Handicap et emploi en Europe : encore trop peu de données existent…

À l’occasion de la journée de l’Europe lundi 9 mai, l’association qui gère le fond d’insertion pour les personnes handicapées (Agefiph) dresse le bilan sur l’insertion des personnes en situation de handicap dans le monde du travail.

Handicap et emploi en Europe : encore trop peu de données existent

 

En Europe, 51% des personnes en situation de handicap ont un emploi contre 75% des personnes sans handicap, selon la Commission européenne. Cependant si ce chiffre donne une indication globale, « il n’est pas totalement fiable », déclare Véronique Bustreel, la directrice innovation, évaluation et stratégie de l’Agefiph dans un entretien avec EURACTIV.

« La grande difficulté lorsqu’on parle d’emploi et de handicap en Europe, c’est d’accéder à de la donnée. Celle-ci est la seule qu’on ait, il n’y a pas d’antériorité. C’est l’une des premières données internationales, européennes et françaises », précise Mme Bustreel, qui a participé à la rédaction de la publication de l’Agefiph ‘Europe : l’emploi des personnes en situation de handicap’. 

Et pour cause : « Selon les pays en Europe, lorsqu’on parle de personnes en situation de handicap on ne parle pas forcément des mêmes personnes. Ce ne sont pas les mêmes règles ou les mêmes normes », ajoute-t-elle.

En France la loi de 2005, qui énonce le principe du droit à compensation du handicap, est jugée trop médicale et pas assez conforme à la Convention relative aux droits des personnes handicapées, selon l’ONU.

« Les Pays-bas ont une vision plus large du handicap, comme ce que l’on qualifierait de handicap social en France », indique comme exemple Mme Brusteel.

Le système des quotas

Deux tiers des pays européens ont adopté le système de quotas, ce qui représente un « bon niveau », selon Stefan Tromel Spécialiste du handicap à l’Organisation internationale du travail (OIT). Ce système oblige tout employeur d’au moins 20 salariés à appliquer un taux d’embauche de 6% de personnes en situation de handicap.

Le problème se pose lorsqu’une personne est embauchée uniquement pour remplir les quotas. « Or, il faut penser à leur développement professionnel, à leurs compétences. », plaide M. Tromel au cours d’une entrevue avec EURACTIV.

Avant d’ajouter : « Un changement de mentalité est nécessaire. C’est la clé pour faire la différence. La bonne nouvelle c’est que beaucoup d’entreprises ont commencé à comprendre ça. »

Quotas ou non, le défi reste grand pour les petites et moyennes entreprises qui ne bénéficient pas des mêmes moyens que les grandes. « Il faut leur apporter l’assistance technique et financière », alerte M. Tromel.

Les pays du nord et l’Italie plus inclusifs

Malgré l’absence de données fiables, des études montrent que certains pays tirent leur épingle du jeu, à l’image des pays nordiques. La Suède, la Finlande et la Norvège, mais aussi l’Italie ont des taux d’accès à l’emploi relativement élevés ce qui s’explique notamment par « une culture ancrée de non-discrimination pour tous », selon Mme Bustreel.

A contrario, d’autres pays ont une culture « très paternaliste » et « protectrice » comme les pays de l’est, ce qui permet moins l’inclusion des personnes en situation de handicap dans le monde du travail.

Cependant « Il n’y a pas de bons ou de mauvais élèves, car on ne parle pas des mêmes situations de handicap, dans le même bain culturel ou économique. Il faut rester prudent », tient à rappeler Véronique Bustreel.

En revanche, avoir des statistiques précises sur les différents pays de l’UE permettrait de définir des stratégies efficaces en « s’accordant sur ce qui fonctionne mieux » et en « donnant des inflexions » si besoin est.

Il faudrait pour cela une définition commune aux 27 de la notion de travailleur en situation de handicap.

Stratégie européenne du handicap

Au niveau européen, il existe tout de même un projet commun : la stratégie européenne du handicap. Présentée en mars 2021 par la Commission, la stratégie relative aux droits de personnes handicapées 2021-2030 vise à garantir un accès aux droits fondamentaux aux personnes en situation de handicap ainsi qu’à développer l’accessibilité sur le continent.

« C’est une stratégie ambitieuse et intéressante, car elle vient porter des sujets essentiels pour les personnes en situation de handicap comme l’accessibilité, l’une des clés pour favoriser l’accès à l’emploi et développer une mobilité européenne », souligne Véronique Bustreel.

Mais la stratégie de la Commission présente une limite de taille : elle n’a pas de valeur législative, elle est seulement incitative. « C’est une façon d’amener un cap. Maintenant, les États membres et les institutions doivent se saisir de ce sujet et montrer leur volonté de promouvoir ensemble les droits des personnes en situation de handicap. », ajoute Mme Busteel.

La directrice innovation de l’Agefiph précise cependant qu’agir uniquement par la contrainte n’est pas forcément efficace et qu’il vaut mieux combiner les deux méthodes.

La pandémie de Covid a vu se développer le télétravail, ouvrant un nouveau champ de réflexion. « Attention à l’exclusion du monde du travail pour tous », prévient Mme Bustreel. S’il y a là une opportunité, il faut penser le télétravail et le négocier au niveau européen pour éviter les écueils du « trop ou pas assez ».

Même son de cloche pour M. Tromel : « C’est une option, mais pas une solution ». 

Si les États membres et l’Europe semblent vouloir créer un marché du travail plus ouvert aux personnes en situation de handicap, il reste encore de nombreux procès à faire.

« Un marché du travail inclusif – offrant des chances à tous et un travail de qualité – est notre objectif. Une action coordonnée au niveau tant national qu’européen sera indispensable pour atteindre ces objectifs », avait déclaré la commissaire à l’égalité Helena Dalli en mars dernier lors d’une conférence de la présidence française de l’UE. Affaire à suivre.

Source EURACTIV.

 

Nantes. Alzheimer : quand soignants et menuisiers créent une table d’activités pour les patients…

Santé. Pour aider des patients ayant la maladie d’Alzheimer, souvent ex-bricoleurs, soignants et services techniques ont une solution à la maison Pirmil de Saint-Jacques (CHU).

La table d’activités est née d’une réflexion commune entre les soignants et les services techniques de la maison Pirmil au sein de Saint-Jacques (CHU de Nantes).

 

Poignée de porte, cadenas avec une clé, télécommande, robinet, cône à tourner,… Tout est rassemblé sur une table d’activités disponible pour les patients des soins de suite gériatriques de la maison Pirmil au sein de l’hôpital Saint-Jacques (CHU). Une nouveauté qui plaît aux malades souffrant de troubles cognitifs.

Cette idée a été donnée lors d’une formation, ​explique Catherine Boulinguiez, cadre santé au sein de la maison Pirmil (pôle gériatrique clinique).Nous avions eu le cas d’un patient qui était un ancien bricoleur et aimait beaucoup démonter dans sa chambre.

Ni une, ni deux, avec Thomas, aide-soignant, qui a aussi été formé, cette dernière contacte les services techniques de Saint-Jacques.

« Cela fait appel à la gestuelle. Le patient doit réfléchir à la façon de faire les choses »

Le projet est lancé entre les soignants et les menuisiers. Aurélien Padioleau, des services techniques, l’a alors créée, en lien avec Benoît Derredinguer, le responsable, et les soignants de la maison Pirmil.
Le résultat comble toute l’équipe.Cela fait appel à la gestuelle. Le patient doit réfléchir à la façon de faire les choses. Il fait alors travailler sa mémoire exécutive. Cela rappelle des souvenirs, ​indique Catherine Boulinguiez. Cette table d’activités permet d’instaurer un dialogue entre la famille et le patient, ce qui n’est pas toujours simple.

Cette réalisation crée aussi du lien entre les services. C’est réalisé avec de la récupération et tout est sécurisé. Nous avons l’habitude avec les services de psychiatrie. Nous avons des demandes d’autres services​, note Benoît Derredinguer. Cette table d’activités pourrait évoluer. Dans notre service hospitalier, c’est une activité occupationnelle pour les patients qui fait travailler leurs fonctions cognitives​, selon Fabienne Pesle, médecin.

« On sécurise tout »

Ce style de table d’activités, qui est parfois à vendre sur le net dans des modalités différentes, intéresse d’autres établissements de santé ou d’Ehpad. Ces professionnels du CHU ont eu plusieurs demandes de renseignements. Une jeune femme nous a écrit en disant que son père était un grand bricoleur et que ce genre d’activités l’aurait bien aidé », note Catherine Boulinguiez​.

Source OUEST FRANCE.

 

TÉMOIGNAGES. Malgré la maladie d’Alzheimer, ils gardent leur joie de vivre…

C’est une lutte de chaque instant pour que la maladie n’ôte pas à ces aidants ce qui leur reste : le partage de bons moments avec leurs proches.

Patricia Herrscher a customisé un triporteur en y intégrant un fauteuil crapaud pour se balader avec Michel, son père, et Poutsch, le chien. « Quand les gens nous voient passer, ils ont le sourire. ».

Patricia Herrscher a customisé un triporteur en y intégrant un fauteuil crapaud pour se balader avec Michel, son père, et Poutsch, le chien. « Quand les gens nous voient passer, ils ont le sourire. ».

« Je suis dans le présent, je connais l’avenir, alors je me dis : tant qu’on peut rire, rions ! » Depuis quatre ans et demi, Patricia Herrscher vit avec son père Michel à Longny-les-Villages (Orne), dans le Perche ornais. Michel, 88 ans, souffre de la maladie d’Alzheimer. Malgré les difficultés liées à cette pathologie, Patricia s’efforce d’aborder le quotidien avec bonne humeur. Une philosophie qu’elle partage au sein d’un groupe qu’elle a créé sur Facebook.

« L’important, c’est le partage »

Brigitte Cazenave, accueillante familiale dans les Pyrénées-Atlantiques, a rejoint ce petit collectif où astuces, conseils et traits d’humour s’échangent. Chez elle, vit Germaine, 92 ans. « J’évite tout ce qui la met dans l’échec, je fais attention à ses envies d’avant. Je lui mets du rouge à lèvres tous les jours et elle sourit lorsqu’on lui dit qu’elle est jolie. »

« On me dit que ma maison est joyeuse, continue-t-elle. Je joue de l’accordéon, j’aime beaucoup rire. L’important, c’est le partage. » «Je plaisante beaucoup, reconnaît Patricia, l’Ornaise. Lorsque mon père me voit sourire, même s’il ne comprend pas pourquoi, ça l’apaise. Je cultive la joie de vivre car, en retour, je le vois heureux et ça me fait du bien. »

« Des moments magiques »

« Une tante m’a dit qu’elle n’avait jamais vu ma mère rire autant », confie Isabelle Ryba. Près de Paris, elle s’occupe d’Elsa, sa maman de 86 ans, installée dans un studio en face de son appartement. « Elle ne parle plus et ne marche plus. » Pourtant, Isabelle parvient à lui apporter de la joie. « Je fais pas mal le clown, je mets de la musique disco et je danse devant elle », raconte-t-elle.

« Même s’il y a des moments où les difficultés prennent le dessus, il y a ces instants absolument magiques de tendresse, de complicité, d’amour, qui existent encore et dont nous profitons, ma mère et moi, poursuit Isabelle. Bien sûr, j’imagine que, pour certaines personnes, ces moments n’existent pas ou plus. »

Engranger de bons souvenirs

Christine Jean, qui vit dans le Rhône et s’occupe d’Éliane, 83 ans, est dans ce cas. « Je n’ai jamais accepté la maladie, ce qu’elle a fait de maman. » Fille unique et célibataire, elle reconnaît que la colère, l’amertume et le stress l’ont emporté. « Aujourd’hui, je ne parviens même plus à communiquer avec elle, mais je serai à ses côtés jusqu’au bout. »

Parce que le lien s’amenuise entre le malade et ses proches, il est important de profiter de l’instant présent et d’engranger de bons souvenirs. « Je fais des vidéos où elle rit aux éclats », avoue Isabelle. Patricia, elle aussi, filme Michel lorsqu’elle le taquine et qu’il s’en amuse. « Mon père était très solitaire, introverti. J’ai tissé avec lui une relation nouvelle.

« Une belle fin de vie »

L’une des clefs de cette complicité, c’est sa capacité à entrer dans l’univers de son père. Ainsi, lorsqu’il demande : « Je veux bien descendre les escaliers, mais qui va les remonter ? », Patricia lui répond sans sourciller. Et quand il lui dit : « Mon lit est mouillé, je vais me réveiller en fleurs demain », elle s’émerveille de la poésie de ses mots qu’elle immortalise d’ailleurs dans un petit livre.

« J’aime voyager dans ce monde surréaliste. Il dit des phrases qui me font rire ou frissonner de beauté, admet Patricia. S’il était en Ehpad, je n’aurais pas partagé tout ça. Je sais que j’aurai mal quand ça va s’arrêter mais je suis fière de donner une belle fin de vie à mon père. Cela me prépare à le laisser partir doucement. »

Source OUEST FRANCE.

 

Dépister l’autisme en Isère…

Le CADIPA, le centre alpin de diagnostic précoce de l’autisme, au sein du centre hospitalier alpes Isere de Saint Egrève, reçoit des enfants, du nourrisson à 18 ans, pour un dépistage TSA, troubles du spectre autistique. Un centre expert où travaille une équipe pluridisciplinaire.

Le docteur Florence Pupier est psychiatre au sein du Cadipa

 

Les premiers signes d’autisme sont perceptibles avant l’âge de 3 ans. Ces symptômes sont dus à un dysfonctionnement cérébral. Les personnes autistes, dites neuro-atypiques, perçoivent ainsi le monde d’une façon différente par rapport à une personne dite neuro-typique. Aujourd’hui, on parle de TSA, trouble du spectre autistique, qui peut aller d’un autisme léger à un autisme sévère. Ainsi, on ne dit plus autiste Asperger, par exemple. L’autisme peut être héréditaire, ou dû à un pb a la naissance, comme la grande prématurité, ou l’hypoxie, le manque d’oxygène dans le cerveau ou encore en raison de l’âge avancé du papa. Il n’existe pas de médicament pour soigner ce trouble.

L’autisme concerne des centaines de milliers de familles en France, souvent démunies face au manque de solutions pour la prise en charge de leurs enfants. Le label Grande Cause Nationale a été accordé à l’autisme en 2012.

Le Cadipa, un centre expert de dépistage des troubles autistiques

Nous nous sommes rendus au CAPIDA, à Saint Egrève, le centre alpin de diagnostic précoce de l’autisme. C’est un centre expert, avec une équipe pluridisciplinaire. Sa vocation est de dépister les cas complexes qui lui sont adressés par un médecin de famille, par exemple. Le docteur Florence Pupier, psychiatre au Cadipa : « La famille remplit un dossier que l’on étudie puis on la rencontre, avant de recevoir l’enfant.

On lui fait passer des tests qui peuvent être filmés. Et puis, l’équipe se réunit et fait une synthèse qu’elle propose aux parents. Les parents d’enfants jeunes sont souvent sous le choc de l’annonce du diagnostic, tandis que ceux dont l’enfant est plus grand sont presque soulagés de mettre enfin un mot sur ce qu’ils ont perçu chez leur enfant depuis plusieurs années. »

« Je sais que j’ai de la chance d’avoir réussi à mettre rapidement en place un réseau d’aide autour de nous -Célia, maman de Samuel »

Célia, qui habite Saint Egrève, est la maman de Samuel, deux ans et demi. Elle s’est rendue compte qu’il y avait un problème avec son fils, en regardant évoluer d’autres enfants du même âge. « Il ne répondait pas à son nom, il ne pointait pas avec son petit doigt pour demander quelque chose, et il criait souvent.

Nous sommes allés voir une pédiatre qui m’a dit qu’il fallait le sortir de là. Je me souviens de cette phrase et là, après le choc de cette annonce, j’ai tout fait pour trouver une psychomotricienne, une orthophoniste spécialisées dans les troubles du développement. « 

Célia dit que ces deux professionnelles les ont aidés à ne pas se sentir seuls, elle et son compagnon, face aux problèmes que rencontrait leur enfant. Et puis, ils ont trouvé une super-nounou :  » Elle accepte les enfants différents et avec Samuel, elle travaille! Depuis qu’il est chez elle, il prononce des mots, à présent, il crie moins. Il dit maman, papa dodo. Il fait des petites activités, comme la pâte à modeler. Il réagit bien à la prise en charge! « .

Un dépistage tardif, pour Robin

Autre histoire, dans une famille au Touvet. Pauline est la mère de Robin, 8 ans et demi, qui vient d’être dépisté. Mais pourquoi avoir attendu si longtemps?  Pauline explique  : « Quand Robin est né, il pleurait beaucoup. C’était très difficile. Et puis, quand son frère est né, un an après, c’est devenu l’enfer.

On pensait que Robin était jaloux de son petit frère et le psychologue nous disait que tout venait de là. On a vu aussi des professionnels de santé, non formés à l’autisme, qui nous ont culpabilisés, en nous faisant comprendre qu’on ne savait pas élever nos enfants ».  Mais Robin avait des comportements qui interrogeaient tout de même Pauline : « Il pouvait se mettre dans des crises terribles pour des chaussons mal rangés. » 

Burn-out parental

Pauline pleure souvent, elle a des pensées suicidaires. « Je ne le savais pas mais j’ai fait un burn-out parental. A ce moment, j’aurais eu besoin d’aide, mais avec mon mari, on était seuls. Et puis, quand Robin est rentré en CP, les choses se sont un peu améliorées. »

Sur les conseils d’une amie, Pauline fait alors passer des tests à Robin qui se révèle être surdoué. Mais cela n’expliquait pas tout, jusqu’au jour où on leur a parlé du Cadipa. Robin a donc un trouble autistique avec un très haut potentiel intellectuel, ce qui lui permet, par exemple, de s’adapter à l’école. « Il aime le cadre de l’école. En ce moment, il lit tout Harry Potter et il se fait des amis car il résout leur rubikscub » sourit Pauline.

Alors, le diagnostic va-t-il changer la vie de Pauline et sa famille ? « Par rapport à la famille, on va pouvoir leur dire pourquoi Robin est comme ça, car je comprends que ce n’est pas toujours facile de d’accepter un enfant comme lui. J’espère qu’on sera plus indulgent avec lui. »

Accepter l’enfant tel qu’il est

Samuel va prochainement être dépisté au Cadipa mais Célia n’a pas trop de doute sur ce qu’on va lui dire. « Dans cette aventure, on ne veut rien anticiper. On se dit qu’il réagit déjà bien à la prise en charge qu’on a mise en place. On espère que cela va continuer à s’améliorer.  De toutes façons, on a accepté les choses. C’est notre enfant, on l’aime comme il est! »

Après le dépistage, le Cadipa propose des ateliers gratuits de formation à l’autisme pour les parents, il les informe sur ce qui peut être mis en place pour les aider. Son rôle s’arrête là. Mais, ensuite,  le manque de places reste encore le problème numéro 1 des familles.

En 2020 le Cadipa a réalisé 155 bilans TSA. Il peut être joint au 04 76 56 44 04

Source FRANCE BLEU.

 

Même inadapté pour un handicapé, un logement peut lui être vendu…!

La Cour de cassation estime qu’un logement doit présenter un défaut d’«une gravité suffisante» pour que la vente soit annulée.

L’absence d’accessibilité ne rentre pas dans ce cadre, selon la Justice.

Même inadapté pour un handicapé, un logement peut lui être vendu

 

Si l’appartement neuf n’est pas entièrement utilisable par un handicapé, cela ne justifie pas nécessairement l’annulation de la vente.La Cour de cassation exige que ce défaut présente «une gravité suffisante», c’est-à-dire qu’il ne soit pas possible de le supprimer par un «aménagement simple». La Cour semble cependant avoir une conception large de l’«aménagement simple».

Par exemple, les acquéreurs d’un appartement faisaient valoir qu’une marche de 21 centimètres devait être franchie pour se rendre du séjour à la terrasse, mais la justice leur a répondu qu’il suffisait d’installer une plate-forme élévatrice amovible, ce qui constituait selon elle un «aménagement simple». Afin que le logement soit considéré comme accessible à un handicapé, cette notion est prévue par le Code de la construction pour les accès aux balcons et terrasses ainsi que pour l’accès à une douche.

Par ailleurs, selon les juges, l’acheteur doit prouver, pour réclamer l’annulation de la vente, que ces difficultés d’utilisation pour une personne en fauteuil roulant étaient déterminantes pour lui. Et s’agissant d’un appartement acquis en vue de la location, elle a considéré que l’acquéreur ne prouvait pas qu’il n’aurait pas acheté s’il avait connu le problème.

Dans le même arrêt, la Cour a jugé que même si le garage vendu était inutilisable pour un handicapé, il n’y avait pas de critique à formuler dès lors que 5% au moins des places du parc de stationnement étaient adaptées pour les personnes handicapées.

Source LE FIGARO.

Une locataire handicapée réclame d’être relogée le temps que l’ascenseur soit changé…

Cette habitante n’a plus accès à l’ascenseur de l’immeuble, en travaux durant 15 semaines, et se dit mécontente du service de portage proposé par le bailleur social.

Une locataire handicapée réclame d’être relogée le temps que l’ascenseur soit changé

 

«Ma situation est devenue stressante. Je n’en dors plus». Cynthia, 40 ans, est handicapée de naissance et en fauteuil roulant. Début janvier, cette formatrice de français pour les étrangers a appris, comme les autres locataires d’un immeuble du 15e à Paris, que les ascenseurs allaient être remplacés. Jusque-là, rien de dramatique.

Mais là où le bât blesse, c’est que les travaux, qui coûteuront près de 7 millions d’euros (HT), sont censés durer 15 semaines, jusqu’à fin juillet. Impensable pour cette habitante qui vit dans cet immeuble de 9 étages depuis 17 ans! «Les travaux auraient duré deux ou trois semaines, je me serais arrangée mais là, c’est n’est pas tenable!», raconte-t-elle au Figaro.

» LIRE AUSSI – Toutes les formes de handicap donnent droit au transfert de bail

Même la solution de portage proposée par Paris Habitat, principal bailleur social de la capitale, ne lui convient pas. «Les premiers jours ont été un vrai calvaire! J’ai été mal accueillie par le service d’assistance de Paris Habitat. On m’a fait comprendre que c’était le portage ou rien et que j’avais de la chance qu’on me propose cette solution. Mais cette pratique est dangereuse. Je ne me suis pas sentie en sécurité, témoigne la quadragénaire.

Des porteurs m’ont même confié qu’ils n’avaient pas l’habitude de se déplacer plusieurs fois par jour». Car, entre les allers-retours pour se rendre à son travail et les sorties, Cynthia, qui vit au 5e étage avec sa sœur, son proche aidant, se déplace beaucoup. Sinon, «je suis condamnée à être à nouveau confinée». Il arrive que les porteurs aient eu près de 2 heures de retard ou oublié de venir la chercher comme ce mardi 3 mai.

Elle sera relogée

La jeune femme, qui affirme être la seule dans la copropriété à être en fauteuil roulant, réclame d’être relogée le temps des travaux. Dans ce but, elle a adressé deux lettres avec accusé de réception à Paris Habitat. Sans réponse. Contacté par Le Figaro, le bailleur social, après avoir étudié sa situation, a accepté de la loger ailleurs.

«Nous allons lui faire une proposition de relogement dans les prochains jours, affirme Paris Habitat. Le bien sera situé dans le même quartier de son actuel domicile et aura les mêmes caractéristiques. À défaut, ce sera un hôtel. Quoi qu’il en soit, cette solution sera conforme à sa recherche et adapté à sa situation de handicap».

Le bailleur précise que «si cette dame continue à payer le loyer de son actuel logement, nous prendrons en charge les frais de l’hébergement temporaire (sur notre parc ou en hôtel)». «La situation est malheureusement très particulière.

Le bâtiment de l’immeuble où elle vit ne comporte qu’un ascenseur alors que les autres bâtiments en ont deux qui sont indisponibles par alternance», précise Paris Habitat qui gère 5400 ascenseurs sur les 30.000 dans le parc social en Ile-de-France et au regard des 12.000 cabines dans le parc des copropriétés en région parisienne. La jeune femme espère que la solution de relogement proposée par le bailleur social sera conforme à ses vœux. «Sinon j’irai loger à l’hôtel la semaine prochaine et j’engagerai une procédure judiciaire. Mon avocat a écrit à Paris Habitat pour les prévenir», avertit Cynthia.

Source LE FIGARO.

Adultes handicapés et enfants découvrent ensemble l’art du cirque près de Toulouse. Vidéo…

Le foyer de vie pour personnes handicapées La demeure à Saint-Orens-de-Gameville, près de Toulouse, accueille un chapiteau de cirque.

Pendant deux semaines, les résidents s’initient au jonglage et à l’acrobatie aux côtés d’enfants de la ville.

Le projet Renc'Art réuni adultes handicapés et enfants autour des arts du cirque.

 

Depuis le 25 avril, un véritable chapiteau de cirque se dresse au milieu du foyer pour adultes La Demeure à Saint-Orens-de-Gameville.

Un stage commun aux enfants et résidents du foyer

A l’intérieur, des artistes de cirque qui s’y sont installés pour les deux semaines des vacances. Le temps de faire découvrir leur art aux résidents mais aussi aux enfants de la ville. “Je suis contente qu’on fasse attention aux personnes handicapées”, se réjouit Maé, 7 ans et demi.  “C’est important qu’elles puissent participer et qu’on fasse plus attention à elles.”

Car ici, jeunes et moins jeunes, avec ou sans handicap, tous partagent ensemble une nouvelle passion. “On fait du trapèze, on fait du ballon, c’est bien”, s’enthousiasme François, l’un des pensionnaires.

« Ça leur permet d’accéder à un univers auquel ils n’ont pas accès, un univers un peu magique. »

Jessica Frappart, monitrice éducatrice au Foyer de vie “La demeure”

Une initiation aux arts du cirque

C’est la première fois que le personnel du foyer organise un tel événement, avec l’objectif affiché de promouvoir l’inclusion des personnes handicapées dont il s’occupe. “L’esprit de ce stage c’est l’échange, c’est la mixité. Et puis c’est aussi la joie, casser la routine”, explique Jessica Frappart, la monitrice éducatrice du Foyer de vie “La demeure”. « Ça leur permet d’accéder à un univers auquel ils n’ont pas accès, un univers un peu magique.”

Ce stage de cirque permet aux adultes atteint de handicap de partager des activités aux côtés d'enfants de Saint-Orens.

Initiation aux acrobaties, stage d’aériens… Le programme proposé par l’école de cirque adapté Par Haz’Art est riche. Il permet à chacun de se découvrir et de réaliser des choses qu’il n’imaginait pas. “C’est un superbe outil pour développer à la fois la créativité et la motricité, que ce soit la motricité fine ou la corporalité”, précise Claire César, l’animatrice de “Par Haz’Art”.

« Des fois, il y en a qui disent qu’ils sont trop bizarres mais moi je ne trouve pas ! »

Lili, 9 ans.

En partageant ensemble ces moments, les enfants apprennent aussi à connaître les adultes du foyer, à voir au-delà du handicap. “C’est chouette parce qu’eux aussi, ils découvrent plein de choses”, s’amuse Colin, 12 ans. “Je trouve ça bien, ils sont contents, et moi aussi !”

Pour clôturer ces deux semaines de travail, une soirée Renc’Art, ouverte à tous, a lieu ce vendredi 6 mai à 18 heures au foyer La Demeure à Saint-Orens.

Les spectateurs pourront alors assister à une restitution du stage puis à un spectacle de duo de portés acrobatiques de la compagnie PTT et d’un spectacle “Balade en Circassie” de la compagnie La Cabriole.

Source FR3.

 

Du handicap au Marathon de Paris…

Un accident de moto a changé la vie de Frédéric Lazaro, un jour de 1994.

L’amputation de sa jambe gauche au-dessus du genou lui a fait mener une profonde réflexion sur la meilleure manière d’appréhender ce handicap.

Moins de six heures de course en point de mire.

 

Jusqu’à en faire aujourd’hui un finisseur officiel du dernier Marathon de Paris. « Redevenir dynamique et mobile, faire du sport et courir à nouveau sont les buts que je me suis fixés. L’utilisation d’un appareillage orthopédique demande un long apprentissage et de l’entraînement pour obtenir de bonnes sensations, explique cet habitant de Pocé-sur-Cisse.

Mon intérêt pour la course à pied grandissant, un matériel adapté avec une lame en carbone a été mis au point en collaboration avec un orthoprothésiste d’Orléans. Ma rencontre avec le champion d’Europe de sport adapté sur 400 m, Paul Grégory, m’a enseigné la persévérance. »

Ayant pris connaissance de la performance de Sarah Reinersten, première femme amputée à réaliser un triathlon (natation, cyclisme et course à pied) au format Ironman, Frédéric Lazaro s’est lancé sur ses traces tout en concourant parmi les valides. Le triathlon de Loches, l’Ironman des Sables-d’Olonne sont à mettre à son actif. Son objectif est de terminer, se donner un temps à réaliser lui semble contre-productif.

« J’ai décidé de participer, avec mon ami Pierre-Philippe Gerbelot, au Marathon de Paris du 3 avril sur un coup de tête, huit semaines seulement avant le départ. Les lésions dues au frottement entre le membre et la prothèse de course fémorale réduisent les périodes de préparation. Un si court laps de temps ne favorise pas une forme physique optimale », raconte ce commercial, âgé de 47 ans.

Pour être homologué, les 42,195 km du parcours doivent être réalisés en moins de six heures, challenge réussi avec un temps de 5 h 59. Dans son agenda, les 20 km de Tours sont déjà cochés : 20 km pas 10, sinon c’est trop court.

Source LA NOUVELLE REPUBLIQUE.

Maladie d’Alzheimer : la culinothérapie pour soulager les patients et leurs aidants…

A Montpellier, l’association France Alzheimer organise des ateliers de cuisine pour les couples « aidants-aidés ».

Une façon de briser la solitude mais aussi de stimuler le cerveau. 

À Montpellier, l’association France Alzheimer organise des ateliers de culinothérapie

 

Quand les goûts et les saveurs réveillent les souvenirs. A l’occasion de la journée mondiale de la maladie d’Alzheimer, zoom sur la culinothérapie : des ateliers de cuisine pour stimuler le cerveau.

« Aujourd’hui, on va préparer une entrée et un plat, d’abord une quenelle de chèvre aux fleurs comestibles puis des ballotines de volaille », annonce le chef, Pierre Nail, devant ses fourneaux de l’ESAT La bulle bleue à Montpellier. Face à lui, trois couples « aidants-aidés ». Ils ont entre 75 et 85 ans et se battent au quotidien contre cette maladie neurodégénérative qui touche plus d’1,2 millions en France.

Les ateliers sont encadrés par une psychologue et un ergothérapeute

Les ateliers sont encadrés par une psychologue et un ergothérapeute

« Rappeler la fonction d’une fourchette ou d’un couteau »

Penché sur sa planche à découper, Michel émince les champignons avec beaucoup de précision. L’enjeu pour nous « c’est d’arriver à ce qu’il s’implique dans quelque chose », commente Dany en guidant son mari qui est malade.

« Peu importe si c’est bien fait ou non. Le simple fait qu’il s’intéresse à une tâche et qu’il fasse des efforts, c’est déjà énorme! »

Car à la maison, faire la cuisine, c’est plus compliqué, voire impossible : « chez nous, le temps est multiplié par deux, l’incompréhension est multipliée par deux. On pense pour deux, on fait pour deux », confie cette femme élégante dans un sourire.

Lors des ateliers de culinothérapie, les patients Alzheimer sont accompagnés par un ergothérapeute qui les aide à être autonome dans leurs gestes. « Un des syndromes de la maladies reste les troubles dits exécutifs. Les patients éprouvent des difficultés de planification, d’organisation car leur mémoire de travail est altérée », explique Alexandre Delarse qui est venu avec une sacoche pleine d’accessoires. « Pour les aider, il faut mettre en place des petites astuces. Les guider par la parole, utiliser des repères colorés pour rappeler la fonction par exemple d’une fourchette ou d’un couteau », poursuit l’ergothérapeute.

Les outils de l’ergothérapeute pour aider les malades à réaliser certains gestes devenus difficiles. Parmi eux, un dé à couper et un couteau à bascule

Les outils de l’ergothérapeute pour aider les malades à réaliser certains gestes devenus difficiles. Parmi eux, un dé à couper et un couteau à bascule

Mais ces techniques rencontrent parfois leurs limites, en fonction du stade avancé ou non de la maladie. De l’autre côté de la cuisine, Françoise voit bien que son mari Roger a du mal à rester en place. « C’est compliqué pour lui de rester concentré pendant deux heures. Là, il se promène pendant qu’on apprend à faire des ballotines. Il y a un manque de motivation, peut-être aussi une stratégie d’évitement, la peur d’être mis en difficulté », s’interroge cette aidante. « C’est pas facile pour lui, quand on n’a pas de mémoire, on n’a pas de passé et on n’a pas de futur ».

« Des rapprochements se font, grâce aux odeurs, aux sensations »

Et pourtant au cours de l’après-midi, le passé de cet ancien professeur de maths ressurgit, des souvenirs de sa jeunesse. « Je me souviens quand j’étais à la fac de ces repas qu’on prenait entre amis, du vin aussi… », raconte le septuagénaire à la psychologue qui encadre l’atelier.

« Visiblement, il y a des rapprochements qui se font, grâce aux odeurs, aux sensations, aux couleurs », commente la psy Mélanie Arnould-Roques, qui travaille pour l’association France Alzheimer Hérault. « C’est l’un des objectifs de ces ateliers :  stimuler les sens pour aider les personnes à retrouver des souvenirs anciens préservés par la maladie. » Des souvenirs comme des madeleines de Proust et qui remontent à la surface sans crier gare. Pour garder une trace de cet après-midi gastronomique, Françoise prend en photo les plats concoctés : « on essaiera de les refaire à la maison ».

Le chef a choisi de travailler avec des fleurs comestibles, une touche de couleur qui peut faire émerger des souvenirs

Le chef a choisi de travailler avec des fleurs comestibles, une touche de couleur qui peut faire émerger des souvenirs

Source FRANCE INTER.

 

 

A Nice, la ville lance des ateliers de loisirs 100 % inclusifs pour les personnes en situation de handicap…

INCLUSION – Pour « rendre opérationnel le concept de société inclusive », un centre d’animation s’est complètement adapté à l’accueil de personnes en situation de handicap en proposant des activités pour tous les publics.

A Nice, la ville lance des ateliers de loisirs 100 % inclusifs pour les personnes en situation de handicap

 

  • Depuis septembre, la ville expérimentait le dispositif 100 % inclusif dans un de ces centres d’animation.
  • Huit mois plus tard, les responsables du projet annoncent que ce projet sera pérenne et qui sera introduit dans trois autres structures à la rentrée 2022.
  • Un travail qui a été fait conjointement avec l’association Trisomie 21 qui œuvre pour « impulser une société inclusive ».

Dans la salle 1, illustrée par un pictogramme d’une palette de peinture, d’un pinceau, et d’un crayon, à l’intérieur du centre d’animation Nice Costanzo, l’atelier créatif a commencé. Pendant deux heures, tous les lundis, les participants apprennent de nouvelles façons de créer avec leurs mains. Aujourd’hui, c’est macramé, bracelets brésiliens et pompons en laine. « Chacun évolue à son rythme », précise Laurie, la responsable de l’activité.

Jean-Pierre, 69 ans, en train de faire du macramé au centre 100 % inclusif de Nice

 

Dans son cours, elle accueille tous les âges et tous les profils. Et depuis septembre, elle a également été formée pour recevoir un public en situation de handicap, que ce soit de la déficience intellectuelle, des troubles cognitifs ou neurologiques, en plus des personnes qui n’ont pas de handicap. Pour elle, « ça ne change rien ». « Mon rôle reste le même. En plus, j’étais déjà sensibilisée parce que Jean-Pierre, par exemple, en situation de handicap, prenait déjà des cours de dessins l’an passé. Quand je suis occupée avec une personne, il y a de l’entraide entre les autres, tout se passe très bien », ajoute-t-elle.

« Être avec des personnes en situation de handicap, c’est tout simplement normal ! »

« Les vieux aussi ont du mal parfois ! », plaisante à moitié Marcela tout en tissant ces fils. C’est la troisième fois qu’elle participe au cours et elle « adore ». Et elle affirme : « Pour moi, ce n’est ni plaisant ou déplaisant d’être avec des personnes en situation de handicap, c’est tout simplement normal ! »

La benjamine du groupe ce matin-là, c’est Marine, 22 ans. Accompagnée de son père, Fabrice, elle est plutôt timide mais est « contente d’être là ». Elle prend aussi des cours de chant et fait de la danse orientale. « C’est important d’avoir cet atelier car le but, c’est qu’il y ait plus d’inclusion pour elle », indique son père en citant les milieux ordinaires où elle pratique d’autres activités.

La mère d’un des copains de Marine est aussi présente au cours pour « se détendre ». Pour elle, « c’est une chance d’avoir une structure adaptée et inclusive comme celle-ci car c’est plutôt rare en France ». « La trisomie, ça se voit sur la figure et on sait que l’environnement social n’est pas souvent ouvert d’esprit. Mon fils est très content de pouvoir faire de la poterie. L’idée c’était aussi de rencontrer d’autres personnes et de se faire un cercle social. Bon, là, c’est vrai qu’il est surtout avec des dames âgées. Elles sont très gentilles mais il va avoir 32 ans. »

Un « écosystème à mettre en place »

Pour que les personnes en situation de handicap puissent vivre ces expériences, c’est grâce au travail que fait la ville de Nice et de l’association Trisomie 21 depuis plus d’un an et demi. « Changer de posture, changer de regard sur le handicap, ça s’apprend. Il y a tout un écosystème à mettre en place pour que tout le monde soit à l’aise », détaille Audrey Serré, directrice de la plateforme ressources de l’association.

Elle ajoute : « Les personnes en situation de handicap sont des citoyennes comme tout le monde, elles ont envie de vivre comme tout le monde et pouvoir faire leur place dans la société comme le reste de la population. On voit que ça s’ouvre de plus en plus dans le milieu professionnel mais pour tout ce qui est loisir, c’est en fonction de la sensibilité des personnes accueillantes. Il faut alors faire une transformation de l’offre. C’est ce qu’on a fait avec ce centre d’animation. »

Exemple d'une signalétique en « FALC » au centre animaNice Costanzo

L’association a alors formé les équipes du centre et mis en place une brochure et la signalétique de l’établissement en « FALC », « facile à lire et à comprendre ». Une méthode qui utilise notamment des pictogrammes, ce qui permet d’être « plus autonome pour se repérer, pour des personnes en situation de handicap mais aussi pour une personne qui ne parle pas le français ou qui ne sait pas lire », précise la ville qui retravaille toute sa communication ainsi. Un concept que le Musée d’art moderne et d’art contemporain de Nice veut introduire dans son établissement. D’ici septembre, trois autres centres d’activités de la ville seront également 100 % inclusifs.

Source 20 MINUTES.