Cette invention pourrait révolutionner le quotidien des personnes malvoyantes…

Des chercheurs de l’Université de Munich, en Allemagne, ont mis au point un dispositif permettant aux personnes malvoyantes de se déplacer en évitant les obstacles.

Les lunettes 3D permettent de cartographier l’espace pour repérer les obstacles sur un parcours.

 

Aujourd’hui encore, la canne blanche reste la meilleure alliée des personnes malvoyantes pour se déplacer. Si elle permet de détecter les obstacles à proximité immédiate, en revanche, difficile de repérer les plus éloignés. Des chercheurs de l’Université de Munich, en Allemagne, ont développé un outil qui pourrait permettre de résoudre ce problème.

« Jusqu’ici, la plupart des systèmes échouaient à renvoyer les données tridimensionnelles en fonction des conditions lumineuses. Nous avons mis au point un dispositif qui utilise une caméra 3D, combinée à une manchette « haptique (1) ». Il a été testé sur un parcours dans des conditions de basse luminosité. Tous les utilisateurs ont réussi à terminer le circuit, améliorant même leur performance après plusieurs essais », explique les chercheurs dans un article publié en janvier.

La manchette « haptique » qui permet aux personnes malvoyantes de percevoir les vibrations.

Se déplacer en fonction de vibrations

Le prototype est composé de lunettes-caméra 3D, dont la vision est similaire aux casques de réalité virtuelle. Elles permettent de cartographier l’environnement du porteur. Puis, grâce à un algorithme informatique, les informations visuelles sont transmises sous forme de vibrations jusqu’à la manchette haptique. « L’image est échantillonnée sur un tableau divisé en cases, cinq par cinq. Chacun des éléments correspondant à une zone de vibration sur l’avant-bras », précise les inventeurs du dispositif.

Représentation de la vision cartographiée des lunettes correspondant aux vibrations.

Des vibrations plus ou moins puissantes, en fonction de la distance des obstacles et de leur répartition dans l’espace. « Un couloir étroit va générer des vibrations intenses sur chaque côté de la manchette, l’intensité diminuant quand le porteur se dirigera bien au centre de la zone », indique les chercheurs. Les utilisateurs pourront donc se déplacer suivant la sensibilité des tremblements.

Une invention qui pourrait révolutionner le quotidien de millions de personnes alors que près de 36 millions de personnes dans le monde sont aveugles, selon les estimations de l’Organisation mondiale de la santé. En France, la Fédération nationale des aveugles de France estime que près d’1,7 million de personnes sont atteintes de troubles de la vision. Parmi lesquelles, 207 000 personnes aveugles et 932 000 malvoyants moyens.

(1) Qui concerne le sens du toucher.

Source OUEST FRANCE.

Un service d’aide à domicile pour les handicapés cambriolé deux fois, les voitures de service utilisées pour des rodéos…

Deux jeunes gens suspectés de cambriolages et de rodéos avec des voitures de service ont été interpellés.

Le préjudice est sévère pour les employés et les usagers.

Un service d’aide à domicile pour les handicapés cambriolé deux fois, les voitures de service utilisées pour des rodéos

 

La semaine dernière, les locaux du SESSAD à Frotey-lès-Vesoul (70) ont été cambriolés. Le service d’éducation spécialisée et de soins à domicile s’adresse notamment aux enfants déficients moteurs et auditifs à domicile. Portes et fenêtres ont été fracturées, du matériel informatique a été subtilisé ainsi que de nombreuses affaires personnelles. Par ailleurs, quatre voitures de service ont disparu. Deux ont été retrouvés le lendemain, l’une dans un ruisseau, l’autre dans un champ. Elles ont servi à des rodéos, sur les hauteurs de Navenne et à Pusey.

Les mêmes faits se sont reproduits dans la nuit de lundi à mardi. À nouveau du matériel a disparu et deux voitures ont été volées puis retrouvées dans la matinée.

Éléments recueillis par la police scientifique

L’enquête très rapidement diligentée par la police a permis de retrouver la trace de deux jeunes gens hébergés dans un foyer non loin du SESSAD à Frotey. L’exploitation d’éléments recueillis par la police scientifique a été déterminante. Les deux suspects ont été interpellés dans la matinée de mardi puis placés en garde à vue dans la foulée. Une perquisition aurait permis de retrouver du matériel informatique dans la chambre de l’un d’eux.

Bénéficiaires et salariés pénalisés

Ces deux cambriolages ont très lourdement pénalisé à la fois les salariés du SESSAD dans l’exercice de leur mission et les bénéficiaires eux-mêmes en attente de soins. D’autre part, les jeux de clé de l’ensemble des voitures de service ont été dérobés, ce qui implique l’immobilisation de tous les véhicules en attente du changement de serrures. Là encore, le fonctionnement du service en est grandement perturbé.

Source EST REPUBLICAIN.

Caroline Demily : une science inclusive sur l’autisme et les troubles du neuro-développement…

 

Caroline Demily

Caroline Demily

C’est le premier centre en France à traiter spécifiquement des problématiques des adultes – souvent oubliés des plans autistes – dans une démarche inclusive.

En 1988, le film Rain Man portait sur le grand écran le personnage autiste Raymond Babbitt – interprété par Dustin Hoffman –, mettant en lumière la condition trop souvent méconnue de ces personnes. Depuis, on sait que la réalité autistique recouvre un spectre beaucoup plus large que le seul syndrome Asperger. La recherche commence à cerner le poids génétique dans la maladie, ainsi que les environnements favorisant son développement. Mais aujourd’hui, deux urgences demeurent pour Caroline Demily, Professeure de psychiatrie (Lyon 1/Vinatier) : le diagnostic et l’inclusion des autistes adultes. Selon elle, ces derniers ont longtemps été les « grands oubliés » des plans autismes nationaux.

Le Centre iMIND, créé à Lyon en 2020, fait justement de l’adulte et de la transition enfant-adulte le fer de lance de sa stratégie scientifique pour l’autisme et les troubles du neuro-développement (TND), dans une démarche de science inclusive.

Un manque de diagnostic chez les adultes

« L’absence de diagnostic est un vrai coup de fusil dans la vie des personnes autistes et atteintes de troubles du neuro-développement », lance Caroline Demily. Actuellement, un certain nombre d’adultes en difficulté pour aller vers les autres échappent à tout système de soin, et le manque d’accompagnement spécifique ne favorise pas leur inclusion. « Ce sont des personnes qui vont parfois restées confinées chez elles, rencontrer des difficultés sur le plan social, sur le plan familial » témoigne la psychiatre.

En 2010, elle commence à structurer une consultation enfant-adulte autour du syndrome de délétion 22q11. Cette maladie rare se manifeste notamment par des malformations cardiaques et des retards d’apprentissage. Caroline Demily, également chercheuse à l’Institut Marc Jeannerod, se sensibilise peu à peu à la condition des adultes, plus nombreux à être porteurs d’autisme et de TND que les enfants. On estime qu’en France, environ 100 000 jeunes de moins de 20 ans sont autistes, pour 600 000 adultes autistes. Certaines de ces personnes sont prises en charge après la déclaration d’un symptôme psychiatrique – dépression, anxiété. Cela débouche parfois sur une hospitalisation à longue durée, avec des traitements neuroleptiques lourds qui se révèlent malheureusement inadaptés à la problématique des personnes autistes.

Au-delà de la prise en charge médicale, ces personnes souffrent d’un manque de reconnaissance de leurs capacités et de leur citoyenneté. Au cœur de ces questions a notamment émergé au centre iMIND la problématique des parents autistes. En effet, « dans un environnement ne reconnaissant pas les particularités de l’autisme, des mères autistes ont pu être considérées à tort comme mères maltraitantes » relate Caroline Demily. Là encore, le diagnostic doit favoriser le respect de ces personnes dans leurs particularités. Une priorité de santé publique pour l’avenir.

L’autisme et les TND chez l’adulte, une spécificité unique à Lyon

En 2019, une politique spécifique à l’adulte s’organise autour du pôle hospitalo-universitaire ADIS (Hôpital Le Vinatier), dont Caroline Demily prend alors la direction. L’objectif : développer pour les adultes un réseau de collaboration entre chercheurs, cliniciens et associations d’usagers. Une démarche fédérative aujourd’hui consacrée par la labellisation « Centre d’excellence pour l’autisme et les troubles du neuro-développement », le seul consacré en France aux questions de l’adulte et de la transition enfant-adulte, en lien avec les Hospices Civils de Lyon. Une spécialité née d’une configuration scientifique et clinique unique à Lyon.

Les enfants atteints d’un trouble du neuro-développement sont pris en charge jusqu’à leur majorité par des services de pédiatrie. Le relais sera ensuite assuré par les services cliniques adultes. A Lyon, cette transition est particulièrement bien organisée entre les Hospices Civils de Lyon et le Vinatier. « Nous avons la chance d’avoir des médecins de l’enfant qui collaborent déjà très bien avec des médecins de l’adulte dans le champ du neuro-développement», explique Caroline Demily.

Le site lyonnais bénéficie aussi d’un regroupement géographique idéal. Les structures cliniques enfant-adulte et les instituts de recherche traitant de cette thématique – l’Institut des sciences cognitives Marc Jeannerod, le Centre de recherche en neurosciences de Lyon – étant réunis sur le site du Vinatier, à proximité également de l’Institut Neuromyogène et des Hospices Civils de Lyon. Un vivier extraordinaire qui prend des allures de campus consacré au neuro-développement.

L’inclusion et le handicap, une priorité de santé publique

Cette structuration intervient alors que le nouveau plan national a fait justement du repérage des adultes atteints de troubles du neuro-développement une de ses priorités. Ses coordinatrices Caroline Demily et Angela Sirigu en sont convaincues, l’accès au diagnostic doit davantage se démocratiser. Pour faire émerger cette problématique dans le débat public, le centre iMIND mise notamment sur la recherche et la formation.

La recherche doit en effet s’ouvrir à de nouveaux champs d’investigation. Des questions spécifiques liées par exemple au vieillissement, à la parentalité chez les adultes autistes restent peu abordées dans la littérature scientifique internationale, remarque Angela Sirigu. Le besoin de formation devient également plus prégnant. Longtemps resté l’apanage des psychiatres de l’enfant et de l’adolescent, le diagnostic doit s’ouvrir aux psychiatres de proximité pour adultes. De même, s’il existe des plateformes de coordination et d’orientation dédiées aux enfants autistes, ces dernières restent à développer pour l’adulte.

Une ambition forte, pour répondre à une priorité de santé publique. Cette démarche est notamment soutenue par l’Université Claude Bernard Lyon 1 qui fait du handicap et de l’inclusion un axe fort de sa stratégie de recherche en santé.

La science au cœur du soin et de l’inclusion

Aujourd’hui, la science peut nous aider à mieux diagnostiquer à l’aide de nouveaux outils numériques, nous aider à mieux soigner avec une médecine personnalisée et proposer des stratégies d’accompagnement adaptées aux troubles du neuro-développement. Mais la dimension inclusive reste centrale au centre iMIND. Mettre la science au cœur du soin et de l’inclusion, c’est la politique que souhaitent mener ses coordinatrices. « On cherche à inclure cette problématique dans le quotidien des cliniciens, des chercheurs et à davantage impliquer les usagers dans nos programmes scientifiques » explique Caroline Demily. C’est dans cette optique que la psychiatre co-construit un programme de recherche participative autour de la question de la parentalité, avec une association dédiée à l’autisme, deux femmes autistes et une sage-femme.

Faire évoluer les connaissances, les pratiques mais aussi les regards sur l’autisme et les troubles du neuro-développement, c’est en définitive l’objectif du Centre iMIND, afin d’amener la société à s’adapter aux particularités des personnes en situation de handicap, et non l’inverse.

Les troubles du neuro-développement

Le neuro-développement recouvre l’ensemble des mécanismes qui, dès le plus jeune âge, et même avant la naissance, structurent la mise en place des réseaux du cerveau impliqués dans la motricité, la vision, l’audition, le langage ou les interactions sociales. Quand le fonctionnement d’un ou plusieurs de ces réseaux est altéré, certains troubles peuvent apparaître : troubles du langage, troubles des apprentissages, difficultés à communiquer ou à interagir avec l’entourage. Il est un processus dynamique, influencé par des facteurs biologiques, génétiques, socioculturels, affectifs, et environnementaux. Il débute très précocement, dès la période anténatale, pour se poursuivre jusqu’à l’âge adulte.
En France, les troubles du neuro-développement touchent 5% de la population générale. Les troubles de l’autisme (TSA) représentent à eux seul environ 1% de la population.

En savoir plus

Pour en savoir plus sur le centre iMIND : https://centre-imind.fr

 

Source UNIV LYON 1

Voici l’âge à partir duquel le cerveau commencerait à décliner, selon la science. Vidéo…

Non, le cerveau ne décline pas dès que l’on a passé la vingtaine.

Voici l’âge à partir duquel le cerveau commencerait à décliner, selon la science...

 

Une équipe de chercheurs allemands a récemment mis en évidence que notre capacité à réfléchir plus ou moins vite ne diminuait pas avant l’âge de 60 ans. Précisions avec Thomas Boraud, directeur de l’Institut des maladies neurodégénératives de l’université de Bordeaux.

Plus on vieillit, plus notre cerveau ralentit. Ce cliché, communément accepté par la communauté scientifique et le grand public, est remis en cause par une nouvelle étude scientifique, portant sur plus d’un million de participants, publiée le 17 février 2022 dans la revue Nature Human Behaviour, rapporte le quotidien anglais The Guardian. Des chercheurs de l’université de Heidelberg, en Allemagne, y établissent que la capacité de l’être humain à réfléchir plus ou moins vite ne diminuait pas avant l’âge de 60 ans, et non à partir de 20 ans comme différentes études l’avaient avancé par le passé.

Une découverte « encourageante »

Vidéo, cliquez ici.

« Notre découverte est encourageante, car nos résultats montrent que les niveaux moyens du temps de réaction de notre cerveau, dans des contextes exigeant des décisions rapides et contraintes, ne diminuent que relativement tard dans la vie », précise dans The Guardian le Dr Mischa von Krause, de l’Institut de psychologie de l’université de Heidelberg, auteur principal de l’étude.

« Nos résultats indiquent que le ralentissement du temps de réaction commence dès l’âge de 20 ans, soulignent les chercheurs dans leur étude, citée également par le journal britannique The Independent. Mais ce ralentissement est attribuable à une plus grande prudence dans la prise de décision et à des processus non-décisionnels plus lents, plutôt qu’à des différences de vitesse mentale », écrivent-ils.

Et, ajoutent-ils, ce n’est « qu’après l’âge de 60 ans environ que les sujets commencent à présenter un déclin négatif accéléré lié à l’âge ».

Plus d’un million de participants

En tout, 1 185 882 volontaires, âgés de 10 à 80 ans, ont participé à l’étude, réalisée en ligne. Les participants ont répondu à différentes questions, puis ont classé une suite de mots dans deux catégories : l’une positive et l’autre négative. Tous avaient pour thématique les préjugés sociétaux, notamment portant sur le sexe et la race.

« C’est assez inédit comme résultat, nous confirme Thomas Boraud, directeur de l’Institut des maladies neurodégénératives de l’université de Bordeaux. Il y a une réelle nouveauté, notamment sur l’échantillon proposé par l’étude, plus d’un million de personnes c’est énorme ! La méthode est aussi nouvelle, car c’est de la science participative, qui est un peu à la mode ces derniers temps. »

Prévenir les maladies dégénératives

Thomas Boraud, qui est aussi directeur de recherche au CNRS (Centre national de la recherche scientifique), estime que ces résultats pourraient dans un futur plus ou moins proche être utilisés pour mieux prévenir les risques de maladies dégénératives du cerveau.

« Dans une finalité purement médicale, cette étude est intéressante, souligne-t-il, car si l’on arrivait à faire chez des patients des tests montrant qu’ils ont un ralentissement psychomoteur, tout en mettant en évidence que leur temps de réaction mentale a augmenté par rapport à des sujets du même âge, cela pourrait permettre de révéler un signe précoce de la maladie d’Alzheimer, de démence et éventuellement de Parkinson. »

Source OUEST FRANCE.

AUTISTES – Maltraitance, plaintes pour harcèlement, turn-over des salariés : l’institut Albert Calmette de Camiers dans le Pas-de-Calais en pleine tourmente…

L’Institut Départemental Albert Calmette de Camiers a reçu la visite de deux inspecteurs de l’ARS le 4 février.

Deux signalements de maltraitance avaient été formulés par deux mamans d’enfants autistes de cette structure.

Entrée de l'Idac de Camiers, juste au nord de la Canche, qui borde la station balnéaire bien connue du Touquet

 

L’Institut départemental Albert Calmette est un établissement public composé d’un secteur sanitaire (psychiatrie et pédopsychiatrie) et d’un secteur médico-social avec une Maison d’Accueil Spécialisée, un Institut Médico Educatif dont une section pour enfants autistes et un Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes.

Selon les témoignages recueillis, tout commence en février 2015 avec l’envoi de lettres aux parents d’enfants polyhandicapés annonçant la transformation de l’IME en internat pour autistes. Pour les parents des autres enfants jusque-là pris en charge, il va falloir trouver une autre structure. Grosse frayeur relayée dans la presse, sans conséquence finalement.

Octobre 2015, une cadre de santé socio-éducative quitte l’institut, cinq cadres différents la remplaceront jusqu’à aujourd’hui. Ce serait alors le début d’un turn-over conséquent parmi les agents des différents services, déclare Cathy Van Den Eede, maman du jeune Rémi, autiste dans le groupe des 8 « grands » accueillis à l’IME.

Présidente du conseil de la vie sociale, instance consultative, qui fait la passerelle entre l’établissement et les parents d’enfants dans cette structure, Cathy ne comprend pas aujourd’hui comment l’institut a pu tourner, il y a quelques années, avec un psychologue absent 14 mois de la structure, un pédopsychiatre présent une journée par semaine pour 30 jeunes (ils sont également 8 autistes, dans le groupe des « petits » et d’autres enfants souffrant de handicaps). Et surtout, en fonctionnant dans le groupe des grands avec trois agents sur cinq non-spécifiquement formés pour encadrer des enfants autistes.

C’est un article des Echos du Touquet, du 9 février 2022, intitulé « Signalements pour maltraitance sur des enfants autistes » qui annonce que Cathy et une autre mère ont écrit à l’Agence Régionale de Santé pour signaler un changement de comportement de leurs enfants.

Insultes, agressions physiques envers ses parents, Rémi fait désormais des clés de bras, des croche-pieds. L’autre enfant ne supporte pas que l’on mette la main sur son ventre. « Rémi avait pourtant été très calme durant tout le confinement« , assure sa mère.

« Angoisses et crises réapparues »

Des témoignages comme celui-ci, le journal assure en avoir reçu de très nombreux depuis la parution du premier article, un autre suivra le 16 février qui rend compte des angoisses et crises des enfants réapparues alors qu’elles avaient cessé depuis plusieurs années, de traces d’hématomes, de la peur des hommes ou de retourner à l’IME.

« Je pense qu’il y a de gros dysfonctionnements et de la maltraitance« , explique Cathy Van Den Eede. « La difficulté, c’est que je ne les ai pas vus et que peu de personnes parlent ou alors sous couvert d’anonymat, par peur de représailles. Mais vous savez, reprend Cathy, ne pas dénoncer des maltraitances, c’est devenir complice« .

Alors Cathy a signalé les constats qu’elle avait effectués sur l’état de santé général de son fils. « Cela ne m’empêche pas de respecter la présomption d’innocence. Je l’ai d’ailleurs expliqué dans le courrier que j’ai fait à l’ARS« 

En 2016, deux plaintes de familles d’enfants autistes avaient été classées sans suite. Mais aujourd’hui, suite au signalement de Cathy, deux inspecteurs de l’ARS sont venus de façon inopinée, le 4 février. Leurs conclusions sont attendues d’ici quelques semaines.

Selon Cathy, depuis les deux premiers signalements, au moins quatre autres ont été déposés à l’ARS.

Par ailleurs, selon nos informations, trois plaintes pour harcèlement ont été déposées (en 2017 et 2018) par des salariés administratifs et soignant contre la direction.

Sollicité, le directeur Bruno Delattre, en poste depuis septembre 2014, a prévenu qu’il s’exprimerait dès réception du rapport de l’ARS, réception qui doit se faire dans les deux mois. « Je ne connais pour le moment pas l’identité des plaignants et la nature des maltraitances reprochées », nous a-t-il précisé par téléphone.

Source FR3.

Affaire Orpea : « Le travail est fait à la chaîne… » Nos lecteurs décrivent la maltraitance vécue par leurs proches en Ehpad…

Pour de nombreuses personnes dont un parent réside en maison de retraite, les révélations récentes ne sont malheureusement pas une découverte.

Affaire Orpea : « Le travail est fait à la chaîne… » Nos lecteurs décrivent la maltraitance vécue par leurs proches en Ehpad

 

  • Le livre Les Fossoyeurs, de Victor Castanet (éditions Fayard), a jeté une lumière crue sur les maltraitances subies par les personnes âgées dans les établissements du groupe Orpea.
  • La situation ne se limite toutefois pas aux Ehpad de ce groupe privé, comme le démontrent les réponses des lectrices et lecteurs de 20 Minutes à notre appel à témoignage.
  • Manque de personnel entraînant de la maltraitance, problèmes de communication, récrimination à l’égard des repas… Les griefs sont nombreux.

« C’est toujours la même chose : on a l’impression que le travail est fait à la chaîne, sans place pour l’humain, avec un manque évident de personnel. » Depuis les révélations sur les Ehpad du groupe Orpea, les proches de personnes vivant dans une maison de retraite sont partagées entre l’impression d’être enfin entendues sur les conditions de vie dans les établissements, l’inquiétude de voir leur parent subir de la maltraitance, et la conscience que le manque de personnel dans les établissements conduit à de mauvais traitements. C’est en tout cas ce qui ressort des témoignages des lectrices et lecteurs de 20 Minutes qui ont accepté de partager leur expérience.

« Quand on confie un proche à ce type d’établissement on s’attend à plus d’attentions et de soins », poursuit Dominique, dont la mère de 93 ans réside en Ehpad « depuis juin dernier ». Perte fréquente d’équipements médicaux, toilette insuffisante, « changement de traitement médicamenteux » après une crise… La sexagénaire liste les mauvais traitements et regrette « le travail fait à son domicile par un cabinet infirmier et des aides à la personne ».

« Un mouroir »

Dans le Gers, la mère de Frédérique résidait dans un établissement public. « Levée à 11h, couchée à 15h. Une seule personne pour 40 résidents […]. Je suppose que ma mère est morte de faim. Ce n’était plus qu’un sac d’os », témoigne aujourd’hui sa fille. Un manque de personnel pointé également par Thomas, dont le père a, avant son décès, résidé en Ehpad pendant une année en Charente-Maritime. Un établissement « malheureusement en sous-effectif chronique, obligeant les soignants à [faire] la course et donc à ne pas avoir le temps de s’occuper correctement et dignement des pensionnaires ». « C’est une honte ! J’assimile ça à un mouroir où la considération humaine est bafouée », dénonce-t-il.

Ce terme de « mouroir », nombreux sont les proches à l’utiliser. C’est également le terme qui vient à l’esprit d’Estelle, 42 ans, pour décrire l’établissement où réside son père septuagénaire : « On les traite mal, on ne leur donne pas à boire, [ils] ne sont pas toujours propres… » Et d’ajouter : « Ca fait tellement de mal de voir les siens comme ça et de se sentir impuissante car on ne peut pas les reprendre à la maison. »

« Maltraitance médicamenteuse »

Plusieurs de nos lectrices et lecteurs estiment que le manque de personnel conduit à une « maltraitance médicamenteuse », comme le formule Fabienne, avant de décrire l’entrée de son père, atteint de la maladie d’Alzheimer, dans une « structure communale rurale » : « Affolée par la détermination et la tonicité du nouveau résident, refusant que la famille vienne calmer le jeu, l’équipe a administré de bonnes doses de calmants. » Après une importante perte d’autonomie, Fabienne parvient à le faire admettre dans établissement spécialisé francilien. Mais la situation ne s’améliore pas : « Pierre fait maintenant 53 kg pour 1m75, est en fauteuil roulant et n’a plus envie de vivre. Grabatisation en accéléré d’un homme joyeux et sportif. »

Au manque de personnel s’ajoutent parfois d’autres difficultés, comme le décrit Christine : « Le souci principal, ce sont les repas. C’est une honte ! […] Parfois, maman ne peut rien avaler tellement c’est mauvais, et se venge sur des petits pains au lait qu’elle a en chambre. Il faudrait qu’un contrôle soit fait à l’improviste. » Même son de cloche pour Sophie, 64 ans, dont la mère vit dans une unité pour personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer : « La nourriture est de mauvaise qualité et insuffisante. Il y a deux semaines, 20 résidents se sont retrouvés à l’hôpital après une intoxication alimentaire ! »

« Je suis heureuse que ce soit médiatisé »

« Lorsque je viens voir mes grands-parents, je vois des personnes âgées abandonnées dans des couloirs dans leur fauteuil », déplore Sophie, 32 ans, qui pointe pour sa part la communication défaillante avec la direction de l’établissement, un Ehpad du groupe Orpea situé en région parisienne. « Mes grands-parents ont été diagnostiqués positifs au Covid-19 et que ma grand-mère a été hospitalisée et mise sous oxygène. Le directeur ne m’a même pas contactée, je l’ai appris via un cousin éloigné qui a appelé et a dû insister. »

La mère de Marie-Josée a récemment été victime d’une fracture et soignée par « des points à la tête ». « On l’a laissée seule aux toilettes le temps de s’occuper d’une autre personne, et maman est tombée plusieurs fois. » Pour la retraitée, la publication du livre Les Fossoyeurs, à l’origine des révélations dans les Ehpad Orpea, a le mérite de rendre la question de la maltraitance audible. « Oui, je dénonce la maltraitance et je suis heureuse que ce soit médiatisé enfin ! »

Source 20 MINUTES.

Ces implants posés sur la colonne vertébrale permettent à des paraplégiques de marcher à nouveau. Vidéo..!…

Paraplégique depuis un accident de moto il y a quatre ans, le patient a pu monter des escaliers par ses propres moyens.

Ces implants posés sur la colonne vertébrale permettent à des paraplégiques de marcher à nouveau...

 

Un implant mis au point par deux chercheurs a permis à un homme paralysé au niveau de la colonne vertébrale de pouvoir marcher à nouveau. Les détails de cette avancée majeure ont été donnés dans une étude parue ce lundi dans la revue Nature Medicine.

Les travaux de Grégoire Courtine et Jocelyne Bloch ont ainsi permis à Michel Roccati, paraplégique depuis 2017 après un accident de moto, de se lever et marcher. Le patient a, pour cela, subi une opération chirurgicale au cours de laquelle des sondes ont été placées au niveau de sa colonne vertébrale, rapporte Numerama.

Les sondes stimulent la région de la moelle épinière

Les sondes ont ensuite été connectées à un logiciel capable d’envoyer une stimulation électrique dans ces implants spinaux pour stimuler une région spécifique de la moelle épinière. Les sondes « peuvent moduler les neurones qui régulent des groupes de muscles spécifiques », explique Grégoire Courtine. « En contrôlant ces implants, nous pouvons activer la moelle épinière comme le ferait naturellement le cerveau pour que le patient se tienne debout, marche, nage ou fasse du vélo, par exemple. »

Ce dispositif s’appuie sur « l’imitation de la nature » en reproduisant l’activation habituelle des neurones. Le logiciel utilisé repose sur l’intelligence artificielle (IA). Le patient contrôle lui-même les implants grâce à une tablette fixée sur un déambulateur. Les signaux sont envoyés à un pacemaker situé dans l’abdomen puis transmis aux sondes vertébrales.

Pour marcher, le patient doit ainsi appuyer sur différents boutons. Michel Roccati a suivi un entraînement afin de réussir à utiliser ce dispositif pour monter un escalier. Avec ce test en situation réelle, les chercheurs estiment que leur système ouvre « une voie réaliste » pour permettre à des personnes paraplégiques de recouvrer une partie de leur mobilité.

 

 

Covid: la forte mortalité dans les Ehpad aggravée par le manque de personnel, selon la Cour des comptes…

34.000 personnes sont décédées du fait de la pandémie entre mars 2020 et mars 2021.

Une mortalité importante qui révélait, avant même le scandale Orpea, des difficultés structurelles du secteur.

L'âge moyen des résidents en Ehpad était de 86 ans et six mois en 2015.

Sur les 600.000 personnes résidant dans l’un des 7500 établissements pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), près de 34.000 sont décédées du fait de la pandémie entre mars 2020 et mars 2021. Un lourd bilan humain qui ne s’explique pas uniquement par la fragilité des résidents, estime la Cour des comptes dans son rapport annuel 2022 publié mercredi, mais résulte également de difficultés structurelles. On peut en lister au moins trois.

D’une part, alors que les personnes accueillies sont de plus en plus âgées – la proportion des plus de 90 ans est passée de 29% à 35% entre 2015 et 2019 -, les médecins représentent moins de 1% des 377.000 équivalents temps plein que comptent les Ehpad. Si tous les établissements doivent normalement disposer d’un médecin coordonnateur, 32% n’en déclaraient aucun en 2015, et un quart fonctionnait avec des temps de présence inférieurs aux seuils.

D’autre part, les établissements font face à de fortes tensions sur le personnel, qui ont pénalisé la qualité de la prise en charge. Le taux d’absentéisme se situait en 2019 autour de 20%, selon la Cour, et l’instabilité des équipes rend difficile la formation et la montée en compétences du personnel.

Ainsi, la rotation annuelle des infirmiers était montée jusqu’à 83 % en 2017 dans l’Ehpad de La Filature à Mulhouse. À l’Ehpad Maison bleue de Villeneuve-lez-Avignon, en 2019, près de 159 personnes distinctes travaillant le jour se sont succédé, pour un effectif théorique de 40 personnes – avec un taux de rotation de 50 % pour les infirmiers et de 38 % pour les aides-soignants. Compte tenu des difficultés à recruter des aides-soignants, nombre d’entre eux sont remplacés par des personnels «faisant fonction» d’aides-soignants, bien qu’ils ne disposent pas des diplômes nécessaires.

Enfin, les bâtiments sont parfois inadaptés. Ainsi, 15% des Ehpad sont installés dans des bâtiments de plus de trente ans et leur configuration architecturale n’a pas toujours permis la mise en place de zones Covid-19 séparées, ni l’isolement des résidents atteints par la maladie. Seuls 45 % des Ehpad sont à même de ne proposer que des chambres individuelles, affirme la Cour. Enfin, à l’exception de ceux faisant partie d’établissements de santé, ils ne sont pas équipés de systèmes de distribution de gaz médicaux, notamment d’oxygène.

Face à la crise, les pouvoirs publics ont consenti «un effort financier pérenne considérable» souligne la Cour: compensation des pertes de recettes, couverture des dépenses liées à la pandémie, prise en charge par l’Assurance maladie (soit 1,7 milliard d’euros en 2020) de la «prime Covid» allouée aux personnels, revalorisations salariales du «Ségur de la Santé» allant de 10% à 15% (soit un coût de plus de 2,2 milliards d’euros en 2022). À cela s’ajoutent des investissements importants pour la rénovation de l’immobilier (1,5 milliard sur 4 ans) et le numérique (600 millions d’euros).

Au-delà de cet effort financier pour renforcer l’attractivité des métiers, il convient encore d’améliorer les conditions de travail des personnels: formation, évolution des carrières, prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles etc. D’autre part, il faut éviter les Ehpad isolés et pour cela favoriser leur insertion dans un réseau : adossement à un hôpital ou à un groupe, afin de permettre une mutualisation des ressources.

Source LE FIGARO.

Accusé d’avoir fraudé pour 1,3 millions d’euros la CPAM, la justice le condamne à rembourser… 352 euros…

Jugé par le tribunal correctionnel de Toulouse pour une supposée escroquerie à 1,3 millions d’euros, un ancien infirmier libéral est condamné à rembourser 352 euros « soit 0,02% du préjudice reproché » fait remarquer son avocat.

Le palais de justice de Toulouse

 

À Toulouse, l’ancien gérant du centre infirmier de Saint-Alban près du Grand-rond a été reconnu coupable d’escroquerie et condamné à neuf mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Toulouse. La condamnation a été rendue dès l’issue de l’audience jeudi dernier, mais on ne l’apprend que maintenant.

Accusé par la CPAM 31 d’avoir organisé une fraude à hauteur « très exactement d’1,319 millions d’euros« , cet homme aujourd’hui âgé de 57 ans s’en sort avec une minuscule somme à rembourser à la Sécurité sociale : seulement 352 euros. Bien sûr, « il ne fera pas appel » fait remarquer son avocat maître Nicolas Raynaud De Lage.

La procédure, débutée en 2013, aura duré près de 10 ans et finalement, la montagne a accouché d’une souris. L’avocat de la défense a fait le calcul : son client est condamné à rembourser 0,02% du préjudice évoqué.

Le cabinet était spécialisé en soins psychiatriques. Il est désormais fermé.

Source FRANCE BLEU.

Indre : un an de prison avec sursis requis contre un ancien soignant soupçonné de maltraitances en Ehpad…

Un ancien aide-soignant de l’Ehpad de Sainte-Sévère dans l’Indre comparaissait ce lundi au tribunal de Châteauroux, pour des violences contre les résidents de cet établissement.

A la barre il nie les faits. La procureur a requis un an de prison avec sursis, avec obligation de soins psychologiques.

Salle d'audience palais de justice de châteauroux (Tribunal de grande instance)

 

Des propos dégradants, ou encore des gestes brusques pendant les toilettes. Voilà une partie des faits reprochés à un ancien aide-soignant de l’Ehpad le Castel, à Sainte-Sévère. Il comparaissait ce lundi 14 février au tribunal de Châteauroux pour violences sur personnes vulnérables. Au total, 14 résidents ou leurs familles. La procureur a réclamé 12 mois de prison avec un sursis probatoire de 2 ans, avec obligation de soins psychologiques, et interdiction d’exercer un métier en lien avec des personnes âgées. Le prévenu, lui, nie les faits. Son avocate demande la relaxe. Le tribunal de Châteauroux rendra sa décision le 7 mars.

Des violences physiques..

Les faits reprochés se seraient étalés sur trois ans, entre 2017 et 2020, pendant les gardes de nuit auquel le mis en cause était affecté. Il s’agit en grandes partie de gestes brusques, observés par des collègues : des résidents retournés parfois de manière brutale dans leur lit par l’ancien aide-soignant, qui amène leur tête à cogner la barre du lit. Le prévenu nie en bloc : « Il n’y avait pas de barre sur les lits la nuit, les personnes n’ont donc pas pu s’y cogner » explique-t-il. Les anciens collègues du prévenu évoquent également des toilettes assez peu délicates, des frottements brusques et appuyés.

Des jambes écartées avec force pour exercer la toilette, malgré les protestations ou la résistance de certaines pensionnaires. « Ce sont des personnes qui souffrent de troubles cognitifs, et qui sont donc parfois réticentes » précise l’ancien aide-soignant, qui précise n’avoir jamais eu la sensation de forcer ces toilettes. On reproche aussi à cet ancien salarié d’avoir aspergé d’eau de Cologne les parties intimes de certains résidents; là aussi, il conteste catégoriquement : « sur les fesses ou les jambes oui, mais jamais sur les parties intimes. »

.. et verbales

On reproche aussi à cet ancien aide-soignant des remarques dégradantes à l’encontre de certains pensionnaires de l’Ehpad. Une ancienne collègue évoque ainsi un change souillé qui aurait été brandi sous le nez d’une résidente, accompagné d’une remarque crue. Ou encore cette résidente, qu’il aurait menacée de laisser « dans sa pisse ». Là encore, le prévenu conteste fermement : « On m’appelait Mr Propre, je l’ai appris pendant ma garde à vue (…) je ne vois pas pourquoi j’aurai fait ça« .

Le prévenu dénonce « une cabale »

L’ancien aide-soignant mis en cause dénonce une « cabale » lancée par ses anciens collègues contre lui. Il évoque un possible conflit, après l’annonce de son mariage. L’une de ses collègues aurait été vexée de ne pas en avoir été prévenue. Un argument qui convainc peu les avocats des parties civiles. « Cela fait 25 ans que je travaille dans cet établissement, je n’ai jamais été maltraitant » affirme le prévenu.

En effet, avant 2017, ses collègues ne témoignent d’aucun agissement déplacé. Dans ses réquisitions, la procureur évoque « une cassure » à un moment donné, un « glissement vers la maltraitance » que personne ne peut expliquer, mais qui auraient démarré lorsque le prévenu a été assigné aux gardes de nuit.

Les conditions de travail qui s’invitent dans les débats

L’avocate de l’ex aide-soignant, maître Florence Chaumette, a souligné à plusieurs reprise les conditions de travail de son client. À savoir : 87 résidents, laissé aux soins de deux salariés pendant le service de nuit. Avec une cinquantaine de change à effectuer à la ronde de 4 heures du matin. « J’ai fait le calcul : ca fait trois minutes par change » détaille l’avocate, qui souligne un manque de nuance dans les plaidoiries des parties adverses, et un manque de précision dans les dates des témoignages à charge contre son client. Maître Chaumette interroge aussi la notion de maltraitance; un qualificatif qui lui pourrait disproportionné dans le cas présent.

« Que les familles de résidents se rassurent : il n’y a pas eu de maltraitances au Castel » déclare-t-elle dans son plaidoyer. Un avis que ne partage évidement pas maître Sébastien Robin, qui défend l’Ehpad et plusieurs familles de résidents. Selon lui, ce sont les collègues de l’aide-soignant, donc des professionnels, qui ont estimé qu’il s’agit de maltraitances, il n’y a donc aucun doute. Il rejette aussi l’idée d’une violence « institutionnalisée » par le fonctionnement de l’Ehpad; selon lui, les faits reprochés relèvent uniquement de la responsabilité du prévenu, et non de l’établissement.

Le mot de la fin à l’audience revient à ce prévenu, les yeux rougis par les larmes, qui déclare : « À 55 ans, après avoir donné tout ce que j’avais dans un établissement, le ciel m’est tombé sur la tête (…) Je ne suis pas quelqu’un de méchant« .

Source 20 FRANCE BLEU.