Pour éviter la démence, il faut avoir un but !…

Les personnes qui ont un but dans la vie seraient cinq fois moins susceptibles de connaitre un déclin cognitif handicapant.

Pour éviter la démence, il faut avoir un but !...

 

L’ESSENTIEL
  • Le fait de se fixer un but ou des objectifs réduirait le risque de développer une démence
  • Les programmes de prévention de la démence sont trop souvent axés sur le bien-être en oubliant d’orienter les personnes vers des activités utiles

C’est un peu le sens de la vie… mais cela permettrait par ailleurs de réduire le risque de développer une démence : avoir un but dans l’existence ferait diminuer sous les 20% le risque de déclin de la mémoire et des capacités cognitives. C’est la conclusion d’une étude réalisée par des chercheurs de l’université de Londres et publiée dans la revue Aging Research Reviews.

Etat d’esprit positif

C’est l’analyse des données de 62 250 personnes âgées vivant partout dans le monde qui a servi de base à ce travail. Les personnes dont les données indiquaient qu’elles avaient un état d’esprit positif reposant sur des objectifs ou des engagements étaient associées à une incidence inférieure de 19% de troubles cognitifs cliniques. Selon l’OMS, ces troubles concernent la dégradation, de la mémoire, du raisonnement, du comportement et de l’aptitude à réaliser des activités quotidiennes.

Cette étude ouvre la voie à un autre regard sur la prévention de la démence : « Les programmes qui vont dans ce sens et qui sont destinés aux groupes à risque sont souvent axés sur le bien-être; or ils pourraient donner davantage la priorité aux activités qui donnent un but et un sens à la vie des gens, plutôt qu’aux activités amusantes « , souligne ainsi le Dr Joshua Stott de l’UCL (University College of London), auteur principal de l’étude.

La maladie d’Alzheimer, la forme la plus commune

C’est, selon, des données issues d’études antérieures, la capacité des personnes à se fixer un but ou des objectifs qui agirait positivement sur leur niveau de stress en réduisant ainsi l’inflammation du cerveau, un des facteurs qui augmentent le risque de démence. Une démence qui est une des causes principales de handicap et de dépendance parmi les personnes âgées. On considère qu’entre 5 et 8% des plus de 60 ans seraient touchés par une forme de démence, la maladie d’Alzheimer étant la forme la plus commune avec 60 à 70% des cas. Dans le monde, la démence clinique pourrait toucher plus de 150 millions de personnes d’ici à 2050.

Source POURQUOI DOCTEUR.

Au CHU de Montpellier, des groupes de paroles pour apprendre à vivre avec la maladie…

Arthrose, diabète, Alzheimer… pour près de 70 maladies, le CHU de Montpellier propose des cursus d’éducation thérapeutique du patient.

Des malades se réunissent autour de soignants pour apprendre à mieux gérer leur pathologie, et aussi la dédramatiser.

Assia Diani a participé au programme dédié à la sclérose en plaques

 

Il y a deux ans, Assia Diani était « au fond du trou ». Tout juste remise d’un très grave accident de la route, elle découvre qu’elle développe une sclérose en plaques. Une maladie qu’elle appréhende bien mieux depuis sa participation à un groupe de parole du CHU de Montpellier. Un parcours appelé « éducation thérapeutique du patient ».

« L’éducation thérapeutique du patient ça consiste à acquérir des connaissances qui permettent au patient de mieux gérer sa maladie chez lui, au quotidien » – Xavier de la Tribonnière

68 maladies chroniques bénéficient aujourd’hui de cette prise en charge. Elle concerne, par exemple le diabète, l’arthrose, Alzheimer, l’asthme ou les addictions. Pour toutes ces maladies de long court, les patients peuvent rejoindre un groupe de parole animé par des soignants.

« L’éducation thérapeutique du patient ça consiste à acquérir des connaissances qui permettent au patient de mieux gérer sa maladie chez lui, au quotidien », explique le professeur Xavier de la Tribonnière, le coordinateur du programme. Ces ateliers gratuits, basés sur le volontariat, abordent aussi bien l’aspect médical (la prise du traitement, les bons gestes, etc.) que paramédical. A commencer par l’acceptation de soi et de sa maladie.

Le CHU de Montpellier précurseur

En dix ans d’existence, le programme a permis d’accompagner près de 4.000 malades à Montpellier. Il s’est également étoffé, à raison de 7 nouveaux parcours ouverts chaque année. Pour poursuivre dans cette direction, le CHU vient de mettre en place une campagne d’affichage intitulée « Je suis grand malade, et alors ? »

Xavier de la Tribonnière, médecin coordinateur du programme.

Un dispositif présenté comme « innovant » et « personnalisé » par Xavier de la Tribonnière, le médecin coordinateur du programme. Selon lui, tout l’enjeu est de « transférer des compétences au patient ». C’est à dire le rendre plus autonome grâce aux conseils de soignants, tout en faisant tomber les tabous liés à la maladie.

Reprendre le contrôle sur la maladie

Après un an et demi de suivi, Assia Diani dit s’être « totalement révélée » lors du cursus d’éducation thérapeutique du patient. D’abord sur le plan médical : « Ça m’a permis de déconstruire certaines croyances sur la maladie, notamment des fausses informations que j’avais pu lire sur internet », explique la trentenaire originaire de Perpignan.

S’ajoute à cela l’acceptation de la maladie : « J’ai quand même un corps balafré après ma vingtaine d’opérations. Des cicatrices un peu partout. Je n’avais plus d’intimité, j’avais même du mal à entretenir une relation amoureuse parce que je faisais un refus de mon corps. J’ai même pris rendez-vous chez tous les tatoueurs de Perpignan pour camoufler ces cicatrices. Mais grâce aux groupes de parole, aux rencontres que j’ai pu faire, j’ai changé de regard. Finalement, je ne me suis jamais faite tatouer, et je n’ai jamais autant aimé mon corps qu’aujourd’hui.« 

Assia Diani veut aujourd’hui passer le témoin. Elle est devenue « patiente experte » c’est-à-dire qu’elle a suivi une formation pour coanimer à son tour des ateliers sur la sclérose en plaques.

Source FRANCE BLEU.

TÉMOIGNAGE. Bactérie E.coli – Après le décès de Nolan en 2019, sa mère raconte le calvaire enduré pendant 8 ans : « le plus dur c’était de le voir souffrir »…

Le scandale les pizzas Buitoni qui a éclaté il y a quelques semaines fait écho à une autre affaire, celle des steaks hachés Lidl en 2011.

Parmi les victimes, Nolan âgé alors de 23 mois.

Priscilla Moittié a passé plusieurs jours et nuits à l'hôpital aux cotés de son fils, ici âgé d'à peine 2 ans.

 

Infecté par la bactérie E.coli, il restera handicapé durant 8 ans. Sa mère raconte ces années d’enfer dans un livre sorti au début du mois d’avril.

Ce sont 8 années de calvaire, de combat, de colère, de souffrance, ponctuées de moments de joie, de vie et de force. En l’espace d’une journée, la vie de Nolan, âgé de 23 mois, et celle de ses parents a tourné au cauchemar à cause d’un steak haché infecté par la bactérie E. coli, ingéré lors d’un déjeuner fin mai 2011. Le petit garçon, handicapé à 80%, en est mort 8 ans plus tard en septembre 2019.

Aujourd’hui, avec le scandale des pizzas surgelées Buitoni, ce sont ces huit années qui remontent à la surface pour la mère de Nolan, Priscilla Moittié. Bien avant cette actualité, elle avait décidé de raconter son histoire dans un livre Nolan se repose enfin aux éditions Flammarion, rendant ainsi hommage à son fils et parce qu’elle voulait : « expliquer vraiment tout ce qu’il s’était passé. »

Un déjeuner banal et la vie bascule

Nous sommes donc fin mai 2011 à Maignelay-Montigny dans l’Oise. Priscilla et Mickaël vivent avec leur petit garçon Nolan, âgé de 23 mois. Tous les deux travaillent : lui est maçon, elle, hôtesse de caisse. Nolan est alors gardé par son grand-père au domicile de la famille. Au menu du déjeuner, Priscilla laisse de la purée et du steak haché au congélateur. Des steaks hachés qu’elle avait achetés dans le supermarché où elle avait l’habitude de faire ses courses, à Lidl.

« Quand je suis rentrée le soir, tout s’était passé comme prévu. Très bien, apparemment. En fait, c’était le début du cauchemar, écrit-elle. Tout ce que je peux raconter sur ma vie de famille à partir de ce jour n’a plus rien de joyeux ni de banal. À partir de ce jour, Nolan n’a plus jamais été le même. »

Car dans le steak haché, il y avait une bactérie appelée : Escherichia coli. Ce nom-là aujourd’hui tout le monde le connaît. À cause d’elle, Nolan, a d’abord eu du mal à respirer, puis a ressenti d’affreuses douleurs au ventre, il avait de la diarrhée et du sang dans les selles. Les médecins ont cru d’abord à une bronchite, puis une gastro-entérite. Mais le petit garçon se tordait toujours de douleur et Priscilla savait que quelque chose de plus grave se produisait. « Au début je n’osais rien dire, après tout je n’étais pas médecin, mais j’ai toujours eu mon instinct qui me disait il faut que je le défende« , confie-t-elle.

C’est à l’hôpital de Beauvais que Nolan prononcera ses derniers mots. À ce moment-là, Priscilla prend conscience de la gravité de la situation. « Je crois que je suis devenue adulte en une nuit« , écrit-elle. Le petit garçon n’a plus de force. Il est transféré d’urgence à Amiens. Les médecins pensent à un syndrome hémolytique et urémique, une maladie d’origine alimentaire. Un début d’explication peut-être, alors que Nolan a déjà perdu l’un de ses reins.

Ses parents apprendront par la suite que le lot de steaks hachés contaminés a été rappelé par Lidl. Une quinzaine d’enfants ont été touchés, mais Nolan est celui dont l’état est le plus grave.

« Je n’ai pas dormi une nuit complète en huit ans« 

Au fur et à mesure des jours, aucune amélioration en vue. La bactérie a atteint ses reins, ses organes et son cerveau. En juillet 2011, la sentence est violente. La médecin neurologue explique à Priscilla que Nolan : « ne marchera jamais, ne parlera jamais et ne mangera jamais« . « En quelques phrases, elle me balance que mon enfant ne sera jamais autre chose que ce qu’il a l’air d’être, à ce moment-là, dans son lit : une poupée de chiffon« , raconte-t-elle.

Soudain, la vie bascule une nouvelle fois. Il va falloir apprendre à manipuler son enfant, handicapé à 80%, changer de maison, de voiture. Changer de vie tout court. Le couple porte plainte et prend un avocat. Priscilla arrête de travailler et s’occupe de Nolan en permanence alors qu’il est hospitalisé à plusieurs reprises à Amiens et Paris. « Je n’ai pas dormi une nuit complète en huit ans« , nous confie-t-elle aujourd’hui.

Nolan lors du procès en juin 2017.

À ce moment-là, la culpabilité la ronge. Si Nolan a mangé ces steaks hachés c’est de sa faute. Ce sentiment, il lui faudra beaucoup de temps avant de s’en défaire. « Au début sans savoir ce qu’il s’était passé, forcément on culpabilise en premier. Et puis ensuite quand vous allez au procès et que vous savez exactement ce qu’il s’est passé, vous avez les boules. »

Condamné, le fabriquant n’a jamais reconnu sa responsabilité

Ce procès s’est ouvert le 6 juin 2017. Guy Lamorlette et Laurent Appéré deux anciens dirigeant de la SEB Cerf, l’entreprise qui fabriquait les steaks hachés, comparaissent pour « blessures involontaires avec incapacité de travail supérieure à trois mois par violation manifestement délibérée d’une obligation de sécurité ou de prudence sur la personne de Nolan Moittié et du même chef d’accusation avec « incapacité de travail n’excédant pas trois mois » sur 15 enfants, âgés de 6 mois à 9 ans et demi. »

Nolan accompagné de sa mère Priscilla Moittié et l'avocate de la famille Me Florence Rault lors du procès qui s'est tenu à Douai en juin 2017.

Malgré les contrôles effectués sur le lot incriminé et la mention « non satisfaisante » attribuée à la viande, les steaks hachés ont quand même été distribués. Guy Lamorlette ne reconnaîtra jamais sa responsabilité dans cette affaire, rejetant la faute sur le directeur qualité Laurent Appéré, décédé depuis. En appel, il est condamné à nouveau à 3 ans de prison dont 2 fermes et 50 000 euros d’amende. L’ex-dirigeant ira jusqu’à demander un pourvoi en cassation qui sera rejeté.

« Et on en est encore là, déplore aujourd’hui Priscilla. Pour le moment, il n’a pas purgé sa peine. On n’a rien touché, on n’a pas été remboursés de nos frais d’avocats, pas de dédommagement et surtout tant qu’il n’ira pas en prison, on ne pourra pas tourner la page. »

« Ce petit sourire en coin pour dire : t’inquiète ça va« 

Nolan avait un handicap lourd, mais n’est pas devenu une « poupée de chiffon » comme l’annonçaient un temps les médecins. Il a été pris en charge en centre éducatif où il a pu s’éveiller. « Je ne sais pas comment il a fait, je me le demande toujours, quelle force il a eu. Il souriait tout le temps, ce petit sourire en coin pour dire : t’inquiète ça va. Il a prouvé aux autres qu’il n’était pas un légume« , confie sa mère.

Priscilla a gardé de beaux souvenirs avec lui, comme cette sortie à Nausicaá à Boulogne-sur-Mer, où Nolan s’était mis à rire dans la voiture alors que sa mère s’énervait d’avoir perdu la glacière.

Malgré son handicap dû à la bactérie E.coli, Nolan avait toujours le sourire.

Quand Nolan décède, le 14 septembre 2019 à l’âge de 10 ans, Priscilla se dit qu’il est enfin en paix. « Le plus dur, c’était de le voir souffrir. J’étais finalement soulagée pour lui. Et puis est venu le manque. Je pense à lui tout le temps. »

Aujourd’hui, Priscilla et son mari Mickaël ont deux enfants, un garçon et une fille. La famille essaye ensemble de se construire un avenir plus serein. « J’espère qu’il ne nous arrivera plus quelque chose comme ça, on en parlait justement avec mon mari de l’affaire Buitoni, je lui ai dit : « t’imagines si cela nous arrivait une deuxième fois ? ». Ce n’est même pas imaginable. Donc on fait attention, du steak haché on n’en mange plus, des sauces non plus, du surgelés très peu. Je ne mange plus non plus de fromage au lait cru, ni mes enfants. Mais bon finalement on n’est à l’abri de rien. »

Priscilla espère que ce nouveau scandale alimentaire ne sera pas étouffé. « C’est très facile de rejeter la faute sur les parents et de leur dire que le temps de cuisson n’a pas été respecté. Moi aussi on me l’a souvent dit. Cela n’a rien à voir. Quand on entend dire le risque zéro n’existe pas de la part des dirigeants d’entreprises, quand on voit que leur usine est dégueulasse, il faut se remettre en question et arrêter de dire que ce n’est pas de votre faute. »

Mercredi 13 avril, l’usine Buitoni de Caudry dans le Nord et le siège de Nestlé ont été perquisitionnés dans le cadre de l’enquête pour « tromperie ». Au total, 48 enfants ont été contaminés par la bactérie E.coli, dont deux sont morts.

Source FR3.

 

E. coli : « Elle ne parle plus, ne marche plus », le quotidien de la petite Giulia, infectée par la bactérie…

Giulia a été contaminée par la bactérie E. coli lorsqu’elle avait 18 mois. C’était en avril 2019.

Depuis, sa maman se bat pour sensibiliser le grand public au syndrome hémolytique et urémique (SHU) qui a bouleversé leurs vies.

Carla se bat aujourd'hui pour sa fille, contaminée par la bactérie E. coli en 2019.

 

Carla vit à Vienne, dans le Nord-Isère avec sa fille, Giulia dont la vie a basculé il y a trois ans à cause de la bactérie Escherichia coli. Egalement connue sous le nom d’ « E. coli« . Le 10 avril 2019, les médecins diagnostiquent à Giulia le syndrome hémolytique et urémique (SHU), une maladie le plus souvent d’origine alimentaire.

Pour Carla, cela ne fait aucun doute. Trois jours auparavant, Giulia souffrait déjà de diarrhées après avoir goûté un morceau de fromage au lait cru. Deux jours plus tard, direction l’hôpital où les médecins pensent à une gastro-entérite. « On sentait bien que ce n’était pas ça« , confie Carla.

Le 10 avril, Giulia convulse. Elle est transportée à Lyon et placée en réanimation. « C’est à ce moment-là qu’on a su le diagnostic« , se souvient Carla. Le pronostic vital de Giulia a été engagé pendant une semaine.

« La maladie touche les reins, à la base. Mais la bactérie s’est attaquée à son cerveau. »

Carla, maman de Giulia.

Les jours passent. « On voyait qu’elle ne faisait plus rien, elle ne bougeait plus« , explique Carla.

« Elle ne parle plus, ne marche plus »

Aujourd’hui, Giulia est âgée de 4 ans et demi. « Elle est souriante et ne se plaint jamais« , explique sa maman à France 3 Alpes.

De retour à Vienne, le quotidien de l’enfant est désormais rythmé par les rendez-vous médicaux et les séances de rééducation. « Giulia est diagnostiquée handicapée à plus de 80 %« , précise Carla avant d’ajouter : « C’est difficile de se retrouver avec une enfant porteuse de handicap alors que tout allait bien. Tout a basculé d’un coup. Aujourd’hui, elle ne parle plus, ne marche plus mais elle nous comprend et arrive à se faire comprendre. »

« C’est compliqué, mais le fait qu’elle progresse nous aide à garder espoir. »

Carla, maman de Giulia.

Carla ne travaille plus. Elle s’occupe de sa fille et l’accompagne lors de tous ses rendez-vous médicaux chez le kinésithérapeute, l’orthophoniste, l’ergothérapeute, ou encore le psychomotricien. Giulia a également bénéficié de trois semaines de rééducation « intensive » en Espagne – très efficace selon sa famille – grâce aux dons des internautes, car le séjour a un coût : près de 1 000 euros la semaine. Des dons que Carla espère également obtenir lors d’une soirée caritative qui aura lieu le 5 mai à Vienne.

Un combat pour sensibiliser le grand public

L’un des autres objectifs de Carla est de sensibiliser le grand public à la maladie. « Malheureusement, il faut qu’il y ait des cas pour qu’on en parle« . Début avril, des dizaines de cas d’intoxications ont été recensées après avoir consommé des pizzas Fraich’Up de la marque Buitoni. Deux enfants sont décédés des suites d’une contamination par la bactérie E. coli, comme le rapporte FranceInfo.

« Il faudrait que les usines soient plus surveillées et les médecins plus sensibilisés tout comme le grand public. »

Carla, maman de Giulia.

La famille de Giulia a lancé une procédure en justice en 2019 contre la fromagerie, le magasin et l’hôpital, qu’elle accuse d’être à l’origine de la maladie de leur fille. Une longue procédure, jugée « insupportable » par la famille.

Source FR3.

Une « simple » injection, réparant les lésions graves de la moelle épinière, bientôt testée chez l’Homme…

Chaque année dans le monde, entre 250 000 et 500 000 personnes subissent des lésions de la moelle épinière. Pendant des décennies, les scientifiques ont cherché des traitements efficaces pour restaurer la moelle épinière, souvent avec peu de succès.

Une « simple » injection, réparant les lésions graves de la moelle épinière, bientôt testée chez l’Homme

 

Récemment, de nouvelles recherches, menées par des scientifiques de l’Université Northwestern, ont abouti à une innovation qui porte l’espoir d’un traitement réparateur : une injection utilisant des ​« molécules dansantes » pour réparer le tissu rachidien et inverser la paralysie. Nous vous en parlions déjà en novembre 2021, mais aujourd’hui une demande d’autorisation auprès de la FDA (États-Unis) va être faite pour commencer les essais cliniques. Retour sur une révolution médicale.

La moelle épinière, faisceau de nerfs transmettant des messages entre le cerveau et le reste du corps pour le mouvement et les sensations, descend à travers un canal au centre des vertèbres. La lésion médullaire aiguë (SCI) est due à une blessure traumatique qui ecchymose, déchire partiellement ou complètement la moelle épinière. Ces lésions sont une cause fréquente d’invalidité permanente et de décès chez les enfants et les adultes. Les symptômes peuvent varier considérablement.

En effet, l’emplacement de la blessure sur la moelle épinière détermine quelle partie du corps est touchée et la gravité des symptômes. Généralement, on admet que plus la blessure se situe en haut sur la moelle épinière, plus les symptômes sont importants. Par exemple, une blessure au cou, aux premières et deuxièmes vertèbres de la colonne vertébrale ou aux vertèbres mi-cervicales affecte les muscles respiratoires et la capacité à respirer. Une blessure inférieure, dans les vertèbres lombaires, peut affecter le contrôle nerveux et musculaire de la vessie, de l’intestin et des jambes.

Dans leur majorité, ces lésions sont dues à des causes évitables, comme les accidents de la circulation, les chutes ou la violence. Malheureusement, il n’existe actuellement aucun moyen de réparer une moelle épinière endommagée ou meurtrie. Une intervention chirurgicale est parfois nécessaire pour évaluer la moelle épinière blessée, stabiliser la colonne vertébrale fracturée, relâcher la pression de la zone blessée et gérer toute autre blessure pouvant résulter de l’accident.

Néanmoins, de premiers essais prometteurs chez la souris pourraient permettre l’avènement d’un traitement de ces lésions et donc d’inverser la paralysie chez l’Homme, selon une étude publiée récemment dans Science. Ces travaux sont menés par une équipe de l’Université Northwestern de Chicago.

Prouesses techniques et molécules « dansantes »

En novembre 2021, nous vous rapportions que le traitement avait fait ses preuves chez les souris, ayant retrouvé leur capacité à marcher quatre semaines après une seule injection du nouveau traitement expérimental. Ce dernier contient des molécules modifiées permettant de créer des nanofibres. Une partie essentielle de cette recherche a été menée à l’Advanced Photon Source (APS) — installation du Bureau des sciences du Département américain de l’énergie (DOE) au Laboratoire national d’Argonne. Là, les scientifiques ont utilisé des faisceaux de rayons X ultra-brillants pour étudier la structure des molécules modifiées et la façon dont elles se comportaient ensemble dans une solution injectable.

C’est ainsi qu’injectées sous forme liquide, les molécules se sont associées, dans la solution, pour former de minuscules structures, les nanofibres, entourant la moelle épinière. Les chercheurs ont découvert que le mouvement des molécules dans les nanofibres pouvait être contrôlé en modifiant leur structure chimique.

Or, il s’est avéré que les molécules qui se déplaçaient le plus, étaient plus susceptibles d’être repérées par un récepteur cellulaire. Ce dernier active la régénérescence des autres cellules de la moelle épinière et induit donc la réparation des neurones endommagés. C’est ainsi que les scientifiques, travaillant sous rayons X ultra-brillants, ont pu sélectionner les molécules les plus dynamiques, pour le traitement le plus efficace par la suite.

Stupp, directeur et fondateur du Simpson Querrey Institute for BioNanotechnology de l’université de Northwestern, déclare dans un communiqué : « Les récepteurs des neurones et d’autres cellules se déplacent constamment. L’innovation clé de notre recherche, qui n’a jamais été réalisée auparavant, est de contrôler le mouvement collectif de plus de 100 000 molécules au sein de nos nanofibres. En faisant bouger les molécules […] elles sont capables de se connecter plus efficacement aux récepteurs ».

Steven Weigand, scientifique de l’Université de Northwestern et auteur de l’étude, explique : « L’APS est un outil important pour ce type de recherche. Sans l’APS, vous devriez être plus restrictif sur les échantillons que vous pouvez analyser, et vous risquez de manquer ce qui est important ». En effet, les chercheurs peuvent observer simultanément des molécules sur une large gamme d’échelles, allant de centaines de nanomètres à moins de 10. Notons, pour l’échelle, qu’une feuille de papier a une épaisseur d’environ 100 000 nanomètres.

Plusieurs types de lésions traitées

Chez la souris, ce nouveau traitement a réparé les lésions de la moelle épinière de cinq manières : (1) les extensions sectionnées des neurones (axones) se sont régénérées ; (2) il y a eu une diminution significative du tissu cicatriciel, donc moins d’obstacles à la régénération et à la réparation ; (3) la myéline — couche isolante d’axones essentielle à la transmission efficace des signaux électriques — s’est reformée autour des cellules ; (4) des vaisseaux sanguins se sont formés pour fournir des nutriments aux cellules sur le site de la blessure ; et (5) plus de motoneurones ont survécu.

image rayons x lesion moelle epiniere

Une fois la thérapie terminée, les matériaux se biodégradent en nutriments pour les cellules dans les 12 semaines, puis disparaissent du corps sans effets secondaires notables, selon les auteurs de l’étude. Ces résultats nécessitent d’être reproduits chez l’Homme.

Une demande d’essai clinique pleine d’espoir

Près de 300 000 personnes aux États-Unis vivent avec une lésion de la moelle épinière, selon le National Spinal Cord Injury Statistical Center. Moins de 3% des personnes atteintes d’une lésion totale de la moelle épinière récupèrent les fonctions physiques de base. De plus, environ 30% sont à nouveau hospitalisés, au moins une fois au cours d’une année, après la blessure initiale, ce qui entraîne des millions de dollars en soins de santé, à vie, par patient.

D’ailleurs, l’OMS estime que 20 à 30% des personnes souffrant de lésions médullaires présentent des signes cliniques importants de dépression qui, à son tour, peut avoir des répercussions négatives sur l’état fonctionnel et la santé en général.

De surcroît, l’espérance de vie des personnes atteintes de lésions médullaires est nettement inférieure à celle des personnes sans lésions médullaires et ne s’est pas améliorée depuis les années 1980. Selon l’OMS, le risque de mortalité est maximal au cours de la première année suivant la survenue de la lésion et reste élevé par rapport au reste de la population.

Les personnes atteintes ont une probabilité deux à cinq fois plus grande de décéder prématurément que les autres. Même si on ne dispose pas d’estimations fiables de la prévalence mondiale, l’OMS évalue que l’incidence annuelle mondiale va de 40 à 80 cas par million d’habitants. Jusqu’à 90% de ces cas sont dus à des causes traumatiques, bien que la proportion des lésions d’origine non traumatique semble croître (maladies des motoneurones telle que la sclérose latérale amyotrophique ; myélopathies ; maladies dégénératives, etc.).

Stupp déclare : « Actuellement, il n’y a pas de traitement qui déclenche la régénération de la moelle épinière. Je voulais faire une différence sur les résultats des lésions de la moelle épinière et m’attaquer à ce problème, étant donné l’impact énorme qu’il pourrait avoir sur la vie des patients. De plus, une nouvelle science pour traiter les lésions de la moelle épinière pourrait avoir un impact sur les stratégies pour les maladies neurodégénératives et les accidents vasculaires cérébraux ».

L’équipe de recherche prévoit de demander l’approbation de la Food and Drug Administration des États-Unis pour que le traitement puisse être utilisé chez l’homme. Stupp conclut : « Notre recherche vise à trouver une thérapie qui peut empêcher les individus de se retrouver paralysés après un traumatisme majeur ou une maladie ».

Source TRUSTMYSCIENCE.

 

L’hypersensibilité perceptive des autistes…

La majorité des gens croient que l’hypersensibilité des autistes est liée à un système d’intégration sensorielle défaillant et qu’ils doivent être stimulés pour éveiller leurs sens. 

L’hypersensibilité perceptive des autistes - La diversité humaine

 

Un autiste aborde son environnement de manière totalement différente d’un non-autiste. Par le biais de l’imagerie par résonnance magnétique (IRM), nous pouvons voir que le cerveau des autistes utilise davantage les aires sensorielles (perceptives) que les non-autistes[1]. C’est ce que nous appelons une réorganisation des aires cérébrales. Cette réorganisation entraîne un fonctionnement perceptif chez les autistes.

Pour faire très simple, nous pourrions dire que le cerveau d’un autiste favorise des intérêts sensoriels, concrets, précis et objectifs alors que le cerveau des non-autistes favorise des intérêts généraux, subjectifs, abstraits et donc, la socialisation. 

Un autiste est un être social comme tous les humains, mais son cerveau ne priorise pas les informations sociales comme peut le faire le cerveau des non-autistes. Également, comme la perception est plus élevé, les autistes voient et ressentent une multitude de détails. Le flux sensoriel devient très important. C’est ce flux important d’information qui peut créer l’hypersensibilité et les surcharges sensorielles des autistes. Il ne s’agit donc pas d’une mauvaise intégration sensorielle.

Comme les autistes perçoivent beaucoup plus de détails, ils n’ont aucunement besoin que l’on stimule et éveil leurs sens. Ils le sont suffisamment ! Leurs expériences sensorielles sont immenses. 

Un autiste qui est obnubilé par le tournoiement d’un ventilateur, par des roues de ses petites voitures, par des rayons lumineux ou qui passe constamment ses doigts sur ses yeux n’est pas en recherche sensorielle. Du moins, pas dans le sens que peuvent le penser les non-autistes. Cette « recherche » de stimulation sensorielle n’est pas la conséquence d’un système d’intégration sensorielle non-fonctionnel. La personne autiste recherche les attraits sensoriels par plaisir et intérêt tout comme un non-autiste recherche le bavardage social. Il joue simplement, d’une manière atypique.

Il en va de même lorsqu’un autiste fait des alignements par exemple. Ce n’est pas une mauvaise intégration sensorielle qui l’empêche d’entrer en relation avec le monde « extérieur ». L’autiste est dans le même monde, mais sa manière d’entrer en contact avec ce monde est différente. Le cerveau perceptif entraîne une pensée en image. Cette pensée est non linéaire. Par les alignements, l’autiste observe, apprend et entre en relation avec son environnement.

Quand un autiste se balance, saute, tourne en rond, fait des bruits de bouche ou est incapable de rester en place, ce n’est pas un problème de proprioception lié à une mauvaise intégration sensorielle. Par conséquent, il n’a pas besoin de se faire balancer sur une balançoire pour combler un manque sensoriel. Ces mouvements l’aident à assimiler l’information entrante. Cette bougeotte est un mécanisme que le cerveau utilise pour aide l’autiste à se réguler et à trouver son équilibre interne.

Dans cette même optique, certains autistes peuvent sembler indifférent à la douleur ou à la température. Il s’agit de sensations et celles-ci sont abstraites. Elles sont également nombreuses en stimuli perceptifs. Il est parfois difficile pour un autiste d’associer la sensation, par exemple, le froid, avec les frissons et tremblements de son corps. Les sensations peuvent être très diffusent. Combinées aux autres stimuli ambiants de l’environnement, les sensations deviennent alors à peine perceptibles. De plus, lorsque l’autiste a fait le lien entre les frissons, les tremblements et le froid, cela ne veut pas dire qu’il saura davantage comment se réchauffer. Il doit apprendre en plus à associer le tout avec les vêtements qui le tiendront au chaud. Il ne s’agit pas d’apprendre par cœurs la séquence, mais bien d’apprendre à l’autiste comment reconnaitre les sensations par lui-même et de faire des liens les unes avec les autres. Ensuite, il pourra mieux généraliser.

Les intérêts et les jeux des autistes qui semblent être limitatifs et stéréotypés dans leur développement ne le sont pas. Pas plus que les comportements « bizarres » et inhabituels que l’on peut observer chez eux en lien avec leurs sens.

Quand un autiste semble avoir un besoin insatiable de stimulation sensorielle, ce n’est pas parce que son système nerveux a besoin de plus de stimuli sensoriel mais bien parce que le cerveau perceptif favorise les intérêts liés aux sens.

Source NEURODIVERSITE.

Malgré les maladies chroniques, le nombre d’années de vie en bonne santé augmente..

Entre 1991 et 2011, les hommes ont gagné 3,7 ans d’espérance de vie, sans handicap.

Pour les femmes, il y a eu en moyenne deux années supplémentaires en bonne santé. 

Malgré les maladies chroniques, le nombre d’années de vie en bonne santé augmente

 

L’ESSENTIEL
  • L’espérance de vie en bonne santé représente le nombre d’années de vie sans incapacité à réaliser les tâches et activités quotidiennes.
  • En France, elle est de 64,1 ans pour les femmes et 62,7 ans pour les hommes.
  • Les troubles cognitifs peuvent être des problèmes de mémoire, des difficultés à communiquer, un ralentissement de la pensée, etc.

Une étude auprès des personnes de plus de 65 ans

« Il y a eu des progrès dans les soins de santé au cours des dernières décennies, ce qui signifie que de nombreuses personnes atteintes de maladies chroniques vivent plus longtemps », expliquent les auteurs en préambule de leurs travaux. Cette équipe de recherche a analysé les données de deux grandes études réalisées auprès de personnes âgées de 65 ans ou plus en Angleterre. Concrètement, elles comprenaient la réalisation d’entretiens avec 7 635 personnes entre 1991 et 1993 et ​​avec 7 762 personnes entre 2008 et 2011, avec deux ans de suivi dans chaque cas. Dans ces échantillons, ils ont recherché les cas de maladies chroniques, de handicap, ou encore d’accident vasculaire-cérébral.

Près de quatre ans d’espérance de vie gagnée

Pour les personnes en bonne santé et pour celles souffrant de problèmes de santé, le nombre moyen d’années d’espérance de vie sans incapacité, ni handicap a augmenté de 1991 à 2011, observent les scientifiques britanniques. Les hommes ont gagné 4,6 ans d’espérance de vie, mais cela correspond en réalité à 3,7 années sans problème de santé. « Les hommes souffrant d’affections telles que l’arthrite, les maladies coronariennes, les accidents vasculaires cérébraux et le diabète ont gagné plus d’années en bonne santé que d’années avec une incapacité », précisent les auteurs. Ce qui signifie que cette amélioration de l’espérance de vie en bonne santé concerne tout le monde, même les personnes atteintes de maladie chronique.

L’impact des troubles cognitifs

Entre 1991 et 2011, les femmes ont connu une augmentation de l’espérance de vie à 65 ans de 2,1 ans et une augmentation de l’espérance de vie en bonne santé de 2 ans. Pour elles aussi, cette amélioration concerne également les femmes atteintes de maladie chronique. En revanche, les auteurs remarquent qu’il n’y a pas d’amélioration de l’espérance de vie en bonne santé en cas de troubles cognitifs. Ce n’était pas le cas pour les hommes. « Étant donné que les troubles cognitifs étaient également la seule affection à long terme où l’espérance de vie a diminué, c’est une source de préoccupation et cela nécessite une enquête plus approfondie« , estiment les auteurs.

Source POURQUOI DOCTEUR.

Mieux choisir ses eaux minérales…

Eaux riches en calcium, en magnésium, en sodium, en fluor… vous ne savez quelles eaux minérales choisir pour votre consommation quotidienne ?

Mieux choisir ses eaux minérales...

 

Plates ou gazeuses, ces eaux ont une composition minérale constante et sont approuvées par l’Académie Nationale de Médecine. Quand sont-elles préconisées ?

Quand sont-elles à limiter ?

Sortez la tête de l’eau et suivez nos conseils pour adapter votre consommation à vos besoins !

Les eaux riches en calcium (Ca)

Une eau est dite « riche en calcium » si elle contient plus de 120 mg de calcium par litre. Le calcium est indispensable pour la solidité des os et des dents, pour la contraction musculaire et pour la coagulation sanguine. Selon l’âge, les besoins en calcium varient et doivent être importants à certaines périodes de la vie : chez les enfants et les adolescents en période de croissance, les femmes enceintes ou allaitantes et les personnes âgées.

Les eaux riches en calcium sont Courmayeur (576 mg/l), Hépar (549 mg/l), Contrex (468 mg/l), Rozana (301 mg/l), Vittel (240 mg/l), Saint Amand (176 mg/l), Quézac (165 mg/l), San Pellegrino (164 mg/l), Salvetat (160 mg/l), Badoit (153 mg/l), Perrier (150 mg/l)…

Le + des eaux minérales riches en calcium : les personnes ne consommant pas, ou peu, de produits laitiers peuvent se tourner vers des eaux riches en calcium pour compléter leurs apports journaliers. Cependant, chez les personnes âgées ou souffrant d’ostéoporose, il est conseillé de ne pas avoir uniquement l’eau comme source de calcium. Pensez aussi aux graines et fruits secs, au soja, aux poissons, crustacés et fruits de mer, aux fruits et légumes…
Le – des eaux minérales riches en calcium : elles sont déconseillées aux personnes souffrant de calculs rénaux.

Les eaux riches en sodium (Na)

Une eau est dite « riche en sodium » si elle contient plus de 360 mg de sodium par litre. Le sodium favorise la bonne transmission de l’influx nerveux, aide à maintenir une bonne hydratation du corps en retenant l’eau dans les tissus et les liquides corporels, limite l’apparition des crampes musculaires et réduit le risque de dysfonctionnements rénaux ou d’hypotension.

Les eaux riches en sodium sont St Yorre (1708 mg/l), Vichy Celestins (1172 mg/l), Rozana (493 mg/l)…

Le + des eaux minérales riches en sodium : elles facilitent la digestion après un repas lourd.
Le – des eaux minérales riches en sodium : elles sont déconseillées aux personnes astreintes à un régime pauvre en sel, ayant tendance à faire de la rétention d’eau (formation d’œdèmes), souffrant d’hypertension artérielle, d’insuffisance rénale ou artérielle… Pour toutes ces personnes, la consommation d’eaux pauvres en sodium telles que Salvetat, Perrier, San Pellegrino est recommandée.

Les eaux riches en magnésium (Mg)

Une eau est dite « riche en magnésium » si elle contient plus de 56 mg de magnésium par litre. Le magnésium participe à la régulation du rythme cardiaque et à la transmission de l’influx nerveux. Il contribue également à lutter contre la fatigue passagère, le stress, l’anxiété et la constipation.

Les eaux riches en magnésium : Rozana (160 mg/l), Hépar (119 mg/l), Badoit (80 mg/l), Contrex (74,5 mg/l), Quézac (69 mg/l), Courmayeur (52 mg/l)…

Le + des eaux minérales riches en magnésium : lorsqu’un bébé ou un enfant souffre de constipation, votre médecin ou pédiatre pourra recommander la consommation d’un biberon à l’eau riche en magnésium. Ces eaux ne conviennent pas à l’alimentation quotidienne des plus petits mais peuvent favoriser leur transit. Demandez conseil à votre médecin.
Le – des eaux minérales riches en magnésium : consommé en excès, le magnésium est responsable de diarrhées. Si votre alimentation est équilibrée, elle couvre normalement les apports journaliers recommandés en magnésium. La consommation excessive d’eaux riches en magnésium peut alors causer des troubles intestinaux.

Les eaux riches en bicarbonates de sodium

Une eau est dite « riche en bicarbonates de sodium » si elle comporte plus de 600 mg de bicarbonates de sodium (NaHCO3) par litre. Le bicarbonate de sodium permet de réduire l’acidité de l’organisme (particulièrement recommandé chez les sportifs), améliore l’hydratation et diminue la fatigue musculaire.

Les eaux riches en bicarbonates de sodium sont St Yorre (4368 mg/l), Vichy Celestins (2989 mg/l), Rozana (1837 mg/l), Badoit (1250 mg/l), Quézac (1000 mg/l).

Le + des eaux minérales riches en bicarbonates de sodium : contrairement aux idées reçues, une eau riche en bicarbonates de sodium n’est pas comme une eau riche en sodium. Elle peut être bue par tous, même par les personnes étant astreintes à un régime pauvre en sel, souffrant d’hypertension artérielle, ayant tendance à la rétention d’eau…
Le – des eaux minérales riches en bicarbonates de sodium : il n’y a pas d’inconvénients à la consommation d’eaux riches en bicarbonates de sodium.

Les eaux riches en fluor (F)

Une eau est dite « riche en fluor » si elle comporte plus de 1,5 mg de fluor par litre d’eau. Le fluor est un minéral indispensable pour la solidité des os et des dents.

Parmi les eaux riches en fluor, on retrouve Quézac (2,2 mg/l).

Le + des eaux minérales riches en fluor : une faible consommation d’eaux riches en fluor permet facilement de couvrir les apports journaliers recommandés en fluor (2 mg chez les adultes).
Le – des eaux minérales riches en fluor : consommer plus de 4 à 5 mg de fluor par jour peut être toxique pour l’organisme. Egalement, l’excès de fluor est responsable de l’apparition de taches sur les dents et de leur fragilisation.

Bon à savoir

Il existe aussi un grand choix d’eaux faiblement minéralisées : Evian, Mont Roucous, Mont Blanc, Thonon, Valvert, Volvic… Elles peuvent être bues par toute la famille et sont notamment conseillées aux personnes souffrant de calculs rénaux.

Source MGC-PREVENTION.

Fin de vie : un expert confirme la décision de l’hôpital Ballanger de ne plus réanimer Jean-Claude…

Le médecin désigné par le tribunal administratif, dans le cadre d’une procédure opposant la famille d’un habitant de Bondy aux équipes médicales d’Aulnay-sous-Bois, conclut à la validité de la limitation ou de l’arrêt des traitement en cas de rechute du patient.

Bondy, le 2 mars. Jean-Claude Seknagi (sur les photos), le père d'Ilan (à gauche) et l'époux de Nicole, est hospitalisé depuis plusieurs mois. Il ne devrait pas être réanimé si son état de santé venait à se dégrader, au grand dam de sa famille. LP/A.A.

 

Cette décision, la famille de Jean-Claude Seknagi, un patient du centre hospitalier intercommunal (CHI) Robert-Ballanger, à Aulnay-sous-Bois, la redoutait. Le médecin expert missionné le 24 février par le tribunal administratif de Montreuil vient de rendre son rapport. Ses conclusions vont dans le sens des réanimateurs de l’hôpital, lesquels ont décidé de ne pas procéder à une réanimation active de cet homme de 70 ans si son état de santé venait à se dégrader.

Depuis des semaines, parents et personnel soignant s’opposent, à travers une procédure judiciaire, sur le sort de cet habitant de Bondy, admis il y a deux mois au CHI en raison d’une escarre au sacrum et d’infections à répétition. « Scandalisé » par cette décision de limitation ou arrêt des traitements ― une « LAT » dans le jargon médical ―, Ilan Seknagi, l’un des fils de Jean-Claude, a lancé une pétition pour « le droit de vivre » de son père. Le texte a recueilli près de 10 000 signatures.

Dans ses conclusions, le médecin expert estime qu’« aucun traitement curatif objectif ne peut être proposé à ce jour. (…) Dans ce contexte, la poursuite des soins actifs ne peut être qualifiée que d’obstination thérapeutique. » Plus loin, l’auteur du rapport rappelle qu’« aucun patient à travers le monde, dans la même situation que M. Seknagi, n’a réussi à sortir et vivre après une aussi longue période de séjour en réanimation, avec intubation‐ventilation et un nombre de polypathologies aussi important. »

Des examens complémentaires « à but compassionnel »

Pour apaiser la « souffrance » des enfants et de l’épouse du patient, le médecin expert préconise de procéder à trois examens complémentaires, réalisables à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris (XIIIe). « La préconisation de ces examens, dont le principe est accepté par l’ensemble des parties, est à but exclusivement compassionnel vis-à-vis de la famille », souligne-t-il, au figuré comme au propre.

Dans les 23 pages du rapport, il s’agit de la seule phrase en gras à avoir été soulignée. « On ne comprend pas très bien car il écrit que ces examens sont effectués à titre compassionnel, mais qu’ils pourraient être décisifs si les résultats sont bons », réagit Ilan Seknagi.

« S’il existe un potentiel de récupération significatif sur le plan neurologique, la réanimation telle qu’elle est pratiquée jusqu’au jour de l’expertise (le 1er mars) peut être poursuivie et dès que l’état neurologique le permettra, Monsieur pourra être transféré dans un autre établissement : un tétraplégique n’a pas besoin de rester en réanimation », ajoute le médecin expert.

Le tribunal administratif doit désormais fixer une nouvelle audience pour faire connaître sa décision, qui s’appuiera sur le rapport précité. « Les médecins ne sont pas capables de dire ce qui va tuer mon père, insiste Ilan Seknagi. Aujourd’hui, rien ne justifie l’arrêt des soins. »

Source LE PARISIEN.

Selon une étude, de trop longues siestes pourraient être le signe d’une démence…

Les personnes diagnostiquées avec la maladie d’Alzheimer au cours de cette étude ont presque triplé leur temps de sieste, pour atteindre un repos diurne de 68 minutes par jour. 

Une sieste excessive peut être l'un des nombreux indices qu'une personne pourrait être sur la voie du déclin cognitif.

 

Il y a certaines habitudes qu’on ne pense pas dangereuses, elles constituent pourtant un signe d’alerte à ne pas négliger. Selon une étude (source 1), des siestes fréquentes ou régulières pendant de longues heures pendant la journée peuvent être un signe de démence précoce chez les personnes âgées.

Les chercheurs ont constaté que les personnes âgées qui faisaient la sieste au moins une fois par jour – ou plus d’une heure par jour – étaient 40% plus susceptibles de développer la maladie d’Alzheimer. Ces conclusions ont été publiées dans Alzheimer’s and Dementia : Le Journal de l’Association Alzheimer.

« Nous avons découvert que l’association entre les siestes diurnes excessives et la démence persistait après ajustement en fonction de la quantité et de la qualité du sommeil nocturne », a déclaré le co-auteur principal, le Dr Yue Leng, professeur adjoint de psychiatrie à l’Université de Californie à San Francisco. Les chercheurs ont analysé les données de 1 400 personnes âgées de 74 à 88 ans. Pendant plusieurs années, les participants ont été équipés de tracker destinés à analyser leurs mouvements. Aucun mouvement pendant une période prolongée entre 9 h et 19 h a été interprété comme une sieste. Pendant cette période d’inactivité, il est possible que les personnes aient lu ou regardé la télévision, « nous avons développé un algorithme unique pour définir les siestes et pour différencier les siestes de l’absence d’activité », souligne l’étude.

Des changements cérébraux

« Je pense que le public ne sait pas que la maladie d’Alzheimer est une maladie du cerveau qui provoque souvent des changements d’humeur et de sommeil », a déclaré le Dr Richard Isaacson, directeur d’une clinique de prévention de la maladie d’Alzheimer qui n’a pas participé à l’étude. Avant d’ajouter : « Une sieste excessive peut être l’un des nombreux indices qu’une personne pourrait être sur la voie du déclin cognitif et déclencher une évaluation en personne avec un médecin traitant ».

La qualité et la quantité de sommeil diminuent avec l’âge, souvent en raison de douleurs ou de complications liées à des maladies chroniques telles que des pauses plus fréquentes aux toilettes. Selon les auteurs de cette étude, les siestes la journée peuvent traduire des changements cérébraux. Au fil des années, les chercheurs ont constaté que les siestes augmentaient en moyenne de 11 minutes par an pour les adultes qui ne développaient pas de troubles cognitifs. Toutefois, un diagnostic de déficience cognitive légère a doublé le temps de sieste pour un total de 24 minutes par jour. Les personnes diagnostiquées avec la maladie d’Alzheimer ont presque triplé leur temps de sieste, pour atteindre une moyenne de 68 minutes par jour.

Source SANTE MAGAZINE.