâtiments, feux tricolores sonores défaillants, vivre à Nice en étant aveugle ou en fauteuil roulant peut devenir un véritable parcours du combattant. Seuls 9% à 10% des personnes vivant dans l’agglomération de Nice sont satisfaits de l’accessibilité de la ville pour les personnes en situation de handicap d’après une étude IFOP publié la semaine dernière par l’association des paralysés de France (APF). 

Des trottoirs pas aux normes

« Souvent les trottoirs ne sont pas au norme. En face d’un passage piéton par exemple, ils ne doivent pas dépasser les deux centimètres de hauteur. Souvent ce n’est pas le cas et je suis obligé de passer sur la route », témoigne Patrick Touchot, qui se déplace en fauteuil roulant depuis sa naissance. Le président de l’association « accessible pour tous » met aussi en évidence la non conformité de certains arrêts de bus niçois.

Jacques Dejeandile, le conseiller municipal en charge du handicap de la ville de Nice, affirme que des efforts ont été faits avec des travaux régulièrement sur les trottoirs. « Nous allons progressivement refaire les arrêts de bus. On ne peut pas tout faire du jour au lendemain malheureusement », affirme-t-il.

L’élu met aussi en avant le service MobileAzur qui récupère les personnes handicapés chez elles et les amène directement à destination. Mais les usagers se plaignent du manque d’offre et de délais trop long pour en profiter.

Dans les Alpes Maritimes, 37 253 personnes sont inscrites au registre des travailleurs handicapés. 56 000 personnes, dont les seniors, disposent de la carte d’invalidité.

Source FRANCE BLEU.

Grenoble, ville la plus accessible de France pour les personnes en situation de handicap….

Grenoble est la métropole française la plus accessible pour les personnes handicapées. Mercredi 29 janvier, APF France Handicap a publié un classement des villes où il est le plus facile de circuler, mais aussi d’accéder aux commerces ou aux écoles.

A l’échelle du pays, des progrès restent à faire.

Grenoble, ville la plus accessible de France pour les personnes en situation de handicap. Illustration / © BELPRESS/MAXPPP

Des difficultés pour prendre les transports en commun, se rendre à la pharmacie, aller chercher son enfant à l’école… C’est ce qu’éprouvent les deux tiers des personnes handicapées selon une étude Ifop publiée mercredi 29 janvier par l’association qui réclame une volonté politique pour contraindre les établissements à se mettre aux normes.

Grenoble, ville la plus accessible de France pour les personnes en situation de handicap

Si Grenoble fait figure de bon élève en la matière, en se positionnant en tête du classement – avec 30% d’habitants déclarant n’être jamais ou rarement gênés dans ses déplacements – le tableau reste cependant relativement sombre pour les handicapés, mais aussi pour les personnes âgées, les utilisateurs de poussette ou de béquilles.

« La métropole grenobloise doit en grande partie ce bon résultat à l’accessibilité de sa grande ville, analyse Mattieu Villaret, directeur territorial des actions associatives d’APF France handicap en Isère, dans un communiqué. Grenoble est historiquement engagée dans l’adaptation de son territoire aux besoins des personnes à mobilité réduite. Il y a une culture de l’accessibilité chez les élus grenoblois. Il faut que la métropole s’en imprègne. »

Les métropoles restent globalement peu accessibles

Aix-Marseille, Paris ou Nice arrivent quant à elles en queue de classement avec seulement 9 à 10% de taux de satisfaction.

« L’accessibilité, c’est bien sûr essentiel pour les gens comme moi en fauteuil roulant, mais on n’est pas les seuls concernés », a résumé lors d’une conférence de presse le président de l’APF France Handicap, Alain Rochon, pour qui « il est plus que temps de rendre ce pays enfin accessible à toutes et tous ».

Pour toutes ces raisons, un tiers des personnes non handicapées disent également rencontrer « souvent » des difficultés d’accès aux transports, à la voirie ou à des établissements recevant du public, selon cette consultation réalisée auprès de 11.905 Français, dont 51% en situation de handicap.

« Rappeler tout le monde à ses obligations »

Même l’accès aux cabinets médicaux est problématique, selon cette enquête: environ la moitié des personnes en béquilles ou en fauteuil roulant disent éprouver des difficultés pour y accéder.

« Nous appelons les pouvoirs publics à rappeler tout le monde à ses obligations pour que ce chantier avance. Il faut un portage politique, avec une campagne de communication, en menaçant de sanctions ceux qui ne s’en préoccupent pas », a dit de son côté Nicolas Mérille, chargé du dossier de l’accessibilité à l’APF.

La loi de 2005, a rappelé Nicolas Mérille, prévoit une amende administrative de 1.500 euros pour les établissements qui ne respecteraient pas leurs obligations de mise aux normes.

Des dérogations sont toutefois possibles, pour des raisons techniques ou si le coût des travaux est manifestement disproportionné par rapport au chiffre d’affaires d’un commerce ou d’un restaurant, par exemple. Mais de telles sanctions sont rarissimes, selon lui. « Si on agite la menace de sanctions ou que quelques-uns écopent d’une amende, ça fera réfléchir. »

Source FR3.

Handicap : Nantes est l’une des villes les plus accessibles de France, mais il reste beaucoup à faire…

Nantes est la troisième ville de France la plus accessible aux personnes handicapées selon l’enquête d’APF France handicap et de l’Ifop.

Pour autant, la grande majorité d’entre elles ont toujours des problèmes pour se déplacer et elles ne sont pas les seules.

Nantes est l'une des villes les plus accessibles de France

Nantes métropole est sur le podium des villes les plus accessibles de France, en troisième position derrière Grenoble et Rennes, selon l’étude d’APF France handicap et de l’Ifop. Ont été prises en compte les réponses de personnes handicapées, mais aussi de personnes âgées, de familles, de voyageurs avec des bagages dans les transports en commun et de livreurs.

3/4 des personnes interrogées ont des difficultés lors de leurs déplacements

Pour autant, il reste beaucoup à faire puisque malgré cette place honorable, seulement 24% des personnes interrogées déclarent être rarement ou jamais gênées dans leurs déplacements.

Source FRANCE BLEU.

Auch : un footballeur handicapé bloqué 23 jours à son domicile à cause d’un ascenseur cassé…

Sylvain Malard ne peut plus sortir de son appartement depuis 24 jours.

L’ascenseur de son logement, rue Victor Hugo à Auch (Gers), a été dégradé il y a un mois et n’est toujours pas réparé.

La situation du gardien champion du monde de foot fauteuil en 2017 est remontée jusqu’au ministère.

L'accès au bâtiment est à l'origine prévu pour les personnes à mobilité réduite (photo d'illustration)

Ce samedi 25 janvier, cela fera 24 jours que Sylvain Malard, 31 ans et handicapé moteur, est bloqué chez lui à Auch. Il ne peut plus sortir, parce que l’ascenseur de son immeuble est cassé, toujours pas réparé et ce ne sera pas le cas avant le 29 janvier (mercredi) au plus tôt. Un vrai calvaire pour cet homme qui est également joueur international de foot fauteuil, à Auch et en équipe de France : il est champion de France, d’Europe, et a gagné la coupe du monde 2017.

Un mois de réparation

Cela fait donc plusieurs semaines que Sylvain Malard, n’a pas pu se rendre à un entrainement. Le trentenaire est privé de sa passion mais aussi de ses simples sorties « pour faire des courses ou aller chez le pharmacien », explique Martine Dareux, la présidente du club foot fauteuil à Auch.

Pourquoi faut-il autant de temps pour réparer un ascenseur ? Selon le bailleur, Toit familial de Gascogne, l’appareil n’est pas seulement tombé en panne mais il a été dégradé gravement : « Quelqu’un a démonté l’ensemble du bandeau de commande, ce qui sert à choisir l’étage auquel on veut se rendre », déplore le directeur général  Serge Campagnol. Ce bandeau n’est pas en stock chez l’installateur, ni chez le fabricant, il a donc du être commandé et fabriqué spécialement, en Espagne. « C’est une situation frustrante, ça ne devrait pas arriver, surtout dans des logements que nous avons voulu accessibles aux personnes à mobilité réduite », se désole-t-il.

La secrétaire d’État intervient

L’histoire est remontée jusqu’à la secrétaire d’État aux personnes handicapées, Sophie Cluzel. Son cabinet a contacté le bailleur, qui a expliqué son impuissance. Serge Campagnol affirme avoir acheté une chaise à porteur pour permettre à Sylvain Malard de sortir de chez lui en attendant la réparation de l’ascenseur. Elle devrait avoir lieu dans le courant de la semaine prochaine. Le bailleur pense également à installer une caméra de vidéosurveillance pour dissuader tout acte de malveillance à l’avenir.

Source FRANCE BLEU.

Réforme des travaux d’accessibilité PMR en copropriété : ce qui va changer le 1er juin 2020….

Aujourd’hui encore au XXIe siècle, il est souvent difficile de faire aménager un immeuble ou un bâtiment géré en copropriété, pour que celui-ci puisse être entièrement accessible aux personnes à mobilité réduite !

En effet, la décision de faire effectuer des travaux spécifiques implique un accord et un vote de la part du syndicat des copropriétaires.

Réforme des travaux d'accessibilité PMR en copropriété : ce qui va changer le 1er juin 2020

Cependant, parmi les dernières mesures prises à la suite de la Loi Élan, l’ordonnance du 30 octobre 2019, sur la réforme du droit de copropriété des immeubles bâtis, vise à simplifier la procédure décisionnelle, préalable à la réalisation de travaux. Cette réforme, qui se veut en faveur des personnes à mobilité réduite, entrera en vigueur le 1er juin 2020. Nous allons ici détailler les principaux changements introduits par l’ordonnance, portée en premier lieu par les Ministères de la Justice et du Logement.

De quoi est-il question exactement ?

Le Gouvernement a annoncé que deux objectifs principaux seraient visés au travers de l’ordonnance n°2019-1101 du 30 octobre 2019.

Tout d’abord, il s’agit d’améliorer la gestion des immeubles en copropriété, et deuxièmement, de réduire et prévenir les contentieux, ce qui aidera à atteindre le premier objectif. Pour ce faire, un important dispositif légal est mis en place, au travers de 6 titres et 42 nouveaux articles !

Afin de bien comprendre les enjeux des nouvelles règles, il est primordial de revenir sur la présente situation des travaux de copropriété effectués dans le cadre d’immeubles gérés en commun. Jusqu’à présent, c’est l’article 24 alinéa e de la loi du 10 juillet 1965 qui en fixe les règles ; il est stipulé que les aménagements ne doivent pas « affecter la structure de l’immeuble ou ses éléments d’équipement essentiels » et « sous réserve que la destination de l’immeuble soit préservée ». Difficile en effet de procéder à des travaux modifiant l’accès du bâtiment, ou l’installation d’un ascenseur par exemple….

Il s’agit bien entendu d’une loi ancienne, qui date de plus de 50 ans, et qui nous ramène à une époque où les pouvoirs publics portaient en principe une attention bien moindre aux personnes à mobilité réduite. Dans cette perspective, les objectifs poursuivis par l’ordonnance du 30 octobre 2019 peuvent apparaître comme essentiels. En ce qui concerne les travaux de copropriété, cette ordonnance introduit un article, 25-2, dans la loi de 1695, et n’a pas pour vocation de changer le mode de fonctionnement de la gestion des immeubles en copropriété.

La réforme de 2020 : une réelle avancée ?

Comme nous venons de le voir, effectuer des travaux en copropriété n’est encore pas une chose facile, et demande une véritable autorisation de la part de l’assemblée générale qui gère les décisions relative au bâtiment. Il est question de blocages légaux anciens qui constituent autant d’obstacles à l’aménagement.

La réforme qui sera appliquée à partir du 1er juin 2020 prévoit que la procédure d’autorisation mutera « en une simple procédure d’information du syndicat des copropriétaires ». Il n’y aura dès lors plus besoin d’un vote aux assemblées générales.

L’ordonnance n°2019-1101 du 30 octobre 2019 comporte des réserves. En effet, il demeure un droit d’opposition de la part de l’assemblée générale des copropriétaires. Même si la procédure est simplifiée, il ne sera donc pas toujours possible d’obtenir le feu vert pour la réalisation de travaux de copropriété pour l’accessibilité du bâtiment.

Les travaux de copropriété peuvent être bloqués uniquement si la majorité des membres de l’assemblée font part de leur désaccord.

Les informations disponibles sur des sites officiels tels que celui de l’ ANIL (Agence départementale pour l’information sur le logement), signalent deux exceptions à l’entrée en vigueur de l’ordonnance au 1er juin 2020. Celles-ci concernent « la dispense d’ouverture d’un compte séparé pour les petites copropriétés » et « pour ces copropriétés, en cas de changement de syndic, les obligations du syndic sortant ». Le changement de syndic (le représentant légal élu par un syndicat de copropriété) peut dès lors s’effectuer avec plus de souplesse, toujours dans le cadre de la politique de prévention des contentieux poursuivie par les acteurs de la réforme.

La réalisation de travaux de copropriété : quels changements ?

L’introduction de la réforme concernant les travaux de copropriété peuvent susciter des questionnements légitimes, d’autant plus lorsqu’il est question de mise aux normes pour les besoins des personnes handicapées.

L’ordonnance du 30 octobre 2019 prévoit une harmonisation des rapports entre locataires et propriétaires, dans le sens où la demande de travaux d’aménagements se fait en amont de leur réalisation. C’est-à-dire que les travaux de copropriété sont portés à la connaissance de l’assemblée générale, qui dispose ainsi du temps d’étudier la question et de faire part de sa décision. Cette harmonisation semble parfaitement s’inscrire dans l’objectif de réduction des contentieux.

Cependant, le site syndic-one signale que l’ordonnance d’octobre 2019 établit que « la copropriété ne peut pas s’opposer à des travaux de mise aux normes handicapées sur les parties communes dès lors qu’ils sont réalisés aux frais du copropriétaire à l’origine du projet ». Il en résulte de ce fait une perte de pouvoir relative de l’assemblée générale.

Enfin, selon les règles établies par l’article 25-2, le copropriétaire de l’immeuble doit s’assurer que les entreprises amenées à réaliser ces travaux d’accessibilité dans les parties communes disposent de toutes les qualifications et assurances requises.

Source FLASHIMMO.

A Lourdes, trouver un logement adapté, relève presque du miracle…

Ça parait incroyable, dans une ville dédiée à l’accueil des pélerins souvent handicapés, une étudiante ne parvient pas à trouver un appartement adapté.

Pauline Robinet se bat toujours pour trouver un logement adapté

Pauline robinet est Oloronaise, après son baccalauréat, elle poursuit cette année ses études en BTS tourisme au lycée Peyramale à Lourdes. Elle vient de se trouver privée de cours pendant une semaine parce que l’ascenseur qui dessert son appartement était en panne. Elle rentrait d’Oloron, et sans ascenseur, il lui était impossible d’accéder à son appartement en étage, elle est donc repartie chez ses parents et elle s’est fait envoyer les cours. Aujourd’hui, après une réparation provisoire de l’ascenseur, elle craint de se retrouver un jour bloquée dans l’appartement.

Malgré ses recherches, la famille n’a toujours pas trouvé de logement adapté

Pauline qui a le soutien de ses parents, se heurte à cette réalité : à Lourdes, les logements adaptés se trouvent dans les hôtels ou les résidences qui accueillent les pélerins et le coût à l’année est bien trop élevé. En ville, le parc locatif est vieillissant et ceux qui rénovent, ne prennent pas en compte l’accueil de fauteuils roulants. Le centre communal d’action sociale de Lourdes leur a bien proposé un appartement mais dans une cité excentrée et sans pouvoir stationner correctement le véhicule aménagé pour le fauteuil.

« On a visité une résidence hôtelière, c’était 80 euros la journée, on ne peut pas se le permettre au mois. »

Source FRANCE BLEU.

Comment les chiens guides d’aveugles savent-ils où leurs maîtres veulent aller ?…

C’est une question posée par Mia, 6 ans : « Comment les chiens guides d’aveugles savent où leurs propriétaires veulent aller ? »

Une scientifique lui répond.

Merci Mia pour ta question. Je connais un peu ce sujet parce que j’ai moi-même une certaine expérience dans l’entraînement et de l’utilisation d’un chien guide. De plus, dans le cadre de mon travail d’enseignement à l’université, je travaille avec plusieurs étudiants menant des projets de recherche sur ces chiens.

La réponse à ton excellente question est en fait assez simple. Les chiens guides, qui sont des chiens d’assistance pour les personnes aveugles ou ayant une déficience visuelle, savent où aller parce qu’ils s’entraînent beaucoup.

Comme la façon dont tu as appris à marcher de la maison à l’école, ou comme les adultes savent comment conduire à différents endroits sans se perdre : c’est parce qu’on répète plusieurs fois ces trajets qu’on arrive à les mémoriser.

Dans le cadre de sa formation, le chien guide s’exerce à se déplacer dans certains des endroits où la personne qu’il guidera doit se rendre régulièrement. Cela peut être le trajet de leur maison à la boulangerie ou de son domicile à l’arrêt de bus ou de métro.

Donc, en termes simples, les chiens d’aveugle savent « seulement » comment se rendre et revenir d’endroits familiers. Des chemins qu’ils ont appris.

Identifier les obstacles

Avant qu’on ne lui enseigne ces itinéraires, un chien doit énormément s’entraîner. Savoir guider quelqu’un de façon sécurisée est beaucoup plus important que de connaître un itinéraire en particulier.

Prenons un exemple : tu vas à l’école à pied, et sur ton chemin il y a une branche, tu peux marcher dessus. Si elle est petite tu peux l’enjamber, si elle est trop grosse, tu devras la contourner.

Comme une personne aveugle ne verra pas la branche, c’est à son chien guide de lui faire savoir qu’elle est là. La façon dont il le fera dépendra de la taille de la branche.

Si elle est petite, le chien pourra guider la personne pour l’éviter. Si elle est très grosse, il bloquera la personne pour lui faire comprendre qu’il ne faut pas continuer.

Cela signifie qu’une grande partie du travail d’un chien guide consiste à faire savoir à la personne qu’il guide qu’il y a un obstacle sur son chemin. On n’y pense pas forcément, mais les obstacles sont nombreux : des marches, des trous ou un trottoir qui s’arrête.

Travailler en équipe

Beaucoup de gens peuvent penser qu’un chien guide « dit » à une personne quand elle peut traverser une route. Mais ce n’est pas vrai.

Le chien empêchera la personne de marcher sur la route pour lui faire savoir qu’elle a atteint la fin du trottoir. C’est alors à la personne d’écouter autour d’elle et de décider si elle peut traverser la route en toute sécurité. C’est la personne qui dit au chien qu’il est possible de traverser en toute sécurité et non l’inverse.

Source OUEST FRANCE.