Fatigué, déprimé, irrité : gare à l’infarctus !…

Les hommes ne présentant pas d’antécédents de maladies cardiovasculaires, mais souffrant d’épuisement vital seraient plus à risque de faire une crise cardiaque.

Fatigué, déprimé, irrité : gare à l'infarctus !

 

74% des hommes souffrant d’hypertension étaient dans un état d’épuisement vital. Cette fatigue était jugée élevée pour 58% d’entre eux et modérée chez 16%. Ces chiffres sont le résultat d’une étude présentée le 13 mars dernier, lors de l’ESC Acute CardioVascular Care Congress (https://www.escardio.org/The-ESC/Press-Office/Press-releases/Exhaustion-linked-with-increased-risk-of-heart-attack-in-men), un congrès scientifique en ligne de la Société européenne de cardiologie (ESC). Ainsi, les chercheurs ont prouvé qu’il existait bien un lien entre le risque d’avoir une crise cardiaque et l’épuisement vital. Ce dernier est défini par Dmitriy Panov, l’un des auteurs de l’étude : “ (Il) fait référence à une fatigue excessive, à des sentiments de dépression et à une irritabilité accrue”.

2,7 fois plus de risque d’avoir une crise cardiaque dans les 5 ans

Pour parvenir à leurs résultats, les scientifiques ont analysé les données de santé et psychologiques de 657 hommes de 25 à 64 ans pendant quatorze années. A l’origine, ceux-ci n’avaient pas d’antécédents de maladies cardiovasculaires. Les participants ont été répartis en trois groupes : ceux qui souffraient d’un épuisement vital élevé (15%), modéré (52%) et ceux qui n’étaient pas concernés par ce phénomène (33%). Les conclusions sont probantes : les hommes qui avaient des niveaux modérés ou élevés d’épuisement vital avaient un risque 2,7 fois plus élevé d’avoir une crise cardiaque dans les cinq prochaines années. Ce chiffre baissait à 2,25 dans les dix ans et 2,1 dans les 14 ans. Il y aurait donc un lien entre l’épuisement vital et l’infarctus.

La situation sentimentale est un facteur de risque…

Les facteurs sociologiques de ces hommes ont aussi été étudiés. La situation sentimentale aurait un impact significatif. D’après les résultats, le risque d’infarctus lié à l’épuisement vital serait plus prononcé chez les hommes n’ayant jamais été mariés ou chez ceux actuellement divorcés ou veufs. « Vivre seul sous-entend moins de soutien social, dont nous savons d’après de précédentes études que c’est, à lui seul, un facteur de risque d’infarctus du myocarde et d’accident vasculaire cérébral », souligne Dmitriy Panov.

… tout comme le niveau d’instruction et l’âge

Le niveau d’instruction joue également un rôle, les hommes titulaires d’un diplôme universitaire avaient moins de risques de faire une crise cardiaque que ceux ayant été moins loin dans leurs études. Enfin, sans surprise, les plus jeunes étaient moins concernés : le risque de faire une crise cardiaque liée à l’épuisement était 3,8 fois plus élevé chez les 45-54 ans et 5,9 fois plus élevé chez 55 ans-64 ans, comparativement à la tranche d’âge de 24-34 ans. Ainsi, tous ces indicateurs soulignent l’impact des conditions sociales dans l’épuisement vital. Plus elles sont mauvaises, plus le risque de développer des maladies cardiaques est élevé.

Renforcer le bien-être et le lien social pour réduire l’épuisement vital

“Les efforts visant à améliorer le bien-être et à réduire le stress à la maison et au travail peuvent contribuer à réduire l’épuisement vital, conclut Dmitriy Panov. La participation à des associations peut être un moyen d’accroître le soutien social et de devenir moins vulnérable au stress. Associée à un mode de vie sain, ces mesures devraient être bénéfiques pour la santé cardiaque. » Une nécessité pour beaucoup d’individus. Selon la Fédération Française de Cardiologie, chaque année, 40 000 personnes sont victimes d’un arrêt cardiaque en France. Un chiffre énorme, d’autant plus que le taux de survie à un arrêt cardiaque est au maximum de 8 %.

Source POURQUOI DOCTEUR.

Assurance-vie, livret A… Gros changement pour vos comptes épargne…

Vous aviez pour habitude d’effectuer des virements entre vos différents comptes épargne ? Ce n’est désormais plus possible.

Voici pourquoi.

Assurance-vie, livret A... Gros changement pour vos comptes épargne

 

Vos habitudes financières vont devoir changer. Les banques ont en effet durci les règles encadrant les opérations possibles depuis et vers un compte épargne. Si les clients ont, généralement, été avertis, il reste quelques zones d’ombre. Voici donc les opérations qui sont désormais prohibées. 

1. Épargne : ce que vous n’avez plus le droit de faire

Toute somme d’argent transitant d’un compte épargne doit à présent provenir d’un compte à vue (compte courant ou compte chèques), détenu par le même titulaire. En clair, il devient en principe impossible de détenir un livret d’épargne dans un établissement bancaire sans que lui soit associé un compte courant support, détaille Moneyvox.

Livret A, LDDS, livret fiscalisé… Ainsi, si vous êtes titulaire de plusieurs comptes épargne, que ce soit ou non dans la même banque, vous n’avez plus la possibilité de transférer directement de l’argent de l’un à l’autre. Et ce, qu’il s’agisse de virements ponctuels ou permanents. Il convient impérativement de faire transiter l’argent via un compte chèques à votre nom.

Même règle si vous aviez pour habitude d’émettre un virement mensuel vers le livret d’un de vos proches. En principe, c’est à présent interdit, même au sein de la même banque. Seule une tolérance pour les virements effectués par les parents vers les comptes épargne de leurs enfants mineurs, peut-être admise. Les comptes doivent en revanche être détenus dans le même établissement bancaire.

L’interdiction concerne enfin les virements depuis votre compte épargne vers le compte courant d’un autre titulaire. Pour rembourser un proche ou régler une facture, il faudra d’abord transférer l’argent sur votre compte chèque.

Quels sont les comptes concernés ?

2. Épargne : la liste des comptes visés par les limitations

À la demande des pouvoirs publics, les banques se voient forcer de durcir les règles, qui n’étaient en réalité simplement pas appliquées, depuis mai 1969 ! « Les opérations enregistrées sur des comptes sur livret sont limitées à des versements ou des retraits au profit du titulaire ou à des virements de ou à son compte à vue. »

Les limitations pointent donc les produits d’épargne suivants :

  • Les comptes sur livret, fiscalisés et à taux de marché, distribués par les banques de détail
  • Les comptes à terme
  • Les produits d’épargne réglementée : le Livret A, le Livret Bleu du Crédit Mutuel, le Livret de développement durable et solidaire (LDDS), le Livret d’épargne populaire (LEP), les Livrets Jeunes et les Comptes d’épargne logement (CEL).
  • L’assurance vie

Quelles opérations demeurent autorisées ?

3. Épargne : les opérations qui restent possibles

S’il existe des différences d’une banque à l’autre, les opérations suivantes restent, en principe, permises :

  • Les virements ponctuels de votre compte courant vers un compte épargne à votre nom, qu’il soit détenu ou non dans une même banque. Attention, les virements permanents doivent cependant s’effectuer entre comptes détenus dans une même banque.
  • Les virements ponctuels de votre compte épargne vers un compte courant à votre nom, détenu ou non dans la même banque. Les virements permanents, eux, sont interdits.

Source PLANET.

 

 

Laval : l’épuisement des parents de Lilouan pour faire reconnaître l’autisme lourd de leur enfant….

C’est une bouteille à la mer que lance Élise Borde, inquiète du peu d’empressement montré par la Maison Départementale des Personnes Handicapées de la Mayenne pour « notifier » que son enfant de 5 ans et demi est autiste profond.

Un document qui lui donnerait accès à une structure adaptée.

Lolouan, enfant autiste, en Mayenne, ses parents se heurtent aux difficultés administratives

 

« Nous avons sollicité la MDPH de la Mayenne pour une notification, un document « certifiant » que mon enfant est autiste profond ». La MDPH s’engage à donner une réponse aux familles avant quatre mois, et pour l’instant, l’institution sensée soutenir les personnes handicapées et leurs aidants, ne se manifeste pas. Pire, elle reste sourde à tous les appels.

Pourtant cette notification ne l’engage en quoi que ce soit. Juste un document qui permettrait d’inscrire le petit Lilouan dans une structure adaptée. Et encore, seulement sur la liste d’attente. Sans garantie de pouvoir intégrer une structure adaptée à la rentrée de septembre.

« Lilouan est actuellement scolarisé en unité d’enseignement maternel à Laval (unité scolaire spécialisée au sein d’une école standard). Sa scolarité au sein de cette unité s’arrête au mois de juin car nous avions un accord pour 3 ans avant l’orientation vers une structure médico-sociale. Nous avons déposé un dossier à la Maison De l’Autonomie pour le renouvellement de ses droits en tant que personne handicapée en France, le 15 novembre. Depuis le dossier reste en attente de traitement malgré nos appels nos relances… nous avons de notre côté entrepris des démarches pour l’inscription dans deux structures pour la suite ».

La maman est inquiète, les jours passent : « Il y aurait une quarantaine d’enfants déjà en attente. Le département indique vouloir privilégier les processus d’inclusion, mais cette solution est inadaptée pour Lilouan. Il y a urgence à créer des places dans des établissements spécialisés pour ces enfants ».

Élise Borde ne sait plus comment agir pour préparer la prochaine rentrée de son enfant. « Quand j’appelle la MDA, que je demande un responsable, on me répond que ce n’est pas possible ».

Une bouteille à la mer

Alors elle a créé une page Facebook, pour sensibiliser à cette situation. « Une page lancée comme une bouteille à la mer ». Et une prise en compte a commencé à s’opérer. Élisabeth Doineau, sénatrice de la Mayenne, est intervenue. Elle est aussi conseillère départementale et déléguée à l’accès aux soins. Et donc en responsabilité de la MDPH.

« J’ai ainsi obtenu un rendez-vous, c’est mieux qu’une réponse au téléphone, pour autant ça ne répond pas exactement à ma demande ».

Pour Élise il y a urgence, la prise en charge de Lilouan s’arrêtera en juin prochain. « Dans quatre mois notre fils n’aura plus aucun accompagnement lié à son lourd handicap, nous sommes au bord de l’épuisement face à ce handicap, et tous les à côtés qu’il comporte ». Et disposer de ce document serait l’amorce d’un soulagement.

Sollicitée  par notre rédaction, la MDPH a indiqué qu’elle nous répondrait sous 24 à 48 heures.

Source FR3.

Haute-Savoie : des formations en reconversion pour pallier la pénurie de personnel dans le secteur médico-social…

La crise sanitaire a accentué la pénurie de personnel dans le secteur médico-social récemment écarté de la revalorisation salariale promise à l’hôpital.

Les établissements ont subi des vagues de démissions.

Au foyer médicalisé de Héry-sur-Alby, on cherche des solutions.

Sur les 16 demandeurs d'emploi en formation au foyer de l'ADIMC 74, la grande majorité est en reconversion prfessionnelle

 

Géré par  l’ADIMC 74, le Foyer de l’Herydan à Hery-sur-Alby accompagne des personnes de tout âge, en situation de handicap, visible ou invisible, dans des centres spécialisés ou à domicile.

Touchée de plein fouet par la pénurie de personnel, l’association met les bouchées doubles pour trouver des solutions et a dû monter en des temps records des formations aux différents métiers du secteur.

Au foyer d’accueil pour personnes handicapées en ce mois de février, ils sont 16 demandeurs d’emploi, sur le point d’achever leur cursus de formation de 6 semaines. La plupart d’entre eux ont choisi une reconversion professionnelle, comme Stéphane, qui a lâché son poste dans le secteur du BTP « un domaine purement marchand, chiffré, qui (m)’a donné envie…de changer d’univers pour enfin trouver du sens ».

Dans les chambres auprès des patients, Margaux découvre elle aussi des gestes tout à fait nouveaux d’accompagnatrice, lors des sessions de pratique qui, loin de la rebuter, la « confortent dans son choix de travailler dans le monde du handicap, au service des autres ». 

Pour beaucoup, c’est la volonté de « retrouver du sens » qui les anime, car le métier reste difficile, peu attractif sur le plan financier, tout particulièrement en regard des conditions salariales de la Suisse voisine :  » On a du mal à trouver du monde, alors c’est primordial de soutenir ces dispositifs de reconversion » assure Philippe Prevault, directeur adjoint du Foyer « d’autant que ce sont des personnes engagées dans une vraie démarche, qui ne viennent pas par défaut.

A l’issue de leur formation, les 16 stagiaires se verront proposer un contrat au sein de l’établissement.

Source FR3.

Montpellier : avec les fraudeurs en ligne de mire, extension du stationnement gratuit pour les conducteurs handicapés…

Une nouvelle procédure est en place à Montpellier.

Elle permet aux personnes à mobilité réduite de stationner gratuitement de partout à condition de s’être déclaré au préalable en ligne.

Une aide de la mairie face à l’augmentation de la fraude aux macarons qui ne cesse d’augmenter.

Les conducteurs handicapés ont normalement un macaron attestant de leur handicap pour pouvoir stationner gratuitement sur des places réservées. Mais ils sont trop souvent falsifiés.

 

Il faut savoir que chaque ville doit réserver au moins 2 % des places de stationnement matérialisées, situées sur les voies, publiques ou privées, ouvertes à la circulation publique, aux titulaires de la carte de stationnement Handicapé.

Le macaron bleu posé sur le tableau de bord ou le pare-brise est normalement l’attestation indiquant que le conducteur du véhicule est une personne en situation de handicap. Mais il est de plus en plus falsifié. Et utilisé pour occuoer ainsi illégalement une place de stationnement normalement réservé aux handicapés.

Résultat : de nombreuses personnes à mobilité réduite sont contraintes de stationner sur les autres places de parking. Mais contrairement aux places Handicapé, les places standards ne sont pas gratuites. Et c’est souvent un problème de trouver ou d’atteindre l’horodateur. De nombreux automobilistes se sont plaints ces derniers temps de se faire verbaliser faute de place Handicapé libre. La Ville de Montpellier propose donc depuis lundi 15 mars une solution.

Certains n'hésitent pas à stationner sur des places réservées pour les conducteurs handicapés, avec ou sans macaron attestant de l'invalidité.

Gratuité étendue pour les conducteurs handicapés inscrits

Désormais, pour pouvoir stationner gratuitement sur une place standard (c’est-à-dire non réservée pour handicapé) dans les rues de Montpellier, le conducteur doit s’être préalablement inscrit en ligne sur le site www.tam-voyages.com.

Une démarche administrative supplémentaire nécessitant de fournir son attestation MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées), sa pièce d’identité et la carte grise du véhicule concerné. Une contrainte pour les personnes à mobilité réduite mais qui vise à les protéger.

Une bonne idée pour Karina Akdif de l’association APF France Handicap, même si cette solution ne résout pas le problème de la fraude et de l’occupation illégale des places handicapées :

« Depuis deux ans, nous avons de nouvelles cartes et elles sont difficilement falsifiables. Mais les autres, celles qui sont souvent copiées, sont toujours en circulation et ce jusqu’en 2025”, explique-t-elle. “On aurait préféré qu’ils les interdisent plutôt que de nous ajouter des démarches administratives supplémentaires.” 

Cette nouvelle mesure permet aux personnes à mobilité réduite de stationner pendant 24 heures gratuitement.

Source FR30.

La perte d’odorat, un signe précoce de maladie d’Alzheimer ?…

Une récente étude confirme qu’il pourrait y avoir un lien entre les changements ou la perte d’odorat et la maladie d’Alzheimer.

Changement et perte d'odorat pourraient annoncer la maladie d'Alzheimer

On parle beaucoup de la perte d’odorat avec le Covid-19. Mais celle-ci peut aussi être le signe d’autres pathologies, comme Alzheimer, par exemple. Si une étude s’était déjà penchée sur la question en 2011, une récente analyse dévoilée par un chercheur de l’Institut National de la Recherche Scientifique, au Canada, vient confirmer cette hypothèse.

La maladie d’Alzheimer, qui touche actuellement 900 000 personnes en France, ne se soigne pas, mais peut être ralentie si elle est détectée très en amont. Le professeur Charles Ramassamy, de l’INRS a expliqué à Radio Canada que « des études ont confirmé que le dysfonctionnement de l’identification olfactive permettrait de distinguer des personnes cognitivement saines des personnes qui auraient un déficit cognitif modéré ou qui auraient la maladie d’Alzheimer« . Une étude chinoise de 2020 avait d’ailleurs observé que des patients présentant un déclin cognitif avéré avaient plus de mal à reconnaître les odeurs.

Détecter en amont de la maladie pour prévenir son développement

Ce symptôme de modification et de perte d’odorat pourrait aider à prédire le développement du trouble de la mémoire. Le dysfonctionnement olfactif se situerait dans le cerveau au même niveau que les altérations cognitives de la maladie d’Alzheimer. Le symptôme est plus facile à détecter, et se manifeste bien avant les pertes de mémoire : « Les mécanismes dans le cerveau pourraient commencer 10, 20, 30 ans avant les premiers symptômes. Plus on peut identifier de marqueurs précoces dans le temps, plus on peut allumer une petite lumière rouge qui va nous dire de faire attention et on pourra faire des tests complémentaires pour aller plus loin« , a souligné le docteur Ramassamy.

En 2011, le Journal of Neuroscience publiait une recherche expliquant qu’un odorat affaibli pouvait être un signe annonciateur d’Alzheimer. Les conclusions de l’étude sont toujours indiquées sur le site Fisher Center for Alzheimer’s research foundation. En 2017, une autre étude, américaine publiée dans la revue Neurology montrait que les participants qui avaient le plus de difficulté à reconnaître les odeurs étaient ceux dont les biomarqueurs de la maladie d’Alzheimer étaient les plus anormaux. « C’est la première fois qu’on réussit à démontrer clairement qu’il existe un lien direct entre la perte de la capacité à reconnaître des odeurs et les biomarqueurs qui témoignent de l’évolution de la maladie« , soulignait alors Marie-Elyse Lafaille-Magnan, chercheuse à l’Université McGill et auteure principale de l’étude.

Source TOP SANTE.

Coronavirus : Un an après, où en sont les Français avec leur santé bucco-dentaire ?…

CONFINEMENT, UN AN APRES La fermeture des cabinets dentaires durant le premier confinement et les protocoles qui obligent les dentistes à recevoir moins de patients ont-ils changé la donne ?

Coronavirus : Un an après, où en sont les Français avec leur santé bucco-dentaire ?

 

  • Un an après l’entrée en vigueur du confinement, décrété le 17 mars 2020 pour lutter contre l’épidémie de Covid-19, 20 Minutes s’intéresse aux conséquences des douze mois écoulés sur la vie des Français. Et notamment sur leur santé bucco-dentaire.
  • En mars 2020, les dentistes ont fermé leurs cabinets durant toute la durée du premier confinement. Et lorsqu’ils ont repris leur activité, certains actes ont été suspendus en raison du risque de diffuser le virus.
  • La profession s’est organisée pour rattraper le retard pris, et du côté des patients, de nouveaux réflexes ont émergé.

Détartrage, soins sur une carie ou pose de couronne. C’est rarement une partie de plaisir, mais le dentiste, il faut bien y aller de temps en temps. Or en France, ce n’est pas une habitude pour tout le monde. Par phobie, par peur du coût ou par flemme, chacun a ses raisons de sécher. Pour d’autres, c’est le fait de vivre dans des départements peu dotés en praticiens. Et le Covid-19 n’a pas arrangé les choses, avec des cabinets dentaires fermés durant le premier confinement.

Et aujourd’hui, un an après le début de la crise sanitaire, prenons-nous suffisamment soin de nos dents ? L’accès à la santé bucco-dentaire est-il plus compliqué ? Alors que la Journée mondiale de la santé bucco-dentaire a lieu samedi prochain, 20 Minutes s’intéresse à vos quenottes.

La visite annuelle trop souvent zappée

Avant la pandémie, les Français n’étaient donc déjà pas des champions en la matière. « J’ai une bonne hygiène dentaire mais je ne vais jamais chez le dentiste. La dernière fois remonte à une dizaine d’années peut-être », confie Aline, la trentaine. Tout en reconnaissant qu’une « consultation pour un détartrage et pour vérifier qu’il n’y a pas de caries ne serait pas du luxe ». Le dentiste, chacun devrait en voir un chaque année. Mais en pratique, comme Aline, nombreux sont celles et ceux qui zappent cette visite annuelle. « Quatre Français sur dix ne consultent pas les cabinets dentaires, indique le Dr Christophe Lequart, chirurgien-dentiste en Indre-et-Loire et porte-parole de l’Union française pour la santé bucco-dentaire (UFSBD). Et ceux qui viennent n’ont pas forcément l’habitude de consulter chaque année ».

Il est même recommandé « une visite tous les six mois pour les personnes ayant des pathologies chroniques comme le diabète, des maladies cardiovasculaires ou des maladies articulaires inflammatoires, parce que ces patients sont plus à risques en raison de l’interaction entre la santé dentaire et la santé générale », souligne le dentiste. Car si ça tourne mal dans la bouche, des effets délétères peuvent se manifester dans tout l’organisme (voir ci-après).

Un retard pas encore comblé, mais de nouveaux réflexes

Problème : lors du premier confinement, les dentistes ont dû fermer durant deux mois leurs cabinets. Et à la reprise, certains actes à hauts risques de diffusion du coronavirus – comme les détartrages — ont été suspendus plusieurs semaines. « Nous sommes  l’une des populations médicales les plus à risques : on baigne dans la salive », commente le Dr Lequart. Conséquence de cette activité perturbée : «  le retard pris il y a un an n’a pas encore été totalement comblé. On n’a pas pu rattraper tous les rendez-vous décalés, d’autant que des praticiens n’ont jamais repris. Certains, un peu âgés et ayant des comorbidités, ont préféré partir à la retraite de manière prématurée. Ici en Indre-et-Loire, cela représente environ la moitié des quatorze praticiens partis à la retraite l’an dernier ». Un tour sur un site de réservation de consultation montre ainsi que dans ce département, il faut souvent plusieurs mois d’attente pour un rendez-vous.

Alors aujourd’hui, dans les secteurs les moins bien dotés en dentistes, mieux vaut ne pas être pris d’une rage de dents inopinée. « On fait comprendre aux patients que la consultation en urgence calée entre deux rendez-vous n’est plus possible à cause des contraintes sanitaires, souligne le Dr Lequart. On reçoit moins de patients, mais on s’organise pour garder quelques créneaux de libres ou assurer des gardes les week-ends ».

Une situation qui, paradoxalement, a fait émerger de nouveaux réflexes. « Pour les urgences dentaires, la téléconsultation s’est développée. Et avec des délais d’attente aussi longs, les patients n’attendent plus pour programmer leurs soins importants de type prothèses, observe le dentiste. Avant, ils attendaient la réponse de leur complémentaire sur leur prise en charge, puis prenaient rendez-vous. Maintenant, ils nous disent : « si je dois faire des prothèses, autant le faire cette année tant que j’ai ma mutuelle d’entreprise« , parce qu’ils craignent à moyen terme de perdre leur emploi. Par ailleurs, la mise en place cette année du reste à charge zéro a aidé un certain nombre à se remobiliser sur leur santé bucco-dentaire ».

Un protocole sanitaire strict

Résultat : les cabinets ne désemplissent pas et, l’un dans l’autre, « ce n’est pas plus compliqué qu’avant le coronavirus d’être en bonne santé bucco-dentaire. Le fait d’avoir différé certains soins a eu un impact assez marginal, assure le Dr Lequart. Et dès la reprise, nous avons mis en place des protocoles sanitaires très stricts ». Côté praticiens, « masques FFP2, blouse, surblouse, gants, visière ou lunettes de protection et calot sur la tête, pour un look à la Dr Mamour de Grey’s Anatomy, plaisante le dentiste. Les patients, eux, sont attendus pile à l’heure – les salles d’attente étant majoritairement fermées — et invités systématiquement à se désinfecter les mains. De plus en plus, l’utilisation d’un bain de bouche réduisant la charge virale est parfois demandée ».

Mais la première des précautions, c’est l’aération : « 15 minutes entre chaque patient pour éliminer les gouttelettes, rappelle le dentiste. Et pour les cabinets sans fenêtre, des dispositifs élaborés durant la pandémie sont une solution intéressante ». Car « on sait que le Covid peut vivre dans l’air intérieur pendant trois heures. Donc s’il n’y a pas de renouvellement, c’est une catastrophe, abonde Alexandre Okorokoff, PDG de la société OKO Pur, qui distribue dans l’Hexagone des dispositifs à lampe UV de désinfection de l’air. Nous avons déjà équipé des cabinets dentaires et notre déploiement va se poursuivre ».

Et puisque l’ennemi, ce sont ces fameuses microgouttelettes potentiellement gorgées de charge virale, projetées en cas notamment de détartrage ou d’aéropolissage des dents, « il existe désormais un système d’aspiration qui évite l’aérosolisation et qui intéresse beaucoup de cabinets dentaires », indique le Dr Lequart. Breveté et baptisé StopAero, il réduirait « de 90 % l’émission d’aérosols », promettent les concepteurs. De quoi « limiter les risques de propagation de maladies telles que l’hépatite, l’herpès, la mononucléose. Et bien sûr, le Covid-19 ».

Pas de bonne santé sans bonne santé bucco-dentaire

« A cause d’une carie non soignée, d’une maladie gingivale ou d’un déchaussement dentaire, les bactéries présentes dans la bouche peuvent passer dans la circulation sanguine et migrer dans l’organisme, indique le Dr Lequart. Ainsi, la première porte d’entrée de l’endocardite infectieuse, une infection de la paroi du cœur d’origine bactérienne, est buccale ».

Pour cette même raison, « avant toute intervention de chirurgie orthopédique, le chirurgien demande à son patient de réaliser un bilan bucco-dentaire, pour vérifier qu’il n’a pas de foyer infectieux au niveau de la bouche, qui pourrait migrer et se greffer sur la zone opérée, et entraîner un rejet de la prothèse », explique le praticien.

Et les dégâts potentiels ne s’arrêtent pas là : « Des études démontrent que l’on retrouve dans le cerveau des personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer des bactéries responsables du déchaussement dentaire, poursuit-il. Et chez 20 % des patients ayant fait des AVC hémorragiques, on retrouve aussi ces bactéries au niveau du cerveau. Cela ne veut pas dire que le déchaussement dentaire est responsable à lui seul de l’AVC ou d’Alzheimer, mais c’est certainement un facteur favorisant. D’où l’importance d’un suivi bucco-dentaire annuel, parce qu’on ne peut pas être en bonne santé si on n’est pas en bonne santé bucco-dentaire ».

 

Source 20 MINUTES.

 

Sécu : le déficit 2020 plombe la santé, mais épargne la retraite…

La Sécurité sociale a enregistré un déficit de 38,6 milliards d’euros, le plus élevé de son histoire, majoritairement à cause de la crise sanitaire.

Le gouffre est moins abyssal que les 49 milliards d’euros votés en fin d’année dans le budget de la Sécu.

 

La Sécurité sociale a enregistré l’an dernier un déficit historique de 38,6 milliards d’euros, l’essentiel de cette somme étant portée au compte de la branche maladie, tandis que la branche retraite affiche une perte trois fois moindre que prévu.

Conséquence du Covid-19, ce déficit est « le plus élevé jamais enregistré dans l’histoire de la Sécurité sociale », rappelle le gouvernement dans un communiqué diffusé ce lundi soir. Mais, comme l’avait annoncé la semaine dernière le ministre des Comptes publics, Olivier Dussopt, le gouffre est moins abyssal que les 49 milliards d’euros votés en fin d’année dans le budget de la Sécu. Une bonne nouvelle à plus de 10 milliards d’euros, grâce à de meilleures rentrées de cotisations et d’impôts.

Mais l’Assurance maladie en profite peu, avec un déficit revu de 33,7 à 30,4 milliards d’euros. Ses dépenses « ont fortement augmenté pour faire face à la crise sanitaire », justifie le gouvernement, soulignant le coût des « mesures exceptionnelles » financées par la Sécu : achats de masques, de tests, arrêts de travail, hausses de salaires à l’hôpital… La facture du Covid continuera de s’allonger en 2021, notamment avec la vaccination « qui devrait représenter une dépense d’au moins 5 milliards cette année », prévient le ministre de la Santé, Olivier Véran, dans un entretien au quotidien Les Échos .

La branche retraite en meilleure forme que prévu

En revanche, la branche retraite s’en tire nettement mieux que prévu, avec une perte réduite de 10,3 à 3,7 milliards, auxquels s’ajoutent 2,5 milliards de déficit du Fonds de solidarité vieillesse (qui finance notamment le minimum vieillesse). « La branche bénéficie pleinement de la résistance de l’activité économique », explique Olivier Dussopt dans le même entretien, tout en défendant la réforme des retraites interrompue par la crise sanitaire, qui reste selon lui « utile et nécessaire » pour « construire un système plus juste », mais aussi « pour faire face aux déficits prévisionnels de grande ampleur du système de retraites ».

Le solde des branches famille (-1,8 milliard) et accidents du travail (-0,2 milliard) est également moitié moins déficitaire que prévu. Au vu de ces résultats, et même s’il est « un peu tôt pour fixer une nouvelle prévision », Olivier Dussopt estime que le déficit de la Sécu en 2021 « devrait être inférieur aux 35,8 milliards d’euros prévus ».

Source LE FIGARO.

 

Autisme, dyslexie, retards… à Versailles, des agents formés pour les déceler dès la crèche… Première en France…

Dans le cadre d’un partenariat inédit entre la mairie et l’hôpital, tous les personnels de la petite enfance reçoivent une formation pour mieux déceler les signaux pouvant s’apparenter à un trouble du neuro-développement chez les enfants de 0 à 3 ans.

 Illustration. Environ 1300 enfants sont accueillis chaque année dans les crèches de Versailles.

 

C’est une première en France. La ville de Versailles et le centre hospitalier André-Mignot travaillent main dans la main depuis début février avec un objectif commun : déceler le plus tôt possible les troubles du neuro-développement chez l’enfant. Financée en majorité par la Caisse des affaires familiales des Yvelines, l’opération consiste à former les quelque 200 membres du personnel municipal intervenant dans les crèches.

« Le cerveau des enfants est très malléable entre 0 et 3 ans donc plus tôt on intervient, mieux on les accompagne dans leur évolution », indique Annick Bouquet, adjointe au maire (DVD) de Versailles chargée de la petite enfance.

Qu’il s’agissent des troubles du spectre autistique, du développement intellectuel, de la communication, de la coordination motrice, des apprentissages (tels que la dyslexie, la dyscalculie, la dysorthographie) ou encore du déficit d’attention, ces dysfonctionnements peuvent être perceptibles très tôt. Bien qu’en général, les diagnostics ne se précisent clairement que vers l’âge de 6 ans.

Observer les réactions de l’enfant

Si les professionnels de la petite enfance sont sensibilisés à ces questions dans le cadre de leur formation classique, ils n’ont pas forcément les clés pour savoir exactement quoi observer et quand s’inquiéter. « On leur donne le calendrier habituel du développement d’un enfant pour qu’ils s’en servent de référence », explique le Dr Marie-Joëlle Orêve, responsable du centre de diagnostic des troubles du spectre autistique à l’hôpital de Versailles.

Pendant les cinq heures de formation que les éducateurs, reçoivent, ils sont surtout sensibilisés à entretenir une certaine vigilance. « On leur conseille d’observer comment l’enfant réagit quand on l’appelle par son prénom, est ce qu’il répond aux sourires, s’il est capable d’exprimer une demande, s’il participe aux activités ou est capable de pointer un objet », détaille la médecin.

D’autres facteurs de risque leur sont exposés comme la présence d’un produit toxique dans le corps de la mère pendant la grossesse, l’âge du père, ou les antécédents génétiques qui peuvent influer sur le neuro-développement.

Mieux accompagner les parents

Les directrices des crèches de Versailles sont également formées à la communication avec les parents. « Il faut pouvoir accompagner les familles tout en restant dans le respect des compétences de chacun, rappelle Annick Bouquet. Le but est d’avoir une meilleure vision de l’évolution des comportements de l’enfant, pour les aider au mieux à avancer vers un diagnostic. »

En échangeant de manière constructive sur les observations faites à la crèche et à la maison, les parents peuvent se poser les bonnes questions au bon moment, notamment s’il devient nécessaire de consulter un spécialiste.

Source LE PARISIEN.

Trouble cognitif : définition, sévère, léger, traitements….

Les troubles cognitifs se retrouvent à des degrés divers dans de nombreuses maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer ou la maladie de Parkinson.

En fonction des patients, le trouble peut être léger ou sévère ou évoluer vers une démence.

Le point avec le Dr Bertrand Lapergue, chef de service de neurologie.

Trouble cognitif : définition, sévère, léger, traitements....(Photo d’illustration)

 

Définition : qu’est-ce qu’un trouble cognitif ?

Le terme cognitif renvoie à l’ensemble des processus psychiques liés à l’esprit. Il englobe une multitude de fonctions orchestrées par le cerveau : le langage, la mémoire, le raisonnement, la coordination des mouvements (praxies), les reconnaissances (gnosies), la perception et l’apprentissage ainsi que les fonctions exécutives regroupant le raisonnement, la planification, le jugement et l’organisation. En psychologie, les processus cognitifs correspondent à l’ensemble des processus mentaux qui permettent à un individu d’acquérir, de traiter, de stocker et d’utiliser des informations ou des connaissances.

Un trouble cognitif est un ensemble de symptômes incluant des troubles de la mémoire, de la perception, un ralentissement de la pensée et des difficultés à résoudre des problèmes. Ils peuvent exister comme symptômes dans certains troubles psychiatriques (psychoses, troubles de l’humeur, troubles anxieux), liés à la prise de certains médicaments, mais ils sont avant tout synonymes de lésions cérébrales.

Trouble cognitif léger ou sévère

On les retrouve ainsi à des degrés divers dans les maladies neurodégénératives (maladie d’Alzheimer ou maladie de Parkinson, …), ainsi qu’en cas de traumatisme crânien avec atteinte cérébrale.

Dans le cas d’un trouble majeur, la réduction des capacités entraîne des difficultés à réaliser seul certaines activités de la vie courante (course, sortie, téléphone, etc). Au contraire, les personnes souffrant d’un trouble léger peuvent toujours effectuer seul ces activités de la vie quotidienne.

Symptômes : dépression, pertes de mémoire…

Oublier un rendez-vous prévu dans la journée, une information qui vient d’être donnée, confondre ses proches, être désorienté dans le temps et l’espace, souffrir de sautes d’humeur sont autant de manifestations d’un trouble cognitif. Avec l’âge, nous perdons naturellement certaines facultés, notamment en ce qui concerne notre mémoire. Mais si cette perte est plus importante que la normale, il s’agit d’un trouble cognitif. Celui-ci a tendance à s’aggraver avec les années, mais n’évolue pas forcément vers la démence. Lié à l’âge, le trouble cognitif peut rester modéré et ne pas se transformer en démence.

Causes et facteurs de risque : âge, maladie de Parkinson, démence…

Le trouble cognitif peut avoir une origine médicamenteuse, psychiatrique, neurologique, etc. En effet, il est causé par le vieillissement, une maladie ou un traumatisme cérébral. Il en existe plus de 200 tous répertoriés dans le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM). Les patients peuvent souffrir de démence liée à une pathologie (maladie de Parkinson, maladie d’Alzheimer, etc). Une amnésie peut également apparaître causée par un traumatisme cérébral, l’alcool, etc.

Diagnostic : différents tests

Le dépistage se fait généralement grâce à des tests (MMS, 5 mots de Dubois, Horloge, BREF, etc….). Ils sont souvent réalisés par un neurologue, un neuropsychologue ou un gériatre.

Quand et qui consulter ?

Souvent, le motif premier de consultation reste les problèmes de mémoire. Dès l’apparition des premiers symptômes, les patients se rendent chez un neurologue ou un gériatre pour les personnes âgées.

Traitements : comment soigner un trouble cognitif ?

Les traitements visant à limiter ou soigner les troubles cognitifs sont encore inefficaces. Toutefois, il existe actuellement certains moyens de prévention. « Il est recommandé de se faire dépister une hypertension artérielle et de limiter le sel dans son alimentation, d’avoir une hygiène de vie saine : limiter (voire d’éviter) la consommation d’alcool, de tabac, et de pratiquer une activité physique régulière« , détaille le Dr Bertrand Lapergue, chef du service de neurologie de l’Hôpital Foch (Suresnes).

Merci au Dr Bertrand Lapergue, chef du service de neurologie de l’Hôpital Foch (Suresnes).

Source JOURNAL DES FEMMES.