Des éclaircissements sur le Covid-19 : la dangerosité du virus…

Que sait-on vraiment après un an de pandémie et de controverses ?

En quoi le coronavirus est-il dangereux ?

 

Curieuse menace que ce SARS-CoV-2. Le coronavirus à l’origine de la pandémie de Covid-19 qui bouleverse la planète entière depuis plus d’un an ne semble pas, à première vue, être le plus dangereux de tous.

Entre 0,5 % et 1,8 % des personnes qu’il infecte en meurent dans les pays développés, comme la France, selon de récentes estimations. Ce n’est qu’un ordre de grandeur, car ce chiffre est difficile à établir, sans compter qu’il varie d’un pays à l’autre et baisse avec l’amélioration de la prise en charge de la maladie. Mais il est clair que d’autres virus tuent une proportion bien plus élevée des personnes infectées, comme le virus Ebola, fatal à plus d’un patient sur deux.

Le Covid-19 plus létal que la grippe saisonnière, mais moins qu’Ebola

La particularité de ce virus, c’est qu’il tue essentiellement des personnes âgées. En France, par exemple, parmi les morts du Covid-19 à l’hôpital, 6 sur 10 avaient plus de 80 ans. Les enfants et les jeunes sont presque absents de ce bilan.

Il est tentant de conclure que cette maladie ne serait pas si dangereuse et qu’elle n’exigerait pas de bouleverser nos vies à ce point. Mais c’est aller un peu vite. Car si le SARS-CoV-2 n’est pas le virus le plus létal de l’histoire, il présente l’inconvénient de se répandre assez facilement, et plutôt vite. Résultat : au 14 mars, on dénombrait plus de 100 millions de cas confirmés de Covid-19 dans le monde. La majorité des malades s’en sont sortis, mais on déplore plus de 2,5 millions de morts. Encore aujourd’hui, la pandémie cause environ 10 000 décès par jour.

Ces données montrent que le SARS-CoV-2 n’est pas qu’un « gros rhume » ou une « grippette », comme on a parfois pu l’entendre. D’autant qu’on déplore ce lourd bilan en dépit des mesures draconiennes prises pour limiter les interactions et donc la propagation du virus. On ne saura jamais quels auraient été les dégâts en l’absence de confinements stricts au printemps 2020.

L’épreuve de la réanimation

Reste un point essentiel : si 99 % des personnes infectées survivent, toutes n’en sortent pas indemnes. Rien qu’en France, des centaines de milliers de personnes ont été atteintes du Covid-19.

Certains étaient asymptomatiques, d’autres ont souffert de symptômes variés et plus ou moins sévères (fièvre, fatigue, courbatures, problèmes respiratoires ou encore troubles neurologiques ou ophtalmologiques, éruptions cutanées, diarrhées, etc.). Beaucoup ont développé des formes graves de la maladie, nécessitant une hospitalisation, voire leur admission en service de réanimation.

Passer en « réa » est une épreuve en soi, qui dure plusieurs semaines. Parmi les plus durement touchés, certains ont dû être intubés : il a fallu leur insérer une sonde profondément dans la trachée pour leur apporter l’oxygène nécessaire à leur survie. Cette intervention nécessite de placer les malades dans un coma artificiel. Quitter la réanimation n’est que le début d’un long chemin vers une éventuelle guérison. Les patients intubés, très affaiblis, doivent passer par une longue rééducation pour réapprendre à respirer, à manger normalement, à mobiliser leurs bras, leurs jambes…

Les conséquences des formes graves de Covid-19 restent complexes à mesurer. Mais les spécialistes constatent, par exemple, que de nombreux patients conservent des difficultés respiratoires des mois après leur hospitalisation. D’autres éprouvent de la fatigue ou des faiblesses musculaires.

Même parmi les malades du Covid-19 dont l’état n’a pas justifié une hospitalisation, certains continuent à observer des symptômes dans la durée : ils sont atteints d’un « Covid long ». On dispose aujourd’hui d’assez peu d’éléments pour quantifier le phénomène et savoir comment leur condition évoluera.

Enfin, lors des pics épidémiques, le Covid-19 impose une pression considérable sur le système de santé français. Cette surcharge de patients peut contraindre les hôpitaux à déprogrammer d’autres soins (opérations chirurgicales, greffes, diagnostics de cancers, etc.), et à retarder le dépistage et la prise en charge de certaines pathologies. C’était le cas lors du premier confinement national au printemps, et cela redevient d’actualité dans les régions où le virus circule le plus.

En résumé

Il est délicat de comparer les pathologies entre elles et leurs effets. Une certitude : les décès ne sont pas la seule menace que représente le Covid-19. Cette maladie entraîne aussi de nombreuses hospitalisations, parfois très lourdes, et a des conséquences à long terme y compris pour des patients jeunes. Ces problèmes ne sont pas encore très bien connus et quantifiés, mais ils n’en sont pas moins réels.

Source LE MONDE.

Le CBD à haute dose pour traiter la maladie d’Alzheimer ? …

Combattre les effets de la maladie d’Alzheimer avec une molécule issue du chanvre, c’est la découverte faite par des scientifiques de l’université médicale d’Augusta en Géorgie.

Selon eux, le CBD à haute dose pourrait permettre de ralentir la progression de la maladie chez les patients atteints d’une forme précoce.

Le CBD à haute dose pour traiter la maladie d’Alzheimer ?

 

En France, on dénombre pas moins de 900 000 personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Chaque année, 225 000 nouveaux cas sont recensés. Cette pathologie neurodégénérative complexe entraîne un dysfonctionnement des connexions entre les neurones, et principalement au siège de la mémoire : l’hippocampe. D’un point de vue physiologique, elle se caractérise par la présence entre les neurones de plaques constituées par une accumulation de la protéine ß-amyloïde. S’il n’existe à l’heure actuelle aucun traitement, les chercheurs continuent de plancher sur une manière de réduire sa progression. C’est notamment le cas des scientifiques de l’université médicale d’Augusta en Georgie. Dans une nouvelle étude, ils expliquent avoir découvert que le CBD, une molécule que l’on trouve dans le chanvre (dont on tire la résine de cannabis), dispose de multiples avantages pour lutter contre la maladie et notamment une amélioration de la restauration de la fonction des protéines responsables de l’élimination des plaques dans le cerveau. En effet, deux protéines jouent un rôle clé dans ce processus d’évacuation des plaques et des cellules mortes. Appelées IL-33 et TREM-2 , elles sont souvent à des niveaux inférieurs à la normale dans le cas de la maladie d’Alzheimer. Selon eux, une forte dose de CBD pourrait normaliser ces niveaux, tout en réduisant celui de IL-6 qui favorise l’inflammation.

Définir le dosage idéal pour imaginer un traitement

L’expérience, menée sur des souris, a permis aux scientifiques de constater les effets du cannabidiol sur les protéines IL-33 et TREM2. Ils ont observé une augmentation du taux sept à dix fois supérieur à celui des souris avant l’injection. Ils font aussi état de nettes améliorations de la mobilités chez chacune d’entre elles. Si ces expériences donnent l’espoir de développer un jour un traitement efficace contre la maladie, il reste encore énormément de travail pour les scientifiques. Ils leur faudra d’abord déterminer le dosage idéal et évaluer avec précision les effets du produit lorsqu’il est administré aux premiers stades d’un Alzheimer précoce.

Source jdG.

Autisme: la part génétique se confirme…

Si l’errance du diagnostic reste le lot de nombreuses familles, les recherches se multiplient pour percer les causes de l’autisme.

Et la piste génétique n’est pas en reste: près d’un cas de trouble autistique sur cinq trouverait son origine dans les gènes des jeunes patients.

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Nous sommes très loin d’avoir soulevé tous les mystères de notre génome. Mais dans de nombreux domaines médicaux, la recherche avance. C’est le cas notamment pour les troubles psychiques tels que l’autisme. Depuis quelques années, des études tendent à améliorer la compréhension du rôle de la génétique dans leur apparition. «Actuellement, avec les connaissances et les technologies de séquençage dont on dispose, on peut identifier une origine génétique chez 10 à 20% des patients avec autisme», explique le Pr Thomas Bourgeron, professeur à l’Université de Paris et directeur de l’Unité «Génétique humaine et fonctions cognitives» à l’Institut Pasteur (Paris), venu présenter ses travaux à Genève lors d’une conférence grand public en marge du colloque NCCR SYNAPSY. «Mais ce chiffre sera peut-être amené à croître dans les années qui viennent, avec la découverte de nouveaux gènes impliqués», poursuit l’expert.

Le rôle des gènes dans l’apparition de l’autisme est depuis longtemps admis, et la recherche avance vite. Les scientifiques ont suspecté la génétique de jouer un rôle majeur dans l’apparition des troubles du spectre autistique en constatant que les jumeaux monozygotes (avec le même patrimoine génétique) ont un taux de concordance du diagnostic très élevé. Depuis, de nombreuses études ont été menées pour améliorer la compréhension du rôle de la génétique et identifier les plus de 1’000 gènes impliqués dans l’autisme.

Des architectures génétiques uniques

Chacun d’entre nous possède environ 22’000 gènes, constitués chacun d’une série de bases du code génétique. On sait que les mutations (changements d’une ou de plusieurs bases) d’un gène peuvent altérer, voire empêcher, la fonction du gène auquel elles appartiennent. Autrement dit, de petites altérations peuvent avoir de grandes répercussions. «Les gènes impliqués dans l’autisme jouent, pour la plupart, un grand rôle dans le fonctionnement du cerveau, dès le stade embryonnaire ou à différents moments du développement, rappelle le Pr Bourgeron. Une variation génétique peut impacter les protéines impliquées dans le fonctionnement des synapses, ces points de contact nécessaires au développement des réseaux de neurones.»

Selon le gène sur lequel s’opèrent la ou les mutations, les répercussions seront différentes, et plus ou moins importantes. Certaines auront un impact fort, d’autres moins.«On a identifié depuis longtemps des syndromes génétiques spécifiques associés à des symptômes d’autisme, comme le gène appelé “Shank3“, responsable du syndrome de Phelan-McDermid», explique Thomas Bourgeron. Ce type d’autisme est dit «monogénique», c’est-à-dire qu’il est causé par une mutation sur un seul gène. L’altération de ce gène peut être responsable de la très grande majorité, voire de tous les symptômes observés chez la personne (retard de développement psychomoteur, absence ou retard d’acquisition du langage, déficience intellectuelle…).

«Certaines de ces mutations génétiques ne sont pas retrouvées chez les parents, mais apparaissent chez l’enfant, précise le généticien. Ce sont souvent des erreurs de réplication de l’ADN des parents lors de la production des gamètes».

D’autres formes d’autisme résultent en revanche de l’accumulation de variations génétiques dans la population générale. Elles touchent de nombreux gènes, mais n’ont pas d’effet majeur chez la plupart des individus. Ce n’est que le hasard de leur addition à partir des deux parents qui entraîne, chez un enfant, l’apparition de symptômes. On parle alors de formes «polygéniques». Et logiquement, plus le génome comporte de telles variations génétiques, plus la probabilité d’avoir un diagnostic d’autisme est important. La complexité est d’identifier ces mutations multiples, impliquées dans le trouble autistique à différents degrés et menant à une grande hétérogénéité des symptômes du spectre autistique.

La génétique au service de la prise en charge

Pour les patients, la recherche génétique a mené à des applications très concrètes en termes de compréhension de la maladie. «Une fois le diagnostic posé, on oriente systématiquement les familles vers un généticien, explique la Pre Marie Schaer, médecin responsable du Centre de consultation spécialisé en autisme (CCSA) de Genève. Cela permet, d’une part aux parents d’identifier la cause de l’autisme de leur enfant, et d’autre part, de conduire à une prise en charge plus spécifique, selon les atteintes engendrées par telle ou telle mutation». Connaître l’origine génétique de l’autisme chez un enfant peut aussi permettre à ses parents d’obtenir un conseil génétique en cas de désir de nouvelle grossesse.

Au-delà d’une prise en charge plus adaptée, les progrès génétiques ont permis de développer la recherche médicamenteuse. «Des travaux sont menés autour de molécules ciblées susceptibles de traiter un type d’altération en particulier», détaille Marie Schaer. Identifier l’origine de l’autisme pour améliorer la compréhension de ce trouble et personnaliser le traitement, voilà le grand défi de la recherche génétique.

Facteurs de l’autisme: ce que l’on sait…

Au-delà du terrain génétique qui expliquerait une partie des troubles autistiques, d’autres facteurs sont suspectés, notamment environnementaux. La pollution ou encore les perturbateurs endocriniens font l’objet de nombreuses études mais rien de concluant n’a été démontré à ce jour. «Cela ne veut pas dire que l’on ne trouvera jamais rien», tempère la Pre Marie Schaer, médecin responsable du Centre de consultation spécialisé en autisme (CCSA) de Genève. Mais on ne peut pas affirmer de causalité pour l’instant».

Pour ce qui est du lien entre vaccins et autisme, les scientifiques sont en revanche formels: aucun lien de cause à effet n’a été démontré. «Cette idée ancrée est liée à une ancienne publication, aujourd’hui totalement réfutée, tient à préciser Marie Schaer. Depuis, de nombreuses études menées sur de vastes panels ont démontré qu’il n’y avait en aucun lien entre les vaccins –notamment celui contre la rougeole – et l’incidence de l’autisme, pas même chez des enfants à risques pour des raisons génétiques.»

Source PLANETE SANTE.

Le bisphénol B serait aussi dangereux que le bisphénol A….

Dans une note rendue publique, l’Agence Nationale Sécurité Sanitaire Alimentaire (Anses) a mis en garde contre l’usage du bisphénol B, largement utilisé pour la fabrication de plastiques comme alternative au bisphénol A.

Sa toxicité pour le système endocrinien serait même supérieure à celle du bisphénol A.

Le bisphénol B serait aussi dangereux que le bisphénol A

 

Utilisé dans l’Union européenne comme alternative « sûre » au bisphénol A (BPA) dans la fabrication de plastiques et de résines, le bisphénol B (BPB) serait en réalité tout aussi toxique.

C’est ce qu’affirme l’Agence Nationale Sécurité Sanitaire Alimentaire (Anses) dans un article publié mardi 9 mars sur son site. Selon l’agence sanitaire, les propriétés endocriniennes du bisphénol B seraient similaires à celles du bisphénol A, « voire légèrement plus prononcées ». Souhaitant la classer comme une « substance extrêmement préoccupante », elle souhaite éviter son utilisation par les industriels en Europe et d’obliger les importateurs d’articles de consommation à déclarer sa présence dès qu’il dépasse un seuil de 0, 1 % dans leur composition.

Un composé utilisé dans les biberons et les emballages plastique

Interdit depuis 2011 pour la fabrication et la commercialisation des biberons en Europe, et depuis 2015 en France pour la fabrication des contenants alimentaires, le bisphénol A est connu depuis une dizaine d’années comme un perturbateur endocrinien. Les industriels se sont donc tournés vers le bisphénol B pour la fabrication de leurs emballages plastiques et de leurs résines. Le BPB est notamment présent dans le polycarbonate, un plastique rigide et transparent couramment utilisé dans la fabrication des biberons et de la vaisselle. Il est aussi présent dans les résines époxy, utilisées en film de protection dans les canettes et les cuves alimentaires.

Or, en se basant sur les résultats d’une étude publiée en 2019 dans la revue Environmental Health Perspectives, l’Anses considère aujourd’hui que le bisphénol B « remplit tous les critères de danger pour être définie en tant que perturbateur endocrinien », selon la définition de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et les recommandations de 2013 de la Commission européenne.

Des effets sur les spermatozoïdes et les œstrogènes

Quels sont les effets endocriniens du bisphénol B ? Sur la base de ces données scientifiques, l’Anses établit que le bisphénol B « présente notamment une action œstrogénique en augmentant la production d’œstrogènes – hormones femelles – et en activant les récepteurs aux œstrogènes ». Elle note aussi ses « effets néfastes en altérant le système reproducteur mâle : réduction de la production quotidienne de spermatozoïdes, diminution du poids relatif des organes reproducteurs mâles ». Il existe selon elle un « lien biologiquement plausible entre l’activité endocrinienne et les effets néfastes précités ».

« De plus, en cas d’exposition au bisphénol B, ses effets pourraient s’ajouter à ceux des autres bisphénols qui présentent des propriétés similaires tels que les bisphénols A et S auxquels l’Homme et l’environnement peuvent également être exposés », poursuit l’Anses, qui précise qu’il est « probable que le bisphénol B puisse induire d’autres effets, par exemple sur la reproduction femelle ou le métabolisme, et affecter un nombre important d’espèces de l’environnement ».

« Le bisphénol B peut ainsi conduire à des effets sévères pour la santé humaine et peut altérer la stabilité des espèces dans l’environnement », conclut l’agence de santé.

Source POURQUOI DOCTEUR.

Hausse des syndromes dépressifs en France : les femmes sont les plus touchées…

En mai 2020, 13,5% des personnes âgées de 15 ans ou plus vivant en France déclaraient des symptômes évocateurs d’un état dépressif. Cette proportion n’était que de 10,9% en 2019.

Hausse des syndromes dépressifs en France : les femmes sont les plus touchées

 

La DREES (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) publie deux études très complètes* mettant en exergue la hausse des syndromes dépressifs et des consultations pour ce motif en France depuis le début de la crise sanitaire.

Les jeunes et les femmes plus vulnérables

En mai 2020, 13,5 % des personnes âgées de 15 ans ou plus vivant en France déclarent des symptômes évocateurs d’un état dépressif, une proportion en hausse de 2,5 points par rapport à 2019. L’augmentation est plus marquée chez les femmes et les moins de 44 ans, et tout particulièrement chez les 15-24 ans. 22% des jeunes de cette tranche d’âge déclarent ainsi des problèmes de ce type en mai 2020, contre 10,1 % en 2019 et 4,2 % en 2014. « La proportion de jeunes présentant ce type de syndromes a donc plus que doublé en l’espace de 5 ans entre 2014 et 2019, puis à nouveau entre 2019 et mai 2020 », commentent les experts de la DREES.

72 % des médecins généralistes constatent également que les demandes de soins pour stress, troubles anxieux ou symptômes dépressifs sont plus fréquentes qu’à l’ordinaire, et 16 % que le nombre de ces consultations a augmenté de plus de 50 % par rapport à la fréquence antérieure à l’épidémie de Covid-19. La tendance, déjà observée lors de la première vague épidémique (55 % des médecins ont eu des demandes de soins liés à la santé mentale plus fréquentes durant le confinement du printemps 2020), s’accentue au fil du temps. « Ceci traduit peut-être la persistance, au-delà de la première période de confinement, d’une souffrance psychologique marquée dans la population générale du fait des conséquences sociales et économiques de la pandémie et des mesures mises en place pour l’endiguer », analysent les scientifiques.

Par ailleurs, les médecins exerçant dans les zones où l’intensité épidémique est élevée constatent également un peu plus souvent une hausse des demandes de soins pour stress, troubles anxieux ou dépressifs (77 % des médecins exerçant dans les départements les plus touchés sont concernés, contre 71 % pour les autres médecins).

Perte d’intérêt à faire les choses

Entre 2019 et mai 2020, quatre problèmes de santé mentale ont augmenté significativement dans la population générale :
– le fait d’être triste, déprimé ou désespéré ;
– la perte d’intérêt ou de plaisir à faire les choses ;
– les difficultés de concentration ;
– les difficultés liées au sommeil, qui concernent plus de la moitié des personnes interrogées.

Trois symptômes sont en recul :
– la fatigue et le manque d’énergie ;
– la mauvaise opinion de soi ;
– le fait de bouger ou de parler lentement ou, au contraire, d’être agité.

Par ailleurs, 21,7 % des parents interrogés déclarent que des difficultés liées au sommeil sont apparues ou ont augmenté depuis le début du confinement chez un de leur enfant de 3 à 17 ans.

Les syndromes dépressifs liés aux difficultés économiques

Les facteurs les plus fortement associés à l’état dépressif sont d’ordre économique. Les syndromes dépressifs frappent en effet un tiers des personnes en proie à une situation financière critique (qui « n’y arrivent pas sans faire de dettes »). Celles qui déclarent une situation financière « juste » ou « difficile » présentent également un sur-risque significatif de présenter un syndrome dépressif. Un état de santé dégradé et/ou la présence d’un handicap sont également des facteurs très associés à une symptomatologie dépressive, de même que les tensions ou violences conjugales.

Certaines caractéristiques individuelles associées à la détection d’un syndrome dépressif sont plus spécifiques à la période de pandémie. Ainsi, les personnes déclarant que leur situation financière s’est dégradée au cours du premier confinement (un quart des personnes de 15 ans ou plus) sont plus vulnérables, de même que les personnes ne disposant pas de jardin, de cour ou de balcon ou encore les personnes seules ou celles confinées en dehors de leur domicile habituel, chez leurs parents ou conjoint. Il existe également une forte corrélation entre l’état dépressif et la confiance accordée aux pouvoirs publics pour résoudre la crise, sans qu’il ne soit possible de déterminer le sens d’une éventuelle causalité. Par ailleurs, le fait de déclarer des symptômes évocateurs de la Covid-19 est fortement lié à la détection d’un syndrome dépressif.

*Une étude sur la santé mentale de la population française lors du premier confinement, qui analyse notamment l’évolution du syndrome dépressif dans la population générale et les différents facteurs de risque associés (DREES, Etudes & Résultats, 1185) ; Une étude sur l’activité des médecins généralistes en novembre et décembre 2020(DREES, Etudes & Résultats, 1186), qui montre une augmentation des demandes de soins liés aux questions de santé mentale.

Source POURQUOI DOCTEUR.

Essais thérapeutiques sauvages (ALZHEIMER – PARKINSON) : le professeur Fourtillan persiste, malgré sa mise en examen…

Révélé au grand public par le documentaire « Hold-up », le professeur Jean-Bernard Fourtillan a réalisé des essais thérapeutiques sauvages auprès de malades atteints de Parkinson ou d’Alzheimer.

Il a continué à lever des fonds pour ses recherches, en dépit de leur interdiction.

Le professeur Jean-Bernard Fourtillan, dans le documentaire controversé "Hold-up" (CAPTURE D'ÉCRAN / VIDÉO HOLD-UP)

 

Le professeur Fourtillan s’est fait remarquer pour avoir affirmé, dans le documentaire controversé Hold-up, que l’Institut Pasteur avait créé de toutes pièces le virus du Covid-19. Une affirmation qui a poussé l’Institut à déposer plainte pour diffamation. Mais Jean-Bernard Fourtillan, professeur honoraire de la faculté de médecine et de pharmacie de Poitiers, est aussi l’organisateur d’essais thérapeutiques illégaux auprès de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et de Parkinson.

Des essais cliniques en dehors de tout contrôle

De 2018 à 2019, dans une abbaye près de Poitiers, il a recruté 400 patients, souvent âgés. Il leur remettait un patch cutané contenant un supposé dérivé de la mélatonine. Une hormone, la Valentonine, dont il affirme qu’elle peut soigner les malades atteints des maladies d’Alzheimer et de Parkinson. Il dit avoir découvert cette hormone en 1994, après une « révélation divine ». Des prises de sang étaient réalisées à l’issue de ces tests, sans aucune autorisation de l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament).

Parmi les patients présents, se trouvait le professeur Henri Joyeux, connu notamment pour ses positions contre les vaccins. Lui et Jean-Bernard Fourtillan avaient travaillé ensemble 40 ans plus tôt. Le pharmacien le recontacte en 2015 et lui demande de l’aider à faire connaître ses travaux. Henri Joyeux accepte. Il croit aux recherches de son collègue et le fait savoir avec enthousiasme dans une vidéo qui circule alors beaucoup sur les réseaux sociaux : « C’est une véritable bombe scientifique que cette découverte », affirme Henri Joyeux. Ce soutien sera déterminant pour de nombreux patients que nous avons contactés, et qui contactent ensuite le professeur Fourtillan afin de participer à ses tests.

Extrait du mail du 2 septembre 2018. Liste des participants aux essais parmi lesquels Henri Joyeux et sa femme. (CAPTURE D'ÉCRAN / CELLULE INVESTIGATION RADIO FRANCE)

En septembre 2019, alertée, l’ANSM interdit les essais. La ministre de la santé, Agnès Buzyn, dénonce alors sur France Inter une « faute lourde ». La cellule investigation de Radio France a pu établir que le professeur Fourtillan a continué à lancer des appels aux dons pour financer de futurs essais.

De multiples appels aux dons

Dès le 8 octobre 2019, soit trois semaines après la décision de l’ANSM, il écrit à ses patients pour leur demander de lui verser des dons, et se montre optimiste : « Les LRAR [lettres recommandées avec accusé de réception] que j’ai envoyées à madame Agnès Buzyn, ministre de la Santé, et à monsieur Dominique Martin, directeur général de l’ANSM (…) constituent un contre-feu qui a porté ses fruits. » Il ajoute : « Nous avons calmé instantanément la tempête médiatique et retourné les choses à notre avantage. » Il promet que les patchs seront livrés « chaque mois » de « façon définitive (…) à partir du 15 octobre ». Il n’en sera rien.

Extrait du mail du 8 octobre 2019. Trois semaines après l’interdiction de ses patchs, M. Fourtillan en promet à ses patients. (CELLULE INVESTIGATION DE RADIO FRANCE)

Durant les mois qui suivent, ces appels aux dons se renouvellent régulièrement. Ils sont à verser à l’ordre du fonds de dotation Josefa Menendez, que le professeur Fourtillan a créé en 2015 pour financer ses essais. Ce dernier promet à ses patients que des patchs seront « distribués en pharmacie, et remboursés par la Sécurité sociale ». Certains lui versent de l’argent, dans l’espoir de s’en procurer.

Entre-temps, la justice travaille. Le 11 mars 2020, Jean-Bernard Fourtillan est mis en examen, notamment pour exercice illégal de la profession de pharmacien. Il a interdiction d’entrer en contact avec ses patients. Quatre jours plus tard cependant, il les sollicite, en violation de son contrôle judiciaire, par l’intermédiaire de sa femme, Marianne Fourtillan.

Celle-ci explique dans son mail du 15 mars 2020 : « Je vous contacte avec ma nouvelle adresse mail que vous devez utiliser dorénavant pour communiquer avec le fonds Josefa. » Elle insiste pour qu’ils envoient à nouveau des dons : « Le fonds Josefa a un besoin financier urgent pour les mois de mars et avril seulement. Le fonds vous demande de faire le maximum selon vos moyens. »

Les patients sont ensuite invités à faire un virement sur le nouveau compte bancaire que le professeur Fourtillan a ouvert au nom du fonds Josefa, au Crédit Agricole du Poitou.

Quand Jean-Bernard Fourtillan investit dans l’or

Le 19 mars 2020, en pleine crise du Covid-19, le professeur Fourtillan reprend sa plume et envoie un étrange mail à ses patients. « La pandémie du Coronavirus (…) va servir de prétexte aux banques mondiales pour opérer une réinitialisation monétaire, en ramenant la valeur des monnaies à l’étalon Or », affirme-t-il. Il en est certain, la valeur de l’or va grimper. « Depuis un an, poursuit-il, les banques centrales achètent tout l’or disponible, et [elles] vont (discrètement) dévaluer les devises dans le mois qui vient, en augmentant la valeur de l’or [de] 20 à 30. »

Il enjoint donc ses patients d’acheter ce métal précieux dès que possible. Et pour simplifier leurs démarches, il leur communique le nom de la plateforme en ligne sur laquelle il en achète : « Si vous voulez, je vous parraine. Mon pseudonyme chez ******* est ROTIBOLO ».

Le 22 mars 2020, un nouvel appel aux dons arrive dans la boîte mail des patients. L’ultime, promet Marianne Fourtillan : « Jean-Bernard vous demande de faire un seul et dernier don au fonds Josefa, le plus élevé possible. » La justification est cette fois : « Il est essentiel pour réussir à obtenir une ATU [autorisation temporaire d’utilisation] puis une AMM [autorisation de mise sur le marché] des patchs d’ici la fin juin, que le fonds Josefa puisse disposer de 3 ou 4 millions d’euros de trésorerie. »

Le 30 avril 2020, le professeur Fourtillan franchit un cap. Dans un mail rocambolesque, il avertit ses patients qu’il n’a plus d’argent pour régler 9 800 euros de factures impayées et leur demande de l’aide. Dans le même temps, il annonce qu’il a personnellement acheté plusieurs kilos d’or avec leurs dons. De l’or qu’il compte revendre au profit du fonds Josefa : « J’ai utilisé tous les dons versés au fonds Josefa à ce jour pour acheter de l’or physique, précise-t-il. J’ai pu acheter quatre kilos d’or [d’une valeur d’environ 200 000 euros]. Quand je vendrai cet or, j’injecterai le produit de la vente dans le fonds Josefa. »

Durant les mois qui suivent, le professeur Fourtillan se cache. Il refuse de se rendre aux convocations des juges qui envoient les forces de l’ordre pour l’arrêter en décembre 2020. Il est alors placé dans un hôpital psychiatrique du Gard à la demande d’un médecin, en raison de son état de santé. Il est libéré quelques jours plus tard.

« Nous étions soit trompés, soit endormis. »

Henri Joyeux

à la cellule investigation de Radio France

Jean-Bernard Fourtillan n’a pas donné suite à nos sollicitations. En revanche, le professeur Joyeux, qui avait initialement soutenu son ami avec force, insiste aujourd’hui pour dire qu’il n’a « jamais co-fondé le fonds Josefa avec le professeur Fourtillan ». Lorsqu’on lui demande s’il ne s’est pas douté que les essais auxquels il a participé en 2018 n’étaient pas légaux, il s’exclame : « Aujourd’hui, ça paraît évident : mais en fait pas du tout. Il m’avait demandé de l’accompagner auprès d’industriels importants pour la production de ses patchs, et il avait dirigé pendant des années des centres de recherches. Il connaissait la musique ! Donc, nous étions soit trompés, soit endormis. Nous étions dans la confiance de ces industriels et de lui-même. »

À propos de la découverte du professeur Fourtillan qu’il qualifiait de « bombe atomique » en 2015, le professeur Joyeux se montre aujourd’hui beaucoup plus réservé : « Jean-Bernard Fourtillan avait tendance à penser qu’avec [sa découverte], on allait guérir un tas de maladies, l’Alzheimer et le Parkinson, et tant d’autres. Et là-dessus, je n’étais absolument pas d’accord, car on n’avait pas de preuves. Je lui disais ‘Sur le sommeil, oui. Puisque tu l’as démontré sur l’animal, ça doit être présent chez l’humain, mais après, piano piano !' »

En attendant, l’instruction se poursuit. Henri Joyeux et Jean-Bernard Fourtillan sont mis en examen dans cette affaire. On devrait donc, sauf coup de théâtre, se diriger vers un procès. Quant aux patients, ils craignent, pour beaucoup, que cette affaire enterre des recherches qui leur avaient donné de l’espoir. Certains espèrent que d’autres scientifiques les poursuivront, mais cette fois-ci, en respectant les règles.

Source FRANCE INFO

Covid-19 : comment les résidents des Ehpad vont pouvoir « retrouver une vie sociale »…

Le gouvernement a annoncé un assouplissement des restrictions dans les Ehpad. Ce nouveau protocole sanitaire entre en vigueur dès le samedi 13 mars.

Covid-19 : comment les résidents des Ehpad vont pouvoir "retrouver une vie sociale" (FRANCOIS NASCIMBENI / AFP)

 

C’est une « première phase d’assouplissement ». La ministre chargée de l’Autonomie a annoncé, vendredi 12 mars, un allègement du protocole sanitaire mis en place dans les Ehpad pour lutter contre le Covid-19. « Les résidents vaccinés vont pouvoir retrouver une vie sociale », s’est félicitée Brigitte Bourguignon dans un entretien au Parisien.

Sorties avec ou sans période d’isolement, reprise des activités collectives, suppression des parois en plastique lors des visites… Franceinfo fait le point sur les nouvelles préconisations dans ces établissements.

Les sorties à nouveau possibles

Le nouveau protocole applicable dans les Ehpad permet aux résidents de sortir pour voir leurs proches, dès le samedi 13 mars. « Quel que soit leur statut vaccinal et immunitaire, [ils] doivent retrouver les mêmes droits que le reste de la population, comme la possibilité de voir leurs proches, à l’extérieur ou à l’intérieur de l’établissement », a expliqué Brigitte Bourguignon dans un communiqué.

Les résidents vaccinés (c’est-à-dire ceux qui ont reçu deux injections il y a plus de 15 jours) « pourront se rendre chez leurs proches, sans se faire tester avant et après et s’isoler sept jours dans leurs chambres », précise la ministre dans Le Parisien. Et de rappeler que « 87% [des résidents en Ehpad] ont reçu une première dose, 62% les deux et 50% bénéficient d’une couverture maximale ». 

Les personnes âgées non vaccinées seront elles aussi autorisées à sortir. Ces résidents devront toutefois respecter le précédent protocole : ils devront ainsi se faire tester et s’isoler durant sept jours à leur retour.

« Certains n’ont pas pu recevoir de doses parce qu’ils étaient souffrants au moment de la campagne ou parce qu’il y avait un cluster dans leur établissement. Ce n’est souvent pas volontaire, on ne peut donc pas introduire une discrimination, ce serait une double peine. »

Brigitte Bourguignon, ministre déléguée en charge de l’Autonomie

dans « Le Parisien »

Selon la ministre, c’est « la seule distinction » entre résidents vaccinés et non vaccinés. « Il est hors de question d’exclure [ces derniers] des activités dans les Ehpad. Il serait inhumain de dire : ‘Tu n’es pas vacciné, tu restes dans ta chambre' », ajoute Brigitte Bourguignon dans les colonnes du Parisien.

Les activités collectives « réautorisées »

Les conditions de vie et de visite à l’intérieur des Ehpad sont, elles aussi, assouplies. « Maintenant qu’elles sont protégées [par le vaccin], les personnes âgées veulent pouvoir toucher leurs enfants, les prendre dans les bras, leur parler sans barrière… Elles ont besoin de retrouver une vie plus normale et je vais les y aider ! » promet Brigitte Bourguignon. Les activités collectives seront à nouveau autorisées, tout comme les visites des familles dans les chambres.

« Beaucoup m’ont dit : ‘Ma mère, mon père est sourd, je suis obligé de hurler dans un salon’. Ils en souffrent beaucoup. Leur redonner ces moments d’intimité est primordial. »

Brigitte Bourguignon

dans « Le Parisien »

La ministre demande également la suppression des parois en Plexiglas, qui « posent problème, surtout aux personnes avec des troubles cognitifs qui ont besoin de toucher, d’avoir un contact humain pour se repérer ». Les seniors « ont perdu les repères de leur domicile, de leurs habitudes, de leurs voisins, alors si en plus elles doivent voir leur propre famille derrière un plastique, ce n’est pas possible », souligne Brigitte Bourguignon.

La situation réévaluée tous les 15 jours

Cet assouplissement n’est qu’une « première phase », prévient toutefois la ministre, alors que le Haut Conseil de la santé publique s’est opposé à un allègement des mesures dans les Ehpad. « On reste très prudent », assure-t-elle, ajoutant que « ces recommandations pourront être adaptées ». « Tous les quinze jours, nous ferons un bilan, avec les fédérations et les acteurs, pour savoir si [cet assouplissement] est perçu comme trop souple ou trop rigide, poursuit-elle. Certains établissements n’ont pas attendu pour alléger les règles mais il est important de leur donner un cadre. Certains le demandent, ils ont besoin d’être sécurisés. »

Chaque direction d’établissement doit élaborer ces mesures d’assouplissement, selon la situation épidémique locale et l’avancement de la campagne vaccinale, en lien avec l’Agence régionale de santé. Le ministère des Solidarités et de la Santé précise en outre à France Bleu que « les sorties dans la famille ne sont pas autorisées dans les zones où un confinement local est en vigueur sauf dérogations exceptionnelles ».

Les mesures sanitaires plus générales continueront évidemment de s’appliquer. Et le ministère de citer : « gestes barrières, isolement des cas contacts pendant 7 jours, isolement des cas confirmés pendant 10 jours, dépistage régulier des résidents et des professionnels ». Les visiteurs doivent présenter un test négatif de moins de 72 heures et les résidents devront se faire tester après une visite, ajoute France Bleu. Enfin, l’assouplissement des restrictions « doit être remis en cause dès la présence d’un cas confirmé au sein de l’établissement ».

Les soignants appelés à se faire vacciner

Dans Le Parisien, la ministre en charge de l’Autonomie relève « qu’il reste de gros efforts à faire » sur la vaccination des soignants. « Dans certains établissements, 50% des soignants sont vaccinés, dans d’autres, seulement 19%, ce n’est pas tolérable », regrette-t-elle, appelant ces professionnels à leur « responsabilité ».

« Si j’aime mieux inciter qu’obliger, la vaccination relève de l’acte citoyen que l’on doit presque aux personnes avec qui l’on vit. »

Brigitte Bourguignon, ministre déléguée en charge de l’Autonomie

dans « Le Parisien »

« C’est paradoxal, le personnel a parfois choisi de s’enfermer avec les résidents lors de la première vague par peur que le virus n’entre dans l’Ehpad et aujourd’hui, ils refusent le vaccin. Il y a de la peur, engendrée par les réseaux sociaux, et on préfère relever le moindre petit incident alors que 4 millions ont déjà reçu au moins une première dose, c’est incroyable », déplore-t-elle. Pour tenter de convaincre ces soignants, la ministre Brigitte Bourguignon compte sur les directions d’établissement chargées par l’exécutif de « persuader » et d’« expliquer ».

Source FRANCE INFO.

Euthanasie : un médecin mis en examen pour « assassinats » en Haute-Savoie…

En charge des soins palliatifs à la clinique des Deux Lys, au nord-est d’Annecy, il serait suspecté d’avoir euthanasié plusieurs «patients âgés de 85 à 90 ans».

Il est suspecté d’avoir euthanasié plusieurs patients âgés de 85 à 90 ans.

 

Un médecin de 64 ans qui exerçait depuis 2019 dans une clinique de Haute-Savoie a été mis en examen en décembre pour « assassinats » et placé sous contrôle judiciaire, a-t-on appris jeudi 11 mars auprès du parquet d’Annecy, confirmant une information de l’hebdomadaire Le Faucigny.

Le sexagénaire était en charge des soins palliatifs à la clinique des Deux Lys, un établissement du groupe Korian situé à Thyez, au nord-est d’Annecy. Selon l’hebdomadaire haut-savoyard, il serait suspecté d’avoir euthanasié plusieurs « patients âgés de 85 à 90 ans ». Le médecin avait été embauché en CDD début 2019 dans le cadre d’un remplacement d’un an pour piloter la nouvelle unité de soins palliatifs de la clinique des Deux Lys, un établissement du groupe Korian situé à Thyez, au nord-est d’Annecy.

« Une instruction, pour laquelle deux juges ont été saisis, se poursuit pour tenter de déterminer si le docteur D. doit être renvoyé devant les assises ou une autre juridiction », a indiqué à l’AFP la procureure de la République d’Annecy Véronique Denizot. « Il reste à savoir si ses actes relèvent du pénal ou si la défense peut argumenter d’actes médicaux qui ne reçoivent pas la qualification d’assassinat », nuance Mme Denizot. « Dans ce dossier, seul ce médecin est mis en examen, et pour moins de dix victimes. Ce sont ses agissements individuels qui sont étudiés et instruits. La clinique n’est en l’état pas mise en cause. Elle entend se constituer partie civile ».

Une information judiciaire, confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Chambéry, avait été ouverte en janvier 2020 par le parquet d’Annecy pour « meurtres » après que la direction de la clinique, confrontée à une mortalité élevée (26 décès en 2019), eut saisi la commission médicale de l’établissement et mené une enquête interne. Un signalement avait ensuite été effectué auprès du Conseil départemental de l’ordre des médecins, lequel avait saisi le parquet de Bonneville. Ce dernier s’était finalement dessaisi au profit du parquet d’Annecy. Conformément à ses réquisitions, le médecin a été placé en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention. Il a finalement été remis en liberté par la chambre de l’instruction et placé sous contrôle judiciaire début janvier après avoir fait appel.

Selon Le Faucigny, le docteur D. a été condamné en 2017 à 18 mois de prison avec sursis et deux ans d’interdiction d’exercice médical pour avoir agressé sexuellement l’une de ses patientes lorsqu’il officiait à Romans-sur-Isère (Drôme). « Ce médecin a eu un antécédent judiciaire auprès de la cour d’appel de Grenoble, pour lequel il a eu une interdiction d’exercer. Au moment où il était en poste à la clinique de Thyez, il était en règle », a confirmé Véronique Denizot.

Source LE FIGARO.

« Le vieillissement et ses enjeux pour les Nuls » : le nouveau livre de Dominique Boulbès,…

Le grand paradoxe du vieillissement ? Chacun se voit vieillir, mais seuls quelques spécialistes connaissent bien la question.

Pourtant, l’intérêt du public est réel.

La question du vieillissement s’invite chaque jour davantage dans le débat public.

L’actualité d’une pandémie qui atteint essentiellement les anciens a accéléré cette prise de conscience.

« Le vieillissement et ses enjeux pour les Nuls » : le nouveau livre de Dominique Boulbès

 

Le vieillissement : un sujet méconnu

« Saviez-vous que dans 25 ans le monde comptera 2 millions de centenaires ? Que le nombre de jeunes de moins de 25 ans est en train de baisser sur la moitié de la planète ? Qu’en Californie, des chercheurs sont convaincus de pouvoir nous faire tous vivre 500 ans ? Qu’au Japon on dote les travailleurs âgés d’exosquelettes pour qu’ils continuent à porter des charges lourdes ? »

Toutes ces informations sont vraies, mais méconnues : elles donnent la mesure de l’ampleur de la transition démographique à l’œuvre et de son impact sur les générations à venir.

Un livre pour comprendre les enjeux du vieillissement

L’objectif est de cerner la question du vieillissement de manière simple et didactique. Dominique Boulbès nous propose de faire un tour d’horizon en quatre grandes parties :

  • Les aspects biologiques : pourquoi vieillit-on ? Qu’est-ce que la transition démographique en France et dans le monde ? Comment comprendre la question des centenaires, du transhumanisme ?
  • Les aspects sociaux du vieillissement, donc l’impact sur nos sociétés, à travers un tour d’horizon de sujets comme la psychologie, la sociologie, l’exemple du Japon, les aidants…
  • Les aspects sociétaux : comment, collectivement, abordons-nous la société de la longévité, politiques publiques, environnement institutionnel, dépendance…
  • Les aspects économiques : comment réfléchir à la Silver économie, au sens large du terme ?

Un livre, donc, pour tous les publics !

Source Silver ECO.

 

Le non-recours aux prestations sociales….

Selon l’Observatoire des non-recours aux droits et services (Odenore), « la question du non-recours renvoie à toute personne qui ne reçoit pas – quelle qu’en soit la raison – une prestation ou un service auquel elle pourrait prétendre ».

Le non-recours aux prestations sociales....

 

S’il est difficile de mesurer le non-recours aux aides sociales, et c’est l’enjeu de plusieurs travaux stratégiques engagés aujourd’hui par la Drees, il semble que le phénomène soit loin d’être marginal pour de nombreuses prestations et notamment pour divers minima sociaux, prestations ciblées sur les personnes ayant les revenus les plus modestes.

Taux de recours de 50 % pour le RSA

Au dernier trimestre 2010, le taux de recours au RSA était en moyenne de 50 % : 64 % parmi les éligibles au RSA socle seul, 67 % parmi les éligibles au RSA socle et activité et 32 % parmi les éligibles au RSA activité seul. S’agissant de la fraude, ils rappellent que pour le RSA, les contrôles réguliers effectués par les CAF laissent cependant penser que les cas de fraude ont été peu importants au regard des comportements de non-recours.
Le recours trimestriel moyen à la prime d’activité est estimé à 73 % en effectifs et à 77 % en masses financières.

Trois pères sur dix n’ont pas recours à leur congé de paternité

S’agissant des prestations familles, seules deux enquêtes ont été menées, une sur la prestation partagée d’éducation de l’enfant (Prepare) et l’autre sur le congé paternité.
La prestation Prepare s’adresse aux familles avec des enfants de moins de 3 ans dont au moins l’un des parents ne travaille pas ou travaille à temps partiel. Au moins 40 000 mères éligibles n’auraient pas déposé de demande. Des travaux plus précis devraient être publiés au second semestre 2020.
Depuis 2002, les pères qui travaillent ou ont perçu une allocation chômage au cours des douze derniers mois peuvent bénéficier à la naissance de leur enfant d’un congé de paternité indemnisé d’une durée maximale de onze jours. En 2013, 68 % y ont eu recours, 95 % ayant pris l’intégralité des jours auxquels ils avaient droit. 90 % des agents publics et 80 % des salariés en CDI ont utilisé ce droit. Le non-recours vise surtout les chômeurs et les indépendants.

À 70 ans, un tiers des assurés n’ont pas fait valoir tous leurs droits à la retraite

À l’âge de 70 ans, 68 % des assurés des régimes de retraite nés en 1942 ont liquidé l’intégralité de leurs pensions de retraite (7 % n’en ont liquidé aucune). Trois quarts d’entre eux sont nés à l’étranger. Les droits non liquidés sont estimés à environ 2 % de l’ensemble des droits acquis par la génération 1942.
S’agissant du non-recours à l’Aspa, l’allocation de solidarité aux personnes âgées, une analyse sera donc menée par la Drees en 2020 sur le champ des personnes seules.
Pour l’APA, l’allocation personnalisée d’autonomie, qui permet de financer les dépenses d’aide auxquelles font face les personnes de 60 ans ou plus en perte d’autonomie. Le non-recours peut être lié à une méconnaissance partielle ou totale du dispositif, à la complexité des démarches administratives et relever dans certains cas d’un choix personnel.
L’ASH est l’aide sociale à l’hébergement qui s’adresse aux personnes de 60 ans ou plus résidant dans un établissement habilité à recevoir des bénéficiaires de l’aide sociale dont les ressources sont inférieures aux frais d’hébergement. Trois résidents sur quatre sont dans l’impossibilité de financer leurs frais de séjour à partir de leurs seules ressources « courantes ». 20 % de ces résidents ont recours à l’ASH, mais il reste plus d’un résident sur deux dont le reste à charge est supérieur aux ressources « courantes ». L’origine de ce non-recours important vient probablement du caractère récupérable de l’aide auprès des descendants, du bénéficiaire si sa situation financière s’est améliorée ou par recours sur succession.

Le renoncement aux soins

Les motifs de renoncement aux soins sont de différentes natures : répartition géographique, densité de l’offre de soins, contraintes financières, sociales et culturelles. Le renoncement peut aussi relever d’une défiance vis-à-vis de la médecine traditionnelle ou d’un désintérêt pour sa santé…
Une étude montre que l’effet de la distance comme facteur de renoncement est plus complexe qu’une simple question de kilométrique et qu’il dépend de « l’espace vécu » dépendant notamment des caractéristiques socio-économiques. Le manque de temps, la peur du médecin, le fait d’« attendre que ça passe » ou de ne pas connaître de bons médecins, ou encore la distance sociale et culturelle à l’égard du système de soins participent au renoncement.
En 2018, le taux de recours à la CMU-C est estimé entre 56 % et 68 %. Pour, l’ACS (aide au paiement d’une complémentaire santé), en considérant les bénéficiaires d’un contrat collectif comme non éligibles, le taux de recours est situé entre 43 % et 62 %.
S’agissant de l’AME, l’Aide médicale d’État pour les étrangers en situation irrégulière, seules 51 % des personnes éligibles en ont bénéficié en 2019.

Source : Les dossiers de la Drees.
Jean-Pierre Druelle et François Jaboeuf

Le non-recours aux prestations sociales

Source CFDT – Retraités