Journée des aidants : « Je n’arrive plus à faire face », l’épuisement de Joëlle, en Savoie…

Joëlle Audouin s’occupe de son mari hémiplégique depuis des années.

La Savoyarde de La Rochette attend beaucoup du congé indemnisé pour les aidants qui est entré en vigueur la semaine dernière.

Journée des aidants. Illustration aidants familiaux.

Joëlle Audouin s’occupe de son mari hémiplégique depuis des années. La Savoyarde de La Rochette attend beaucoup du congé indemnisé pour les aidants qui est entré en vigueur la semaine dernière. Le gouvernement a donné un coup de pouce : un congé indemnisé pour les aidants, d’une durée maximum de trois mois, fractionné, et pouvant être renouvelé jusqu’à un an. La mesure avait été approuvée en octobre 2019 par l’Assemblée Nationale.

Épuisement et arrêt maladie

En France, ils sont 8 à 11 millions à s’occuper d’une personne handicapée, malade ou âgée et près d’un aidant sur deux est salarié. Joëlle Audouin en fait partie, cadre de santé savoyarde de Bourneuve, près de La Rochette, elle travaille tous les jours à Grenoble. « J’ai des journées de 12 heures de travail, je pars à 6 heures 30 le matin, je rentre il est 18 heures 30 et ensuite je dois m’occuper de mon mari« , explique-t-elle. « Il a des auxiliaires de vie la semaine, mais elles ne viennent pas assez longtemps, le reste du temps il est très seul« .

« Je suis en arrêt maladie depuis le 22 septembre, j’ai consulté mon médecin du travail qui m’a dit qu’il faudrait peut-être baisser ma quantité de travail, me mettre à 80 %. » – Joëlle Audouin, aidante

Joëlle Audouin est épuisée : « Je fais des insomnies, je suis très irritable, et je n’arrive plus à faire face à ma charge de travail« , souligne-t-elle.

« 43 à 52 euros par jour, c’est très insuffisant

Alors forcément, le congé pour les aidants, ça la réjouit : « Ça va vraiment faire une bouffée d’oxygène pour tous ceux qui vivent des moments difficiles« , affirme-t-elle. Le congé est indemnisé à hauteur d’environ 43 euros par jour pour les personnes vivant en couple et de 52 euros par jour pour une personne seule. Mais pour Olivier Morice, délégué général del’association Je T’aide, c’est très loin d’être suffisant. « En France on considère que le seuil de pauvreté est juste au dessus des 1000 euros, avec 43 euros vous êtes en deçà du seuil de pauvreté. Comment gérer la situation quand on aide, que l’on doit payer ses propres frais et les soins et les restes à charges pour la personne accompagnée ?« , explique-t-il.

« On doit vraiment débourser de sa poche quand on aide son proche. Donc cette rémunération est vraiment symbolique mais elle ne permet pas de vivre, ni de survivre. » – Olivier Morice, délégué général de l’association Je T’aide

Selon les chiffres du ministère des Solidarités et de la Santé, en 2030 un actif sur quatre sera un aidant. En Savoie, l’association Accueil Savoie Handicap organise ce mardi 6 octobre une journée de mobilisation numérique pour les aidants. Plusieurs ateliers comme la sophrologie ou des tables-rondes et des ateliers d’écriture sont organisées. Tout le programme est disponible sur le site ash73.com.

Source FRANCE BLEU.

Il aurait tué sa femme, atteinte d’Alzheimer, avant de se suicider…

L’octogénaire était atteinte depuis plusieurs années par cette lente dégénérescence des facultés cognitives et de la mémoire. Son époux l’aurait abattue d’un coup de fusil avant de retourner l’arme contre lui.

Il aurait tué sa femme, atteinte d’Alzheimer, avant de se suicider

Un homme de 88 ans est soupçonné d’avoir tué sa femme de 87 ans, malade, avant de se suicider, à leur domicile situé au sud d’Angoulême.

L’octogénaire était atteinte depuis plusieurs années de la maladie d’Alzheimer et son état s’était beaucoup dégradé ces dernières semaines, plus encore ces derniers jours, mais sans que l’on sache si elle avait évoqué son souhait d’en finir.

53 féminicides depuis le 1er janvier

Elle a été abattue d’un coup de fusil par le mari qui a ensuite retourné l’arme contre lui, selon les premiers éléments de l’enquête, ouverte pour écarter toute autre hypothèse.

S’il s’avère que l’époux est bien l’auteur du coup de feu, l’action publique sera éteinte en raison de son décès.

Depuis le début de l’année, au moins 53 féminicides se sont produits.

En 2019, 146 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-compagnon, soit 25 de plus que l’année précédente, selon les derniers chiffres officiels.

Source EST REPUBLICAIN.

Les aidants, ces acteurs clés du quotidien auprès des plus fragiles face à l’explosion de la dépendance…

Nathalie Levy publie « Courage au cœur et sac au dos » aux éditions du Rocher. Pendant dix ans, Nathalie Levy a travaillé pour BFMTV avant de rejoindre Europe 1.

Nathalie se rend très souvent chez sa grand-mère, Rosine, endossant, comme plus de 8 millions d’invisibles en France, le costume d’aidant.

La valorisation des tâches que nous accomplissons dans l’ombre n’est pas une mince affaire. C’est même, à l’heure du vieillissement de la population, un enjeu majeur de santé publique.

La rentrée de septembre 2019 est synonyme pour moi de changement professionnel. J’ai quitté BFMTV et m’installe de 18 heures à 20 heures, tous les soirs, en direct sur Europe 1. Cette nouvelle mission est grisante! Les équipes sont bienveillantes et motivées. Dans cette maison bleue qui a connu plusieurs saisons difficiles, la nouveauté et l’excitation du challenge sont un puissant moteur. Mon investissement doit être total, pas question de me disperser. Pourquoi m’imposer ce nouveau défi, maintenant, nécessitant un engagement plein et entier, alors que Mamie continue de décliner et qu’elle a tant besoin de temps et d’attention? Je ne travaillais pas le vendredi, j’y suis désormais à l’antenne jusqu’à 20 heures. Je panique, je me noie. Durant les premiers mois, je ne sais plus comment procéder pour voler, ici ou là, un instant à ses côtés. Le matin, chez elle, je passe plus de temps au téléphone à préparer l’émission qu’à lui parler. L’après-midi, impossible d’y faire un saut, je suis coincée au bureau. Je rumine et le fais payer à tous ceux que j’aime. Je n’ai de cesse de répéter :

— Ça ne va pas, je ne tiendrai pas, je ne peux pas me couper en douze.

Je me plains sans cesse à Mamie également. Je communique mon stress. Dois-je m’en vouloir de n’avoir su résister à l’appel de la nouveauté et d’avoir signé pour cette aventure? J’aimerais avoir le don d’ubiquité. Ne pas devoir trancher entre ma carrière et Mamie. Je cours après le temps, si essoufflée que j’ai la sensation permanente que je vais m’écrouler. De retour à la maison après mes longues journées, je suis abjecte, mauvaise, déprimée. Ma famille trinque, encore une fois. Comment être aidant et actif?

Cette question, prégnante et si récurrente, arrive en même temps que le plan de mobilisation en faveur des aidants. Nous en avions les grandes lignes depuis le printemps dernier. Le gouvernement dévoile sa stratégie 2020-2022. Un budget de quatre cents millions d’euros sur trois ans pour accompagner huit à onze millions d’aidants en France, dont 54% n’ont pas conscience de leur rôle. Dix-sept mesures doivent se déployer autour de six priorités : rompre l’isolement des proches aidants et les soutenir au quotidien dans leur rôle, ouvrir de nouveaux droits sociaux aux proches aidants et faciliter leurs démarches administratives, permettre aux aidants de concilier vie personnelle et professionnelle, accroître et diversifier les solutions de répit, agir pour la santé des proches aidants et enfin épauler les jeunes aidants. Justement, le 23 octobre 2019, je reçois Sophie Cluzel, secrétaire d’État aux personnes handicapées. La concomitance des dates et des événements me fait sourire. Je ne connais pas seulement mon sujet par cœur, je le vis chaque jour. J’ai décidé de m’inspirer de mon propre cas pour poser mes questions, opposer mes arguments et pousser mon invitée dans ses retranchements si nécessaires. Après les premières explications d’usage, j’entre dans le vif du sujet :

— Je voudrais comprendre une chose, Sophie Cluzel. Aujourd’hui, comment être reconnu comme aidant, comment définir un “aidant” ?

— Voilà une vraie question. Beaucoup de personnes sont aidantes sans le savoir, d’abord je tiens à les saluer, ce sont les vrais piliers de notre société. Ce sont elles qui portent une politique de bienveillance, de fraternité, de solidarité. Pour autant, ceux qui commencent à se reconnaître proches aidants nous disent : “Nous sommes fatigués, nous sommes seuls, nous avons besoin d’être accompagnés.” Avec la stratégie du gouvernement, on veut leur donner de la visibilité. Ce matin, avec le Premier ministre, nous avons entendu beaucoup de témoignages. Beaucoup nous ont dit : “On se sent excessivement seuls, on se sent parfois abandonnés.” On est parfois aidants très longtemps, parfois pas très longtemps et pour ceux qui prennent cet accompagnement à cœur, souvent par choix…

Je l’interromps :

— Par amour.

— Il y avait une maman qui disait : “Je ne suis pas aidante, je suis aimante!”

— Exactement.

— Donc ça, c’était très fort. Pour autant, il faut qu’on les accompagne mieux.

— Madame Cluzel, je suis aidante. J’ai une grand-mère de 98 ans. Tous les matins, je m’occupe d’elle. Comment faire pour savoir vers qui me tourner? Comment savoir ce qui est possible pour moi? Quels sont les aménagements possibles en entreprise?

— Vous faites partie des 60% d’aidants qui concilient une vie professionnelle et une vie de proche aidant. Ceux-là, nous voulons les accompagner. Déjà, donner des informations plus précises avec un numéro unique où vous allez pouvoir trouver des réponses, quelles qu’elles soient. Est-ce que je peux prendre un congé, est-ce qu’il sera rémunéré? Eh bien oui!

— Votre plan prévoit un congé rémunéré de trois mois, maximum, sur toute une carrière. Oui c’est bien, mais cela me laisse perplexe. Comment peut-on être utile seulement trois mois? Est-ce suffisant? Comment fait-on quand on doit gérer un enfant handicapé, une personne très âgée, malade? Trois mois, ce n’est rien!

— Pas tout à fait! Que vont vous permettre ces trois mois dans votre vie professionnelle? Vous allez pouvoir fractionner. Une demi-journée ou quinze jours selon les besoins. C’est une souplesse. C’est déjà une avancée. Aujourd’hui, on ne sait pas où sont les aidants et de quoi ils ont besoin. Il existait, ce congé, il n’était pas utilisé. Il faut amorcer la pompe, reconnaître que l’on a droit à ce congé.

On comprend à la lecture de ces quelques lignes la difficulté de définir un aidant, de lui donner un statut légal dans notre société. Les situations sont multiples, impossible d’ajuster les aides au cas par cas. Accompagner un proche en soins palliatifs pendant deux mois ou élever pendant des années un enfant handicapé dont les troubles n’entrent pas dans les critères actuellement reconnus sont deux problématiques très éloignées. Il existe bel et bien plusieurs catégories d’aidants. Or le gouvernement, malgré une communication autour d’un projet de société, doit s’attacher à une logique économique, avec des conditions définies. Aller au cœur de la géométrie humaine et sociétale semble utopique. En soixante ans, nos modes de vie ont considérablement évolué. Les progrès de la médecine et l’allongement de l’espérance de vie ont repoussé les limites de la mort, créant une explosion de la dépendance. Dans ma situation, nous sommes trois pour une personne. Cela n’évite pas le stress, la fatigue et les conflits. Être aidant fragilise et prédispose à l’épuisement, la maladie, la dépression. Sans compter les freins dans l’évolution professionnelle, voire les pertes de salaire. On arrive parfois à des conjonctures dramatiques comme cette femme, obligée de vendre sa maison pour payer l’établissement de soins où son mari, atteint de la maladie d’Alzheimer, ne la reconnaît plus depuis longtemps. Ici, nous avons l’immense chance d’être trois. Quel parcours sisyphéen lorsque l’on est seul…

L’État, qui ne parvient pas à revaloriser le salaire des infirmières et pérenniser l’hôpital public, peut-il accompagner cette évolution avec des réponses adaptées? Les “maisons du répit” qu’annonce Sophie Cluzel, lieux dédiés aux aidants et à ceux qu’ils accompagnent, permettant, comme leur nom l’indique, une pause, une respiration, sont-ils viables? Est-on prêt à faire sa valise ou celle de son aïeule du quatrième âge pour aller se reposer soixante-douze heures? Est-on prêt à laisser un inconnu prendre le relais pendant quelques jours?

Le gouvernement, avec les outils qu’il propose de mettre en place, peut-il se substituer à la solidarité, à la bienveillance d’un membre de la famille, d’un proche? Si tout cela paraît chimérique, les mesures annoncées ont au moins le mérite de mettre en lumière une population de plus en plus nombreuse.

Je ne me suis pas sentie beaucoup plus éclairée au sortir de cette interview. Je ne sais toujours pas si j’entre dans la grille établie par nos élites pour définir un aidant. Il est cependant bienvenu que le statut de ces personnes soit reconnu et qu’elles sachent comment prendre ce congé rémunéré. Un système d’aide plus lisible est une véritable avancée. Sophie Cluzel l’a dit, c’est un premier frémissement, une dynamique amorcée pour permettre de mieux identifier les aidants et leurs besoins. Sortiront-ils de leur routine imposée pour faire valoir leurs droits? Personnellement, je ne ferai pas les démarches. Je n’irai pas non plus, avec ou sans Mamie, dans une “maison du répit”. Qui le fera, maintenant que le cadre est défini et les choses actées? Le dispositif est là, à nous, si nécessaire, de l’actionner.

Extrait du livre de Nathalie Levy, « Courage au cœur et sac au dos », publié aux éditions du Rocher.

Source ATLANTICO.

« Le Livre noir de l’autisme » Autisme : les cobayes de la honte…!

Pendant des années, des milliers d’enfants autistes ont été utilisés comme cobayes en France par une poignée de médecins avec le soutien ou l’assentiment muet de certaines grandes associations et de fondations sur l’autisme, et dans le silence assourdissant de plusieurs élus politiques que nous avions pourtant alertés deux ans auparavant.

Le Livre noir de l'autisme

Informée par des familles et documents à l’appui, c’est en tant que présidente de SOS autisme France que j’ai lancé l’alerte auprès de la ANSM (Agence nationale de sécurité de médicament) avec le témoignage d’un des parents dont le fils a été l’un de ces cobayes. Une plainte conjointe a été déposée auprès du Procureur de la République.

Devant l’inaction du gouvernement actuel, j’ai également décidé d’enquêter et de réunir les preuves de ces agissements indignes et surtout d’un autre temps dans un ouvrage, « le livre noir de l’autisme ».
Voici les faits. Depuis 2012, une cinquantaine de médecins,  généralistes, psychiatres, rhumatologues, immunologues regroupés sous le nom de Chronimed, ont prescrit au long cours (plusieurs mois à plusieurs années) des antibiotiques puissants comme le Zithromax utilisé pour le Covid 19 sur de jeunes enfants afin de les « guérir » de l’autisme. D’autres ont testé le Naltrexone, un traitement sur l’alcoolisme et la toxicomanie ; D’autres encore ont testé sans aucune autorisation toutes sortes de substances (cortisone, chélateurs, injections de GcMAF…).

L’hypothèse de ce groupe, formé autour du professeur Luc Montagnier, est de dire que l’autisme est « une maladie » chronique immuno-inflammatoire d’origine microbienne avec une prédisposition soit génétique, soit psychologique soit vaccinale…Une « maladie de civilisation », pire « une épidémie » ! Les déclencheurs évoqués, sans distinction ni validation scientifique qui accréditent cette thèse, seraient multiples : Amalgames dentaires, pollution, pesticides, mal bouffe,  ondes électro-magnétiques, métaux lourds…Le protocole proposé aux familles combine des antibiotiques, des antiparasitaires, des antifongiques associés à des régimes nutritionnels spécifiques, des compléments alimentaires…Ainsi que des analyses biologiques couteuses réalisées seulement dans des laboratoires étrangers. Un protocole jugé « dangereux » selon de nombreux professeurs de médecine interrogés, et dont les effets secondaires décrits par les familles sont dramatiques.

Certains médecins proposent aussi de faire au préalable une détox de l’organisme de l’enfant avec une chélation, considérant qu’ils ont été empoisonnés par des métaux lourds (mercure, aluminium, arsenic…). Des parents en Angleterre sont allés jusqu’à utiliser un mélange à base de chlore et de javel, entrainant la mort de leurs enfants.

En France, un établissement ABA (Applied Bahaviour Analysis) a même organisé un essai « non autorisé » selon la ANSM (Agence de sécurité du médicament) en banlieue parisienne : 12 enfants au total en ont fait parties, 8 avec ABA et antibiotiques, 4 avec ABA seulement. A ce jour, aucun contrôle de cet établissement n’a été fait malgré notre saisine à la ANSM, datant de novembre 2019.

Non seulement l’ensemble de ces traitements donnés à des milliers d’enfants ne sont pas recommandés par la Haute Autorité de Santé puisqu’ils n’ont fait l’objet d’aucun consensus scientifique et de publications internationales mais de plus, aucune autorisation n’a été délivrée par la ANSM pour ces « essais » grandeur nature dont les résultats ont été présentés lors de congrès internationaux.

Malgré une tribune dans le Huffington post en Mai 2018, de nombreux mails adressés à la secrétaire d’Etat au handicap, Sophie Cluzel, des réunions avec le député Adrien Taquet, la conseillère santé du Président ainsi qu’avec la déléguée interministérielle chargée de l’autisme, Claire Compagnon, rien ne s’est passé ou si peu. Un simple mail de Madame Compagnon aurait été envoyé à la ANSM. Personne n’a semble-t-il voulu se saisir de ce dossier, le courage politique faisant défaut sans doute.

Plusieurs documents montrent également que de nombreux responsables associatifs, des élus ainsi que des médecins, des chercheurs étaient informés de ces pratiques. Pourtant personne n’a porté plainte auprès la ANSM comme si notre désespoir de parents, l’impasse  thérapeutique dans laquelle nous nous  trouvons face aux troubles de nos enfants pouvaient justifier que l’on tente le tout pour le tout !
Une audition au Sénat de Madame Marion Leboyer, chercheure à la Fondation Fondamentale, est troublante : « Il y a plus d’un millier d’enfants suivis par un généraliste qui ont démontré, de façon non randomisée, que l’adjonction de traitements antibiotiques pendant de longues durées permettait d’observer des régressions extrêmement impressionnantes des tableaux autistiques. Je n’arrive pas à trouver les moyens de faire financer cette étude. »….

Non seulement, Marion Leboyer semble le savoir mais comment un chercheur peut « accréditer » en quelque sorte les résultats de ces « traitements » alors qu’ils n’ont pas été « randomisés » et qu’ils ont été pratiqués sans aucune recommandation ni autorisation des grandes instances sanitaires ?

En 1959, l’Assemblée générale des Nations Unies avait adopté la Déclaration des droits de l’enfant afin de protéger les personnes les plus vulnérables d’expérimentations abusives. Mais qu’en est-il aujourd’hui ? La Recherche et la science sont essentielles mais comme le disait Rabelais : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme ».

Mais malgré nos difficultés quotidiennes, rien ne justifie que certains médecins ou des chercheurs aveuglés par leur soif de ou en quête de reconnaissance utilisent nos enfants comme cobayes. L’autisme n’est pas une maladie ni un fléau à éradiquer. Et la route semble encore longue en France pour faire valoir le droit de nos enfants, leurs droits à la dignité, leurs droits à l’intégrité, leurs droits d’être tout simplement différents et autistes.

Source ATLANTICO.

Ardennes : une rampe en Lego pour améliorer l’accessibilité des personnes à mobilité réduite…

La délégation APF France handicap des Ardennes se lance dans la construction de rampes d’accessibilité pour les personnes en situation de handicap et les personnes à mobilité réduite construites… en Lego. Un prototype a été réalisé et l’association lance un appel aux dons de briques.

Le prototype de rampe d'accessibilité réalisé par l'association APF France handicap Ardennes.

« Les Lego ça parle à tout le monde », souligne d’emblée Emmanuelle Pascal, salariée de la délégation APF France Handicap des Ardennes qui présente ce mercredi 30 septembre son projet de rampes d’accès pour les personnes en situation de handicap ou à mobilité réduite construites en Lego -baptisé « Rampego »-. Une petite marche en petites briques qui peut changer la vie par exemple à l’entrée d’un magasin, quand on sait que 9 personnes sur 10 éprouvent des difficultés d’accessibilité lors de leurs déplacements malgré une loi qui date de 2005 sur l’accessibilité des établissements recevant du public.

Des points de collecte de Lego à Charleville et Reims

« On imagine construire plusieurs rampes donc on lance dès aujourd’hui un appel aux dons au grand public, tout le monde a sûrement des Lego qui traînent dans le grenier !… », explique Emmanuelle Pascal, chargée de développement de la délégation APF France Handicap des Ardennes.

Des points de collecte sont mis en place dans les locaux de l’association à Charleville-Mézières et Reims, et d’autres points de collecte pourraient être mis en place. « On peut faire des rampes sur mesure pour les établissements qui le souhaitent, partout où il y a des marches, c’est utile pour un magasin, une boulangerie, une pharmacie, ou une mairie et c’est esthétique aussi parce qu’on peut faire un dessin et un logo ».  

Un peu plus de 1.500 Lego pour le prototype

Et l’expert en Lego c’est Emmanuel Trusardi, un adhérent de l’association âgé de 60 ans. Il s’est inspiré d’un modèle déjà réalisé en Allemagne pour faire un prototype de rampe, avec un peu plus de 1.500 Lego de toutes les couleurs. « C’est une rampe en forme d’escalier, on a réalisé la surface de la rampe, puis une couche de Lego, et 4 couches au total », explique le concepteur. Le résultat c’est une petite marche de 4 cm de hauteur, avec une pente à 11 degrés, qui peut faciliter bien des accès à un fauteuil roulant.

Au total : 15 h de travail pour Emmanuel Trusardi, lui même diminué par un handicap -une maladie dégénérative- et qui ne travaille plus depuis 20 ans : « J’ai le temps ! je peux en faire des quantités phénoménales et ça me permet de travailler ma dextérité ». 

L’initiative existe aussi en Allemagne, une sexagénaire construit des rampes en Lego pour aider les personnes en fauteuil roulant. Cette habitante de Hanau se fait aider par son mari. Son objectif est là aussi de sensibiliser l’opinion publique à l’accessibilité des lieux publics.

Source FRANCE BLEU.

 

 

Bordeaux : cinq personnes en prison pour avoir torturé un jeune autiste de 22 ans durant plusieurs semaines…!

Un jeune homme de 22 ans a vécu l’enfer durant l’été et jusqu’à ce jour de septembre où il a été conduit aux urgences, grièvement blessé.

Il a raconté aux enquêteurs ses maltraitances causées par cinq marginaux.

Bordeaux : cinq personnes en prison pour avoir torturé un jeune autiste de 22 ans durant plusieurs semaines. Voiture de police image d'illustration

Quand le jeune homme arrive aux urgences le 10 septembre, il est grièvement blessé, des côtes cassés, des brûlures sur le corps. Le jeune autiste de 22 ans est emmené au CHU de Bordeaux par son curateur qui vient de le sortir de l’enfer.

Durant l’été et jusqu’à ce jour de septembre, il est entre les mains de cinq personnes qui lui font subir des maltraitances dans un appartement du quartier Belcier, derrière la gare à Bordeaux.
Il est séquestré, torturé. Certaines de ces tortures peuvent s’apparenter à des tentatives de viol confirme le commissaire de la police judiciaire Patrick Léonard. C’est le récit qu’en fait le jeune homme très choqué lorsqu’il est entendu par les enquêteurs à l’hôpital.
Les auteurs des faits sont de jeunes marginaux  » On est dans le quart monde  » précise le commissaire. C’est une connaissance du jeune autiste qui sera le point de départ de cette mauvaise rencontre. Une amie d’enfance en difficulté qu’il va héberger, elle et son compagnon. Ils récupèrent l’argent de sa maigre pension.  » Ils vont abuser de la faiblesse de sa personne. Les auteurs se fédèrent contre une personne, c’est la loi du plus fort. Ça commence de manière graduelle et il y a un enchaînement de violence. »

L’inquiétude de son curateur

L’enfer aurait peut-être continué si le curateur du jeune autiste ne s’était inquiété de ne pas avoir de ses nouvelles. Il a voulu entrer en contact avec lui et se rend compte de sa dramatique situation. Les policiers ne tarderont pas à le localiser, lui et ses tortionnaires.

Les principaux auteurs ont été interpellés à Bordeaux, d’autres qui sont intervenus ponctuellement ont ensuite été arrêtés dans la région de Limoges il y a quelques jours. Ils sont tous en détention provisoire. Une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Bordeaux, , confiée à une juge d’instruction du tribunal judiciaire de Bordeaux. Ils ont été mis en examen pour séquestration avec actes de torture et de barbarie en réunion, viols avec actes de torture et extorsion avec actes de torture.

Source FR3.

Handicap : vers une école enfin inclusive ?

Huit mille postes d’accompagnants ont été créés à la rentrée.

Quatre mille autres seraient programmés l’année prochaine.

Près de 385 000 élèves en situation de handicap sont scolarisés en France.

Environ 385 000 élèves en situation de handicap sont aujourd’hui scolarisés en France. Rien de plus normal, estiment les Français. Quoique… Selon un sondage de l’institut Harris Interactive, 80 % considèrent que la scolarisation « en milieu ordinaire » est une bonne solution pour les élèves en fauteuil roulant ou à mobilité réduite, 72 % l’approuvent pour les élèves présentant des troubles « dys ». Mais seuls 50 % y sont favorables pour les élèves atteints de trisomie 21 ou de déficience intellectuelle. Aucun enfant » ne sera « sans solution de scolarisation » à la rentrée 2020, avait promis Emmanuel Macron, en février, lors de la Conférence nationale sur le handicap. Il avait alors annoncé la création de 11 500 postes d’accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH)  d’ici à 2022 ». L’objectif sera sans doute atteint avec un an d’avance. 8 000 postes ont été créés dès cette rentrée, le double de ce qui avait été budgété.  C’est considérable »,a insisté le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, fin août. Selon le quotidien économique Les Échos, la création de 4 000 autres postes serait également programmée dans le projet de loi de finances 2021.

Bonne nouvelle ? « Oui, si elle se confirme, réagit Emmanuel Guichard, de l’association Trisomie 21 France, membre du Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH). Mais c’est surtout une refonte en profondeur de la formation des enseignants que nous appelons. Il n’y a pas d’élève standard, mais des élèves divers. Certains peuvent être non-francophones, d’autres en situation de handicap. Il faut briser ce plafond de verre. »

Source OUEST FRANCE.

Hillion. Un projet de danse autour du handicap…

Ce projet de danse pour tous est né d’un échange entre la professeure de danse et l’une de ses élèves, Stéphanie Desbois, qui est maman d’un petit Luis, porteur d’une trisomie 21.

Les danseuses et porteurs du projet entourent le petit Luis, porteur d’une trisomie 21.

« Au contact de son fils, j’ai pu voir que la différence n’était en aucun cas un obstacle dans l’échange », raconte Justine Biard, professeure.

Le projet réside dans le partage par le biais de la danse entre les élèves de cap danse et des personnes en situation de handicap.

La chorégraphie sera le langage de ces rencontres, qui permettront d’identifier des émotions au travers du mouvement. « La danse est en effet une expérience intime à chacun, qui nous fait réfléchir sur le rapport à soi et à l’autre. Elle nous permet d’habiter pleinement son corps et d’expérimenter des sensations… »

Grâce à cette passerelle, les différences s’effaceront et tous les danseurs pourront grandir ensemble.

Ces ateliers se dérouleront dans un climat d’écoute, de confiance, de partage, de conscience et de découverte. Ils pourront réunir des enfants, adolescents, adultes et parents, soucieux de faire tomber les barrières de la différence.

Renseignements, justinebccj061089@gmail.commail.com

Source OUEST FRANCE.

« Pour eux, c’est sûr, je suis un tire-au-flanc » : en finir avec l’incompréhension du handicap au travail…

Qu’il soit visible ou invisible, le handicap reste souvent mal appréhendé par l’entourage professionnel. Une source de souffrance qu’il importe de tarir d’urgence pour soulager les collaborateurs concernés.

Témoignages.

En dépit de la loi du 11 février 2005 qui pose le principe d’égalité des droits et des chances, un salarié en situation de handicap a, dans les faits, souvent plus de difficultés à bénéficier de formations ou à gravir les échelons.

L’annonce du confinement au printemps dernier, une calamité ? Pas pour tous. Le 16 mars, lorsqu’Emmanuel Macron a demandé aux Français de limiter, pendant au moins quinze jours, leurs déplacements au strict nécessaire, Sofia (pour conserver leur anonymat, certaines personnes n’ont donné que leur prénom, d’autres l’ont modifié), elle, s’est presque frotté les mains. Tout le monde allait enfin prendre conscience de ce qu’elle vivait au quotidien.

Atteinte d’une sclérose en plaques depuis l’âge de 28 ans, cette quinquagénaire sait ce qu’est d’« être empêchée » d’agir en fonction de ses envies. En semaine, dans son entreprise du CAC 40, elle est une cadre supérieure comme les autres. Ou presque. Sa maladie ne se voit pas. Mais lorsqu’une crise surgit et que ses muscles endoloris la clouent au lit plusieurs jours d’affilée, Sofia n’est alors plus que l’ombre d’elle-même. Mais ça, personne ne le sait.

Pour toujours faire bonne figure au bureau, la mère de famille économise ses forces le week-end. Et renonce aux activités avec les enfants, aux sorties en amoureux ou aux dîners entre amis. « Ma vie sociale est réduite à peau de chagrin », se désole-t-elle.

Et Sofia de poursuivre : « En obligeant les gens à rester chez eux, en les privant de leur liberté de mouvement, le confinement a brusquement mis les bien portants sur un pied d’égalité avec les malades. Je me suis dit qu’ils allaient peut-être mieux nous comprendre. »

« Ils pensent que je fais ma princesse »

Sofia n’est pas la seule à se savoir, presque secrètement, « empêchée » sur son lieu de travail. Huit personnes en situation de handicap sur dix souffrent, comme elle, d’un handicap dit « invisible » (maladie chronique, traumatisme crânien, déficience visuelle ou auditive…), selon Ladapt (association pour l’insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées). La plupart estiment être mal jaugés dans leur entreprise.

Un sentiment qui risque de s’aggraver dans les mois à venir. Selon une enquête de l’Agefiph-IFOP publiée le 23 septembre, 77 % des personnes en situation de handicap disent ne pas se sentir bien – fatigue, stress, inquiétudes… – depuis qu’elles ont repris le travail après le confinement.

L’incompréhension commence par des « plaisanteries ». A 28 ans, Aurélie est atteinte de narcolepsie – un trouble qui génère des d’accès de sommeil incontrôlables. Par chance, sa maladie n’est pas associée à une cataplexie. Autrement dit, la jeune femme sent quand elle a besoin de dormir. Au bureau, la journaliste est bien intégrée dans son équipe et peut, à tout moment, aller s’allonger dans une petite salle aménagée à cet effet. Mais Aurélie ne s’y rend quasiment jamais, de crainte d’essuyer les boutades de ses confrères : « Trop de chance ! », « T’es fatiguée à ton âge ? », « Tu fais quoi de tes nuits ? »

Vient ensuite le déni de la maladie. Directrice de clientèle dans une agence lyonnaise, Martine doit composer au quotidien avec une insuffisance rénale. Une pathologie qui lui provoque de l’asthénie (une sensation de fatigue intense) et des nausées fréquentes. Ses proches collaborateurs connaissent ses problèmes, mais ils ont une fâcheuse tendance à les oublier. « Je dois constamment leur rappeler qu’une réunion de deux heures, c’est au-dessus de mes forces ou qu’il faudra penser à me commander un menu spécial pour le déjeuner de service, soupire la quadragénaire. Je suis persuadée qu’ils pensent que je fais ma princesse. »

Actes de malveillance

Même ressenti pour Luc, qui doit de surcroît gérer la jalousie de ses pairs. Souffrant de maux de dos chroniques depuis un accident de moto, survenu l’hiver dernier, ce magasinier se retrouve dans l’incapacité de décharger les palettes trop lourdes. A la demande de la médecine du travail, le jeune homme assure donc la mise en rayon des produits alimentaires et commence plus tard que le reste de l’équipe. Un « privilège » qui attise le courroux de certains. « Pour eux, c’est sûr, je suis un tire-au-flanc », se désole le trentenaire.

Si Luc doit composer avec quelques regards noirs, d’autres sont victimes de véritables actes de malveillance. Eric en a fait les frais, voici quelques années. Souffrant d’une artérite des membres inférieurs entraînant des douleurs aiguës lors des efforts, ce facteur a été l’un des premiers à bénéficier d’un vélo électrique. A deux reprises, il a retrouvé ses pneus crevés.

« L’absence de visibilité du handicap laisse souvent penser aux autres que la personne n’est pas vraiment malade, soutient Olfa Jouini, médecin du travail. De là à en plaisanter, à occulter le problème, voire à estimer qu’elle pourrait, avec un peu de bonne volonté, travailler comme tout un chacun, il n’y a évidemment qu’un pas ! »

Des affections taboues

Longtemps ignorés dans la sphère professionnelle, les troubles cognitifs (difficultés à mémoriser, à s’organiser, à s’adapter…) ou psychiques (hystérie, schizophrénie, dépression…) constituent le summum de l’incompréhension. « Ils sont systématiquement perçus comme des traits de caractère, confirme François Chauchot, psychiatre. Telle personne n’est pas autiste, elle a “un poil dans la main”, et telle autre ne souffre d’aucun désordre bipolaire, elle est soupe au lait. »

Ces affections sont tellement taboues que le salarié préfère parfois les taire. Marc est atteint de troubles obsessionnels compulsifs discrets qui le ralentissent dans son travail. Pendant des années, il a préféré subir les foudres de son chef de service, plutôt que de révéler sa maladie. Au désespoir de sa responsable des ressources humaines, Patricia, qui le poussait à faire reconnaître son handicap, afin d’entamer un dialogue constructif avec sa hiérarchie.

« Il arrive aussi qu’une personne ne soit pas consciente de ses problèmes de comportement, avance Patricia. Une situation difficile à gérer. Je me souviens d’une employée stigmatisée par ses collègues qui croyait dur comme fer être victime d’un complot. »

Le quotidien serait-il plus simple pour les individus porteurs d’un handicap visible ? Pas si sûr. « Le point positif est que personne ne doute de l’invalidité d’un salarié déficient moteur ou aveugle, explique la docteure Olfa Jouini. Il bénéficie d’un meilleur accompagnement, mais il est en revanche sans cesse ramené à son statut de travailleur handicapé. »

« Je compte pour une demi-portion ! »

Atteint de la maladie des os de verre, une affection génétique rare se traduisant par une petite taille et une fragilité osseuse, Hab-Eddine Sebiane se déplace en fauteuil roulant. Ce chargé de logistique événementielle a appris à vivre avec sa différence et ne s’estime pas le moins du monde entravé dans ses fonctions. Mais il regrette les nombreux préjugés sur la question du handicap.

« On est systématiquement réduit à cette singularité. On est une personne handicapée, avant d’être un bon informaticien, soupire ce père de deux enfants, pourtant peu enclin à s’apitoyer sur son sort. Je suis de bonne humeur ? C’est parce que je vis bien mon handicap. Je ne le suis pas ? J’ai forcément un problème avec ça. » Et d’ajouter : « On se sent parfois presque redevable à l’entreprise de nous avoir embauchés. »

Visible ou invisible, le handicap génère des discriminations dans l’entreprise. En dépit de la loi du 11 février 2005, qui pose le principe d’égalité des droits et des chances, un salarié en situation de handicap a, dans les faits, souvent plus de difficultés à bénéficier de formations ou à gravir les échelons.

Atteinte d’une myopathie (un dysfonctionnement musculaire), Laure, opératrice de saisie dans la grande distribution, en est un parfait exemple. Sa hiérarchie a beau se dire « très satisfaite » de son travail, elle ne lui a jamais accordé le poste de secrétaire convoité. Pis : « Je ne suis pas conviée à certaines réunions. Je compte pour une demi-portion ! », plaisante-t-elle.

Aussi de belles histoires

Si Laure prend les choses avec le sourire, il n’en va pas de même pour tous. Pour se fondre dans la masse, certains vont redoubler d’efforts, au point de mettre leur santé en danger ou développer de vraies détresses psychologiques. D’autres vont, au contraire, se décourager et se désinvestir.

Comment ne pas en arriver à de telles situations ? Il faut former les responsables des ressources humaines et les manageurs à ces questions, créer un climat de confiance dans l’entreprise pour que les personnes concernées, ou celles susceptibles de le devenir, puissent s’exprimer librement et bénéficier d’un encadrement adapté, mettre en place des référents pour faciliter leur intégration… Bref, il faut dialoguer. Les lignes bougent, certes, mais il reste encore du chemin à parcourir.

Car le handicap, ce sont aussi de belles histoires. Comme celle d’Augustin, qui présente une défaillance intellectuelle. A 23 ans, le jeune Stéphanois intègre une entreprise comme « homme à tout faire ». A l’époque, il est timide et bafouillant. Anticipant de potentielles difficultés d’adaptation, le docteur Olfa Jouini rencontre en amont ses futurs collègues afin de les préparer à côtoyer le nouvel arrivant. Dix ans plus tard, Augustin est la mascotte du service. Et il vient de quitter le domicile parental pour emménager avec sa petite amie.

Cet article a été réalisé dans le cadre d’un partenariat avec l’Agefiph (Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées)

L’Agefiph organise l’Université du réseau des référents handicap 2020 du 6 au 9 octobre. Pour vous y inscrire, rendez-vous ici.

Source LE MONDE.

Handivisible, un dispositif pour faciliter les sorties des personnes en situation de handicap … Vidéo.

Pour passer en priorité dans les files d’attente, les personnes en situation de handicap — surtout lorsque celui-ci est invisible – doivent souvent se justifier voire faire face à des situations conflictuelles.

L’Auboise Maïté Ferdinand a donc conçu un dispositif technologique pour signaler aux hôtesses de caisse la présence d’une personne prioritaire.

le prototype du produit Handivisible

Un premier test concluant

Le projet, baptisé Handivisible, a obtenu en septembre 2018 le prix du Lions Club Saint-Dizier 2000, permettant le financement d’un premier prototype. Maïté Ferdinand a donc pu effectuer un test entre mars et mai 2019 au Leclerc de Saint-Dizier (Haute-Marne). « J’avais remis 25 télécommandes à des personnes en situation de handicap, dont dix du Bois-l’Abbesse. Le but était de savoir si cela apportait un vrai plus à la personne, si ça la soulageait », a-t-elle expliqué au Journal de la Haute-Marne.

Et le test a selon elle été concluant : « Avec le dispositif, c’est la caissière qui demande aux autres clients de céder le passage. C’est beaucoup plus facile et cela évite à la personne d’avoir à avouer son handicap. Car bien souvent, pour les gens, si vous n’êtes pas en fauteuil roulant, vous n’êtes pas handicapé. »

Une campagne de  financement participatif

Le 14 septembre, Handivisible a lancé sa campagne de financement participatif sur Ulule afin de faire avancer le projet. L’objectif est triple : Maïté Ferdinand souhaite tester un nouveau prototype pendant deux mois, faire connaître le dispositif avec une campagne de communication et créer l’application Handivisible. Cette dernière doit également permettre aux personnes en situation de handicap de préparer leurs sorties en repérant les lieux équipés du dispositif autour d’elles. À terme, Maïté Ferdinand souhaite développer Handivisible partout où cela est  possible. « Tous les lieux publics susceptibles d’avoir une file d’attente sont concernés », souligne-t-elle.

« Dans les supermarchés, il y a des caisses prioritaires, mais tout le monde peut y aller. Si vous êtes en situation de handicap, vous devez présenter votre carte et quémander votre place aux personnes devant vous. C’est très gênant et compliqué, surtout si votre handicap est invisible. Je suis moi-même concernée par le handicap et cette situation me pesait. »

L’Auboise Maïté Ferdinand, accompagnante d’élèves en situation de handicap (AESH) dans les écoles, a donc voulu mettre au point une solution facilitant le passage des personnes en situation de handicap visible ou non dans les lieux publics. Il s’agit d’un récepteur installé à la caisse des supermarchés et autres magasins ou lieux de loisirs, que les personnes en situation de handicap peuvent actionner via une application ou une télécommande dédiées. L’hôte·sse de caisse et les gens dans la queue sont ainsi prévenu·e·s par un signal lumineux et sonore qu’une personne prioritaire est là, et peuvent la laisser passer.

Un premier test concluant

Le projet, baptisé Handivisible, a obtenu en septembre 2018 le prix du Lions Club Saint-Dizier 2000, permettant le financement d’un premier prototype. Maïté Ferdinand a donc pu effectuer un test entre mars et mai 2019 au Leclerc de Saint-Dizier (Haute-Marne). « J’avais remis 25 télécommandes à des personnes en situation de handicap, dont dix du Bois-l’Abbesse. Le but était de savoir si cela apportait un vrai plus à la personne, si ça la soulageait », a-t-elle expliqué au Journal de la Haute-Marne.

Et le test a selon elle été concluant : « Avec le dispositif, c’est la caissière qui demande aux autres clients de céder le passage. C’est beaucoup plus facile et cela évite à la personne d’avoir à avouer son handicap. Car bien souvent, pour les gens, si vous n’êtes pas en fauteuil roulant, vous n’êtes pas handicapé. »

Une campagne de  financement participatif

Le 14 septembre, Handivisible a lancé sa campagne de financement participatif sur Ulule afin de faire avancer le projet. L’objectif est triple : Maïté Ferdinand souhaite tester un nouveau prototype pendant deux mois, faire connaître le dispositif avec une campagne de communication et créer l’application Handivisible. Cette dernière doit également permettre aux personnes en situation de handicap de préparer leurs sorties en repérant les lieux équipés du dispositif autour d’elles. À terme, Maïté Ferdinand souhaite développer Handivisible partout où cela est  possible. « Tous les lieux publics susceptibles d’avoir une file d’attente sont concernés », souligne-t-elle.

Source CARENEWS.