Des chiens détectent le taux de glycémie d’enfants diabétiques…

L’association drômoise Acadia met en lien des chiens capables de détecter la glycémie avec des enfants diabétiques.

C’est une première en France. Actuellement deux chiens sont intégrés à des familles françaises, ils seront bientôt cinq. 

Les éducateurs canins vérifient d'abord que les chiens sont capables de vivre avec un enfant avant de lui apprendre à détecter la glycémie.

Deux chiens formés par l’association Acadia sont déjà intégrés dans des familles en France. Trois autres familles vont bientôt pouvoir accueillir un chien. Ils sont actuellement en formation. « Pendant 6 à 8 mois, le chien vit chez un éducateur canin. Durant cette période, il va apprendre à détecter un taux de glycémie anormal« , précise Bastien, éducateur canin pour l’association Acadia.

Les chiens s’entraînent sur des échantillons de sueur et de salive fournis par Théovic, le fils des fondateurs d’Acadia, lui-même enfant diabétique. Ces échantillons ont été prélevés lors d’une hypoglycémie et d’une hyperglycémie. Entraîné, le chien peut sentir si le taux est bas ou élevé et donne un coup de museau à la personne concernée. Si la personne ne réagit pas, il appuie sur un bouton déclenchant une alarme. Cette dernière est placée dans la chambre des parents.

Des chiens sociables

« Il faut que le chien soit sociable et réactif. Il ne doit pas montrer de signe d’agressivité ou de stress. Il doit être capable de vivre dans une famille et de s’y consacrer« , ajoute Bastien. Avant d’être formé à détecter la glycémie, l’animal passe des tests comportementaux.

Et inversement la famille doit être prête à vivre nuit et jour avec l’animal. Pour que la surveillance soit efficace, le chien doit dormir dans la chambre de l’enfant voire dans son lit. « oCertaines familles ont retiré leur demande auprès de l’assciation lorsqu’elles ont su que c’était un investissement très important d’intégrer ce chien dans leur famille« , raconte Laure éducatrice canin.

Medley, le chien d’assistance d’un jeune diabétique mosellan interdit d’avion… !

Medley, un caniche royal devait prendre l’avion, avec son maître, Hugo un jeune diabétique de 16 ans habitant à Folkling près de Forbach.

Mais deux compagnies aériennes ont refusé d’embarquer le chien d’assistance, pourtant Hugo a besoin de son compagnon 24 heures sur 24.

Medley, un caniche d'assistance pour malades diabétiques / © France 3 Lorraine

Hugo, un  jeune diabétique habitant Folkling près de Forbach en Moselle, avait prévu de prendre l’avion pour aller en vacances, mais deux compagnies aériennes lui ont refusé d’embarquer son chien d’assistance, un caniche royal.

Hugo et Medley sont inséparables

Le jeune garçon souffre de diabète de type 1, il a été un des premiers malades français à avoir un chien d’assistance capable de détecter les crises d’hypo et d’hyperglycémie. Depuis quelques mois son chien Medley ne le quitte plus, 24 heures sur 24. Les chiens d’assistance pour personnes diabétiques sont bien moins connus que les chiens d’aveugles. Résultat l’accès de Medley a tout simplement été refusé par 2 compagnies aériennes Luxair et Volotéa.

La famille d’Hugo avait prévu d’aller au Portugal, puis au Puy du Fou. Même si les compagnies étaient différentes, et si les chiens d’assistance sont normalement autorisés à bord, la famille s’est vu refuser l’embarquement de Medley.
Motifs invoqués :

  • Pour Luxair : seul les chiens guides d’aveugles sont autorisés à prendre l’avion.
  • Pour Volotéa : nous acceptons uniquement les chiens guides d’aveugles, et les chiens accompagnant les sourds et malentendants.

Le chien d’Hugo n’a pas les mêmes droits qu’un chien guide d’aveugle, pourtant il bénéficie d’une carte de chien d’assistance.

« Medley n’est pas un chien de compagnie, c’est l’assistant de mon fils rappelle le papa d’Hugo. »

Une situation scandaleuse

« Si un chien d’aveugle peut prendre l’avion, pourquoi un chien d’assistance ne peut pas, c’est incompréhensible déclare Hugo du haut de ses 16 ans. »

« Je suis très en colère, nous voulons que Hugo soit autonome, il a bientôt 16 ans, si on a pris un chien d’assistance c’est pour accompagner Hugo tous les jours de sa vie, mais tout est compliqué, il est temps d’accepter que les chiens d’assistance puissent aller partout, Medley est indispensable à Hugo en cas de crise. »

Un chien d’assistance n’est pas un chien de compagnie

« Les gens ne font pas la différence entre un chien de compagnie et un chien d’assistance, déclare Paul Charles, le président de Canidéa, la confédération nationale des organisations de chiens d’aide à la personne. »

Qu’est-ce qu’un chien d’assistance ?

« Un chien d’assistance, c’est un chien qui a été éduqué, qui est là pour aider son maître pour anticiper ses crises, ce n’est pas un chien de compagnie. »

Dans le cas d’Hugo, le chien Medley peut lui sauver la vie 24h sur 24 rappelle Paul Charles.

Le chien peut aider un malade à devenir plus autonome. C’est un lien incomparable. Plus qu’un soutien moral, ce chien aide une personne au quotidien.

Hugo a besoin de Medley 24 heures sur 24

Medley est un chien précieux pour Hugo, ce caniche royal détecte grâce à son flaire les taux anormaux de sucre dans le sang de son maître.
Medley est un des premiers chiens d’assistance pour diabétique en France, alors qu’il en existe déjà à l’étranger.
Avant même la survenue de la crise glycémique, Medley est capable de prévenir son maître en lui donnant de petits coups de museau.
Le chien peut aussi  « d’actionner un bouton d’urgence installé dans sa chambre ou encore de réveiller les parents si l’enfant semble ne pas réagir ».
Les diabétiques sont particulièrement vulnérables et peuvent tomber dans des comas diabétiques à tout moment.

Une campagne nationale d’information sera lancée très prochainement, afin que tous les chiens d’assistance soit reconnus quelque soit le handicap de leur maître.

Source FR3.

 

Comment équilibrer son diabète ?

Si la diététique et  l’activité physique restent fondamentales dans la prise en charge d’un diabète de type 2, certains patients ont besoin de médicaments. Quand faut-il traiter avec la metformine ? avec des sulfamides ? Quand recourir à l’insuline ? Réponses d’expert

Comment équilibrer son diabète ?

Deux fois sur trois, le diabète de type  2 est découvert fortuitement, lors d’une prise de sang. C’est une maladie qui évolue en silence. Mais, en l’absence de traitement, elle peut mener à des complications (cardiovasculaires, rénales, ophtalmiques…) très graves. Le diagnostic de diabète est posé lorsque la glycémie (le taux de sucre dans le sang) est supérieure à jeun à 1,26 g/l, lors de deux analyses consécutives.

Améliorer son hygiène de vie

L’annonce du diagnostic n’entraîne pas immédiatement une médication, sauf si les résultats sont très élevés. Dans la plupart des cas, le médecin propose d’abord au patient d’améliorer son hygiène de vie. Une diététique adaptée (limiter les produits sucrés, privilégier les aliments à index glycémique bas, éviter le surpoids…) et une activité physique (au moins trente minutes par jour) ont un effet réel sur la glycémie. «  Tout le monde devrait avoir ce mode de vie. Les quatre cinquièmes des diabétiques de type 2 prennent un traitement. Ce serait beaucoup moins s’ils suivaient ces recommandations  », observe le Pr Jean-Jacques Altman,
diabétologue.

La metformine en traitement de première intention

Si, après trois à six mois, ces efforts ne suffisent pas, il faut envisager un traitement oral. La mesure de l’hémoglobine glyquée donne le signal. «  Lorsqu’en début de maladie, le résultat est supérieur à 6,5 ou 7 % selon les patients, on commence la metformine, à doses progressives, deux fois par jour et de préférence en fin de repas », explique le Pr  Bernard Bauduceau, de la Société francophone du diabète.

La metformine est utilisée depuis plus de cinquante ans. Elle est très bon marché, avec peu d’effets indésirables. Elle entraîne parfois des désagréments digestifs mais, en général, de manière transitoire. «  Elle peut faire baisser l’hémoglobine glyquée d’un à deux points, sans risque d’hypoglycémie  », précise le Pr  Altman. Cependant, le diabète est une maladie évolutive. Au fil du temps, les cellules du pancréas qui fabriquent l’insuline continuent à se détériorer, rendant les médicaments moins efficaces. À terme, il faudra augmenter les doses de metformine (jusqu’à 3 g par jour) ou adopter une bithérapie.

Parfois trois médicaments sur l’ordonnance d’un diabétique

En plus de la metformine, la plupart des patients prendront un médicament de la famille des sulfamides, qui stimulent la sécrétion d’insuline. «  Les sulfamides, médicaments anciens et pas chers, sont recommandés par la Haute Autorité de santé. Mais ils présentent un risque d’hypoglycémie et favorisent la prise de poids », dit le Pr  Bauduceau.

Par ailleurs, certains patients doivent surveiller leur glycémie par automesure, en prélevant une goutte de sang au bout du doigt. La Société francophone du diabète devrait proposer de remplacer les sulfamides par les gliptines, molécules plus récentes, mieux adaptées aux personnes âgées, cardiaques ou à risque d’hypoglycémie ; mais plus coûteuses.

Si la bithérapie ne suffit pas, il est possible d’ajouter un troisième médicament sur l’ordonnance : une gliptine en plus de la metformine et des sulfamides. Depuis quelques années, il existe une autre voie : compléter la metformine par un analogue du GLP-1 que le patient s’injecte (quotidiennement ou une fois par semaine). «  Ces produits sont deux fois et demie plus chers qu’une gliptine, mais ils diminuent le risque cardiovasculaire et la mortalité, sans risque d’hypoglycémie ni prise de poids  », remarque le Pr  Bauduceau. «  Les analogues du GLP-1 retardent le recours à l’insuline d’un à deux ans  », précise de son côté le Pr Altman.

L’insuline, un passage délicat…

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Source SANTE MAGAZINE.