Une colonie de vacances pour les enfants diabétiques à Gouville-sur-Mer…

Depuis 25 ans, grâce à l’Aide aux jeunes diabétiques (AJD), des enfants atteints de diabète peuvent passer leurs vacances en colonie au manoir Saint-Marcouf de Gouville-sur-Mer.

Au programme : des jeux, des visites et des conseils thérapeutiques.

Une colonie de vacances pour les enfants diabétiques à Gouville-sur-Mer. Avant chaque repas, les enfants doivent faire un test de glycémie et calculer leur dose d'insuline à injecter

Gouville-sur-Mer, France

Dans la salle de jeu, au manoir Saint-Marcouf de Gouville-sur-Mer, une partie des 56 enfants en colonie écoute attentivement Julie. « Je vais vous montrer une carte. Et vous allez me dire si pour vous, ça représente le diabète« . Sur la carte, un dragon et face à lui, un personnage qui tient une épée. Des mains se lèvent. « Oui, parce que même s’il a une petite épée, il n’a pas peur face au dragon« , explique une des enfants.

Ils ont entre six et douze ans. Ils ont tous un point commun : ces enfants sont atteints de diabète de type 1. Pendant deux semaines, ils vont passer des vacances comme les autres enfants. Des jeux, des sorties comme au Raptor Park de Lingreville. Ce qui frappe le plus, c’est leur maturité. A l’image d’Anna, 9 ans. « C’est le pancréas, il s’est arrêté, on ne sait pas vraiment pourquoi. Alors, on doit le remplacer avec l’insuline. Au début, c’est un peu compliqué, mais tu t’habitues vite. Trois jours, une piqûre, trois jours, une piqûre, et ainsi de suite« , explique la petite fille. « Leur maturité s’explique par le fait qu’ils sont responsabilisés depuis des mois parfois des années, à avoir des gestes de soins au quotidien, à faire attention à ce qu’ils font…« , explique le docteur Pauline Girard, médecin responsable.

Des tests avant chaque repas

Le séjour qui peut aller d’une à trois semaines allie amusement et suivi médicalisé. « Le fait de se retrouver entre jeunes est important car certains enfants ont l’impression d’être un peu seul face à la maladie. _Se rencontrer, ça leur permet de se dire qu’ils ne sont pas seuls_, et ça leur fait du bien. Le diabète devient moins une contrainte car tout le monde fait les mêmes gestes« , explique le docteur Girard.

Midi approche. Avant d’aller manger, passage par l’infirmerie. Chacun son tour, chaque enfant fait un test de glycémie, un dextro. Le résultat est noté dans un cahier. Puis, place au choix du menu. Sur un tableau, les différents aliments, avec ce qu’il contient en glucides. Melon, ratatouille, pâtes… Tout est calculé pour la troisième étape : l’injection d’insuline.

Neuf sites en France

« _Ils nous apprennent autant qu’on leur apprend_. On est impressionnés par tout ce qu’ils sont capables de faire« , commente Julie, animatrice au centre.

A Gouville-sur-Mer, il y a quatre séjours de deux semaines proposés entre fin juin et fin août. Il y a aussi des séjours particuliers (neuf à dix jours) en avril et novembre, avec un accueil des parents également. La sécurité sociale prend en partie le coût de l’accueil en colonie : pour deux semaines par exemple, il reste un peu plus de 250 euros à la charge des parents. Chaque été, l’Aide aux jeunes diabétiques accueille environ un millier de jeunes (3 à 17 ans) de partout en France sur ses neuf sites.

Source FRANCE BLEU.

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