LE + INFO : Les accompagnants d’enfants atteints de handicap dénoncent leurs conditions de travail…

Les AESH, accompagnants d’enfants en situation de handicap, se sont rassemblés ce samedi 17 octobre, dans l’après-midi à Dijon.

Un rassemblement en signe de protestation contre la précarisation grandissante de leur profession, et pour réclamer plus de reconnaissance.

Une cinquantaine de personnes étaient rassemblées place de la Libération à Dijon.

Une cinquantaine de personnes se sont rassemblées samedi 17 octobre, place de la Libération, à Dijon. Des accompagnants d’enfants en situation de handicap (AESH) se sont réunis pour dénoncer leurs conditions de travail, et réclamer plus de reconnaissance. Ils étaient accompagnés de représentants syndicaux, de professeurs et de parents d’élèves.

Une précarisation grandissante

Tout commence avec une circulaire éditée au mois de juin 2019 par le ministère de l’Education Nationale, dans le but d’une reconnaissance et valorisation du travail des AESH. Une bonne nouvelle, au premier abord, mais qui a dégénéré au fil des mois. La circulaire promettait une reconnaissance sur le temps de travail des AESH, notamment lors des tâches connexes « qui sont autres que l’accompagnement physique de l’élève, à l’école« , selon Françoise Lyon, professeure des écoles et co-secrétaire de la Fédération FSU.

« Le souci c’est que cette reconnaissance n’a pas vraiment eu lieu, ici. Nous avons des AESH qui travaillent en moyenne une heure de plus hebdomadaire et par enfant, pour un même salaire » explique Françoise Lion. Les accompagnants sont contraints de cumuler plusieurs emplois pour boucler les fins de mois difficiles. 

C’est le cas Guy Vial. Il a 60 ans, et s’occupe de 4 enfants. Pas le choix, quand un seul ne suffit pas pour boucler les fins de mois. « C’est vraiment difficile, parce qu’il faut adapter les emplois du temps des quatre enfants, et ça donne des puzzles impossibles ! » confie-t-il. Guy Vial est AESH depuis 8 ans maintenant, et a rejoint cette profession par conviction. « On court toute la journée entre tous les établissements… Et avec quatre enfants, on a moins de temps à leur consacrer individuellement, et impossible de leur accorder le temps qu’ils méritent » conclut-il.

Un travail de fond impossible

Les AESH accompagnent physiquement à l’école les enfants atteints de handicap, mais ils font également du travail individuel avec eux. C’est-à-dire qu’ils revoient les leçons, refont les exercices ensemble pour favoriser l’assimilation des cours. Mais plus on a d’enfants, moins on a de temps à leur consacrer en tête à tête. 

Une inquiétude que les parents d’enfants atteints de handicap partagent. Marc Thiellet est père d’un garçon de 13 ans, atteint d’une maladie génétique rare, une maladie dont il est aussi atteint. En en tant que personne concernée, il s’inquiète des conditions de travail des AESH. « Nos enfants ne sont pas des sous-élèves. Ils ont le droit à l’éducation au même titre que n’importe qui, et si on veut réussir l’intégration de nos enfants, il faut du personnel formé, compétent et surtout considéré ! » s’insurge-t-il.

Pour lui, cette considération passe aussi par une rémunération à hauteur de leur travail. Un travail qu’ils font avec les enfants, mais aussi avec les parents. « Tous les parents n’ont pas les mêmes capacités pour épauler leurs enfants. Pour ceux qui ont ces capacités, c’est déjà difficile… Mais pour les parents qui ne les ont pas, ils ont forcément besoin d’aide, et si les AESH ne peuvent pas aller au bout des choses, on ne s’en sortira pas » conclut-il.

Au printemps dernier, les représentants syndicaux ont pu rencontrer Fadila Khattabi, députée de la 3e circonscription de la Côte d’Or. « Elle nous a reçus, et écoutés » explique Françoise Lyon. Fadila Khattabi a rédigé une question à l’attention du Parlement, pour le moment restée sans réponse.

Source FRANCE BLEU.

Le conseil départemental mobilise ses salariés volontaires pour accompagner les seniors isolés…

Pour soutenir les seniors en cette période de crise sanitaire c’est la mobilisation générale au Conseil Départemental de la Loire.

9.000 personnes sont sur des listes d’appels.

Le conseil départemental mobilise ses salariés volontaires pour accompagner les seniors isolés. Photo d'illustration

Une première opération de ce genre s’est déroulée pendant le confinement : une centaine de personnes, des pompiers, des gendarmes, des salariés du conseil départemental ont appelé les personnes âgées qui se retrouvaient privées de certains services et très isolées. Si nous ne sommes plus confinés, la situation sanitaire de la Loire est critique et les inquiétudes toujours là alors Georges Ziegler, le président du conseil départemental appelle les agents du département à se mobiliser de nouveau.

9.000 personnes ciblées

9.000 personnes bénéficiaires d’une prestation du département ( l’allocation personnalisée d’autonomie, la prestation de compensation du handicap ou l’aide sociale aux aides ménagères) sont sur les listes pour être appelées. Une mobilisation sur la base du volontariat pour les agents qui peuvent dédier une heure par jour sur leur temps de travail pour cette opération.

Marielle Gigandon fait partie des volontaires. Elle est assistante sociale : « Les personnes peuvent être très émues. Pleurer. Je trouve que l’angoisse et l’inquiétude chez les personnes âgées restent très vivent. Les gens sortent peu et sont inquiets et beaucoup nous disent que ça leur fait plaisir que l’on pense à eux »

Au-delà du simple échange pour apporter une présence et du soutien, le but est aussi d’orienter si besoin les personnes vers des associations qui peuvent prendre le relaie des agents du conseil départemental.

  • La situation sanitaire dans la Loire et ses conséquences pour le Conseil départemental, on en parle sur France Bleu Saint-Étienne Loire avec Georges Ziegler. Le président du Conseil départemental est notre invité à 7H50 ce lundi.

Source FRANCE BLEU.

ENTRETIEN. Pierre Tarance, joueur du RC Vannes : « Je me suis approprié mon handicap »…

Le 10 octobre 2010, le joueur du RC Vannes Pierre Tarance a été plaqué au sol par un Fidjien lors d’un match de rugby contre Limoges.

Vertèbres cervicales brisées, il est tétraplégique depuis dix ans. Il se confie à Ouest-France.

Pierre et les deux femmes de sa vie, Margaux et Marie.

Le 10 octobre 2010, le joueur du RC Vannes (Morbihan) Pierre Tarance a été plaqué au sol par un Fidjien lors d’un match de rugby contre Limoges. Vertèbres cervicales brisées, il est tétraplégique depuis dix ans.

Aujourd’hui, que retenez-vous de ce 10 octobre 2010 ?

Je me souviens de tout. Des odeurs, des bruits, des paroles qui ont été prononcées. J’ai entendu : dites-lui de se relever, il fait du cinéma ! J’ai cru que j’allais mourir. Mon protège-dents m’empêchait de respirer. Les médecins ont dans un premier temps décompressé la moelle épinière. Puis je suis parti en ambulance vers l’hôpital de Pontchailloux à Rennes. L’hélicoptère était pris sur une autre intervention. J’avais mal, j’avais soif. C’était très long. Je ne me souviens pas si quelqu’un m’a dit quelque chose sur mon état. J’étais comme une planche. Je savais que j’étais mal. Dix jours après, je débarquais au centre de rééducation de Kerpape. J’ai croisé Marie dès le premier jour.

Et ensuite comment s’est passée votre reconstruction ?

Je prenais comme ça venait. Je suivais le mouvement. Avec le personnel soignant, dont Marie qui était kinésithérapeute, nous fixions des objectifs toutes les semaines. Parfois, je les atteignais en deux jours. On rigolait bien ensemble mais j’étais là pour travailler.

Comment êtes-vous devenu joueur professionnel de rugby ?

Je viens d’un petit village des Landes, qui s’appelle Pouillon. On avait le choix entre, le rugby, le basket, le tennis et la natation. J’ai choisi le rugby, j’avais 5 ans. J’ai joué mon premier match le 14 octobre 1988. Mon père jouait aussi au club et ma mère y était bénévole. Je suis arrivé à Vannes en 2007. J’étais en couple, je construisais moi-même ma maison. Au départ, je ne faisais que ça. Ensuite, j’ai travaillé chez Gédimat, à mi-temps, puis au chantier Multiplast à Vannes. Je faisais de l’assemblage. On finissait le bateau du patron à quai. On commençait de bonne heure le matin car il faisait chaud cette année-là. Je regardais les levers du soleil. Il y avait une excellente ambiance. Ça me plaisait. Je serais bien resté. J’avais un contrat jusqu’au 31 décembre 2010. Je me suis arrêté avant…

Dix ans après cet accident, quel bilan tirez-vous de votre vie ?

En dix ans, j’ai fait pas mal de choses. J’ai refait ma vie avec Marie, j’ai voyagé plus que je ne l’avais fait les 27 premières années. Nous avons par exemple été en voyage de noces en Polynésie. Nous sommes allés à la coupe du monde de rugby en Nouvelle-Zélande, puis au Japon en 2019. Nous sommes allés au Canada, en Jamaïque, à Miami, à Punta Cana. J’ai une petite fille formidable désormais, Margaux, qui vient d’avoir deux ans. Je me suis approprié mon handicap, je l’ai digéré.

Est-ce qu’avec l’évolution de la science, vous espérez remarcher un jour ?

Non. J’en ai tellement bavé pendant 20 mois que je ne suis pas prêt de recommencer. Je préfère mettre mon énergie à vivre comme je suis aujourd’hui. Je ne veux pas quitter encore ma maison. Ça n’est pas dans mon état d’esprit. Me refaire opérer. Non, vraiment.

Qu’est-ce que vous faites aujourd’hui, que vous n’auriez pas imaginé ?

À Kerpape, j’avais dit à tout le monde, que je ne me marierais jamais en fauteuil. Avec Marie, on s’est marié en 2016. Je cherche toujours des adaptations dans ma vie. Je voulais par exemple tondre la pelouse dans mon jardin. J’ai mis un an à trouver une solution mais j’y suis arrivé. C’est désormais moi qui m’occupe de la tonte. Je mets deux jours, mais j’y arrive. Je ne me suis jamais mis d’interdits, ni de barrières. Avoir un enfant, je n’y pensais même pas. Désormais, Margaux me met face à mon handicap, à mes difficultés. Je vois tout ce que je ne peux pas faire. Elle, elle s’en fiche. Le fauteuil fait bip-bip, ça l’a fait rigoler.

Qu’est-ce que cet accident vous a appris sur vous et sur les autres ?

J’ai appris à me connaître. Je connais mon corps par cœur. J’ai appris à prendre soin de moi. De ne plus aller au-delà de la douleur comme je le faisais quand je jouais au rugby. J’ai aussi appris la patience. Je suis reparti de zéro. Il faut avoir le courage de le faire, trouver des projets, continuer à vivre. Sur les autres, pas grand-chose. Le tri se fait vite entre les vrais amis et les connaissances. Une chose est sûre, cet accident m’a apporté de sacrées emmerdes. Mais je m’adapte. Tous les ans, avec Marie, nous allons témoigner à l’école des aides-soignantes. Je leur sors ma règle des 4 A, comme Accepter pour avancer, Adapter, Aménager et Anticiper.

Qu’est ce qui vous agace actuellement ?

L’administration. À Pôle emploi, j’étais en face d’une conseillère un jour, elle m’a demandé si j’avais mon permis moto (soupirs). Je reçois des offres automatiques pour être chauffeur de bus. Ça me rend dingue. Par exemple, ma carte d’invalidité était valable trois ans. Si je ne pensais pas moi-même faire les démarches de renouvellement, personne ne me prévenait et je me retrouvais sans carte. Rien n’est fait pour nous simplifier la vie.

Qu’est ce qui vous manque le plus ?

Un travail. J’ai fait une formation d’analyste vidéo, mais personne n’a fait appel à moi, notamment dans le rugby. Je suis actuellement une formation à distance pour devenir architecte d’intérieur, mais je ne sais pas encore si j’aurai les ressources techniques pour aller au bout. J’ai choisi ce créneau car j’étais menuisier de formation. J’aime bien le bâtiment et j’ai toujours aimé le dessin. En 2007, j’avais pris des cours de peinture à Vannes. J’ai même un atelier dans ma maison. J’ai essayé de repeindre après mon accident, ça m’évitait de penser à mes douleurs. Mais je ne suis pas assez autonome. Il fallait tout me préparer, alors j’ai laissé tomber. J’aimerais trouver un boulot, rencontrer des gens, partir de chez moi le matin et rentrer le soir. Avoir des choses à raconter.

Source OUEST FRANCE.

Bordeaux : « On peut être en fauteuil roulant, être jeune, et profiter de sa vie », lance Arthur, presque 550.000 abonnés sur Tik Tok…

STAR DES RESEAUX SOCIAUX Lycéen bordelais, Arthur Baucheron connaît un succès incroyable avec son compte Tik Tok, qui cumule 546.000 abonnés.

Il y répond aux questions sur son handicap, avec l’ambition de changer le regard des jeunes sur les personnes en fauteuil roulant.

« On peut être en fauteuil roulant, être jeune, et profiter de sa vie », lance Arthur, presque 550.000 abonnés sur Tik Tok

  • Le compte TikTok d’Arthur Baucheron, lycéen bordelais de 17 ans, connaît un grand succès d’audience.
  • Il y explique sa vie en fauteuil roulant avec bonne humeur et dérision.
  • Son objectif est de changer le regard des jeunes sur les personnes en fauteuil roulant.

Sur le réseau social TikTok, Arthur Baucheron, lycéen bordelais de 17 ans, totalise presque 550.000 abonnés. Atteint d’une amyotrophie spinale de type 2, une maladie musculaire qui l’affaiblit beaucoup et l’oblige à se déplacer en fauteuil roulant, il veut changer le regard, en particulier des jeunes, sur le handicap.

Arthur Baucheron veut changer le regard des jeunes sur les personnes en fauteuil roulant.

Comment as-tu commencé à faire des vidéos sur TikTok ?

De base, j’ai fait des vidéos pour me présenter sur TikTok fin mars, début avril et j’ai vu dans les commentaires beaucoup de questions sur mon handicap et la façon dont je le vivais. Pendant le confinement, je me suis dit que c’était l’opportunité d’y répondre sur TikTok et Instagram.

Aujourd’hui tu as 546.000 abonnés TikTok, ton compte a-t-il connu un succès immédiat ?

C’est dingue, je ne m’attendais pas du tout à un tel succès. Cela me fait plaisir, parce que j’ai des centaines de témoignages de jeunes qui me disent que je les ai aidés à changer leur regard sur les personnes en fauteuil. Il y a même des très jeunes qui m’écrivent et qui me disent qu’avant ils en avaient peur, qu’ils ne savaient pas comment les aborder et qu’ils pensaient que ces personnes-là vivaient chez elles, bloquées dans leur fauteuil ou dans leur lit. Je veux montrer qu’on peut être en fauteuil roulant, être jeune et profiter de sa vie, aimer sa vie.

Te souviens-tu quelle vidéo a marqué ton premier carton d’audience ?

Dès que j’ai commencé, ça a pris, il y a directement eu beaucoup de vues. Mais la première vidéo qui a vraiment beaucoup fonctionné, c’est celle où j’explique comment je vais la piscine. J’y détaille qu’on doit me prendre sous les bras et sous les cuisses et me déposer sur la première marche, je descends ensuite petit à petit.

Parmi mes premières vidéos celle où je montre comment je mets mes airpods a fait un million de vues, alors que c’est tout bête… Dans une autre, je réponds à un commentaire qui me demandait quelle vitesse je pouvais atteindre en fauteuil, et celle-là a dépassé le million de vues.

Connais-tu un peu le profil de tes abonnés ?

C’est un compte assez pédagogique donc il y a des adultes qui me suivent, comme des aides soignants par exemple, mais en majorité sur TikTok ce sont des jeunes, voire très jeunes, qui sont abonnés.

Comptes-tu te servir de cette petite notoriété ?

Je suis en contact avec la mairie de Bordeaux pour faire des petites opérations autour du handicap. Mon but c’est de changer le regard des jeunes sur le handicap, de montrer dans la bonne humeur qu’on peut kiffer sa vie, ne pas être triste.

Et plus tard que voudrais-tu faire professionnellement ?

J’aimerais bien travailler sur les réseaux sociaux ou dans la communication, community manager par exemple pour un média ça me plairait beaucoup.

Source 20 MINUTES.

Toulouse : Il repère une jeune femme en fauteuil roulant, la suit puis la dépouille…

Un homme de 19 ans a été interpellé à Toulouse, un mois après s’en être pris à une jeune femme de son âge en fauteuil roulant.

Toulouse : Il repère une jeune femme en fauteuil roulant, la suit puis la dépouille

Dans l’après-midi du 12 septembre, ce Toulousain avait agressé une jeune femme de 19 ans en fauteuil roulant après l’avoir suivie jusque dans son hall d’immeuble du quartier du Pont des Demoiselles. Puis il lui avait volé son sac à main avec papiers, téléphone et carte bancaire. Un mois après les faits, l’homme de 19 ans a été interpellé mardi dans le métro par les policiers de l’unité de sécurisation des transports, à la suite d’une enquête de la brigade criminelle et de répression des atteintes aux personnes (BCRAP).

Celle-ci a permis de montrer que le suspect avait repéré sa future victime, avant de presser le pas pour monter dans le même bus qu’elle, puis de s’en prendre à elle à l’abri des regards. La jeune femme s’était vu prescrire un jour d’ITT. L’agresseur avait ensuite tenté d’effectuer deux retraits bancaires avec la carte volée, sans succès.

Placé en garde à vue, le jeune homme, déjà connu de la police, a avoué les faits. Il a ensuite été déféré au parquet en vue d’une comparution immédiate ce jeudi.

Source 20 MINUTES.

Le désarroi d’un homme de 88 ans, jugé pour avoir tué sa femme malade d’Alzheimer…

Un homme de 88 ans aux assises pour avoir tué sa femme à coups de couteau…

Le désarroi d'un homme de 88 ans, jugé pour avoir tué sa femme malade d'Alzheimer

Elle « ne me reconnaît pas. Elle cherche son mari ». Un homme de 88 ans est jugé à partir de ce jeudi devant la cour d’assises de Paris pour avoir tué sa femme atteinte d’Alzheimer à coups de couteau.

Le corps laissé plusieurs jours sur le lit

Un matin du printemps 2017, Michel G., à l’époque 85 ans, appelle son médecin. Sa femme est décédée, dit-il, et lui a tenté de se suicider.

Quand le médecin arrive dans l’appartement parisien, il trouve Michel G., très pâle, en pyjama et peignoir. Du doigt, l’octogénaire désigne la chambre où se trouve depuis plusieurs jours le corps de sa femme, allongé sur le lit. Il explique qu’elle est venue vers lui en pleine nuit, armée d’un couteau, ne le reconnaissant pas.

Pour se défendre, affirme alors l’époux à son médecin, il l’a frappée de deux coups de couteau.

Michel G., qui a pris des médicaments, est d’abord hospitalisé. Aux enquêteurs, il parlera ensuite de la maladie de sa femme, depuis plusieurs années, de ses accès de « furie », de l’aide qu’elle refusait, de ses « vous êtes pas mon mari » répétés, un couteau à la main.

« J’ai perdu les pédales »

« Elle était mauvaise, mauvaise, mauvaise », confie Michel G., avant de revenir sur sa première version de la nuit du meurtre.

Sa femme venait de s’endormir après lui avoir demandé une fois encore ce qu’il faisait chez elle et l’avoir insulté. Il s’est levé, l’a poignardée dans le lit alors qu’elle demandait en gémissant « tu veux me tuer ? » Lui pleurait, répétait qu’il était bien son mari, racontera-t-il.

« J’ai perdu les pédales. Je ne voyais pas comment m’en sortir », a-t-il confié.

Le couple, sans enfants, était isolé depuis le début de la maladie de l’épouse il y a plusieurs années, selon le témoignage de leurs rares proches.

146 féminicides en 2019

Les femmes âgées représentent près d’une victime de féminicide sur cinq, avec un mobile principalement lié à la maladie ou la vieillesse. En 2019, selon le gouvernement, 30 femmes et 2 hommes de plus de 70 ans ont été tués par leurs conjoints ou ex-conjoints.

Au moins 58 féminicides se sont produits en France depuis le début de l’année. En 2019, 146 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-compagnon, soit 25 de plus que l’année précédente, selon les chiffres officiels.

Source EST REPUBLICAIN.

Ezymob, une appli pour guider les personnes en situation de handicap visuel dans les transports en commun …

Se déplacer dans les transports en commun peut s’avérer être un véritable parcours du combattant pour les personnes déficientes visuelles.

Trois jeunes ingénieurs ont mis l’intelligence artificielle au service du développement d’Ezymob, une application qui a vocation à guider les personnes en situation de handicap visuel lors de leurs déplacements.

Sortir de chez soi, marcher jusqu’à la gare la plus proche, valider son titre de transport, monter sur le quai, prendre le bon train, trouver une place assise ou encore s’arrêter au bon arrêt, le tout en évitant la foule… Une simple routine pour la majorité des personnes, et pourtant une véritable épreuve pour les 1,7 million de personnes atteintes d’un trouble de la vision en France.

Camille Maldjian, Robin Le Gal et Julien Mirval, trois jeunes ingénieurs ont développé, depuis un an et demi, Ezymob, une application utilisant l’intelligence artificielle afin de « permettre la mobilité et l’autonomie des personnes déficientes visuelles. » L’idée : favoriser le déplacement des personnes en situation de handicap visuel dans les transports en commun, et ce, grâce à une application, actuellement en phase de test, qui à terme les guidera.

Une application gratuite pour les utilisateurs

« C’est une application qui va comprendre toutes les étapes d’un trajet en transports en commun », explique Camille Maldjian, chargée du développement de la startup. Une fois sorti de chez lui, l’utilisateur n’a qu’à lancer son application qui va le guider jusqu’à la gare, puis sur le bon quai. Une fois que le train arrive, l’application détectera, tel un scanner, l’emplacement de la porte qui sera indiqué par un signal sonore ou une vibration. Même fonctionnement pour détecter les sièges libres.

À terme, Ezymob va également vocaliser les arrêts et accompagner l’utilisateur lors de ses correspondances comme le démontre la jeune ingénieure : « On l’appelle assistant personnel complet car chaque utilisateur va pouvoir personnaliser son application selon ses besoins ». L’application est gratuite pour les utilisateurs. Ezymob souhaitait en effet que son modèle économique soit compatible avec ses valeurs : « On ne voulait pas faire payer les personnes déficientes visuelles. Nos clients sont donc les opérateurs de transport et les agglomérations. »

Une version test en janvier 2021

L’application, qui n’a pour l’instant été développée que pour le réseau de transport parisien, est toujours en phase de test. Au début, les opérateurs et agglomérations devaient financer, dès septembre 2020, les essais de l’application sur leur réseau, avant de pouvoir contracter une licence annuelle leur permettant de mettre l’application à disposition des utilisateurs. Les démarches ont été reportées à cause de la crise sanitaire : « L’aspect d’accessibilité est toujours important pour eux, mais pour l’instant il passe au second plan ». À situation exceptionnelle, stratégie exceptionnelle. La startup a dû s’adapter aux imprévus.

Dès janvier 2021, l’application sera disponible en téléchargement pour que les utilisateurs puissent la tester directement : « Le but est de tester la solution à grande échelle et démontrer (aux opérateurs) qu’elle est utile et utilisée pour les personnes déficientes visuelles. »

Ezymob s’est également associée au cabinet de conseil en handicap Kouide pour développer Gamino, une plateforme digitale de sensibilisation des collaborateurs au handicap en entreprise.

Source Carenews.

Morbihan. Le Mobile dream, « un outil de libération » pour les handicapés…

Le Mobile dream, engin à propulsion électrique tout terrain, permet aux personnes en situation de handicap d’accéder à la pleine nature.

Édouard Braine, tétraplégique, vante les mérites de l’appareil qu’il utilise depuis douze ans à Larmor-Plage (Morbihan).

Le nouveau modèle de Mobile dream, équipé d’un « joystick » a été inauguré, mardi 6 octobre 2020, à Larmor-Plage.

C’est une espèce de voiturette, à propulsion électrique, équipée d’un fauteuil et d’un guidon. Le Mobile dream est un engin tout terrain permettant aux personnes en situation de handicap d’accéder à la pleine nature. Encore plus depuis mardi 6 octobre 2020, date de l’inauguration du nouveau modèle, équipé d’un joystick. Édouard Braine, habitant de Larmor-Plage (Morbihan), tétraplégique qui utilise la machine depuis douze ans, est ravi : « C’est un outil de libération pour moi ! »

Une aventure française

L’ancien diplomate, septuagénaire, vante les mérites du Mobile dream, « robuste et tricolore ». En effet, de son invention à sa conception, l’engin est une aventure française. « Deux ingénieurs sortis de nulle part l’ont imaginé dans leur garage, près de Grenoble, au mitan des années 2000 », raconte Édouard Braine. Désormais, il est conçu en Vendée, par la société Lazelec. Et, depuis Larmor-Plage, c’est Alleza Medical Santé (AMS) qui s’occupe de sa distribution en Bretagne.

Entre 16 000 € et 25 000 €

La machine coûte cher, entre 16 000 € et 25 000 €. Mais elle est homologuée et remboursée par la Sécurité sociale, à hauteur de 4 000 € environ. Ensuite, les intéressés peuvent bénéficier de l’aide de leur mutuelle, de leur assurance, du conseil départemental, voire d’associations, comme les Petits bouchons. « Ainsi, certains ne déboursent pas un centime, assure Cédric Le Gallo, responsable d’AMS. D’autres paient parfois jusqu’à 25 % de la somme. »

Trois engins

Dans le Morbihan, « un peu moins de dix personnes en situation de handicap utilisent un Mobile dream », indique Cédric Le Gallo. Un usage relativement confidentiel que cherche à étendre Édouard Braine. L’association Santiago accessible, qu’il préside, met à disposition trois engins, grâce au mécénat et à la société Lazelec, aux habitants de Larmor-Plage et aux patients du centre de rééducation fonctionnelle de Kerpape, à Ploemeur (Morbihan).

Source OUEST FRANCE.

Tutelle, curatelle. Des associations demandent une hausse du budget pour les mandataires…

Les professionnels chargés d’exercer une tutelle ou une curatelle estiment que le secteur a besoin de 130 millions d’euros par an en plus pour pouvoir recruter.

La population qui fait appel à ces mandataires est amenée à doubler d’ici 20 ans.

320 000 personnes bénéficient d’un régime de tutelle ou de curatelle (photo d’illustration).

Les professionnels chargés d’exercer une tutelle ou une curatelle sur des personnes majeures, en raison de troubles psychiques, d’un handicap ou du grand âge, ont réclamé mardi 13 octobre une hausse de près de 20 % des fonds publics qui leur sont alloués pour cette mission, ce qui permettrait d’augmenter leurs effectifs.

Le secteur estime à 130 millions d’euros par an les besoins supplémentaires, afin de recruter 2 000 professionnels – en plus des 12 000 actuels -, ont expliqué lors d’un point de presse les représentants de l’interfédération de la protection juridique des majeurs (IFPJM).

Les professionnels doivent être rapidement soutenus pour qu’ils puissent assumer un accompagnement de qualité auprès d’une population appelée à doubler d’ici à 20 ans, a plaidé l’IFPJM, qui fédère des associations tutélaires (Fnat), familiales (Unaf), ainsi que l’Unapei, représentant des personnes atteintes d’un handicap mental.

320 000 personnes concernées

Quelque 320 000 personnes vulnérables placées sous protection juridique sont actuellement suivies par des mandataires professionnels, et au moins autant par des bénévoles, généralement un membre de leur famille.

Une telle hausse du budget permettrait notamment de limiter à 45 – contre près de 60 aujourd’hui – le nombre moyen de personnes vulnérables suivies par un même tuteur, et aussi d’augmenter la rémunération des professionnels de 300 € brut par mois, a précisé Hadeel Chamson, délégué général de la Fnat.

Nous tirons la sonnette d’alarme car les conditions de travail sont actuellement très dégradées. Les professionnels ont parfois le sentiment de mal faire leur travail, ils sont surchargés, a-t-il expliqué.

Confrontés à une lourde charge mentale au quotidien, les salariés des associations concernées sont rémunérés moins de 1 400 euros net par mois en début de carrière, ce qui pose un vrai problème d’attractivité pour recruter, selon lui.

Des revendications de longue date

Depuis des années, le secteur peine à se faire entendre des pouvoirs publics qui ont tendance à dire que nous coûtons trop cher, a déploré M. Chamson.

En réalité, les dispositifs de protection juridique assurés par des professionnels font économiser de l’argent à la société, soutient l’IFPJM qui, pour tenter de le démontrer, a fait réaliser une étude par un cabinet privé, Citizing.

Celui-ci estime à plus d’un milliard d’euros par an les gains socio-économiques générés par les mandataires à la protection juridique des majeurs, notamment car ils évitent à des dizaines de milliers de personnes vulnérables de basculer dans la pauvreté, voire dans le sans-abrisme.

Pour chaque euro public investi, nous permettons à l’État d’économiser 1,50 €, a détaillé M. Samson, pour qui ces chiffres soulignent la légitimité des attentes des professionnels.

Source OUEST FRANCE.

« Il ne devait jamais marcher », atteint de paralysie cérébrale (IMC), Vincent a surmonté son handicap… Vidéo.

Vincent est visiblement bien dans sa peau, débordant de projets.

Il serait comme les autres sans ces trois lettres qui lui collent à la peau : IMC, pour « Infirme Moteur Cérébral », un handicap physique qui perturbe sa motricité et son élocution. « Vincent et les autres », un documentaire saisissant.

"Vincent et les autres", un film de Philippe Lucas

À l’approche de ses trente ans, Vincent est un jeune homme, plutôt beau gosse et débordant de projets : cultiver son potager bio, consolider sa relation avec sa copine Mélina ou encore choisir son nouveau tatouage.

Il aime aussi de la peinture, le surf, les voyages et les réseaux sociaux. Ce film suit Vincent au fil des jours pour comprendre comment le handicap a forgé sa personnalité si singulière.

« Qu’est-ce qu’un handicapé ? Celui qui te fait croire que tu es normal… »

– Simone Sausse

Ces quelques mots de la psychanalyste Simone Sausse ont accompagné le réalisateur, Philippe Lucas, durant le tournage de ce portrait de Vincent, au fil des saisons à un moment décisif de sa vie.

IMC, pour « Infirme Moteur Cérébral », les trois lettres qui collent à la peau de Vincent. Un handicap physique apparut à la naissance et qui impacte très sérieusement sa motricité et son élocution.

Cela ne se voit pas sur les photos, mais c’est ce que l’on remarque avant tout lorsqu’on le rencontre pour la première fois. Avant ses yeux bleus, ses tatouages ou même ses deux chiens pourtant si turbulents.

Vincent et les autres, kinésithérapie

Certrains liens entre les neurones ont été coupés. Pour émettre une information le cerveau, plutôt que de créer un chemin direct, fait un détour, ce qui rend l’information plus saccadée. De plus l’IMC fait que toutes les émotions sont exacerbées.

A sa naissance, les médecins avaient dit à ses parents que Vincent ne pourrait jamais marcher ou même parler mais grâce à sa force de caractère et sa volonté, il en est aujourd’hui capable. Ce que Vincent redoute le plus c’est de finir en fauteuil roulant car il sait qu’il ne pourra pas y échapper.

Un extrait de votre documentaire, « La France en vrai ».

Pour Vincent, la fin de l’hiver est attendue comme une libération, tant son corps le fait souffrir durant les longs mois d’hiver. C’est aussi au printemps qu’il saura s’il a gagné son pari de se lancer dans le maraîchage bio. Puis avec l’été il pourra sortir, exposer son corps aux rayons du soleil et retrouver le plaisir du surf.

Tourné au fil des saisons, ce film est le portrait d’un jeune homme qui a construit sa propre normalité « à la marge », et qui a décidé d’affronter frontalement le regard des autres pour ne pas être réduit à son handicap.

Vincent dit ne pas voir le regard des autres et même chercher à attrier les regards par ses tatouage et son style extravagant. Outre le coté esthétique, ses tatouages sont aussi pour lui une volonté de s’affirmer.

Vincent et les autres

 

« Vincent et les autres », un film de Philippe Lucas
Diffusé le lundi 12 octobre à 22h55 sur France 3 Bretagne.

Source FR3.