Les femmes handicapées ont des grossesses plus compliquées (et ce n’est pas normal)…

Alors que très peu d’études ont été publiées sur les grossesses des femmes handicapées, une nouvelle recherche démontre que les risques de complications sont plus importants au sein de cette population. 

Les femmes handicapées ont des grossesses plus compliquées (et ce n'est pas normal)

 

L’ESSENTIEL
  • 9 % de la population française est considérée comme handicapée (hors enfants de 15 ans ou moins).
  • Au 31 décembre 2018, environ 165 000 personnes étaient accueillies dans des structures pour enfants handicapés et 346 000 dans des structures pour adultes handicapés.

Selon une nouvelle étude, les femmes handicapées ont plus de risques que les autres d’avoir des complications pendant ou après leur grossesse.

« Les femmes handicapées ont longtemps été ignorées »

Plus de 12% des femmes en âge de procréer présentent un handicap physique, sensoriel ou intellectuel, et les données de l’enquête américaine Medical Expenditure Panel Survey montrent que les femmes handicapées ont des taux de grossesse similaires à ceux des femmes valides. Pourtant, « les femmes handicapées ont longtemps été ignorées par la recherche obstétrique et la pratique clinique. Leur invisibilité dans ce domaine découle d’abord des pratiques eugéniques imposées aux personnes handicapées tout au long du 20e siècle, mais aussi des préjugés qui persistent aujourd’hui concernant la sexualité, la grossesse et les capacités éducatives des personnes handicapées, et ce malgré la Convention des Nations Unies qui protège leurs droits reproductifs », déplorent les scientifiques dans un éditorial.

Pour pallier ce manque de données, les chercheurs ont étudié le parcours obstétrique de 223 385 Américaines, dont 2 074 (0,9%) femmes handicapées. Parmi les femmes souffrant d’un handicap, 1733 (83,5 %) étaient diminuées physiquement, 91 (4,4%) intellectuellement et 250 (12,1 %) souffraient de problèmes sensoriels.

Diabète gestationnel, prééclampsie, hémorragie….

Après analyse, comparativement aux femmes valides, les femmes handicapées présentaient un risque plus élevé de diabète gestationnel, de placenta praevia, de rupture prématurée des membranes, de fièvre post-partum, de décès maternel, de prééclampsie/éclampsie sévère et d’hémorragie, le péril le plus élevé étant observé pour les thromboembolies, les problèmes cardiovasculaires et les infections. Les femmes souffrant d’un handicap, quel qu’il soit, présentaient également une probabilité plus élevée d’interventions chirurgicales pendant leur grossesse, comme les césariennes.

« Ces données montrent qu’il est nécessaire de disposer d’informations sur les grossesses des femmes handicapées afin d’éclairer la pratique clinique, d’autant plus qu’elles sont confrontées à d’importants problèmes sociaux et sanitaires avant la conception de leur (s) enfant (s) (taux élevés de pauvreté, de maladies chroniques, de dépression, d’anxiété, ect… », concluent les chercheurs.

Source POURQUOI DOCTEUR.

Laval : deux futurs Ehpad à la pointe de la technologie, livraisons prévues début 2023…

Le chantier des deux futures Ehpad près du quartier Saint-Nicolas de Laval avancent bien.

Des établissements pour personnes âgées qui se veulent à la pointe de la technologie et qui accueilleront 264 résidents l’an prochain. 

Le futur Ehpad Jeanne Jugan de Laval

 

Ce lundi 21 mars, le centre hospitalier de Laval, aux côtés du conseil départemental de la Mayenne et la mairie de Laval, ont organisé une visite de chantier des Ehpad qui remplaceront les résidences Jeanne Jugan et Le Rocher-Fleuri. Les livraisons sont prévues pour le premier trimestre 2023.

Créations d’unités spécialisées

Ces résidences accueilleront chacune 132 personnes âgées. 24 places (contre 16 aujourd’hui) ont été créées dans une future Unité pour Personnes Âgées Désorientées (UPAD) qui seront réparties sur les deux sites. Il s’agit de résidents souffrant de la maladie d’Alzheimer ou de maladies apparentées. Ces structures prévoient aussi la création de 30 lits en Unités pour Personnes Handicapées Vieillissantes (UPHV), et la création d’un espace « snoezelen » avec une salle de stimulation sensorielle rassurante et sécurisée.

« Ce sont des établissements à la pointe. Nos personnels soignants vont pouvoir donner toute la mesure de leur professionnalisme et accueillir avec bienveillance et qualité les résidents qui font le choix de venir » déclare le directeur du centre hospitalier de Laval, Sébastien Tréguenard. Le coût total de ces deux investissements est estimé à 35.100.000 euros, dont plus de trois millions subventionnés par le conseil départemental de la Mayenne, et plus de deux millions d’euros de l’Agence Régionale de Santé.

Source FRANCE BLEU.

 

Un projet de plainte collective à l’encontre d’un EHPAD de Gonfreville-l’Orcher…

Plusieurs familles de résidents d’un EHPAD situé près du Havre ont la volonté de porter plainte contre l’établissement auprès duquel ils ont confié leurs proches.

L'EHPAD "les Charmettes" à Gonfreville l'Orcher près du Havre.

 

Après la publication du livre enquête de Victor Castanet « Les Fossoyeurs », la parole se libère sur le traitement des personnes âgées dans les EHPAD. En Seine-Maritime, un EHPAD géré par la Croix-Rouge a été condamnée en 2021. Le tribunal correctionnel de Rouen avait été saisi après un empoisonnement accidentel dans la maison de retraite médicalisée la Ruche à Elbeuf. La famille d’une résidente de 82 ans était décédée après avoir bu de la soude. Elle était dans une unité « protégée » pour malades d’Alzheimer.

Une unité réservée aux personnes âgées atteint d’Alzheimer fait également partie des prestations proposées par l’établissement « Les Charmettes » située à Gonfreville-l’Orcher près du Havre. Plusieurs familles de résidents se sont réunies pour porter plainte contre la structure. Ils rapportent des négligences à l’encontre de leurs parents. Nous avons pu les rencontrer et donner également un droit de réponse à la direction et aux salariés.

Toilette non réalisée, malnutrition, manque d’attention

De sa maman, Nadine Bachelet n’a plus que des photos en souvenir. Sur celles qu’elle montre à notre journaliste Medhi Weber, la vieille dame porte des traces d’ecchymoses sur le visage. Elle est morte en début d’année 2022 et avait passé 4 ans aux Charmettes. Selon sa fille, cette pensionnaire a été victime de négligence : « quand vous laissiez le vendredi soir votre maman avec une tenue et que vous la retrouvez 5 jours plus tard habillée pareil avec une mauvaise odeur quand elle sort de son lit, si ce n’est pas de la maltraitance il faudra qu’on m’explique ce que c’est !».

Nadine Bachelet compte porter plainte contre l'EHPAD les Chaumettes situé à Gonfreville-L'Orcher.

Une dizaine de familles fait le même constat : toilette non réalisée, malnutrition, manque d’attention. Elles évoquent une maltraitance institutionnelle. : »On doit se battre aujourd’hui pour que nos anciens, nos parents puissent avoir une fin de vie décente. Le problème il est là : on les voit mourir et on est impuissant. En face, il y a des gens qui n’ont aucune empathie » explique Delphine Fauvel, fille d’un ancien résident.

Plainte pour délaissement

Toutes ces familles veulent porter plainte collectivement contre l’EHPAD.

« On va pouvoir identifier des faits qui sont qualifié dans le code pénal de délaissement, qui est une infraction spécifique pour laquelle est encouru 5 ans d’emprisonnement et 75000 euros d’amendes. » Me Benoît Le Velly, avocat des familles.

Les familles des résidents des Chaumettes comptent déposer une plainte commune.

L’incompréhension du personnel des Charmettes

Aux Charmettes, c’est l’incompréhension. Le personnel, épuisé par la crise sanitaire, ne digère pas les accusations des familles. Pendant deux ans, ils étaient aux premières loges des ravages du COVID 19. Certains d’entre eux sont en pleurs quand notre journaliste leur évoque les plaintes des familles : « Ça va faire 5 ans que je travaille ici et je viens toujours avec la même envie de travailler, avec le sourire. Malheureusement quand on entend cela on est démotivé ! » Amélie Gouelle, employée de l’EHPAD

Manque de temps et de personnel

La direction de l’établissement rappelle que l’implication de ses salariés est totale. Pour les manquements parfois observés, elle refuse le terme de négligence et parle d’une insuffisance de temps et de personnel «ce ne sont pas les acteurs qui sont maltraitants c’est parfois l’organisation qui le devient du fait qu’on n’a pas tous les moyens qui sont dédiés. Quand on a un professionnel qui s’occupe de plusieurs résidents la qualité ne va pas être la même que si on est dans du 1 pour 1, ce qui n’est pas le cas dans un établissement collectif malheureusement » regrette Virginie Georges, Directrice CCAS Gonfreville-L’Orcher Pôle Solidarité.

Dans une étude publiée récemment, la fédération hospitalière de Normandie recommande la création de 1800 postes dans les EHPAD publics de la région pour en assurer le bon fonctionnement. Actuellement, 14000 ETP (Equivalent Temps Plein) travaillent dans les EHPAD normands.

Lors de sa visite en Normandie en novembre 2021, Brigitte Bourguignon la ministre déléguée, chargée de l’Autonomie avait annoncé qu’une enveloppe de 6,5 millions d’euros avait été allouée en 2021 pour 10 EHPAD en Normandie. 7 millions d’euros pour doter 200 établissements en petits équipements et 4.5 millions d’euros destinés au numérique. En évoquant l’EHPAD du futur, la ministre avait cité en exemple la maison de retraite de Maromme conçue comme un village en plein centre-ville.

Source FR3.

« Tout Sexplique » : Comment la maladie d’Alzheimer impacte la vie des malades ?…

De quelle manière la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée peut affecter la vie intime et la sexualité d’une personne malade et de son couple ? 

« Tout Sexplique » : Comment la maladie d’Alzheimer impacte la vie des malades ?...

 

De quelle manière la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée peut affecter la vie intime et la sexualité d’une personne malade et de son couple ? Quelles sont les expressions inhabituelles, engendrées par la maladie, dans les comportements sexuels ? Malgré la maladie, quels sont les besoins d’intimité et de sexualité des personnes malades d’Alzheimer ? Comment peuvent aider les aidants ? Christel Koëff, psychologue clinicienne, neuropsychologue et formatrice à l’association France Alzheimer, qui accompagne les malades et les aidants, répond à ces questions.

Le rendez-vous  Tout Sexplique est un podcast hebdomadaire de 20 Minutes. Vous pouvez l’écouter gratuitement sur toutes les applications et plateformes d’écoute en ligne, comme Apple podcast, Spotify ou Podcast addict par exemple. N’hésitez pas à vous abonner pour faire grandir notre communauté, nous laisser des commentaires et des petites étoiles sur Apple podcast. Pour nous écrire, notre courriel : audio@20minutes.fr

Dans notre podcast Minute Papillon!, on retrouve notre rendez-vous hebdo Tout Sexplique, où l’on échange sur la  sexualité, la santé et la société. Si vous avez des questions sur ces thèmes, on les transmet à des professionnels pour qu’ils y répondent. Comment faire ? Vous déposez un message vocal sur notre répondeur, à partir du bouton ci-dessous.

On évoque dans cet épisode la maladie d’Alzheimer, une maladie neuro-dégénérative, c’est-à-dire une atteinte cérébrale progressive conduisant à la mort neuronale, selon la définition du ministère des solidarités et de la santé. Elle est caractérisée par une perte progressive de la mémoire et de certaines fonctions intellectuelles qui a des répercussions dans les activités de la vie quotidienne. Il y a 1,2 million de personnes malades en France. Et plus de 225.000 nouveaux cas sont diagnostiqués, dont 35.000 ont moins de 65 ans, selon l’association France Alzheimer.

Source 20 MINUTES.

Handicap : « Les cabinets médicaux ne sont pas du tout accessibles », dénonce un couple de niçois…

Patrick et Michèle Touchot vivent en fauteuil roulant et dénoncent le manque d’équipements pour les personnes handicapés dans les cabinets médicaux de Nice.

Un frein énorme selon eux dans l’accès aux soins.

Ce couple de niçois lutte pour une meilleure accessibilité des lieux de soins.

 

Pour les personnes en situation de handicap se soigner est souvent un véritable casse-tête. Un couple de niçois en situation de handicap le constate tous les jours, Patrick et Michèle Touchot luttent pour un meilleur accès aux soins. Ils vivent tous les deux en fauteuil roulant et dès qu’ils doivent aller chez le médecin, c’est toujours la même histoire, « les cabinets médicaux ne sont pas du tout accessibles », dénonce Patrick.

À chaque fois selon le Niçois, « il y a toujours soit des marches, soit la porte d’entrée qui est trop étroite, soit l’ascenseur qui ne convient pas ». Du coup, Patrick et Michèle n’ont pas d’autre choix que d’aller à l’hôpital, mais « quand on va à l’hôpital les délais des rendez-vous, c’est entre un mois et six mois. »

« On a la double peine. »

Un frein dans l’accès aux soins d’autant plus problématique que les besoins sont importants pour les personnes handicapées. « On a la double peine, on cumule les problèmes de santé des personnes handicapés et des personnes valides », estime Patrick Touchot. « On est assis 24 heures sur 24. La colonne vertébrale en prend un coup, la peau aussi. C’est des choses supplémentaires qui arrivent à beaucoup de personnes en fauteuil roulant lorsqu’elles atteignent la soixantaine », remarque-t-il.

À cela, s’ajoute le problème du coût des équipements. 15.000 euros pour acheter un fauteuil électrique, la sécurité sociale ne prend en charge qu’une petite partie, « 3.600 euros » selon Patrick. Pour le reste, il faut se débrouiller. « Il faut trouver des financements, avoir une bonne mutuelle, pour pouvoir se payer un fauteuil tous les cinq ans parce qu’au bout de cinq ans, ils sont foutus », raconte Patrick. « C’est un budget que l’on prévoit tous les mois et qui est très conséquent pour être sûrs que l’on ne va pas se faire avoir », complète Michèle.

Autant de problèmes qu’ils dénoncent sur les réseaux sociaux avec leur association Accessible pour Tous et ils comptent bien faire bouger les lignes.

Source FRANCE BLEU.

Le cannabis thérapeutique peut aussi occasionner une dépendance…

Les patients qui prennent du cannabis thérapeutique pourraient aussi devenir dépendants, notamment ceux traités pour de l’anxiété ou de la dépression. 

Le cannabis thérapeutique peut aussi occasionner une dépendance

 

L’ESSENTIEL
  • Dans le cadre des premières expérimentations du cannabis thérapeutique en France, les patients en bénéficient sous forme d’huile ou de fleurs séchées.
  • De précédentes études ont établi que le cannabis thérapeutique pouvait avoir des effets néfastes sur la mémoire et les fonctions cognitives.

30 % des adultes souffrent de douleurs chroniques en France, selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). La Haute autorité de santé (HAS) la définit à travers plusieurs critères : sa persistance et/ou sa récurrence, une durée supérieure à trois mois, une réponse insuffisante au traitement, ainsi qu’une détérioration significative et progressive des capacités fonctionnelles et relationnelles de la personne dans ses activités de la vie quotidienne. Pour soulager la douleur chronique, le cannabis thérapeutique peut être une solution. 

Première expérimentation en France il y a un an

En France, les premières expérimentations du cannabis thérapeutique ont été lancées en mars 2021 au centre hospitalier universitaire (CHU) de Clermont-Ferrand. « C’est le rôle de la médecine que de combattre les maladies et de soulager les douleurs, a développé à ce sujet Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé. En tant que médecin, en tant que ministre, je suis fier que la France puisse expérimenter l’usage du cannabis à des fins médicales, et d’ainsi mieux accompagner des milliers de patients qui affrontent des pathologies lourdes. »

La dépendance liée au cannabis thérapeutique 

Le cannabis thérapeutique est reconnu comme pouvant diminuer les symptômes de certains patients : douleurs chroniques mais aussi anxiété, dépression, troubles du sommeil, etc. Mais, selon une étude publiée dans la revue JAMA Network Open, pour une minorité de patients, l’usage du cannabis thérapeutique pourrait aussi entraîner des troubles sans améliorer leurs symptômes. D’après les scientifiques, ceux qui étaient le plus à risque étaient les individus qui utilisaient le cannabis thérapeutique pour soulager leur anxiété ou de la dépression. 

Aucune preuve scientifique des bienfaits de la majiruana médicale

« On dit souvent que la marijuana médicale peut traiter la douleur, l’insomnie, l’anxiété et la dépression, mais il n’y a aucune preuve scientifique pour étayer ces affirmations, estime Jodi Gilman, l’une des auteurs. Nous avons appris qu’il peut y avoir des conséquences négatives liées à l’utilisation de cannabis thérapeutique. Les personnes souffrant de douleurs, d’anxiété ou de dépression n’ont signalé aucune amélioration. En revanche, celles qui souffraient d’insomnie ont eu un meilleur sommeil avec le cannabis thérapeutique. » À noter que les chercheurs ont défini la dépendance selon deux critères : le besoin de plus de cannabis thérapeutique pour surmonter la tolérance et la poursuite de l’utilisation malgré les problèmes physiques ou psychologiques causés par cette substance. 

Cinq cas ou le cannabis thérapeutique est utilisé en France

En France, l’usage du cannabis thérapeutique a été autorisé – dans le cadre de l’expérimentation – pour cinq cas : les douleurs neuropathiques réfractaires aux traitements accessibles, certaines formes d’épilepsie sévères et résistantes aux médicaments, certains symptômes rebelles en oncologie, certaines situations palliatives et la spasticité douloureuse accompagnant certaines maladies du système nerveux central.

Source POURQUOI DOCTEUR.

Alzheimer : peut-on détecter la maladie grâce au regard ?…

Deux types de marqueurs oculaires ont été identifiés chez les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.

Ils pourraient devenir des outils de diagnostic, moins coûteux et plus simple que les examens actuels. 

Alzheimer : peut-on détecter la maladie grâce au regard ?

 

Un regard en dit long, et pas seulement sur votre état d’esprit. Selon de chercheurs de l’université de Belfast, des examens oculaires peuvent identifier des signes de la maladie d’Alzheimer. Dans Journal of Ophthalmic Research, ils expliquent que l’imagerie rétinienne périphérique met en lumière des modifications de la rétine caractéristiques de cette pathologie. Cette technique est moins chère et plus simple à utiliser que la scintigraphie cérébrale, aujourd’hui utilisée comme outil diagnostic.

Des drusen en trop grande quantité

Sur la base d’observations en laboratoire, l’équipe a émis l’hypothèse que des modifications de la rétine périphérique pourraient être intéressantes pour explorer les liens entre l’œil et le cerveau. En utilisant la technologie d’imagerie à champ ultra large, les scientifiques ont constaté qu’il y a plusieurs changements qui semblent être, en particulier dans la rétine périphérique, associés à la maladie d’Alzheimer. Les personnes atteintes avaient notamment davantage de drusen, des « taches » jaunes identifiables sur les images rétiniennes. Il s’agit de petits dépôts de graisse, de protéines et de minéraux, y compris des dépôts de calcium et de phosphate qui se forment sous la rétine. Elles sont un symptôme connu du vieillissement et sont souvent observées chez les personnes de plus de 40 ans. Elles sont inoffensives quand elles sont présentes en petite quantité, mais lorsque leur nombre et leur taille augmentent, elles contribuent à la dégénérescence de la rétine.

Des vaisseaux sanguins différents

Les auteurs de cette étude ont remarqué une autre caractéristique oculaire de la maladie d’Alzheimer : les vaisseaux sanguins des personnes atteintes ont une apparence différente. Près du nerf optique, ceux-ci sont plus larges, en comparaison à ceux des personnes non-atteintes. Au niveau de la périphérie de la rétine, ils sont plus fins. « Ces deux éléments sont susceptibles de ralentir le flux sanguin et d’altérer le flux de nutriments et d’oxygène dans la rétine périphérique », estiment les chercheurs dans un communiqué.

Un futur outil diagnostic ?

Selon les auteurs de cette étude, cette technique d’imagerie pourrait devenir un outil de surveillance « simple, rapide et peu coûteux » pour observer les changements dans l’oeil. Pour les patients, il présente l’avantage d’être généralement mieux toléré. Le professeur Craig Ritchie, professeur à l’Université d’Édimbourg, et co-auteur de l’étude, ajoute : « Les changements dans l’œil sont très faciles à mesurer en comparaison à d’autres mesures de la santé du cerveau. » L’équipe poursuit actuellement ses recherches avec un groupe de patients atteints d’une forme précoce de la maladie d’Alzheimer.

Source POURQUOI DOCTEUR.

Covid, handicap, déserts médicaux : quels enjeux de santé pour l’élection présidentielle 2022 ?…

À trois semaines du premier tour de l’élection présidentielle, France Bleu Normandie vous propose une série de reportages sur les thèmes qui retiennent l’attention des Français et que l’on retrouve dans notre agenda citoyen.

Cette semaine : la santé.

La santé est une des préoccupations majeures des Français pour l'élection présidentielle (illustration)

 

Nous votons le 10 avril prochain pour le premier tour de l’élection présidentielle. Avant se scrutin majeur, France Bleu Normandie a choisi de décliner en reportages les grands thèmes de préoccupation des Français issus de la grande consultation citoyenne lancée par France Bleu « Ma France 2022 » en partenariat avec Make.org et qui sont recensés dans notre Agenda citoyen.

Quatre grands thèmes en sont sortis : le pouvoir d’achat, la santé, l’emploi et l’environnement / cadre de vie. Nous vous proposons donc une série de reportages quotidiens sur ces thèmes, sur le territoire de la Seine-Maritime et de l’Eure, avec cette semaine : la santé.

Le Ségur de la santé : quel bilan au CHU de Rouen ?

Pour débuter cette série de reportages, direction le CHU de Rouen. Bien avant le Covid-19, les professionnels pointaient déjà un manque de moyens et d’effectifs. La pandémie de coronavirus a finalement révélé de façon flagrante les nombreux besoins.

Au CHU de Rouen, la CFDT réclame un "plan Marshall" de la santé (illustration)

En réponse, il y a eu le Ségur de la Santé, organisé par le gouvernement, avec plusieurs milliards d’euros d’investissement annoncés et un panel de mesures promises pour renforcer l’attractivité de l’hôpital public. Mais quel bilan en tire les soignants ? Réponse de Frédéric Louis, secrétaire, au CHU de Rouen, de la section CFDT, le syndicat majoritaire au sein de l’hôpital.

Plus d’information, cliquez ici.

Les conditions de travail des AESH

Le handicap a été défini comme l’une des priorités du quinquennat d’Emmanuel Macron. Le président entendait notamment favoriser la scolarisation des élèves en situation de handicap, en créant d’ici fin 2022 11.500 postes supplémentaires d’AESH (Accompagnant.e.s d’élèves en situation de handicap).

Le statut d'AESH ne s'est pas amélioré juge deux d'entre elles malgré les promesses du président.

Ces métiers, précaires et mal payés, attirent peu. Aujourd’hui, est-ce que la situation des AESH s’est améliorée ? Pour Cyndie et Nelly, AESH dans un collège de la métropole de Rouen, s’il n’y a pas un réel effort de fait pour revaloriser le métier, la situation ne s’améliorera pas.

Plus d’information, cliquez ici.

Source FRANCE BLEU.

 

Maisons partagées : des personnes touchées par la maladie d’Alzheimer en colocation à l’Haÿ-les-Roses…

C’est un type de résidence présenté comme une alternative aux Ehpad. A l’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne), une colocation intergénérationnelle qui a ouvert cette année accueille huit personnes touchées par la maladie d’Alzheimer.

Elles y vivent en compagnie d’étudiants.

La maison partagée est située à l'Haÿ-les-Roses.

 

Elle aime « vivre ici tranquille« , en se sentant « chez elle« . Françoise Thémire habite dans une maison partagée à l’Haÿ-les-Roses, dans le Val-de-Marne. La résidente y vit avec d’autres colocataires, notamment Marie-Pierre : une quinquagénaire touchée par la maladie d’Alzheimer, qui a rejoint les lieux depuis le début de l’année.

« L’avantage ici, c’est que c’est une petite maison où il y a huit colocataires, explique Clément Saint-Olive, cofondateur de l’entreprise « Biens communs ». On retrouve les codes de là où l’on a habité. On connaît les gens, on connaît les moindre recoins. Donc c’est un lieu où l’on peut vivre sans être désorienté, sans perdre ses repères, comme c’est le cas en Ehpad. »

Dans un contexte de scandale dans certains Ehpad, la maison partagée est présentée comme une alternative. Ici, les instants partagés entre les résidents – comme les repas ou la télé, par exemple – sont intergénérationnels. Françoise et Marie-Pierre vivent en effet avec Omar Niño, un étudiant colombien de 39 ans.

« J’ai l’impression d’être chez moi »

« Je passe ici pour prendre le petit-déjeuner avec eux, l’après-midi pour prendre le déjeuner… Même le soir. Je cuisine aussi, à côté des auxiliaires. C’est un peu en colocation« , raconte Omar Niño.

Dans cette maison, Isabelle Vignaud veille au confort des résidents. Elle décrit une expérience bien différente de celle qu’elle avait vécue en Ehpad au début de sa carrière. « Déjà le cadre est assez extraordinaire, vante l’animatrice de la maison partagée. Et j’ai l’impression d’être chez moi. C’est peut-être ma maison secondaire. »

Pour habiter sur place, les résidents payent entre 2000 et 3500 euros par mois. Les sommes varient en fonction des aides perçues.

Source FR3.

Alzheimer : inauguration du premier « wagon thérapeutique » dans un EPHAD de Haute-Vienne…

Dès le 1er mars 2022, le Limousin s’est doté d’un Wagon dit thérapeutique pour les personnes atteintes d’Alzheimer.

Avec une installation réaliste, les patients de l’EHPAD de Châteauneuf-la-Forêt vont vivre un voyage virtuel aussi vrai que nature.

Inauguration à l'EHPAD Puy-Chat en Creuse, du Wagon thérapie.

 

À l’entrée un guichet suivi d’un panneau de destination et un Wagon, on se croirait presque dans une vraie gare. Le concept qui existe déjà depuis un an à Beauvais, vient s’installer dans le Limousin pour stimuler la mémoire des patients souffrant d’Alzheimer, mais pas que.

Panneau de destinations, à bord du wagon thérapeutique.

Une thérapie non-médicamenteuse

La thérapie du voyage permet d’apaiser les personnes atteintes de maladie neurodégénérative comme l’Alzheimer, mais également les troubles suivants :

– Déambulation

– Crise d’angoisse

– Dépression

– Refus alimentaire ou de prise médicamenteuse

Si on en croit la vidéo réalisée dans l’Oise, ce voyage est totalement réaliste. Le billet à la main est le tour est joué. Allongé sous une lumière jaunâtre tamisée, direction la Somme. S’ensuit, un quart d’heure, d’échange et de convivialité entre le soignant et le résident. Inauguré ce 1er mars à Châteauneuf-la-Forêt, il faudra attendre la mi-mars pour avoir les impressions des pensionnaires.

Notre volonté est de développer les thérapies non-médicamenteuses. Pour diminuer les troubles du comportement des résidents souffrant d’Alzheimer. Le dispositif nécessite une vraie mise en scène avec le soignant habillé en civil, ce qui procure aux patients, une vraie quiétude.

Jessica Coudert

Cadre supérieur de santé

Pourquoi avoir mis en place ce dispositif ?

L’Ehpad du Puy-Chat est un établissement public, qui dispose de 33 lits dans l’unité d’Alzheimer. Un patient sur 5, fugue de son lieu de vie, de façon occasionnelle et souvent répétitive. Ce besoin compulsif de fugue se traduit par leurs déambulations, ce wagon leur offre donc ce besoin d’explorer et de s’occuper.

Ce concept, qui a vu le jour en Italie, a été repris par la start-up française Sigo, qui l’a vendu à 20 000 euros à L’EHPAD de Beauvais. Sollicitée par les autres établissements français, l’entreprise amiénoise a permis de démocratiser cette thérapie et de pousser d’autres structures françaises de s’y intéresser.

Source FR3.