Rennes. L’INSA lance sa fondation et une chaire « innovations et handicap »…

L’Institut National des Sciences Appliquées de Rennes veut promouvoir un modèle d’ingénieur humaniste et responsable.

Une chaire « Innovations, Handicap, Autonomie et Accessibilité » est aussi lancée.

L’Institut National des Sciences Appliquées de Rennes a lancé sa fondation avec pour « ambition de développer et diffuser un modèle d’ingénieur humaniste et responsable ». Parmi les priorités : agir pour « l’égalité des chances et la diversité, le développement des savoirs et des compétences des métiers de demain, le soutien de l’entrepreneuriat et l’innovation sur le campus ».

Avec le soutien de son membre fondateur Eiffage, au travers de sa branche construction à Rennes, la fondation mettra en place des projets et actions concrètes sur les thèmes du développement durable et de la diversité, « et notamment l’ouverture sociale, l’égalité femmes-hommes et le handicap ».

« Cette Fondation va nous permettre d’élargir les espaces des possibles pour innover, inventer, accompagner de nouvelles générations d’entrepreneurs du changement et réussir les transitions de notre décennie 2020-2030 », explique M’Hamed Drissi, directeur de l’INSA Rennes.

Avec la Fondation, l’Insa lance aussi officiellement la chaire « Innovations, Handicap, Autonomie et Accessibilité « IH2A »» a été officiellement lancée. Une chaire qui s’inscrit dans la continuité des travaux de recherche développés à l’INSA Rennes, en partenariat très étroit avec le Pôle Saint-Hélier depuis maintenant 10 ans autour de la robotique d’assistance aux personnes ».

« La chaire IH2A s’appuiera sur 3 volets complémentaires : la recherche et l’innovation, la validation clinique et d’usage et la formation ».

Source OUEST FRANCE.

 

Handicap. Miser sur la diversité pour faire grandir son entreprise…

Et si les entreprises faisaient le pari de la diversité et de l’égalité des chances, sans discrimination ?

Toutes celles qui ont relevé ce défi constatent chaque jour, plus de bien-être au travail, plus d’innovation et de créativité.

Pour Noëlla Le Corvaisier, responsable égalité des chances et diversité pour Harmonie Mutuelle, c’est forcément plus de richesse et de performance.

L’engagement des employeurs est plus que jamais attendu…

L’aménagement du poste ou du temps de travail ne devrait plus être un frein à l’embauche de salariés handicapés.

Le taux de chômage des personnes en situation de handicap en France s’élève à 19 %. Un chiffre deux fois supérieur à la moyenne nationale. Pour la troisième année consécutive, le handicap reste le principal motif de discrimination, notamment dans le domaine de l’emploi mais aussi dans celui de l’éducation et de la formation, rappelle Claire Hédon, nouvelle Défenseure des droits. Avec la crise sanitaire, la situation de l’emploi des personnes en situation de handicap ne cesse de se dégrader. Parmi ces personnes sans emploi, on trouve un public âgé, peu qualifié et davantage touché par le chômage de longue durée. Sans compter que les personnes en situation de handicap en emploi occupent fréquemment des postes moins qualifiés, souvent à temps partiel et donc, moins rémunérateurs. Quant au taux d’emploi, que l’obligation légale fixe à 6 %, il stagne désespérément autour de 3,5 % malgré les divers dispositifs et autres incitations financières.

Privilégier la compétence au handicap

Comment agir pour inciter au recrutement et au maintien dans l’emploi, et éviter ainsi ce double risque de marginalisation qui pèse sur les personnes en situation de handicap ? « D’abord en cassant les stéréotypes, en dépassant les idées reçues, en élargissant son regard à la différence pour que ce recrutement devienne normal dans l’entreprise  et non extraordinaire », estime Noëlla Le Corvaisier, responsable égalité des chances et diversité pour Harmonie Mutuelle. Et pour cela, les témoignages de salariés en situation de handicap ainsi que toutes les actions de sensibilisation des équipes sont à privilégier : « C’est l’humain au travers des témoignages qui peut influencer et faire évoluer les stéréotypes. » Le handicap n’est plus un obstacle dès lors que le recruteur s’attache à la compétence. L’aménagement du poste ou du temps de travail ne doit en rien freiner l’embauche, d’ailleurs il concerne moins de 10 % des situations.

Une culture d’entreprise inclusive

Managers et recruteurs doivent, c’est désormais une obligation légale, être formés à la non-discrimination et à la diversité. Encore faut-il que la direction et les instances dirigeantes aient affirmé ouvertement et contractualisé dans un accord d’entreprise ou une convention leur politique de recrutement. Encore faut-il également que tous les postes soient ouverts et réellement accessibles aux personnes en situation de handicap. Pour Noëlla Le Corvaisier : « c’est le rôle de tous, chacun à son niveau dans l’entreprise, de contribuer à développer une culture d’entreprise inclusive basée sur la diversité et l’égalité des chances. »

La diversité, une plus-value pour l’entreprise

Construire une entreprise inclusive, c’est créer les conditions qui permettent à chacun de développer tout son potentiel tout en s’appuyant sur la différence qu’il apporte : « C’est une vision commune qui fédère les individus, rappelle Noëlla Le Corvaisier. Chacun compte dans l’entreprise. Reconnu, il donne le meilleur de lui-même au projet commun, révèle son potentiel ce qui a bien sûr des répercussions sur la production et la qualité de vie au travail. » Différentes études montrent ce lien entre diversité et performance et évaluent de 10 à 20 % de profit supplémentaire pour les entreprises qui ont mis en place une politique volontariste de diversité ou de mixité. Mais au-delà de ces chiffres, c’est une richesse apportée par des points de vue différents, un partage d’expériences et d’échanges culturels, la sensation d’évoluer dans un environnement ouvert. C’est aussi une meilleure représentativité de la société, une façon de coller davantage aux attentes du marché avec la possibilité de construire une marque employeur forte pour renforcer sa politique de recrutement.

Harmonie mutuelle, une politique volontariste

Voilà plusieurs années qu’Harmonie mutuelle mène une politique volontariste pour favoriser le recrutement et le maintien dans l’emploi des personnes en situation de handicap. Avec 277 collaborateurs en situation de handicap, elle obtient un taux d’emploi global de 7,7 % au-delà de l’obligation légale des 6%. Dès 2007, elle signe la charte de la diversité puis, la charte du recrutement responsable pour des entretiens dans le respect du principe de non-discrimination. Divers accords d’entreprise sont conclus en faveur des personnes en situation de handicap, de l’égalité professionnelle et de la qualité de vie au travail. En 2020, sa directrice générale Catherine Touvrey réaffirme l’engagement de l’entreprise en signant le manifeste pour l’inclusion des personnes en situation de handicap.

Cet engagement responsable a été confirmé par l’obtention du label « Engagé RSE » attribué par l’Afnor. Les managers et recruteurs sont formés à la non-discrimination et à la diversité. Des actions de sensibilisation sont menées auprès des collaborateurs, des adhérents à travers notamment une web-série « Harmonie Heroes » . Un accompagnement des adhérents en situation de handicap est aussi proposé avec des services de prévention, des conseils aux futures mamans, des aides adaptées en fonction des besoins comme le soutien psychologique ou l’aide sociale et juridique, l’accompagnement à la parentalité… « La solidarité est l’une des valeurs essentielles de l’entreprise et le handicap se place au cœur de notre politique sociale, affirme avec force, Noëlla Le Corvaisier. Nous recrutons avant tout des personnes curieuses, qui ont envie d’apprendre, en évitant de cloner des profils similaires ! Celui qui est différent peut apporter tellement de connaissances et de compétences bénéfiques à l’entreprise. »

Source OUEST FRANCE.

Pays de Quimperlé. Tourisme et handicap : se former pour accueillir tous les publics…

L’office de tourisme Quimperlé Terre Océane organisait lundi 28 septembre, au Domaine de la Porte Neuve à Riec-sur-Bélon, une journée d’information sur la marque nationale Tourisme et Handicap (T & H).

De la théorie et de la pratique… Pour les prestataires du tourisme, du Pays de Quimperlé, soucieux du bien accueillir des personnes en situation de handicap.

Cette journée de sensibilisation avait pour thème l’accessibilité des personnes en situation de handicap et s’adressait particulièrement aux acteurs du secteur touristique et culturel du Pays de Quimperlé, membres adhérents de l’Office.

Vingt-deux professionnels ont répondu présent, principalement des propriétaires de gîtes, de campings et guides touristiques.

L’objectif visé est de les accompagner pour les aider à obtenir la marque Tourisme & Handicap, seule marque d’État attribuée aux professionnels du tourisme qui s’engagent dans une démarche de qualité ciblée sur l’accessibilité aux loisirs et aux vacances pour tous, développe Géraldine Buiatti, conseillère en séjour.

Du personnel formé

L’office Terre Océane a obtenu la marque en janvier 2020 après avoir adapté ses locaux à l’accessibilité aux personnes en situation de handicap, avec la prise en compte des quatre familles de handicaps, visuel, mental, moteur et auditif.

L’ensemble du personnel (onze) a été formé et nos outils d’informations ont été adaptés à l’exemple des documents en caractères agrandis ou consultables en écriture braille, comptoirs abaissés ou boucles magnétiques pour amplifier les sons… Nos cinq bureaux d’accueil sont aujourd’hui les ambassadeurs de la marque engagée auprès des professionnels du tourisme », complète Géraldine Buiatti.

Une journée informative et constructive

Après les informations techniques et administratives du matin, un déjeuner pris à l’aveugle en binômes était proposé, pour mettre les volontaires en situation de mal ou non voyance.

L’après-midi était consacré aux exercices pratiques sur le terrain et dans les locaux adaptés mis à disposition par Anne Cadou, responsable du Domaine de la Porte Neuve. Mais aussi des mises en situation de handicap et atelier de communication non verbale, jeux de mimes, etc. Le tout grâce à Sophie Papin, formatrice et auditrice qualité tourisme.

Pour nous prestataires, c’est important de consolider nos connaissances. Nous nous devons d’accueillir tous les publics avec des installations adaptées à tous. Quelques idées reçues sont tombées. J’ai découvert des choses aujourd’hui, la langue des signes, le télétexte, des nouveaux outils, etc., témoigne Annaïk Le Roy, gestionnaire du camping le Kergariou situé dans la commune de Clohars-Carnoët.

Source OUEST FRANCE.

Les personnes qui prennent soin d’un proche en situation de dépendance pourront prendre des congés à partir de jeudi…

Les «proches aidants» pourront demander à bénéficier d’un congé de trois mois indemnisé.

Un répit qui doit leur permettre de ne pas «sacrifier leur vie professionnelle et sociale».

Cette réforme vise à soutenir «huit à 11 millions d'invisibles qui sont les acteurs de première ligne de la solidarité», a expliqué la ministre déléguée à l'Autonomie, Brigitte Bourguignon.

Les aidants qui soutiennent un proche âgé, malade ou handicapé, pourront demander à bénéficier, à partir du 1er octobre, d’un congé de trois mois indemnisé, a annoncé mardi la ministre déléguée à l’Autonomie, Brigitte Bourguignon.

«Dès le 1er octobre, c’est-à-dire dès jeudi prochain, tous les aidants auront la possibilité de prendre des congés rémunérés», a précisé la ministre, qui s’exprimait à l’occasion d’un colloque consacré à cette question.

Cette réforme «matérialise un soutien de l’État aux huit à 11 millions d’invisibles qui sont les acteurs de première ligne de la solidarité», a souligné Mme Bourguignon. Il s’agit d’aider «ceux qui, au quotidien, ont fait le choix de s’occuper de leur mère âgée, d’un enfant ou encore d’un conjoint en situation de handicap».

«Pour qu’ils n’aient plus à choisir entre leur santé et leur engagement, ce répit de plusieurs mois leur permettra de se consacrer à leur proche sans sacrifier leur vie professionnelle et sociale», a-t-elle fait valoir.

Le principe d’un tel congé indemnisé – d’une durée maximale de trois mois, mais qui pourra être renouvelé, jusqu’à un an sur l’ensemble de la carrière du salarié – avait été approuvé par l’Assemblée nationale en octobre 2019. Le décret validant son entrée en vigueur doit être publié mercredi au Journal officiel, selon le cabinet de Mme Bourguignon.

L’indemnité, versée par les caisses d’allocations familiales ou de la Mutualité sociale agricole, sera d’environ 44 euros par jour pour les personnes vivant en couple et 52 euros par jour pour une personne seule, a précisé la ministre.

Source LE FIGARO.

 

En Loire-Atlantique, les personnes à mobilité réduite font les frais d’une nouvelle réglementation du contrôle technique…

Pierre Emeriau, tétraplégique ne peut plus utiliser son véhicule adapté.

Sur sa carte-grise, la mention « handicap », obligatoire depuis 2019, n’y figure pas.

Le véhicule de Pierre Emeriau, tétraplégique ne peut plus passer le contrôle technique sans modification de la carte grise. Chaque modification doit être présentée au moment du contrôle

Depuis le mois de juin, Pierre Emeriau, 29 ans, devrait techniquement  être à l’arrêt car son véhicule ne passe plus le contrôle technique. Problème, cet habitant de La Regrippière, à 37 kilomètres de Nantes est tétraplégique et le mini van garé devant sa maison est donc, entièrement aménagé pour qu’il puisse le conduire.

D’après un arrêté ministériel de 2013, entré en vigueur l’année suivante, il est nécessaire de préciser qu’il s’agit d’une carrosserie “HANDICAP” sur la carte grise. Mais cela ne posait pas de problème au moment du contrôle technique.

C’est en octobre 2019, avec une évolution de la réglementation européenne en 2018, que cette non-conformité est considéré comme une défaillance majeure, dans quel cas le véhicule est refusé au contrôle technique. C’est le cas de Pierre, dont le véhicule date de 2008.

Parcours administratif

La suite, c’est un nouvel handicap, cette fois-ci administratif. Pierre avait deux mois pour faire la modification de sa carte grise, avant la contre-visite. Or, le délai ayant été dépassé, il a repassé un nouveau contrôle technique le 3 septembre afin de s’assurer de rouler pendant deux mois supplémentaires. Si ces visites continuent de se multiplier, c’est son porte-monnaie qui en prendra un coup.

Prochainement, il devra se rendre à Bordeaux pour faire vérifier le véhicule avec tous les procès-verbaux. « C’est un système très sécurisé et très aménagé. J’ai contacté la Dreal (Direction régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement) à Nantes qui ne connaissait pas mon système de fixation. Ils m’ont demandé un dossier vraiment énorme. » 
Si Pierre Emeriau a finalement réussi à fournir un dossier complet comprenant l’ensemble des procès-verbaux d’essais et de tests, de chaque partie transformée du véhicule, de nombreux autres utilisateurs et propriétaires se retrouvent sans solution.

La solution : « c’est poubelle »

Les scénarios varient : le transformateur ayant cessé l’activité, la transformation n’ayant pas de PV, le véhicule acheté d’occasion en provenance de l’étranger… « Pour eux, c’est poubelle » s’énerve Marc Verove, conseiller APF France handicap en Loire-Atlantique. « Nous aussi à l’APF, nous avons deux véhicules qui ne passeront pas le contrôle technique. Et on s’en sert tous les deux jours. Nous allons devoir jeter un véhicule de 50.000 euros. C’est dramatique ». 

Pierre Emeriau, tétraplégique, a vidé l'aménagement de son van et y a installé un siège spécifique pour pouvoir conduire

Difficile d’envisager de se débarrasser de précieux véhicule dont le coût d’achat et d’aménagement est conséquent. « J’en ai eu pour plus de 130.000 euros de transformation » précise Pierre.

L’autre solution serait de trouver un centre de contrôle technique qui prendrait le risque d’accepter le véhicule en l’état. « Mais au niveau des assurances, personne ne va se risquer à cela » répond Marc Verove.

Une mauvaise lecture de la loi

Le conseiller pointe un autre problème. Les centres de contrôle technique n’appliquent pas la même règle. « Certains me parlent de l’adaptation du poste de conduite, or dans la loi de 2013, c’est uniquement le fait qu’il y ait un fauteuil roulant attaché au véhicule et avec une ceinture de sécurité » explique Marc Verove.

« Si une personne conduit avec un système de frein à main et l’accélérateur au volant, ce n’est pas un véhicule handicap, mais des accessoires. Et pourtant, des contrôles techniques me disent qu’ils ne le passeront pas. »

Il ajoute que pour les véhicules entrés en circulation après 2014, les services administratifs en charge ou les entreprises de transformation ont pu elles-mêmes « oublier de faire le changement de carte grise, « mais tout le monde se tourne contre l’utilisateur ». 

« C’est l’autonomie de milliers de personnes qui est menacée »

Pour l’association, cette situation est « inacceptable » et il est nécessaire de modifier la législation actuelle. « C’est l’autonomie de milliers de personnes qui est menacée » écrit-elle dans un communiqué. De son côté, Pierre Emeriau ne veut pas non plus lâcher l’affaire.

Il s’est adressé aux hautes sphères de l’Etat pour sensibiliser sur sa situation. Il a ainsi pu transmettre son message à Damien Abad, député LR de l’Ain, et lui-même en situation de handicap, qui a ainsi attiré l’attention du ministre de l’Intérieur à la fin du mois juillet. À ce jour, aucune réponse de sa part n’a été transmise.

Source FR3.

Justice. Un clandestin, en provenance du Maghreb, tabassait et escroquait une femme handicapée de Lannion…. 10 mois de prison… avec sursis !!!

Affaire sordide à Lannion. Le prince charmant, clandestin en provenance du Maghreb, rencontré sur Internet par une quinquagénaire sous curatelle n’était qu’un homme violent et sans scrupules.

Le prévenu avait entre autres détourné l'argent prévu par une femme de Lannion pour la pierre tombale de son fils...

Jeudi 24 septembre, c’est une affaire sordide d’escroquerie et de violences qu’avait à examiner le tribunal à Saint-Brieuc. La victime : une personne en état de vulnérabilité physique, sous curatelle renforcée à Lannion.

En provenance du Maghreb, le prévenu, âgé de 46 ans et en situation irrégulière sur le territoire, est sans papier ni emploi. Il n’a pas jugé utile de se présenter devant le tribunal malgré son placement sous contrôle judiciaire depuis le 3 avril dernier.

C’est en 2017 qu’il est entré en relation avec cette femme de 58 ans, sur un site de rencontre très connu.

La présidente : « Pourquoi lui ? » La plaignante avait été conquise par les photos sur le site :

« Je trouvais qu’il était beau. »

Très vite le prince charmant dévoile son vrai visage, celui d’un homme violent, lâche et sans scrupule. Il s’installe au domicile de sa proie, il lui avait promis le mariage, elle récolte l’enfer.

Enfermée à double tour, interdiction de parler à un homme

Pour cette dame handicapée et déficiente, commence un quotidien fait de peur et de coups. La règle est simple, interdiction de parler avec un homme, interdiction de sortir du domicile, il a récupéré les clés et l’enferme à double tour à chacune de ses sorties.

Il s’approprie l’argent d’une stèle mortuaire

La victime avait sollicité auprès de sa curatrice la permission de retirer de son compte la somme de 2 500 € pour la pause d’une stèle sur la tombe de son fils décédé récemment. Mais le prévenu avait d’autres projets : il envoie une partie de l’argent dans sa famille pour passer le ramadan et confisque le reste de la somme.

Coups de poing et des coups de tête

Une spirale qui ne prendra fin que le 2 avril dernier. Violemment tabassée, la victime se retrouve une fois de plus enfermée, mais elle décide cette fois d’alerter les gendarmes.

Arrivés très vite sur les lieux, ils trouveront la dame gisant sur le sol, baignant dans son sang. L’examen confirmera des coups de poing et des coups de tête en plein visage.

Les militaires trouvent aussi le concubin : sa valise était prête, mais ils contrarieront ses projets de voyage. 1 700 € seront récupérés, et il sera immédiatement embarqué et placé sous contrôle judiciaire.

10 mois de prison avec sursis

Le procureur demandait une peine de 8 mois de prison ferme avec exécution immédiate, une interdiction de territoire de 5 ans.

Le tribunal ne suivra pas complètement le réquisitoire et condamnera le prévenu à 10 mois de prison avec sursis, une interdiction de séjour et 2 800 € au titre des différents préjudices.

Source Actu.fr

A Vertou, près de Nantes, les locataires d’un immeuble sont sans ascenseur depuis 19 mois…! Certains locataires sont pourtant handicapés…

Depuis février 2019, les habitants d’un immeuble comprenant un rez-de-chaussée et trois étages n’ont plus d’ascenseur.

Ils ont beau appeler la société, un bailleur social de Loire-Atlantique, ils ne savent toujours pas quand il sera réparé.

Certains locataires sont pourtant handicapés.

Marie-Thérèse Fraquet est handicapée. Elle habite au deuxième étage de cet immeuble qui est sans ascenseur depuis 19 mois.

Marie-Thérèse sort de la chemise cartonnée rose le dossier qu’elle a constitué. Lettres au bailleur, courriers recommandés, constat d’huissier… Avec d’autres locataires de l’immeuble, elle a notamment signé une pétition exigeant que l’ascenseur soit réparé.

Lassés de ne recevoir aucune réponse satisfaisante, ils ont fixé une date butoir. Ils ne paieront plus leur loyer si l’ascenseur n’est pas réparé d’ici le 20 septembre.

Voilà 19 mois, que les habitants des étages de cet immeuble de Vertou sont contraints de prendre les escaliers. Certes, il n’y a qu’un rez-de-chaussée et trois étages mais Marie-Thérèse est handicapée par des opérations successives des hanches et un accident. D’autres locataires ont des enfants en bas âge et sont obligés de descendre les escaliers avec les plus petits dans la poussette.

Lyzzie, qui habite elle aussi au deuxième, a deux enfants. Elle doit prendre la poussette dans ses bras avec le petit dernier sanglé pour descendre.

« C’est la galère souffle-t-elle, la poussette, les courses… »

Un couple croisé dans le hall d’entrée, près de l’escalier, commence à chercher ailleurs. Ils habitent au troisième. Ils n’en peuvent plus. Eux aussi ont un tout petit.

En 2015 déjà des malfaçons

Marie-Thérèse bénéficie de la solidarité de ses voisins qui lui montent ses courses mais cela fait trop longtemps que ça dure. Alors, elle a pris les choses en main et s’est faite la porte-parole des habitants.

Elle avait déjà haussé le ton lorsque, peu de temps après avoir emménagé dans cet immeuble alors récent en 2015, elle avait obtenu que les nombreuses infiltrations d’eau soient réparées. Cela avait débouché sur des mois de travaux qui avaient contraint certains à déménager momentanément.

voir le reportage réalisé en 2015 sur les malfaçons dans ce même immeuble

Marie-Thérèse vit dans un T3 avec son compagnon Michel, qui souffre du diabète. « On (Atlantique Habitations) nous a proposé de nous trouver un autre logement, dit-elle, mais ils nous proposent une maison avec un étage. C’est comme ici. Et puis ici, on a tout sous la main, commerces, bus… » Alors elle ne veut pas partir.

Comme les autres locataires, elle voudrait qu’on répare cet ascenseur pour lequel tous continuent de payer des charges, même si « un geste commercial » a été fait par le bailleur qui leur a octroyé 80 euros de remboursement. Pour 19 mois de galère.

« Quand l’ascenseur est tombé en panne, raconte Marie-Thérèse,  j’avais peur de prendre l’escalier, de tomber, c’est mon compagnon qui m’aide. »

Un constat d’huissier

Le constat fait par l’huissier sollicité par les locataires est accablant. Daté du 11 août 2020, photos à l’appui, il confirme : « l’ascenseur ne fonctionne pas. À droite de la porte, il est affiché « ascenseur à l’arrêt », en dessous « date prévisionnelle de remise en service :   » Pas de date.

« Je note encore, précise le procès-verbal que nous nous sommes procuré, à gauche de la porte, la présence d’une affichette autocollante avec la mention « service de dépannage 08 … ». J’ai appelé ce numéro en déclinant mes nom, prénoms et qualité et la raison de mon appel. Mon interlocutrice m’a déclaré transmettre ma demande au service compétent, sans préciser de date d’intervention prévisible. »

L’huissier de justice poursuit son PV en notant d’autres dysfonctionnements comme la fermeture électromagnétique de la porte d’entrée qui ne fonctionne pas non plus. « La porte reste donc ouverte » constate-t-il.

« Le bâtiment a été livré le 6 août 2012, se souvient Marie-Thérèse, il est encore sous la garantie décennale. » Alors, elle ne comprend pas pourquoi rien ne se passe.

Dans un courrier, Atlantique Habitations informe les locataires que, suite à des problèmes sur les portes, elle a fait faire un diagnostic et deux expertises qui ont conduit à la mise à l’arrêt de l’ascenseur.

« A ce jour, dit le courrier daté du 22 août 2019, notre expert est en attente de devis pour la remise en état de votre ascenseur et nous n’avons pas de date à vous communiquer quant à la remise en fonctionnement de cet appareil. »

C’était il y a plus d’un an…

Une réponse d’Atlantique Habitations

Ce mercredi 9 septembre, Atlantique Habitations nous a fait savoir dans un mail que « Le début des travaux est programmé mi-octobre, pour une remise en service prévisionnelle de l’ascenseur fin décembre 2020. »

Le bailleur explique ce retard par la longueur de la procédure. La décision de mettre l’ascenseur à l’arrêt faisait suite au constat d’un défaut important « Il ne s’agit pas de problématiques techniques liées à l’ascenseur, mais d’un problème structurel complexe de la trémie ascenseur. » précise le courrier du bailleur.

« Courant 2019 explique-t-il, Atlantique Habitations a réalisé les démarches dans les délais réglementaires auprès de toutes les parties prenantes, notamment l’assurance et le certificateur de l’ascenseur, dans l’objectif de remplacer l’ascenseur existant et de sécuriser son fonctionnement. Après consultation des prestataires en capacité de réaliser les travaux, la commande définitive a été passée en juillet 2020, dès validation du dossier par l’assurance. »

Une nouvelle remise sur les charges sera accordée au locataires.

Source FR3.

Angers : Théo Moreau, sélectionné pour le championnat du monde d’Ironman « Ma surdité me permet de rester dans ma bulle »…!

Son handicap l’a poussé à aller toujours plus loin.

Théo est sourd depuis ses deux mois, suite à une méningite. Ses études lui ont demandé beaucoup d’efforts.

Aujourd’hui, il met son énergie dans sa passion : les courses extrêmes.

Il ira aux championnats du Monde Ironman en 2021.

Théo Moreau a découvert la course à pied il y a seulement six ans, il aime aussi la natation et le vélo.

« La surdité, c’est dur à vivre » dit son père qui, lorsqu’il appelle son fils en vidéo, peine parfois à se faire comprendre. Même si Théo lit sur les lèvres.

Mais Serge est tellement fier de son garçon. Il est un peu son agent aujourd’hui et il le soutient tant qu’il peut. Alors, quand Théo a voulu participer à un Ironman, une course de l’extrême, il l’a suivi.

Pourtant, ce défi semblait bien présomptueux. Théo n’a découvert la course à pied qu’en 2014 en participant à une épreuve, à Chemillé, dans le Maine-et-Loire. Ça lui a plu. Vraiment.

Une volonté hors du commun

Né à Angers il y a 26 ans, Théo a survécu à une méningite lorsqu’il avait deux mois. Il en a gardé une surdité profonde et sans doute une volonté hors du commun.

Ça lui a servi pour son parcours. « J’ai beaucoup travaillé pour mes études, explique-t-il sur son site internet, avec mon handicap, cela me demandait plus d’heures de travail, c’est peut-être là que j’ai appris que la persévérance payait. »

Quant au sport, il a essayé d’abord le judo puis s’est mis au foot. « Il en faisait à Champtocé-sur-Loire, raconte son père. Mais il n’entendait pas les coups de sifflet de l’arbitre ni les consignes de ses coéquipiers. » Gênant.

Théo aurait pu se mettre aux échecs. Mais échec n’est pas dans son vocabulaire. Alors, Théo s’est tourné vers le sport individuel. La course. La course extrême.

Ironman, le but

Licencié à l’ASPTT Angers, il participe à ses premières compétitions. Les résultats arrivent vite, ils sont prometteurs. 2018, les premiers podiums. Théo termine 5 ème en course en ligne et 5 ème en contre la montre lors des championnats de France handisport .

Mais il veut aller encore plus loin et rêve de la course mythique des fondus de l’extrême, l’Ironman. Une compétition de triathlon très longue distance qui exige un bon niveau dans les trois disciplines, natation, vélo et course à pied.

« C’est la diversité de ce sport qui m’a plu, explique Théo, le dépassement de soi. »

Pour cela, il s’est adjoint les services et le soutien de « Méch », Antoine Méchin, un triathlète licencié aux Sables d’Olonne, champion du monde Ironman des 25/29 ans en 2018 , aujourd’hui devenu coureur professionnel et entraîneur de quelques jeunes motivés. En septembre 2019, Théo prend le départ de l’Ironman 70.3 (moitié de la distance d’un Ironman) de Cascais au Portugal. Il termine 56ème au général sur 3 000 participants. Et dire qu’il y allait juste pour tenter de finir la course !

On ne se refait pas. Théo a quand même une petite (grande) déception, il a raté de peu une qualification pour le championnat du monde des 25/29 ans. Ce ne sera que partie remise.

Le 6 septembre dernier, lendemain de ses 26 ans,  Théo est au départ de l’Ironman 70.3 des Sables d’Olonne et termine 4ème des 25/29  ans. Qualifié pour le championnat du monde Ironman 2021 à St George (Utah USA) !

Antoine, son entraîneur, lui a concocté un programme pour se mettre à niveau, le défi est ambitieux.

Théo Moreau à l'arrivée de la course Iroman des Sables d'Olonne en septembre 2020.

« C’est un gamin assez rigoureux, dit-il de Théo, et ce qu’il fait, il le fait avec beaucoup d’envie et de volonté. On travaille à distance, je lui donne toutes les séances qu’il doit faire chaque jour dans chacune des disciplines. »

« S’il termine dans les 40 premiers, ce sera vraiment bien ! »

Pour cet Ironman 70.3, Théo devra enchaîner 1,9 km de natation, 90 km de vélo et 21 kms de course à pied ! Il s’entraîne donc 15 à 20 heures par semaine.

« Le niveau de sa catégorie d’âge est très élevé, confirme Antoine Méchin. S’il termine dans les 40 premiers de sa catégorie, ce sera vraiment bien ! »

Théo avoue que son premier plaisir c’est de prendre le départ d’une course dans cette période d’annulations du fait du contexte sanitaire. « J’essaie de faire les séances d’entraînement dans des endroits que je ne connais pas, poursuit-il, pour les visiter en même temps, surtout en vélo. 150 kilomètres, tu vas assez loin ! »

« Ma surdité me permet de rester dans ma bulle »

Quant à sa surdité, Théo a réussi à en tirer une force. « Elle me permet de rester dans ma bulle, raconte-t-il, de rester concentré longtemps. Mais d’un autre côté,  je n’entends pas l’ambiance qu’il y a sur la course. Je regarde les gestes des spectateurs pour ressentir l’ambiance et trouver d’autres sources de motivation, de coups de boost. »

Pendant qu’il court, nage ou pédale, Théo dit ne penser à rien sauf à l’effort qu’il fournit. Il se focalise sur chacune des disciplines.

« Je ne pense pas qu’il va aller aux USA pour faire de la figuration » dit son père.

Faire de la figuation, ce n’est effectivement pas ça qui fait courir Théo.

Source FR3.

Mon handicap ne m’a jamais stoppé, ce sont les autres qui vous stoppent, paroles d’un coach niçois… Vidéo.

Olivier James, 48 ans, est éducateur sportif diplômé d’Etat pour les valides, alors qu’il a été victime à sa naissance d’une paralysie cérébrale.

Le Niçois se bat pour faire connaître ces lésions qui touchent le cerveau du fœtus ou du nourrisson.

Olivier James, dans sa salle de sports.

Connaissez-vous STEPtember ? C’est une initiative née en 2010 en Australie, arrivée en France en 2019. STEPtember, c’est un mot qui vient de « step », un pas en anglais, et le mois de septembre.

Marchez, nagez, faites du vélo, roulez en fauteuil ou encore tournez sur vous-même, pour faire 10 000 pas par jour pendant 28 jours. Et peu importe si vous réussissez à atteindre cet objectif ou non, l’essentiel est de participer au mouvement, pour faire connaître la paralysie cérébrale et nous aider à collecter des fonds pour améliorer la vie des personnes atteintes.

STEPtember

Objectif : mieux faire connaître la paralysie cérébrale, ces lésions irréversibles qui apparaissent  dans le cerveau chez le foetus ou à la naissance pour différentes raisons comme un problème d’oxygénation autour de l’accouchement. Il s’agit de la déficience motrice la plus courante chez l’enfant. Elle touche 17 millions de personnes dans le monde, et 125 000 en France, elle touche chaque jour quatre nouveaux-nés, soit une naissance toutes les six heures.

Olivier James, 48 ans, est père de deux enfants. La paralysie cérébrale, il connaît, il a été privé d’oxygène à sa naissance. Il est ainsi devenu le premier éducateur sportif diplômé d’Etat pour les valides, étant handicapé. C’est ce Niçois qui porte STEPtember en France.

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Clermont-Ferrand : la belle leçon de courage de Guillaume, handicapé, devenu chef d’entreprise…

A Clermont-Ferrand, Guillaume Vachias est un chef d’entreprise qui force le respect.

Il a su dépasser son handicap pour créer sa société, une agence de graphisme. Guillaume créations va bientôt fêter ses 5 ans.

Guillaume Vachias est un jeune chef d'entreprise qui surmonte son handicap pour exercer son métier de graphiste.

A 28 ans Guillaume Vachias est déjà chef d’entreprise depuis 5 ans. Il a créé une agence de graphisme, Guillaume créations, avec une volonté de fer. Malgré son handicap moteur, rien ne le freine pour exercer son métier de graphiste. Installé à Turing 22, un espace de coworking situé à La Pardieu, Guillaume innove chaque jour pour améliorer l’image des entreprises et des clients qui lui font confiance. Il a appris à vivre avec ses troubles moteurs et ses problèmes d’élocution. Un handicap de naissance qui ne la jamais découragé dans la poursuite de ses études et aujourd’hui dans son travail. Guillaume explique : « Ca me demande plus d’efforts, peut-être plus de concentration, mais on est une agence qui doit tenir des délais, des plannings. J’ai envie de prouver tout le temps que mon handicap n’empêche rien. Je vois des clients, je rencontre beaucoup de monde en réseau. J’ai une personne qui est en appui avec moi pour m’accompagner et du coup ça n’empêche rien ».

Il dégage quelque chose d’extraordinaire

Une agence de communication fait régulièrement appel à ses services pour mettre en valeur les sites web de ses clients. Sébastien Le, gérant de l’agence de communication, souligne : « Quand on l’a rencontré, la difficulté n’était pas de travailler avec Guillaume, qui est en situation de handicap mais c’était plutôt de savoir s’il avait les compétences pour assurer la prestation vis-à-vis de nos clients. Ca s’est extrêmement bien passé, il n’y a pas de problème de délai ni de compréhension. Techniquement, il est fort. Ce qui m’a plus c’est qu’il a une force, une puissance, il dégage quelque chose d’extraordinaire ».

Aidé par son associé

Lorsque la fatigue se fait trop pesante, il peut compter sur son associé pour le soulager dans certaines tâches. Alain Collombet, chef de projet, affirme : « C’est un chef d’entreprise qui a une vraie vision et c’est aussi à ça que l’on reconnaît une vrai chef d’entreprise. Pour moi il n’y a pas de handicap. Au quotidien, évidemment, je l’aide dans des gestes un peu simples de temps en temps, pour l’accompagner dans des choses qu’il ne peut pas faire ou pour lesquelles ça lui prendrait trop de temps ». Guillaume créations fêtera prochainement son 5e anniversaire dans ses locaux. L’occasion pour la société de rencontrer de nouveaux entrepreneurs et de poursuivre son développement.

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