Alençon. Orienté en milieu « ordinaire » de travail malgré son handicap, sa situation pourra être réexaminée…

Le tribunal administratif de Caen a donné raison à un habitant d’Alençon, travailleur handicapé qui avait été orienté en milieu « ordinaire » de travail plutôt qu’en Esat.

Le tribunal administratif de Caen a examiné la situation d'un habitant d'Alençon, handicapé, envoyé en milieu de travail ordinaire

 

Le tribunal administratif de Caen a donné raison, lundi 12 avril 2021, à un habitant d’Alençon, travailleur handicapé qui avait été orienté en milieu « ordinaire » de travail plutôt qu’en Etablissement et service d’aide par le travail (Esat).

La commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) de l’Orne a un mois pour réexaminer sa situation.

Le requérant déclarait s’être vu reconnaître la qualité de travailleur handicapé depuis 2015. Il soutenait que son handicap ne lui permettait pas de trouver un emploi en milieu ordinaire de travail, vers lequel la commission des droits l’avait orienté pour une période comprise entre 2017 et 2022.

Nouvel examen de son handicap

Une mise en demeure avait été adressée en septembre 2019, par le greffe du tribunal, à la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) de l’Orne, qui en avait accusé réception en novembre 2020. Cette dernière n’avait produit aucun mémoire en défense avant la clôture de l’instruction de ce litige.

« Ainsi, elle est réputée avoir acquiescé aux faits exposés dans la requête », ont déduit les juges, selon qui l’administration se devait de produire l’ensemble du dossier de l’intéressé, permettant d’apprécier sa demande d’orientation professionnelle. Ce qu’elle n’a pas fait.

L’homme était ainsi en droit de réclamer « l’annulation de la décision attaquée par laquelle la CDAPH de l’Orne l’a orienté en milieu ordinaire de travail ».

Faute d’avoir pu consulter ce dossier justement, le tribunal n’était pas en capacité de se prononcer sur sa situation actuelle.

Les juges ont ainsi renvoyé le requérant devant la CDAPH de l’Orne pour un nouvel examen de son handicap et une nouvelle évaluation de ses possibilités d’accès à un emploi.

Source L’ORNE HEBDO.

 

Covid-19 : la crise sanitaire a désorienté les publics handicapés…

À l’image de ce qu’ont vécu les personnes suivies par l’Adapei du Doubs, la crise sanitaire que le pays traverse depuis un an n’a pas été facile à vivre pour les personnes en situation de handicap.

Un public qui manque toujours de considération et de visibilité.

Covid-19 : la crise sanitaire a désorienté les publics handicapés

 

« Cette crise sanitaire nous a rappelé que l’inclusion des handicapées dans la société était loin d’être acquise. » Responsable de l’Atlas, une structure bisontine de l’Adapei 25 (association départementale de parents et d’amis de personnes handicapées mentales) qui s’occupe du temps libre de personnes handicapées intellectuelles, Romaric Vieille n’a pu que constater le mal-être et les difficultés de ces gens qu’ils côtoient au quotidien.

Covid-19 : la crise sanitaire a désorienté les publics handicapés

Au service L’Atlas, à Besançon, les personnes handicapées suivies par l’Adapei peuvent venir se ressourcer. Une structure indispensable pour maintenir du lien social, alors que certains travailleurs en Esat ont perdu leur activité professionnelle pendant la crise sanitaire. Photo ER /Ludovic LAUDE 

« La plupart des personnes que nous suivons, qui sont assez autonomes, ont mal vécu le premier confinement. Du jour au lendemain, leur vie sociale, s’est quasi arrêtée. Et ces personnes ont manqué d’informations claires et accessibles. »

Privés de travail

Exemple avec les attestations de sortie, que raconte Marilyne Jeannier, 42 ans, mère de famille bisontine suivie par l’Adapei : « L’an dernier, nous avons dû faire des attestations faciles à lire et à comprendre car celle de l’État n’était pas compréhensible pour de nombreuses personnes handicapées. » Souhaitant agir, Marilyne Jeannier a créé l’association « Droits devant 25 » en juin dernier, juste après le premier confinement.

Olivier Piard, un Bisontin de 55 ans, l’a aidée. Travaillant en Esat (établissement de service d’aide par le travail), lui aussi n’a pas bien vécu le confinement : « Ne pas aller au boulot pendant trois mois, ç’a été très dur », confirme ce Bisontin qui travaille en sous-traitance industrielle pour l’Adapei 25.

Il fallait maintenir un lien

« Certaines personnes suivies à l’Adapei vivent seules et pour eux, le travail en Esat représente un véritable lien social », enchaîne Thierry Del’Hozanne. Le directeur du pôle travail et insertion professionnelle de l’Adapei précise que les travailleurs handicapés qui œuvrent dans les Esat peuvent être des déficients intellectuels, ou des personnes ayant développé des troubles psychiques.

Lors de la fermeture des Esat, les structures accompagnantes ont mis en place des organisations pour maintenir le lien avec les travailleurs, mais aussi pour assurer la continuité de l’activité.Illustration à l’Adapei, les écoles étant fermées, la production de repas par la cuisine centrale de l’association est soudainement passée de 6 000 à 400 repas par jour.

Covid-19 : la crise sanitaire a désorienté les publics handicapés

L’Adapei 25 accueille 867 enfants et adolescents dans le Doubs. En tout, elle suit 3 600 personnes handicapées, polyhandicapés, autistes. Photo ER /Ludovic LAUDE

Un personnel obligé de s’adapter

« Malgré les difficultés, on a pu compter sur la capacité d’adaptation de nos personnels », ajoute Thierry Del’Hozanne. « Pour appeler le plus souvent possible nos bénéficiaires qui pouvaient souffrir d’une forme d’isolement, mais aussi afin de changer d’emploi au pied levé. »

Preuve que tous les employés de l’Adapei ont dû s’adapter : « Un jour, pendant le premier confinement, seuls 36 de nos 210 salariés bisontins occupaient leur poste d’origine », explique Thierry Del’Hozanne.

Inclusion

Des efforts ont été faits, mais les professionnels sont toujours unanimes : la prise en charge du handicap et de la déficience intellectuelle en France n’est pas assez développée.

Le directeur général de l’Adapei cite l’exemple de la vaccination  : « Les handicapés, notamment ceux que nous hébergeons, n’ont pas eu le même traitement que les résidents d’Ehpad qui ont bénéficié d’une campagne de vaccination », explique Franck Aigubelle. « Le parcours pour se faire vacciner est beaucoup plus dur pour les publics que nous aidons. Ce qui n’est pas juste au regard de leur handicap. »

Et Romaric Vieille de conclure sur la notion d’inclusion, si chère aux défenseurs de la prise en charge de la déficience mentale : « L’inclusion c’est très bien, mais pour y parvenir, il faut absolument que la société s’adapte aux personnes en situation de handicap. » Et pas l’inverse.

Doubs – Publics handicapés dans le Doubs : quelques repères

Un poulailler qui a fait mieux que résister

L’Adapei 25 est financée par le Département, l’agence régionale de santé (ARS) mais aussi par ses activités de production. Ses Esat proposent de la sous-traitance industrielle, des activités de blanchisserie, de préparation et livraison de repas et même de l’agroalimentaire. Si la plupart de ces activités ont vu leur chiffre d’affaires baisser durant le premier confinement, d’autres secteurs ont fait mieux que résister. C’est le cas du poulailler de Pelousey. « Certains clients ont eu des problèmes d’approvisionnement et ont été contents de nous acheter nos volailles produites localement », explique-t-il. « Notre activité a augmenté de 20 % en 2020. La difficulté a été de maintenir l’activité de l’abattoir en l’absence des 23 personnes handicapées qui le font tourner en temps normal, mais qui n’étaient pas là durant le premier confinement. »

Des masques produits à l’Esat de Pontarlier

C’est une nouveauté de 2021 : l’Esat de Pontarlier de l’Adapei produit des masques chirurgicaux. Le pôle enfance-adolescence en commande 150 000 par mois.

Fin de prises en charge

Durant cette période de crise sanitaire dure à vivre pour certains travailleurs d’Esat, il est arrivé que les troubles psychiques prennent le dessus. « Nous avons enregistré cinq arrêts de prise en charge en un an », regrette Thierry Del’Hozanne. Autant de personnes qui n’ont pas été en mesure de reprendre leur activité professionnelle après les différents arrêts d’activité liés à la crise de la Covid.

160 adultes handicapés suivis pendant le confinement

Dans la région de Besançon, l’Adapei fait travailler 350 personnes en Esat. Dès le 17 mars, les Esat ont fermé. Mais les services de l’association ont assuré un suivi par téléphone, ou à domicile, pour 160 personnes.

Des personnels éprouvés

« La crise sanitaire a été éprouvante pour les personnels qui ont beaucoup travaillé, et dont les emplois n’ont pas été valorisés comme ils le souhaitaient », résume Franck Aigubelle. Le directeur de l’Adapei 25 fait référence au mouvement du médico-social privé pour obtenir notamment les augmentations de salaires qui ont été accordées aux soignants de l’hôpital public , dans le cadre du Ségur de la Santé. Des revalorisations qu’ils n’ont pas obtenues.

Source EST REPUBLICAIN.

Gap : abattu pour une place de parking handicapé…

Un homme en fauteuil roulant a tué par arme à feu son voisin d’immeuble ce midi à Gap.

C’est un conflit pour une place de parking réservée aux personnes en situation de handicap qui serait à l’origine du drame.

Le tireur a abattu la victime en bas de leur immeuble

 

Il n’y a qu’une seule place de parking réservée aux personnes en situation de handicap en bas de cet immeuble de huit étages. Et c’est semble-t-il cette situation qui a conduit au drame ce midi à Gap, entre deux habitants.

D’un côté, un homme en fauteuil roulant d’une soixantaine d’années, « on lui ouvrait la porte, il nous parlait, nous disait de rester sage » confie un adolescent qui habite l’immeuble d’en face. De l’autre, un père de quatre enfants qui vivait là en famille, connu et apprécié dans ce quartier sans histoire proche du centre-ville. D’après un voisin, il avait lui aussi une reconnaissance de handicap qui lui permettait de se garer sur cette fameuse place, la mieux située, juste en face de la porte de l’immeuble. Mais ce n’était pas l’avis de son voisin en fauteuil.

Il l’attend au rez-de chaussée, armé

Le conflit couvait depuis longtemps, et c’est dans la matinée de samedi qu’il vire au tragique. Plusieurs habitants parlent d’une première agression du père de famille, vers 8h30, on évoque des menaces et un couteau. Sous le choc, il aurait décidé de se rendre à l’hôpital, accompagné de son fils. Mais son voisin veut en découdre, et il l’attend au rez-de-chaussée de l’immeuble, armé. Des coups de feu sont tirés. Le père de famille est tué.

P. habite au premier étage et raconte alors comment des membres de la famille, affolés par les tirs, commencent à descendre en hurlant vers la scène de crime.

« Je les ai faits rentrer chez moi, pour éviter un autre drame. Ensuite j’ai appelé la police. »

Un habitant de l’immeuble

Le tireur retranché dans son appartement

Le tireur est rentré chez lui quand cinq hommes de la Brigade Anti-Criminalité de Gap arrivent devant son appartement. Le Raid est en route pour intervenir, mais après quelques minutes de dialogue à travers la porte, les policiers haut-alpins parviennent à l’interpeller, sans heurt.

Le parquet de Gap a ouvert une enquête judiciaire pour assassinat, confiée à la Brigade de sûreté urbaine du commissariat de Gap (BSU). La préméditation a en effet été retenue par le parquet en raison du différend qui serait survenu le matin. Pour le procureur de la République de Gap, Florent Crouhy, l’hypothèse d’un handicap dont aurait pu souffrir la victime reste à vérifier.

De nombreux habitants se sont rassemblés pour comprendre ce qui avait pu provoquer un tel drame

« Je suis choqué » répète un habitant du quartier « j’y croyais pas ». Ils sont nombreux à s’être rassemblés devant l’immeuble, avec tous la même question : « Pour une place de parking, comment c’est possible? ». Derrière les véhicules de police, la voiture de la victime est toujours garée, sur cette place.

Source FR3.

Un Tour de France en tandem jusqu’à Pluvigner pour APF Paralysés de France…

Un Tour de France en tandem, plus facile à deux sur un vélo à votre avis ?

Le tandem Titouan Ewann

 

Ewann Le Nen et Titouan Bouché ont le coeur sur la main, un coeur de sportif. Ils ‘entrainent actuellement pour préparer leur « presque » Tour de France en tandem pour la bonne cause. Première question posée dans cet entretien : un Tour de France en tandem, plus facile à deux sur un vélo à votre avis ? Réponse de Titouan.

Le tandem Titouan Ewann

Début Juin, le duo Titouan-Awenn partiront pour rouler sur 2000 km en trois semaines. Au départ de Dijon, ils passeront par Lyon, Nice, Montpellier, Bordeaux puis la côte Atlantique avant l’arrivée à la maison à Pluvigner.

Le Tour de France en Tandem

C’est 100 km que Titouan et Ewann rouleront en moyenne par jour. Mais qui pédale en vrai sur le tandem ? A cette question posée avec le sourire, Titouan répond « les deux forcément ». Ils ont l’habitude d’épreuves réalisée à deux. Le défi, ils connaissent. La remorque qu’ils tracteront pour vivre en autonomie devrait peser une vingtaine de kilos.

A l'entrainement hors tandem

L’entrainement, ils en ont déjà dans les jambes. Des études de sport à Rennes pour Ewann, tout comme pour Titouan en fac de sports jusqu’à décembre dernier.

Les défis sportifs de Titouan et Ewann

Pour chaque étape, ils espèrent découvrir la France sous un autre angle. En vélo, il y a plus de proximité. L’équipage va faire causer avec les gens ou faire réagir sur les routes sur leur page Facebook.

Ils demanderont le gîte sur la route. Leur moteur ? C’est de rouler pour APF France Handicap.

APF France Handicap

La campagne de financement participatif bat son plein jusqu’à mi-juin.

Source FRANCE BLEU.

Toulouse: Harry Potter, grands classiques de Disney… Comment les livres sont transposés en braille…

GAGEURE A Toulouse, une association transpose et fabrique des livres en braille.

Sans oublier les enfants.

Pour preuve les deux monuments en cours de transcription, la saga Harry Potter et les grands classiques de Disney.

Toulouse: Harry Potter, grands classiques de Disney… Comment les livres sont transposés en braille

 

  • Donner à toucher les livres qu’on ne peut pas voir. C’est la mission que s’est donnée une association toulousaine.
  • Le Centre de traduction et d’édition en braille transpose et fabrique les livres en braille. Eclectique, il sait se mettre à la page et a pris le virage de la littérature jeunesse.
  • En ce moment, il s’attaque à la Saga Harry Potter et aux grands classiques de Disney.

Il faut bien plus qu’une baguette magique pour mettre l’univers d’Harry Potter et des princesses de Disney à la portée d’enfants aveugles ou d’adolescents malvoyants. Mais à Toulouse, le Centre de transcription et d’édition en braille (CTEB) a trouvé la formule grâce aux « rats de bibliothèque » pas du tout poussiéreux de son comité de lecture et à l’enthousiasme de ses deux jeunes transcriptrices en braille, et pas traductrices car « le braille n’est pas une langue, c’est un code ».

Cette association transpose les livres « noirs », autrement dit imprimés, les fabrique, les vend, les envoie aux lecteurs puis, le cas échéant, récupère les gros tomes aux pages blanches et embossées pour alimenter son fonds de seconde main. « Avec nos 1.700 références, nous voulons rendre accessible l’information et la culture aux non-voyants », résume Denis Guérin, le chargé de communication du CTEB.

Flair et renouvellement

Le centre est déjà connu dans sa niche pour flairer les lauréats des grands prix littéraires, de sorte qu’il a pu sortir la version braille de L’Anomalie en quinze jours. Il sait se mettre à la page, alterner une trilogie de Maxime Chattam avec des manuels de développement personnel, ou des « récits de vie », importants pour un lectorat en demande de « résilience ». Et surtout il n’a pas raté le virage du regain de la littérature jeunesse. Avec, en cette année confinée, deux défis. L’un, bien entamé, est la transposition de la saga du sorcier de Poudlard. L’autre en est à son début et consiste à saisir l’occasion des 100 ans du géant Disney pour s’attaquer à ses grands classiques, de Peter Pan à Bambi, sans oublier aucune princesse. Avec, en guise de nouveauté technique, l’insertion d’une illustration à toucher par histoire.

« Cette série de contes nous paraît importante pour les enfants aveugles et leurs parents peut-être nostalgiques », explique Frédérique Allessandri. A 28 ans, cette diplômée en littérature, fan absolue de Harry Potter et tombée dans la transcription « un peu par hasard », se régale.  « Je lis toute la journée et en plus je me sens utile », dit celle qui avec sa jeune collègue, Céline, a insisté par goût pour se lancer dans les Disney.

Fichiers et encodage

Pas une sinécure. Car il a fallu trouver des rééditions des contes de moins de dix ans. C’est à cette condition que la Bibliothèque nationale de France (BNF) envoie – gratuitement grâce à un agrément – les fichiers texte au CTEB. Pour travailler, Frédérique et Céline gardent toujours le livre, le « vrai », sous les yeux. « C’est notre contribution aux droits d’auteur », glisse la lectrice invétérée. « Nous encodons le texte en braille abrégé intégral pour que les dialogues, les paragraphes, les noms propres soient bien trasncrits », détaille-t-elle. Ensuite, un logiciel spécialisé peaufine l’ensemble et le fichier informatiquel est envoyé à l’atelier.

Les Arsène Lupin et les Jules Vernes sont dans les tuyaux. Avec pour le CTEB la même fébrilité, les mêmes incertitudes, que dans les maisons d’édition classiques. « Quand on regarde les ventes, on a parfois de surprises, bonnes ou moins bonnes », plaisante la transcriptrice.

Source 20 MINUTES.

« De l’ombre à la lumière » : Le film choc avec Michaël Jérémiasz qui retrace 150 ans d’histoire du sport et du handicap…

L’ancien champion de tennis-fauteuil prépare un film sur les liens qui unissent le sport et la reconnaissance des personnes handicapées à travers le monde.

« De l'ombre à la lumière » : Le film choc avec Michaël Jérémiasz qui retrace 150 ans d'histoire du sport et du handicap

 

  • Chaque jeudi, dans sa rubrique « hors-terrain », « 20 Minutes » explore de nouveaux espaces d’expression du sport, inattendus, insolites, astucieux ou en plein essor.
  • L’ancien champion de tennis-fauteuil Michaël Jérémiasz et le réalisateur Philippe Fontana préparent actuellement un film intitulé « De l’ombre à la lumière ».
  • Les deux amis veulent montrer à quel point le sport a permis de faire avancer la cause du handicap partout dans le monde depuis plus de 150 ans.

Monter un projet audiovisuel d’envergure relève souvent du parcours du combattant. Ça, l’ancien athlète handisport Michaël Jérémiasz et son ami et réalisateur Philippe Fontana le savent mieux que quiconque. Encore plus quand il s’agit de vendre un sujet sur le handicap, que les plus cyniques du milieu qualifieront de « peu bankable ».

Alors, pour mener à bien leur ambition, celle, dixit le multiple médaillé paralympique en tennis-fauteuil, de faire « des films engagés, des films à impact, des films qui parlent de minorités opprimées et dont on ne parle pas, peu ou mal », ils ont décidé de prendre les choses en main et de créer leur propre boîte de production. Baptisée « Les Gros Films », elle a vu le jour en 2019.

Ainsi, après s’être fait la main sur des mini-métrages traitant de diverses manières des personnes en situation de handicap, les deux amis se sont lancés dans une aventure d’une envergure qui n’a d’équivalent que leur ambition : marquer un tournant dans la question de l’acceptation des personnes handicapées dans nos sociétés en racontant 150 ans d’histoire du handicap par le prisme du sport. Le docu, intitulé « De l’ombre à la lumière », devrait voir le jour d’ici la fin de l’année 2021.

Le sport comme outil d’insertion pour les personnes handicapées

« On va aller à la rencontre d’hommes et de femmes qui se sont battus pour leur droit, pour l’accès à une salle de sport, à un club, à une vie sportive et donc sociale et qui, par leurs combats, ont réussi à ouvrir des portes pour le plus grand nombre », présente Jérémiasz. Des premiers Jeux pour les sourds en 1924 aux premiers Jeux paralympiques de 1960 à Rome en passant par le succès d’audience des Jeux de Londres en 2012, nos deux amis veulent emmener le public à découvrir comment l’histoire du sport et du handicap sont intimement liées.

Pour se faire, en plus du soutien financier de Canal +, de la Fédération française du sport adapté et l’Agence nationale du sport, les deux compères ont lancé une campagne de crownfunding qui a permis de récolter pas moins de 150.000 euros. « On voulait créer une sorte de communauté d’esprit et d’intérêts avec des gens qui ont envie de faire avancer les choses et de bousculer le regard de la société sur la question du handicap », décortique Philippe Fontana. « Le but était de mobiliser au-delà du cercle des personnes handicapées. Ça a très bien marché, c’est une véritable fierté », se félicite quant à lui Michaël Jérémiasz.

Michaël Jérémiasz était le porte-drapeau de l'équipe de France aux Jeux Paralympiques de Rio, en 2016.

 

« Il y a 150 ans, nous étions des bêtes de foire »

Pourquoi traiter la question par le prisme du sport ? Parce qu’ils se sont rendu compte que le sport avait permis de faire avancer la cause du handicap partout dans le monde et de normaliser la perception qu’ont les gens des personnes handicapées. « A titre personnel, le sport m’a permis de me rendre compte que j’étais capable de réaliser des choses, d’être heureux, de découvrir mes propres limites et pas celle que la société m’a imposées », témoigne Jérémiasz. Il mesure d’ailleurs le chemin parcouru depuis un siècle et demi : « Il y a 150 ans, nous, les handicapés, étions des bêtes de foire. Il y a des récits historiques qui retracent les conditions de vie des personnes handicapées à cette époque-là. Elles étaient perçues comme des abominations divines ».

Il faudra attendre les débuts de l’ère industrielle et les guerres de la fin du 19e siècle et du 20e siècle, avec leur lot de mutilés, de gueules cassées et d’accidentés du travail, pour que la société cesse enfin de cacher celles et ceux que jusque-là elle ne voulait pas voir. « C’est le début de l’Etat-providence qui commence à jouer son rôle. On va commencer à considérer et accompagner les personnes que la société a rendues infirmes et le sport va vite embrayer », dit le réalisateur. « La vie que j’ai pu avoir ces 15-20 dernières années en tant que sportif, puis de sportif de haut niveau, c’est grâce à ces personnes-là qui se sont battues pour la condition des handicapés dans le monde », applaudit Jérémiasz.

Les Jeux paralympiques de 2016 et le carton d’audience

Pour Philippe Fontana, « le sport devient un outil de communication pour apparaître aux yeux de tous ». Le point d’orgue étant sans conteste les Jeux Paralympiques de Londres en 2012 qui, selon Michaël Jérémiasz, « ont révolutionné le paralympisme ».

« L’idée de notre film, détaille-t-il, c’est aussi de chercher à comprendre pourquoi un tel succès. Qu’est-ce qui a fait qu’il y a eu des records d’audience sur Channel 4, des stades pleins, qu’est-ce qui fait qu’aujourd’hui on voit chaque jour à la télé des handicapés, du parasport de manière banale. Ça fait totalement partie de la société anglaise désormais et pour ça les Jeux ont été un formidable accélérateur. »

Les Jeux Paralympiques de Londres ont impulsé un profond changement dans la société britannique vis-à-vis de la question du handicap.

« On s’est rendu compte sur ces trois, quatre dernières décennies, que les Jeux paralympiques, quand ils sont diffusés à la télé, deviennent une fenêtre d’exposition du handicap et pas seulement du sport. J’ai la faiblesse de penser que ça influe petit à petit sur le public. Et le public c’est la société », pose le réalisateur. Les chiffres en attestent. Quand en 2016, à l’occasion des Jeux de Rio, France Télévision décide d’accorder une vraie place aux Jeux paralympiques sur ses antennes, le carton d’audience est au rendez-vous.

Les 700 heures de diffusion des Jeux pour valides ont rassemblé 40 millions de téléspectateurs quand les Jeux paralympiques attiraient de leur côté 13,6 millions de personnes pour seulement 100 heures de diffusion. CQFD. Comme le dit Fontana, « ça prouve bien que la société est prête à voir des corps différents du sien ». De son côté, et pour la première fois de son histoire, le CNOSF a annoncé mercredi que l’équipe de France ne ferait qu’une à l’occasion des prochains Jeux de Tokyo, sans distinction entre athlètes olympiques et paralympiques. Plus qu’un symbole, une manière de démontrer dans les faits « l’importance et la force de l’inclusion à travers cet outil magnifique qu’est le sport », selon Marie-Amélie Le Fur, la présidente du comité paralympique.

Paris attendu au tournant en 2024

A trois ans des Jeux de Paris, Jérémiasz et son acolyte espèrent que la France sera au rendez-vous de l’enjeu sociétal. « On a là une merveilleuse occasion de montrer que la société française est capable, pas parce qu’on l’a forcée mais qu’elle en a envie, de célébrer des athlètes paralympiques. Il faut se demander comment on peut se servir des Jeux Paralympiques de 2024 pour transformer la société française sur la question du handicap. Si on y parvient, on aura bien avancé. Et sinon on aura juste fait de beaux Jeux. Mais j’ai la sensation que l’humanité attend autre chose que de faire de beaux Jeux. Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour qu’on y arrive. »

A commencer par ce film, donc, qu’il espère pouvoir à terme projeter « dans toutes les écoles de la République ». « Notre documentaire a une vraie visée pédagogique, embraye le réalisateur, que la question du handicap a toujours intéressé. On veut sensibiliser les plus jeunes car c’est dans les écoles qu’on construit la société de demain. Mieux on connaît son passé, plus on a de chance d’appréhender son présent et d’envisager son futur. » « Je voudrais que ce film soit un tournant sur la question de l’acceptation et la normalisation du handicap, n’hésite pas à dire l’ancien athlète. On veut d’une certaine manière qu’il y ait un avant et un après. On veut apporter notre pierre à l’édifice. » Et avec eux les quelques 700 généreux donateurs qui ont aidé à financer ce film hors du commun.

Source 20 MINUTES.

Gourdon : les problèmes de vue des seniors passés à la loupe…

Une fois par trimestre, l’association d’Aide au maintien à domicile du Gourdonnais (AMDG) rencontrera la population pour des actions de prévention concernant les problèmes de vue liés au vieillissement.

La première rencontre sera ce samedi 17 avril à l’espace dédié aux associations, lors du marché alimentaire et de la foire, de 8 h 30 à 12 h 30.

Pierre Boudé, directeur de l’AMDG ; une action de prévention sera menée samedi avec l’Unadev.

Pierre Boudé, directeur de la structure, détaille cette première intervention et l’utilité de ces sorties dédiées au grand public.

« L’AMDG a signé une convention avec l’Union nationale des aveugles et déficients visuels (Unadev) qui met en œuvre des actions au quotidien, au plus près des personnes, pour favoriser leur autonomie, leur épanouissement et l’accès à une pleine citoyenneté. Des actions très proches de celles de l’AMDG qui se consacre au bien-être de ses aidé(e) s », estime Pierre Boudé.

« Il est certain que de nombreuses personnes bénéficiant des services de l’AMDG n’ont pour seule visite que celle des aides ménagères. Les salariées de l’AMDG ont donc reçu une formation qui leur permet de détecter les prémices d’une déficience visuelle, comme le glaucome et la cataracte, poursuit le directeur de l’AMDG. Mais qu’en est-il des proches ? Ce sera justement la finalité de ces rencontres : permettre aux familles ou aux proches de détecter par de simples observations ce genre de déficiences très handicapantes. »

Une personne sera reconnue déficiente visuelle dans la mesure où son handicap entraîne une modification de son comportement et une perte partielle d’autonomie dans les domaines de la lecture, l’écriture, les activités de la vie quotidienne, la communication, l’appréhension de l’espace et des déplacements, la poursuite d’une activité professionnelle.

Les actions de l’Unadev et de l’AMDG permettent aux personnes déficientes visuelles de bénéficier d’une aide financière pour des prestations d’auxiliaire de vie ou d’aide ménagère. La mission consiste à compenser le handicap visuel dans la vie quotidienne et à maintenir l’autonomie de la personne sur un projet de vie qui est élaboré de manière individualisée en fonction des besoins et capacités de la personne.

Source LA DEPÊCHE.

Ces jeunes footballeurs de l’Entente guérétoise entraînent des enfants en situation de handicap…

Huit jeunes de l’Entente sportive guérétoise mettent leurs crampons pour entraîner douze enfants en situation de handicap.

Le club de foot de Guéret a noué un partenariat avec l’IME de Grancher.

Un projet pour faire naître des vocations d’entraîneurs et permettre l’accès au foot pour tous.

Huit jeunes de l'Entente sportive guérétoise et douze jeunes de l'IME participent aux ateliers.

 

« Allez allez, avance un peu, ouais, but ! Un point pour ton équipe ! » Mercredi matin huit jeunes footballeurs creusois ont entraîné d’autres jeunes porteurs de handicap. Ils animent mercredi et jeudi des ateliers sportifs au stade Léo Lagrange à Guéret (Creuse) pour douze enfants qui ont des déficiences mentales. L’institut médico-éducatif de Grancher (IME) a noué un partenariat avec l’Entente sportive guérétoise.

C’est beau de les voir s’épanouir

L’objectif est triple : inciter les jeunes U16 du club à devenir entraîneurs, les sensibiliser au handicap, et développer l’inclusion par le sport. « On est dans notre rôle éducatif par rapport au projet du club, l’ouverture d’esprit et la solidarité, explique Vincent, éducateur des U16. On a aussi l’objectif de faire naître des vocations d’éducateurs pour nos jeunes. »

Imanol, jeune footballeur licencié au club, aimerait devenir préparateur physique : « J’envisage d’aller dans cette branche des personnes en difficulté. C’est beau de les voir s’épanouir dans notre passion qu’est le foot. Je pense qu’il faut plus de rencontres dans ce genre, c’est bénéfique pour tout le monde. »

Ouvrir le foot au monde du handicap

Le foot permet d’améliorer la motricité des enfants qui ont des déficiences mentales. « Il y a aussi l’aspect social, l’échange, l’écoute », note Fabien Aubrun, éducateur sportif à l’IME de Grancher. « C’est intéressant car nos jeunes accèdent à une pratique à laquelle ils n’ont pas accès d’habitude. » Jéréméy, 13 ans, a marqué plusieurs buts : « J’écoute les consignes et ce qu’il faut faire et tout »

Ces entraînements sont une sorte de test, la première étape d’une belle aventure espère Fabien Aubrun : « On aimerait consolider ce partenariat pour proposer à la rentrée prochaine ce genre de séances pour tous les groupes de l’IME, qui accompagne des jeunes jusqu’à 21 ans. » Une section sport adaptée football à l’Entente sportive guérétoise est envisagée pour rendre accessible la discipline au handicap.

Une prochaine rencontre est prévue pendant l’Euro de foot en juin. Si les conditions sanitaires le permettent, les jeunes de l’Entente sportive guérétoise veulent organiser des matchs avec les enfants de l’IME.

Source FRANCE BLEU.

« Être là et heureux » : le handicap n’empêche pas le bonheur, écrit le Breton Kévin Le Hégarat…

Kévin Le Hégarat, qui vit dans les Côtes-d’Armor, est atteint de myopathie de Duchenne.

Cela ne l’empêche pas d’être heureux et de trouver sa place dans la société. Une belle leçon de vie qu’il partage dans un livre.

Kévin Le Hégarat a publié « Être là et heureux », un livre plein d’espoir.

 

Kévin Le Hégarat a trente ans et vit à Pordic dans les Côtes-d’Armor. Une vie « normale » ? Une vie heureuse en tout cas. Kévin souffre pourtant d’un mal incurable et très handicapant : une myopathie de Duchenne.

Après avoir accusé le coup, ses parents, formidables, ont choisi d’éduquer leur fils en favorisant au maximum son autonomie. Au fil des années, alors que ses facultés motrices régressent, rien, ou presque, n’entame la volonté et le dynamisme de Kévin.

Bouleversant et plein d’espoir

Avec des mots simples, il raconte sa vie dans ce livre confession à la fois bouleversant et plein d’espoir. Lui qui rêvait de devenir journaliste, parce que, écrit-il, « chaque personne a une histoire à raconter et que nous avons tout à gagner à découvrir ces histoires », nous fait découvrir la sienne. Une histoire composée de petits miracles au quotidien, et d’engagements au service des autres résidents de son foyer.

« Être là et heureux » : le handicap n’empêche pas le bonheur, écrit le Breton Kévin Le Hégarat

Lucide, il avoue que sa maladie a « trop évolué ». « Je ne peux même plus lever le bras pour manger seul et il ne me reste plus que le pouce et l’index… » Il n’empêche, « cette joie de vivre que j’offre au regard d’autrui m’habite la plus grande partie du temps ».

Et de conclure : « Tout ce que j’espère, c’est avoir réussi à vous prouver que la maladie n’empêche ni d’être heureux, ni d’avoir son rôle à jouer et avoir réussi à vous donner envie de faire de même. »

Ce livre en apporte la preuve magistrale.

Source OUEST FRANCE.

« On n’est pas traités comme les autres, il faut sans arrêt se battre »: les personnes en situation de handicap sont-elles les oubliées de la vaccination?…

Alors que la campagne de vaccination des personnes en situation de handicap, considérées comme prioritaires, connaît des retards, le président d’une association pour handicapés, demande la vaccination des aidants et des familles.

Une vaccination qui permettrait de rompre les chaînes de transmission.

"On n'est pas traités comme les autres, il faut sans arrêt se battre": les personnes en situation de handicap sont-elles les oubliées de la vaccination?