La perte d’odorat, un signe précoce de maladie d’Alzheimer ?…

Une récente étude confirme qu’il pourrait y avoir un lien entre les changements ou la perte d’odorat et la maladie d’Alzheimer.

Changement et perte d'odorat pourraient annoncer la maladie d'Alzheimer

On parle beaucoup de la perte d’odorat avec le Covid-19. Mais celle-ci peut aussi être le signe d’autres pathologies, comme Alzheimer, par exemple. Si une étude s’était déjà penchée sur la question en 2011, une récente analyse dévoilée par un chercheur de l’Institut National de la Recherche Scientifique, au Canada, vient confirmer cette hypothèse.

La maladie d’Alzheimer, qui touche actuellement 900 000 personnes en France, ne se soigne pas, mais peut être ralentie si elle est détectée très en amont. Le professeur Charles Ramassamy, de l’INRS a expliqué à Radio Canada que « des études ont confirmé que le dysfonctionnement de l’identification olfactive permettrait de distinguer des personnes cognitivement saines des personnes qui auraient un déficit cognitif modéré ou qui auraient la maladie d’Alzheimer« . Une étude chinoise de 2020 avait d’ailleurs observé que des patients présentant un déclin cognitif avéré avaient plus de mal à reconnaître les odeurs.

Détecter en amont de la maladie pour prévenir son développement

Ce symptôme de modification et de perte d’odorat pourrait aider à prédire le développement du trouble de la mémoire. Le dysfonctionnement olfactif se situerait dans le cerveau au même niveau que les altérations cognitives de la maladie d’Alzheimer. Le symptôme est plus facile à détecter, et se manifeste bien avant les pertes de mémoire : « Les mécanismes dans le cerveau pourraient commencer 10, 20, 30 ans avant les premiers symptômes. Plus on peut identifier de marqueurs précoces dans le temps, plus on peut allumer une petite lumière rouge qui va nous dire de faire attention et on pourra faire des tests complémentaires pour aller plus loin« , a souligné le docteur Ramassamy.

En 2011, le Journal of Neuroscience publiait une recherche expliquant qu’un odorat affaibli pouvait être un signe annonciateur d’Alzheimer. Les conclusions de l’étude sont toujours indiquées sur le site Fisher Center for Alzheimer’s research foundation. En 2017, une autre étude, américaine publiée dans la revue Neurology montrait que les participants qui avaient le plus de difficulté à reconnaître les odeurs étaient ceux dont les biomarqueurs de la maladie d’Alzheimer étaient les plus anormaux. « C’est la première fois qu’on réussit à démontrer clairement qu’il existe un lien direct entre la perte de la capacité à reconnaître des odeurs et les biomarqueurs qui témoignent de l’évolution de la maladie« , soulignait alors Marie-Elyse Lafaille-Magnan, chercheuse à l’Université McGill et auteure principale de l’étude.

Source TOP SANTE.

Trouble cognitif : définition, sévère, léger, traitements….

Les troubles cognitifs se retrouvent à des degrés divers dans de nombreuses maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer ou la maladie de Parkinson.

En fonction des patients, le trouble peut être léger ou sévère ou évoluer vers une démence.

Le point avec le Dr Bertrand Lapergue, chef de service de neurologie.

Trouble cognitif : définition, sévère, léger, traitements....(Photo d’illustration)

 

Définition : qu’est-ce qu’un trouble cognitif ?

Le terme cognitif renvoie à l’ensemble des processus psychiques liés à l’esprit. Il englobe une multitude de fonctions orchestrées par le cerveau : le langage, la mémoire, le raisonnement, la coordination des mouvements (praxies), les reconnaissances (gnosies), la perception et l’apprentissage ainsi que les fonctions exécutives regroupant le raisonnement, la planification, le jugement et l’organisation. En psychologie, les processus cognitifs correspondent à l’ensemble des processus mentaux qui permettent à un individu d’acquérir, de traiter, de stocker et d’utiliser des informations ou des connaissances.

Un trouble cognitif est un ensemble de symptômes incluant des troubles de la mémoire, de la perception, un ralentissement de la pensée et des difficultés à résoudre des problèmes. Ils peuvent exister comme symptômes dans certains troubles psychiatriques (psychoses, troubles de l’humeur, troubles anxieux), liés à la prise de certains médicaments, mais ils sont avant tout synonymes de lésions cérébrales.

Trouble cognitif léger ou sévère

On les retrouve ainsi à des degrés divers dans les maladies neurodégénératives (maladie d’Alzheimer ou maladie de Parkinson, …), ainsi qu’en cas de traumatisme crânien avec atteinte cérébrale.

Dans le cas d’un trouble majeur, la réduction des capacités entraîne des difficultés à réaliser seul certaines activités de la vie courante (course, sortie, téléphone, etc). Au contraire, les personnes souffrant d’un trouble léger peuvent toujours effectuer seul ces activités de la vie quotidienne.

Symptômes : dépression, pertes de mémoire…

Oublier un rendez-vous prévu dans la journée, une information qui vient d’être donnée, confondre ses proches, être désorienté dans le temps et l’espace, souffrir de sautes d’humeur sont autant de manifestations d’un trouble cognitif. Avec l’âge, nous perdons naturellement certaines facultés, notamment en ce qui concerne notre mémoire. Mais si cette perte est plus importante que la normale, il s’agit d’un trouble cognitif. Celui-ci a tendance à s’aggraver avec les années, mais n’évolue pas forcément vers la démence. Lié à l’âge, le trouble cognitif peut rester modéré et ne pas se transformer en démence.

Causes et facteurs de risque : âge, maladie de Parkinson, démence…

Le trouble cognitif peut avoir une origine médicamenteuse, psychiatrique, neurologique, etc. En effet, il est causé par le vieillissement, une maladie ou un traumatisme cérébral. Il en existe plus de 200 tous répertoriés dans le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM). Les patients peuvent souffrir de démence liée à une pathologie (maladie de Parkinson, maladie d’Alzheimer, etc). Une amnésie peut également apparaître causée par un traumatisme cérébral, l’alcool, etc.

Diagnostic : différents tests

Le dépistage se fait généralement grâce à des tests (MMS, 5 mots de Dubois, Horloge, BREF, etc….). Ils sont souvent réalisés par un neurologue, un neuropsychologue ou un gériatre.

Quand et qui consulter ?

Souvent, le motif premier de consultation reste les problèmes de mémoire. Dès l’apparition des premiers symptômes, les patients se rendent chez un neurologue ou un gériatre pour les personnes âgées.

Traitements : comment soigner un trouble cognitif ?

Les traitements visant à limiter ou soigner les troubles cognitifs sont encore inefficaces. Toutefois, il existe actuellement certains moyens de prévention. « Il est recommandé de se faire dépister une hypertension artérielle et de limiter le sel dans son alimentation, d’avoir une hygiène de vie saine : limiter (voire d’éviter) la consommation d’alcool, de tabac, et de pratiquer une activité physique régulière« , détaille le Dr Bertrand Lapergue, chef du service de neurologie de l’Hôpital Foch (Suresnes).

Merci au Dr Bertrand Lapergue, chef du service de neurologie de l’Hôpital Foch (Suresnes).

Source JOURNAL DES FEMMES.

Le CBD à haute dose pour traiter la maladie d’Alzheimer ? …

Combattre les effets de la maladie d’Alzheimer avec une molécule issue du chanvre, c’est la découverte faite par des scientifiques de l’université médicale d’Augusta en Géorgie.

Selon eux, le CBD à haute dose pourrait permettre de ralentir la progression de la maladie chez les patients atteints d’une forme précoce.

Le CBD à haute dose pour traiter la maladie d’Alzheimer ?

 

En France, on dénombre pas moins de 900 000 personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Chaque année, 225 000 nouveaux cas sont recensés. Cette pathologie neurodégénérative complexe entraîne un dysfonctionnement des connexions entre les neurones, et principalement au siège de la mémoire : l’hippocampe. D’un point de vue physiologique, elle se caractérise par la présence entre les neurones de plaques constituées par une accumulation de la protéine ß-amyloïde. S’il n’existe à l’heure actuelle aucun traitement, les chercheurs continuent de plancher sur une manière de réduire sa progression. C’est notamment le cas des scientifiques de l’université médicale d’Augusta en Georgie. Dans une nouvelle étude, ils expliquent avoir découvert que le CBD, une molécule que l’on trouve dans le chanvre (dont on tire la résine de cannabis), dispose de multiples avantages pour lutter contre la maladie et notamment une amélioration de la restauration de la fonction des protéines responsables de l’élimination des plaques dans le cerveau. En effet, deux protéines jouent un rôle clé dans ce processus d’évacuation des plaques et des cellules mortes. Appelées IL-33 et TREM-2 , elles sont souvent à des niveaux inférieurs à la normale dans le cas de la maladie d’Alzheimer. Selon eux, une forte dose de CBD pourrait normaliser ces niveaux, tout en réduisant celui de IL-6 qui favorise l’inflammation.

Définir le dosage idéal pour imaginer un traitement

L’expérience, menée sur des souris, a permis aux scientifiques de constater les effets du cannabidiol sur les protéines IL-33 et TREM2. Ils ont observé une augmentation du taux sept à dix fois supérieur à celui des souris avant l’injection. Ils font aussi état de nettes améliorations de la mobilités chez chacune d’entre elles. Si ces expériences donnent l’espoir de développer un jour un traitement efficace contre la maladie, il reste encore énormément de travail pour les scientifiques. Ils leur faudra d’abord déterminer le dosage idéal et évaluer avec précision les effets du produit lorsqu’il est administré aux premiers stades d’un Alzheimer précoce.

Source jdG.

Essais thérapeutiques sauvages (ALZHEIMER – PARKINSON) : le professeur Fourtillan persiste, malgré sa mise en examen…

Révélé au grand public par le documentaire « Hold-up », le professeur Jean-Bernard Fourtillan a réalisé des essais thérapeutiques sauvages auprès de malades atteints de Parkinson ou d’Alzheimer.

Il a continué à lever des fonds pour ses recherches, en dépit de leur interdiction.

Le professeur Jean-Bernard Fourtillan, dans le documentaire controversé "Hold-up" (CAPTURE D'ÉCRAN / VIDÉO HOLD-UP)

 

Le professeur Fourtillan s’est fait remarquer pour avoir affirmé, dans le documentaire controversé Hold-up, que l’Institut Pasteur avait créé de toutes pièces le virus du Covid-19. Une affirmation qui a poussé l’Institut à déposer plainte pour diffamation. Mais Jean-Bernard Fourtillan, professeur honoraire de la faculté de médecine et de pharmacie de Poitiers, est aussi l’organisateur d’essais thérapeutiques illégaux auprès de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et de Parkinson.

Des essais cliniques en dehors de tout contrôle

De 2018 à 2019, dans une abbaye près de Poitiers, il a recruté 400 patients, souvent âgés. Il leur remettait un patch cutané contenant un supposé dérivé de la mélatonine. Une hormone, la Valentonine, dont il affirme qu’elle peut soigner les malades atteints des maladies d’Alzheimer et de Parkinson. Il dit avoir découvert cette hormone en 1994, après une « révélation divine ». Des prises de sang étaient réalisées à l’issue de ces tests, sans aucune autorisation de l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament).

Parmi les patients présents, se trouvait le professeur Henri Joyeux, connu notamment pour ses positions contre les vaccins. Lui et Jean-Bernard Fourtillan avaient travaillé ensemble 40 ans plus tôt. Le pharmacien le recontacte en 2015 et lui demande de l’aider à faire connaître ses travaux. Henri Joyeux accepte. Il croit aux recherches de son collègue et le fait savoir avec enthousiasme dans une vidéo qui circule alors beaucoup sur les réseaux sociaux : « C’est une véritable bombe scientifique que cette découverte », affirme Henri Joyeux. Ce soutien sera déterminant pour de nombreux patients que nous avons contactés, et qui contactent ensuite le professeur Fourtillan afin de participer à ses tests.

Extrait du mail du 2 septembre 2018. Liste des participants aux essais parmi lesquels Henri Joyeux et sa femme. (CAPTURE D'ÉCRAN / CELLULE INVESTIGATION RADIO FRANCE)

En septembre 2019, alertée, l’ANSM interdit les essais. La ministre de la santé, Agnès Buzyn, dénonce alors sur France Inter une « faute lourde ». La cellule investigation de Radio France a pu établir que le professeur Fourtillan a continué à lancer des appels aux dons pour financer de futurs essais.

De multiples appels aux dons

Dès le 8 octobre 2019, soit trois semaines après la décision de l’ANSM, il écrit à ses patients pour leur demander de lui verser des dons, et se montre optimiste : « Les LRAR [lettres recommandées avec accusé de réception] que j’ai envoyées à madame Agnès Buzyn, ministre de la Santé, et à monsieur Dominique Martin, directeur général de l’ANSM (…) constituent un contre-feu qui a porté ses fruits. » Il ajoute : « Nous avons calmé instantanément la tempête médiatique et retourné les choses à notre avantage. » Il promet que les patchs seront livrés « chaque mois » de « façon définitive (…) à partir du 15 octobre ». Il n’en sera rien.

Extrait du mail du 8 octobre 2019. Trois semaines après l’interdiction de ses patchs, M. Fourtillan en promet à ses patients. (CELLULE INVESTIGATION DE RADIO FRANCE)

Durant les mois qui suivent, ces appels aux dons se renouvellent régulièrement. Ils sont à verser à l’ordre du fonds de dotation Josefa Menendez, que le professeur Fourtillan a créé en 2015 pour financer ses essais. Ce dernier promet à ses patients que des patchs seront « distribués en pharmacie, et remboursés par la Sécurité sociale ». Certains lui versent de l’argent, dans l’espoir de s’en procurer.

Entre-temps, la justice travaille. Le 11 mars 2020, Jean-Bernard Fourtillan est mis en examen, notamment pour exercice illégal de la profession de pharmacien. Il a interdiction d’entrer en contact avec ses patients. Quatre jours plus tard cependant, il les sollicite, en violation de son contrôle judiciaire, par l’intermédiaire de sa femme, Marianne Fourtillan.

Celle-ci explique dans son mail du 15 mars 2020 : « Je vous contacte avec ma nouvelle adresse mail que vous devez utiliser dorénavant pour communiquer avec le fonds Josefa. » Elle insiste pour qu’ils envoient à nouveau des dons : « Le fonds Josefa a un besoin financier urgent pour les mois de mars et avril seulement. Le fonds vous demande de faire le maximum selon vos moyens. »

Les patients sont ensuite invités à faire un virement sur le nouveau compte bancaire que le professeur Fourtillan a ouvert au nom du fonds Josefa, au Crédit Agricole du Poitou.

Quand Jean-Bernard Fourtillan investit dans l’or

Le 19 mars 2020, en pleine crise du Covid-19, le professeur Fourtillan reprend sa plume et envoie un étrange mail à ses patients. « La pandémie du Coronavirus (…) va servir de prétexte aux banques mondiales pour opérer une réinitialisation monétaire, en ramenant la valeur des monnaies à l’étalon Or », affirme-t-il. Il en est certain, la valeur de l’or va grimper. « Depuis un an, poursuit-il, les banques centrales achètent tout l’or disponible, et [elles] vont (discrètement) dévaluer les devises dans le mois qui vient, en augmentant la valeur de l’or [de] 20 à 30. »

Il enjoint donc ses patients d’acheter ce métal précieux dès que possible. Et pour simplifier leurs démarches, il leur communique le nom de la plateforme en ligne sur laquelle il en achète : « Si vous voulez, je vous parraine. Mon pseudonyme chez ******* est ROTIBOLO ».

Le 22 mars 2020, un nouvel appel aux dons arrive dans la boîte mail des patients. L’ultime, promet Marianne Fourtillan : « Jean-Bernard vous demande de faire un seul et dernier don au fonds Josefa, le plus élevé possible. » La justification est cette fois : « Il est essentiel pour réussir à obtenir une ATU [autorisation temporaire d’utilisation] puis une AMM [autorisation de mise sur le marché] des patchs d’ici la fin juin, que le fonds Josefa puisse disposer de 3 ou 4 millions d’euros de trésorerie. »

Le 30 avril 2020, le professeur Fourtillan franchit un cap. Dans un mail rocambolesque, il avertit ses patients qu’il n’a plus d’argent pour régler 9 800 euros de factures impayées et leur demande de l’aide. Dans le même temps, il annonce qu’il a personnellement acheté plusieurs kilos d’or avec leurs dons. De l’or qu’il compte revendre au profit du fonds Josefa : « J’ai utilisé tous les dons versés au fonds Josefa à ce jour pour acheter de l’or physique, précise-t-il. J’ai pu acheter quatre kilos d’or [d’une valeur d’environ 200 000 euros]. Quand je vendrai cet or, j’injecterai le produit de la vente dans le fonds Josefa. »

Durant les mois qui suivent, le professeur Fourtillan se cache. Il refuse de se rendre aux convocations des juges qui envoient les forces de l’ordre pour l’arrêter en décembre 2020. Il est alors placé dans un hôpital psychiatrique du Gard à la demande d’un médecin, en raison de son état de santé. Il est libéré quelques jours plus tard.

« Nous étions soit trompés, soit endormis. »

Henri Joyeux

à la cellule investigation de Radio France

Jean-Bernard Fourtillan n’a pas donné suite à nos sollicitations. En revanche, le professeur Joyeux, qui avait initialement soutenu son ami avec force, insiste aujourd’hui pour dire qu’il n’a « jamais co-fondé le fonds Josefa avec le professeur Fourtillan ». Lorsqu’on lui demande s’il ne s’est pas douté que les essais auxquels il a participé en 2018 n’étaient pas légaux, il s’exclame : « Aujourd’hui, ça paraît évident : mais en fait pas du tout. Il m’avait demandé de l’accompagner auprès d’industriels importants pour la production de ses patchs, et il avait dirigé pendant des années des centres de recherches. Il connaissait la musique ! Donc, nous étions soit trompés, soit endormis. Nous étions dans la confiance de ces industriels et de lui-même. »

À propos de la découverte du professeur Fourtillan qu’il qualifiait de « bombe atomique » en 2015, le professeur Joyeux se montre aujourd’hui beaucoup plus réservé : « Jean-Bernard Fourtillan avait tendance à penser qu’avec [sa découverte], on allait guérir un tas de maladies, l’Alzheimer et le Parkinson, et tant d’autres. Et là-dessus, je n’étais absolument pas d’accord, car on n’avait pas de preuves. Je lui disais ‘Sur le sommeil, oui. Puisque tu l’as démontré sur l’animal, ça doit être présent chez l’humain, mais après, piano piano !' »

En attendant, l’instruction se poursuit. Henri Joyeux et Jean-Bernard Fourtillan sont mis en examen dans cette affaire. On devrait donc, sauf coup de théâtre, se diriger vers un procès. Quant aux patients, ils craignent, pour beaucoup, que cette affaire enterre des recherches qui leur avaient donné de l’espoir. Certains espèrent que d’autres scientifiques les poursuivront, mais cette fois-ci, en respectant les règles.

Source FRANCE INFO

Des scientifiques mettent au point une nouvelle thérapie génique contre une maladie oculaire. Ce traitement pourrait aussi avoir des effets sur les maladies d’Alzheimer et Parkinson…

Des chercheurs du Trinity College de Dublin ont découvert une thérapie génique qui pourrait traiter les maladies oculaires.

Ce traitement pourrait aussi avoir des effets sur les maladies d’Alzheimer et Parkinson.

Des chercheurs pensent avoir trouvé un traitement pour soigner l’atrophie optique.

 

Cela pourrait être une découverte très importante pour la médecine. Des scientifiques du Trinity College de Dublin viennent de développer une nouvelle thérapie génique qui promet de traiter un jour l’atrophie optique (aussi appelée A.O.D. ou maladie de Kjer) une maladie oculaire. Cette dernière entraîne une perte progressive de la vision, et touche des milliers de personnes dans le monde.

Dans l’étude, publiée le 26 novembre dans la revue scientifique Frontiers in Neuroscience , les chercheurs du Trinity College, en collaboration avec le Royal Victoria Eye and Ear Hospital, et le Mater Hospital, expliquent que cette découverte pourrait également impliquer d’autres troubles neurologiques dus au vieillissement.

Une maladie qui peut s’aggraver

Les symptômes de l’A.O.D. comprennent une perte de vision modérée, et certains défauts de vision des couleurs. Cependant, la gravité de la maladie dépend du patient. Elle peut, dans certains cas, peut mener jusqu’à la cécité.

Pour le moment, il n’existe aucun traitement capable de prévenir ou de guérir cette maladie.

Mais selon les chercheurs, leur découverte pourrait changer la donne. Ils se sont intéressés au gène OPA1. Ce dernier est essentiel au bon fonctionnement des mitochondries, de petites structures présentes dans les cellules et qui produisent leur énergie.

L’insuffisance de la fonction mitochondriale est responsable de l’apparition et de la progression du trouble de la vision chez les personnes atteintes d’A.O.D.

Un espoir pour traiter les maladies d’Alzheimer et Parkinson

L’un des chercheurs, le docteur Maloney, explique : « Nous avons utilisé une technique de laboratoire qui permet aux scientifiques de fournir un gène spécifique aux cellules qui en ont besoin, en utilisant des virus non dangereux spécialement élaborés. Cela nous a permis de modifier directement le fonctionnement des mitochondries dans les cellules que nous avons traitées, en augmentant leur capacité à produire de l’énergie qui, à son tour, les protège des dommages cellulaires. »

Si le chemin est encore long pour parvenir à un traitement fiable, les scientifiques se félicitent des avancées positives de leurs travaux.

Car en plus de ces maladies, le dysfonctionnement des mitochondries est l’une des raisons des troubles neurologiques, tels que les maladies d’Alzheimer ou de Parkinson, qui se détériorent au fil du temps, et qui sont associées aux troubles du vieillissement. Le traitement pourrait donc aussi être efficace sur ces maladies.

Source OUEST FRANCE.

Maladie d’Alzheimer. Le laboratoire Eli Lilly publie des résultats positifs d’un essai de traitement…

Un traitement expérimental de la maladie d’Alzheimer, le donanemab, a permis un ralentissement d’environ un tiers de la dégradation des fonctions de patients aux premiers stades de la maladie.

Le laboratoire Eli Lilly va poursuivre les essais sur un second groupe de 500 patients.

Maladie d’Alzheimer. Le laboratoire Eli Lilly publie des résultats positifs d’un essai de traitement

 

Le groupe pharmaceutique américain Eli Lilly a annoncé lundi qu’un essai de son traitement expérimental de la maladie d’Alzheimer, le donanemab, montrait un ralentissement d’environ un tiers de la dégradation des fonctions cognitives et vitales aux premiers stades de la maladie.

Le médicament testé est un anticorps qui vise à faire disparaître les dépôts de protéine bêta-amyloïde dans le cerveau.

L’essai, qui a porté sur 272 patients, a atteint son principal objectif en montrant une évolution statistiquement notable du déclin clinique observé sur une durée de 18 mois.

Les participants à l’essai ont cessé de recevoir le donanemab et se sont vu prescrire un placebo lorsque leurs dépôts de protéine bêta-amyloïde sont revenus à des niveaux observés chez des personnes en bonne santé, un processus qui n’a pris que quelques mois pour certains d’entre eux.

« Cette étude montre que la présence d’amyloïde est un accélérateur important de la maladie d’Alzheimer », a déclaré à Reuters Daniel Skovronsky, directeur scientifique du groupe américain.

Œdème cérébral

Ces résultats « nous montrent qu’il y a d’autres facteurs en jeu », a-t-il ajouté, expliquant que des stratégies complémentaires devaient être mises au point pour combattre la maladie d’Alzheimer, l’une des maladies neuro-dégénératives les plus répandues dans le monde, qui se caractérise par une perte progressive de la mémoire et de certaines fonctions cognitives.

Un œdème cérébral connu sous l’appellation ARIA-E est apparu chez 27 % des patients ayant reçu le donanemab, a précisé Eli Lilly.

Le laboratoire fait par ailleurs état de résultats positifs sur des critères secondaires de mesure des capacités cognitives et vitales, sans pour autant qu’ils puissent être considérés comme statistiquement significatifs.

L’essai se poursuit sur un deuxième panel de 500 patients.

L’action Eli Lilly cotée à la Bourse de New York gagnait plus de 17 % dans les échanges en préouverture après ces annonces.

Source OUEST FRANCE.

 

 

Covid-19 : pourquoi des chercheurs redoutent une vague d’Alzheimer dans 15 ans ?…

Vous êtes nombreux à vouloir faire un bond dans l’avenir dans l’espoir que l’épreuve de la pandémie soit derrière nous.

Or, selon plusieurs études, le coronavirus pourrait nous réserver d’autres mauvaises surprises dans les années à venir.

Des neuroscientifiques redoutent une vague de troubles neurologiques d’ici 5 à 15 ans.

Covid-19 : pourquoi des chercheurs redoutent une vague d’Alzheimer dans 15 ans ?

 

Ce phénomène a déjà été démontré par la science : la Covid-19 s’attaque bien à notre cerveau, et plus précisément à notre système nerveux central. Certains symptômes comme la perte du goût et de l’odorat le prouvent. Ils traduiraient la capacité du coronavirus à s’attaquer à notre système nerveux, en endommageant les zones traitant les informations olfactives (relative à l’odorat).

Plusieurs études scientifiques ont également démontré l’atteinte cérébrale par la Covid-19. L’une d’entre elles, dirigée par Adam Hampshire, médecin de l’Imperial College London, avait montré que les patients victimes du coronavirus pourraient avoir un déclin mental équivalant à un vieillissement cérébral de dix ans. Une autre recherche, publiée le 9 septembre 2020 et dirigée par Akiko Iwasaki, immunologue de l’université de Yale, suggère que le virus serait capable de se dupliquer à l’intérieur de notre cerveau en privant d’oxygène les cellules avoisinantes. Ce phénomène semblerait expliquer les maux de tête, les confusions et délires observés chez certains malades.

Dernièrement, des neuroscientifiques expliquent, dans la revue Alzheimer Association, leurs craintes concernant les séquelles neurologiques que pourrait engendrer la pandémie à long terme. Les scientifiques mentionnent le déclin cognitif et la démence, en se basant sur des cas antérieurs dans l’Histoire.

« Covid-19 : un risque plus élevé de déclin cognitif et de démence chez les personnes rétablies »

La Covid-19 n’est pas la seule maladie à avoir bouleversé le monde. Après la grippe espagnole de 1917, qui touchait aussi le système nerveux, environ 1 million de personnes dans le monde avaient développé un mystérieux syndrome neurologique dégénératif connu sous le nom d’encéphalite léthargique, qui a provoqué une rigidité musculaire de type Parkinson, une psychose et, dans certains cas, un état de « zombie », soulèvent les chercheurs.

Un phénomène également observés après plusieurs épidémies comme le SRAS, ou Ebola.

Il “semble probable que les maladies cardiovasculaires et cérébrovasculaires liées à la Covid-19 contribuent à un risque plus élevé à long terme de déclin cognitif et de démence chez les personnes rétablies. Plusieurs sources de données suggèrent que les infections virales du cerveau peuvent avoir un impact sur le risque de maladie d’Alzheimer ou de maladie de Parkinson”, révèlent les chercheurs au sein d’Alzheimer association.

Pertes de mémoire, difficultés de concentration, hallucinations : les symptômes d’une atteinte cérébrale par la Covid-19

Pertes de mémoire, difficultés de concentration, hallucinations : les symptômes d’une atteinte cérébrale par la Covid-19

« On sait depuis longtemps que les virus respiratoires neurotropes entraînent une pathologie cérébrale chronique comprenant un déclin cognitif et une démence émergente, des troubles de l’équilibre et une maladie psychotique, souligne Alzheimer Association. Parce que l’inflammation cérébrale accompagne les troubles neurodégénératifs les plus courants et peut contribuer à des troubles psychiatriques majeurs, les séquelles neurologiques et psychiatriques de la Covid-19 doivent être soigneusement suivies ».

Et pour cause, les témoignages révélant des potentielles atteintes cérébrales par la Covid-19 se multiplient. Difficultés à se concentrer, pertes de mémoire ou encore un brouillard cérébral… Ces désagréments concernent de nombreux anciens malades.

« Je quitte la pièce et je ne me souviens pas de ce que la patiente vient de dire »

“En phase aiguë, beaucoup de gens présentent un syndrome qu’on appelle delirium. Ils sont confus et ont des hallucinations. C’est le signe que le cerveau est en souffrance” constate le Docteur Nicolas Bergeron, psychiatre du Centre hospitalier de l’Université de Montréal, à la presse canadienne.

Pour s’attaquer à votre cerveau, le coronavirus pénètrerait via le tronc cérébral par les voies nerveuses, expliquait de son côté le Pr Peter Berlit, secrétaire général de la Société allemande de neurologie.

Interviewée par le New York Times, une infirmière de 53 ans déjà infectée par le virus fait part de ses pertes de mémoire. “Je quitte la pièce et je ne me souviens pas de ce que la patiente vient de dire (…) J’ai l’impression d’être atteinte de démence”, déplore-t-elle.

Une étude, publiée dans The Lancet Psychiatry, estimait que les troubles neuropsychiatriques persistants seraient deux fois plus fréquents chez les rescapés de la Covid-19 que chez les patients touchés par la grippe ou autres maladies respiratoires. En outre, une étude française a prouvé que 34% des patients souffriraient de perte de mémoire et 27% de problèmes de concentration plusieurs mois après leur infection à la Covid-19.

Alzheimer : le coronavirus affecterait la protéine « tau »

Alzheimer : le coronavirus affecterait la protéine tau

Toujours dans la presse canadienne, François Gros-Louis, expert des maladies du cerveau et de l’ingénierie tissulaire à l’Université Laval (Québec) expliquait que, dans le cadre d’une étude, des chercheurs ont analysé les effets du coronavirus sur un cerveau créé un vitro. Le virus aurait altéré les neurones en affectant la protéine « tau« , impliquée dans des maladies neurodégénératives comme Alzheimer. Pour rappel, cette protéine est incriminée dans la survenue de nombreuses démences, dont notamment la maladie d’Alzheimer et est associée à des lésions nerveuses progressives.

“Des déficits olfactifs ont été précédemment rapportés pour plusieurs infections virales et sont caractéristiques des troubles neurodégénératifs”, rappellent les auteurs de l’étude parue dans Alzheimer association.

« Les symptômes neurologiques sont de plus en plus effrayants »

Comme si la Covid-19 ne faisait déjà pas suffisamment de dégâts, les scientifiques ont également expliqué que l’atteinte à des cellules spécifiques du cerveau par la maladie pouvaient générer des accidents vasculaires cérébraux (AVC).

« Les symptômes neurologiques sont de plus en plus effrayants« , affirmait par ailleurs Alysson Muotri, chercheuse à l’université de Californie (Etats-Unis) dans la revue Nature le 15 septembre 2020. Et pour cause, parmi la longue liste des effets secondaires du coronavirus sur le cerveau, on retrouve désormais des accidents ischémiques, hémorragies cérébrales, encéphalopathies, encéphalites, syndromes de Guillain-Barré, ou encore des amnésies.

« Un consortium, avec des représentants de plus de 30 pays et des conseillers de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), doit être mis en place pour étudier les conséquences à court et à long terme de Sars-Cov-2 sur le système nerveux central, et les possibles liens avec les maladies neurodégénératives », soutient Alzheimer Association.

Source MEDISITE.

 

 

Handicap : les oubliés du Ségur demandent à bénéficier des revalorisations salariales…

Les établissements pour personnes handicapées risquent de graves problèmes d’effectifs si le secteur ne bénéficie pas à son tour de la revalorisation salariale octroyée aux personnels des Ehpad et des hôpitaux dans le cadre du « Ségur de la Santé », se sont alarmées lundi les principales fédérations du secteur privé non lucratif.

Les établissements pour personnes handicapées risquent de graves problèmes d’effectifs si le secteur ne bénéficie pas à son tour de la revalorisation salariale octroyée aux personnels des Ehpad et des hôpitaux dans le cadre du «Ségur de la Santé». (Photo archives Matthieu Botte / La Voix du Nord)

 

Dans les structures privées accueillant des personnes handicapées, mais aussi des publics précaires ou des mineurs en difficulté, « la colère monte » et les salariés « ont le sentiment d’être humiliés et discriminés », a expliqué lors d’une conférence de presse Alain Raoul, président de Nexem, une organisation qui regroupe des employeurs associatifs du secteur médico-social.

En conséquence, certains « cherchent à aller ailleurs, dans des structures où les salaires ont été revalorisés ».

Les accords dits du « Ségur de la Santé », conclus l’été dernier, prévoient une augmentation de 183 € nets mensuels pour l’ensemble des personnels des hôpitaux et des maisons de retraite (publics et privés non lucratifs). Mais les établissements sociaux et médico-sociaux autres que les Ehpad ont été laissés de côté.

Les soignants migrent vers l’hôpital public

Des négociations sont en cours avec le gouvernement pour combler ce manque. Elles sont sur le point d’aboutir en ce qui concerne le secteur public, mais un accord semble encore loin pour le privé à but non lucratif, qui pèse pourtant 75 % du secteur, a déploré lundi Marie-Sophie Desaulle, présidente de la Fehap, une autre organisation professionnelle.

« Nous voulons une revalorisation pour tout le monde et dans le même calendrier que le secteur public », a-t-elle martelé.

En attendant, la situation est très préoccupante dans certaines structures : « À Paris, dans un de nos établissements accueillant des personnes avec un handicap lourd, 30 % des soignants sont partis », notamment à l’hôpital public où les salaires ont été augmentés, a déploré M. Raoul.

« Certaines offres ne débouchent sur aucune candidature »

Il faudrait 1,9 milliard d’euros par an pour élargir aux quelque 600 000 salariés du secteur les avantages salariaux du « Ségur », mais cette somme « doit être relativisée, elle n’est pas si élevée quand on la compare au plan de relance, par exemple », a argué Jean-Christophe Combe, directeur général de la Croix-Rouge française.

En janvier, la Fédération Paralysie cérébrale, qui gère 128 établissements pour personnes handicapées, s’était déjà publiquement inquiétée de graves problèmes de recrutement, en soulignant que le « Ségur » avait « exacerbé les difficultés ».

« Certaines offres d’emploi ne débouchent sur aucune candidature. C’est un défi du quotidien pour garantir un minimum de qualité dans nos accompagnements », avait expliqué cette fondation.

Source LA VOIX DU NORD.

Crise sanitaire et handicap : l’information en santé enfin accessible à tous… La France en 2020 compte près de 12 millions de personnes en situation de handicap…

« Quand les enjeux du handicap avancent, c’est toute la société qui progresse. » C’est ainsi que débute le dossier de presse du Comité interministériel du handicap datant du 16 novembre dernier.

La France en 2020 compte près de 12 millions de personnes en situation de handicap.

 

Si la crise sanitaire a révélé les difficultés d’accès à l’information en santé des personnes vivant avec un handicap ou éloignées du système de soins (personnes non francophones, précaires…), elle a aussi été un catalyseur de solutions innovantes au service de tous grâce au travail collaboratif des associations et des pouvoirs publics.

Une mobilisation sans précédent au service des plus fragiles

Seulement quelques jours après que le premier confinement ait été décidé en mars, l’Alliance Internationale pour les personnes en situation de handicap (IDA) publiait dix recommandations, notamment sur la nécessité d’informer les personnes en situation de handicap et de former les personnels de santé à l’accueil de ces patients aux besoins particuliers. Pourquoi ? Parce que mieux comprendre la santé, c’est avoir moins peur, être davantage coopérant et au final être acteur de sa santé.

« Une information accessible est le prérequis à l’auto-détermination, c’est-à-dire à la capacité d’une personne à prendre des décisions qui la concernent. En cas d’opposition de la part des professionnels ou des organisations, la personne doit pouvoir faire valoir ses droits à l’auto-détermination grâce à l’accompagnement collectif par les pairs qui est un vecteur d’émancipation. » détaille Karen Buttin, personne autiste*.

Par la suite, les acteurs de la santé et du médico-social, notamment les associations, ont fait preuve d’une extraordinaire créativité et réactivité pour produire des outils de communication et des guides de recommandations. Impossible ici d’être exhaustif aux vues de la profusion des initiatives ; citons par exemple les ressources utiles recommandées par les associations nationales comme APF France Handicap ou Santé Publique France mais aussi les associations régionales comme le CREAI Ile-de-France en collaboration avec l’ARS Ile-de-France et le CReHPsy Pays-de-La-Loire.

« Le rôle de notre association, en temps de crise sanitaire, est entre autres de proposer une information fiable, accessible à tous, transparente et honnête aux personnes en situation de handicap et à leurs proches, afin qu’elles restent actrices de leur santé et en capacité de donner un consentement libre et éclairé. » explique Marie-Catherine Time, représentante Régionale APF France handicap Auvergne-Rhône-Alpes.

Mentionnons aussi les outils de notre association CoActis Santé, engagée pour l’accès à la santé pour tous, comme le poster SantéBD pour expliquer le test PCR avec des images et des mots simples et les fiches-conseils HandiConnect pour guider les professionnels de santé dans l’accueil de patients en situation de handicap, en particulier la fiche-conseils « Comment communiquer avec une personne sourde/malentendante ? ».

L’engagement de l’Etat

Les efforts soutenus de l’État, en particulier du Secrétariat d’Etat en charge des Personnes handicapées, méritent d’être soulignés : transcription des documents officiels en FALC (Facile à Lire et à Comprendre), discours systématiquement traduits en langue des signes et vélotypie, production, entre autres, d’un guide pour mieux vivre le confinement avec un enfant autiste par la Délégation Interministérielle à la stratégie nationale pour l’autisme au sein des troubles du neuro-développement et de la plateforme solidaires-handicaps.fr pour recenser les initiatives solidaires… La nécessité d’adopter des réflexes d’accessibilité dans notre société a été mise en lumière, notamment lorsque le port du masque a été rendu obligatoire, empêchant la lecture labiale chez les personnes sourdes qui la pratiquent.

Au final, il paraît légitime de penser que la pandémie de COVID-19 aura été un révélateur de la capacité d’adaptation et de la résilience des acteurs de la santé, du handicap, du médico-social et de la solidarité. Ne nous arrêtons pas là et utilisons ces outils comme des preuves de concept pour continuer à oeuvrer ensemble en faveur d’une société plus inclusive où l’information en santé est accessible à tous et où les professionnels de santé sont formés à l’accueil de patients vivant avec un handicap. Car ce qui est fait pour les plus vulnérables de notre société est utile à tous.

* Karen Buttin est membre de Personnes autistes pour une auto-détermination responsable et innovante (PAARI), du conseil d’administration d’Handi-Voice, think tank d’auto-représentants qu’elle représente à la Commission santé, bien-être et bientraitance du CNCPH et au Conseil scientifique de l’Association pour la recherche sur l’autisme et la prévention des inadaptations (ARAPI), ainsi que facilitatrice-chercheuse à CapDroits qui est une démarche scientifique et citoyenne.

Source ECONOMIE MATIN.

Bretagne : Les Ehpad s’équipent de puces connectées pour prévenir l’errance de certains résidents…

SECURITE Développée par la société rennaise LiveStep, la solution a déjà été adoptée par quatre établissements bretons.

Bretagne : Les Ehpad s’équipent de puces connectées pour prévenir l’errance de certains résidents

 

  • La start-up rennaise LiveStep a développé une solution pour prévenir l’errance de certains résidents en Ehpad.
  • Le principe consiste à glisser une étiquette équipée d’une puce connectée dans les chaussures des résidents et sous les paillassons des portes de sortie.
  • Si la personne sort, le personnel de l’établissement est alors alerté.

C’est un risque auquel les Ehpad sont confrontés au quotidien. Chaque année, des disparitions inquiétantes de résidents sont signalées aux quatre coins de la France avec des personnes âgées, souvent atteintes d’Alzheimer, qui ont fugué ou se sont perdues dans la nature. Si la majorité d’entre elles sont retrouvées vivantes, l’issue peut parfois être dramatique. Directeur de l’établissement Les jardins du Castel à Châteaugiron près de Rennes, Michel Barbé n’a jamais eu à vivre un tel drame. « Mais on n’est pas à l’abri, le risque zéro n’existe pas », assure-t-il.

Pour garantir la sécurité de ses résidents susceptibles de se mettre en danger, le directeur expérimente depuis près d’un an une solution développée par la start-up rennaise LiveStep. Le principe consiste à glisser une étiquette équipée d’une puce connectée dans les chaussures ou les chaussons des personnes âgées et à en faire de même sous les paillassons des différentes portes de sortie de l’établissement. « Quand le résident sort, le personnel va alors recevoir une alerte sur les téléphones », détaille Romain Berrada, cofondateur de la société.

« Leur donner plus de liberté tout en garantissant leur sécurité »

La solution requiert bien sûr le consentement du résident ou de ses proches, et ne se veut pas un outil de flicage. « On souhaite au contraire donner plus de liberté à ces résidents tout en garantissant leur sécurité », souligne Romain Berrada. Très attaché aux droits et à la liberté des résidents, Michel Barbé atteste du bien-fondé de la solution. « Quand on reçoit l’alerte, on ne court pas après eux pour les empêcher de sortir, indique-t-il. On va juste s’assurer que tout se passe bien et rester vigilant le temps de la balade. »

Dans son établissement, seulement deux personnes sur les 121 résidents sont équipées de ces étiquettes connectées. « On ne puce pas tout le monde comme j’ai pu l’entendre, seulement les résidents qui présentent le plus de risques », assure-t-il. Trois autres établissements bretons ont également adopté cette solution développée par LiveStep. Dans ce marché porteur de la « silver économie », la start-up rennaise ambitionne déjà d’en équiper une trentaine d’ici la fin de l’année et une cinquantaine en 2022.

Source 20 MINUTES.