Blois : la Maison bleue, un lieu unique pour anticiper la perte d’autonomie due à l’âge ou au handicap…

Depuis 2013, la Maison bleue à Blois propose des solutions techniques pour adapter son logement à une perte d’autonomie.

Son équipe sera présente à la Pyramide à Romorantin pour des ateliers avec le simulateur de vieillesse le mardi 8 octobre pour le lancement de la Semaine bleue.

La Maison bleue propose 200 solutions pour faire face à la perte d'autonomie / © Marine Rondonnier -France 3 CVDL

De l’extérieur c’est une maison comme une autre, avenue Maunoury à Blois, avec des encadrements de fenêtres bleus.

A l’intérieur, ce sont plus de 200 solutions techniques qui sont proposées pour faire face à une perte d’autonomie liée à un accident de la vie, au vieillissement ou à un handicap.

La Maison bleue, avenue Maunoury à Blois / © Marine Rondonnier-France 3 CVDL

200 solutions techniques et un accompagnement personnalisé

Dans la Maison bleue chaque pièce est équipée de solutions techniques pour tous les budgets. Du placard qui se met à hauteur avec une télécommande, au petit objet qui permet facilement d’ouvrir un bocal, chemin lumineux, oreiller ergonomique, siège de douche relevable, prises électriques à éjection facile, vaisselle adaptée… L’idée de l’équipe de la Maison bleue est de proposer des solutions quel que soit le handicap ou la difficulté.

Plus qu’un logement témoin, c’est surtout un lieu où les personnes en perte d’autonomie et leurs aidants peuvent trouver des conseils auprès de l’ergothérapeute et de la directrice de la structure. « Nous sommes là pour les aider à choisir ce qui est le mieux pour eux selon leur budget. Nous les orientons pour les aides financières », explique Emilie Vandendriessche, l’ergothérapeute de la Maison bleue.

Une liste d’artisans sensibilisés à l’adaptation de l’habitat à la perte d’autonomie est proposée par l’équipe de la Maison bleue.

En 2040, 41 % de la population du Loir-et-Cher aura plus de 60 ans.

Dans le Loir-et-Cher, l’enjeu du vieillissement de la population est essentiel. En 2040, 41 % de la population aura plus de 60 ans.
La plupart des personnes âgées veulent bien vivre leur avancée en âge et rester vivre à domicile.

Quelques chiffres édifiants dans le Loir et cher :

  • 30% de la population a plus de 60 ans,
  • 12% ont plus de 75 ans,
  • 9 seniors sur 10 résident à domicile et souhaitent y rester le plus longtemps possible.
  • Plus d’une sur deux vit seule en majorité dans des logements individuels.
  • Dans le Loir-et-Cher une grande majorité de seniors est propriétaire.
  • 83 % des ménages de plus de 65 ans sont propriétaires ( 80% dans la région et 75 % en France métropolitaine)

La Maison bleue créée par le Conseil départemental du Loir-et-Cher en 2013

Les dépenses consacrées à l’autonomie dans le Loir et Cher représentent 54,6% du budget départemental des solidarités soit 47,3 millions pour les politiques en faveur des personnes en situation de handicap et 58,2% pour les personnes âgées.Le Conseil départemental du Loir-et-Cher a décidé de créer cette maison unique dans la région Centre-Val de Loire afin de limiter le nombre de chutes et de permettre aux personnes en situation de handicap ou en perte d’autonomie de rester le plus longtemps possible à domicile. Par ailleurs, les solutions techniques proposées permettent de soulager les aidants.

La Maison bleue :

32.4 avenue Maunoury 41000 Blois
Tél. 02 45 50 55 25
Jours et heures d’ouverture : visites guidées du lundi au vendredi sans rendez-vous de 13 h 30 à 17 h 30 
Pour les groupes, sur rendez-vous de 9 h à 12 h 30

Source FR3.

Toulouse : Ils risquent la prison et une forte amende, des handicapés mettent en scène « l’enterrement » de leurs droits…

Des militants handicapés, convoqués en justice pour avoir pénétré sur les pistes de l’aéroport Toulouse-Blagnac, ont célébré symboliquement l’enterrement de leurs droits.

Odile Maurin, présidente de Handi-social et activiste de la mobilité.

Le 24 mars 2020, ils seront jugés devant le tribunal correctionnel de Toulouse pour l’ensemble de leur oeuvre. 14 militants « activistes » de l’association Handi-Social qui milite pour le droit à l’accessibilité des personnes handicapées sont convoqués ce jour-là pour avoir, entre autres, bloqué un TGV, ou encore pénétré avec une facilité déconcertante sur les pistes de l’aéroport Toulouse-Blagnac le 14 décembre 2018. « Nous encourons jusqu’à cinq ans de prison et 18.000 euros d’amende uniquement pour avoir voulu défendre nos droits », assure Kevin Fermine, jeune étudiant en fauteuil qui a participé à l’épisode de l’aéroport.

Alors, ce mercredi, qui est aussi le jour de la Freedom Drive​ à Bruxelles, une journée européenne pour l’accessibilité, les « prévenus » toulousains ont organisé, avec leur cercueil en carton et des boulets en plastique aux poignets et chevilles, « l’enterrement de [leurs] droits » devant la station de métro Capitole.

Le cercueil où gisent les droits des personnes handicapées imaginé par les militants toulousains d'Handi-Social.

« Ces actions ont été menées contre la loi Elan, qui divise par cinq la construction de logements adaptés », rappelle Odile Maurin, la présidente de Handi-Social, elle aussi en fauteuil. « On peut bien me mettre en prison, j’ai passé dix ans enfermée chez moi avant de militer », ajoute-t-elle.

Source 20 MINUTES.

 

Bouches-du-Rhône: un restaurateur refuse à un non-voyant et son chien guide l’accès à sa brasserie…

A Martigues, un non-voyant et sa chienne guide d’aveugle ainsi que leur accompagnant ont été obligés de quitter le restaurant « AU BUREAU ».

Bouches-du-Rhône: un restaurateur refuse à un non-voyant et son chien guide l'accès à sa brasserie. Un chien-guide est promené par un éducateur (illustration)

Handicap : une fête pour remercier les donateurs qui ont permis à Marvin d’acheter une voiture adaptée …

Marvin et sa famille organisent une fête ce dimanche 22 septembre à Requeil (Sarthe) pour remercier les centaines de donateurs, sans qui le jeune homme, atteint de myopathie, n’aurait pu s’acheter un véhicule adapté.

Coût de la voiture : 84 000 euros.

Handicap : une fête pour remercier les donateurs qui ont permis à Marvin d'acheter une voiture adaptée

Pendant deux ans, Marvin, sa famille et ses amis ont organisé des collectes de fonds pour lui acheter un véhicule adapté. Tous s’étaient fédérés autour de l’association « Pour l’indépendance de Marvin », présidée par sa mère, Séverine. Marvin, 23 ans, est atteint de myopathie. Une maladie neuromusculaire qui affaiblit ses muscles et l’oblige à se déplacer en fauteuil roulant. A la suite de l’achat, « c’était obligé qu’on organise une fête pour remercier les personnes qui ont donné », explique sa mère. En tout, 190 personnes sont conviées, ce dimanche, à Requeil (Sarthe) pour célébrer l’autonomie de Marvin, acquise grâce à elles.

Le jeune homme a passé son permis il y a trois ans, à Niort, dans un véhicule adapté à son handicap. Il fallait cinquante heures de conduite minimum et il n’a pas fait plus. Depuis, il avait hâte de conduire son propre bolide.

Une voiture adaptée à 84 000 euros

Adapter un véhicule à un fauteuil roulant et à une personne avec des grandes faiblesses musculaires, ça coûte cher. La famille avait fait un devis, il y a deux ans : 110 000 euros tout compris. Le prix est très élevé, car une seule société adapte les véhicules en France pour son handicap et elle est à Bordeaux. Il a fallu faire venir des mécaniciens à Requeil pour faire des essais avec différents fauteuils. Finalement, le prix a été rabaissé à 84 000 euros, car la famille a trouvé un véhicule d’occasion déjà presque adapté à Marvin.

Il dirige avec le joystick à gauche. Son comodo est à droite. - Radio France
Il dirige avec le joystick à gauche. Son comodo est à droite. © Radio France – Clémentine Sabrié

Depuis deux mois,  Marvin conduit son van. Il entre par l’arrière, à l’aide d’une rampe. Il vient clipser son fauteuil au poste de commande pour être sûr qu’il ne bouge pas dans les virages. Près de sa main gauche un joystick. « Je pousse le joystick pour accélérer, je le tire pour freiner et je bascule de chaque côté pour tourner », montre-t-il. A côté de sa main droite, un boîtier avec des boutons. « J’ai toutes les commandes : le clignotant, le plein phare, les essuie-glaces, le lave-glace, les warnings. » Il peut également transporter trois passager

Un vent de liberté pour lui et sa famille

Il a déjà fait plus de 3.000 kilomètres avec. Très à l’aise au volant de son bolide, il es allé en excursion jusqu’à Nantes et Angers. Il part bientôt en vacances avec ses amis en Bretagne. « Aller où on veut sans avoir à demander à quelqu’un, c’est indescriptible la liberté que ça donne », sourit-il.  Maintenant, il peut sortir avec ses amis ou aller se balader sans demander à sa mère ou son beau-père de le conduire. Ce véhicule va aussi lui permettre de chercher du travail. « Habiter en pleine campagne, c’est pas évident de  se déplacer quand on n’a pas de moyen de locomotion », rappelle le jeune homme. Il aimerait travailler dans « tout ce qui est dépannage informatique ». Il a appris en démontant et remontant ordinateurs, smartphones et tablettes.

Ça change tout pour lui, mais pour sa famille aussi. La première fois qu’elle l’a vu partir dans sa voiture, tout seul, sa mère a eu « la boule au ventre ». Puis, Séverine a vu qu’il se débrouillait très bien. « C’est un gros vide, on va dire, au début, puis c’est que du bonheur à la fin, une grosse fierté. » Difficile de voir son fils prendre de prendre de l’indépendance, alors qu’elle s’est occupée de lui, à plein temps, pendant 23 ans.

Sa mère, la cheffe d’orchestre de cette collecte

Marvin sait qu’il doit la réussite des collectes de fonds à sa mère, Séverine, qui a tout organisé. Vente de pots de confiture, de compotes, de jus de pomme, de roses à la Saint-Valentin, de petits objets sur les marchés de Noël, organisation de karaoké, de soirées dansantes. L’association a œuvré sans répit pour lui acheter sa voiture. 

Séverine travaille de nuit, comme préparatrice de commandes. Ces deux dernières années, le jour, elle fabriquait les objets à vendre. « Sur les pots de confiture, on doit pas être loin des 10.000 euros je pense. On a fait presque 2.000 pots. Le jus de pomme, on en a vendu pas loin de 1.000 litres. Les roses ont en a vendu à peu près 2.000 aussi. » Ils ont également récupéré 100 tonnes de papier qu’ils se sont fait racheter. Un travail titanesque qui a porté ses fruits. Les deux cagnottes ont permis de récolter 2.000, puis 500 euros. Le reste vient de la mutuelle, de l’assurance, de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM), du fonds de compensation et de la commune de Requeil.

Source FRANCE BLEU.

Ain : un parc accrobranche accessible aux personnes handicapées, une première en France…

Dans l’Ain, en plein cœur du Bugey, sur le plateau d’Hauteville, un parc accrobranche vient d’inaugurer un parcours entièrement adapté aux personnes handicapées.

C’est une première en France.

Paraplégiques, Pascal et Sébastien n'imaginaient pas un jour tester l'accrobranche. C'est une première, pour les deux amis. / © FTV

C’est une première en France. Dans l’Ain, en plein cœur du Bugey, sur le plateau de Hauteville, un parc accrobranche vient d’inaugurer un parcours entièrement adapté aux personnes en situation de handicap. Un loisir à la mode, désormais accessible à tous.

« Allez c’est parti! » pascal et Sebastien prennent un malin plaisir à progresser entre les arbres, perchés à 8 mètres de hauteur.
Paraplégiques, les deux amis n’imaginaient pas un jour tester l’accrobranche. C’est une première, pour eux.

« C’est drôle, très bien sécurisé. Pour les personnes en fauteuil comme moi, c’est vraiment sympa. Je n’aurais franchement jamais pensé y accéder un jour  » raconte Pascal pardon qui pratique le handibranche depuis peu de temps.

Sellettes, bancs de transfert, plateformes élargies, ce parcours a été conçu avec des ergothérapeutes pour s’adapter aux personnes à mobilité réduite et bien sûr même dans l’effort.

Sellettes... bancs de transfert... Plateformes élargies...Ce parcours a été conçu avec des ergothérapeutes pour s'adapter aux personnes à mobilité réduite. Même dans l'effort. / © FTV

« C’est bien pensé, c’est très bien pensé et bien conçu » Sebastien Pérez, lui aussi handicapé et en fauteuil, est rassuré et prend un grand plaisir à pratiquer une activité qu’il n’imaginait pas exercer un jour.

Sur ce parcours handibranche, Rémi Justet, gérant du Parc Aventure du Bugey, accompagne les visiteurs pas à pas, et doit redoubler de vigilance.

« le risque, c’est comme en accrobanche classique c’est de tomber et de se retrouver dans des positions pas franchement confortables. Du coup on fait en sorte que les personnes se déplacent correctement et trouvent de bons appuis et bien sûr on donne des astuces aussi »

C’est sûr, Pascal et Sébastien reviendront en famille dans ce parc aventure, qui propose aussi des parcours pour les valides.

Source FR3.

Vannes : une aire de jeux inclusive va voir le jour quartier Tohannic…

Une aire de jeux inclusive va voir le jour à Vannes. Ce sera la première en Bretagne.

Elle permet aux enfants en fauteuil, déficients visuels ou auditifs de jouer avec des enfants valides.

La presque totalité des jeux est accessible aux enfants en situation de handicap

C’est la 24 ème aire de jeux de la ville de Vannes. Elle sera opérationnelle fin novembre. l’investissement est de 500. 000 euros. « C’est un projet innovant, dit Chrystel Delattre, conseillère municipale déléguée au handicap et à l’accessibilité, à la ville de Vannes. C’est le synonyme du bien vivre ensemble et de la tolérance ». 

Il y aura 30 jeux et 50 activités ludiques installés dans l'aire de jeux inclusive du quartier Tohannic à Vannes - Aucun(e)

L’aire de jeux inclusive sera accessible aux enfants valides et aux enfants présentant différents types de handicaps. Les enfants en fauteuil roulant. Ceux qui souffrent de déficience visuelle ou auditive. C’est la société Proludic, basée en Indre et Loire qui a conçue l’aire de jeux.  Les jeux encouragent l’éveil avec parcours sensoriel pour le toucher, l’audition ou les odeurs. 

« Trop peu d’installations de ce type en France »

Il y a trop peu d’installations de ce type en France sur le domaine public, reconnait Jean-Marie Freyling, de la société Proludic. En Espagne, où il est plus courant d’en trouver, des parents font parfois des dizaines de kilomètres pour que leur enfant puisse jouer, comme tous les autres enfants. 

Source FRANCE BLEU.

Handicap, vieillissement… à Reims, bientôt une solution pour pallier les pannes d’ascenseur ?…

A la suite de la panne d’ascenseur en juillet dernier qui avait contraint David Totaro à dormir dans sa voiture, le collectif Plus sans ascenseur est venu présenter un dispositif expérimental qui permettrait de pallier ces déconvenues.

Explications.

Le système de diable électrique monte escalier permet de grimper les escaliers qui ne sont pas pourvus de rampes d'accès. / © Florence Morel / France 3 Champagne-Ardenne

« Je ne les ai jamais montés aussi facilement. » David Totaro affiche un grand sourire. Grâce à un système de diable électrique monte-escalier, il peut enfin gravir sans effort les marches qui le mènent à l’ancien appartement de sa mère, dans le quartier des Châtillons, à Reims. Si la séance d’essai ce vendredi 6 septembre est improvisée, elle a convaincu le Rémois en fauteuil roulant. « Au début, ça surprend un peu, mais une fois qu’on a pris le pas, c’est super », décrit-il, conquis.

Une nuit dans la voiture à cause d’une panne d’ascenseur

L’appareil a été mis au point par le collectif Plus sans ascenseur et la société Axsol, spécialisée dans le matériel pour personnes à mobilité réduite. Le dispositif permet de répondre à une problématique que les personnes du quartier ne connaissent que trop bien : les pannes d’ascenseur. En juillet dernier, David Totaro avait dû passer la nuit dans sa voiture devant l’immeuble de sa mère, elle aussi en fauteuil, à cause d’un nouvel incident. Ce jour-là, il est allé lui acheter des médicaments et au retour, l’ascenseur était en panne.

Je suis resté dans ma voiture au cas où il lui arriverait quelque chose. Je suis obligé de vivre avec ma mère pour m’occuper d’elle à plein temps, mais sans ascenseur, impossible pour moi de remonter seul.
David Totaro, en situation de handicap.

Contraint maintes fois de dévaler l’escalier sur les fesses faute de rampe d’accès, David Totaro a dû attendre le lendemain pour revoir sa mère. Finalement, depuis mardi 3 septembre, cette dernière a accepté un nouveau logement aux Epinettes, à l’autre bout de la ville. « Ce n’est pas l’idéal. Elle ne connaît personne et les toilettes et la cabine de douche ne sont pas adaptées. Sans compter qu’il n’y a aucun commerce à proximité », regrette-t-il. L’ascenseur défectueux, lui, est en réparation depuis mercredi 4 septembre pour deux mois, désamiantage et élargissement de la cage compris.

Un système d’appoint

Pour l’heure, rien ne dit que le monte-escalier nouvelle génération sera adopté par les bailleurs sociaux rémois. Testé en région parisienne auprès d’Emmaüs habitat, il est en phase d’expérimentation depuis début juillet seulement. L’objectif est qu’à chaque nouvelle panne, un employé formé pour manier l’appareil vienne aider les personnes à mobilité réduite à gravir les escaliers. Sans pour autant remplacer les dépanneurs. « En France, on a l’un des plus vieux parcs d’ascenseur d’Europe, constate Fouad Ben Ahmed, porte-parole du collectif. Ce système est supplétif, il est censé être provisoire. »

Coût de l’opération : 38 euros par heure d’intervention pour le bailleur, qui comprend la prise en charge du matériel et la formation de l’employé qui aide à gravir les marches. Ces frais pourraient être financés par l’exonération de taxe sur le foncier et le bâti dont il bénéficie dans les zones urbaines sensibles.

Dans la cité des sacres, ce monte-escalier automatique serait « plus que bienvenu », selon l’association des entrepreneurs du Grand Reims. Son président Hafid El Haoussine milite pour sa mise en place de manière pérenne.« Les pannes d’ascenseur influent sur le quotidien de beaucoup de locataires, et pas seulement ceux en situation de handicap. Les personnes âgées, les femmes enceintes qui reviennent des courses… », énumère-t-il. Il pointe également du doigt le cas d’une personne enfermée chez elle durant plus d’une semaine au huitième étage. « C’est une peine de prison », lâche-t-il, écoeuré. Et le problème ne risque pas de s’arranger avec le temps : à Reims, Plurial Novilia estime que 25% de ses locataires ont plus de 65 ans. Une tranche d’âge qui pourraient passer à 37% à l’horizon 2028.

Les pannes d’ascenseur, une plaie nationale

Le collectif « Plus sans ascenseur » a été créé en 2016 à Bobigny par des locataires excédés par les pannes d’ascenseur à répétition. Il estime que l’ascenseur est le premier moyen de transport en France, avec près de 100 millions de trajets par jour.

Source FRANCE 3.

SEP – Le SOS d’une femme handicapée menacée d’expulsion à Montpellier…

Une femme de 51 ans atteinte d’une sclérose en plaques demande depuis un an un logement HLM plus petit et moins cher que celui qu’elle occupe à Montpellier, elle ne peut plus payer l’intégralité de son loyer et va être expulsée.

Le SOS d'une femme handicapée menacée d'expulsion à Montpellier. Isabelle souffre d'une sclérose en plaques

Une femme handicapée menacée d’expulsion de son logement HLM à Montpellier lance un appel à l’aide sur France Bleu Hérault. Isabelle, 51 ans souffre d’une sclérose en plaques, elle est en fauteuil roulant. Depuis plusieurs années, elle vit dans un appartement quartier Pierre Vive qui lui coûte 700 euros par mois.

Mais depuis le départ de ses enfants, cet appartement est beaucoup trop grand pour elle et surtout beaucoup trop cher, elle ne touche plus aucune aide de la CAF et ses revenus d’aide-soignante à la retraite sont de 1.000 euros. Conséquence, elle n’arrive à verser que 400 euros par mois et cumule les dettes de mois en en mois, 1.600 euros.

Isabelle a bien fait une demande pour un appartement plus petit, en vain, le seul logement qu’on lui a proposé n’est pas accessible aux fauteuils roulants. L’organisme HLM, la SFHE a donc entamé les démarches pour la faire expulser elle vient de recevoir l’avis d’huissier, elle a quelques semaines pour partir.

« Je ne vais pas attendre de me retrouver à la rue avec mon fauteuil roulant ».

« Ce qui me révolte c’est qu’il y a plein de logements, plein de constructions, mais qui on met dans ces appartements adaptés ? Comment c’est possible que je me retrouve à la rue, j’ai toujours travaillé et payé mon loyer avant d’être malade. Et là, moi j’y arrive plus. Je ne vais pas attendre d’être expulsée avec un fauteuil électrique avec une maladie invalidante. Je ne comprends pas pourquoi, depuis un an, il n’y a rien qui bouge et maintenant je me retrouve avec cet avis d’expulsion… c’est injuste ! » raconte Isabelle.

Aujourd’hui Isabelle lance un appel pour trouver un nouveau logement, un appartement accessible pour 400 euros par mois.

Du côté du bailleur HLM, la SFHE, on explique que dans le parc immobilier actuel aucun logement accessible aux handicapés n’est disponible. On reconnait l’honnêteté de la locataire qui verse tous les mois de manière assidue une partie du loyer. La procédure d’expulsion serait surtout là pour relancer les dossiers de demandes de logement dans les autres organismes HLM.

Source FRANCE BLEU.

Handicapée, à bord de son fauteuil roulant électrique, une femme se voit refuser l’accès à un bus…

La scène s’est passée le 10 août dernier sur le réseau de transports du pays de Montbéliard.

La femme Virginie Rollet a déposé plainte pour nouvelle discrimination dans sa vie quotidienne.

Handicapée, à bord de son fauteuil roulant électrique, une femme se voit refuser l'accès à un bus. Virginie Rollet a bord de son fauteuil électrique / © Maxime Meuneveaux - France Télévisions

Virgine Rollet prend régulièrement le bus à bord de son fauteuil roulant électrique. Ce jour là, un chauffeur du réseau Evolity du pays de Montbéliard refuse de la laisser embarquer à bord. Au motif qu’elle conduisait selon lui une voiturette. Virginie Rollet aidée de son compagnon a du négocier pendant 20 minutes avec le chauffeur qui a contacté son dépôt et a fini par la laisser monter avec son engin . Ce genre d’incident était déjà arrivé à Virgine Rollet qui est diabétique. Parfois elle attendait le bus suivant qui lui voulait bien la prendre à bord.

Excédée, la femme a porté plainte à la gendarmerie. « Quand j’essuie de grand refus, que je suis rejetée par la société, on ressent un sentiment de honte, et ça fait mal moralement » explique madame Rollet. Son compagnon ajoute : « On se battra pour elle et pour les autres. Tout le monde doit être à égalité ».

La direction de la société de transport Moventis n’était pas au courant de l’incident, ni de la plainte. Elle a promis un rappel au règlement de tous les chauffeurs. Ils sont 150.
Depuis le 23 avril, la nouvelle flotte de bus articulés du réseau Evolity peut en effet prendre en charge sans difficulté toutes les personnes à mobilité réduite dans le pays de Montbéliard.

Source FR3.

Ecole et handicap : dans le Cher, la rentrée tout sourire de Thomas, 5 ans…

Ce lundi, Thomas, 5 ans, a fait sa rentrée scolaire comme tous les autres enfants.

Avec lui, c’est tout une classe de la petite commune de Vornay (Cher) qui s’adapte au handicap moteur, avec le sourire.

Ecole et handicap : dans le Cher, la rentrée tout sourire de Thomas, 5 ans

C’est un enfant qui est heureux, malgré les difficultés. Il est plein de vie, et il s’adapte. » Thomas, qui porte ses plus belles lunettes Spiderman et son plus beau sourire, a juste hâte d’être à l’école. C’est la deuxième rentrée à l’école Roger Dubois de Vornay (Cher) pour le petit brun de 5 ans. Sa mère, Aurélie Gagnard, employée dans la grande distribution, a exceptionnellement arrangé ses horaires pour pouvoir l’emmener. « L’an dernier, il avait des copains qui pleuraient, et il ne comprenait pas, pour lui c’est un tel bonheur d’aller à l’école » raconte-t-elle en sortant Thomas de son siège enfant.

Aurélie Gagnard et son fils Thomas, devant l'école Roger Dubois de Vornay, dans le Cher. / © Yacha Hajzler / France 3 CVDL

Une fois son fils installé dans sa poussette, Aurélie emporte avec elle un « siège coque », un équipement qu’elle va tester aujourd’hui et qui devrait permettre à Thomas de s’asseoir à table avec ses camarades.

Né avec le cordon ombilical autour du cou, Thomas a manqué d’oxygène à la naissance, ce qui a endommagé la zone motricité de son cerveau. Le petit garçon ne peut pas se tenir debout, a du mal à contrôler ses bras, et parle très peu. S’il ne peut pas toujours se faire parfaitement comprendre, son excitation ce matin est très claire.

« Il va falloir qu’on apprenne à se connaître »

Bonne nouvelle : le siège coque fonctionne sur les petites chaises en bois. « Il faudrait peut-être rajouter une sangle là, et là », juge Aurélie en examinant le système. Une option de plus pour Thomas, qui avait déjà dans la classe un Motilo, un vélo adapté qui le maintient et lui permet de se déplacer seul. La journée commence par des ateliers, le temps que tous les parents soient partis et tous les enfants arrivés. Thomas choisit la pâte à modeler, après avoir énergiquement refusé le coloriage. Sans lâcher son légendaire sourire. 

Sa nouvelle maîtresse, Sandrine Sousa, lui fait un sourire en passant. C’est sa première rentrée à l’école maternelle de Vornay, et c’est aussi la première fois qu’elle accueille dans sa classe un élève porteur d’un handicap moteur. Quelques jours avant la rentrée, elle a rencontré Thomas et ses parents pour un premier contact. « Je pense qu’il va falloir qu’on apprenne à se connaître, pour voir aussi comment on peut le faire progresser tout au long de l’année. Il y aura toujours un temps pour lui, comme pour tous les autres enfants. On va l’inclure complètement dans le groupe-classe », anticipe Sandrine Sousa.

Au milieu de toutes ces nouveautés, Thomas retrouve aussi celle qui est son fil conducteur : Patricia, son Assistante de Vie Scolaire depuis l’an dernier. « On a eu tout de suite une bonne relation, c’est un enfant facile, souriant.  Jusque-là, on s’est toujours bien compris. Je veux lui apporter tout ce que je peux, l’aider un maximum », souhaite-t-elle. Dans la classe, c’est elle qui le change, l’installe dans sa chaise ou son Motilo. Elle l’aide aussi à participer, à interagir avec les autres enfants, et même à le pousser un peu. Aujourd’hui, avec force négociations, elle a réussi à faire faire à sa « star » un peu de coloriage.

Handicap : la rigidité à la Française

Patricia, en plus de l’aide qu’elle apporte à Thomas, est un soulagement pour ses parents, Aurélie et Vincent Gagnard. Avec la première AVS de Thomas, le courant passait moins bien.« C’était son premier poste, je pense qu’il y avait un manque de formation. Elle était pas à l’aise… » résume Vincent. « Elle dessinait à sa place, je crois qu’elle pensait qu’il serait pas à l’aise ou capable, alors il était frustré. Mais il y a encore des moments où nous-mêmes on ne le comprend pas », complète Aurélie. Il ne s’agit là que d’une infime partie des difficultés rencontrées par Aurélie et Vincent pour aider leur fils.

Parmi les têtes de liste : la très grande rigidité de l’administration française. « Nos enfants ont chacun leur handicap, chacun leurs possibilités, pourtant on propose à chaque enfant la même chose. Mais ça ne marche pas comme ça. Ce n’est pas du cas par cas, c’est ça le problème » déplore la jeune maman. Un système qui aboutit régulièrement à des situations rageantes.

Un exemple : l’autonomie de Thomas pourrait être considérablement améliorée par une commande occulaire. Le dispositif, qui coûte 11 600 euros, est remboursé en France et pourtant, personne ne leur en avait jamais parlé. Aujourd’hui, le délai d’attente est d’environ deux ans. « Si on avait su, on aurait pu faire la démarche, avoir une bonne prise en charge. Maintenant, on se demande si ce ne serait pas mieux de la financer nous-même. La commande occulaire, tout le monde n’en a pas besoin. Dès que ça commence à se personnaliser, c’est très compliqué », abonde le papa.

Source FR3.