Deux professionnels de santé du Cher s’attaquent à la sur-médication chez les personnes âgées…

C’est une première en France : un gériatre et un pharmacien de l’hôpital de Sancerre, ont créé un outil informatique pour mieux cerner les effets négatifs de certains cocktails médicamenteux sur les personnes âgées.

L’idée est d’aboutir à une réduction des ordonnances.

Philippe Benkemoun, pharmacien à l'hôpital de Sancerre (Cher)

 

On a tous vu des retraités prendre des quantités importantes de cachets chaque jour. Ces mélanges, on le sait, ne sont pas forcément très bons pour l’organisme : ils peuvent provoquer des chutes, ou être à l’origine de démence, de troubles cognitifs et de dénutrition.

Yatro, c’est le nom de cet outil informatique, permet de repérer les traitements à risque en fonction du profil du patient. Bref, on mesure mieux la balance bénéfices/risques et on peut alors recommander de réduire ou suspendre certaines prescriptions. Yatro est en train d’être appliqué auprès de 717 résidents de maisons de retraite du Cher, rattachés au Groupement Hospitalier de Territoire. Tout d’abord, il faut saisir le dossier médical du patient mais ce n’est que le début du travail pour Philippe Benkemoun, pharmacien hospitalier à Sancerre :  » Ensuite, il y a une autre saisie dans une autre base.

En fonction du profil clinique du patient, de sa biologie, elle va m’indiquer toutes les interactions médicamenteuses, ces fameuses interactions pharmaco-cinétiques. Elles peuvent monter jusqu’à 600 comme on la vu pour l’un de nos résidents qui avait une ordonnance avec 26 médicaments. Heureusement, on ne voit pas cela tous les jours. On a eu aussi le cas d’une personne soignée pour Parkinson alors que ses troubles ne relevaient pas de cette maladie mais simplement de la prise d’un médicament qu’on a pu supprimer. »

Yatro met en évidence un avis pharmacologique et un avis médical pour éclairer le médecin traitant.

 

Yatro permet au pharmacien d’émettre un avis pharmacologique, avis complété par le docteur Bréard qui est gériatre. Cela permet d’éclairer le médecin traitant du résident. car c’est le médecin du patient qui reste maître de la prescription. Dans le collimateur notamment, certains anxiolytiques : les benzodiazépines :  » Ces médicaments font tomber. Ils augmentent le risque de troubles cognitifs comme une démence d’Alzheimer ;  ils augmentent le risque de confusion aiguë «  décrit le docteur Bréard.  » Ils sont tout à fait toxiques. On veut absolument les éviter ou les limiter et on veut informer là-dessus.

Le problème, c’est que certains patients en ingèrent depuis très longtemps comme traitement et que c’est très difficile de lui proposer de les arrêter car il se crée une dépendance. Yatro pourra donner un argument supplémentaire au médecin qui pourra l’utiliser pour convaincre son patient de stopper. Vous savez quand on constate des ordonnances qui provoquent jusqu’à 600 interactions médicamenteuses, il est clair que personne ne peut plus comprendre ce qu’il se passe dans l’organisme et qu’il vaut mieux éviter cela en réduisant les prescriptions. Enfin, c’est ce que je ferai si c’était pour moi ! «  .

D’ici le printemps prochain, les profils de plus de 700 résidents d’Ehpad auront été analysés. La deuxième phase du travail pourra alors démarrer pour voir si Yatro aura permis de réduire les prescriptions médicamenteuses, objectif ultime de la démarche.

Source FRANCE BLEU.

Qu’est-ce qu’un anti-inflammatoire ?…

Comme son nom l’indique, l’anti-inflammatoire lutte… contre l’inflammation. Mais ce médicament est-il adapté à tout le monde ?

Et quel est son mécanisme d’action ?

Qu'est-ce qu'un anti-inflammatoire ?

 

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) font partie de ces médicaments que beaucoup d’entre nous utilisent en auto-médication. Certains d’entre eux sont en effet en vente libre. Pour autant, ils ne sont pas inoffensifs : si certains AINS comme l’ibuprofène ou l’aspirine peuvent être achetés sans ordonnance, d’autres font l’objet d’une prescription médicale en raison notamment de leurs potentiels effets secondaires sévères. Pour les deux catégories, la prudence est de mise.

A la différence des antalgiques comme le paracétamol qui agit sur les récepteurs de la douleur, les AINS permettent de réduire ou de supprimer les symptômes liés à un phénomène inflammatoire. Ils combinent quatre caractéristiques : ces médicaments ont à la fois des propriétés anti-inflammatoires (ils agissent contre la réaction de l’organisme face à une agression ou un dysfonctionnement), antalgiques (contre la douleur) et antipyrétiques (contre la fièvre). Ils permettent enfin de fluidifier le sang.

AINS en deuxième intention

Pour le traitement de la fièvre, du rhume ou des douleurs légère à modérées, chez l’adulte comme chez l’enfant, mieux vaut privilégier le paracétamol. Contrairement aux AINS, il peut être utilisé durant toute la grossesse. Il est toutefois contre-indiqué en cas de maladie grave du foie (il peut avoir un effet toxique en cas de surdosage) et ne fait pas bon ménage avec l’alcool.

Vous l’aurez compris, pour le traitement des petits maux du quotidien, mieux vaut éviter d’utiliser les AINS en première intention. Les contre-indications sont nombreuses.

Ainsi, il n’est pas recommandé d’avoir recours aux AINS :

– pour l’enfant de moins de 15 ans et l’adulte de plus de 65 ans ;
– pour les femmes enceintes à partir du 6e mois de grossesse (voire pendant toute la grossesse pour certains AINS) et pour les femmes qui allaitent ;
– pendant les règles (c’est surtout le cas pour l’aspirine) ;
– en cas d’antécédents connus d’allergie aux AINS ;
– en cas d’ulcère de l’estomac ou du duodénum et de maladies inflammatoires chroniques de l’intestin ;
– en cas de problèmes hémorragiques, d’insuffisance hépatique, de maladie rénale chronique et d’insuffisance cardiaque.

En cas de mésusage des AINS, les effets indésirables sont essentiellement d’ordre digestif (douleurs ou brûlures, voire des ulcères de l’estomac, nausées, diarrhée…), cardiaques (hypertension artérielle, problèmes cardiaques…) ou allergiques (éruptions cutanées, asthme).

Quand les utiliser ?

Pour ce qui est des AINS en vente libre, la prise d’aspirine est indiquée ponctuellement en cas de fièvre ou pour soulager la douleur, et dans le traitement au long cours des maladies cardio-vasculaires grâce à ses effets anticoagulants. L’ibuprofène est efficace pour traiter la « vraie » migraine (et non pas le simple mal de tête), les règles douloureuses, les tendinites, sciatiques et lombalgies, ainsi que certaines formes d’arthrite et d’arthrose.

Les AINS pouvant interagir avec de nombreux médicaments, la plus grande prudence est recommandée si vous êtes déjà sous traitement. N’hésitez pas à demander conseil à votre médecin ou votre pharmacien.

Source EST REPUBLICAIN.

SANTE MAGAZINE – COVID-19 : la Plitidepsine, un anticancéreux à l’activité très puissante contre le virus…!!!

Une société biopharmaceutique espagnole et plusieurs chercheurs américains ont découvert qu’un médicament déjà mis sur le marché, la plitidepsine, pourrait faire office de traitement antiviral potentiel contre la COVID-19.

En inhibant une protéine « hôte » clé de l’organisme utilisée par le virus, cette molécule a aussi le potentiel d’agir contre ses mutations.

COVID-19 : la plitidepsine, un anticancéreux à l'activité très puissante contre le virus

 

Depuis l’apparition du SARS-CoV-2, les chercheurs se sont penchés sur des stratégies de repositionnement thérapeutique. Concrètement, ils ont testé des médicaments déjà autorisés pour d’autres indications, afin de déterminer s’ils pouvaient avoir des effets bénéfiques contre la Covid-19. C’est dans ce contexte que des débats sont apparus autour de l’hydroxychloroquine, sans que les nombreuses données cliniques disponibles ne permettent à ce jour de réellement confirmer l’intérêt thérapeutique de cette molécule utilisée dans la prise en charge du lupus érythémateux ou de la polyarthrite rhumatoïde. Depuis quelques jours c’est un autre traitement, la plitidepsine, qui fait parler de lui.

Un médicament utilisé dans le traitement du myélome multiple

Des scientifiques du Quantitative Bioscience Institute, de l’UC San Francisco et de la Icahn School of Medicine du Mt.Sinai ont en effet montré que la plitidepsine, un médicament approuvé par l’Agence australienne de réglementation pour le traitement du myélome multiple (un type de cancer du sang), a une puissante activité antivirale contre le SRAS-CoV-2. Il n’a fait actuellement l’objet que d’une étude clinique de phase I / II mais les premiers résultats publiés dans la revue Science indiquent qu’il serait 27,5 fois plus puissant contre le SRAS-CoV-2 in vitro que le remdésivir, un antiviral ayant reçu en 2020 une autorisation d’utilisation d’urgence de la FDA (Agence américaine du médicament) pour le traitement de la COVID-19.

Une étude phase III bientôt lancée

Ce médicament a été mis au point par la société espagnole Pharmamar, qui affirme dans un communiqué que « les données et premiers résultats positifs de l’essai clinique suggèrent que la plitidepsine devrait être fortement envisagée pour des essais cliniques élargis pour le traitement du COVID-19. » Celle-ci fait savoir qu’elle est en pourparlers avec des organismes de réglementation pour démarrer des essais de phase III. La plitidepsine agit en bloquant la protéine eEF1A présente dans les cellules humaines et dont le SARS-CoV-2 se sert pour se reproduire et infecter d’autres cellules. Cette inhibition empêche sa reproduction à l’intérieur de la cellule, limitant sa propagation dans l’organisme.

L’étude réalisée in vitro et in vivo a également montré que le médicament conduit à une forte réduction de la réplication virale, entraînant une réduction de 99% de la charge virale dans les poumons des souris traitées avec la plitidepsine. Les chercheurs ont également testé in vitro la synergie entre la plitidepsine et le remdesivir, et les données montrent que la plitidepsine a un effet additif avec le remdésivir, ce qui en ferait un candidat médicament potentiel à envisager pour une thérapie combinée. Sachant cependant qu’en France le HCSP considère que, « après analyse des données de la littérature disponible au 31 mai 2020 sur l’efficacité et la sécurité d’emploi du remdésivir pour le traitement des patients atteints de Covid-19, qu’elles sont insuffisantes pour estimer un rapport bénéfice/risque de ce traitement en fonction de la sévérité du Covid-19. »

« La plitidepsine est un inhibiteur extrêmement puissant du SRAS-CoV-2, mais sa force la plus importante est qu’elle cible une protéine hôte plutôt qu’une protéine virale », explique le Pr Kris White, de la Icahn School of Medicine at Mount Sinai. « Cela signifie que si la plitidepsine réussit dans le traitement du COVID-19, le virus ne pourra pas gagner en résistance contre ce médicament par mutation, ce qui est une préoccupation majeure avec la propagation des variants britannique et sud-africain.» Une autre étude doit le confirmer, mais si le SRAS-CoV-2 et ses variants utilisent la même « voie d’infection », cela signifie qu’ils pourraient être sensibles aux mêmes molécules inhibant cette interaction virus-hôte. La société pharmaceutique espagnole avait d’abord isolé cette molécule (sous le nom commercial « Aplidin ») à partir d’un organisme marin connu sous le nom de « Aplidium albicans. »

Source SANTE MAGAZINE.

Nouveau médicament contre Alzheimer : « C’est un réel espoir » mais le professeur Amouyel attend des « études complémentaires »…

L’agence américaine des médicaments autorise ce lundi un nouveau médicament contre la maladie d’Alzheimer, l’Aduhelm.

« C’est un réel espoir » pour le professeur Philippe Amouyel, directeur général de la Fondation Alzheime.

Mais il reste prudent et  attend des « études complémentaires.

L'agence américaine des médicaments autorise ce lundi 7 juin un nouveau médicament contre la maladie d'Alzheimer. (PHOTOPQR/L'ALSACE/MAXPPP)

 

L’autorisation ce lundi 7 juin par l’Agence américaine des médicaments d’un nouveau traitement contre la maladie d’Alzheimer « est un réel espoir », se réjouit Philippe Amouyel, directeur général de la Fondation Alzheimer et professeur de santé publique au CHU de Lille.

Il précise néanmoins qu’il y a des conditions à cette autorisation de mise sur le marché : « Le régulateur américain a demandé que le laboratoire réalise une nouvelle étude pour montrer que le médicament améliore également les fonctions cognitives des patients. Si ce n’est pas confirmé, il pourrait être retiré. »

franceinfo :  Est-ce que ce médicament est un réel espoir ?  

Philippe Amouyel : C’est un réel espoir parce que ça montre que dans le monde de l’Alzheimer, il y a des recherches, il y a des médicaments en test et certains d’entre eux finissent par avoir une autorisation de mise sur le marché, mais il faut le préciser, sous conditions. Ce médicament diminue les plaques amyloïdes, une des lésions que l’on trouve dans la maladie d’Alzheimer. Il aurait des effets sur les symptômes cliniques, mais les informations apportées ne sont pas suffisantes. Le régulateur américain a demandé que le laboratoire réalise une nouvelle étude clinique pour montrer qu’il améliore également les fonctions cognitives des patients ou qu’au moins il en diminue le déclin.

Pourquoi le régulateur américain prend-il le risque d’autoriser ce nouveau médicament ?

Le lien existe entre cette fameuse protéine amyloïde, contre laquelle lutte ce médicament, et la survenue de cette maladie d’Alzheimer. Maintenant, la causalité quant à la suppression de l’amyloïde sur les symptômes cliniques va demander encore quelques essais supplémentaires. Aujourd’hui, ce médicament a été testé dans trois études. Deux montrent clairement une amélioration de 23% du déclin cognitif. L’autre étude est beaucoup moins nette. C’est cette ambiguïté qui génère une demande d’études complémentaires à l’issue desquelles, si c’est confirmé, le médicament aura son autorisation permanente. Sinon, il pourrait être retiré.

Les Français pourront-ils avoir accès à ce nouveau traitement ?

Il faut quand même savoir que ce nouveau traitement n’est pas indiqué chez tous les patients atteints d’Alzheimer. Il montre un effet chez les personnes qui ont des troubles légers des fonctions cognitives ou qui ont la maladie à son tout début. Pour que les Français y aient accès, ça va dépendre de l’Agence européenne du médicament. Je pense que la décision de la régulation américaine risque d’accélérer les procédures. C’est probablement une question de semaines ou de mois. Mais moi, je suis favorable à ce que l’on démontre d’abord que ce médicament a bien une activité clinique. Ce qui prendrait peut-être plutôt quelques mois ou d’années d’essais.

Source FRANCE INFO.

Diabète de type 2 : bientôt une pilule d’insuline pour remplacer la piqûre…

L’administration sous-cutanée traditionnelle d’insuline pour les patients diabétiques pourrait être bientôt remplacée par un traitement oral qui libère la dose d’insuline nécessaire, sans surdosage, tout en évitant la destruction par les acides gastriques.

 

Diabète de type 2 : bientôt une pilule d'insuline pour remplacer la piqûre

 

Une prochaine révolution pour les patients atteints de diabète ? Depuis le 11 janvier 1922, date de la première injection d’insuline sur l’Homme, cette technique d’administration sous-cutanée est utilisée par les patients diabétiques pour maintenir leur niveau de glycémie à des valeurs normales. Depuis plusieurs années, les chercheurs tentent de trouver une alternative à cette méthode contraignante des piqûres quotidiennes. Des scientifiques de l’université de New-York à Abu Dhabi semblent avoir trouvé une pilule efficace qui parvient à éviter la destruction par les acides gastriques, longtemps point de blocage à la conception d’un traitement oral. Ils ont présenté leurs résultats le 6 avril dans la revue scientifique Chemical Science.

Éviter les retards de traitement

L’objectif premier des chercheurs est de fournir un moyen moins rebutant pour les patients de traiter leur diabète. Une étude parue en novembre 2017 dans la revue Diabetic Medicine a estimé que près d’un tiers des patients (30%) retardent le traitement par insuline à cause des craintes concernant l’auto-injection. “Notre technologie a le potentiel de permettre l’administration orale d’insuline d’une manière plus sûre, plus efficace et plus conviviale pour les patients, en allégeant le fardeau du traitement qui se limite à l’administration intraveineuse ou sous-cutanée”, se réjouit Ali Trabolsi, auteur principal de l’étude.

Les nanomatériaux, la solution miracle

La difficulté dans la conception d’une pilule d’insuline est de faire en sorte qu’elle soit protégée pour pouvoir être administrée là où c’est nécessaire. D’autres projets de traitement par voie orale ont été développés ces dernières années mais aucun n’est parvenu à être pleinement efficace. “Malgré les essais cliniques de plusieurs formulations d’insuline orales, un développement commercial suffisant n’a pas encore été réalisé”, confirme Ali Trabolsi.

Les chercheurs y sont parvenus en plaçant l’insuline entre des nanomatériaux résistants à l’acide gastrique mais sensibles au sucre. “Notre travail surmonte les barrières d’administration de l’insuline par voie orale en utilisant des nanoparticules de nCOF chargées d’insuline, qui confèrent une protection de l’insuline dans l’estomac, ainsi qu’une libération sensible au glucose, précise Farah Benyettou, chercheuse au Trabolsi Research Group de l’Université de New York à Abu Dhabi et autrice de l’étude.. Cette technologie répond rapidement à une élévation de la glycémie, mais s’arrêterait rapidement pour éviter une surdose d’insuline, et pour finir améliorera considérablement le bien-être des patients diabétiques dans le monde.

La pilule bientôt testée sur l’Homme

Ces nanomatériaux apparaissent d’autant plus efficaces qu’ils sont capables de contenir et de conditionner jusqu’à 65% de leur propre poids en insuline. Ces nanomatériaux parviennent à libérer la quantité suffisante d’insuline dont le corps a besoin et éviter d’éventuels surdosages.

Cette pilule, pour l’instant uniquement testée sur des rats, doit confirmer son efficacité chez l’Homme. Les chercheurs ont déjà annoncé travailler à affiner la chimie de leur système en explorant et en testant différents types de nanoparticules.

Source POURQUOI DOCTEUR.

Nanisme : un nouveau médicament testé sur une jeune Française…

La molécule utilisée a été découverte par des chercheurs de l’hôpital Necker. Elle pourrait permettre à la jeune fille de gagner dix à vingt centimètres.

Nanisme : un nouveau médicament testé sur une jeune Française

 

C’est un espoir pour une famille et des milliers d’autres. Mardi 30 mars, Amandine, neuf ans, atteinte d’achondroplasie, une forme de nanisme, a démarré l’essai d’un nouveau médicament. L’infigratinib est initialement utilisé dans le traitement du cancer de la vessie, mais une équipe de scientifique de l’hôpital Necker a découvert son intérêt dans la prise en charge de cette anomalie.

Plus de vingt ans de recherches

En 1994, Dr Laurence Legeai-Mallet et son équipe ont découvert le gène responsable de l’achondroplasie. Elle est liée à une mutation du gène FGFR3, celui-ci fabrique alors la protéine FGFR3 en excès. Cette dernière est présente dans les cellules des os et du cartilage, et lorsqu’elle est produite en trop grande quantité, elle dérègle la croissance osseuse et l’ossification. Au sein de l’Institut Imagine, situé sur le campus de l’hôpital Necker, l’équipe « n’a cessé d’explorer les mécanismes dérégulés par l’altération de ce gène et de mettre au point des modèles cellulaires et animaux pour tester des molécules et développer de nouvelles options thérapeutiques« , précise un communiqué.

Un médicament prometteur

Il aura fallu vingt ans pour trouver un traitement potentiel. En 2016, Dr Laurence Legeai-Mallet publie les résultas concluants d’un essai mené avec l’infigratinib. « Cette molécule réduit la phosphorylation de FGFR3, responsable de son hyperactivité, et corrige la croissance anormale dans nos modèles animaux, explique la scientifique. Nous avons montré qu’une faible dose, injectée par voie sous-cutanée, est capable de pénétrer dans la plaque de croissance de ces modèles et d’en modifier l’organisation. » Un brevet a été déposé en France, mais c’est un laboratoire américain qui développe le médicament.

Une première administration en Australie

En juillet 2020, un jeune Australien a démarré l’utilisation de ce traitement. En France, Amandine, neuf ans, est la première personne a en bénéficier. Elle devra prendre quotidiennement sept cachets pendant au moins deux ans. Ils pourraient permettre d’empêcher l’apparition de complications comme les troubles ORL ou les problèmes orthopédiques ou de dos. Aussi, la fillette pourrait mesurer 10 à 20 cm de plus, que la moyenne des femmes atteintes du même trouble. Généralement, elles mesurent 1,24 m à l’âge adulte. « La seule (chance) donnée à Amandine de grandir, confie sa mère Valérie au Parisien. Elle n’est pas miraculeuse, elle n’annulera pas la maladie, mais elle l’aidera : chaque centimètre gagné est une victoire. » Le traitement doit prochainement être testé sur un petit garçon en France. Si ces différents essais sont concluants, des adultes pourraient aussi en bénéficier. En France, 2 400 personnes souffrent d’achondroplasie.

Source POURQUOI DOCTEUR.

Coronavirus : L’OMS recommande « de ne pas utiliser » l’ivermectine…

EPIDEMIEL’ivermectine est un antiparasitaire courant.

Coronavirus : L’OMS recommande « de ne pas utiliser » l’ivermectine

 

A l’exception d’essais cliniques, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a recommandé, ce mercredi, « de ne pas utiliser l’ivermectine » pour les patients atteints du coronavirus, les données des études cliniques n’ayant pas fourni de résultats probants sur son efficacité, selon les experts.

L’ivermectine est un antiparasitaire couramment utilisé qui fait l’objet d’une intense campagne de promotion sur les réseaux sociaux.

Déconseillée par les Etats-Unis

« Notre recommandation est de ne pas utiliser l’ivermectine pour des patients atteints du Covid-19. Ceci s’applique quel que soit le niveau de gravité ou de durée des symptômes », a expliqué Janet Diaz, responsable de l’équipe clinique chargée de la riposte au Covid-19 au sein de l’agence onusienne. Elle a souligné que la seule exception à cette recommandation, qui se base sur l’état actuel des recherches, concernait les essais cliniques.

Les experts de l’OMS ont tiré leurs conclusions à partir d’un total de 16 essais cliniques aléatoires comportant 2.400 participants, mais une partie de ces essais comparent l’ivermectine à d’autres médicaments. Le nombre d’études permettant de comparer l’ivermectine à un placebo « est beaucoup plus restreint », a expliqué le docteur Bram Rochwerg, chercheur à l’université de McMaster au Canada et membre du panel de l’OMS chargé de l’évaluation. La docteure Diaz, comme le docteur Rochwerg, ont indiqué que ces recommandations étaient « vivantes » et seront mises à jour si de nouvelles recherches devaient infirmer ou permettre de compléter l’état actuel des connaissances.

La recommandation de l’OMS – la première concernant l’ivermectine – arrive dans le sillage de celle de l’Agence européenne des médicaments (EMA) qui, comme l’OMS, ne recommande pas son usage si ce n’est pour des essais cliniques. Son homologue américaine, la FDA, déconseille l’ivermectine sur son site Internet car les données manquent pour justifier son utilisation.

Ivermectine rock star

La recommandation de l’OMS devrait provoquer scepticisme et colère parmi les nombreux défenseurs de ce médicament à usage vétérinaire et humain, utilisé contre des parasites, comme la gale, la cécité des rivières (onchocercose) ou encore les poux. L’engouement vient notamment d’une étude australienne publiée au printemps 2020 qui a observé une efficacité in vitro, c’est-à-dire en laboratoire, de l’ivermectine sur le Sars-CoV-2, le virus qui donne le Covid-19.

Peu chère, déjà utilisée dans certains pays, par exemple en Amérique latine, l’ivermectine partage des points communs avec l’hydroxychloroquine, défendu bec et ongles par certains médecins et personnalités politiques, bien que son efficacité n’ait pas été prouvée et qu’un vaste essai clinique ait même conclu à l’absence d’effets.

Bien souvent, pour l’ivermectine comme pour l’hydroxycholoroquine, on retrouve la même rhétorique aux relents complotistes, selon laquelle ces médicaments seraient volontairement ignorés par les autorités parce que non rentables pour l’industrie pharmaceutique. Depuis fin mars 2021, le médicament fait l’objet d’une campagne massive de promotion sur les réseaux sociaux, relayée sur le mot-clé #BeBraveWHO (#soyezcourageuxOMS), pour demander à l’Organisation mondiale de la Santé d’autoriser la molécule contre le Covid.

Pas de médicament anodin

Les partisans de l’ivermectine, à l’instar de ceux de l’hydroxychloroquine, avancent souvent le fait qu’il est déjà largement utilisé dans le monde entier, même si c’est pour des indications totalement différentes, et qu’il n’y a donc rien à craindre. Le docteur Rochwerg souligne que « les doses et les régimes qui ont été utilisés dans les traitements de gens atteints par le Covid ne sont pas les mêmes que ceux utilisés pour d’autres indications et par conséquent, même si c’est un médicament relativement sûr, il y a toujours un potentiel qu’il soit dangereux » dans ces conditions.

Et, pour lui, vient s’ajouter le fait qu’utiliser un médicament dont l’efficacité n’est pas prouvée « est une diversion de l’attention et des moyens » par rapport à ce qui marche. « Par conséquent, en l’absence de preuve d’efficacité, du moins sur la base des données que nous avons, le groupe de développement des recommandations a jugé que ces autres facteurs l’emportaient sur des bénéfices potentiels incertains ».

Source 20 MINUTES.

Julien Courbet: «Le gaspillage des médicaments en pharmacie est scandaleux et révoltant»…

L’animateur a présenté dans «Capital» une enquête édifiante sur les pratiques des pharmaciens en matière d’approvisionnement de stock.

Julien Courbet: «Le gaspillage des médicaments en pharmacie est scandaleux et révoltant»

 

LE FIGARO. – Le nouveau numéro de «Capital» est consacré au gaspillage. Que vont apprendre les téléspectateurs?
Julien COURBET. – Ils vont découvrir que des médicaments, à 6000 euros la boîte pour soigner le cancer, sont détruits alors qu’ils ont encore une durée de vie de trois mois. C’est valable pour quasiment tous les médicaments et les produits en parapharmacie. C’est aberrant. Quand vous allez chez le médecin et que vous vous rendez à la pharmacie, en général, c’est pour vous soigner dans l’immédiat.

Pour quelles raisons les pharmaciens ont-ils recours à ces pratiques?
Pour l’industrie pharmaceutique, les clients n’aiment pas acheter des produits qui n’ont que trois mois de vie. On peut se poser la question. Pour ma part, quand j’achète un shampoing, trois plus tard, je l’ai terminé. Pareil pour le dentifrice si je me lave régulièrement les dents.

On s’aperçoit aussi qu’il y a des politiques commerciales terribles qui obligent les pharmaciens à détruire des produits neufs juste parce qu’il y a un nouveau packaging qui arrive sur le marché. Et si le pharmacien commence à offrir les produits à ses clients, il met la clé sous la porte. Donc il les détruit. C’est vraiment scandaleux et révoltant. La seule et unique solution serait une loi qui interdise la destruction de médicaments. Les pharmaciens s’en débarrasseraient auprès des associations qui n’attendent que cela. En contrepartie, pourquoi pas leur accorder une prime de défiscalisation.

Avez-vous interpellé des personnalités politiques sur la question?
J’attends désespérément une réponse d’Olivier Véran [ministre de la Santé, NDR]. Nous l’avons invité à venir sur le plateau. Mais nous attendons toujours. Il est alerté en tout cas.

Vous vous questionnez aussi sur Amazon et l’impact environnemental de chaque livraison…
Je m’en veux un peu. Pendant le confinement, avec mon épouse et ma famille, on commandait beaucoup de matériel informatique sur la plateforme. Et je ne m’étais pas rendu compte mais un simple câble informatique est livré dans une boîte à chaussure. On croit faire attention à l’environnement en commandant mais c’est exactement le contraire. Des camionnettes de livraison partent à vide! Il y a seulement deux petits cartons à l’intérieur. Tout ça pourquoi? Parce que c’est une course, celui qui livrera le premier a gagné. D’un côté, on nous encourage à faire du covoiturage, et de l’autre, à commander sur Internet avec un camion entier qui livre rien que pour vous. On marche sur la tête. J’espère que numéro éveillera les consciences.

«Je n’ai pas été pistonné pour le vaccin contre le Covid-19»

Julien Courbet

Ce numéro a-t-il fait changer vos habitudes en matière de consommation?
Pendant le premier confinement, j’ai redécouvert les petits commerçants que j’avais zappés de ma vie. Maintenant, je préfère acheter ce qu’il me manque à la boutique du coin. On a un service extraordinaire. La nouvelle génération prend ces problématiques très à cœur. J’ai des enfants qui ont 20 et 19 ans et leur préoccupation, que je n’avais pas du tout à leur âge, est l’écologie, la lutte contre le plastique, le gaspillage etc. Quand ma fille voit une canette dans la rue, elle s’arrête et la jette dans une poubelle. Elle a demandé à sa mère de ne plus acheter de bouteilles en plastique aussi. De mon côté, je ne prends plus de voiture dans Paris, j’ai mon scooter ou le vélo électrique. On essaye de faire ce qu’on peut à notre petit niveau.

Déjà trois saisons que vous travaillez dans le groupe M6. Comment vous y sentez-vous?
Je marche sur l’eau en ce moment, je fais tout ce que j’ai rêvé de faire. Avec une tranquillité… M6 nous fait confiance. La formule télé et radio de «Ça peut vous arriver» est une réussite totale alors que c’était loin d’être gagné. Ce sont trois heures de direct non-stop où je ne m’arrête jamais. Pendant les trois coupures publicité de RTL à chaque heure, je dois meubler à la télé, un vrai numéro d’équilibriste. J’adore présenter «Capital» mais, je suis un animateur avant tout et il me manquait l’adrénaline du direct. Que j’ai retrouvée aujourd’hui.

Comment faites-vous pour garder votre sang-froid face à des interlocuteurs parfois violents? L’un de vos envoyés spéciaux a été agressé et vous avez été insulté
C’est la bouteille. Ça fait trente ans que j’ai le droit à tout. Sur TF1, c’était déjà le cas. Un jour, pendant un prime devant 7 millions de personnes, un type qui ne savait pas répondre à nos demandes m’avait lancé des horreurs comme: «Est-ce que les gens savent que vous allez dans des boîtes à partouze?». Et je restais calme, en le laissant débiter. À un moment donné, il ne savait plus quoi dire et je pouvais le relancer sur l’objet de mon appel. Les seules fois où je m’énerve c’est quand les gens attaquent le témoin sur autre chose que le dossier. La couleur de la peau, la façon de vivre, etc.

Vous vous êtes fait récemment fait vacciner contre le Covid-19. Pour quelles raisons? Vous avez seulement 56 ans…
Exactement et inutile de vous dire que les réseaux sociaux se sont empressés de me le rappeler. Je n’ai absolument pas été pistonné. J’ai un généraliste qui m’a un jour téléphoné pour me dire que ses patients ne venaient pas se faire vacciner, surtout après la publicité sur AstraZeneca. Il lui restait trois injections et j’avais dix minutes pour venir sinon il jetait les doses. Je suis venu immédiatement. J’ai été un peu secoué le premier soir, je me suis senti un peu fiévreux mais, le lendemain, je gambadais comme un lapin !

Source LE FIGARO.

Vente de médicaments en ligne : les pharmaciens autorisés à faire leur publicité sur Google…

Le Conseil d’État a enjoint au ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran, d’«abroger» l’arrêté leur interdisant d’avoir recours au référencement payant pour la vente de leurs produits en ligne.

Le ministère de la Santé a jusqu'au 17 mars pour appliquer la décision du Conseil d'État concernant la vente en ligne de médicaments par les pharmacies.

 

C’est une grande nouvelle pour les pharmacies. Désormais, elles pourront avoir recours à un référencement payant pour faire la publicité de leurs produits vendus en ligne. Cette autorisation fait suite à une décision du Conseil d’État du 17 mars dernier, relevée par Les Échos et qui enjoint «au ministre des Solidarités et de la Santé (Olivier Véran, NDLR) d’abroger» l’arrêté qui «interdit la recherche de référencement dans des moteurs de recherche ou des comparateurs de prix contre rémunération» pour les «sites internet de commerce électronique de médicaments». Cette abrogation doit se faire dans un délai de deux mois, soit jusqu’au 17 mai.

Pour justifier sa décision, le Conseil d’État explique notamment que l’interdiction ne permettait pas d’atteindre «l’objectif de lutte contre la surconsommation de médicaments et contre le mésusage de ces derniers, invoqué par le ministre» puisque «les clients français peuvent accéder aux sites localisés dans un autre État membre de l’Union européenne qui ne sont pas soumis à la même interdiction». Pour l’institution, cette particularité française créait un désavantage pour les pharmacies françaises face à des sites localisés ailleurs dans l’Union européenne, «lesquels bénéficient ainsi d’une visibilité plus forte susceptible de leur permettre de concentrer une part accrue des ventes de médicaments». Enfin, le Conseil d’État rejette également l’argument selon lequel autoriser le recours au référencement payant nuirait à la relation entre le pharmacien et son patient. En effet, en l’interdisant, la France rend plus facile l’accès et l’achat à «des médicaments auprès de sites qui ne sont pas soumis aux garanties déontologiques applicables aux pharmaciens installés en France».

Une vente bien encadrée

Seuls les médicaments délivrés sans ordonnance sont autorisés à la vente en ligne et les sites Internet vendant ces médicaments doivent obligatoirement s’appuyer sur une pharmacie ayant pignon sur rue en France. Le gérant de l’officine qui souhaite créer un site d’e-commerce doit en demander l’autorisation au directeur de l’Agence régionale de santé (ARS).

D’autres règles encadrent la vente de médicaments en ligne, autorisée depuis 2012. Les produits doivent notamment être présentés «de façon objective, claire et non trompeuse». Il est également imposé au pharmacien de proposer des prix plus bas que dans son officine (auquel s’ajoutent néanmoins les frais de livraison).

Source LE FIGARO.