Les femmes handicapées ont des grossesses plus compliquées (et ce n’est pas normal)…

Alors que très peu d’études ont été publiées sur les grossesses des femmes handicapées, une nouvelle recherche démontre que les risques de complications sont plus importants au sein de cette population. 

Les femmes handicapées ont des grossesses plus compliquées (et ce n'est pas normal)

 

L’ESSENTIEL
  • 9 % de la population française est considérée comme handicapée (hors enfants de 15 ans ou moins).
  • Au 31 décembre 2018, environ 165 000 personnes étaient accueillies dans des structures pour enfants handicapés et 346 000 dans des structures pour adultes handicapés.

Selon une nouvelle étude, les femmes handicapées ont plus de risques que les autres d’avoir des complications pendant ou après leur grossesse.

« Les femmes handicapées ont longtemps été ignorées »

Plus de 12% des femmes en âge de procréer présentent un handicap physique, sensoriel ou intellectuel, et les données de l’enquête américaine Medical Expenditure Panel Survey montrent que les femmes handicapées ont des taux de grossesse similaires à ceux des femmes valides. Pourtant, « les femmes handicapées ont longtemps été ignorées par la recherche obstétrique et la pratique clinique. Leur invisibilité dans ce domaine découle d’abord des pratiques eugéniques imposées aux personnes handicapées tout au long du 20e siècle, mais aussi des préjugés qui persistent aujourd’hui concernant la sexualité, la grossesse et les capacités éducatives des personnes handicapées, et ce malgré la Convention des Nations Unies qui protège leurs droits reproductifs », déplorent les scientifiques dans un éditorial.

Pour pallier ce manque de données, les chercheurs ont étudié le parcours obstétrique de 223 385 Américaines, dont 2 074 (0,9%) femmes handicapées. Parmi les femmes souffrant d’un handicap, 1733 (83,5 %) étaient diminuées physiquement, 91 (4,4%) intellectuellement et 250 (12,1 %) souffraient de problèmes sensoriels.

Diabète gestationnel, prééclampsie, hémorragie….

Après analyse, comparativement aux femmes valides, les femmes handicapées présentaient un risque plus élevé de diabète gestationnel, de placenta praevia, de rupture prématurée des membranes, de fièvre post-partum, de décès maternel, de prééclampsie/éclampsie sévère et d’hémorragie, le péril le plus élevé étant observé pour les thromboembolies, les problèmes cardiovasculaires et les infections. Les femmes souffrant d’un handicap, quel qu’il soit, présentaient également une probabilité plus élevée d’interventions chirurgicales pendant leur grossesse, comme les césariennes.

« Ces données montrent qu’il est nécessaire de disposer d’informations sur les grossesses des femmes handicapées afin d’éclairer la pratique clinique, d’autant plus qu’elles sont confrontées à d’importants problèmes sociaux et sanitaires avant la conception de leur (s) enfant (s) (taux élevés de pauvreté, de maladies chroniques, de dépression, d’anxiété, ect… », concluent les chercheurs.

Source POURQUOI DOCTEUR.

Diabète de type 2 : bientôt une pilule d’insuline pour remplacer la piqûre…

L’administration sous-cutanée traditionnelle d’insuline pour les patients diabétiques pourrait être bientôt remplacée par un traitement oral qui libère la dose d’insuline nécessaire, sans surdosage, tout en évitant la destruction par les acides gastriques.

 

Diabète de type 2 : bientôt une pilule d'insuline pour remplacer la piqûre

 

Une prochaine révolution pour les patients atteints de diabète ? Depuis le 11 janvier 1922, date de la première injection d’insuline sur l’Homme, cette technique d’administration sous-cutanée est utilisée par les patients diabétiques pour maintenir leur niveau de glycémie à des valeurs normales. Depuis plusieurs années, les chercheurs tentent de trouver une alternative à cette méthode contraignante des piqûres quotidiennes. Des scientifiques de l’université de New-York à Abu Dhabi semblent avoir trouvé une pilule efficace qui parvient à éviter la destruction par les acides gastriques, longtemps point de blocage à la conception d’un traitement oral. Ils ont présenté leurs résultats le 6 avril dans la revue scientifique Chemical Science.

Éviter les retards de traitement

L’objectif premier des chercheurs est de fournir un moyen moins rebutant pour les patients de traiter leur diabète. Une étude parue en novembre 2017 dans la revue Diabetic Medicine a estimé que près d’un tiers des patients (30%) retardent le traitement par insuline à cause des craintes concernant l’auto-injection. “Notre technologie a le potentiel de permettre l’administration orale d’insuline d’une manière plus sûre, plus efficace et plus conviviale pour les patients, en allégeant le fardeau du traitement qui se limite à l’administration intraveineuse ou sous-cutanée”, se réjouit Ali Trabolsi, auteur principal de l’étude.

Les nanomatériaux, la solution miracle

La difficulté dans la conception d’une pilule d’insuline est de faire en sorte qu’elle soit protégée pour pouvoir être administrée là où c’est nécessaire. D’autres projets de traitement par voie orale ont été développés ces dernières années mais aucun n’est parvenu à être pleinement efficace. “Malgré les essais cliniques de plusieurs formulations d’insuline orales, un développement commercial suffisant n’a pas encore été réalisé”, confirme Ali Trabolsi.

Les chercheurs y sont parvenus en plaçant l’insuline entre des nanomatériaux résistants à l’acide gastrique mais sensibles au sucre. “Notre travail surmonte les barrières d’administration de l’insuline par voie orale en utilisant des nanoparticules de nCOF chargées d’insuline, qui confèrent une protection de l’insuline dans l’estomac, ainsi qu’une libération sensible au glucose, précise Farah Benyettou, chercheuse au Trabolsi Research Group de l’Université de New York à Abu Dhabi et autrice de l’étude.. Cette technologie répond rapidement à une élévation de la glycémie, mais s’arrêterait rapidement pour éviter une surdose d’insuline, et pour finir améliorera considérablement le bien-être des patients diabétiques dans le monde.

La pilule bientôt testée sur l’Homme

Ces nanomatériaux apparaissent d’autant plus efficaces qu’ils sont capables de contenir et de conditionner jusqu’à 65% de leur propre poids en insuline. Ces nanomatériaux parviennent à libérer la quantité suffisante d’insuline dont le corps a besoin et éviter d’éventuels surdosages.

Cette pilule, pour l’instant uniquement testée sur des rats, doit confirmer son efficacité chez l’Homme. Les chercheurs ont déjà annoncé travailler à affiner la chimie de leur système en explorant et en testant différents types de nanoparticules.

Source POURQUOI DOCTEUR.

Alzheimer, infarctus, cancers : les dents sont le miroir de la santé…

Mal de tête ou de dos, diabète, Alzheimer, maladies cardiaques et cancers ont un lien étroit avec la bouche.

Explications.

Alzheimer, infarctus, cancers : les dents sont le miroir de la santé

 

Le samedi 20 mars, c’était la journée mondiale de la santé bucco-dentaire, une occasion pour l’association Dentéon Santé de rappeler le lien étroit entre une bouche saine et un corps en bonne santé.

Bactéries présentes entre la gencive et les dents

En effet, de nombreuses pathologies se reflètent dans notre bouche. C’est ainsi que certaines douleurs lombaires, céphalées mais également des pathologies telles que le diabète (notamment le diabète de type 2), la maladie d’Alzheimer, certaines maladies cardiaques ou même certains cancers ont un lien étroit avec nos dents.

« Les bactéries présentes entre la gencive et les dents passent à travers les vaisseaux de la gencive. Ces mêmes bactéries s’étendent par voie sanguine à d’autres parties du corps et exposent ainsi, dans le temps, à un risque certain de problèmes de santé. C’est pourquoi des soins dentaires réguliers signifient que notre bouche et notre corps seront en meilleure santé », insiste le Dr Edmond Binhas, chirurgien-dentiste et fondateur de Dentéon Santé.

Deux détartrages par an réduisent de 150% le risque d’infarctus

Le Dr Edmond Binhas précise d’ailleurs que deux détartrages par an réduisent de 150% le risque d’infarctus chez une personne souffrant d’une pathologie cardiaque. La bouche est donc le reflet du corps, et l’entretenir signifie prendre soin de sa santé et de son bien-être.

Pour préserver sa santé globale, voici quelques conseils buccaux :
– Se brosser les dents au moins deux fois par jour pendant 2 minutes.
– Passer du fil dentaire ou des brossettes au moins une fois par jour pour enlever les bactéries et la plaque dentaire entre les dents (de préférence, après le dernier repas de la journée).
– Rendre visite régulièrement à son chirurgien-dentiste de façon préventive et sans attendre d’avoir mal.
– Limiter les collations sucrées, les boissons gazeuses, ainsi que certaines boissons diététiques riches en acide.
– Informer son chirurgien-dentiste de tout changement dans sa santé générale.

Source POURQUOI DOCTEUR.

 

Le sport par ordonnance élargi aux maladies chroniques…

SANTELes députés ont élargi aux maladies chroniques les pathologies qui peuvent faire l’objet d’une prescription de sport.

Le sport par ordonnance élargi aux maladies chroniques

 

Le dispositif du sport sur ordonnance s’étoffe un peu plus. Les députés ont élargi aux maladies chroniques les pathologies qui peuvent faire l’objet d’une prescription de sport, comme cela existe depuis 2016, dans le cadre du vote de la proposition de loi LREM sur le sport.

Depuis 2016, les personnes qui souffrent d’une affection de longue durée (ALD) peuvent bénéficier d’une ordonnance prescrivant du sport, ce qui représente environ 10 millions de personnes, et une trentaine de pathologies (AVC invalidant, diabète de type 1 et 2, sclérose en plaques…)

Elargissement à l’hypertension, l’obésité ou encore la santé mentale

Cet amendement présenté par le groupe MoDem a reçu un avis favorable du gouvernement. A cet égard, la ministre des Sports, Roxana Maracinenu a « salué l’engagement des différents groupes sur le sujet, qui a permis de donner un avis favorable co-construit avec Olivier Véran« , a-t-elle dit.

L’amendement ajoute le terme de « maladie chronique et présentant des facteurs de risques ». Le sport par ordonnance pourra donc désormais concerner l’hypertension, l’obésité mais aussi la santé mentale notamment pour les personnes souffrant de dépression. D’après plusieurs députés, cela concernera environ 20 millions de Français.

En revanche, le sport prescrit par ordonnance n’est pas remboursé. Mais il pourra aussi, prévoit cet amendement, être prescrit par un spécialiste et pas uniquement par le médecin traitant. « C’est louable d’élargir le dispositif mais il faut que le dispositif marche sur le terrain », a fait savoir Régis Juanico (Génération. s) qui avait proposé de l’élargir encore plus, et plaide aussi pour que les mutuelles puissent assurer une prise en charge.

Source 20 MINUTES.

La malbouffe dans l’enfance peut avoir des répercussions à l’âge adulte…

Mieux vaut ne pas attendre pour avoir une bonne alimentation, saine et équilibrée.

Une récente étude américaine montre que bien se nourrir dès l’enfance permettrait de se prémunir contre certaines complications à l’âge adulte.

 

La malbouffe dans l’enfance peut avoir des répercussions à l’âge adulte

 

Mangez équilibré, et n’attendez pas ! C’est ainsi que l’on pourrait interpréter la récente étude menée par des chercheurs de l’Université de Californie à Riverside, aux États-Unis.

Le 11 janvier 2021, ils ont publié les résultats de leurs travaux concernant l’influence de l’alimentation et de l’activité physique pendant l’enfance sur la composition du microbiote intestinal (flore intestinale) à l’âge adulte, dans le Journal of Experimental Biology. Et la conclusion ne laisse guère place au doute : l’alimentation, dès l’enfance, joue un rôle dans la santé à l’âge adulte.

Une mauvaise alimentation, moins de « bonnes bactéries »

L’étude a été menée sur différents groupes de jeunes souris de laboratoires, afin d’évaluer l’évolution de leur microbiote, suivant différents critères. Un premier groupe était composé de souris soumises à une alimentation saine, tandis que le second rassemblait des souris qui bénéficiaient d’un régime à base de graisses et de sucre, un « régime occidental », comme l’ont qualifié les chercheurs. Et parmi les deux groupes, certaines souris ont eu la chance (ou non), de se voir fournir une roue pour faire de l’exercice physique.

Après plusieurs semaines, jusqu’à leur maturité sexuelle, les souris ont toutes bénéficié d’un retour à un régime standard. Et au bout de 14 semaines, des échantillons de leurs selles ont été prélevés pour être analysés. Le résultat montre alors aux scientifiques que certaines bactéries nécessaires à l’équilibre de la flore intestinale sont bien moins nombreuses dans le groupe ayant été nourri avec le régime à base de graisses et de sucre.

À l’inverse, comme expliqué par le média Néon, qui a relayé l’étude en France, ces mêmes bactéries ont augmenté chez les souris bénéficiant d’une alimentation équilibrée et ayant accès à une roue. Mais même en faisant de l’exercice, ce n’est pas le cas des souris dont l’alimentation n’était pas saine.

La malbouffe dans l’enfance peut avoir des répercussions à l’âge adulte

« Bien nourrir les enfants, c’est faire des adultes en bonne santé »

Pour les chercheurs, si l’expérience a été menée sur des souris, ses résultats s’appliquent également à l’être humain. « Nous avons étudié des souris, mais l’effet que nous avons observé est équivalent à celui d’enfants ayant un régime alimentaire occidental, riche en graisses et en sucre et dont le microbiote intestinal est encore affecté jusqu’à six ans après la puberté », a expliqué Theodore Garland, biologiste spécialisé en physiologie évolutive de l’Université de Californie à Riverside, en charge de l’étude.

Chantal Maurage, pédiatre spécialisée en nutrition et professeure émérite de l’Université de Tours, confirme les résultats de l’étude. « Oui, mal manger dans l’enfance a des conséquences à l’âge adulte. C’est pour ça qu’on fait de l’éducation pour la bonne alimentation chez l’enfant, explique-t-elle. Bien nourrir les enfants, c’est préparer des adultes en bonne santé et les protéger de certaines maladies. »

Parmi ces complications : diabète, maladies inflammatoires intestinales, obésité, troubles de l’intestin…

« Bien nourrir les enfants, c’est faire des adultes en bonne santé »

Un microbiote qui se forme dès la naissance

Pour la spécialiste, si l’intérêt d’une bonne alimentation est trouvé dès le plus jeune âge, c’est avant tout parce que le microbiote se forme extrêmement tôt. « Dès la naissance en fait, précise-t-elle. Quand un bébé naît, son organisme n’a pas de microbes. Or il faut des bactéries pour digérer. Lorsqu’il naît par voie basse, le bébé va donc se coloniser avec les premières bactéries qu’il rencontre, à savoir celles de la flore vaginale de la maman. »

Il est ensuite primordial de conserver un bon équilibre du microbiote, qui se forme très tôt. D’où l’importance pointée par les nutritionnistes d’opter pour une alimentation saine, dès le plus jeune âge. « On se rend compte depuis plus de vingt ans maintenant que le microbiote et ses bactéries protègent, s’ils sont bien équilibrés, de beaucoup de maladies. »

Source OUEST FRANCE.

Du handicap à la retraite : un casse-tête administratif qui les plonge dans la misère…

Installés en vallée du Lot, ils ont souhaité rester anonymes, craignant le mépris des gens ; mais voulu témoigner pour inciter d’autres personnes handicapées à être vigilantes.

Installés en vallée du Lot, ils ont souhaité rester anonymes, craignant le mépris des gens ; mais voulu témoigner pour inciter d'autres personnes handicapées à être vigilantes./ Photo DDM.

En vallée du Lot, ils avaient trouvé un climat plus doux pour surmonter les maladies invalidant madame. Ce couple de sexagénaires s’est heurté à la rigueur administrative et n’ayant pu faire valoir les droits à la retraite à temps, se retrouve dans une détresse totale.

Les mains croisées sur la table couverte d’une toile cirée à fleurs bariolées, elle écoute son mari livrer leur quotidien devenu insupportable. «Cela fait sept ans que ma femme est malade, des douleurs dorsales, suite à une opération des vertèbres qui n’a pas fonctionné, du diabète, avec pour conséquence les plus visibles, des plaies aux pieds qui ne guérissent pas, des vertiges…».

La souffrance est son quotidien qu’elle tente d’adoucir en avalant de nombreux cachets. En 2012, son dossier a été examiné par la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapée qui lui a reconnu un taux d’incapacité de 50 à 79 %, lui permettant de toucher une allocation d’adulte handicapé (AAH) versée par la caisse d’allocation familiale.

«On n’avait pas une vie extraordinaire mais on s’en sortait, poursuit le mari. Puis un jour, notre banque nous a alertés que notre compte était à découvert. C’est là qu’on a constaté que depuis trois mois l’AAH n’était plus versée».

Aussitôt, ils entament des démarches auprès de la CAF à Cahors. «Nous apprenons que son allocation s’arrêtait en mars 2019, car ma femme ayant atteint l’âge légal de 62 ans pouvait faire valoir ses droits à la retraite».

Sur la table, différents documents administratifs. «Sur celui-ci, vous voyez il est inscrit que son droit à l’AAH est renouvelé en 2017 jusqu’en 2022». Il assure ne jamais avoir reçu le courrier de la CAF les informant de la fin de droits et accuse : «Cette lettre nous aurait permis de prendre nos dispositions à temps». «En novembre 2018 et en mars 2019, nous nous sommes déplacés dans leurs bureaux pour des régularisations de documents sans importance, mais aucun agent n’a cru bon de nous alerter».

Depuis, ils ont engagé les démarches pour constituer le dossier retraite et espèrent toucher la pension en novembre. «Avec 555 € en moins depuis six mois, les charges et les factures qui s’accumulent, et avec la seule retraite de mon mari on n’y arrive plus. Nous n’avons même plus de quoi manger, on doit de l’argent à EDF, on a une ardoise à la supérette, des créances, etc.», s’inquiète-t-elle.

Se heurtant à la rigueur administrative, ils ont sollicité Aurélien Pradié. Le député a intercédé en leur faveur à deux reprises, mentionnant notamment l’article L821-1 du Code de la Sécurité sociale qui précise : «Lorsqu’une personne bénéficiaire de l’allocation aux adultes handicapés fait valoir son droit à un avantage vieillesse (…), l’AAH continue de lui être servie jusqu’à ce qu’elle perçoive effectivement l’avantage auquel elle a droit ».

«En vain ! Je plaide non coupable, dit le chef de famille, et je demande à faire valoir notre bonne foi». «Nous avons épuisé tous les recours, on se heurte à un blockhaus», se désespère le couple.

Les doigts noués, elle ne parvient plus à dissimuler l’angoisse qui l’habite à l’évocation de leurs difficultés. Elle veut partir. Vendre la maison.

Source LA DEPÊCHE.

Diabète : inquiétudes face à l’arrêt de la production d’une pompe à insuline…

Deux élus de Charente-Maritime ont interpellé le gouvernement sur le cas de centaines de malades diabétiques.

Certains craignent pour leur vie après l’arrêt de la fabrication d’un modèle de pompes à insuline.

Diabète : inquiétudes face à l'arrêt de la production d'une pompe à insuline.

La sénatrice LR Corinne Imbert a écrit à la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, pour l’alerter sur la situation de personnes souffrant de diabète « de type 1 complexe », et à qui seule l’implantation dans l’abdomen d’une pompe à insuline permet de mener une vie normale. L’entreprise américaine Medtronic, leader mondial dans les technologies médicales, a décidé d’arrêter la production de ce dispositif médical en 2020, selon son site internet.

Ces malades représentent environ 1 % des 200 000 diabétiques de type 1, en France. « Ces patients sont particuliers », explique le Pr Eric Renard, chef du service Endocrinologie-Diabétologie-Nutrition du CHU de Montpellier. « Contrairement aux autres, leur peau n’absorbe pas l’insuline ou seulement de manière irrégulière. »

Une pompe implantée dans le ventre

Par conséquent, un traitement externe sous-cutané, ne leur convient pas. Leur diabète n’est pas maîtrisé. « Ils ont besoin d’un traitement qui court-circuite la peau, que l’insuline soit directement injectée dans l’organisme. » Ce traitement, c’est une pompe implantée dans le ventre. Les patients doivent se rendre à l’hôpital toutes les six semaines pour la remplir d’insuline.

En France, environ 250 personnes portent cet appareil, et elles sont environ 400 dans le monde, selon l’association de médecins Evadiac (EVAluation dans le Diabète du traitement par Implants Actifs). Le Pr Eric Renard en soigne 80 : « Pour eux, c’est la panique ! Ils craignent un « retour en enfer », comme ils disent ». Une association, le Collectif des diabétiques implantés, fondée en juin, a lancé une pétition signée à ce jour par 2 500 personnes, « pour que la production des pompes implantables continue ».

« Autant nous donner une corde tout de suite ! »

Les élus locaux ont été alertés par Alexandra Rousseau, 48 ans, habitante de Sainte-Soulle (Charente-Maritime). Elle s’est fait implanter cette pompe MiniMed en 2014 et « redoute une triste fin de vie ». « Ces pompes ont une durée de vie de six à huit ans. Autant nous donner une corde tout de suite » déplore-t-elle.

Car sans cette pompe interne, « les patients les plus graves devront se faire hospitaliser pour avoir une injection d’insuline par voie veineuse », explique le spécialiste. « Ceux qui repasseront au traitement sous-cutané devront revivre les complications de la maladie. »

Si leur diabète n’est pas maîtrisé, les patients peuvent avoir des atteintes à la rétine, aux reins, au cœur et aux pieds, jusqu’à l’amputation. « Ce n’est pas une mort immédiate, mais le pronostic est très mauvais », ajoute le Pr Eric Renard.

Ne pas laisser tomber les patients

Selon lui, « Medtronic veut céder le brevet à bon prix ». Mais en 2018 l’entreprise « a promis à l’ANSM qu’elle ne laisserait pas tomber les patients et qu’elle transmettrait le brevet ». L’enjeu pour ces derniers est que l’entreprise attende qu’un repreneur soit opérationnel pour continuer la production de ces pompes, remboursées par l’Assurance maladie, avant d’arrêter la fabrication.

Interrogée, l’ANSM qui va réunir prochainement les parties prenantes, a indiqué à l’AFP avoir demandé à Medtronic un « délai supplémentaire. »

Source FRANCE INFO.

Une colonie de vacances pour les enfants diabétiques à Gouville-sur-Mer…

Depuis 25 ans, grâce à l’Aide aux jeunes diabétiques (AJD), des enfants atteints de diabète peuvent passer leurs vacances en colonie au manoir Saint-Marcouf de Gouville-sur-Mer.

Au programme : des jeux, des visites et des conseils thérapeutiques.

Une colonie de vacances pour les enfants diabétiques à Gouville-sur-Mer. Avant chaque repas, les enfants doivent faire un test de glycémie et calculer leur dose d'insuline à injecter

Gouville-sur-Mer, France

Dans la salle de jeu, au manoir Saint-Marcouf de Gouville-sur-Mer, une partie des 56 enfants en colonie écoute attentivement Julie. « Je vais vous montrer une carte. Et vous allez me dire si pour vous, ça représente le diabète« . Sur la carte, un dragon et face à lui, un personnage qui tient une épée. Des mains se lèvent. « Oui, parce que même s’il a une petite épée, il n’a pas peur face au dragon« , explique une des enfants.

Ils ont entre six et douze ans. Ils ont tous un point commun : ces enfants sont atteints de diabète de type 1. Pendant deux semaines, ils vont passer des vacances comme les autres enfants. Des jeux, des sorties comme au Raptor Park de Lingreville. Ce qui frappe le plus, c’est leur maturité. A l’image d’Anna, 9 ans. « C’est le pancréas, il s’est arrêté, on ne sait pas vraiment pourquoi. Alors, on doit le remplacer avec l’insuline. Au début, c’est un peu compliqué, mais tu t’habitues vite. Trois jours, une piqûre, trois jours, une piqûre, et ainsi de suite« , explique la petite fille. « Leur maturité s’explique par le fait qu’ils sont responsabilisés depuis des mois parfois des années, à avoir des gestes de soins au quotidien, à faire attention à ce qu’ils font…« , explique le docteur Pauline Girard, médecin responsable.

Des tests avant chaque repas

Le séjour qui peut aller d’une à trois semaines allie amusement et suivi médicalisé. « Le fait de se retrouver entre jeunes est important car certains enfants ont l’impression d’être un peu seul face à la maladie. _Se rencontrer, ça leur permet de se dire qu’ils ne sont pas seuls_, et ça leur fait du bien. Le diabète devient moins une contrainte car tout le monde fait les mêmes gestes« , explique le docteur Girard.

Midi approche. Avant d’aller manger, passage par l’infirmerie. Chacun son tour, chaque enfant fait un test de glycémie, un dextro. Le résultat est noté dans un cahier. Puis, place au choix du menu. Sur un tableau, les différents aliments, avec ce qu’il contient en glucides. Melon, ratatouille, pâtes… Tout est calculé pour la troisième étape : l’injection d’insuline.

Neuf sites en France

« _Ils nous apprennent autant qu’on leur apprend_. On est impressionnés par tout ce qu’ils sont capables de faire« , commente Julie, animatrice au centre.

A Gouville-sur-Mer, il y a quatre séjours de deux semaines proposés entre fin juin et fin août. Il y a aussi des séjours particuliers (neuf à dix jours) en avril et novembre, avec un accueil des parents également. La sécurité sociale prend en partie le coût de l’accueil en colonie : pour deux semaines par exemple, il reste un peu plus de 250 euros à la charge des parents. Chaque été, l’Aide aux jeunes diabétiques accueille environ un millier de jeunes (3 à 17 ans) de partout en France sur ses neuf sites.

Source FRANCE BLEU.

Chanverrie, nord Vendée : un chien peut détecter les anomalies de la glycémie de son maître…

En France, près de 160 000 personnes sont atteintes d’un diabète de type 1, dont 20 000 enfants.

Pour aider le quotidien des personnes touchées par cette maladie, l’association Acadia propose des chiens formés pour détecter hypo et hyperglycémies chez des enfants diabétiques.

Manon et son chien Talou à Chanverrie au nord de la Vendée. / © Damien Raveleau/France3

C’est une première en France, deux chiens détecteurs sont accueillis dans des familles. À Chanverrie, dans le nord de la Vendée, la vie de Manon, diabétique de type 1 depuis l’enfance, vient de changer.
Son chien Talou, mis à disposition par l’association Acadia (école de chiens d’assistance pour les enfants diabétiques en France) l’été dernier, peut détecter une baisse ou une hausse de glycémie. Manon, elle, perçoit les signes trop tardivement.

Avec l’arrivée de Talou, c’est le quotidien de la famille qui vient de changer, fini les longues nuits de stress pour les parents. La nuit, les diabétiques sont particulièrement vulnérables et peuvent tomber dans des comas diabétiques. Avant d’avoir son chien, la jeune Vendéenne avait fait 9 comas diabétiques. Elle risquait de graves complications lors de prochaines récidives, lui avait annoncé le corps médical.

Depuis l’arrivée de Talou, Manon a réduit de moitié ses doses d’insuline et ne fait plus de malaise.

Ce chien, un labrador croisé berger, a reçu une formation de 9 mois dispensée par l’association Acadia. Il est capable de ressentir et de prévenir une crise glycémique en donnant des petits coups de museau. Une alerte pour son maître qui peut ainsi réagir. Manon précise : « Les premières fois, quand elle me prévenait, me toquait avec son museau, je me demandais pourquoi. Je me sentais bien. Maintenant, je mesure systématiquement mon taux et je vois qu’elle a toujours raison. Alors je me régule. » C’est-à-dire qu’elle prend du sucre si elle est en hypoglycémie.

Les capacités de ce chien peuvent aller au-delà, il peut actionner un bouton d’urgence installé dans la chambre de Manon. Une alarme retentit dans la maison, ses parents peuvent alors intervenir si besoin.

Hormis la sécurité apportée par Talou son chien, Manon peut aussi maintenant compter sur une présence affective importante qui peut l’aider à mieux-vivre sa maladie au quotidien.

Ces chiens dressés pour détecter et prévenir des anomalies de la glycémie existent déjà au Canada, aux Etats-Unis et en Suisse.

L’association Acadia vit grâce aux dons. L’ancienne école de Manon, l’école Sapinaud de La Verrie (Chanverrie) – ainsi que deux autres écoles – se mobilise et organise un projet sportif et solidaire. Une course d’endurance va se dérouler le 5 avril après-midi et 500 enfants vont y participer. En amont, Manon viendra avec son chien expliquer son rôle à toutes les classes qui participent. Les familles seront sollicitées pour faire un don à l’association Acadia.

Partez à la découverte du quotidien de Manon et Talou :

Source FR3.

Le pancréas artificiel veut simplifier la vie des diabétiques…

Le dispositif mesure tout seul les variations de la glycémie et déclenche l’injection d’insuline lorsque c’est nécessaire, ce qui soulage le patient d’une surveillance pluriquotidienne.

Le pancréas artificiel veut simplifier la vie des diabétiques

Le quotidien des diabétiques de type 1 implique une veille permanente: au lever, au coucher, avant chaque repas ou activité sportive, ils doivent mesurer leur glycémie (sucre sanguin) et l’ajuster en s’injectant de l’insuline, pour pallier l’inactivité de leur pancréas. Même si le matériel à leur disposition s’est beaucoup modernisé ces dernières années, entre minipompes portatives et capteurs connectés, la surveillance repose encore sur leurs épaules. «C’est précisément cette charge mentale que le pancréas artificiel permet de soulager», témoigne Élise, 27 ans, diagnostiquée il y a dix-neuf ans.

La jeune femme a pu tester pendant trois mois le pancréas artificiel de Diabeloop, start-up française créée par le Dr Guillaume Charpentier, diabétologue au Centre hospitalier sud francilien. Ce dispositif, qui vient de recevoir le «marquage CE» ouvrant la voie à sa commercialisation dans l’Union européenne, est le premier de son genre à faire son entrée en France. Son unique concurrent, le MiniMed 670G de Medtronic, a reçu la même validation mais l’entreprise américaine ne prévoit pas de le commercialiser en France dans l’immédiat.

«Il faut accepter d’être tout le temps connecté et de porter un smartphone dédié»

Élise, une patiente qui a testé le dispositif de Diabeloop

Contrairement à ce que l’expression «pancréas artificiel» pourrait laisser croire, le dispositif n’est pas implanté à la place de l’organe défaillant. Il essaie toutefois de mimer la production naturelle d’insuline à l’aide d’un triptyque fonctionnant en boucle fermée: un smartphone héberge un algorithme – la «tête pensante» du système, où réside l’innovation de Diabeloop – qui déclenche une pompe à insuline fixée au bras du patient sur la base des informations transmises par un capteur placé au ventre. Le tout relié en Bluetooth. La pompe et le capteur sont des modèles déjà disponibles sur le marché…

Plus d’information, cliquez ici.

Source LE FIGARO.