Handicap : difficultés d’accès aux soins dentaires…

À l’occasion de la Journée mondiale de la santé bucco-dentaire, le 20 mars, l’association CoActis Santé rappelle les difficultés d’accès aux soins des personnes en situation de handicap. 

Handicap : difficultés d’accès aux soins dentaires

« Près d’un demi-million de handicapés n’auraient pas suffisamment accès, voire pas du tout à des soins bucco-dentaires » 1, déplore CoActis Santé. Dans un communiqué publié à l’occasion de la Journée mondiale de la santé bucco-dentaire, organisée le 20 mars, l’association relève le poids des « peurs » tant du côté des patients que des professionnels. « Les soins bucco-dentaires et orthodontiques sont des soins intrusifs pouvant porter atteinte à la pudeur et à l’intimité », explique-t-elle. L’association expose aussi la difficulté de trouver un praticien expérimenté, disposant du plateau technique, mais également de l’expérience pour accueillir et soigner une personne en situation de handicap…

Accès aux soins dentaires pour tous

90 % des personnes en situation de handicap ont des problèmes de gencives contre 35 % dans la population générale 1. Les soins dentaires représentent 5,6 % de la totalité́ des soins effectués par les personnes en situation de handicap, contre 15 % en Europe, d’après l’enquête Handifaction 2.

L’association CoActis Santé s’engage depuis 10 ans en faveur de l’accès aux soins pour tous, et en particulier pour les personnes en situation de handicap. Sa mission s’appuie sur deux outils, SantéBD.org et HandiConnect.fr, dédiés aux soignants, aux patients et à leurs aidants et conçus avec des acteurs de la santé et du handicap.

1. Selon les chiffres de l’UFSBD.

2. 71 396 réponses du 1er janvier 2021 au 31 décembre 2021 – www.handifaction.fr

Un site dédié aux professionnels de santé

HandiConnect.fr, site dédié aux professionnels de santé, offre un accompagnement dans la pratique quotidienne auprès des patients en situation de handicap. Il rassemble des fiches conseils et un annuaire des formations existantes en France. Il permet en outre de poser des questions face à une situation de soin spécifique au handicap. « Les professionnels de santé sont parfois démunis face à des patients en situation de handicap. Il faut mieux les accompagner afin qu’ils retrouvent des conditions de sérénité », déclare le Dr Philippe Denormandie, co-président du comité scientifique, éthique et pédagogique de CoActis Santé.

Source DENTAIRE 365.

Première démonstration de l’effet neuroprotecteur de la remyélinisation chez des patients atteints de sclérose en plaques…

Dans un article récemment publié dans le European Journal of Neurology, Vito Ricigliano (AP-HP/Sorbonne Université), Benedetta Bodini (AP-HP/Sorbonne Université) et leurs collaborateurs à l’Institut du Cerveau, démontrent l’effet protecteur de la réparation de la myéline sur les tissus entourant les lésions chez les patients atteints de sclérose en plaques.

 

Cette découverte souligne le potentiel de nouvelles stratégies thérapeutiques et fournit de nouveaux éléments pour évaluer l’efficacité de médicaments remyélinisants à l’essai.

Comment prévenir ou diminuer la dégénérescence des neurones, à l’origine du handicap clinique dans la sclérose en plaques (SEP) ? A l’heure actuelle, les médecins ont à disposition des traitements pour contrôler la composante inflammatoire de la maladie, mais sont démunis face à la composante dégénérative.

« L’étude de modèles expérimentaux a montré que la réparation de la myéline pouvait protéger l’intégrité des neurones et prévenir la neurodégénérescence, qui se propage depuis la lésion démyelinisante tout le long des nerfs encore non démyélinisés mais qui vont directement dégénérer. » explique Benedetta Bodini, neurologue et dernière autrice de l’article.

En effet, dans la sclérose en plaques, l’atteinte des neurones ne se situe pas uniquement au niveau des lésions de la myéline visibles à l’IRM, mais s’étend aux régions qui les entourent, les tissus péri-lésionnels. Les chercheurs et cliniciens de l’Institut du Cerveau ont souhaité étudier si la récupération spontanée de la myéline – ou remyélinisation – dans les lésions permettait de protéger de l’atteinte microstructurelle des tissus alentours chez les patients.

Pour cela, ils ont suivi au cours du temps de la quantité de myéline au niveau des lésions grâce à la TEP de la myéline, et l’ont combiné à une évaluation de l’atteinte microstructurelle des tissus péri-lésionnels par IRM de diffusion, chez 20 patients atteints de sclérose en plaques. Leurs analyses ont été conduites à l’échelle des lésions uniques, soit plus de 500 lésions étudiées.

« Nous montrons pour la première fois in vivo chez des patients atteints de SEP que la remyélinisation protège non seulement la lésion mais également les tissus alentours. Ce résultat souligne l’importance de coupler les thérapies anti-inflammatoires existantes avec une stratégie remyélinisante pour protéger l’ensemble des tissus, même ceux d’apparence normale. » explique Vito Ricigliano, neurologue et premier auteur de l’étude.

Il existe une grande hétérogénéité des patients en matière de capacité de remyélinisation. Dans cette étude, les scientifiques montrent également que chez un même patient, certaines lésions peuvent très bien se réparer et d’autres beaucoup moins, et que cette différence se retrouve dans l’atteinte des tissus alentours.

Des essais cliniques de thérapies remyélinisantes sont en cours, notamment dans l’équipe de Bruno Stankoff et Catherine Lubetzki à l’Institut du Cerveau. Grâce à l’utilisation de la TEP-IRM, les chercheurs seront en mesure d’étudier l’efficacité des traitements, non seulement sur les signes cliniques, mais aussi à l’échelle cellulaire avec la réparation de la myéline et la diminution de l’atteinte microstructurelle des tissus alentours.

Source INSTITUT DU CERVEAU.

 

 

Pour les femmes en situation de handicap, le suivi gynécologique fait défaut. Plus de 40% des femmes handicapées n’ont pas de suivi gynécologique…

Les visites chez le gynécologue sont souvent une source de stress.

Mais pour les femmes handicapées, ces consultations sont encore plus compliquées, ce qui les décourage d’aller se faire soigner.

Pour les femmes en situation de handicap, le suivi gynécologique fait défaut

Plus de 40% des femmes handicapées n’ont pas de suivi gynécologique.

Craintes de part et d’autre de la table d’examen, manque de matériel adapté ou de praticiens disponibles : les femmes handicapées vont moins chez le gynécologue que les valides. Selon une étude menée en 2017 par l’Agence régionale de santé d’Île-de-France (ARS), seulement 58 % des femmes en situation de handicap disaient avoir un suivi gynécologique, contre 77 % des femmes en général.

Pourquoi une telle différence ? Les concernées évoquent en premier lieu le manque d’accessibilité des cabinets de gynécologie. Les préjugés qu’elles subissent concernant leur vie affective et sexuelle jouent aussi un rôle important dans leur décision de renoncer aux soins gynécologiques.

« C’est comme si ces personnes étaient asexuées », lâche Chantal Etienne, présidente de l’antenne en Charente de l’Adapei, association qui gère des structures médico-sociales pour les handicapés. À l’âge de la première visite chez le gynéco, les proches de la jeune femme handicapée doivent l’inciter à cette visite, en abordant le sujet et en l’amenant chez le praticien, souligne Chantal Etienne.

Impératif sanitaire

Avoir un suivi gynécologique est un impératif sanitaire. « Les études montrent que les femmes en situation de handicap développent davantage de cancers, parce que les dépistages se font trop tard », constate Frédérique Perrotte, sage-femme à Paris.

Pour lever les obstacles entre les femmes et le circuit de soins, Sabrina Hedhili, elle aussi sage-femme, et Catherine Ray-Quinio, médecin, ont lancé en 2018 le dispositif « Handigynéco » : un réseau de sages-femmes qui interviennent directement en établissements médico-sociaux (EMS), des structures dédiées aux handicapés et où l’accessibilité est donc plus adaptée. Des ateliers sur la vie affective et sexuelle sont aussi proposés en plus du suivi gynécologique.

Médecins débordés ou mal formés

Lorsqu’elles ont lancé « Handigynéco », les fondatrices ont fait face à une difficulté de taille : le recrutement de praticiens formés aux consultations pour la patientèle handicapée.

« Ou les professionnels ne savent pas faire, ou ils n’ont pas le temps. Il faut une heure pour examiner une femme en situation de handicap. En une heure, le praticien peut consulter trois ou quatre patientes » valides, explique Sabrina Hedhili.

Un temps « long » nécessaire pour les examens mais surtout pour les échanges sur la vie affective et sexuelle de la patiente, qui a peu l’occasion de le faire ailleurs.

Des réticences existent également du côté des patientes, qui sont plus souvent orientées « vers des sages-femmes plutôt que des gynécologues, et elles ont l’impression que les sages-femmes sont moins crédibles », explique Chantal Etienne.

Consultations blanches

Autre obstacle à ce suivi pourtant essentiel : certaines femmes en situation de handicap doivent être aidées lors de la consultation. « Une infirmière ou une aide-soignante peut assister au rendez-vous ou aider la patiente à se déshabiller mais cela reste très intrusif », regrette la présidente de l’Adapei Charente.

Pour lever les réticences, les professionnelles de santé appellent à créer des groupes d’échanges sur les vies sexuelles et affectives avec des psychologues, ou à développer des « consultations blanches ». Ces rendez-vous avec un gynécologue, sans examen physique, permettent une première prise de contact, une mise en confiance des patientes et une attention plus particulière à leur vie affective et sexuelle. Le praticien et la patiente abordent notamment le sujet de la sexualité, « puis les questions de la violence et du consentement », raconte Frédérique Perrotte.

Ce type d’échanges avec un médecin ou une sage-femme ont permis de dresser un bilan des agressions dont ont été victimes les personnes hébergées en établissement médico-social. Et le constat est lourd : 25 % des femmes en situation de handicap ont déclaré avoir subi des violences sexuelles, selon les données recueillies lors de 434 consultations menées dans le cadre du dispositif « Handigynéco ».

Source ELLE.

 

Matière grise diminuée, vieillissement accéléré… Voici les effets du Covid-19 sur notre cerveau…

Depuis le début de la pandémie, on soupçonne le Covid-19 d’avoir des effets sur le cerveau.

Une vaste étude britannique vient de conforter cette hypothèse.

Matière grise diminuée, vieillissement accéléré… Voici les effets du Covid-19 sur notre cerveau

 

Les personnes infectées, y compris en cas de forme légère, présentent des lésions cérébrales et voient leur matière grise se réduire, ce qui équivaudrait à une année de vieillissement du cerveau. Explications.

Le Covid-19 a bel et bien des effets sur notre cerveau. Le constat n’est pas nouveau mais grâce à des chercheurs britanniques de l’Université d’Oxford (Royaume-Uni), de solides preuves viennent de le confirmer. Dans une étude publiée cette semaine dans la revue Nature , ils ont démontré que le Covid-19 entraînait une réduction de la taille du cerveau. L’infection même légère provoquerait aussi des lésions cérébrales en particulier sur la « substance grise » qui n’avaient jamais été jusqu’ici mentionnées et qui correspondraient à une année de vieillissement cérébral.

Une étude précieuse

Cette découverte est très précieuse selon Vincent Prévot, directeur de recherche en neurosciences, à l’Inserm à Lille. « Les conséquences d’une infection au Covid-19 sur le cerveau sont suspectées depuis le début de la pandémie et elles ont été démontrées ensuite de façon formelle par plusieurs études », nous explique au téléphone le chercheur.

« En septembre 2021 par exemple, avec des confrères allemands, nous avons nous-mêmes révélé dans des travaux publiés en octobre 2021 dans Nature Neuroscience que le virus pouvait attaquer les cellules du cerveau et entraîner de microhémorragies. Mais cette nouvelle étude britannique est encore plus intéressante puisqu’elle s’appuie sur un large panel de patients observés sur un temps long. »

Près de 800 patients observés

Les scientifiques britanniques ont en effet analysé les scanners cérébraux de 785 patients, âgées de 51 à 81 ans, dont 401 ont été infectés par le Covid-19. L’avantage de cette étude sur les précédentes est que les chercheurs disposaient d’un point de repère qui remonte avant la pandémie, permettant d’établir le lien de cause à effet.

Les personnes avaient en effet déjà toutes fait l’objet d’une imagerie cérébrale plusieurs années auparavant. Cet examen avait été réalisé dans le cadre d’un projet britannique à long terme, UK Biobank, qui vise à étudier les contributions respectives de la prédisposition génétique et de l’exposition environnementale au développement de maladies, rapporte le magazine hebdomadaire français Courrier international.

Les scientifiques les ont alors soumis à un nouvel examen après avoir été contaminés (soit trois ans après) pour faire la comparaison. C’est donc « la première étude de grande ampleur qui compare les scanners cérébraux de personnes, avant et après qu’elles contractent le virus », indique ainsi The Guardian .

L’odorat en question

Le bilan n’est pas vraiment réjouissant : ces IRM ont montré que 80 % des personnes qui avaient contracté des formes graves de la maladie présentaient des symptômes neurologiques. Un constat qui vaut aussi pour les formes légères du Covid-19. Ils ont observé après l’infection au coronavirus et ce, des mois après que les sujets ont été testés positifs, une plus grande réduction de la taille globale du cerveau ainsi que de l’épaisseur de la matière grise, qui comprend les neurones.

En moyenne, une infection au coronavirus se solde selon eux, par une perte ou la lésion de 0,2 % à 2 % des tissus cérébraux en plus que chez les personnes qui n’ont pas été malades, soit l’équivalent d’une année de vieillissement cérébral.

La région du système nerveux la plus affectée est celle qui est reliée au goût et à l’odorat, dont la perte faisait partie des symptômes caractéristiques de l’infection. La zone liée à la mémoire est aussi particulièrement touchée par les lésions. Au cours de l’étude, les anciens malades du Covid-19 ont d’ailleurs été aussi soumis à des tests d’aptitude mentale et ils ont obtenu, en général, des scores inférieurs aux autres personnes qui ont échappé au virus.

En moyenne, une infection au covid-19 se solde, plusieurs mois après, par une perte ou la lésion de 0,2 % à 2 % des tissus cérébraux, selon des chercheurs britanniques.

En moyenne, une infection au covid-19 se solde, plusieurs mois après, par une perte ou la lésion de 0,2 % à 2 % des tissus cérébraux, selon des chercheurs britanniques.

Quels dégâts à long terme ?

Reste maintenant à savoir si ces effets sont irréversibles. Interrogée dans The Guardian, sur cette question, Gwenaëlle Douaud, neuroscientifique à l’université d’Oxford, principale autrice de l’étude, se veut rassurante : « Le cerveau est plastique, c’est pourquoi il peut se réorganiser et se réparer de lui-même, même chez les personnes d’un certain âge. »

Pour Vincent Prévot, de l’Inserm, les chercheurs doivent « maintenant se pencher sur cette question de la réversibilité. Cette découverte va permettre de se pencher sur les types de thérapies à mettre en place et d’étudier quelles sont les altérations qui vont en découler ? » Le chercheur indique la direction future des recherches : « L’hypothèse est maintenant de savoir si les personnes qui ont eu le Covid ont une plus grande probabilité de développer des maladies neurodégénératives. »

Pour lui, c’est très probable et ce n’est « pas une bonne nouvelle ». « On l’a déjà vu au siècle dernier lors d’une autre épidémie. Beaucoup de patients qui ont survécu à la grippe espagnole ont développé plus tard la maladie de Parkinson. »

Qui plus est : « La perte d’odorat, un des symptômes du covid, est aussi un signe avant coureur de Parkinson ou Alzheimer » rappelle le scientifique français.

Cette découverte aura donc une utilité positive pour la médecine de demain : « Être conscient des effets du Covid sur le cerveau permettra une meilleure prise en charge des patients en cas de perte de mémoire ou des problèmes neurologiques. Il sera important pour le médecin de demander si le patient a eu le Covid. »

Source OUEST FRANCE.

 

Sedan : le don d’une main en résine, sortie d’une imprimante 3D, donne le sourire à Lou-Ange…

En France, ils sont plus de 450 à appartenir à l’association  » e-Nable ».

L’Ardennais Patrick Brancos est de ceux-là.

La générosité de ce « maker » change aujourd’hui la vie d’une enfant de bientôt dix ans.

Lou-Ange peut désormais s'appuyer sur sa main.

 

Lou-Ange aura dix ans le 27 mars 2022. A quelques jours de son anniversaire, Patrick Brancos, « un Ardennais pur et dur« , comme il aime se présenter, lui a fait un superbe cadeau : une main en résine sortie de son imprimante 3D. Lou-Ange est née avec une malformation à la main droite. Elle n’avait qu’un pouce.

Sa maman, Farida Saidi, a consulté au CHU de Reims. « On nous a expliqué que pour qu’elle puisse attraper des choses avec sa main, il fallait l’opérer, lui prélever un orteil pour en faire une pince. J’ai refusé. Je ne voulais pas qu’elle ait un handicap au pied. Plus tard à Nancy, Lou-Ange a aussi refusé l’intervention« .

C’est en surfant sur internet que le frère aîné de Lou-Ange, Wilfried a découvert l’existence des « makers« , et c’est lui qui a contacté Patrick Brancos, pour sa petite sœur.

La main de résine fabriquée par Patrick Brancos.

Le plaisir de rendre service

A Brieulles-sur-Bar, où il réside, Patrick Brancos est un bricoleur généreux. Son « hobby« , c’est de réaliser des mains. Celle qu’il a offerte à Lou-Ange est la troisième qu’il a fabriquée avec son imprimante 3D. Avant cela, il avait équipé un homme de 72 ans victime d’un accident de travail, 25 ans auparavant, et un petit garçon de Namur.

« J’aime rendre service, et ça fait plaisir de les voir heureux, de leur permettre d’avoir une vie presque comme les autres« , dit-il. Comme lui, dans le département des Ardennes, deux « makers » appartiennent à l’association « e-Nable » qui compte 15.000 bénévoles dans le monde.

« Je vais pouvoir faire mes lacets, attraper des verres, faire plus de choses. C’est un beau cadeau. »

Lou-Ange.

Patrick Brancos aimerait faire connaître d’avantage ce mouvement venu des Etats-Unis. Il l’a découvert sur internet, a réalisé une main test, avant d’être accepté comme un membre de cette communauté qui intervient gratuitement auprès de personnes ayant besoin d’un équipement.

Parick Brancos a offert une main à Lou-Ange.

Près de 50 euros la main

Quand  Patrick Brancos doit réaliser une main, il commence par mettre la main à la dimension voulue, grâce à un logiciel. Un fichier mis à disposition sur le site d’ »e-Nable » permet ensuite, de couler des couches successives de filament en bobine, ou de résine, d’un dixième de millimètre, avant que la pièce ne parte à l‘impression.

« Il faut une trentaine d’heures pour terminer la main avec ses accessoires, la mousse, les scratchs, les élastiques. Il y en a pour une cinquantaine d’euros, mais ça ne coûte rien aux personnes à qui on offre la main. Le « maker » intervient avec ses propres fonds. Pour fabriquer celle de Lou-Ange, j’ai utilisé de la résine, un litre environ. L’aspect est plus lisse. L’imprimante a fait le plus gros du travail« , raconte modestement Patrick Brancos qui a ensuite passé 4 à 5 heures pour le montage.

« J’aime rendre service, et ça fait plaisir de les voir heureux, de leur permettre d’avoir une vie presque comme les autres. »

Patrick Brancos, « maker ».

« En bougeant le poignet, on tire sur les câbles reliés aux doigts et ça les fait tourner, comme des tendons. On ne peut pas dire que ces mains artificielles  sont des prothèses médicales, mais avec les doigts qui bougent, elles ont préhensibles« .

Lou-Ange peut saisir un verre.

Heureuse à l’école

Avant de lui remettre sa petite main, à Sedan, où elle habite, Patrick Brancos avait procédé à un essai. « Elle était trop grande au début », explique sa maman. Mais le jour J, trois semaines avant l’anniversaire  de Lou-Ange, le généreux bricoleur est arrivé avec un joli paquet contenant la main de résine. Elle a pu l’enfiler comme un gant. Après quelques réglages, cette main sortie d’une imprimante 3D est devenue une alliée pour la vie quotidienne. « Elle est partie à l’école, heureuse. Elle a pu jouer, a essayé d’écrire. Cela lui change la vie« , dit Farida Saidi.

« Elle est bien, elle me plaît« , dit Lou-Ange. « J’en avais envie. Je vais pouvoir faire mes lacets, attraper des verres, faire plus de choses. C’est un beau cadeau« . Mais sa maman confie : « Son rêve, c’est d’avoir de vrais doigts« .

Source FR3.

 

Maladie d’Alzheimer : de nouveaux facteurs de risque identifiés…

Dix pathologies seraient associées au développement de la maladie d’Alzheimer.  

 Maladie d’Alzheimer : de nouveaux facteurs de risque identifiés

 

L’ESSENTIEL
  • Seulement 1 à 2% des cas de maladie d’Alzheimer s’expliquent par des facteurs héréditaires.
  • 900 000 personnes en sont atteintes en France.
  • Le trouble de la mémoire est le symptôme le plus fréquent.

La maladie d’Alzheimer reste mystérieuse. Si les connaissances scientifiques s’accumulent, ses causes exactes sont inconnues. Plusieurs études ont mis en avant des facteurs de risque ou des symptômes précoces. Des chercheurs de l’Institut du cerveau de Paris ont travaillé sur cette thématique. À l’aide d’un vaste échantillon de données, ils ont recensés dix pathologies associées au risque de développer la maladie d’Alzheimer. Les résultats de leur recherche sont parus dans The Lancet Digital Health.

La santé mentale, un facteur de risque récurrent

L’équipe a accédé aux données médicales anonymisées de près de 40 000 patients atteints de la maladie d’Alzheimer et d’autant de sujets témoins n’ayant pas développé de maladies neurodégénératives sur la période étudiée. Ces scientifiques du projet Aramis, mené au sein de l’Institut du cerveau, sont des experts de la modélisation mathématique, ce qui leur a permis de tester le lien possible entre la survenue de la maladie d’Alzheimer et 123 facteurs de santé. En faisant le point sur les historiques médicaux des participants, ils ont listé les dix pathologies les plus courantes chez les patients qui développent la maladie d’Alzheimer dans les 15 ans. La santé mentale semble largement associée au risque d’Alzheimer. En effet, dans la liste des troubles les plus fréquents dans ce groupe de patients, la dépression est en première position, suivie par l’anxiété et l’exposition à un stress élevé. Ensuite, les auteurs ont recensé une variété de conditions physiques différentes : la perte auditive, la constipation, la spondyloarthrite cervicale, qui est un rhumatisme chronique, la perte de mémoire, la fatigue, les chutes et la perte de poids soudaine.

Des associations seulement statistiques, et non causales

« Les rapprochements effectués nous ont permis de confirmer des associations connues, comme les problèmes d’audition ou de dépression, et d’autres facteurs ou symptômes précoces moins connus, comme l’arthrose cervicale ou la constipation, commente chercheur Thomas Nedelec de l’équipe Aramis. Cependant, nous ne rapportons que des associations statistiques. » En somme, il n’y a pas de lien de cause à effet prouvé entre la maladie d’Alzheimer et ces différentes pathologies, mais seulement un lien statistique : elles sont plus fréquentes chez les patients à risque d’être diagnostiqué pour la maladie d’Alzheimer. D’autres études seront nécessaires pour préciser ces liens. « La question demeure de savoir si les problèmes de santé rencontrés sont des facteurs de risque, des symptômes ou des signes annonciateurs de la maladie », ajoute le chercheur.

Source POURQUOI DOCTEUR.

Hausse des prix des carburants : « On n’a plus de marge du tout », alertent les ambulanciers…

Les ambulanciers privés sont frappés de plein fouet par la hausse des prix des carburants.

Ils ne peuvent pas répercuter ces augmentations sur leurs prix et voient donc leur marge fondre comme neige au soleil.

Hausse des prix des carburants : "On n'a plus de marge du tout", alertent les ambulanciers

 

Ces dernières semaines, chaque passage à la pompe est un peu plus douloureux pour Pascal. « On voit tous les jours que ça augmente de centime en centime et ça devient infernal », témoigne cet ambulancier qui exerce depuis 38 ans. « En général, on fait entre un plein et un plein et demi par semaine. Le prix du carburant est en effet très élevé : 1,74 euro en moyenne pour un litre de diesel, plus d’1,80 euro pour du Sans Plomb 95. Et ces prix devraient encore augmenter à cause de la guerre en Ukraine, déclenchée par l’invasion russe du Donbass jeudi 24 février.

Pour certains professionnels, comme les ambulanciers, la facture devient donc de plus en plus salée. « On a une hausse comprise entre 30 et 40% par mois », détaille le patron de Pascal, Stéphane Baude. Son entreprise basée à Sannois (Val-d’Oise), possède cinq ambulances pour 17 salariés.

« Il y a encore un mois et demi ou deux mois, on était aux alentours de 800 euros par mois. Aujourd’hui, je suis à plus de 1300 euros »

Stéphane Baude, gérant d’une entreprise d’ambulances privées

à franceinfo

En France, environ 5 000 entreprises de transport sanitaire gèrent à 100% les déplacements programmés ainsi qu’entre 15 et 20% des urgences. Elles se font rembourser les trajets par l’Assurance maladie mais sur la base d’un forfait qui n’a pas évolué depuis des années. Le prix du carburant est donc la hausse de trop. « À aucun moment, on ne peut réimpacter toutes les augmentations auxquelles nous devons faire face à ce jour sur le patient qu’on va prendre en charge. »

La marge de Stéphane Baude s’est donc réduite à peau de chagrin. « On n’a plus de marge du tout. En tant que chefs d’entreprise, on se bat pour la survie. Ce n’est même pas la vie mais la survie de nos entreprises et de nos salaires », assure-t-il. À tel point que des ambulanciers disent parfois non à des voyages qui seront réalisés à perte. « Certains de mes confrères refusent les transports ‘hors secteur’, comme les grandes distances. » Avec des risques pour les patients.

« Étant donné qu’on a tous la même problématique, certains patients ne vont pas en consultation. Or, ce ne sont pas des colis. »

Stéphane Baude, gérant d’une entreprise d’ambulances privées

à franceinfo

Selon la Fédération nationale des ambulanciers privés, la situation n’est plus tenable. « La marge nette de l’ambulancier est de l’ordre de 0,5% à 1%. Vous imaginez qu’avec l’augmentation des prix des carburants, vous pouvez rentrer très rapidement dans quelque chose de non rentable », assure Claude Delesse, son président.

Pour lui, la solution vient de l’Assurance maladie, « sauf qu’ils payent mal et sont en train de faire des économies. C’est très bien pour les finances de l’État mais c’est l’assuré qui en subit les conséquences. » Parmi les autres solutions évoquées par les ambulanciers, celle d’une détaxation partielle du carburant, comme en bénéficient aujourd’hui les taxis.

Source FRANCE INFO.

Ces dix produits à ne plus acheter en grandes surfaces pour faire des économies…

L’inflation nous guette alors, pour faire des économies, voici une liste de produits qu’il faudrait éviter d’acheter dans les rayons des supermarchés.

Ces dix produits à ne plus acheter en grandes surfaces pour faire des économies

 

Le coût du panier de courses des Français est revenu au centre des préoccupations : sous l’effet de l’inflation, le prix des aliments est toujours plus élevé. Dans le monde, les denrées alimentaires ont pris 31% d’augmentation en 2021, selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). En France, la hausse sur un an est de l’ordre de 5% pour les pâtes, par exemple.

Nous avons donc compilé quelques conseils pour faire baisser le montant du ticket de caisse au supermarché à l’heure où le budget des familles est de plus en plus serré.

1/Eviter les promos sur des produits dont vous n’avez pas besoin

Dans les grandes surfaces, tout est fait pour pousser le client à surconsommer, à acheter ce dont il n’avait pas besoin. Pour faire ses courses efficacement et éviter les tentations inutiles, il faut foncer vers les zones « froides », qui se trouvent en général au fond du magasin, avec les produits de première nécessité. Au contraire, seront accessibles, à l’entrée du magasin ou en tête de gondole, dans les zones « chaudes », des promotions et des lots qui ne valent pas toujours le coup. Il faut se méfier de la tentation, se fier à sa liste de courses, et surtout ne jamais aller faire les courses le ventre vide.

2/Les packs d’eau, un gâchis d’argent et une surproduction de plastique

Selon la croyance populaire, l’eau en bouteille est forcément meilleure pour la santé que l’eau du robinet. Mais cette dernière est pourtant le produit alimentaire le plus contrôlé en France. Les différentes particules néfastes pour la santé (nitrates, plomb, fluor…) sont filtrées et leur taux est indiqué selon votre zone par le ministère de la Santé. En revanche, les eaux minérales en bouteille sont moins surveillées. Selon l’UFC-Que Choisir, certaines seraient non-conformes aux critères définissant une eau potable car elles ont un taux de fluor trop élevé. Quant aux eaux de source, elles sont d’origine souterraine, comme d’ailleurs les deux tiers de l’eau du robinet distribuée en France. Sans parler de l’impact environnemental du conditionnement dans des bouteilles plastiques ou en verre et de leur transport. Si vous en achetez pour les transports, pensez aux gourdes !

3/Laisser tomber les plats préparés pour enfants

Les plats préparés destinés aux enfants ne sont pas, contrairement à ce que le marketing pourrait nous faire croire, meilleurs que les plats préparés pour les adultes. On y retrouve le même genre d’additifs, d’arômes ou d’ingrédients peu nourrissants, comme de l’amidon transformé. Autant préparer ses propres plats qu’on viendra mixer soi-même. Ce qui sera aussi bien plus économique.

4/Se méfier des barquettes de viande découpée

Pour faire des économies, mieux faut acheter de la viande en vrac, en se tournant vers un boucher pour récupérer de gros morceaux pour ensuite les découper soi-même et les congeler. La viande découpée et vendue en barquette coûte plus cher et est davantage chargée en sodium. Pour votre santé, préférez aussi la qualité de la viande à la quantité.

Le respect de la saisonnalité des produits, c'est important. Photo Peter Wendt / Unsplash

5/Préférer acheter les fruits et légumes de saison au marché

Consommer des fruits et légumes de saison est le meilleur moyen de réduire les coûts. S’ils sont souvent un peu moins chers au supermarché, de bonnes affaires sont à réaliser sur les fruits et légumes de saison au marché en achetant au kilo. Une fois la saison passée, en revanche, le prix augmente. Pensez à faire le plein tant qu’il est encore temps, puis de congeler…

6/Adieu les crêpes et le pop-corn industriels

Ok, c’est facile d’attraper nonchalamment un paquet de crêpes industrielles pour aller plus vite. Or, non seulement elles sont pleines de conservateurs et ne tiennent pas au corps, mais elles ne peuvent pas rivaliser avec des 100% maison. La recette est si sommaire, les ingrédients sont si faciles à se procurer et d’un prix abordable, que préparer soi-même ses crêpes sera bien plus économique, gratifiant et délicieux. Votre porte-monnaie vous remerciera.

Parmi les autres sucreries faciles à réaliser soi-même : le pop-corn. Bourré de colorants ou de mauvais sucres lorsqu’il est industrialisé, il suffit pourtant d’acheter un simple paquet de maïs à éclater et d’y ajouter un peu de sucre et d’huile, selon la recette, pour obtenir le même résultat.

Les mueslis sont vendus en vrac dans de plus en plus de magasins. On peut aussi le faire soi-même ! Photo d'illustration Moerschy/Pixabay

7/Pour les céréales du petit-déjeuner, les pâtes, le riz, se tourner vers le vrac

Les mueslis, les céréales comme le riz ou les pâtes sont vendus en vrac dans de plus en plus de magasins, bio comme hypermarchés. Pour se repérer, le prix au kilo est toujours le meilleur indicateur. Si l’offre de vrac est uniquement bio, le prix sera peut-être plus cher qu’un paquet de pâtes de marque distributeur. Mais en comparant deux même produits, le vrac sera plus compétitif que le paquet de pâtes de 500 grammes et son emballage. Pensez aussi que vous pouvez préparer votre propre muesli ou granola. Selon ce que vous y incorporez, la somme déboursée sera ultra-compétitive…

8/Faire sa vinaigrette soi-même

Il n’y a aucune excuse pour acheter de la vinaigrette toute faite, mais pleine d’additifs, de sodium ou de sucres. La vinaigrette maison, faite en deux secondes, c’est de l’huile d’olive, du vinaigre et de la moutarde. Et c’est bien moins cher pour agrémenter une salade.

9/Les épices de marque, les mêmes que les épices discount ?

Les épices les plus chères ne sont pas forcément les meilleures. Selon la dernière étude de la Répression des fraudes sur la qualité des épices, des traces de pesticides ont même été retrouvées dans de l’origan bio. La différence de goût serait minime entre les épices de marque discount et celles de marques plus connues. Mais attention : les épices sont des denrées rares, donc tout de même relativement chères, c’est un fait. Soyez avant tout attentif à leur fraîcheur.

10/Rasoirs, déodorants… Attention aux produits genrés

Les produits à destination des femmes sont toujours plus chers que ceux à destination des hommes. La « taxe rose » existe toujours notamment sur les produits de rasage ou d’hygiène, comme les rasoirs ou les déodorants, sur l’habillement ou les jouets. Mesdames, n’hésitez plus à vous rendre dans le rayon « homme » afin de payer le juste prix pour un produit identique.

Les produits pour hommes sont souvent moins onéreux que les mêmes pour femmes. Photo d'illustration DaModernDaVinci/Pixabay

Source LE DAUPHINE.

La mortalité infantile augmente depuis 10 ans en France…

Depuis une décennie environ, le taux de mortalité infantile augmente en France.

C’est la première fois que ce phénomène se produit en temps de paix. 

La mortalité infantile augmente depuis 10 ans en France

 

L’ESSENTIEL
  • La modification des pratiques d’état-civil ou celle des pratiques médicales pour la prise en charge des nouveau-nés atteints d’affections graves ne peut pas expliquer la hausse de la mortalité infantile.
  • Celle-ci serait due à une augmentation des décès dans la période néonatale précoce.

La tendance existe depuis plusieurs années et rien ne semble l’expliquer. Selon une étude publiée dans la revue The Lancet Regional Health – Europe, le taux de mortalité infantile augmente en France depuis 2012. C’est une triste première pour l’hexagone en période de paix et un enjeu sanitaire et sociétal important. En effet, le taux de mortalité infantile est défini comme le nombre de décès d’enfants de moins d’un an pour 1000 naissances vivantes. Ainsi, il est souvent perçu comme un indicateur clé de la santé d’une population.

Mortalité infantile : les garçons plus à risque que les filles

Entre 2001 et 2019, 53 077 nourrissons sont décédés parmi les 14 622 096 naissances vivantes qui ont eu lieu sur cette période. Sur ces presque 20 ans, le taux de mortalité infantile est en moyenne de 3,63 décès pour 1000 naissances vivantes, avec une légère différence entre les sexes : les petits garçons meurent plus que les filles. Dans le détail, près d’un quart des décès – très exactement 24,4% – sont survenus au cours du premier jour de vie et près de la moitié – 47,8% – ont eu lieu au cours de la période néonatale précoce, c’est-à-dire la première semaine suivant la naissance.

Le taux de mortalité infantile est passé de 3,32 à 3,56 en dix ans

Pour parvenir à ces résultats, les chercheurs de l’Inserm, de l’Université de Paris, de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, du CHU de Nantes et de l’Université de Californie ont étudié les données d’état civil de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) entre 2001 et 2019. D’après leurs résultats, la mortalité infantile a fortement diminué de 2001 à 2005 puis de façon plus lente entre 2005 et 2012. Mais c’est à partir de cette dernière année, 2012, que le taux de mortalité infantile a commencé à augmenter… Cette hausse de 7% sur près de 10 ans est inquiétante car, entre 2012 et 2019, le taux de mortalité infantile est ainsi passé de 3,32 à 3,56 décès pour 1000 naissances vivantes.

Une situation différente dans les autres pays européens

Grâce à des analyses statistiques poussées, nous avons identifié une aggravation significative du taux de mortalité infantile en France depuis 2012, explique le Pr Martin Chalumeau, dernier auteur de l’étude. En comparant les données par rapport à d’autres pays européens à économie similaire tels que la Suède et la Finlande, on observe chaque année en France un excès d’environ 1200 décès d’enfants âgés de moins d’un an”. En effet, la situation que connaît l’Hexagone n’est pas la même dans tous les pays ayant des économies développées. En Finlande ou en Suède par exemple, le taux de mortalité infantile baisse de façon continue depuis la Seconde Guerre mondiale.

Comprendre les raisons de cette hausse

“Il est primordial de pouvoir explorer en détail les causes de cette augmentation (en France) en disposant par exemple d’informations systématiques sur les circonstances médicales et sociales précises de ces décès et en faisant de cette population, qui est la plus vulnérable, une réelle priorité de recherche et de santé publique, ce qui n’est pas le cas actuellement”, conclut le Pr Martin Chalumeau. Un appel à poursuivre les recherches pour mieux comprendre les raisons de cette hausse de la mortalité infantile.

Source POURQUOI DOCTEUR.

Fumer de l’herbe fait vieillir plus vite…

L’organisme des gros consommateurs de cannabis s’use plus vite que celui de ceux qui ne fument pas. 

Fumer de l’herbe fait vieillir plus vite

 

L’ESSENTIEL
  • En France, la consommation de cannabis représente 80% de l’usage de l’ensemble des drogues.
  • 1,2 million de Français en consomment régulièrement.

Fumer de l’herbe régulièrement fait vieillir plus vite notre organisme, selon une nouvelle étude parue dans la revue Drug and Alcohol Dependence.

Horloge épigénétique

La vitesse à laquelle nous vieillissons ne dépend pas uniquement du temps qui passe : les facteurs environnementaux jouent aussi un rôle clé, et ces influences extérieures entraînent des changements dans l’expression de certains de nos gènes. Forts de ces connaissances, des scientifiques ont récemment mis au point un outil appelé « horloge épigénétique », qui analyse les schémas de méthylation de l’ADN et permet de déterminer l’âge biologique d’une personne.

Les auteurs de l’étude citée en début d’article ont donc décidé d’utiliser cette nouvelle méthode pour déterminer si le fait de fumer du cannabis entraînait un décalage entre l’épigénome d’un individu et son âge réel.

Le gros fumeurs plus marqués

Après avoir analysé les gênes de 154 Américains, ils ont constaté qu’au moment où ils atteignaient 30 ans, les fumeurs réguliers de cannabis avaient tendance à afficher des schémas d’activation génétique qui dépassaient leur âge. Autre enseignement : les gros consommateurs affichaient le plus fort taux d’accélération de leur horloge biologique.

« Le vieillissement épigénétique dépendait aussi de la récence de la consommation de marijuana : plus elle était proche dans le temps, plus elle avait de l’influence sur l’organisme », ajoutent les chercheurs. « Ces résultats indiquent un rôle causal de la consommation de cannabis dans le vieillissement épigénétique », concluent-ils.

Source POURQUOI DOCTEUR.