Hausse des syndromes dépressifs en France : les femmes sont les plus touchées…

En mai 2020, 13,5% des personnes âgées de 15 ans ou plus vivant en France déclaraient des symptômes évocateurs d’un état dépressif. Cette proportion n’était que de 10,9% en 2019.

Hausse des syndromes dépressifs en France : les femmes sont les plus touchées

 

La DREES (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) publie deux études très complètes* mettant en exergue la hausse des syndromes dépressifs et des consultations pour ce motif en France depuis le début de la crise sanitaire.

Les jeunes et les femmes plus vulnérables

En mai 2020, 13,5 % des personnes âgées de 15 ans ou plus vivant en France déclarent des symptômes évocateurs d’un état dépressif, une proportion en hausse de 2,5 points par rapport à 2019. L’augmentation est plus marquée chez les femmes et les moins de 44 ans, et tout particulièrement chez les 15-24 ans. 22% des jeunes de cette tranche d’âge déclarent ainsi des problèmes de ce type en mai 2020, contre 10,1 % en 2019 et 4,2 % en 2014. « La proportion de jeunes présentant ce type de syndromes a donc plus que doublé en l’espace de 5 ans entre 2014 et 2019, puis à nouveau entre 2019 et mai 2020 », commentent les experts de la DREES.

72 % des médecins généralistes constatent également que les demandes de soins pour stress, troubles anxieux ou symptômes dépressifs sont plus fréquentes qu’à l’ordinaire, et 16 % que le nombre de ces consultations a augmenté de plus de 50 % par rapport à la fréquence antérieure à l’épidémie de Covid-19. La tendance, déjà observée lors de la première vague épidémique (55 % des médecins ont eu des demandes de soins liés à la santé mentale plus fréquentes durant le confinement du printemps 2020), s’accentue au fil du temps. « Ceci traduit peut-être la persistance, au-delà de la première période de confinement, d’une souffrance psychologique marquée dans la population générale du fait des conséquences sociales et économiques de la pandémie et des mesures mises en place pour l’endiguer », analysent les scientifiques.

Par ailleurs, les médecins exerçant dans les zones où l’intensité épidémique est élevée constatent également un peu plus souvent une hausse des demandes de soins pour stress, troubles anxieux ou dépressifs (77 % des médecins exerçant dans les départements les plus touchés sont concernés, contre 71 % pour les autres médecins).

Perte d’intérêt à faire les choses

Entre 2019 et mai 2020, quatre problèmes de santé mentale ont augmenté significativement dans la population générale :
– le fait d’être triste, déprimé ou désespéré ;
– la perte d’intérêt ou de plaisir à faire les choses ;
– les difficultés de concentration ;
– les difficultés liées au sommeil, qui concernent plus de la moitié des personnes interrogées.

Trois symptômes sont en recul :
– la fatigue et le manque d’énergie ;
– la mauvaise opinion de soi ;
– le fait de bouger ou de parler lentement ou, au contraire, d’être agité.

Par ailleurs, 21,7 % des parents interrogés déclarent que des difficultés liées au sommeil sont apparues ou ont augmenté depuis le début du confinement chez un de leur enfant de 3 à 17 ans.

Les syndromes dépressifs liés aux difficultés économiques

Les facteurs les plus fortement associés à l’état dépressif sont d’ordre économique. Les syndromes dépressifs frappent en effet un tiers des personnes en proie à une situation financière critique (qui « n’y arrivent pas sans faire de dettes »). Celles qui déclarent une situation financière « juste » ou « difficile » présentent également un sur-risque significatif de présenter un syndrome dépressif. Un état de santé dégradé et/ou la présence d’un handicap sont également des facteurs très associés à une symptomatologie dépressive, de même que les tensions ou violences conjugales.

Certaines caractéristiques individuelles associées à la détection d’un syndrome dépressif sont plus spécifiques à la période de pandémie. Ainsi, les personnes déclarant que leur situation financière s’est dégradée au cours du premier confinement (un quart des personnes de 15 ans ou plus) sont plus vulnérables, de même que les personnes ne disposant pas de jardin, de cour ou de balcon ou encore les personnes seules ou celles confinées en dehors de leur domicile habituel, chez leurs parents ou conjoint. Il existe également une forte corrélation entre l’état dépressif et la confiance accordée aux pouvoirs publics pour résoudre la crise, sans qu’il ne soit possible de déterminer le sens d’une éventuelle causalité. Par ailleurs, le fait de déclarer des symptômes évocateurs de la Covid-19 est fortement lié à la détection d’un syndrome dépressif.

*Une étude sur la santé mentale de la population française lors du premier confinement, qui analyse notamment l’évolution du syndrome dépressif dans la population générale et les différents facteurs de risque associés (DREES, Etudes & Résultats, 1185) ; Une étude sur l’activité des médecins généralistes en novembre et décembre 2020(DREES, Etudes & Résultats, 1186), qui montre une augmentation des demandes de soins liés aux questions de santé mentale.

Source POURQUOI DOCTEUR.

Essais thérapeutiques sauvages (ALZHEIMER – PARKINSON) : le professeur Fourtillan persiste, malgré sa mise en examen…

Révélé au grand public par le documentaire « Hold-up », le professeur Jean-Bernard Fourtillan a réalisé des essais thérapeutiques sauvages auprès de malades atteints de Parkinson ou d’Alzheimer.

Il a continué à lever des fonds pour ses recherches, en dépit de leur interdiction.

Le professeur Jean-Bernard Fourtillan, dans le documentaire controversé "Hold-up" (CAPTURE D'ÉCRAN / VIDÉO HOLD-UP)

 

Le professeur Fourtillan s’est fait remarquer pour avoir affirmé, dans le documentaire controversé Hold-up, que l’Institut Pasteur avait créé de toutes pièces le virus du Covid-19. Une affirmation qui a poussé l’Institut à déposer plainte pour diffamation. Mais Jean-Bernard Fourtillan, professeur honoraire de la faculté de médecine et de pharmacie de Poitiers, est aussi l’organisateur d’essais thérapeutiques illégaux auprès de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et de Parkinson.

Des essais cliniques en dehors de tout contrôle

De 2018 à 2019, dans une abbaye près de Poitiers, il a recruté 400 patients, souvent âgés. Il leur remettait un patch cutané contenant un supposé dérivé de la mélatonine. Une hormone, la Valentonine, dont il affirme qu’elle peut soigner les malades atteints des maladies d’Alzheimer et de Parkinson. Il dit avoir découvert cette hormone en 1994, après une « révélation divine ». Des prises de sang étaient réalisées à l’issue de ces tests, sans aucune autorisation de l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament).

Parmi les patients présents, se trouvait le professeur Henri Joyeux, connu notamment pour ses positions contre les vaccins. Lui et Jean-Bernard Fourtillan avaient travaillé ensemble 40 ans plus tôt. Le pharmacien le recontacte en 2015 et lui demande de l’aider à faire connaître ses travaux. Henri Joyeux accepte. Il croit aux recherches de son collègue et le fait savoir avec enthousiasme dans une vidéo qui circule alors beaucoup sur les réseaux sociaux : « C’est une véritable bombe scientifique que cette découverte », affirme Henri Joyeux. Ce soutien sera déterminant pour de nombreux patients que nous avons contactés, et qui contactent ensuite le professeur Fourtillan afin de participer à ses tests.

Extrait du mail du 2 septembre 2018. Liste des participants aux essais parmi lesquels Henri Joyeux et sa femme. (CAPTURE D'ÉCRAN / CELLULE INVESTIGATION RADIO FRANCE)

En septembre 2019, alertée, l’ANSM interdit les essais. La ministre de la santé, Agnès Buzyn, dénonce alors sur France Inter une « faute lourde ». La cellule investigation de Radio France a pu établir que le professeur Fourtillan a continué à lancer des appels aux dons pour financer de futurs essais.

De multiples appels aux dons

Dès le 8 octobre 2019, soit trois semaines après la décision de l’ANSM, il écrit à ses patients pour leur demander de lui verser des dons, et se montre optimiste : « Les LRAR [lettres recommandées avec accusé de réception] que j’ai envoyées à madame Agnès Buzyn, ministre de la Santé, et à monsieur Dominique Martin, directeur général de l’ANSM (…) constituent un contre-feu qui a porté ses fruits. » Il ajoute : « Nous avons calmé instantanément la tempête médiatique et retourné les choses à notre avantage. » Il promet que les patchs seront livrés « chaque mois » de « façon définitive (…) à partir du 15 octobre ». Il n’en sera rien.

Extrait du mail du 8 octobre 2019. Trois semaines après l’interdiction de ses patchs, M. Fourtillan en promet à ses patients. (CELLULE INVESTIGATION DE RADIO FRANCE)

Durant les mois qui suivent, ces appels aux dons se renouvellent régulièrement. Ils sont à verser à l’ordre du fonds de dotation Josefa Menendez, que le professeur Fourtillan a créé en 2015 pour financer ses essais. Ce dernier promet à ses patients que des patchs seront « distribués en pharmacie, et remboursés par la Sécurité sociale ». Certains lui versent de l’argent, dans l’espoir de s’en procurer.

Entre-temps, la justice travaille. Le 11 mars 2020, Jean-Bernard Fourtillan est mis en examen, notamment pour exercice illégal de la profession de pharmacien. Il a interdiction d’entrer en contact avec ses patients. Quatre jours plus tard cependant, il les sollicite, en violation de son contrôle judiciaire, par l’intermédiaire de sa femme, Marianne Fourtillan.

Celle-ci explique dans son mail du 15 mars 2020 : « Je vous contacte avec ma nouvelle adresse mail que vous devez utiliser dorénavant pour communiquer avec le fonds Josefa. » Elle insiste pour qu’ils envoient à nouveau des dons : « Le fonds Josefa a un besoin financier urgent pour les mois de mars et avril seulement. Le fonds vous demande de faire le maximum selon vos moyens. »

Les patients sont ensuite invités à faire un virement sur le nouveau compte bancaire que le professeur Fourtillan a ouvert au nom du fonds Josefa, au Crédit Agricole du Poitou.

Quand Jean-Bernard Fourtillan investit dans l’or

Le 19 mars 2020, en pleine crise du Covid-19, le professeur Fourtillan reprend sa plume et envoie un étrange mail à ses patients. « La pandémie du Coronavirus (…) va servir de prétexte aux banques mondiales pour opérer une réinitialisation monétaire, en ramenant la valeur des monnaies à l’étalon Or », affirme-t-il. Il en est certain, la valeur de l’or va grimper. « Depuis un an, poursuit-il, les banques centrales achètent tout l’or disponible, et [elles] vont (discrètement) dévaluer les devises dans le mois qui vient, en augmentant la valeur de l’or [de] 20 à 30. »

Il enjoint donc ses patients d’acheter ce métal précieux dès que possible. Et pour simplifier leurs démarches, il leur communique le nom de la plateforme en ligne sur laquelle il en achète : « Si vous voulez, je vous parraine. Mon pseudonyme chez ******* est ROTIBOLO ».

Le 22 mars 2020, un nouvel appel aux dons arrive dans la boîte mail des patients. L’ultime, promet Marianne Fourtillan : « Jean-Bernard vous demande de faire un seul et dernier don au fonds Josefa, le plus élevé possible. » La justification est cette fois : « Il est essentiel pour réussir à obtenir une ATU [autorisation temporaire d’utilisation] puis une AMM [autorisation de mise sur le marché] des patchs d’ici la fin juin, que le fonds Josefa puisse disposer de 3 ou 4 millions d’euros de trésorerie. »

Le 30 avril 2020, le professeur Fourtillan franchit un cap. Dans un mail rocambolesque, il avertit ses patients qu’il n’a plus d’argent pour régler 9 800 euros de factures impayées et leur demande de l’aide. Dans le même temps, il annonce qu’il a personnellement acheté plusieurs kilos d’or avec leurs dons. De l’or qu’il compte revendre au profit du fonds Josefa : « J’ai utilisé tous les dons versés au fonds Josefa à ce jour pour acheter de l’or physique, précise-t-il. J’ai pu acheter quatre kilos d’or [d’une valeur d’environ 200 000 euros]. Quand je vendrai cet or, j’injecterai le produit de la vente dans le fonds Josefa. »

Durant les mois qui suivent, le professeur Fourtillan se cache. Il refuse de se rendre aux convocations des juges qui envoient les forces de l’ordre pour l’arrêter en décembre 2020. Il est alors placé dans un hôpital psychiatrique du Gard à la demande d’un médecin, en raison de son état de santé. Il est libéré quelques jours plus tard.

« Nous étions soit trompés, soit endormis. »

Henri Joyeux

à la cellule investigation de Radio France

Jean-Bernard Fourtillan n’a pas donné suite à nos sollicitations. En revanche, le professeur Joyeux, qui avait initialement soutenu son ami avec force, insiste aujourd’hui pour dire qu’il n’a « jamais co-fondé le fonds Josefa avec le professeur Fourtillan ». Lorsqu’on lui demande s’il ne s’est pas douté que les essais auxquels il a participé en 2018 n’étaient pas légaux, il s’exclame : « Aujourd’hui, ça paraît évident : mais en fait pas du tout. Il m’avait demandé de l’accompagner auprès d’industriels importants pour la production de ses patchs, et il avait dirigé pendant des années des centres de recherches. Il connaissait la musique ! Donc, nous étions soit trompés, soit endormis. Nous étions dans la confiance de ces industriels et de lui-même. »

À propos de la découverte du professeur Fourtillan qu’il qualifiait de « bombe atomique » en 2015, le professeur Joyeux se montre aujourd’hui beaucoup plus réservé : « Jean-Bernard Fourtillan avait tendance à penser qu’avec [sa découverte], on allait guérir un tas de maladies, l’Alzheimer et le Parkinson, et tant d’autres. Et là-dessus, je n’étais absolument pas d’accord, car on n’avait pas de preuves. Je lui disais ‘Sur le sommeil, oui. Puisque tu l’as démontré sur l’animal, ça doit être présent chez l’humain, mais après, piano piano !' »

En attendant, l’instruction se poursuit. Henri Joyeux et Jean-Bernard Fourtillan sont mis en examen dans cette affaire. On devrait donc, sauf coup de théâtre, se diriger vers un procès. Quant aux patients, ils craignent, pour beaucoup, que cette affaire enterre des recherches qui leur avaient donné de l’espoir. Certains espèrent que d’autres scientifiques les poursuivront, mais cette fois-ci, en respectant les règles.

Source FRANCE INFO

Covid-19 : comment les résidents des Ehpad vont pouvoir « retrouver une vie sociale »…

Le gouvernement a annoncé un assouplissement des restrictions dans les Ehpad. Ce nouveau protocole sanitaire entre en vigueur dès le samedi 13 mars.

Covid-19 : comment les résidents des Ehpad vont pouvoir "retrouver une vie sociale" (FRANCOIS NASCIMBENI / AFP)

 

C’est une « première phase d’assouplissement ». La ministre chargée de l’Autonomie a annoncé, vendredi 12 mars, un allègement du protocole sanitaire mis en place dans les Ehpad pour lutter contre le Covid-19. « Les résidents vaccinés vont pouvoir retrouver une vie sociale », s’est félicitée Brigitte Bourguignon dans un entretien au Parisien.

Sorties avec ou sans période d’isolement, reprise des activités collectives, suppression des parois en plastique lors des visites… Franceinfo fait le point sur les nouvelles préconisations dans ces établissements.

Les sorties à nouveau possibles

Le nouveau protocole applicable dans les Ehpad permet aux résidents de sortir pour voir leurs proches, dès le samedi 13 mars. « Quel que soit leur statut vaccinal et immunitaire, [ils] doivent retrouver les mêmes droits que le reste de la population, comme la possibilité de voir leurs proches, à l’extérieur ou à l’intérieur de l’établissement », a expliqué Brigitte Bourguignon dans un communiqué.

Les résidents vaccinés (c’est-à-dire ceux qui ont reçu deux injections il y a plus de 15 jours) « pourront se rendre chez leurs proches, sans se faire tester avant et après et s’isoler sept jours dans leurs chambres », précise la ministre dans Le Parisien. Et de rappeler que « 87% [des résidents en Ehpad] ont reçu une première dose, 62% les deux et 50% bénéficient d’une couverture maximale ». 

Les personnes âgées non vaccinées seront elles aussi autorisées à sortir. Ces résidents devront toutefois respecter le précédent protocole : ils devront ainsi se faire tester et s’isoler durant sept jours à leur retour.

« Certains n’ont pas pu recevoir de doses parce qu’ils étaient souffrants au moment de la campagne ou parce qu’il y avait un cluster dans leur établissement. Ce n’est souvent pas volontaire, on ne peut donc pas introduire une discrimination, ce serait une double peine. »

Brigitte Bourguignon, ministre déléguée en charge de l’Autonomie

dans « Le Parisien »

Selon la ministre, c’est « la seule distinction » entre résidents vaccinés et non vaccinés. « Il est hors de question d’exclure [ces derniers] des activités dans les Ehpad. Il serait inhumain de dire : ‘Tu n’es pas vacciné, tu restes dans ta chambre' », ajoute Brigitte Bourguignon dans les colonnes du Parisien.

Les activités collectives « réautorisées »

Les conditions de vie et de visite à l’intérieur des Ehpad sont, elles aussi, assouplies. « Maintenant qu’elles sont protégées [par le vaccin], les personnes âgées veulent pouvoir toucher leurs enfants, les prendre dans les bras, leur parler sans barrière… Elles ont besoin de retrouver une vie plus normale et je vais les y aider ! » promet Brigitte Bourguignon. Les activités collectives seront à nouveau autorisées, tout comme les visites des familles dans les chambres.

« Beaucoup m’ont dit : ‘Ma mère, mon père est sourd, je suis obligé de hurler dans un salon’. Ils en souffrent beaucoup. Leur redonner ces moments d’intimité est primordial. »

Brigitte Bourguignon

dans « Le Parisien »

La ministre demande également la suppression des parois en Plexiglas, qui « posent problème, surtout aux personnes avec des troubles cognitifs qui ont besoin de toucher, d’avoir un contact humain pour se repérer ». Les seniors « ont perdu les repères de leur domicile, de leurs habitudes, de leurs voisins, alors si en plus elles doivent voir leur propre famille derrière un plastique, ce n’est pas possible », souligne Brigitte Bourguignon.

La situation réévaluée tous les 15 jours

Cet assouplissement n’est qu’une « première phase », prévient toutefois la ministre, alors que le Haut Conseil de la santé publique s’est opposé à un allègement des mesures dans les Ehpad. « On reste très prudent », assure-t-elle, ajoutant que « ces recommandations pourront être adaptées ». « Tous les quinze jours, nous ferons un bilan, avec les fédérations et les acteurs, pour savoir si [cet assouplissement] est perçu comme trop souple ou trop rigide, poursuit-elle. Certains établissements n’ont pas attendu pour alléger les règles mais il est important de leur donner un cadre. Certains le demandent, ils ont besoin d’être sécurisés. »

Chaque direction d’établissement doit élaborer ces mesures d’assouplissement, selon la situation épidémique locale et l’avancement de la campagne vaccinale, en lien avec l’Agence régionale de santé. Le ministère des Solidarités et de la Santé précise en outre à France Bleu que « les sorties dans la famille ne sont pas autorisées dans les zones où un confinement local est en vigueur sauf dérogations exceptionnelles ».

Les mesures sanitaires plus générales continueront évidemment de s’appliquer. Et le ministère de citer : « gestes barrières, isolement des cas contacts pendant 7 jours, isolement des cas confirmés pendant 10 jours, dépistage régulier des résidents et des professionnels ». Les visiteurs doivent présenter un test négatif de moins de 72 heures et les résidents devront se faire tester après une visite, ajoute France Bleu. Enfin, l’assouplissement des restrictions « doit être remis en cause dès la présence d’un cas confirmé au sein de l’établissement ».

Les soignants appelés à se faire vacciner

Dans Le Parisien, la ministre en charge de l’Autonomie relève « qu’il reste de gros efforts à faire » sur la vaccination des soignants. « Dans certains établissements, 50% des soignants sont vaccinés, dans d’autres, seulement 19%, ce n’est pas tolérable », regrette-t-elle, appelant ces professionnels à leur « responsabilité ».

« Si j’aime mieux inciter qu’obliger, la vaccination relève de l’acte citoyen que l’on doit presque aux personnes avec qui l’on vit. »

Brigitte Bourguignon, ministre déléguée en charge de l’Autonomie

dans « Le Parisien »

« C’est paradoxal, le personnel a parfois choisi de s’enfermer avec les résidents lors de la première vague par peur que le virus n’entre dans l’Ehpad et aujourd’hui, ils refusent le vaccin. Il y a de la peur, engendrée par les réseaux sociaux, et on préfère relever le moindre petit incident alors que 4 millions ont déjà reçu au moins une première dose, c’est incroyable », déplore-t-elle. Pour tenter de convaincre ces soignants, la ministre Brigitte Bourguignon compte sur les directions d’établissement chargées par l’exécutif de « persuader » et d’« expliquer ».

Source FRANCE INFO.

VIDEO. Handi Garde : deux frères grenoblois offrent une respiration sportive aux jeunes handicapés…

Marc et Robin Lamothe ont créé un service de garde autour du sport pour des personnes en situation de handicap.

Ils s’occupent principalement de jeunes qui n’ont pas la chance de bénéficier de structures d’accueil adaptées.

Avec eux, ils partagent des moments de joie et de dépassement de soi.

Marc et Robin Lamothe repoussent les limites du handicap pour les enfants et les adolescents dans la région grenobloise.

 

A les voir courir, sourires aux lèvres, derrière le fauteuil roulant de Gabriel, on ne sait pas qui de l’enfant ou de ses deux accompagnateurs est le plus heureux. Ce matin, Marc et Robin Lamothe s’occupent d’un petit garçon de 5 ans, atteint du syndrome d’Angelman. Cette maladie génétique rare le prive du langage, provoque des crises d’épilepsie et l’empêche de marcher. Pourtant « il a fait tout un tour de piste au stade Bachelard, soit 400 mètres » confie Marc « très fier de lui ».

Car depuis un an, Gabriel apprend à marcher trois fois par semaine entre les jambes du trentenaire. Et ses exploits ne s’arrêtent pas là… En février, Marc l’a même emmené skier, lui qui ne tient pas tout seul debout. « Extraordinaire » commentent Alexandre et Helena, les parents du petit garçon qui n’auraient jamais imaginé voir leur fils gagner autant en motricité.

Offrir des moments d’évasion et de sourire

« Quand on voit ça, c’est comme si on avait gagné au loto », nous confie Robin. Car si les deux frères jumeaux sont rémunérés via des chèques emploi service universel pour s’occuper d’une quarantaine de personnes sur la région grenobloise, ils ne font pas ça pour l’argent. « On voulait pallier le manque de structures et d’activités pour les enfants comme Gabriel », explique Marc. « C’est pour cela que l’on a créé Handi Garde« , « ça nous permet aussi de faire de notre passion un métier », ajoute Robin.

Les jumeaux ont un diplôme d’accompagnant éducatif et social. Ils ont tous deux travaillé dans l’univers médico-social avant de lancer ce service de garde. Marc était auxiliaire de vie scolaire, Robin aide à domicile. C’est lors de son service civique dans un centre pour schizophrènes qu’il a eu l’envie de travailler auprès de tous ceux qui sont en situation de handicap.

Repousser les limites

« On s’occupe beaucoup d’enfants déscolarisés, notamment de jeunes autistes. Faute de structures spécialisées, ils ne sortent pas beaucoup et leurs parents sont épuisés. Ils ont besoin de calme et la nature, ça les apaise ».

En matière d’activités, les deux frères, tous deux très sportifs, ne s’imposent aucune limite. Paddle, kayak, trek dans le désert en joëlette, ski, rando… Ils sont de tous les défis. Actuellement, ils entraînent un jeune atteint du syndrome Gilles de la Tourette pour le GR20, le sentier de grande randonnée de Corse. « Ces enfants sont comme les autres, ils sont capables de plein de choses, cela prend juste un peu plus de temps », explique Robin.

Besoin de véhicules adaptés

Pas facile de suivre le rythme de ces deux frères qui enchaînent balade en fauteuil sur les hauteurs de Saint-Martin-d’Uriage avec une séance de ski à Chamrousse avec d’autres jeunes. Le week-end, ils encadrent bénévolement des sorties en groupes pour ces enfants différents. Une vie à 100 km/heure, faite d’incessants allers-retours et de trajets quotidiens à travers tout le département de l’Isère.

Pour l’instant, chacun d’entre eux utilise sa voiture personnelle pour véhiculer les personnes dont ils s’occupent. « On n’a pas la place de ranger tout le matériel. On a les skis, les vélos, les fauteuils et ce n’est vraiment pas pratique. Malheureusement, les véhicules adaptés coûtent très très cher : 25 000 à 30 000 euros pour un véhicule d’occasion », regrette Marc. Ils ont donc lancé une cagnotte en ligne pour les aider à financer cet outil de travail.

Le soutien de l’Asparun

Cette année, l’association iséroise ASPARUN a également choisi de soutenir Handi Garde lors de sa course solidaire, ce week-end du 12 et 13 mars. Les bénéfices liés aux achats de dossards seront reversés à l’association des frères Lamothe, pour que plus d’enfants en difficulté puissent bénéficier de ces moments de joie et de légereté en montagne. « Quand on est dehors, on apprend plein de choses : la confiance en soi, la motricité, l’effort, le partage, le dépassement de soi, et c’est ce qu’on veut donner à tous ces jeunes, qui sont un peu exclus de la société », conclut Robin.

Robin et Marc Lamothe de Handigarde avec Gabriel, atteint du syndrome d'Angelman, à Villeneuve d'Uriage.

Source FR3.

Paris : le stationnement des personnes en situation de handicap facilité… Les informations pratiques…

L’adjoint écologiste à la circulation David Belliard déposait cet après-midi des flyers d’informations sur les véhicules des personnes à mobilité réduite.

 David Belliard (à gauche) accompagné de Jacques Gavalni (au centre) et d'Antoine Guillou. Les adjoints à la Mairie de Paris ont apposé des flyers d'informations sur les véhicules des personnes à mobilité réduite.

 

« Faciliter la vie quotidienne des personnes en situation de handicap », c’est ce que souhaite David Belliard, adjoint en charge de la transformation de l’espace public, des transports, des mobilités, du code de la rue et de la voirie. Accompagné de Jacques Galvani, adjoint en charge de l’accessibilité universelle et des personnes en situation de handicap et d’Antoine Guillou, adjoint en charge des ressources humaines, du dialogue social et de la qualité du service public, l’élu EELV, qui présentait la semaine dernière les conclusions des états généraux du stationnement, s’est rendu ce jeudi dans le troisième arrondissement de la capitale pour sensibiliser à cette cause.

Un ticket « handi » dans les horodateurs

Si le stationnement pour les personnes à mobilité réduite est depuis longtemps gratuit, l’opération de communication avait notamment pour but d’apposer des flyers d’informations sur les véhicules des personnes handicapées pour les prévenir de la mise en place d’un nouveau dispositif : un ticket gratuit nommé « Handi », désormais disponible sur les horodateurs de la Ville ainsi que sur les applications de paiement.

Ce nouveau ticket est surtout destiné aux visiteurs de Paris en situation de handicap : pour les résidents de la capitale à mobilité réduite, il existe déjà un registre sur lequel enregistrer son véhicule. Trop souvent méconnue par les automobilistes, l’opération de ce jour avait aussi pour but de rappeler son existence aux personnes qui peuvent en bénéficier.

Attention, il reste cependant nécessaire de mettre en évidence sur le pare-brise de sa voiture garée sa vignette CES (carte européenne de stationnement) ou CMI-S (Carte mobilité inclusion – stationnement) – qui justifie une situation de handicap – pour éviter une contravention.

Source LE PARISIEN.

Plus de 210 ans de prison pour avoir noyé ses fils autistes…

Un quadragénaire a été condamné jeudi à la prison à vie pour le meurtre de ses deux fils, qu’il a noyés en précipitant sa voiture dans l’eau, à Los Angeles, aux États-Unis, en 2015.

Le juge a exigé le remboursement des primes d’assurance perçues par le père meurtrier.

Un résident de Californie a été condamné jeudi à 212 ans de prison après avoir tué ses deux fils autistes, morts noyés quand il avait délibérément précipité la voiture familiale d’une jetée du port de Los Angeles, dans le but de toucher l’argent des assurances. Cette condamnation fédérale ne porte que sur la série de crimes financiers liés à ses agissements mais Ali E., 45 ans, est encore poursuivi, au niveau local cette fois, pour les meurtres eux-mêmes.

Il avait attendu pour commettre son crime le 9 avril 2015 et l’expiration du délai de carence de la dernière des nombreuses polices d’assurance qu’il avait contractées pour sa famille, soulignent dans un communiqué les services du procureur fédéral de Los Angeles.

À l’arrière de son véhicule se trouvaient ses garçons de 8 et 13 ans, tous deux atteints d’une forme sévère d’autisme, qui portaient une ceinture de sécurité et sont morts noyés. Rehab D., ex-épouse d’Ali E. qui se trouvait à l’avant de la voiture, ne savait pas nager et aurait pu elle aussi se noyer si un pêcheur ne lui avait pas lancé une bouée. Ali E. quant à lui s’était aisément glissé hors de la voiture par la fenêtre qu’il avait pris soin de laisser ouverte et avait nagé jusqu’au quai.

«Manigances diaboliques»

Il avait par la suite récolté plus de 260’000 dollars (quelque 240’000 francs) d’indemnisation de diverses assurances prises en cas de décès de ses enfants et investi la somme dans des achats immobiliers en Égypte, son pays d’origine, ainsi que dans un bateau.

Le juge John F. Walter a condamné Ali E. à la peine maximale prévue par la loi, soulignant dans son jugement les «manigances diaboliques» et «le caractère vicieux et sans pitié de ses crimes». «Il est l’ultime imposteur et menteur (…) Son seul regret est de s’être fait prendre», a poursuivi le juge, qui a ordonné à ce «tueur cupide» de restituer aux compagnies d’assurance les sommes perçues.

Les services du procureur sont persuadés que l’homme avait préparé de longue date le meurtre de ses enfants et de son épouse, qu’il maltraitait physiquement et émotionnellement selon eux.

De juillet 2012 à mars 2013, Ali E. avait pris auprès de huit compagnies différentes des assurances sur la vie de sa famille, pour un montant total dépassant trois millions de dollars. Il payait 6000 dollars par an de primes alors qu’il déclarait au fisc des revenus annuels inférieurs à 30’000 dollars.

Source 24 Heures Monde.

Vendée : Un surveillant condamné à 13 ans de prison pour le viol de résidents handicapés…

ASSISESTrois hommes, déficients mentaux, avaient été abusés sexuellement par un personnel du foyer où ils résidaient.

Vendée : Un surveillant condamné à 13 ans de prison pour le viol de résidents handicapés

 

Ses victimes étaient hébergées au foyer pour personnes handicapées dans lequel il occupait un poste de surveillant de nuit. Un homme de 47 ans a été condamné, mercredi par la cour d’assises de Vendée, à 13 ans de réclusion pour viols, rapporte le journal Ouest-France. Les faits se sont produits entre 2013 et 2018. Un jeune homme puis deux autres, déficients mentaux, ont fini par dénoncer les actes, commis dans les douches ou dans les chambres.

Pendant les trois jours d’audience, l’homme a nié en bloc, remettant en cause les témoignages des plaignants en raison de leur handicap. Dépeint comme « froid, calculateur, qui accuse les victimes de le salir en insistant odieusement sur leur pathologie », l’homme avait déjà été condamné en 2015 pour agressions sexuelles sur deux mineurs, précise le journal Ouest-France.

Source 20 MINUTES.

Parents en situation de handicap et enfant adopté, le duo compatible…

Pour les personnes en situation de handicap l’adoption est plus difficile, mais pas impossible.

En 2013 après de longues démarches, Jennifer Bondon a accueilli en Charente, Théo, son fils adoptif né à Djibouti.

Désormais, elle accompagne de futurs parents dans son cas avec son association.

Jennifer et Cédric, lors de leur première rencontre avec Théo à Djibouti, en octobre 2013

 

Son mari Cédric est valide. Elle, non. Jennifer Bondon est atteinte d’un spina bifida, une malformation congénitale de la moelle épinière qui l’oblige à être en fauteuil roulant. La maladie empêche Jennifer de marcher, mais pas d’élever son premier fils né en 2006. « Le cheminement a été long pour avoir Anthony », se souvient la maman de 44 ans. Long et également trop dangereux pour tenter d’avoir un autre enfant biologique. Un an seulement après la naissance d’Anthony, le couple se lance dans une nouvelle aventure, l’adoption.

Pour Jennifer, pas question de laisser le spina bifida et son fauteuil lui mettre des bâtons dans les roues. « Avec mon mari, nous n’avons pas réfléchit. On s’est dit :  » On se lance, et on verra bien !  » », confie-t-elle en riant. Neuf mois après le début des démarches, elle et Cédric obtiennent l’agrément délivré par le service d’aide sociale à l’enfance. Première étape nécessaire, pour s’assurer des bonnes conditions d’accueil de l’enfant. « On pourrait penser qu’obtenir l’agrément serait la partie la plus difficile du processus, mais pourtant c’est ce que j’ai trouvé le plus facile ! » explique Jennifer.

« Nous partions avec deux handicaps : mon enfant biologique, et mon fauteuil. »

Jennifer Bondon

Et à raison. Sur les 13 organismes de son département, la Charente, en charge des questions d’adoption, 12 refusent son dossier. « Nous partions avec deux handicaps : mon enfant biologique, et mon fauteuil », déplore-t-elle. Si en France le handicap ne pose pas de problème, à l’étranger (là où les possibilités d’adoption restent plus importantes) la situation se corse.

Le handicap, un frein dans plusieurs pays étrangers

« Avec mon mari, nous avions fait une liste des pays pour lesquels le handicap est rédhibitoire, comme en Chine », détaille la mère au foyer. Malgré toutes ces précautions, cela n’a pas empêché le couple de recevoir une lettre sans équivoque, pour refuser leur dossier déposé en Thaïlande. « Sur le courrier, il y avait écrit « Handicap : non. » », se remémore-t-elle. « C’est violent, mais on sait que c’est comme ça. Il y a plus de demandes que d’enfants adoptables… Donc on sait à quoi s’attendre », analyse-t-elle.

En mars 2013, après six ans de démarches administratives, le couple reçoit finalement l’appel tant attendu : un enfant de 15 mois les attend à Djibouti. Sept mois plus tard, Jennifer et Cédric s’envolent vers l’Afrique et rencontrent là-bas Théo, leur second fils.

Jennifer Bondon avec son mari Cédric, et ses fils: Anthony 14 ans, et Théo 9 ans.

« Il n’avait jamais vu de fauteuil de sa vie, et pourtant quand il m’a rencontrée, il s’est assis directement sur le cale-pied », se rappelle Jennifer avec émotion. « Je me suis sentie maman tout de suite ».

Conseillère en adoption, malgré elle

À son retour, la jeune femme poste sur les réseaux sociaux une photo de famille avec ses deux fils pour annoncer l’heureuse nouvelle… La publication déclenche une avalanche de réactions. Du jour au lendemain, Jennifer joue auprès de ses connaissances en situation de handicap le rôle de conseillère en adoption. Les sollicitations se multiplient très rapidement, et autour d’elle une communauté se construit.

En 2017, Jennifer décide avec son mari de créer Parhandifféremment, une association pour accompagner les personnes en situation de handicap (moteur ou sensoriel), ou touchées par une maladie invalidante. « Les personnes en situation de handicap se posent trop de questions ! » regrette-t-elle. « Ils ont peur que les travailleurs sociaux jugent leur désir de parentalité alors qu’en réalité, ils sont contents de voir des personnes investies dans le projet, qui leur prouvent que le handicap n’est pas un frein » rassure Jennifer.

Jennifer Bondon pose avec son livre autobiographique, sorti en juin 2020.

Aujourd’hui, Jennifer a couché son expérience sur le papier, dans le livre « Avec maman, tout roule ». Un témoignage pour ses enfants… Mais aussi un cri du cœur, pour prouver aux personnes en situation de handicap qu’avec la détermination, rien n’est impossible.

Voir aussi : la page Facebook de l’association Parhandifféremment

Source FR3.

Euthanasie : un médecin mis en examen pour « assassinats » en Haute-Savoie…

En charge des soins palliatifs à la clinique des Deux Lys, au nord-est d’Annecy, il serait suspecté d’avoir euthanasié plusieurs «patients âgés de 85 à 90 ans».

Il est suspecté d’avoir euthanasié plusieurs patients âgés de 85 à 90 ans.

 

Un médecin de 64 ans qui exerçait depuis 2019 dans une clinique de Haute-Savoie a été mis en examen en décembre pour « assassinats » et placé sous contrôle judiciaire, a-t-on appris jeudi 11 mars auprès du parquet d’Annecy, confirmant une information de l’hebdomadaire Le Faucigny.

Le sexagénaire était en charge des soins palliatifs à la clinique des Deux Lys, un établissement du groupe Korian situé à Thyez, au nord-est d’Annecy. Selon l’hebdomadaire haut-savoyard, il serait suspecté d’avoir euthanasié plusieurs « patients âgés de 85 à 90 ans ». Le médecin avait été embauché en CDD début 2019 dans le cadre d’un remplacement d’un an pour piloter la nouvelle unité de soins palliatifs de la clinique des Deux Lys, un établissement du groupe Korian situé à Thyez, au nord-est d’Annecy.

« Une instruction, pour laquelle deux juges ont été saisis, se poursuit pour tenter de déterminer si le docteur D. doit être renvoyé devant les assises ou une autre juridiction », a indiqué à l’AFP la procureure de la République d’Annecy Véronique Denizot. « Il reste à savoir si ses actes relèvent du pénal ou si la défense peut argumenter d’actes médicaux qui ne reçoivent pas la qualification d’assassinat », nuance Mme Denizot. « Dans ce dossier, seul ce médecin est mis en examen, et pour moins de dix victimes. Ce sont ses agissements individuels qui sont étudiés et instruits. La clinique n’est en l’état pas mise en cause. Elle entend se constituer partie civile ».

Une information judiciaire, confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Chambéry, avait été ouverte en janvier 2020 par le parquet d’Annecy pour « meurtres » après que la direction de la clinique, confrontée à une mortalité élevée (26 décès en 2019), eut saisi la commission médicale de l’établissement et mené une enquête interne. Un signalement avait ensuite été effectué auprès du Conseil départemental de l’ordre des médecins, lequel avait saisi le parquet de Bonneville. Ce dernier s’était finalement dessaisi au profit du parquet d’Annecy. Conformément à ses réquisitions, le médecin a été placé en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention. Il a finalement été remis en liberté par la chambre de l’instruction et placé sous contrôle judiciaire début janvier après avoir fait appel.

Selon Le Faucigny, le docteur D. a été condamné en 2017 à 18 mois de prison avec sursis et deux ans d’interdiction d’exercice médical pour avoir agressé sexuellement l’une de ses patientes lorsqu’il officiait à Romans-sur-Isère (Drôme). « Ce médecin a eu un antécédent judiciaire auprès de la cour d’appel de Grenoble, pour lequel il a eu une interdiction d’exercer. Au moment où il était en poste à la clinique de Thyez, il était en règle », a confirmé Véronique Denizot.

Source LE FIGARO.

« Le vieillissement et ses enjeux pour les Nuls » : le nouveau livre de Dominique Boulbès,…

Le grand paradoxe du vieillissement ? Chacun se voit vieillir, mais seuls quelques spécialistes connaissent bien la question.

Pourtant, l’intérêt du public est réel.

La question du vieillissement s’invite chaque jour davantage dans le débat public.

L’actualité d’une pandémie qui atteint essentiellement les anciens a accéléré cette prise de conscience.

« Le vieillissement et ses enjeux pour les Nuls » : le nouveau livre de Dominique Boulbès

 

Le vieillissement : un sujet méconnu

« Saviez-vous que dans 25 ans le monde comptera 2 millions de centenaires ? Que le nombre de jeunes de moins de 25 ans est en train de baisser sur la moitié de la planète ? Qu’en Californie, des chercheurs sont convaincus de pouvoir nous faire tous vivre 500 ans ? Qu’au Japon on dote les travailleurs âgés d’exosquelettes pour qu’ils continuent à porter des charges lourdes ? »

Toutes ces informations sont vraies, mais méconnues : elles donnent la mesure de l’ampleur de la transition démographique à l’œuvre et de son impact sur les générations à venir.

Un livre pour comprendre les enjeux du vieillissement

L’objectif est de cerner la question du vieillissement de manière simple et didactique. Dominique Boulbès nous propose de faire un tour d’horizon en quatre grandes parties :

  • Les aspects biologiques : pourquoi vieillit-on ? Qu’est-ce que la transition démographique en France et dans le monde ? Comment comprendre la question des centenaires, du transhumanisme ?
  • Les aspects sociaux du vieillissement, donc l’impact sur nos sociétés, à travers un tour d’horizon de sujets comme la psychologie, la sociologie, l’exemple du Japon, les aidants…
  • Les aspects sociétaux : comment, collectivement, abordons-nous la société de la longévité, politiques publiques, environnement institutionnel, dépendance…
  • Les aspects économiques : comment réfléchir à la Silver économie, au sens large du terme ?

Un livre, donc, pour tous les publics !

Source Silver ECO.