Aidants. Coronavirus en Loire-Atlantique : Le département lâche 6 millions d’euros pour des primes exceptionnelles…

AIDANTS Le conseil départemental a décidé de se substituer à l’Etat en versant une prime aux secteurs de l’aide à domicile, du handicap et de la protection de l’enfance.

Coronavirus en Loire-Atlantique : Le département lâche 6 millions d’euros pour des primes exceptionnelles

Ils vont bien toucher une prime exceptionnelle après leur implication pendant la crise du coronavirus. Le conseil départemental de Loire-Atlantique va en effet assurer le versement d’une dotation exceptionnelle d’environ 6,5 millions d’euros aux secteurs de l’aide à domicile, de la protection de l’enfance, du handicap et des personnes âgées, a-t-il confirmé vendredi. Au total, pas moins de 9.600 professionnels de Loire-Atlantique vont percevoir une prime de 1.000 euros, au prorata de leur temps de travail pendant le confinement, selon les critères établis par l’Etat.

Cette prime, annoncée par Emmanuel Macron, devait initialement être versée par l’Etat mais celui-ci s’était ensuite rétracté pour la majorité des établissements. La collectivité départementale a donc décidé d’assumer elle-même cette promesse. Au final, sur les 6,5 millions d’euros qu’elle dépense, environ 900.000 euros seront compensés par l’Etat, assure-t-elle.

« Les professionnels bénéficiaires ont été en première ligne, ont pris des risques. On ne pouvait pas les laisser de côté », justifie Philippe Grosvalet, président PS du conseil départemental, qui fait remarquer que tous les départements n’ont pas souhaité se substituer à l’Etat de la même façon. Le versement de la prime, mis en œuvre avant décembre, sera géré par les employeurs.

Le budget départemental en « alerte rouge »

Cette dépense intervient dans un contexte financier délicat pour le département de Loire-Atlantique, déjà pénalisé par une baisse significative des « droits de mutation » (une partie des frais de notaires versés lors de l’achat d’un bien) en raison de la morosité du marché immobilier.

Surtout, les demandes d’allocation RSA ont augmenté de 10 % depuis février en raison de la suppression de nombreux emplois. Soit une facture supplémentaire prévisionnelle d’environ 30 millions d’euros à la charge de la collectivité. « C’est bien plus que ce qu’on imaginait. Nous n’avons plus de levier pour augmenter nos recettes. On est en alerte rouge », s’inquiète Philippe Grosvalet.

L’incertitude est telle que le conseil départemental a décidé de repousser exceptionnellement à 2021 le vote de son budget.

Source 20 MINUTES.

Aidants familiaux : plusieurs associations proposent, dans un Livre Blanc, la création d’un statut de salarié-aidant…

Les associations Interfacia, Responsage, Le Lab RH notamment, spécialisées sur cette question, font 10 propositions pour faciliter la vie des salariés-aidants, alors que le gouvernement permet depuis ce jeudi aux personnes soutenant un proche de demander à bénéficier d’un congé indemnisé de trois mois.

Une femme en situation de handicap, le 13 mars 2018.

Plusieurs associations proposent dans un livre blanc, publié jeudi 1er octobre, la création d’un statut de salarié-aidant pour favoriser l' »inclusion » de façon « équitable et durable » des Français qui doivent s’occuper d’un proche âgé dépendant ou en situation de handicap. Alors que le gouvernement permet depuis jeudi aux personnes soutenant un proche de demander à bénéficier d’un congé indemnisé de trois mois, les associations Interfacia, Responsage, Le Lab RH notamment, spécialisées sur cette question, font ainsi 10 propositions pour faciliter la vie des salariés-aidants.

Parmi ces propositions, la création d’une politique de l’accès à l’emploi. Les associations préconisent le développement « auprès de Pôle Emploi d’une expérimentation pour l’accompagnement du retour à l’emploi des aidants actifs ». Elles proposent aussi que ce retour à l’emploi soit soutenu « administrativement, logistiquement et financièrement ».

Intégrer le dialogue social le sujet des salariés-aidants

Autre proposition, l’intégration dans le dialogue social du sujet des salariés-aidants avec comme principal objectif, « encourager les partenaires sociaux à généraliser les aides concrètes » au niveau des branches professionnelles. Plus concrètement, permettre aux salariés-aidants plus de souplesse dans l’organisation de leur travail : aménagement des horaires individualisés ou du temps de travail en fonction des besoins, souplesse dans les modalités et conditions de prise de congés, d’autorisation d’absence, de télétravail.

Enfin, les associations demandent une implication de la médecine du Travail en introduisant dans les visites médicales des services de santé au travail « un questionnement sur la situation d’aidant ou non d’un salarié ». Selon le nouveau baromètre « Aider et Travailler » rendu public lundi, une très grande majorité de salariés (80,9 %) estime que leur statut d’aidant pose un problème, notamment sur l’organisation du travail de l’équipe, même si 63,1%, soulignent que cela joue positivement sur la cohésion d’équipe.

Source FRANCE INFO.

franceinfo seniors. Le 6 octobre, c’est la journée nationale des aidants… La caravane « Tous aidants » fait son tour de France jusqu’à fin octobre…

Dans le cadre de la journée nationale des aidants le 6 octobre, la caravane « Tous aidants » fait son tour de France jusqu’à fin octobre.

La caravane"Tous aidants" accompagne les aidants.

Les aidants, c’est environ 11 millions de Français qui accompagnent une personne plus ou moins proche en perte d’autonomie, situation de handicap ou de maladie.

Qui sont-ils ?

Comment jonglent-ils avec leur vie personnelle et professionnelle ? Financièrement, ont-ils des aides ? Quelles sont leurs principales difficultés ? Que demandent-ils ? Pour les aidants, on parle bien d’une activité à plein temps. A quelques semaines de la journée nationale des aidants, le 6 octobre prochain, et en plein cœur du projet de la création d’une cinquième branche de la Sécurité Sociale dédiée à la dépendance, à la perte d’autonomie, la caravane « Tous aidants » fait son tour de France jusqu’à fin octobre.

Ces situations révèlent un état d’épuisement réel et de surmenage chez plus de six aidants sur 10 (74% des aidants déclarent avoir besoin de répit), pourtant moins d’un  aidant sur 10 a recours aux solutions existantes.

L’objectif de la caravane « Tous aidants » est d’aller au-devant des proches aidants, afin de répondre à leurs questions, de les orienter et de faciliter leur quotidien. Pour cela, des assistantes sociales accueillent les aidants dans un espace convivial et confidentiel afin de les mettre en confiance et de libérer la parole.

La caravane s’installe durant 3 jours au sein des hôpitaux, sur les parkings des centres commerciaux ou sur une place publique

– Versailles, sur le parvis de la Gare de Versailles Chantiers, 78000, du 5 au 6 Octobre de 9h30 à 19h00

– Mantes-la-Jolie, au sein de l’hôpital de Mantes-La-Jolie, 2, boulevard Sully 78200, du 7 au 8 Octobre de 9h30 à 19h00

– Le Plessis-Robinson, au sein de l’hôpital de Marie Lannelongue, 133 avenue de la Résistance 92350 du 12 au 14 Octobre de 9h30 à 19h00

– Paris, au sein de l’hôpital Necker AP-HP, 149, rue de Sèvres 75015, du 15 au 17 Octobre de 9h30 à 19h00

– Rennes, sur la place du Colombier, 35000, du 19 au 21 Octobre de 9h30 à 19h00

– Toulouse, sur la place Arnaud Bernard, 31000, du 26 au 28 Octobre de 9h30 à 19h00

Si vous habitez l’une de ces villes et vous souhaitez être reçu par les assistantes sociales, prenez rendez-vous (gratuitement) avec nos professionnels sur contact@lacompagniedesaidants.org

Source FRANCE INFO.

Journée nationale des aidants : témoignage d’un père en Haute-Vienne… Vidéo.

Ce mardi 6 octobre 2020, c’est la 10e journée nationale des aidants qui assistent leurs proches atteints de maladies ou des handicaps.

Rencontre avec Henri à St-Junien qui aide ses deux filles myopathes.

Henri aide au quotidien ses deux filles handicapées.

C’est un travail à temps plein. A 68 ans, Henri Beau accompagne au jour le jour, ses filles, Céline 43 ans, et Marie-Pierre 39 ans, toutes les deux souffrent d’une maladie neuromusculaire dégénérative héréditaire, une forme de myopathie.

Depuis quinze ans, endosser le rôle d’aidant, s’est imposé comme une évidence pour leur père : « le matin, je nettoie la sonde de gastrotomie de Céline. Ce geste pourrait être fait par une infirmière mais j’ai voulu le prendre à mon compte. La deuxième chose, c’est de participer au lever de Marie-Pierre ».

En France, huit à 11 millions de personnes s’occupent d’un proche en perte d’autonomie, que ce soit un parent âgée, une personne handicapée ou souffrant d’une maladie chronique ou invalidante. Six sur 10 aidants sont des femmes, 88% des familles sont affectées dans leur vie professionnelle et 40% des mères cessent leur activité, selon des chiffres gouvernementaux.

De nouvelles mesures, destinées à aider ces familles, entrent en vigueur, comme l’allocation journalière du proche aidant, une avancée certes mais des difficultés subsistent.

Tout existe. Il y a des choses mises en places par les conseils départementaux, il y a des assistantes sociales mais il franchir ce premier pas.

Henri Beau, aidant.

Le gouvernement avait lancé en octobre 2019 une stratégie de mobilisation et de soutien « Agir pour les aidants », pour la période 2020-2022,
avec un budget de 400 millions d’euros, dont 105 millions pour des solutions de répit.
Depuis le 1er octobre, les aidants peuvent demander à bénéficier d’un congé de trois mois indemnisé, qui pourra être renouvelé, jusqu’à un an sur
l’ensemble de la carrière du salarié. Cette indemnisation du congé proche aidant (CPA) avait été approuvée par l’Assemblée nationale en octobre 2019.

Besoin de souffler

Le travail d’aidant se révèle souvent très fatiguant et les moments de pause sont rares, avec les conséquences de la crise sanitaire aussi. Pour se ressourcer, Henri Beau s’accorde une promenade dans la journée, un moment de pause essentiel avec le portable dans la poche pour être joint. Prochainement, il a prévu, avec ses filles, de s’évader quelques jours, dans un village de vacances adossé à une structure médico-sociale.

Beaucoup d’aidants attendent toujours un vrai statut et davantage de solutions de répit.

Source FR3.

Caen. Des fauteuils nouvelle génération pour les poly handicapés…

Lauréate du prix Klesia, Handy Rare et Poly a équipé en fauteuils adaptés quatre établissements médico-sociaux autour de Caen.

Les fauteuils viennent d’être livrés. Un soulagement pour les familles et les enfants !

Il y a quelques mois, l’association caennaise Handy Rare & Poly a obtenu le Prix Nouvelles technologies, organisé par l’assurance santé Klesia, avec à la clef une somme de 20 000 €.

Cet argent, ajouté aux dons reçus, a permis à l’association, spécialisée dans l’accompagnement d’enfants et jeunes adultes poly handicapés, de faire l’acquisition de fauteuils Laloo. Ceux-ci ont été officiellement remis à leurs bénéficiaires, cette semaine. « L’attente a été longue en raison du confinement. Mais nous avons enfin pu honorer notre engagement. Ces acquisitions, exceptionnelles pour l’association, contribuent au bien-être des enfants et jeunes poly handicapés. Ce qui est le premier objectif de notre association », souligne Hélène Mazaud, membre active de l’association.

Caen. Des fauteuils nouvelle génération pour les poly handicapés. Handy Rare et Poly a équipé en fauteuils adaptés quatre établissements médico-sociaux autour de Caen.

En tout, 13 familles ainsi que quatre établissements médico-sociaux (FAM de Douvres, IME Corentin Donnard, MAS Ikigaï, et IME de Graye) accueillant des enfants de l’association se sont vus remettre ce fauteuil nouvelle génération, réputé à la fois pour sa polyvalence et sa robustesse.

« Tous les autres enfants admis dans ces établissements spécialisés peuvent en profiter également, tient à rappeler Hélène Mazaud. Les fauteuils Laloo sont particulièrement adaptés au poly handicap. Ils offrent une alternative à la position assise classique. Ils permettent par ailleurs aux bénéficiaires de s’apaiser, d’être plus disponibles et ainsi de mieux appréhender le travail de rééducation. La possibilité d’avoir les jambes à l’intérieur du fauteuil, en position assis-tailleur, induit un redressement automatique du tronc et permet de réduire les tensions corporelles. Ce qui en fait un outil très apprécié des professionnels de santé. »

Source OUEST FRANCE.

 

Aidants familiaux : Un an après le plan gouvernemental, des Français toujours au bord du « burn-out »…!

Depuis la semaine dernière, les aidants qui travaillent peuvent bénéficier d’un congé de trois mois, indemnisé 52 euros par jour pour une personne seule.

Aidants familiaux : Un an après le plan gouvernemental, des Français toujours au bord du « burn-out »

Si les aidants, qui assistent au quotidien un proche handicapé, malade ou âgé, peuvent désormais prendre un congé rémunéré, sous certaines conditions, beaucoup estiment que ce n’est pas suffisant et attendent davantage de solutions.

L’an dernier, un plan pour les 8 à 11 millions d’aidants avait été présenté par le gouvernement, pour aider ces personnes dont la charge d’un proche malade ou âgé peut avoir des conséquences sur leur propre santé, leur vie professionnelle, voire leur scolarité.

Des «limites importantes»

Et l’une des principales mesures vient d’entrer en vigueur. Désormais, les aidants qui travaillent peuvent bénéficier d’un congé de trois mois, indemnisé 52 euros par jour pour une personne seule. Cette réforme, attendue depuis un an, constitue «une avancée intéressante», reconnaît Olivier Morice, le délégué général du collectif associatif «Je t’aide».

Mais comporte aussi des «limites importantes», selon lui, notamment car elle est réservée aux aidants qui assistent une personne lourdement handicapée ou dépendante. Quelqu’un qui souhaiterait se mettre en disponibilité pour aider son conjoint atteint d’un cancer, par exemple, ne peut donc pas en bénéficier. En outre, «trois mois, quand vous êtes parent d’un enfant autiste, ça ne veut pas dire grand chose», souligne Olivier Morice. Car «votre enfant, c’est toute la vie que vous devez l’accompagner». Et nombre d’aidants sont de facto exclus du nouveau dispositif… puisqu’ils ont dû arrêter de travailler pour aider leur proche.

Une charge alourdie pendant le confinement

C’est le cas de Marie Rault, une Grenobloise de 30 ans, ancienne salariée dans l’hôtellerie: fin 2019, elle a dû démissionner pour s’occuper à temps plein de son père Jean-Michel, 70 ans, qui a été amputé des deux jambes, souffre de diabète et d’insuffisance rénale. Trop âgé pour bénéficier des aides dédiées aux personnes handicapées, son père n’a droit qu’à deux heures d’aide à domicile par jour… qui restent pour l’heure théoriques, Marie n’ayant trouvé aucun professionnel qui accepte de s’occuper de lui.

«Pour que je puisse recommencer à travailler, il faudrait au moins cinq ou six heures d’aide par jour. En attendant, je fais tout, toute seule. Je fais faire des économies à la société, mais je vis du RSA», témoigne la jeune femme, qui n’a trouvé aucune structure capable d’accueillir et soigner son père sur le long terme, ni aucune solution de répit. «Depuis huit mois, j’ai pris zéro jour de congé. Qu’on nous demande de participer, je suis d’accord, mais je suis allée loin en termes de sacrifices», analyse la trentenaire. Pour Marie comme pour de très nombreux autres aidants, la charge quotidienne de travail a été encore plus lourde pendant le confinement: «à cause du Covid, mon père a dû sortir plus tôt de l’hôpital, pour libérer un lit», témoigne la trentenaire.

Un «statut» pris en compte pour la retraite et les impôts

Selon un appel à témoignages relayé par le collectif «Je t’aide», de nombreux aidants ont dû pendant cette période procéder eux-mêmes à des gestes normalement assurés par des professionnels, y compris des changements de pansement ou la pose d’un cathéter. «La crise sanitaire a mis les aidants à l’épreuve alors que leur situation était déjà difficile», a reconnu lundi la ministre déléguée chargée de l’Autonomie, Brigitte Bourguignon, à l’occasion du lancement d’un comité de suivi du «plan aidants».

En un an, «50% des objectifs» de ce plan à 400 millions ont été atteints, selon le gouvernement, qui met en avant la création d’une plateforme téléphonique dédiée, le déploiement de «solutions de répit sur tout le territoire», ou encore le soutien financier à des offres d’aide psychologique, comme les «cafés des aidants». Mais pour Olivier Morice, les avancées concrètes, et notamment les solutions de répit, sont encore très peu visibles. «Au bord du burn-out», les aidants attendent aussi d’autres réformes, souligne le responsable associatif, notamment un «statut» qui leur permettrait que leur dévouement soit pris en compte dans le calcul de leur retraite, ou sur leur feuille d’impôts.

Source 20 MINUTES.

Nouvelle éco : ISAGRI, une entreprise qui se bat pour l’embauche de salariés en situation de handicap…

La Nouvelle éco vous emmène chez ISAGRI, entreprise beauvaisienne qui se bat pour l’embauche de personnes en situation de handicap.

Elle conçoit des logiciels informatiques pour l’agriculture ou la comptabilité.

Elle vient de signer une convention avec un fond d’insertion des personnes handicapées.

L'entreprise ISAGRI se fixe comme objectif d'embaucher en CDI dix personnes en situation de handicap par an.

L’insertion des personnes en situation de handicap, c’est dans l’ADN de l’entreprise ISAGRI. Depuis longtemps, elle se bat pour l’insertion de salariés reconnus comme travailleurs handicapés. Elle vient de signer une convention avec l’Agefiph, l’association de gestion du fonds pour l’insertion des personnes handicapées, pour continuer son combat pour l’emploi. La mission de l’Agefiph est de favoriser l’insertion, le maintien et l’évolution professionnelle des salariés handicapés dans les entreprises du secteur privé. La Nouvelle éco vous fait découvrir avec France Bleu Picardie comment l’entreprise ISAGRI, dont le siège est basé à Beauvais (Oise), se bat pour l’embauche de personnes en situation de handicap.

Embauche de salariés handicapés : dans l’ADN d’ISAGRI

En passant un entretien chez ISAGRI Jean-Philippe Levillain, ancien militaire reconverti dans l’informatique en situation de handicap ne s’attendait pas à un accueil… normal. « Il n’y a pas eu de blanc quand j’ai annoncé ma situation de travailleur handicapé, se souvient-il, on m’a juste posé une question : « est-ce que vous avez besoin de matériel spécialisé? », j’ai trouvé ça assez bluffant quand même! »

Grâce à la signature de la convention avec l'Agefiph, l'entreprise ISAGRI va recevoir des aides financières pour multiplier ses actions en faveur de l'inclusion des salariés handicapés.

Depuis 2 ans, le directeur de projet fait partie de l’équipe d’ambassadeurs handicap de l’entreprise. « Etre ambassadeur handicap c’est être un relais entre les personnes qui sont peut-être en situation de handicap ou de maladie et l’entreprise, explique Jean-Philippe Levillain, ça libère la parole des salariés. Et j’accompagne aussi les managers. L’an dernier une personne qui avait un cancer lourd est venue me voir et j’ai vu aussi son manager. On a échangé librement autour d’un café, sans galon, c’est important. Et ça s’est fait naturellement, je trouve que c’est très valorisant! »

Mais 1,2% seulement de travailleurs en situation de handicap

Mais sur ses 2200 collaborateurs, 27 salariés seulement sont en situation de handicap (1,2%). L’entreprise ISAGRI est encore loin des 6% légaux de travailleurs handicapés. « Non nous ne sommes pas dans les clous, mais c’est un chiffre qui n’est pas facile à atteindre malgré notre volonté très forte, regrette Pascal Chevalier, directeur général d’Isagri. Il faut trouver les personnes qui correspondent au profil des postes que l’on a et depuis au moins 20 ans on met beaucoup d’énergie à le faire mais ça reste compliqué« .

C’est important que les collaborateurs soient en confiance », Lydia Duval, DRH d’ISAGRI

Bien souvent, les salariés ne dévoilent pas leur handicap comme l’explique Lydia Duval, responsable des ressources humaines en charge de la mission handicap dans l’entreprise : « Nous avons même des collaborateurs qui sont là depuis plusieurs années, qui n’ont jamais osé en parler ou faire le pas, déplore Lydia Duval. Hier par exemple, j’ai reçu un appel d’un salarié qui m’a avoué être en situation de handicap depuis des années. Ça m’a permis de comprendre son déroulement de carrière. Il suffit parfois de pas grand chose pour que les salariés se sentent bien. Un petit frigo par exemple sur un bureau pour les salariés diabétiques qui ont besoin de stocker de l’insuline. C’est important pour nous que les collaborateurs soient en confiance » estime la DRH.

Objectif : dix embauches de travailleurs handicapés par an

Alors pour réussir à embaucher, l’entreprise multiplie des actions en interne et en externe. Elle a par exemple accompagné un salarié diabétique à faire un trek sur le Mont Blanc ou contribué à créer une équipe de rugby fauteuil. La signature de la convention avec l’Agefiph, l’organisme qui vient en aide aux entreprises pour accueillir des salariés handicapés, est un véritable encouragement pour l’entreprise : « c’est un signe à mener des actions et c’est aussi un encouragement financier à avoir encore plus d’ambitions pour les actions que l’on mène! » se réjouit Pascal Chevalier, le directeur général d’ISAGRI. D’autant que l’Agefiph n’a signé que deux conventions dans l’Oise : avec ISAGRI et avec le parc Astérix en… 2005!

Cette convention est un encouragement à avoir encore plus d’ambitions! » Pascal Chevalier, directeur général d’ISAGRI

Sur les 500 000 salariés en situation de handicap en France, 55 000 habitent dans la région Hauts-de-France, avec la particularité qu’ici, ce sont des travailleurs handicapés plus jeunes. « Le handicap est souvent le handicap acquis au cours de la vie au travail, une sociologie de 45/50 ans et plus, explique Yvan Talpaert, délégué régional d’Agefiph Hauts-de-France. Ça veut dire qu’il nous faut aussi déplacer ici le curseur pour accompagner ce public plus jeune« .

Chaque année, la société ISAGRI embauche environ 150 personnes en CDI, souvent des premiers emplois. Parmi eux, l’entreprise se fixe l’objectif d’intégrer dix travailleurs handicapés par an.

Source FRANCE BLEU.

Journée nationale des aidants : « C’est du 24 heures sur 24 » témoigne une maman…!

La Journée nationale des aidants ce mardi 6 octobre est l’occasion de mettre en lumière le quotidien de ces 8 à 11 millions de Français qui prennent soin d’un proche malade, handicapé ou dépendant.

Rencontre avec Aurèle, maman d’une petite fille atteinte de dystonie musculaire.

Entre 8 et 11 millions de Français aident un proche malade, dépendant ou en situation de handicap.

On ne les entend pas, ils ne se plaignent pas, ils sont pourtant entre 8 et 11 millions en France. C’est la Journée nationale des aidants ce mardi. Un aidant, c’est une femme, un homme, qui prend soin au quotidien d’un proche, d’un parent âgé, par exemple, en situation de dépendance, ou bien d’un enfant malade ou handicapé.

Près d’un aidant sur deux cumule un emploi. Depuis le 1er octobre, ces salariés-aidants peuvent prétendre à une indemnité de trois mois d’un montant de 44 à 52 euros par jour versés par la Caisse d’allocation familiale ou la Mutualité sociale agricole pour les agriculteurs.

« Je suis obligée d’être tout le temps disponible. » – Aurèle, maman et aidante

À l’occasion de la Journée nationale des aidants, France Bleu Provence a rencontré une aidante. Aurèle, mariée et mère de trois enfants, une fille âgé de 18 ans et des jumeaux de 6 ans, dont Lily-Rose atteinte de dystonie musculaire qui la rend totalement dépendante de sa maman. Un véritable travail à temps plein pour Aurèle, éloignée du monde professionnel depuis la naissance de sa fille.

Son quotidien se consacre quasi exclusivement à Lily-Rose. « C’est impossible d’être absente, raconte cette mère de 40 ans sans se plaindre, de pouvoir quitter le domicile, de pouvoir partir un week-end, de pouvoir souffler un peu sans ma fille que j’aime énormément mais qui me prend énormément de temps, énormément d’énergie. C’est du 24 heures sur 24, surveillance jour et nuit. À l’école, je ne suis pas sûre à 100% qu’ils ne vont pas m’appeler pour que je vienne la chercher en catastrophe. Donc oui, je suis obligée d’être tout le temps disponible. »

« Il faut tenir le coup pour continuer à l’aider. »

Le quotidien d’Aurèle est donc rythmé par celui de sa petite fille, cheveux blond et sourire angélique. Pour se déplacer, manger, s’habiller, se laver, aller aux toilettes, la présence d’Aurèle est indispensable. Aider un proche est donc fatigant, usant. « Par exemple, son fauteuil électrique : penser à bien le charger sinon le lendemain ça n’ira pas, détaille Aurèle. De penser à tout, de prendre les rendez-vous six mois à l’avance. Il ne faut rien oublier. C’est pas comme une machine à laver qu’on n’a pas fait, c’est pas grave on le fera demain. Non, là, on a pour obligation de ne rien rater. »

Source FRANCE BLEU.

Dans la Manche, 80 élèves handicapés attendent toujours leur accompagnant…

Un mois après la rentrée, il manque encore des AESH, les Accompagnants d’élèves en situation de handicap, dans les écoles de la Manche.

Une situation mal vécue par les familles.

La Manche compte près de 800 accompagnants AESH.

Dans la Manche, 1330 élèves en situation de handicap bénéficient cette année d’une aide par un AESH (autrefois appelé AVS). Or depuis la rentrée, près de 80 d’entre eux n’ont pas l’accompagnement spécifique auxquels ils ont droit, alors que leur dossier est à jour et qu’ils se sont vus attribuer un nombre d’heures d’aides.

« Nous étudions des possibilités pour que ça puisse évoluer favorablement dans les jours prochains » assure François Chenal, conseiller technique sur l’école inclusive au rectorat à Caen.

J’ai l’impression qu’on le laisse sur le bord de la route

Des familles se retrouvent désemparées et en colère. C’est le cas de Sophie Fourmond, de Baudre, à côté de Saint-Lô. Son fils de 8 ans, Lucas est en CE2. Il a un handicap moteur et un retard dans les apprentissages. Il bénéficie depuis deux ans d’une AESH, une aide mutualisée à mi-temps. Mais cette année, personne !

De plus en plus d’élèves aidés

Pour l’inspection académique de la Manche, la situation est « assez similaire aux années précédentes » car le nombre d’élèves aidés augmente plus vite que les moyens accordées au département. « Nous avons tous les ans une augmentation du nombre de notifications d’accompagnement pour des élèves en situation de handicap. C’est une hausse significative de  près de 10% cette année« .

Elle reconnait des difficultés de gestion, de recrutement, des difficultés géographiques aussi au regard de l’étendue du département pour limiter les déplacements des AESH et « placer la bonne personne au bon endroit, en fonction de ses formations« .

Nous devons nous adapter en permanence. C’est un travail cousu main, que nous faisons habituellement en juin, juillet mais que la crise sanitaire ne nous a pas permis de faire de manière optimale, explique François Chenal.

Source FRANCE BLEU.

Territoire de Belfort : des ateliers de détente pour les aidants familiaux et leurs proches malades…

Du yoga, de la cuisine ou encore du théâtre.

Autant d’activités stimulantes et de détente proposées par la plateforme de répit des aidants du Territoire de Belfort pour sortir le couple aidant/aidé de son quotidien médical.

Le dispositif s’adresse désormais aussi aux malades de moins de 65 ans.

Territoire de Belfort : des ateliers de détente pour les aidants familiaux et leurs proches malades

Un nouveau dispositif vient de voir le jour à la plateforme de répit des aidants du Territoire de Belfort. Cette structure existe depuis plus d’un an et permet, le temps de quelques heures, de soulager les aidants familiaux qui sont au chevet, quasiment 24h sur 24, 7 jours sur 7, de leurs proches malades. Depuis le 1er octobre 2020, ce dispositif a pour but de soutenir et accompagner les proches aidants de personnes présentant une maladie neuro-évolutive de type Parkinson, sclérose en plaques, maladie d’Alzheimer, ou les personnes présentant un handicap physique (post AVC par exemple) de moins de 65 ans.

L’objectif principal de la halte répit « malades jeunes » est de permettre au couple aidant/aidé de sortir de son quotidien, en proposant tous les jeudis après-midis, des activités stimulantes et de détente, comme le dessin, le yoga, le théâtre ou encore la cuisine ..

« J’ai ma vie d’aidante, mais je veux garder ma vie de femme à côté » – Françoise, aidante familiale

L’intérêt majeur de ces ateliers est d’offrir une totale déconnexion aux aidants familiaux. Depuis 3 ans, Françoise s’occupe de son mari Patrick, victime d’un double AVC à 55 ans. Et son quotidien est usant « Quand on est aidant, comme on est tout le temps ensemble, ça devient très lourd, et moi après je suis angoissé, j’ai donc besoin de souffler, d’avoir une vie sociale extérieure, j’ai ma vie d’aidante de mon époux, mais j’ai aussi ma vie de femme à côté, et ça, je ne veux pas me l’enlever ».

Un répit pour les malades, pour les aidants, et les deux en même temps

D’où l’intérêt de ces ateliers de détente pour les aidés mais aussi pour les aidants explique Anne-Laure Letondoz-Bertrand qui propose des séances d’art thérapie « On peut même imaginer des activités pour les couples aidant-aidé où l’aidant va être à une autre place en l’accompagnant pour écrire un poème parce qu’il n’a plus l’usage de sa main pour écrire ». Lucy Thierry, aide médico-psychologique sur la plateforme renchérit « encore récemment, la personne aidée était avec moi, en sécurité donc, et son aidante a pu profiter pleinement de sa séance de yoga, donc c’est ça, pendant quelques heures, on redevient acteur de sa vie ».

Plus difficile pour les malades jeunes

Catherine Basse, neuropsychologue et coordinatrice de la plateforme de répit des aidants du Territoire de Belfort se réjouit de la mise en place de ces activités pour les malades de moins de 65 ans mais reconnaît que franchir le pas peut être difficile « Déjà il faut qu’ils acceptent le fait d’être malade à cet âge-là, et se montrer aux autres en tant que malade. Certains sont encore dans la vie professionnelle, pour les aidés comme les aidants, donc c’est dur de se dire, je suis aidante  de mon conjoint ou de mon épouse qui est malade aussi jeune ».

De son côté, Françoise ne se pose pas ce dilemme. Elle veut participer à ces ateliers avec son mari. Pour son bien et le sien « S’il se sent bien, je me sens bien aussi, et donc je serai vraiment bien pour l’accompagner ». Et Françoise et Patrick ont choisi leur atelier. Ce sera la cuisine pour retrouver le plaisir de concocter, à deux, le poulet à la cancoillotte, leur plat préféré.

La halte répit pour les malades jeunes est en place tous les jeudis après-midi à la maison de quartier des Forges de Belfort. Plus de renseignements au 0 805  290 745 ou sur Plateforme-repit@pompidou-belfort.com.

Source FRANCE BLEU.