Du handicap au Marathon de Paris…

Un accident de moto a changé la vie de Frédéric Lazaro, un jour de 1994.

L’amputation de sa jambe gauche au-dessus du genou lui a fait mener une profonde réflexion sur la meilleure manière d’appréhender ce handicap.

Moins de six heures de course en point de mire.

 

Jusqu’à en faire aujourd’hui un finisseur officiel du dernier Marathon de Paris. « Redevenir dynamique et mobile, faire du sport et courir à nouveau sont les buts que je me suis fixés. L’utilisation d’un appareillage orthopédique demande un long apprentissage et de l’entraînement pour obtenir de bonnes sensations, explique cet habitant de Pocé-sur-Cisse.

Mon intérêt pour la course à pied grandissant, un matériel adapté avec une lame en carbone a été mis au point en collaboration avec un orthoprothésiste d’Orléans. Ma rencontre avec le champion d’Europe de sport adapté sur 400 m, Paul Grégory, m’a enseigné la persévérance. »

Ayant pris connaissance de la performance de Sarah Reinersten, première femme amputée à réaliser un triathlon (natation, cyclisme et course à pied) au format Ironman, Frédéric Lazaro s’est lancé sur ses traces tout en concourant parmi les valides. Le triathlon de Loches, l’Ironman des Sables-d’Olonne sont à mettre à son actif. Son objectif est de terminer, se donner un temps à réaliser lui semble contre-productif.

« J’ai décidé de participer, avec mon ami Pierre-Philippe Gerbelot, au Marathon de Paris du 3 avril sur un coup de tête, huit semaines seulement avant le départ. Les lésions dues au frottement entre le membre et la prothèse de course fémorale réduisent les périodes de préparation. Un si court laps de temps ne favorise pas une forme physique optimale », raconte ce commercial, âgé de 47 ans.

Pour être homologué, les 42,195 km du parcours doivent être réalisés en moins de six heures, challenge réussi avec un temps de 5 h 59. Dans son agenda, les 20 km de Tours sont déjà cochés : 20 km pas 10, sinon c’est trop court.

Source LA NOUVELLE REPUBLIQUE.

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